« Il ne suffit pas d’avoir les mains propres, il faut avoir l’esprit pur. » Thalès
« Le temps ne fait rien à l’affaire… » Brassens
Selon une enquête du média Les Jours, une quinzaine de députés du Rassemblement national dont l’Aubois Jordan Guitton ont fait partie d’un groupe Facebook contenant des publications racistes et des appels aux meurtres.
« Racisme et appels au meurtre : 15 députés RN dans un groupe privé Facebook nauséabond », c’est ainsi que le média Les Jours titre son article paru le mercredi 18 décembre 2024 sur son site internet. Une enquête qui met en lumière l’appartenance d’élus du Rassemblement national au groupe « Rassemblement national (direction 2027 !) » où de nombreux messages à caractère raciste ont été publiés.
Neuf membres de l’Action française, âgés de 18 à 23 ans, ont comparu ce jeudi 19 décembre 2024, pour avoir dégradé la statue de Simone Veil, à l’occasion d’une action anti-avortement en marge du vote de l’IVG dans la constitution.
Le 8 mars dernier, à l’occasion de la journée pour le droit des femmes et en marge du vote de l’IVG dans la Constitution, les membres de « l’AF » – une des plus importantes structures d’extrême droite dans le pays, et la plus vieille – ont vandalisé la statue dans une mise en scène macabre.
Plusieurs militaires se sont mis en scène dans les villages détruits et les domiciles de Libanais ayant fui les combats. Franceinfo a vérifié et localisé ces images, qui gênent jusqu’au sommet de l’armée israélienne.
Les soldats s’en vont, mais les vidéos restent.
La chaîne d’information est notamment sanctionnée pour avoir présenté l’avortement comme la « première cause de mortalité dans le monde ».
La plus ancienne école de journalisme au monde a été rachetée par un groupe d’investisseurs conservateurs, dont le milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré. Faisant craindre qu’elle ne se transforme en pépinière pour médias bollorisés.
Les deux titres d’information générale vont cesser de publier sur X, en raison de la place prépondérante de la désinformation sur cette plateforme. Pour Reporters sans frontières (RSF), c’est la révélation tonitruante de l’échec des pouvoirs publics à construire, jusqu’à maintenant, un cadre de régulation des plateformes protégeant l’information fiable.
Depuis l’élection de Donald Trump, un rapport pointe la recrudescence en ligne de commentaires misogynes et autres attaques sexistes encourageant la régression des droits des femmes et la culture du viol.
« Ton corps, mon choix. Pour toujours ». Postée dans le sillage de la réélection de Donald Trump à la Maison Blanche, la publication misogyne de Nick Fuentes, « influenceur » masculiniste et suprémaciste blanc, a généré plus de 91 millions de vues sur X, et quelque 35 000 partages.
Les journalistes Pierre Plottu et Maxime Macé enquêtent depuis des années sur l’extrême-droite radicale. Leur premier livre s’intitule Pop fascisme. Comment l’extrême-droite a gagné la bataille culturelle sur Internet. Entretien avec Pierre Plottu.
Menaces de mort, création de leur « propre milice » contre les zadistes… Les pro-autoroute A69 s’organisent sur Facebook et TikTok. Derrière ces comptes, des hommes pour beaucoup, dont des élus et ouvriers, affiliés à l’extrême-droite.
En juillet dernier, StreetPress et Mediapart révélaient que l’ex-collaboratrice de Julien Odoul (RN) était visée par trois plaintes pour injures racistes. Après avoir été écartée, elle est réembauchée par le député Julien Rancoule, révèle Mediapart.
Le dirigeant de la plateforme Telegram, Pavel Durov, a été placé en garde à vue il y a une dizaine de jours puis mis en examen mercredi dernier. Le parquet de Paris, qui communique opportunément sur l’affaire depuis le début, met en avant l’absence de modération sur la plateforme pour justifier les poursuites. Au-delà de cette question de modération et sans tomber dans la défense d’un service en ligne peu recommandable, les quelques éléments qu’a bien voulu rendre public le parquet et sa manière de présenter l’affaire interrogent fortement, dans un contexte de mise sous pression de la France et de l’Union européenne des messageries interpersonnelles et des réseaux sociaux.
L’arrestation de Pavel Durov, patron de Telegram est-elle un coup porté à la liberté d’expression ? Contrairement aux apparences, ce n’est pas du tout aussi simple que cela.
Visiblement, tout le monde a un commentaire à faire sur l’arrestation à Paris du patron de Telegram, Pavel Durov. Tous les bords politiques de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, tous les courants, complotistes, antivax, néo-nazis, ont leur opinion sur cette décision d’un magistrat français, sans rien connaître de la procédure en cours. Le parquet a listé 12 chefs d’inculpation dont certains pourraient s’appliquer à toutes les plateformes similaires à Telegram. Du coup verra-t-on Elon Musk ou Mark Zuckerberg menottes aux poings lors de leur prochain passage en France, comme le craignent certains ? C’est bien plus compliqué que cela. Enfin, il est toujours très aventureux de s’exprimer sur une procédure judiciaire en cours sans avoir accès au dossier. Les magistrats ont probablement des raisons (qui ne sont pas encore publiques) de rechercher telle ou telle responsabilité du patron de Telegram. Petite tentative d’analyse…
Nous relayons ci-dessous sous forme de tribune un texte de François Bonnet, président du Fonds pour une presse libre (FPL), paru initialement le 10 juillet sur leur site.
L’autorité régulatrice de la communication examine le renouvellement des autorisations de diffusion des chaînes de télévision contrôlées par Bolloré, dont C8 et CNews. Demander leur interdiction sur la TNT n’est pas attenter à la liberté d’expression, comme le clament les médias Bolloré. Il s’agit seulement de faire respecter la loi, piétinée depuis de nombreuses années par ces deux chaînes.
Quarante-huit heures après le second tour des élections législatives en France, une vague de fausses informations xénophobes déferle sur les réseaux sociaux. Vidéo détournées, citation fabriquées, résultats manipulés, certaines infox cumulent déjà plusieurs millions de vues. À l’origine de cette désinformation, on retrouve des comptes francophones et anglophones ouvertement islamophobes, dont la mission consiste à influencer l’opinion publique et alimenter le racisme à coup de fausses informations.
La campagne des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet 2024 a été marquées par une forte désinformation, aussi bien du fait des ingérences russes en faveur de l’extrême droite mais aussi du fait des candidats, des partis et des personnalités politiques.
Les fausses informations se multiplient toujours lors des grosses actualités. On l’a vu ces dernières années avec la guerre en Ukraine, le conflit entre Israël et le Hamas, et les élections législatives anticipées de cet été 2024 n’auront pas fait exception. Elles auront même été le théâtre d’une augmentation massive de la désinformation, constatée par plusieurs études et des spécialistes du sujet, provenant aussi bien d’ingérences russes que des candidats, voire des partis, eux-mêmes.
En présentant les soi-disant résultats en nombre de votants des élections législatives, donnant le RN largement en tête, certains internautes croient déceler une élection truquée. En réalité, les chiffres avancés sont faux, et la différence de voix entre le Rassemblement national et l’union de la gauche est tout à fait explicable.
TikTok se retrouve au cœur de la campagne pour les législatives. Un nouveau moyen parfois pour les plus jeunes de découvrir la politique. Le célèbre réseau social peut-il influencer le vote de ces électeurs débutants ? Romain Fargier, chercheur spécialiste des réseaux sociaux, a travaillé sur la question.
Délais d’attentes qui s’accentuent, urgences et lits qui se ferment les uns après les autres, une médecine de ville qui peine à recevoir le surplus de patients qui sortent des hôpitaux bondés : l’accès aux soins est toujours en peine. Les Surligneurs font le point sur les chiffres importants.
Il est devenu très difficile de naviguer dans l’actualité au milieu de la désinformation toujours plus présente. Voici des sujets qui ont fait l’actualité et qui ont été victimes de fake news. Avez-vous été intoxiqués par cette désinformation ?
Pays fondateur de l’Union européenne, la France a été la cible de nombreuses fausses informations dans le cadre du scrutin européen. Principal terreau du phénomène : la guerre en Ukraine, comme l’expliquent les médias européens engagés dans la vérification d’informations.
La marchandisation de l’attention humaine n’est pas née avec Internet. Mais elle a atteint un stade inédit avec le numérique ubiquitaire, qui permet la captation de notre attention partout et tout le temps, au profit des géants de la publicité digitale. Cette emprise du technocapitalisme, longtemps banalisée, soulève de plus en plus de critiques. Le temps serait-il venu de reprendre la main sur notre environnement attentionnel ?
À deux mois des élections européennes, des faux comptes politiques émergent sur les réseaux sociaux pour faire la promotion de l’extrême droite. Deux d’entre eux concernent Marine Le Pen et sa nièce, Marion Maréchal.
La maire de Besançon, dans l’est de la France, Anne Vignot, a annoncé avoir porté plainte pour harcèlement. Elle avait dénoncé la présence de pancartes anti-migrants brandies par un groupuscule d’extrême droite lors du Carnaval de la ville, le week-end dernier.
C’est une pratique habituelle de l’extrême droite française. Lorsqu’une personnalité politique s’oppose publiquement à la haine anti-migrants, elle est violemment attaquée en retour, notamment sur les réseaux sociaux.
C’est ce qu’a vécu la maire de Besançon (est de la France), Anne Vignot, ces derniers jours, après avoir dénoncé la présence de pancartes faisant l’amalgame entre migrants et violeurs, brandies il y a une semaine lors du carnaval de sa ville par des membres du collectif « féministe identitaire » Nemesis.
« Un harcèlement ciblé et coordonné d’une extrême violence »
Coudées rances. Le parti de Marine Le Pen a fait de l’écologie l’un de ses axes de campagne pour les élections européennes. Favori des sondages avec sa vision «positive», le Rassemblement national a pourtant un triste bilan au Parlement européen où il a toujours défendu des positions anti-climat et anti-sociales.
Après un passage par l’Armée de l’Air, Shauna M. est aujourd’hui chargée de communication pour la Garde Nationale. Elle est surtout l’une des militantes du collectif Némésis et fréquente des néofascistes aux évènements d’Academia Christiana.
De la mort d’un adolescent de 16 ans à Crépol à l’agression raciste d’un jardinier en banlieue parisienne, plusieurs faits divers ont récemment déclenché une forte mobilisation du milieu politique. L’objectif : « donner l’impression d’être actif en s’appuyant sur les émotions », analyse le spécialiste de la communication politique Philippe Moreau-Chevrolet.
Jean-Marie Argoud, juge de la Cour nationale du droit d’asile, a été destitué de ses fonctions mardi en raison de ses prises de position islamophobes et homophobes sur les réseaux sociaux. Depuis plusieurs semaines, des avocats avaient déposé des demandes de récusation du magistrat administratif, mettant en cause son « impartialité ».
Depuis mardi, les images de Lampedusa montrant des files de canots attendant au port de l’île et une foule de migrants dans le centre d’accueil affluent sur les réseaux sociaux. Mais au fur et à mesure que la pression retombe, d’autres images, plus positives, fleurissent sur Internet : notamment celle d’un militaire italien tenant dans ses bras une fillette ou encore de migrants dansant sur du Bob Marley lors d’un concert dans les rues de Lampedusa. InfoMigrants revient sur ses scènes vécues sur l’île italienne ces derniers jours.
Insultes, caricatures, montages… Sur les réseaux sociaux, les climatosceptiques ne prennent pas de vacances. Ils ciblent scientifiques et vulgarisateurs, qui se demandent comment faire face.