
Trois mois après la chute de Bachar Al-Assad, les violences survenues dans les bastions alaouites de l’ouest du pays, puis, quelques jours plus tard, la signature d’un accord prometteur avec les forces kurdes syriennes, ont montré combien la réconciliation de la Syrie avec elle-même serait une opération longue et délicate pour le président par intérim, Ahmed Al-Charaa.
La Syrie a offert deux visages au cours des derniers jours, celui du pire, puis celui de l’espoir. Tout a commencé jeudi 6 mars avec une attaque contre les forces du nouvel homme fort du pays, le président de transition Ahmed Al-Charaa. Elle a été menée par des miliciens restés fidèles au dictateur Bachar Al-Assad, chassé en décembre 2024, dans le bastion côtier de la minorité alaouite dont il est issu.
« Des atrocités ont été commises au nom des forces de sécurité » : en Syrie, les minorités ethniques et religieuses craignent pour leur avenir
En Syrie, les autorités annoncent la fin des combats dans la région du nord-est. La quasi-totalité des 1 068 civils tués, majoritairement issus de la minorité alaouite, ont été victimes d’exécutions sommaires menées par les forces de sécurité ou des groupes alliés, selon un bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. Une semaine, la plus sanglante depuis la chute de Bachar al-Assad, qui fait craindre pour la stabilité de la Syrie et inquiète les autres minorités qui composent le pays.
La Syrie peut-elle se mettre en marche vers l’unité ?
Un accord visant à intégrer les FDS prokurdes? et le tiers environ du territoire syrien qu’elles contrôlent? intervient après un week-end sanglant dans l’ouest de la Syrie, marqué par le massacre de près d’un millier de membres de la minorité alaouite et les menaces contre les chrétiens, accusés de proximité envers l’ancien pouvoir d’Assad. La Syrie peut-elle parvenir à s’unir et à éviter un cycle de vengeance à l’irakienne ?… On va plus loin avec Niagalé Bagayoko, Bruno Daroux et Marie-Charlotte Roupie à Hassaké.
Trois mois après la prise de pouvoir des islamistes, les femmes syriennes s’interrogent sur leur avenir
Dans les rues d’Alep, des jeunes Syriennes décrivent une réalité marquée par l’influence croissante des normes islamiques. Les autorités assurent que la restriction des libertés des femmes n’est pas leur priorité.
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