L’agence de l’autorité judiciaire du pays, Mizan News Agency, a annoncé l’exécution lundi de Majidreza Rahnavard. Celle-ci a eu lieu en public à Machhad, dans le nord-est du pays.
Droit de manifester
L’Iran exécute un homme impliqué dans les manifestations
Les libertés publiques
par Nicole François
Intervention de Nathalie TEHIO durant l’AG du 29 novembre
A l’issue de l’assemblée générale la parole a été donnée à Nathalie TEHIO, membre de l’observatoire des libertés de la LDH et membre du Syndicat des Avocats de France, venue de Paris nous parler de l’évolution des libertés publiques.
Premier volet : la liberté de manifester
Nathalie situe à l’année 2016 un changement de doctrine dans le domaine des libertés de manifester, et donc un changement des pratiques policières. Ce qu’elle relate, ce sont des observations faites à Paris, Toulouse, Montpellier.
Rien de semblable dans notre petite ville de province !
Les « observatoires des libertés » sont des collectifs (souvent constitués de membres de la LDH, de membres du Syndicat de la Magistrature, et de membres du Syndicat des Avocats de France), présents et signalés en tant que tel, c’est-à-dire avec un dossard « observateur des libertés ».
A chaque manifestation ils se présentent aux forces de l’ordre sur le terrain. A ce titre ils ne peuvent pas être interpelés.
Après les manifestations ou rassemblements ils produisent des rapports documentés qui sont envoyés au défenseur des droits.
Les principales évolutions constatées au fil des années :
- l’utilisation des LBD et des gaz lacrymogènes
- la pratique des nasses, au cours desquelles même les passants (pas manifestants) ne peuvent plus ressortir d’un quartier encerclé, ce qui constitue une privation de liberté
- l’utilisation de drones
- les verbalisations abusives
- l’empêchement des journalistes de faire leur travail
La LDH est récemment intervenue devant la Cour européenne des droits de l’Homme pour critiquer le droit applicable et les pratiques policières de contrôles d’identité discriminatoires.
Un détail de procédure à noter :
Birmanie: au moins sept étudiants condamnés à mort selon l’ONU
La junte militaire en Birmanie a condamné à mort au moins sept étudiants, portant à 139 le nombre de prisonniers attendant leur exécution dans le pays, selon les Nations Unies. Ces condamnations ont été prononcées mercredi 30 novembre à huis clos par un tribunal militaire contre au moins sept étudiants de sexe masculin, a déclaré dans un communiqué le haut-commissaire de de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk. L’AFP a tenté, sans succès, de joindre un porte-parole de la junte depuis l’extérieur de la Birmanie pour confirmer cette information. L’ONU dit également enquêter sur des informations faisant état de quatre autres condamnations à mort de jeunes militants jeudi. Selon un groupe de surveillance local, près de 2.280 civils ont été tués et 11.637 sont toujours détenus dans le cadre de la campagne menée par la junte militaire pour éradiquer toute dissidence.
Source RFI
Contestation en Iran: la peine de mort reste l’ultime outil de répression
La peine de mort comme outil de répression était déjà une réalité en Iran avant le début des manifestations, mais le nombre de personnes risquant cette condamnation se multiplie. C’est en tout cas ce que dénonce aussi bien le rapporteur spécial des Nations Unies en Iran que plusieurs ONG qui travaillent sur le pays.
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Biélorussie: inquiétude après l’hospitalisation en réanimation de l’opposante Maria Kolesnikova
Maria Kolesnikova, emprisonnée depuis 2020, est en soins intensifs à l’hôpital après avoir été placée à l’isolement la semaine dernière, selon sa famille et ses soutiens. Le régime d’Alexandre Loukachenko garde le plus grand flou sur l’état de santé de l’opposante, condamnée l’an dernier à onze ans de prison.
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Inédit en Chine
De mémoire d’observateurs, c’est du jamais-vu depuis l’occupation de la place Tiananmen en juin 1989. Ce week-end, dans plusieurs villes de Chine, des centaines de personnes sont descendues spontanément dans les rues et ont participé à des manifestations collectives, malgré les risques encourus
Malgré la censure, des dizaines de vidéos ont été postées montrant l’ampleur des mobilisations.
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En Algérie, les défenseurs des droits humains doivent « choisir entre l’exil ou la prison »
La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme est la principale ONG de défense des droits humains en Algérie. Soutien du mouvement du Hirak, elle doit subir la répression du régime. Deux de ses vice-présidents et un ancien président ont dû prendre le chemin de l’exil pour éviter l’enfermement par le régime. Réfugiés en France et en Belgique, Saïd Salhi et Aïssa Rahmoune entendent continuer la lutte depuis l’étranger pour la défense des droits humains en Algérie. Paroles d’exilés.
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Répression en Iran
Au cri de «Femme, vie, liberté», slogan de la révolution iranienne, et à 200 mètres de l’Assemblée nationale, une trentaine de militants ont orchestré une «mise en scène macabre» de la répression, qui a déjà fait plus de 320 morts, tout en dénonçant l’inaction des Occidentaux.
De la peinture rouge sang étalée sur la paume des mains, projetée en éclaboussures sur les tee-shirts affichant le nom des anonymes disparus ou enfermés, tracée en lettres capitales sur des pancartes brandies à bout de bras : «viols, tortures, peine de mort, tirs à balles réelles contre des manifestants, arrestations arbitraires, absence de justice : réagissez». Le long de l’esplanade des Invalides, ce mardi à Paris, une trentaine d’activistes – dont une majorité de femmes – ont mis en scène les exactions imputées au régime iranien.
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Contre la dissolution du Bloc Lorrain : environ 300 manifestants réunis place Maginot ce samedi
D’ici et d’ailleurs
Iran: les forces de sécurité tirent sur des manifestants après un hommage à Mahsa Amini
Ce mercredi 26 octobre marque le quarantième jour suivant le décès de la jeune Iranienne Mahsa Amini, morte alors qu’elle était détenue par la police des mœurs. Une date hautement symbolique qui marque traditionnellement la fin du deuil dans ce pays, et qui pourrait donner un nouvel élan à la mobilisation.
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D’ici et d’ailleurs, le pire et le meilleur
« Démago, partisane, menée à deux contre un » : la CGT France Télévisions critique l’interview d’un syndicaliste par Franceinfo
Soudan : un an après le coup d’État, les espoirs brisés des femmes, « premières victimes du retour en arrière »
ISRAËL : À QUAND UNE ENQUÊTE SUR LES CRIMES DE GUERRE COMMIS EN AOÛT À GAZA ?
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Un service de bagagerie et laverie gratuit pour les sans-abri
De la rue à une prestigieuse école d’ingénieurs : l’extraordinaire parcours d’un jeune migrant congolais reçu au bac avec mention « Très bien »
Après 100 ans de «combat», la FIDH déplore «le recul actuel des droits humains un peu partout»
Depuis 1922, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) est engagée dans la défense des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, et l’ONG s’investit sur le continent africain depuis 44 ans. Au Tchad, par exemple, elle a appelé à l’arrêt immédiat « de la répression systématique des manifestations contre la prolongation de la période de transition ». Entretien avec la directrice générale, Éléonore Morel.