Communiqué commun sur les mort⋅e⋅s dans la Manche

Après la mort de quatre personnes exilées dans un naufrage dans la Manche, des associations de la société civile et des militant⋅e⋅s du Royaume-Uni, de la France, de la Belgique et d’ailleurs se sont réunies pour commémorer celles et ceux qui sont mort⋅e⋅s et demander la fin immédiate de l’environnement hostile auquel sont confronté⋅e⋅s les exilé⋅e⋅s des deux côtés de la Manche.

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Les gouvernements français et britannique ont annoncé des mesures encore plus sévères à l’encontre des exilé⋅e⋅s.

Ces politiques constituent une attaque contre les personnes forcées de fuir la guerre, les conflits et les persécutions en quête de sécurité, et qui risquent leur vie en mer.

L’histoire continuera à se répéter si les gouvernements britannique et français poursuivent leur politique de fermeture des frontières.

LIRE ICI le communiqué du 21 décembre

D’ici et d’ailleurs


Hébergement, nourriture, asile : en Ile-de-France, les primo-arrivants en manque d’informations


Ukraine : Les forces russes ont pillé les institutions culturelles de Kherson


Au Laos, le difficile accès à la contraception


Les migrants constituent la troisième économie mondiale


Royaume-Uni : Londres va pouvoir expulser des migrants au Rwanda

La Journée Internationale des Migrants à Troyes


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« Soit on meurt de froid au camp, soit on meurt noyés en mer » : malgré un nouveau naufrage dans la Manche, les migrants décidés à partir

Le camp de Loon-Plage, près de Dunkerque, le 15 décembre 2022. Crédit : Dana Alboz/InfoMigrants


Dans la nuit de mardi à mercredi, quatre personnes sont mortes après le naufrage de leur embarcation, au milieu de la Manche. Déterminés à atteindre leur but, ni ce drame, ni les dangers liés à la traversée du détroit en hiver ne font douter les migrants du camp de Loon-Plage, près de Dunkerque.

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Des associations alertent l’État sur des lits vacants dans un centre d’accueil de migrants

Pour les deux associations, il y a urgence à ouvrir les lits vacants dans le centre d’accueil des Ukrainiens, particulièrement en cette période de grand froid. (Image d’illustration) AP – Graham Hughes


Alors que des personnes en situation de grande précarité dorment dans les rues, des dizaines de lits restent vides dans un centre d’hébergement d’urgence parisien destiné à l’accueil de réfugiés ukrainiens. Pour pouvoir y loger des sans-abri, peu importe leur nationalité, les associations Médecins du monde et Utopia 56 ont donc saisi la justice afin qu’elle ordonne à l’État d’ouvrir ces lits vacants à des personnes et des familles sans solution de logement.

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L’audition choquante d’une femme en demande d’asile par un officier de l’Ofpra


Un enregistrement, que France 3 Côte d’Azur a pu consulter, brise le huis clos de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Révélations autour d’un entretien entre un agent de l’Etat et une jeune femme en demande d’asile.

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D’ici et d’ailleurs


Ultra-droite : les services de renseignements inquiets de la résurgence de la violence des groupuscules


Coupe du monde 2022 : comment l’extrême droite tente de récupérer la balle sur le terrain politique


775 personnes qui vivaient sur le camp de La Chapelle ont été mises à l’abri


Enfants placés : le gouvernement lance un audit des foyers d’accueil après la fermeture d’une structure privASEée non agréée


De la nécessité de respecter la parole du patient en général, et en matière de fin de vie en particulier


Ukraine: des salles de torture pour enfants auraient été découvertes dans la région de Kherson


Qatar : La Coupe du monde de la FIFA s’achèvera sans indemnisation pour les travailleurs migrants


Législatives en Tunisie, un scrutin boycotté par l’opposition

Le camp de La Chapelle, lieu sordide et étape obligée pour les primo-arrivants à Paris

Dans ce camp, nombreux sont ceux qui dorment à même des cartons, faute de tente, par des températures négatives. Crédit : InfoMigrants


Entre 300 et 400 migrants, majoritairement afghans, vivent dans un camp, sous un métro aérien, entre les stations La Chapelle et Stalingrad, dans le 18e arrondissement de Paris. Dans l’attente de pouvoir déposer leur demande d’asile, ils n’ont d’autres choix que de dormir là, par des températures parfois négatives. lls y bravent le froid autour de feux de camp faits à partir d’objets trouvés dans la rue.

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Migrants : incident grave dans la Manche, « au moins 3 morts » selon la BBC et 43 personnes secourues

Le patrouilleur des garde-côtes des douanes, Kermorvan, est mis à disposition en renfort des moyens déjà déployés sur zone • © Préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord


Une importante opération de secours est déployée depuis ce mercredi matin 6h dans la Manche pour un « incident » impliquant une « petite embarcation », terme généralement utilisé pour qualifier les bateaux de fortune à bord desquels les migrants se rendent au Royaume-Uni.

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CARNAGE DE MELILLA : LES AUTORITÉS NIENT LEURS RESPONSABILITÉS DANS CE DRAME

Des policiers anti-émeutes bouclent la zone après l’arrivée de personnes migrantes et réfugiées sur le sol espagnol et le franchissement des clôtures séparant l’enclave espagnole de Melilla du Maroc à Melilla, en Espagne, le 24 juin 2022 © Javier Bernardo/AP/Alamy


Six mois après la mort de 37 personnes et la disparition de 77 autres, à la frontière de l’enclave espagnole de Melilla, les autorités espagnoles et marocaines réfutent toute responsabilité dans ce carnage. La lenteur et les carences de l’enquête sentent la dissimulation. Retour sur ce tragique événement.

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La France condamnée par la CEDH pour défaut de mise à l’abri de demandeurs d’asile

Une opération de mise à l’abri, à Paris, en avril 2020. Crédit : France Terre d’Asile



La France a été condamnée, jeudi, par la Cour européenne des droits de l’Homme à verser 5 000 euros à trois familles de demandeurs d’asile, dont la mise à l’abri n’avait pas été respectée en 2018.

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France: débat houleux à l’Assemblée autour du projet de loi asile-immigration

Vue d’ensemble de l’Assemblée nationale française, le 3 octobre 2022. © REUTERS/Benoit Tessier


Le gouvernement a présenté aux députés les grandes lignes du projet de loi asile-immigration qu’il prépare pour début 2023. Régularisations des sans-papiers qui travaillent dans les secteurs en tension, expulsion des délinquants étrangers, réforme du système d’asile… Un texte que le gouvernement veut « équilibrer », mais qui n’a pas vraiment convaincu les oppositions.

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Paris : le campement de migrants mineurs évacué, 292 jeunes hébergés

Environ 300 jeunes vivaient depuis vendredi 2 décembre 2022 dans des tentes devant le Conseil d’Etat. Crédit : InfoMigrants


Le campement de jeunes migrants installé devant le Conseil d’État depuis vendredi a été évacué mercredi matin. Environ 300 jeunes sans solution d’hébergement, car en attente d’un recours en justice sur leur minorité, ont pu être mis à l’abri dans un gymnase et des centres d’hébergement. Certains vivaient à la rue, sous un pont d’Ivry-sur-Seine, depuis six mois.

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Loi immigration

Des migrants sur le pont du navire humanitaire Ocean Viking dans le golfe de Catane, en Méditerranée, le 6 novembre 2022. (VINCENZO CIRCOSTA / AFP)



Expulsions, régularisations, asile : le projet de loi immigration en détail


Le projet de loi immigration vise à « mieux intégrer et mieux expulser », selon Gérald Darmanin


Loi immigration : des associations s’inquiètent d’une « détérioration continue des droits des migrants »


Baignade interdite

Texte lu en ouverture de l’assemblée générale du 29 novembre 2022 par Françoise et Michel

Photo M.B.



Baignade interdite

On peut s’asseoir ?

Je vous en prie.

Qu’est-ce que vous faites ?

On attend.

Vous attendez quoi ?

Les migrants.

Les migrants ? des oiseaux ?

Non, des femmes, des hommes, des enfants.

Et, ils viennent d’où ?

De là-bas, en face, loin.

Vraiment loin ?

Aucune idée. De l’autre côté, en tous cas.

Ils arrivent quand ?

Aucune idée. Ils n’ont pas d’horaire.

C’est embêtant !

Des fois, on perd notre temps. Aucun n’apparaît. Mais c’est rare.

Curieux, ce manque d’organisation. Et, ils viennent faire quoi ?

Ils fuient.

Ils fuient ? quoi ?

La guerre, la faim, la misère. Des choses comme ça.

Classique !

Oui classique.

Pourquoi venir ici ? spécialement ici ?

Sans doute pensent-ils que c’est mieux que là-bas.

Les pauvres !

Comme vous dites.

Et quand vous en voyez, qu’est-ce que vous faites ?

Rien. Que voulez-vous qu’on fasse ? il y en a tellement. On ne peut pas les aider tous, alors pourquoi les-uns plutôt que les autres ? ce ne serait pas juste. Autant n’aider personne. C’est plus équitable. Et puis, ma femme et moi, on ne sait pas bien nager.

Et eux, ils savent ?

Les migrants ? pas vraiment, ils flottent plus qu’ils ne nagent. Et souvent quand ils flottent, ils sont bleus et raides.

Assez morts, en somme ?

Oui.

Pas très ragoutant, c’est une plage ici, où des gens se baignent l’été.

Pas ici !

Pourquoi ?

Vous n’avez pas vu le panneau ? baignade interdite ! il y a des courants dangereux !

Ils ne le savent pas ?

Comment voulez-vous qu’ils le sachent ?

Le panneau !

On ne peut le voir que de la plage.

En effet. Et si on le tournait vers eux, vers le large ?

Il faudrait déjà qu’ils sachent lire.

Ils ne savent pas ?

Aucune idée.

Ils nous ressemblent ?

Pas tout-à-fait.

Comment ça ?

Ils sont plus maigres. Et puis, ils ont des yeux.

Des yeux ?

Différents, intenses, fiévreux, tourmentés. Un peu fou.

Ils sont fous ?

Non. Enfin, pour entreprendre une traversée pareille. Tout de même, oui. Ce qui est beau, c’est de les voir apparaître. Debout, tous serrés les uns contre les autres. On dirait qu’ils marchent sur l’eau, comme Jésus, car le bateau disparaît sous leur poids.

Il arrive qu’il coule ?

Parfois oui, parfois non. Quand ça coule, ça coule vite. La mer les avale, comme une bouche. Et puis plus rien.

Un peu frustrant ?

Je ne dirais pas cela. C’est un spectacle différent.

Certains abordent ?

Certains.

Vous leur parlez ?

Non, pourquoi ? on n’en connaît aucun. Et puis, il y a la barrière de la langue.

Ils ne parlent pas notre langue ? Vous leur avez demandé ?

Non, mais ça se voit. Et puis ils claquent tellement des dents qu’ils seraient incapables de dire un mot.

Et ce qu’ils veulent, c’est manger, boire dormir sous un toit, pas faire la conversation.

Vous leur donnez cela ?

Non, c’est petit chez nous. Et la vie est chère, vous le savez bien. D’ailleurs, s’ils avaient une idée du coût de la vie ici, ils ne viendraient pas. Mais une fois qu’ils y sont ils restent, ils ne partent plus.

Ils le voudraient ?

On ne sait pas.

Qu’est-ce que vous faites après, quand vous les avez vus ?

On rentre.

Et c’est tout ?

Oui, c’est tout.

Mais pourquoi vous venez, alors ?

Pour passer le temps … pour les voir en vrai.

A la télé, ils paraissent plus grands. Alors qu’en vrai, ils sont tout petits, ils font moins peur, on repart rassurés.

Quand on ne sait pas, on se fait des idées. En les voyant,  on constate qu’ils sont inoffensifs.

Tenez, vous voyez là-bas ?

Où ?

Là-bas, en haut de la grande vague. Ce sont des migrants.

Vous en êtes sûr ?

Certain, j’ai l’habitude, faites-moi confiance.

Ça, des migrants. Je les aurais crus plus grands.

Qu’est-ce que je vous disais.

Ils vont accoster ?

S’ils ne coulent pas, oui.

Vous pensez qu’ils peuvent couler ?

Il y a des chances. La mer grossit, les vagues se creusent. Pas bon. Pas bon du tout. On va peut-être rentrer d’ailleurs. Tous ces nuages, pas envie de nous faire tremper.

Vous n’attendez pas de savoir s’ils vont couler ou atteindre le rivage ?

Non, on reviendra demain.

Demain ?

Oui, il y en aura d’autres. Ne vous tracassez pas.

Alors, bonne soirée.

Bonne soirée.

A demain, si vous permettez ?

Vous êtes le bienvenu, la plage est à tout le monde.


Philippe Claudel

(in bienvenue, 34 auteurs pour les réfugiés)

France: des centaines de migrants campent devant le Conseil d’État pour alerter sur leur situation

Des centaines de jeunes migrants campés devant le Conseil d’État à Paris, le 2 décembre 2022. AFP – JULIE SEBADELHA


Cela fait maintenant deux jours que ces jeunes migrants ont quitté leur camp dans le Val-de-Marne pour installer leurs tentes au cœur de la capitale française. Ils espèrent ainsi attirer l’attention sur leur situation.

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« On a peur d’être maltraitants » : en Seine-Saint-Denis, l’impuissance des travailleurs du 115 face à la détresse de la rue

Oumar travaille dans le centre d’appels du 115 pour la Seine-Saint-Denis depuis janvier. Crédit : InfoMigrants


À Montreuil, en Seine-Saint-Denis, la plateforme d’urgence 115 reçoit des centaines de demandes d’hébergement par jour, qu’elle ne peut satisfaire. La grande majorité provient de familles à la rue, par des températures désormais hivernales. Acteurs d’un système saturé qu’ils dénoncent, les travailleurs sociaux du 115 se retrouvent « en première ligne » d’une détresse contre laquelle ils ne peuvent rien. Reportage.

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Des glossaires bilingues pour les étrangers accueillis en France

Barbara Cassin et Ousmane Bocar Diagana. © Cécile Lavolot/RFI


À l’occasion de la Semaine de l’intégration en octobre dernier (2022), le ministère de la Culture a lancé les glossaires bilingues de l’administration française.

Publiés en collaboration avec l’association des Maisons de la sagesse, ces manuels à destination des étrangers accueillis en France sont publiés en arabe, persan et soninké, et prochainement en langue ukrainienne, contiennent les termes utilisés lors des démarches administratives de ces derniers.

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Hébergement des sans-abri


En Seine-Saint-Denis, le nombre de personnes sans-abri atteint un nouveau record


Royaume-Uni: l’hébergement de réfugiés dans des hôtels suscite la polémique

Circulaire sur l’exécution des obligations de quitter le territoire (OQTF) et le renforcement des capacités de rétention

La Journée Internationale des Migrants du 18 décembre prochain aura ce sujet pour thème principal.

Une mobilisation réunira à Troyes toutes les associations et mouvements qui se battent pour les droits des migrants.