Nous relayons ci-dessous sous forme de tribune un texte de François Bonnet, président du Fonds pour une presse libre (FPL), paru initialement le 10 juillet sur leur site.
Une campagne marquée par la diffusion massive de fausses informations
La campagne des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet 2024 a été marquées par une forte désinformation, aussi bien du fait des ingérences russes en faveur de l’extrême droite mais aussi du fait des candidats, des partis et des personnalités politiques.
LÉGISLATIVES 2024 : DÉMÊLER LE VRAI DU FAUX SUR LA SANTÉ, ÉTERNELLE ABSENTE DES ÉLECTIONS
Délais d’attentes qui s’accentuent, urgences et lits qui se ferment les uns après les autres, une médecine de ville qui peine à recevoir le surplus de patients qui sortent des hôpitaux bondés : l’accès aux soins est toujours en peine. Les Surligneurs font le point sur les chiffres importants.
QUIZ : ACTUALITÉ ET DÉSINFORMATION
Il est devenu très difficile de naviguer dans l’actualité au milieu de la désinformation toujours plus présente. Voici des sujets qui ont fait l’actualité et qui ont été victimes de fake news. Avez-vous été intoxiqués par cette désinformation ?
DÉSINFORMATION : EMMANUEL MACRON ET L’UKRAINE, CATALYSEURS D’INFOX LORS DES ÉLECTIONS EUROPÉENNES
La marchandisation de l’attention humaine n’est pas née avec Internet. Mais elle a atteint un stade inédit avec le numérique ubiquitaire, qui permet la captation de notre attention partout et tout le temps, au profit des géants de la publicité digitale. Cette emprise du technocapitalisme, longtemps banalisée, soulève de plus en plus de critiques. Le temps serait-il venu de reprendre la main sur notre environnement attentionnel ?
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La maire de Besançon harcelée après avoir dénoncé des propos anti-migrants
La maire de Besançon, dans l’est de la France, Anne Vignot, a annoncé avoir porté plainte pour harcèlement. Elle avait dénoncé la présence de pancartes anti-migrants brandies par un groupuscule d’extrême droite lors du Carnaval de la ville, le week-end dernier.
C’est une pratique habituelle de l’extrême droite française. Lorsqu’une personnalité politique s’oppose publiquement à la haine anti-migrants, elle est violemment attaquée en retour, notamment sur les réseaux sociaux.
C’est ce qu’a vécu la maire de Besançon (est de la France), Anne Vignot, ces derniers jours, après avoir dénoncé la présence de pancartes faisant l’amalgame entre migrants et violeurs, brandies il y a une semaine lors du carnaval de sa ville par des membres du collectif « féministe identitaire » Nemesis.
Élections européennes : «L’écologie positive» du RN, une menace pour le climat et la justice sociale
Coudées rances. Le parti de Marine Le Pen a fait de l’écologie l’un de ses axes de campagne pour les élections européennes. Favori des sondages avec sa vision «positive», le Rassemblement national a pourtant un triste bilan au Parlement européen où il a toujours défendu des positions anti-climat et anti-sociales.
Une militante néofasciste chargée de communication de la Garde Nationale
Après un passage par l’Armée de l’Air, Shauna M. est aujourd’hui chargée de communication pour la Garde Nationale. Elle est surtout l’une des militantes du collectif Némésis et fréquente des néofascistes aux évènements d’Academia Christiana.
De la mort d’un adolescent de 16 ans à Crépol à l’agression raciste d’un jardinier en banlieue parisienne, plusieurs faits divers ont récemment déclenché une forte mobilisation du milieu politique. L’objectif : « donner l’impression d’être actif en s’appuyant sur les émotions », analyse le spécialiste de la communication politique Philippe Moreau-Chevrolet.
Jean-Marie Argoud, juge de la Cour nationale du droit d’asile, a été destitué de ses fonctions mardi en raison de ses prises de position islamophobes et homophobes sur les réseaux sociaux. Depuis plusieurs semaines, des avocats avaient déposé des demandes de récusation du magistrat administratif, mettant en cause son « impartialité ».
Depuis mardi, les images de Lampedusa montrant des files de canots attendant au port de l’île et une foule de migrants dans le centre d’accueil affluent sur les réseaux sociaux. Mais au fur et à mesure que la pression retombe, d’autres images, plus positives, fleurissent sur Internet : notamment celle d’un militaire italien tenant dans ses bras une fillette ou encore de migrants dansant sur du Bob Marley lors d’un concert dans les rues de Lampedusa. InfoMigrants revient sur ses scènes vécues sur l’île italienne ces derniers jours.
Insultes, caricatures, montages… Sur les réseaux sociaux, les climatosceptiques ne prennent pas de vacances. Ils ciblent scientifiques et vulgarisateurs, qui se demandent comment faire face.
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Une info erronée a circulé le 3 juillet, après un tweet du ministre de l’Intérieur. La réaction demandée au ministre de la Justice, sur France Inter, lui a donné un sens abusif et une résonance qui posent question. Comment un journaliste peut-il ne pas se tromper, s’il se fonde sur des infos sur les réseaux sociaux postées dans un délai trop court pour les vérifier ? Encore une « faute de temps ».
Les mouvements de révoltes qu’ont connues de nombreuses villes de France en réaction à la mort de Nahel ont entraîné une réponse sécuritaire et autoritaire de l’État. Ces évènements ont également réactivé une vieille antienne : tout cela serait dû au numérique et aux réseaux sociaux.
Le hashtag #secheressemoncul a abondamment été relayé ces derniers jours par des internautes qui contestent le réchauffement climatique et la sécheresse. Des théories qui ne tiennent pas face aux démonstrations scientifiques et techniques.
Pour décourager les candidats albanais à l’exil de prendre la mer, le ministère de l’Intérieur britannique mise sur les réseaux sociaux. Dès la semaine prochaine, des publications seront diffusées sur Facebook et Instagram, pour prévenir les migrants qu’ils « risquent d’être détenus et expulsés » s’ils arrivent illégalement dans le pays. Les Albanais représentent un tiers des personnes qui embarquent sur des canots via la Manche.
Le but d’une telle campagne publicitaire ? « Travailler à la source, avant que les gens ne se lancent dans des voyages dangereux et inutiles », a déclaré le ministre de l’Immigration.
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Réseaux sociaux, Web TV, influenceurs… Aujourd’hui, l’extrême droite règne en maître sur la toile grâce à une transformation digitale tous azimuts. Cette e-victoire ne doit rien au hasard, mais bien plutôt à une stratégie bien rodée et une mobilisation de chaque instant qui, par la viralité, impose les débats et les idées de la mouvance. Toutefois, le succès numérique de l’extrême droite peut-il donner lieu à un succès électoral ?
En Iran, malgré la censure et les restrictions drastiques imposées sur internet, des dizaines de millions de personnes utilisent toujours les réseaux sociaux et notamment Instagram. C’est ce qu’affirmait jeudi le groupe américain Meta, la maison mère du réseau social.
La plateforme TikTok, très fréquentée par les jeunes, est un lieu où circulent nombre d’infox. REUTERS – Dado Ruvic
Un nouveau sondage Ifop paru ce 12 janvier qui a été mené auprès d’un échantillon représentatif de 11-24 ans a mis en évidence un phénomène inquiétant sur les réseaux sociaux. Celui de la défiance grandissante des jeunes internautes français à l’égard de la science.
Instagram, Facebook, Uber… autant de plateformes qui collectent des données des internautes. À l’occasion de la journée de la protection des données, l’association UFC-Que Choisir lance la campagne #JeNeSuisPasUneData, qui propose un outil pour mieux contrôler l’utilisation des données personnelles.
C’est un fléau qui n’est plus tabou. Le harcèlement scolaire. Parmi les élèves âgés de 13 à 15 ans, un sur trois déclare avoir été victime de harcèlement ou de violence. Les pouvoirs publics mènent désormais des campagnes ou adoptent des lois pour punir les agresseurs. C’est le cas en Suède. Car c’est dans les pays nordiques que la question a été abordée pour la première fois par des chercheurs dans les années 70 avec le terme « bullying » en anglais.