Trump: c’est la cata…

États-Unis. Dans les universités, une campagne maccarthyste pour protéger Israël



Après de fortes mobilisations dans les plus grandes universités américaines contre la guerre que mène Israël à Gaza, vient le temps du retour de bâton, renforcé par l’administration toute puissante de Donald Trump. Sur les campus, pour les soutiens du peuple palestinien, c’est la chasse aux sorcières, qui n’épargne pas les voix juives.



Aux États-Unis, les existences trans et non-binaires en danger vital


Dès les premières heures de son mandat, Trump s’en est pris aux droits des personnes trans et non-binaires. Ces attaques d’une extrême violence mettent en danger des vies, dans un contexte mondial d’atteintes aux existences LGBTQI+.



Droits de douane : jusqu’où peut aller Donald Trump ?


Acier, aluminium, vins français… Donald Trump brandit depuis plusieurs semaines la menace de droits de douane sur différents produits. Mais peut-il les augmenter de manière unilatérale ? Quelles réactions ces mesures peuvent-elles entraîner de la part des pays visés et avec quelles conséquences ? Toutes les réponses dans Quid Juris.



L’administration Trump efface des millions de données scientifiques, la résistance s’organise


Cancel que ça s’arrête ? Depuis l’investiture de Donald Trump à la Maison-Blanche, nous assistons à un autodafé numérique de tout ce qui touche de près ou de loin à des politiques jugées trop progressistes. Le processus est méthodique et tout y passe. Analyse par Vert le média.



Boycott des produits américains : quelles sont ces entreprises qui soutiennent Donald Trump ?


Boycotter obscur. En réponse à la politique d’extrême droite de Donald Trump, des Français·es emboîtent le pas à leurs voisins des pays du nord de l’Europe et appellent au boycott de produits américains. Quelles entreprises ont affiché leur soutien au milliardaire ? Vert fait le point.



Pour Zelensky, les centrales nucléaires ukrainiennes ne passeront pas sous pavillon américain comme le veut Trump


L’Ukraine ne « discutera pas » d’un transfert aux États-Unis de la propriété de ses centrales nucléaires, y compris celle occupée de Zaporijjia, a annoncé le président de l’Ukraine. Les délégations ukrainienne et américaine se retrouveront en Arabie saoudite, lundi 24 mars 2025, pour discuter de la possibilité d’une trêve partielle entre Kiev et Moscou. Les sites énergétiques seront notamment au centre des discussions, a annoncé ce jeudi Volodymyr Zelensky. Le président américain a suggéré mercredi 19 mars, dans un appel avec son homologue ukrainien que les États-Unis prennent « possession » des centrales électriques ukrainiennes. 



Face aux menaces de Donald Trump, des élections législatives au Canada


Loin de s’en tenir à la gestion des affaires courantes, Mark Carney a très vite capitalisé sur sa position de Premier ministre canadien en décrochant un important accord de sécurité et défense avec les Européens, mais aussi un accord de libre-échange pan-canadien. Il a annoncé le déclenchement d’élections pour obtenir un « mandat fort » pour faire face au président américain.



Groenland : le Premier ministre dénonce une «ingérence étrangère» avant la visite d’une délégation américaine


La Maison Blanche a annoncé l’arrivée sur le sol du territoire autonome danois que Donald Trump souhaite annexer de la femme de son vice-président J.D. Vance et d’un important conseiller.

Quelle coïncidence. Usha Vance, épouse du vice-président américain J.D. Vance, sera en visite officielle au Groenland de jeudi à samedi, a annoncé dimanche 23 mars la Maison-Blanche, alors que Donald Trump affiche depuis plusieurs semaines sa volonté d’annexer ce territoire autonome du Danemark

Gaza : L’armée israélienne a commis des crimes de guerre en occupant des hôpitaux



Privations de soins, évacuations forcées aux conséquences fatales, destruction de structures médicales. Les forces armées israéliennes ont causé des décès de patients palestiniens et des souffrances évitables quand elles ont occupé des hôpitaux dans la bande de Gaza lors des hostilités qui se poursuivent, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui ; ces actes ont constitué des crimes de guerre.


Plus de 50000 morts dans la bande de Gaza: «C’est une opération de dévastation»


« Le bilan de l’agression israélienne atteint 50 021 martyrs et 113 274 blessés depuis le 7 octobre 2023 », a indiqué dans un communiqué le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza ce dimanche 23 mars. Des statistiques jugées fiables par les Nations unies.  



«La presse est attaquée»: en Cisjordanie occupée, la répression israélienne contre les journalistes s’aggrave


L’armée israélienne multiplie les raids dans les camps de réfugiés palestiniens et ceux-ci s’accompagnent souvent de destructions de maisons et de déplacements forcés de population. La présence de journalistes semble gêner l’État hébreu Arrestations, détentions, matériel détruit, interdiction de se déplacer, notamment à Jérusalem. On savait le quotidien des reporters et des photographes très dangereux à Gaza, mais il l’est aussi en Cisjordanie occupée.



Israël: le gouvernement entame une procédure pour destituer la procureure générale et aggrave la crise avec la justice


En Israël, le bras de fer entre l’exécutif et le judiciaire se poursuit. Après le limogeage du chef des renseignements intérieurs, un Conseil des ministres spécial s’est réuni dimanche 23 mars pour engager un processus de destitution de la conseillère juridique du gouvernement qui est également la procureure générale. Ce faisant, beaucoup accusent Benyamin Netanyahou de conflit d’intérêts, car le Premier ministre est visé par une procédure pour corruption.



L’extrême droite européenne en Israël pour parler antisémitisme, une invitation controversée


Une conférence internationale sur la lutte contre l’antisémitisme se déroulera fin mars à Jérusalem. Pour la première fois, des dirigeants et eurodéputés d’extrême droite européens sont invités à y prendre la parole. Une présence condamnée par de nombreux spécialistes de la question qui ont choisi de ne pas y participer.



Troyes: contre le racisme et les extrêmes-droites


De 200 à 300 selon les décomptes (faits soit en début, soit en fin de manifestation), de citoyennes et citoyens militants de Troyes et alentours se sont rassemblés place de l’Hôtel de ville en début d’après-midi, ce samedi 22 mars à l’appel du Collectif dans le cadre de la Journée internationale contre le racisme.


Le 18 décembre 2024, lors d’un meeting pour la Journée internationale des migrants, nos organisations et collectifs ont déclaré :

« Nous ne voulons pas d’une société raciste. Ensemble, construisons la société dans laquelle nous voulons vivre, une société de tous les droits pour toutes et tous, une société de solidarité, de fraternité, de justice, et de respect des libertés ».

Cette déclaration commune est plus que jamais d’actualité face aux attaques renouvelées contre les personnes étrangères avec ou sans papiers, d’origine étrangère ou présentées comme telles.

Nous voulons, pour nous comme pour nos voisin-e-s, collègues de bureau, d’atelier, nos camarades d’amphi, pour notre médecin, notre boulangère, pour la copine ou le copain de classe de nos enfants… une réelle égalité des droits.

Nous ne concevons pas la société autrement que dans la fraternité qui est marquée sur le fronton des édifices publics, aux côtés de la liberté et de l’égalité. Nous ne concevons pas la société autrement que rassemblée par l’accès effectif à tous les droits, pour toutes et tous.

Les comportements racistes et xénophobes sont le quotidien pour tant de personnes aujourd’hui, du fait de leur origine, de leur couleur de peau, de leur religion. Les actes violents se multiplient, faisant vivre dans la peur, la souffrance, l’injustice d’un quotidien de discriminations.

Le quotidien, ce sont aussi les discours de haine désinhibés, les propos mensongers de responsables politiques et de médias contrôlés par des acteurs économiques disposant de moyens considérables, qui stigmatisent des populations et des quartiers et manipulent les chiffres.





La circulaire Retailleau s’inscrit pleinement dans cette approche, repoussant les personnes sans-papiers dans la clandestinité et la surexploitation dans l’emploi, imposant un durcissement des conditions de la régularisation de leur droit au séjour, et ouvrant des possibilités supplémentaires d’expulsions.

Le même ministre ainsi que des médias d’extrême droite s’en prennent aux associations et syndicats qui soutiennent les personnes étrangères, mettant en péril leur rôle crucial pour la démocratie, l’Etat de droit et l’inclusion sociale.

Le Premier ministre lui-même reprend les formulations stigmatisantes de l’extrême droite, faisant des personnes d’origine étrangère les boucs émissaires de tous les maux la société.

Ces discours publics, allant jusqu’à remettre en cause le droit du sol, cherchent à nous opposer les un-e-s aux autres alors que nous partageons les mêmes aspirations au bien-être, à la justice économique et sociale, et à l’égalité des droits. L’absence d’accès aux droits des uns n’a jamais donné plus de droits à d’autres !

Toutes et tous ensemble, agissons uni-e-s et rassemblons-nous, le samedi 22 mars 2025 pour la Journée internationale contre le racisme, pour un autre projet de société, humaniste, solidaire et égalitaire.




Les rassemblements prévus par les sections LDH partout en France:

 Voir en plein écran

Un appel à l’initiative de la LDH (Ligue des droits de l’Homme), Attac France, La Cimade, Confédération générale du travail (CGT), Fédération syndicale unitaire (FSU), Femmes Egalité, Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Oxfam France, SOS Racisme, Syndicat des avocat·es de France (SAF), Union syndicale Solidaires

Autres signataires : Accueil Réfugiés Bruz, Action culture entreprise Rennes, Action non-violente COP21 (ANV-COP21), Ados sans frontière Gard, ADSF Agir pour la santé des femmes, Africoeur, Afrique Terre des hommes, Ah Bienvenue Clandestin•es !, Alertes féministes, Alternatiba, Amoureux au ban public de Lyon, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association Alice Guy production, Association C KOI CA, Association Droits & Habitats, Association France Palestine solidarité 46, Association Grandissons, Association nationale des villes et territoires accueillants (ANVITA), Association Olympe de Gouges Toulouse, Association Périphérie-la Pépinière, Bagagérue une consigne pour sans abris, CentraleSupélec au féminin, Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID), Centre social espace Boris Vian à Saint-Etienne, Cévennes terre d’accueil, Charente Palestine Solidarité, Collectif Accueil migrant·es du Narbonnais, Collectif antifasciste du Bassin minier 62, Collectif asile et immigration, Collectif aubois de lutte contre les extrêmes droites, Collectif Chabatz d’entrar Limoges, Collectif du Bocal, Collectif fraternité Colmar, Collectif national pour le droit des femmes (CNDF), Collectif  Pour que personne ne dorme à la rue, Collectif pour le respect des droits des étrangers (CRDE Solidarité Migrants) Pau-Béarn, Collectif pour une autre politique migratoire (Strasbourg), Collectif saint-lois d’aide aux migrants (CSLAM), Collectif 50 pour les droits des étrangers, Collectif 50/50, Comede, Comité citoyen pour l’accueil des réfugiés en Uzège, Confédération paysanne Aveyron, Confédération paysanne des Landes, D’Antilles et D’Ailleurs, Dom’Asile, Emmaüs France, Epicerie solidaire des 4 ponts, Equipop, Faire et agir, Fédération des associations générales étudiantes (Fage), Fédération des mutuelles de France, Fédération nationale Solidarité Femmes (FNSF), Fédération régionale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles d’Ile de France, Filactions, Force féministe (57), France Amérique latine, Fondation Copernic, Identité plurielle, Kolone, Le Cercle Olympe de Gouges, Les Amis du Monde diplomatique de Toulouse, Les Gratuits Gironde solidarité, Les midis du mie, Ligue de l’enseignement, Ligue des droits de l’enfant (Belgique), LIMBO, Maison de l’Europe des Landes WIPSEE, Maison du peuple en colère, Maison internationale de Rennes, Marche mondiale des femmes France, Médecins du monde (MdM), Migrants Bretagne romantique-québriac migrants solidarité (MBR-QMS), Monde Solidaire La Flèche, Mouvement du Nid-France, Mouvement pour une alternative non-violente (MAN), Nos couleurs, Centre LGBTI+ des Landes, #Nous toutes, Observatoire des VSS dans l’Enseignement Supérieur, Paris d’Exil, Pépite Sexiste, Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (RAAR), Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau féministe « Ruptures », Réseau hospitalité, Rosmerta, Réseau université sans frontières 13 (RUSF13), Saint-Michel en commun, SNPESPJJ FSU Section 37/41, Solidaires en Beaujolais-Villefranche sur SaôneSolidarité accueil exilé·e·s, Solidarité Jean Merlin (Paris 18), Solidarité migrants Graulhet, Solidarité migrants La Rochelle,  Solmire Landes (Solidarité migrants  réfugiés), Sortir du nucléaire Sarthe,Soutien migrants Redon, Syndicat de la médecine générale (SMG), Team Sama, Terre d’errance, Terre de Milpa, Tous migrants, Un toit c’est tout, Une école un toit des papiers Pays dacquois, Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE), Union étudiante, Union nationale des étudiants de France (Unef), Utopia 56, 4acg (Anciens appelés en Algérie et leurs ami.e.s contre la guerre).

Paris, le 20 février 2025

L’extrême-droite et les médias

Conférence par Samuel Bouron à Bar-sur-Aube

Samuel Bouron

Fin de semaine chargée dans l’Aube pour les militants combattant les extrêmes-droites et le racisme.

Vendredi soir, le Groupe d’Action Populaire de Bar-sur-Aube et le Collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites invitaient les citoyennes et citoyens baralbins et des alentours à écouter un exposé complet et passionnant par Samuel Bouron, sociologue, maître de conférences à l’iniversité Paris-Dauphine-PSL et chercheur à l’IRISSO, de l’enquête au long cours qu’il a menée en immersion chez les identitaires en 2010, étudee enrichie par l’analyse sociologique et à la lumière actuelle de leur médiatisation, de leurs filiations idéologiques et de leurs réseaux.

Ouverture de la soirée par Josiane Mayor pour le Groupe d’Action Populaire de Bar-sur-Aube et Hubert Bruneel pour le Collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites

Samuel Bouron a cependant tenu à tempérer ce constat alarmant de l’omniprésence des extrêmes-droites dans les médias, qui leur a permis de devenir « grand public » mais qui ne pourront résister aux alternatives essentielles que représentent les mouvements antifascistes ou de lutte contre les extrêmes-droites tels que notre collectif et les réseaux militants, que rejoignent de plus en plus les jeunes et qui participent notamment à l’édition d’une multitude de médias indépendants, de podcasts et de streams. Ils établissent également de fortes connexions avec des médias plus généralistes mais pas moins combatifs (Médiapart, StreetPress, Blast)


La salle était comble, au delà de nos espérances


Et ils sont chaque jour plus présents que les identitaires dont les effectifs ne doivent pas être évalués au bruit qu’ils produisent. Ils ne sont réellement pas si nombreux qu’on voudrait nous le faire croire.

Merci Donc à Samuel Bouron pour être venu jusqu’à Bar-sur-Aube, ville trop souvent oubliée des mouvements militants troyens, au groupe d’action populaire de Bar-sur-Aube que nous nous engageons à soutenir et à sortir de son isolement, à la section locale de la CGT, qui nous a accueillis dans ses murs, à la librairie Les Passeurs de Textes qui avait fourni le stock de livres mis en vente au cours de la soirée et aimablement dédicacés par Samuel Bouron, à la presse locale (tout particulièrement Stéphanie Munier pour sa pleine page dans Libération-Champagne et son bel article dans l’Est-Eclair), aux autres médias locaux qui ont relayé l’information dans leurs colonnes et sur les ondes et au public plus nombreux que prévu, pour certain venu du département voisin de la Haute-Marne…

Cette soirée était dédiée tout particulièrement à notre camarade et amie Isabelle Desimpel qui nous a quittés récemment à la suite d’un bête (comme tous) accident et qui s’était auparavant démenée pour que cette soirée puisse avoir lieu.

Nous comptons renouveler cet automne ce riche moment d’échange à Romilly-sur-Seine, autre ville oubliée de l’Aube, avec un autre conférencier.

Fin de soirée conviviale


A lire:

Politiser la haine La bataille culturelle de l’extrême-droite identitaire de Samuel Bouron (Ed. La Dispute , février 2025)

Extrême-droite: la résistible ascension, collectif coordonné par Ugo Palheta, auquel Samuel Bouron a collaboré (« Les livres de l’Institut La Boétie », Ed. Amsterdam, septembre 2024)

Voir ICI les autres publications de Samuel Bouron


Les 3 Grâ(ce)s

France : à court de solutions, l’Aide sociale continue d’héberger des mineurs étrangers à l’hôtel, même si la loi l’interdit



En France, depuis un an, l’Aide sociale à l’enfance a l’obligation de placer les mineurs qui lui sont confiés dans des structures dédiées. Pourtant, de nombreux jeunes étrangers non accompagnés sont hébergés dans des hôtels, avec très peu de suivi social et éducatif. Dans l’Essonne, au sud de Paris, au moins sept hôtels hébergeraient, pour le département, des jeunes étrangers, selon une estimation de l’association Utopia 56. Rencontre avec deux adolescents camerounais en attente de solutions.



A la Gaîté-Lyrique, à Paris, 46 interpellations à la suite de l’évacuation houleuse des jeunes exilés


Policiers et gendarmes ont repoussé, peu avant 6 heures, un cordon formé devant le théâtre par des militants soutenant l’occupation des migrants, présents pour certains depuis le 10 décembre.

Après l’ordre d’évacuation donné par la justice, les forces de l’ordre sont intervenues, mardi 18 mars, à la Gaîté-Lyrique, à Paris, pour évacuer ce lieu culturel occupé depuis plus de trois mois par des centaines de jeunes migrants, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP).



Coups de matraque, blessés, cris : la violente expulsion des jeunes migrants de la Gaîté Lyrique à Paris



Gaz lacrymogènes, coups de matraque et cris de protestation… Les forces de l’ordre ont procédé mardi dès 5h du matin à l’évacuation de la Gaîté Lyrique, lieu culturel dans le centre de Paris occupé depuis plus de trois mois par des centaines de jeunes migrants. L’ambiance était très tendue. Reportage.



Expulsion de la Gaîté Lyrique : au petit matin, la honte


Béchir Saket, communicant et activiste écologiste, témoigne de l’évacuation brutale de la Gaîté Lyrique, où plus de 400 jeunes, majoritairement mineurs isolés, ont été expulsés à l’aube sous une répression féroce. Entre violences policières, manipulations médiatiques et cynisme d’État, il raconte une matinée où l’ordre a prévalu sur la dignité humaine.



Géopolitique

Par Rémy Dufaut



Tout comme je n’ai jamais rien compris à l’ECONOMIE, malgré d’intenses efforts pour m’y mettre à travers des lectures censées être accessibles et les vidéos de vulgarisation, telles que L’Economie pour les nuls ou  Comprendre les BASES de l’ÉCONOMIE – Introduction, j’ai bien du mal à y voir clair dans ce que l’on nous présente quotidiennement en matière de GEOPOLITIQUE par les temps agités qui courent aujourd’hui de par le monde. Et ce n’est pas faute de suivre assidument l’excellente émission « Le Dessous des Cartes ».

J’ai néanmoins, pour tenter de débroussailler le terrain, réussi à déterminer, en la matière, 3 catégories de géopolitologues :

  • Ceux qui n’ont rien compris :

Je me place naturellement en tête du classement.

Viennent ensuite mes concitoyens, les Françaises et les Français. Il semblerait qu’une certaine presse qui, bien que n’étant pas ma favorite, place nettement le sujet de la guerre et de la géopolitique au cœur de leurs discussions.

Puis arrivent naturellement ceux qui ne se contentent pas de discussions de comptoirs ou de repas de famille et allument la radio. Les auditeurs de France Info bénéficient fort heureusement des services d’une médiatrice qui rassure les auditeurs ou, du moins, fait de son mieux pour y parvenir, en tentant d’obtenir du directeur de la rédaction l’assurance que la vigilance , en matière d’information est garantie.

Enfin, leurs enfants, les élèves de 3ème en particulier, interpellent de leur côté leurs professeurs d’histoire-géographie sur la probabilité d’une guerre depuis l’avènement de Trump à la présidence des Etats-Unis.

  • Ceux qui font mine d’avoir compris :

François Bayrou profite de l’aubaine pour rejeter catégoriquement l’hypothèse d’un retour de l’âge de la retraite à 62 ans.

Le président de la FNSEA presse le président Macron de ramener l’agriculture au rang qu’elle mérite selon lui en matière de souveraineté alimentaire, par la simplification des réglementations, l’accès à l’eau, la protection face aux contentieux nourris par des « débats dogmatiques stériles et stigmatisants », le développement des énergies renouvelables d’origine agricole au détriment de toutes les initiatives ambitieuses de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’accès à l’eau pour tous et en particulier les petites exploitations garantes d’une production saine et équitable.

Le journal L’Express en profite pour refaire l’histoire et faire porter le chapeau à la vilaine gauche qui, faute de réussir à s’entendre, comme toujours, nous entraîne vers la 3ème guerre mondiale.

De leur côté, les marchés financiers se trouvent dans la situation qu’ils redoutent le plus, à savoir l’incertitude qui ne peut que mener à la crise, la BCE baissant ses taux d’intérêt pour la 6ème fois consécutive depuis juin 2024 (je n’y comprends décidément vraiment rien…)

  • Ceux qui ont tout compris

Les dents de certains politiques poussent à une vitesse exponentielle lorsqu’ils envisagent l’élection présidentielle de 2027, voyant là une occasion d’ « influencer les dynamiques partisanes ».

Les possesseurs d’or en veulent encore plus, le métal précieux le devenant davantage encore en tant que  « valeur refuge » par excellence. Devraient-ils toutefois s’en inquiéter lorsqu’on apprend qu’un quart des réserves européennes de celui-ci est stocké aux Etats-Unis ?

C’est finalement par le sport, que l’on résoudra tous les problèmes, car l’élection du président du CIO règlera l’ordre mondial pendant les 15 années à venir.

Et Poutine dans tout ça ? Eh bien, il se frotte les mains de voir dans quel embarras se trouve l’Europe honnie, activant en tous sens des plans « anti-crise », s’épuisant à planifier des conférences extraordinaires et multiplier les groupes de travail pour déterminer la marche à suivre. Abandonnée par son volontariste et paternaliste ex-allié d’outre-Atlantique, elle n’a plus qu’à compter sur elle-même, si j’ai malgré tout bien compris…

Messieurs les censeurs, bonsoir !

par Rémy Dufaut



En décembre 1971, Maurice Clavel, écrivain, journaliste et philosophe français, fondateur de l’agence de presse Libération (APL), quittait brusquement sur cette phrase devenue célèbre le plateau de l’émission télévisée A Armes égales, diffusée sur la Première chaîne de l’ORTF, à la suite de la censure d’un reportage concernant « les sentiments ambigus » du président Georges Pompidou envers les résistants et la Résistance intérieure française, dont le terme « aversion » fut effacé.

L’émission en question avait pour thème « Les mœurs : la société française est-elle coupable ? » et était consacrée à un débat qui n’aura jamais lieu entre lui et Jean Royer, alors ministre du commerce , dont ceux qui l’ont connu se souviennent encore, notoirement comme maire de Tours durant 36 ans, gaulliste ultra-conservateur, dénommé « père la pudeur », grand défenseur de la morale, que les dessins de presse présentaient avec un préservatif sur la tête, entré dès les années 70 dans une hallucinante croisade qu’il mena toute sa vie contre la pornographie, qu’il voyait partout. Dans ces années 1970, flottait à Tours un vent de liberté insufflé par la jeunesse de mai 68. Un mouvement étudiant peu compris à l’époque mais qui conduisit à de multiples révolutions, qu’elles soient féministes, homosexuelles ou tournées vers la liberté à disposer de son corps. Il défendit plus tard corps et âme l’encyclique Humanæ vitæ – condamnant l’avortement et la contraception – et proclama « Révolution sexuelle piège à cons ! » en février 1972.

Maurice Clavel eut pour sa part un intinéraire beaucoup moins rectiligne puisqu’il débuta sa carrière dans les rangs de l’extrême-droite, grossissant les rangs du Parti populaire français. Il entra dans l’administration vichyste en 1940 mais finit par rejoindre la Résistance en 1942 dans la lutte armée contre les nazis sous le pseudonyme de Sinclair, avant de s’engager dans la carrière littéraire et journalistique (Combat et Le Nouvel Observateur notamment) qu’il a menée jusqu’à la fin de sa vie.

A cette époque, il était encore possible de condamner la censure. Et il semblerait que le préservatif n’ait pu empêcher que Jean Royer ou ses descendants ne fassent, dans un registre beaucoup plus large et sur tous les fronts, des petits dans le monde entier, et pas seulement Outre-Atlantique ou dans les pays de l’Est, en passant par Gaza, Bétharram, Paris…




Suppression de photos historiques, liste de mots interdits… les États-Unis face à la censure de Donald Trump


Des mots comme « femme » et « genre » bannis d’une agence de recherche scientifique ou encore des photos de militaires noirs désindexées en ligne des archives de l’armée. Ce ne sont pas les première pages d’un roman dystopique, mais le nouveau monde que Donald Trump façonne à coups de décrets.



Victimes de la censure woke de Donald Trump, les images du bombardier d’Hiroshima « Enola Gay » effacées des archives de l’armée


Suite aux mesures prises par Donald Trump pour éradiquer les politiques d’inclusion, de diversité et d’équité, de nombreuses archives militaires ont été supprimées des sites gouvernementaux.

Le 6 août 1945, le Boeing B-29 baptisé « Enola Gay » larguait une bombe atomique sur la ville japonaise d’Hiroshima. Un épisode tristement célèbre de l’histoire américaine qui a été largement documenté. L’avion a en effet été photographié sous tous les angles et les clichés ont été répertoriés dans les archives de la Défense américaine.

Mais ces références historiques ont été effacées suite aux ordres de Donald Trump de supprimer les archives liées aux programmes de diversité, d’équité et d’inclusion au sein de l’armée, explique l’agence américaine Associated Press.



Meta face à un scandale explosif après les révélations d’une ex-employée


L’affaire prend une ampleur inattendue. Meta, ex-Facebook, tente de faire interdire la publication d’un mémoire explosif signé Sarah Wynn-Williams, ex-employée de la firme. Son livre, intitulé Une histoire édifiante de pouvoir, de cupidité et d’idéalisme perdu, décrit un climat interne toxique et des pratiques discutables, notamment des cas de harcèlement sexuel impliquant des cadres dirigeants.

Mais ce n’est pas tout. L’autrice accuse également Meta d’avoir envisagé un partenariat trouble avec le régime chinois, allant jusqu’à adapter ses outils de censure pour répondre aux exigences de Pékin. Un point qui ravive les inquiétudes sur l’engagement réel de l’entreprise envers la liberté d’expression.



Cybercensure : Elon Musk veut « faire croire que le journalisme est une forme de censure », alerte le directeur général de RSF


La journée mondiale contre la cybercensure a eu lieu le 12 mars. « On voit de plus en plus de pratiques qui vont permettre de restreindre l’espace digital, de contrôler l’information », explique Thibaut Bruttin, directeur général de Reporters sans frontières, invité de franceinfo vendredi 14 mars. Il cite ainsi la Russie ou la Chine « devenues expertes dans le contrôle de leur espace informationnel ».

Aux États-Unis, Elon Musk « essaie de faire croire que l’exercice du journalisme est une forme de censure », alerte-t-il. « Il ne vous échappera pas d’ailleurs que ceux qui plaident pour une liberté d’expression débridée sont les mêmes qui condamnent l’accès de la Maison-Blanche à Associated Press », développe le directeur général de RSF. Donald Trump pourrait-il s’attaquer à la liberté de la presse ? « L’interférence électorale est déjà là, quand on voit Musk qui apporte son soutien à des figures politiques au sein de l’Union européenne. Il y a déjà cette ingérence », conclut Thibaut Bruttin.



« Sections Armes Spéciales », un film sur l’usage d’armes chimiques par la France


Le film de Claire Billet « Algérie, Sections Armes Spéciales » qui devait être diffusé le dimanche 16 mars sur France 5 dans l’émission « La case de l’histoire » a été déprogrammé par France télévision. Diffusé en Suisse par la RTS le 9 mars, il est visible depuis la Suisse sur son site. Et il sera projeté à Paris le 13 mars à 20h au cinéma Les Trois Luxembourg.

Le film documente une pratique encore largement occultée de l’armée française dans la guerre d’Algérie, objet de recherches et de batailles juridiques menées par l’historien Christophe Lafaye, sur l’usage massif dans toutes les zones montagneuses d’armes chimiques, dans ce qu’on a appelé la « guerre des grottes ». Une pratique meurtrière et illégale dont les traces archivistiques dans l’armée ne sont toujours pas entièrement communicables aux chercheurs.



Avec Collateral Freedom, RSF rend accessible des sites censurés dans le monde entier



Collateral Freedom est l’une des plus importantes opérations de contournement de la censure du monde. Lancée en 2015 par Reporters sans frontières (RSF), elle maintient, à ce jour, l’accès à plus de 100 médias censurés dans le monde en mettant à disposition des sites miroirs, des copies de sites web mises à jour en temps réel dont l’adresse n’est pas bloquée par les régimes autoritaires.



Réponse de l’humoriste Blanche GARDIN au rabbin Delphine HORVILLEUR


Le 12 mars 2025

Bonjour Madame Horvilleur,

Je me permets de vous écrire après avoir vu que vous aviez partagé une vidéo diffamante à mon sujet.

Je dois vous dire que cette nouvelle m’a profondément blessée.

Je vous ai découverte à travers des émissions de radio il y a 6 ans. Vous m’avez enchantée, inspirée, et rassurée sur l’humanité à de nombreuses reprises lorsque vous parliez religion, judaïsme et exégèse.

Je suis issue d’une famille très complexe à l’égard de la spiritualité. Mère normande catho de gauche, père marxiste-léniniste issu de la paysannerie du nord de la France.

Mon père a participé à la création de la sociolinguistique avec le frère de ma mère, qui a épousé une femme juive, fille de résistants, membres éminents du Parti communiste français. Ma cousine et mon cousin avec qui mon frère et ma sœur avons grandi, sont juifs, non religieux, de gauche, et, comme leur mère et leurs grands-parents, très critiques à l’égard de la politique israélienne…parce que de gauche.

Malgré les défauts inhérents aux milieux militants, nous avons tous baigné gaiement dans le bain magique de l’ouverture à l’autre et du rejet viscéral de toute discrimination, oppression, domination. Et comme tous les français de gauche de ma génération, j’ose le croire, la connaissance historique de l’enfer que les nazis avaient infligé aux juifs, aux tsiganes, aux homosexuels et aux handicapés à participé à construire la colonne vertébrale de notre rejet sans appel de toute hiérarchie établie entre les vies humaines.

Dans les années 90, nous avons peu à peu désespéré ensemble sur la possibilité des lendemains qui chantent. La société se droitisait, les richesses se concentraient de plus en plus, le nombre de personnes basculant dans la précarité et le stress augmentait, et le racisme, qui s’instrumentalisait, devenait une façon parmi d’autre de conserver son intégrité psychique dans un monde de plus en plus violent socialement.

Aujourd’hui nous sentons notre monde basculer dans la possibilité de la fin d’une humanité digne. Le narcissisme, dommage collatéral de l’individualisme poussé à son terme dans l’occident capitaliste, a largement entamé notre capacité à faire société, et même… espèce. Le sens historique ne se manifestant plus qu’à travers des névroses individuelles, où chacun semble hurler qu’on ne l’écoute pas.

Je suis humoriste, auteure et actrice. J’ai fait un sketch pour pointer du doigt qu’on m’avait, comme tant d’autres, accusé d’antisémitisme en raison du fait que je postais des appels à manifester pour le cessez le feu sur la population palestinienne de Gaza. En creux dans ce sketch, il y avait également l’idée que faire passer la critique des agissements du gouvernement israélien pour de l’antisémitisme, en dehors d’être profondément malhonnête, vidait de son sens le mot même d’antisémitisme.

En tant qu’artiste, il me semble que j’ai souvent fait des mises au point du style « pavé dans la mare ».

C’est mon style. Je ne l’ai pas choisi, ça vient de loin. On peut ne pas aimer, un style est par définition cette part de l’expression artistique qui la rend reconnaissable parmi d’autres. Je suis sûre que pleins de gens déteste mon style, le trouve violent, vulgaire. Ça me va. Moi-même mon style me saoule bien souvent.

Mais jusqu’ici mon style, que certains qualifient de « clivant », ne m’avait pas valu de ne plus recevoir de propositions de rôles, ni des menaces de mort, ni des agressions dans la rue, ni de harcèlement téléphonique, et encore moins des menaces nominatives à l’encontre de ma famille.

Madame Horvilleur…. Vous êtes rabbin. Il se trouve que récemment je me suis fait la réflexion que les seules personnes qui avaient eu le courage de dire à Trump leur dégoût de ses déclarations avaient été des leaders religieux.

Et je me suis dit que dans l’ambiance de chaos et de capitulation morale ou nous nous trouvons, il se pouvait que le salut nous vienne de leaders religieux ! Idée paradoxale puisque je pense aussi que ce sont les religions qui foutent la merde : tuent, violent, torturent, colonisent, enferment, interdisent de penser… Mais c’est la compassion qui est à l’origine de toutes les religions.

Eh bien moi, si j’étais leader religieux, je partirais de là, de ce fantasme morbide à l’œuvre dans l’esprit de nombre de nos contemporains : le présupposé de la non compassion de l’autre pour soi. Parce que c’est bien ce fantasme-là, qui, en évacuant la possibilité de discuter, est en train de nous détruire. Personne sur terre ne souhaite des 7 oct., ni des 8, ni des 9, ni des 10, des 11 etc….

Faut-il rappeler que l’antisémitisme à travers des actes ou des propos constitue un délit, et que par conséquent si j’avais eu des propos antisémites comme tant de gens semblent le désirer si fort, il suffirait de porter plainte contre moi et je devrais me rendre au tribunal.

« L’extrême gauche » ne s’empare pas du thème de l’antisémitisme. Vous dites en être blessée. Je le comprends tout à fait. L’antisémitisme hélas est bien de chez nous et on observe son augmentation.

Mais plutôt que d’en déduire que la gauche nie l’existence de l’antisémitisme, voire en conclure que cette gauche serait, elle-même, antisémite, pouvez-vous m’accorder que les médias mainstream et le pouvoir ne relaient pas ad nauseam des discours antisémites, comme ils ne se privent pas s’agissant du racisme à l’égard des noirs, des arabes, des musulmans et des migrants non européens ?

L’antisémitisme me dégoute et m’effraie comme tous les racismes et toutes les discriminations. Et je crois que la seule façon de lutter contre l’antisémitisme est de lutter contre tous les suprémacismes ethnoreligieux, et donc de s’opposer aujourd’hui au régime israélien.

J’ai dit mon indignation à propos de Gaza car le gouvernement de mon pays a donné son consentement et apporté son soutien actif à Israël pour le massacre de la population palestinienne. Il s’agit d’une opinion politique. Est-ce la place d’un rabbin d’attiser la haine à l’égard d’une artiste n’épousant peut-être pas les mêmes opinions qu’elle ?

Madame Horvilleur, s’il vous plaît, retirez cette vidéo, qui relaie une analyse mensongère et diffamatoire de ce que je suis, et de ce que je dis.

Merci

Blanche Gardin

8 mars, Journée internationale des droits des femmes: une femme sur 3 victime de violences dans le monde

Comment les droits des femmes ont reculé dans 1 pays sur 4 en 2024, selon l’ONU

 



L’ONU Femmes, dans un rapport publié jeudi 6 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, pointe une « régression sur l’égalité de genre » dans « près d’un pays sur quatre ». L’affaiblissement des institutions démocratiques, les guerres, la crise du Covid, les nouvelles technologies ou encore le changement climatique comptent parmi les facteurs de menace.



« Quand je vois son nom sur mon téléphone, j’ai peur »

Cécile, 40 ans
« J’ai passé huit ans avec quelqu’un que j’aimais, mais pour qui je n’étais rien. A l’extérieur, les gens lui donnent le bon dieu sans confession, mais à la maison, c’est quelqu’un d’insupportable. Il m’a appâtée avec des petites attentions, des poèmes et des belles paroles, qui se sont rapidement transformées en critiques : j’étais mal habillée, pas assez jolie… Au bout de quelques années, il m’a fait couper les ponts avec ma famille et mes amis et arrêter de travailler. « Elle est jalouse de toi », « il est nocif  » : il arrivait toujours à me retourner le cerveau. Je ne voyais que par lui et je n’arrivais pas à me dire que c’était quelqu’un de mauvais. Je pensais alors que la meilleure défense était de dire « oui » à tout, pour éviter les problèmes. Quand je voulais le quitter, les enfants devenaient un moyen de pression. Le déclic qui m’a fait partir ? Quand il m’a trompée et que je l’ai entendu s’en vanter. « On va faire un break, c’est temporaire, c’est moi qui te fais souffrir, je ne te mérite pas. » C’est ce que je lui ai dit pour qu’il s’en aille. J’ai ensuite demandé le divorce, pas pour faute mais par consentement mutuel : j’ai tout fait pour que les choses ne dégénèrent pas. Il ne pensait pas que j’irai jusqu’au bout, mais il ne faut jamais céder. Aujourd’hui encore, quand je vois son nom sur mon téléphone, j’ai peur. J’appelle la police quand il débarque à l’improviste, et je dépose des mains courantes. J’en suis déjà à dix : c’est la seule manière de me faire entendre. »  

Source * Les prénoms ont été changés



Violences conjugales : le nombre de victimes enregistrées en hausse de 10 % sur un an

Comme les années précédentes, la très grande majorité des victimes sont des femmes (85 %) alors que les mis en cause sont le plus souvent des hommes (86 %), relève le service statistique ministériel de la sécurité intérieure.

Quelque 271 000 victimes de violences conjugales, en très grande majorité des femmes, ont été enregistrées par les forces de sécurité en 2023, soit une hausse de 10 % sur un an, a annoncé, mercredi 6 novembre, le ministère de l’intérieur.



« Le pire était les mots »

Daphné, 36 ans
« Dissimuler les bleus et les bosses était devenu une préoccupation régulière. Quand cacher n’était plus possible, il fallait mentir : pour un hématome, je disais que j’avais pris une porte, pour un bras cassé, c’était un tas de bûches qui s’était écroulé. Quand je ne pouvais pas sortir, c’était une gastro. J’étais devenue très maladroite, souvent malade et personne ne s’en étonnait. Le pire était les mots. Leur violence était invisible mais tellement douloureuse ! J’entends encore résonner : im-bé-ci-le, bien articulé pour que je comprenne. Je gérais seule le quotidien, mais j’étais « incapable » selon les dires de mon époux. Il fallait anticiper ses désirs : une envie de hamburger et le petit plat mitonné partait à la poubelle ! Lorsque je suis tombée enceinte, mon mari a souhaité faire un test de paternité, « juste pour être sûr ». Ses amis ont ri de cette bonne blague ADN, j’ai serré les dents. Je pensais naïvement que mon fils ne se rendait compte de rien car les « disputes » se passaient après son coucher… La dernière a eu lieu après son huitième anniversaire. J’en suis sortie avec un œil au beurre noir, des contusions, une  grosse migraine, des bourdonnements d’oreille et une image de maman très amochée. Le lendemain, j’ai  décidé de quitter  mon mari après avoir été convaincue par SOS Femmes battues qu’il fallait se sauver et que si mon mari finissait par me tuer, la vie du petit en serait transformée. J’ai enfin porté plainte et fait constater les blessures, un médecin de l’unité médico-judiciaire les a toutes mesurées. Après deux mois, j’ai bénéficié d’une mesure de protection et nous avons pu regagner le domicile. Monsieur a déménagé, non sans avoir emporté une bonne partie de mes affaires personnelles. J’ai été reconnue victime de violence conjugale au pénal, même si lui, ne reconnaît qu’une petite gifle. Il est toujours persuadé que je suis partie pour un autre et non à cause de sa violence. Mon fils m’a avoué récemment que, petit, il entendait les cris de papa la nuit et qu’il voulait que le matin arrive vite. La procédure de divorce est toujours en cours, trois ans après. Le petit et moi sommes toujours suivis par des psys, mais la vie est plus jolie. Pour ses 11 ans, mon fils a demandé que nous soyons enfin divorcés… Ce sera en avril, j’espère ! »

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Violences conjugales : trois femmes victimes de féminicides ou de tentatives de féminicide chaque jour en France


La mission interministérielle pour la protection des femmes révèle des chiffres alarmants ce mardi 19 novembre. Son rapport se fait le témoin de l’année 2023, durant laquelle 93 femmes ont été tuées par leur conjoint.



« Une perfusion de poison »

Mohana, 39 ans
« La première fois que je l’ai rencontré, il m’a fait froid dans le dos. Il avait jeté son dévolu sur moi et cela me mettait mal à l’aise. Je le croisais tous les jours au travail mais j’ai gardé mes distances pendant quatre ans. Puis, après une déception amoureuse, nous avons commencé à discuter. J’étais jeune, quelqu’un s’intéressait à moi, il m’a beaucoup fait parler. Je me suis ensuite aperçue qu’il avait utilisé ce que je lui avais confié. C’est comme s’il avait mis un masque et calqué son personnage sur ce que je lui avais décrit du partenaire idéal. Avec cet homme, nous sommes restés ensemble six ans. Six ans de violence psychologique. C’est très insidieux, je compare ça à une perfusion de poison administré au quotidien. Au départ, c’est juste de l’humour glacial. Puis, des réflexions assassines, des SMS jour et nuit et la sensation d’être en permanence jugée et épiée. J’en parlais à mes proches mais je passais pour la râleuse : « T’exagères, il est sympa ». Puis, il y a eu les insultes, un travail de sape, d’humiliation, de plus en plus violent au fil des mois et des années. Jusqu’à ces mots : « Je veux que tu crèves ». Je venais de perdre mon père et j’allais accoucher de mon deuxième enfant : ça a été le déclic. Un instinct de survie. Deux semaines après, j’ai quitté mon travail, ma maison, Paris, et je suis partie avec mes deux enfants à Toulouse. Il n’y a que la distance qui permet de sortir la tête de l’eau. J’avais porté plainte, mon dossier était tellement gros que je le trimballais dans un sac de voyage, mais il y en avait pour 3 à 7 ans de lutte judiciaire acharnée et j’ai décidé d’abandonner. Je me suis dit que ça allait être l’horreur pour mes enfants et que je préférais les élever dans la musique et la bonne humeur. J’ai repris des études : avoir mon bac à 37 ans, ça m’a aidée à reprendre confiance en moi. Je ne suis pas la débile pour qui il me faisait passer. »

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L’ampleur de la violence faite aux femmes dans le cercle conjugal


Dans son dernier rapport annuel, l’Observatoire national des violences faites aux femmes estime que plus de 370 000 femmes ont été victimes de violences physiques, sexuelles et/ou psychologiques ou verbales de la part de leur conjoint ou ex-conjoint en 2022 en France. La violence au sein du couple est caractérisée par la répétition des épisodes violents : sept victimes sur dix (70 %) ont déclaré avoir subi plusieurs fois ce type de violences. Cependant, pour diverses raisons, il reste difficile pour les victimes de pousser la porte d’un commissariat afin d’accéder à la justice. En effet, seule une femme sur sept (16 %) victime de violences conjugales a déclaré avoir déjà déposé plainte.



« 5 minutes pour faire mon sac et me retrouver dehors à 4h du matin sans sous-vêtements »

Camille,  34 ans
« Quand j’entendais le bruit de sa clé dans la serrure au petit matin, je ne savais jamais quel serait mon sort. Virée du lit à coups de pied ? Virée de l’appartement avec 5 minutes pour faire mon sac et me retrouver dehors à 4h du matin sans sous-vêtements, juste le temps d’enfiler un jean, un sweat mais surtout sans nulle part où aller ? Moi, sa femme. Celle sans qui, il n’est « rien », me disait-il en pleurs, recroquevillé comme un enfant, en regardant les dégâts dans l’appartement, et moi terrorisée, cachée dans la salle de bain. Au nom de lui, et surtout de mon amour inconditionnel, j’ai tout accepté. Démunie, me retrouvant seule et sans aucune solution, j’ai voulu mourir. Mourir, pour mettre un terme à cette situation que je ne maîtrisais pas et surtout afin que cesse cette douleur insupportable qui me brûlait, me dévorait. Mourir à cause de lui mais pas pour lui. J’ai été sauvée par ma grande sœur, sans qui je ne pourrais pas témoigner. Jamais je n’oublierai le désarroi de ma famille, en me découvrant sur mon lit d’hôpital amaigrie, le regard vide et triste. Jamais je n’oublierai que ma famille s’est retrouvée seule face à une situation dont elle ne mesurait pas l’ampleur parce que je n’avais rien dit, rien montré.  Elle a dû agir avec les seuls moyens dont elle disposait : l’amour, la patience, et la vigilance. Aujourd’hui, deux ans après, grâce à des rencontres lors des groupes de paroles pour femmes violentées par leur conjoint, grâce à ma thérapeute et encore et toujours grâce à ma famille, je vais bien. Au nom de lui, j’allais mourir, au nom de moi, je vais vivre ! »

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Violences sexuelles : 122 600 victimes dont une majorité de femmes


Les services de police et de gendarmerie nationales ont enregistré 450 100 victimes de violences physiques en 2024 (hors homicides et tentatives d’homicides), soit une augmentation de 1% par rapport à 2023. Quant au nombre de victimes de violences sexuelles, il a augmenté de 7% en 2024 par rapport à 2023, avec 122 600 victimes.



« Tout le monde voyait que ça n’allait pas, sauf moi »

Sabrina, 35 ans
« Je sortais d’un divorce quand je l’ai rencontré. Après un mois de relation, il s’est installé chez moi, je n’ai pas trop osé dire non. J’ai deux enfants de 3 et 7 ans : il a commencé à leur interdire de manger sucré après 16h, à me dire que je leur faisais trop de câlins, que j’allais les rendre gagas. Je n’ai rien dit, il laissait entendre que j’étais une mauvaise mère et je pensais qu’il avait raison. Ça choquait les gens autour de nous mais je le défendais… J’étais brune, il m’a demandé de devenir blonde, ce que j’ai fait, et il a alors déclaré devant tout le monde : « En blonde, tu as une gueule de pétasse. » Il m’a aussi demandé de maigrir sinon il me quittait. Il surveillait tout ce que je mangeais : j’ai perdu 14 kilos. Il voulait une femme taille 36 et si je prenais un kilo, il ne me touchait plus, ça me rendait malade. Je suis tombée enceinte et j’ai fait une fausse couche. A peine sortie de l’hôpital, très affaiblie, il m’a dit : « Tu as repris du poids, va courir. » Il pleuvait à verse, je suis allée courir. Tout le monde voyait que ça n’allait pas, sauf moi. Il rabaissait tout le temps ma fille et j’ai atteint mes limites quand j’ai découvert qu’elle avait écrit dans son journal intime : « Je ne le supporte plus, je vais le tuer. » Elle commençait à développer des TOC, je l’ai emmenée voir un psy. Cela fait six mois que nous sommes séparés désormais, je suis soulagée mais un peu démolie. Il ne faut jamais croire qu’un homme peut changer, il faut partir. L’amour, ce n’est pas ça. »

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Violences faites aux femmes : les médias en parlent six fois plus qu’il y a dix ans



Les violences faites aux femmes sont de plus en plus médiatisées. Entre 2014 et 2024, les contenus liés à cette thématique ont été multipliés par six à la télévision, à la radio, sur Internet et dans la presse. C’est ce qui ressort de l’édition 2025 de l’Observatoire de la présence des femmes dans les médias français, réalisé par la plateforme de veille médias Tagaday (basée sur 5 400 programmes et 3 000 publications*) et que Ouest-France dévoile quelques jours avant la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars.



« J’étais sa proie »

Nadège, 39 ans
« J’avais l’impression d’avoir rencontré le prince charmant. Au début, j’étais dans un rêve puis ça s’est dégradé petit à petit. J’avais déjà été victime de violences physiques, je ne connaissais pas cette torture psychologique. Là, il a pris son temps, j’étais sa proie. C’est comme un film qu’on voit défiler mais on est spectatrice de notre destruction : c’est surréaliste ! J’ai deux ados et ma fille me disait : « Mais maman, réagis ! Comment peux-tu accepter qu’il te parle comme ça ? Tu n’étais pas comme ça avant ! » Je suis restée avec lui un an. Un an à essayer de tuer cet amour que j’avais pour lui. Je l’ai quitté plusieurs fois mais il revenait, s’excusait, redevenait attentionné et je le reprenais. Le soir où ça a vraiment été trop loin, on s’est disputé et je lui ai demandé de partir. Il a menacé de  « casser les murs » de la maison, j’ai appelé la police. Quand ils sont arrivés, il avait un marteau à la main. Depuis qu’il n’est plus dans ma vie, j’ai repris du poids, je dors mieux, j’ai repris confiance en moi. « On est fiers de toi, on a retrouvé notre maman », m’ont dit mes enfants. »

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Les violences psychologiques ne sont pas invisibles: on refuse de les voir


La prise en charge des mères victimes de violences psychologiques souffre encore de nombreuses failles.

En 2023, l’association RECAP-ME a été créée pour soutenir les mères victimes de violences psychologiques, également appelées «contrôle coercitif». Près de cinquante femmes ont sollicité notre aide, faute de trouver un soutien institutionnel adapté face aux violences subies. Trop souvent, les femmes essuient des remarques qui minimisent l’impact de ces violences dites «invisibles». Pourtant, les violences psychologiques ne sont pas invisibles: elles suivent des schémas précis aux effets mesurables sur les victimes.



« J’étais à sa merci jour et nuit »

Laetitia, 30 ans
« Je l’ai connu à 17 ans et ça a été le coup de foudre. Et puis son ego et sa jalousie ont pris le dessus. Un soir, il m’a renversé une bouteille de vin sur la tête en rentrant d’une soirée où il n’avait pas supporté de voir un ami me parler dans l’oreille. Il m’a ensuite enfermée sur la terrasse, dans le froid. Quand j’ai pu enfin rentrer dans l’appartement 30 minutes plus tard, j’ai hurlé qu’il me laisse tranquille et pour me faire taire, il m’a brûlé le palais avec sa cigarette et m’a frappé sur la bouche. Je crachais du sang et lui me disait : « Arrête ton cinéma ». Le lendemain, ma lèvre a triplé de volume, pourtant je devais aller travailler. J’ai mis un glaçon sur ma lèvre pour faire dégonfler et je me suis maquillée pour tout camoufler. Pendant trois ans, j’ai continué comme ça, sans rien dire. J’étais à sa merci jour et nuit : il rentrait ivre à 5 h du matin et me forçait à coucher avec lui, il a caché un magnétophone sous un meuble de la cuisine pour écouter mes conversations téléphoniques, il m’a mis des coups de pied dans le ventre lorsque je suis tombée enceinte prétextant qu’il n’était pas le père…  Il me faisait tellement peur qu’en pleine nuit, je me suis échappée plusieurs fois, pieds nus. Il me ramenait par les cheveux. Emmenée à l’hôpital en sang, on m’a prescrit dix jours d’ITT (interruption temporaire de travail). C’est un policier qui m’a fait réagir : « Vous êtes jolie, intelligente, indépendante, pas mariée, sans enfant ! Quittez-le, il va vous tuer ! » J’ai replongé mais à 27 ans, j’ai enfin réussi à le quitter. »

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Une radiologue américaine assure avoir créé un outil capable de déceler les violences conjugales


Cet outil, utilisant l’intelligence artificielle, s’appuie sur une série de données pouvant aller de l’historique des fractures à l’annulation de rendez-vous. Il est développé par une praticienne installée à Boston.



« A 3 mois de grossesse, il m’a giflée pour la première fois »

Amélie, 33 ans
« J’étais promise à une belle vie, jusqu’à ce que je rencontre mon ex… Nous étions ensemble depuis trois ans quand nous avons emménagé et voulu un bébé. Quand je suis tombée enceinte, il a fait marche arrière, me pressant pour que j’avorte. Il en était hors de question ! A 3 mois de grossesse, il m’a giflée pour la première fois. Maintenant, en quelque sorte, je lui appartenais. Pendant toute ma grossesse, il partait avec ma voiture, mon portable, ma CB et il m’enfermait dans l’appartement, pour m’empêcher de voir mon « amant « , celui qu’il s’était imaginé. J’ai accouché un 14 février d’un beau garçon, l’ironie ! Deux mois après, il est rentré tard, ivre et énervé car il était tombé sur un ex à moi qui l’avait félicité pour le bébé et m’avait passé le bonjour. J’étais en train de donner le biberon à mon fils, j’ai juste eu le temps de le poser dans son berceau. Le reste est un mélange d’horreur, de cris, de larmes, de sang, de viol… Le matin, mon fils a bu son biberon les yeux grands ouverts sur mon visage tuméfié. Je lui ai dit : « C’est juste du maquillage mon chéri, c’est pour rigoler. » C’était mon premier mensonge et j’ai pensé que soit je partais sur cette voie, soit j’arrêtais tout maintenant. Il avait oublié la clé de l’appart sur la porte, je suis sortie en pyjama, ensanglantée, les gens changeaient de trottoir à ma vue, je n’ai jamais eu aussi honte de ma vie. Mes parents m’ont recueillie puis j’ai pu reprendre un appart avec mon fils à 200 kilomètres de lui, ce qui ne l’empêchait pas de venir taper à la porte, de me menacer de mort et de kidnapper mon fils. J’ai porté plainte et il a été condamné à 3 mois de sursis pour coups et blessures, 3 mois de sursis ! Cela s’est passé il y a 8 ans. On ne l’a pas aperçu depuis 5 ans, mais je vérifie toujours si je ne suis pas suivie en voiture et on n’ouvre jamais la porte avant d’avoir regardé par la fenêtre qui est là. »

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Lutte contre les violences faites aux femmes : près de 5 000 « téléphones grave danger » et 700 bracelets anti-rapprochement actifs au 1er février


Les violences intrafamiliales figurent parmi les priorités de la politique pénale définie par le garde des Sceaux, assure le ministère de la Justice, alors que la chancellerie publie un bilan de l’utilisation de ces outils par les parquets.



« Il m’a enlevé mes enfants »

Fatima, 45 ans
« J’ai vécu avec cet homme pendant dix ans. Après trois ans de vie commune, il a réussi à me faire quitter Paris pour la Bretagne. Tout a basculé : il m’intimait de ne plus lui parler et de ne plus parler aux enfants. Il me faisait passer pour une folle. Je me suis retrouvée à l’hôpital, où il a fait croire à tout le monde que je me blessais toute seule. Nous vivions dans un village et j’ai vu les gens se détourner de moi. J’ai découvert qu’il me filmait sous la douche avec une caméra. J’ai voulu prendre cette caméra, une preuve de ce qu’il me faisait subir. Quand il s’en est aperçu, il est devenu enragé. Il m’a coursée comme un lapin dans le jardin, j’ai fait une chute d’un mètre de haut, j’ai perdu connaissance. Je suis allée faire constater mes blessures à l’hôpital, une assistante sociale m’a conseillé de porter plainte pour violences conjugales. Celle-ci a été classée sans suite. J’ai déposé trois autres plaintes pour violences qui ont toutes été classées sans suite, et j’ai fait beaucoup de mains courantes. Il m’a alors enlevé mes enfants pendant 5 mois. Quand je le croisais, il me répétait qu’il allait me détruire. Il avait monté un énorme dossier contre moi, il disait que j’avais des troubles psychologiques et qu’il devait protéger les enfants. La justice a décidé que les enfants restaient avec leur père provisoirement et m’a demandé de quitter le domicile conjugal. Je ne comprenais rien, j’étais dans un état d’épuisement psychologique et physique extrême…. J’ai contacté un nouvel avocat, je lui ai raconté mon histoire et il m’a alors dit une chose magnifique : « Madame, je vous crois, je vais vous aider ». Enfin, quelqu’un me croyait ! Pendant deux ans, je voyais mes enfants un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires. Je les ai fait suivre par un psy qui a constaté qu’ils développaient des troubles de la personnalité. Il a rédigé trois rapports pour le juge, sans suite. J’ai l’impression que toutes les portes se sont fermées. Le 28 juillet dernier, on m’a enlevé définitivement mes enfants. Les récupérer, c’est ma raison de vivre. »

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Violences conjugales : la possibilité de déposer plainte à l’hôpital sera généralisée d’ici à fin 2025


Le dispositif qui permet aux femmes victimes de violences conjugales de déposer plainte à l’hôpital sera généralisé dans chaque établissement doté d’un service d’urgence ou d’un service de gynécologie d’ici à la fin de l’année 2025, a appris dimanche franceinfo auprès de Matignon.

Ce dispositif existe déjà depuis quelques années dans certains hôpitaux, notamment à Paris. Il sera généralisé dans tous les hôpitaux dotés d’un service d’urgence ou d’un service gynécologique d’ici à la fin de l’année 2025.



« Je pensais avoir le nez cassé »

Malau, 24 ans
« J’étais étudiante quand j’ai rencontré cet homme, de onze ans mon aîné. Il a d’abord voulu que je ressemble aux femmes de ses amis : j’ai donc dû changer ma garde-robe, abandonner le style jean Converse pour être plus féminine. Il fallait que je lui parle aussi, il voulait que je lui parle. Mais je ne savais pas de quoi, alors il s’énervait. Au début, il jetait des assiettes, des verres, un bout de carrelage dans l’appartement. Ensuite, ça a été son poing dans le mur puis ma tête dans le mur. Il m’appuyait les mollets contre le rebord du lit jusqu’à me faire des bleus aussi gros que mes mollets eux-mêmes. Il m’a aussi poussée dans l’armoire, cassant la porte. J’ai perdu près de 10 kilos en quelques mois. Mon déclic ? J’ai croisé un ami dans la rue et il ne m’a pas reconnue ! J’ai décidé de le quitter après les vacances d’été. Je suis donc partie au Portugal, où j’ai passé 3 heures dans une voiture parce qu’il fallait encore que « je parle ». Epuisée, j’ai voulu sortir, mais ça ne lui a pas plu et il a collé son poing dans mon nez. Ma robe bleue est devenue noire de sang : je pensais avoir le nez cassé. Il est allé m’acheter une robe, des mouchoirs et s’est longuement excusé. Comme après chaque crise. De retour en France, j’hésitais entre en finir ou appeler au secours. J’ai choisi la deuxième solution. Mes parents sont venus me chercher. J’ai compris que c’était terminé, et cette fois-là, ce sont des larmes de joie qui ont coulé le long de mes joues. »

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Croix Rouge Française: agir contre les violences faites aux femmes


Chaque lien compte : aider les femmes ayant subi des violences conjugales

Depuis plusieurs années, nos centres d’hébergement et de réinsertion sociale et nos centres d’hébergement d’urgence abritent des dispositifs de mise à l’abri pour assurer la sécurité des femmes victimes de violences conjugales ou pour prévenir des risques de violences. Plus qu’un simple hébergement, ces centres aident ces femmes à reprendre le contrôle de leur vie : se reloger, trouver des ressources financières, se soigner, bénéficier d’une aide juridique ou encore à la parentalité lorsqu’il y a des enfants…. Recueillir leur parole, leur redonner confiance en soi, les soutenir tout au long de leur reconstruction, c’est la mission d’Emilie, accompagnatrice sociale au centre d’hébergement de Poitiers. Elle nous dit combien cette relation est puissante et enrichissante. 









Manifestation samedi 8 mars 

14h30 place Jean-Jaurès à TROYES

 



8 mars, Journée internationale des droits des femmes: à travail égal, salaire égal ?



Dans le secteur privé, les femmes gagnent 23,5 % de moins que les hommes en moyenne. Elles travaillent plus souvent à temps partiel et dans des métiers moins bien payés que les hommes. À temps de travail et poste équivalents, l’écart de salaire est de 4 %.



INSEE: Écart de salaire entre femmes et hommes en 2023 


En 2023, dans le secteur privé, le revenu salarial moyen des femmes est inférieur de 22,2 % à celui des hommes. Cet écart s’explique en partie par le moindre volume de travail annuel des femmes, qui sont à la fois moins souvent en emploi au cours de l’année, et davantage à temps partiel. Cependant, même à temps de travail identique, le salaire moyen des femmes est inférieur à celui des hommes de 14,2 %. 

L’évolution des inégalités de salaires entre hommes et femmes


Les écarts de salaires entre les femmes et les hommes se réduisent. Mais l’égalité salariale entre femmes et hommes est encore loin. Au rythme actuel, il faudrait encore 30 ans pour annuler l’écart.



« Sur 15 ans, ça m’a fait perdre 150 000 euros » : comment les inégalités salariales pèsent sur la carrière des femmes cadres


Injonctions contradictoires, sacrifices sur la vie personnelle, « ségrégation professionnelle »… Nombreux sont les obstacles que rencontrent les femmes sur la question salariale, notamment parmi les cadres. Des inégalités qui se creusent au fil de leur carrière et qui sont très mal vécues.



Les mères sont les principales perdantes des inégalités salariales entre hommes et femmes


Selon l’Insee, les mères ont, quel que soit leur volume de travail, des salaires nettement inférieurs aux pères. Et les écarts s’accentuent avec le nombre d’enfants.



Les Inégalités justifiées

Comment moins payer les femmes en toute bonne conscience




Pourquoi un ingénieur gagne-t-il plus qu’une aide-soignante ? Comment se fait-il que l’ancienneté profite d’abord aux hommes ? Les femmes seraient-elles incapables de négocier des augmentations salariales ? Et le télétravail est-il vraiment une bonne affaire pour les femmes ? Peut-on sérieusement dire que l’égalité professionnelle progresse alors que, selon l’Insee, le revenu salarial moyen des femmes est encore inférieur de 23,5 % à celui des hommes dans le secteur privé ?

Dans ce court essai, Marie Donzel déconstruit les origines et mécanismes des inégalités salariales : où elles se fabriquent, comment elles se perpétuent, quels sont les principaux arguments pour les justifier. Car ce sont les biais inconscients et les mentalités collectives – alimentés par les stéréotypes de genre et un certain sexisme – qui entretiennent ces inégalités.

La clé pour atteindre une réelle égalité est claire : il faut changer les règles du jeu dans le monde du travail, jusque-là conçues par et pour les hommes.

  • ISBN : 978-2-37425-465-4
  • EAN : 9782374254654
  • Genre : Essai
  • Format : 110 x 190 mm
  • Nombre de pages : 112
  • Date de parution : 08/11/2024

13,00 € TTC

Disponible en version numérique

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8 mars: Journée internationale des droits des femmes




La vallée du Nil, aux origines de l’excision



Afrique, mémoires d’un continent revient ce dimanche sur l’histoire d’un sujet aussi délicat que douloureux, l’excision. Quand les femmes ont-elles été excisées pour la première fois et dans quelles régions du monde ? Comment expliquer la longévité de cette pratique ? Est-elle imposée ou recommandée par la religion, ou relève-t-elle de l’ordre de la tradition ? 




TROYES

Manifestation samedi 8 mars 

14h30 place Jean Jaurès




Pour plus d’informations

La chaîne C8 a diffusé un film anti-avortement avant de cesser d’émettre



« Unplanned » est une fiction américaine relatant le revirement d’une ancienne cadre du planning familial devenue militante anti-avortement.

Un dernier message politique avant de fermer boutique ? De façon inattendue, la chaîne C8, dans le giron du milliardaire catholique Vincent Bolloré, a diffusé vendredi 28 février un film anti-avortement, avant de s’éteindre à minuit.


Le moment ne pouvait pas être mieux choisi alors que cette semaine va s’achever par la Journée Internationale pour les droits des femmes.

En hommage à C8, nous lui offrons ce petit rappel des décisions de l’ARCOM (du CSA et de l’HADOPI avant leur fusion le 1er janvier 2022) prises à son encontre depuis 2012 ainsi qu’à celle de sa petite soeur CNews:

  • 28 février 2025 à 24h00
    • C8 (et NRJ12) – fin de la diffusion suite au non-renouvellement de l’autorisation d’utilisation de la fréquence sur la TNT par l’ARCOM, décision validée par le Conseil d’Etat.
  • novembre 2024
    • SANCTION PÉCUNIAIRE – 100 000 EUROS
      • CNews – Infographie et propos trompeurs sur l’IVG
        • Dans l’émission « En quête d’esprit », en février 2024, l’interruption volontaire de grossesse a été présentée comme la « première cause de mortalité dans le monde », en mettant sur le même plan, dans une infographie, ce geste médical, qui est un droit constitutionnel en France, et un décompte des morts du tabac.
        • Ce qui n’a pas été respecté : obligation d’honnêteté et de rigueur dans la présentation et le traitement de l’information
  • novembre 2024
    • SANCTION PÉCUNIAIRE – 50 000 EUROS
      • C8 – Fausse information au sujet de pressions qu’auraient exercé des parents d’élèves musulmans dans un collège de Pau
  • juillet 2024
    • SANCTION PÉCUNIAIRE – 1 EURO
      • C8 – Publicités clandestines pour une marque
  • juillet 2024
    • MISE EN GARDE
      • CNews – Publicité clandestine pour un magazine
  • juillet 2024
    • MISE EN GARDE
      • C8 – Dénigrement d’un candidat et implication dans une négociation politique
  • juillet 2024
    • MISE EN GARDE
      • CNews – Saisine de RSF à propos du respect du pluralisme en mai 2021
  • juillet 2024
    • SANCTION PÉCUNIAIRE – 60 000 EUROS
      • CNews – Propos stigmatisant les personnes immigrées
  • juillet 2024
    • SANCTION PÉCUNIAIRE – 20 000 EUROS
      • CNews – Propos climatosceptiques de la part d’un invité
  • juin 2024
    • SANCTION PÉCUNIAIRE – 50 000 EUROS
      • C8 – Présentation de personnes handicapées comme des toxicomanes
  • mai 2024
    • SANCTION PÉCUNIAIRE – 50 000 EUROS
      • CNews – Propos discriminatoires de Geoffroy Lejeune
  • mars 2024
    • MISE EN DEMEURE
      • C8 – Interview insistante de Loana dans une situation de « profonde détresse »
  • mars 2024
    • MISE EN GARDE
      • C8 – Baiser forcé et attouchements envers une chroniqueuse
  • mars 2024
    • MISE EN GARDE
      • CNews – Propos établissant un lien entre l’immigration, l’hygiène et les punaises de lit
  • janvier 2024
    • SANCTION PÉCUNIAIRE – 50 000 EUROS
      • C8 – Insultes contre la fille de Johnny et Laeticia Hallyday
  • janvier 2024
    • SANCTION PÉCUNIAIRE – 50 000 EUROS
      • CNews – Présentation faussée d’un sondage
  • janvier 2024
    • SANCTION PÉCUNIAIRE – 1 EURO
      • CNews – Interview d’une personne suspectée à tort de l’incendie de la cathédrale de Nantes
  • juillet 2023
    • SANCTION PÉCUNIAIRE – 500 000 EUROS
      • C8 – Diffusion d’une théorie du complot sur l’adrénochrome
  • juin 2023
    • SANCTION PÉCUNIAIRE – 180 000 EUROS
      • C8 – Non-dissimulation de marque sur les vêtements
  • juin 2023
    • MISE EN GARDE
      • C8 – Invitation de faux policiers de la BRAV-M
  • mai 2023
    • SANCTION PÉCUNIAIRE – 300 000 EUROS
      • C8 – Insulte de Cyril Hanouna contre Anne Hidalgo
  • février 2023
    • SANCTION PÉCUNIAIRE – 3 500 000 EUROS
      • C8 – Insulte de Cyril Hanouna contre Louis Boyard
  • décembre 2022
    • MISE EN GARDE
      • C8 – Dépassement du temps publicitaire
  • décembre 2022
    • MISE EN GARDE
      • CNews – Dépassement du temps publicitaire
  • novembre 2022
    • MISE EN DEMEURE
      • C8 – Propos controversés de Cyril Hanouna sur l’affaire Lola
  • septembre 2022
    • MISE EN GARDE
      • C8 – Problème dans la signalisation du programme
  • juillet 2022
    • MISE EN GARDE
      • C8 – Diffusion d’une vidéo violente
  • mai 2022
    • MISE EN DEMEURE
      • CNews – Propos fallacieux d’Ivan Rioufol
  • février 2022
    • MISE EN GARDE
      • CNews – Diffusion d’une infographie trompeuse
  • février 2022
    • MISE EN DEMEURE
      • C8 – Non-dissimulation de marque sur les vêtements
  • décembre 2021
    • MISE EN GARDE
      • CNews – Propos problématiques sur une affaire judiciaire en cours
  • octobre 2021
    • MISE EN GARDE
      • C8 – Diffusion d’un film anti-IVG en prime time
  • août 2021
    • MISE EN GARDE
      • CNews – Propos controversés d’un ancien militaire
  • juillet 2021
    • MISE EN GARDE
      • C8 – Insultes entre deux invités
  • juin 2021
    • MISE EN DEMEURE
      • CNews – Temps de parole d’un candidat RN non déclaré
  • mars 2021
    • SANCTION PÉCUNIAIRE – 200 000 EUROS
      • CNews – Insultes d’Eric Zemmour contre les migrants
  • février 2021
    • MISE EN DEMEURE
      • C8 – Promotion d’une compagnie aérienne
  • septembre 2020
    • MISE EN GARDE
      • C8 – Non-diffusion de journaux et de flashs d’information
  • février 2020
    • SANCTION PÉCUNIAIRE – 10 000 EUROS
      • C8 – Diffusion de photos dénudées de Karine Ferri
  • novembre 2019
    • MISE EN DEMEURE
      • CNews – Propos controversés d’Eric Zemmour sur la guerre d’Algérie
  • juillet 2019
    • MISE EN GARDE
      • C8 – Diffusion d’un reportage falsifié
  • mars 2019
    • MISE EN GARDE
      • C8 – Déprogrammation d’un match de football
  • novembre 2017
    • MISE EN DEMEURE
      • C8 – Baiser non consenti d’un chroniqueur sur la poitrine d’une invitée
  • mai 2017
    • SANCTION PÉCUNIAIRE – 50 000 EUROS
      • C8 – Main d’une chroniqueuse non consentante sur le sexe de Cyril Hanouna
  • mai 2017
    • SANCTION PÉCUNIAIRE – 3 000 000 EUROS
      • C8 – Canular téléphonique homophobe
  • novembre 2016
    • MISE EN GARDE
      • C8 – Canular contre un chroniqueur (décision annulée par le Conseil d’Etat)
  • mai 2016
    • MISE EN GARDE
      • D8 – Gifle de Joey Starr à Gilles Verdez
  • octobre 2015
    • MISE EN GARDE
      • D8 – Propos humiliants sur un jeune danseur
  • juillet 2015
    • MISE EN DEMEURE
      • D8 – Propos discriminatoires d’Elie Semoun sur des personnes handicapées
  • juillet 2014
    • MISE EN GARDE
      • D8 – Visages non floutés à la diffusion d’une caméra cachée sur le Front national
  • avril 2013
    • MISE EN DEMEURE
      • D8 – Non-dissimulation de marque sur les vêtements
  • janvier 2013
    • MISE EN GARDE
      • D8 – Non-dissimulation de marque sur les vêtements
  • décembre 2012
    • MISE EN GARDE
      • D8 – Diffusion d’un reportage montrant les méthodes de malfaiteurs

La question que l’on est en droit de se poser c’est pourquoi CNEWS ne disparaît pas en même temps que C8 (à l’origine D8) et pourquoi il aura fallu autant de temps…

Gaza menacée par le «Plan de l’enfer» d’Israël, nouvelle opération militaire élaborée par Netanyahu



Israël a mené des frappes dans la bande de Gaza et menace de lancer une opération baptisée « Plan de l’enfer ». Élaboré par le gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahu, ce plan comprend également la suspension de l’aide humanitaire. C’est déjà le cas depuis hier, dimanche 2 mars. Mais aussi d’arrêter l’approvisionnement en électricité à Gaza et le déplacement vers le sud des populations tout juste rentrées dans le nord. Ce plan prévoit aussi une reprise des combats à grande échelle.



Israël bloque la livraison de l’aide à Gaza pour faire plier le Hamas sur la suite du cessez-le-feu


La décision a été dénoncée par l’ONU, alors que le groupe islamiste rejette le compromis israélo-américain proposé pour prolonger la première phase de l’accord.

L’ONU a appelé dimanche à la reprise immédiate de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza après la décision d’Israël de bloquer son entrée. Une mesure dénoncée par le Hamas comme une violation de l’accord de trêve, censé passer à sa seconde phase ce week-end mais désormais dans l’impasse.



Fin de l’occupation du territoire palestinien par Israël : la France doit agir !


Signez la pétition lancée par AFPS ASSOCIATION FRANCE PALESTINE SOLIDARITÉ



Partir ou rester pour mourir – Voix de Palestinien·nes


En regardant des images de jeunes gens tirer des cadavres de sous les décombres à Gaza, une seule interrogation nous taraude : que s’est-il passé pour que nous en soyons là ? Cette situation qui dure depuis bien longtemps nous fait penser aux paroles de Malcolm X : « Si vous n’êtes pas vigilants, les journaux vous apprennent à détester les opprimés et à aimer ceux qui les oppriment. »

Depuis la Nakba (catastrophe de 1948), les Palestinien·nes ont compris que désormais leur destin ne sera plus celui de leurs parents ou de leurs grands-parents qui sont partis de Palestine pour ne pas mourir, mais dans l’espoir de revenir. 

8 mars: Journée internationale des droits des femmes




Les premières prémices de la Journée internationale des droits des femmes remontent à 1910. Clara Zetkin, une militante socialiste et féministe allemande, est la première à avancer l’idée d’une journée consacrée aux droits des femmes lors d’une réunion de l’Internationale Socialiste des Femmes à Copenhague. L’obtention du droit de vote est l’une des premières revendications qui motive la naissance de cette journée. Elle s’exprima alors en ces mots : « Les femmes socialistes de tous les pays doivent organiser tous les ans une journée des femmes qui servira en premier lieu la lutte pour le droit de vote des femmes » . Cette réunion marque la décision de célébrer la Journée des droits des femmes sur le principe, mais la date du 8 mars n’est pas encore d’actualité.

C’est quelques années plus tard, en Russie, que s’imposera cette date qui coïncide avec le début de la révolution russe en 1917. Épuisées par la Première Guerre mondiale, de nombreuses femmes russes manifestent, dès 1913, à Petrograd pour la Journée internationale des ouvrières, elles y réclament « du pain et la paix ».

Ce 8 mars va prendre de l’ampleur et devenir le symbole du combat pour la libération des femmes.

En 1977, l’ONU officialise la date et appelle tous les États membres à instaurer, le 8 mars, la « Journée internationale des femmes » . En France, c’est François Mitterrand qui proclamera, en 1982, la journée des femmes suite aux revendications du mouvement de libération des femmes (MLF).

Depuis, chaque année, le 8 mars restera toujours d’actualité tant que l’égalité entre les femmes et les hommes ne sera pas atteinte. Source


La LDH dénonce la persistance des violences, des inégalités et des discriminations qui touchent les femmes dans tous les domaines. Elle milite pour que la législation française, largement égalitaire, soit effectivement appliquée : remboursement complet de la contraception, développement des services hospitaliers pratiquant l’IVG, orientation des filles dans toutes les filières, formations pour l’accès à tous les métiers et niveaux de responsabilité, égalité des salaires, mixité réelle des candidatures aux élections.

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Pont-Sainte-Marie



En partenariat avec la section LDH de l’Aube, la Maison de l’Animation et de la culture de Pont-Ste-Marie organise 2 évènements:

  • Le mercredi 5 mars de 8h à 10h un petit-déjeuner mensuel de la MAC sur le thème des droits des femmes.
  • Le jeudi 6 mars de 19h à 21h: témoignages de deux réfugiés sur les droits des femmes :
    • Simine FATHI, artiste iranienne
    • Abdoul HAMID, cinéaste afghan

10, avenue Michel-Berger à  PONT-SAINTE-MARIE 

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Sainte-Savine




Nous avons le plaisir de vous annoncer le lancement des Coins Causette, un espace d’échanges, de débats et de rencontres culturelles qui se veut à la fois informel et enrichissant.
Les Coins Causette sont conçus pour offrir un cadre convivial et participatif où le public peut interagir, partager des idées, poser des questions et approfondir sa réflexion sur des thématiques variées, allant de la société à l’actualité en passant par la culture.
Ces rendez-vous seront ponctués de rencontres littéraires, où auteurs, artistes et experts viendront échanger avec le public autour de leurs œuvres et de leur vision du monde. Chaque édition est pensée comme une véritable plateforme de dialogue, où les participants peuvent non seulement découvrir de nouveaux horizons mais aussi nourrir leur curiosité grâce aux échanges avec des personnalités de divers domaines.

 Conférence inversée sur le féminisme, en partenariat avec le CIDFF le 06 mars à 19h à l’Art Déco.
Ce premier rendez-vous abordera le thème du féminisme sous forme de conférence inversée. Loin des discours académiques traditionnels, ce format innovant invite les participants à poser leurs questions et à échanger librement avec des experts et des intervenants, dans un cadre dynamique et participatif

Jeudi 6 mars à 19h00

L’art Déco
70 avenue Gallieni 10300 Sainte Savine 10300 Sainte Savine 

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Troyes



Journée internationale des Droits des femmes au Rucher Créatif !

Rejoignez-nous au Rucher Créatif pour une journée de réflexion, de créativité et de partage, dans un esprit de solidarité et d’engagement pour les Droits des Femmes.

 Programme :

  •  09h30 à 11h30 : Atelier créatif « Sublimer les femmes du monde »

Un moment pour célébrer la force et la beauté des femmes à travers un atelier artistique.

Inscription obligatoire : https://www.helloasso.com/associations/le-rucher-creatif/evenements/atelier-creatif-sublimer-les-femmes-du-monde

  • 10h30 à 15h00 : Échange et rencontre avec le CIDFF de l’Aube

Discussion autour de la Frise d’évolution des Droits des femmes

Gratuit – Entrée libre

  • 12h00 à 13h30 : Cantine à prix libre avec KantinetiK

Un moment convivial pour échanger autour d’un repas unique végétariens et produits locaux, accessible à toutes et tous.

  • 10h00 à 14h30 : Atelier numérique : Immersion avec les casques VR

Immersion avec la Réalité Virtuelle, avec l’Egalité Homme/Femme : Le harcèlement sexuel

 Lieu : Le Rucher Créatif – 17 rue du Colonel Driant 10000 TROYES

 Tarif : Gratuit – Entrée libre

Exposition, conférence, portes ouvertes

Le Rucher Créatif
17 rue Colonel Driant 10000 Troyes 


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Troyes



Visite guidée « les femmes dans l’art » à Troyes


En art, les femmes ont toujours eu leur rôle à jouer, muses ou modèles, protectrices et mécènes, commanditaires et collectionneuses ou amatrices éclairées. En revanche, jusqu’aux années 1960, il leur a été difficile de revendiquer avec force une place légitime en tant qu’artistes, au même titre que les hommes.

Tarif unique4.00 € – 4.00 €
– 4 € / adulte en sus du billet d’entrée

Réservation conseillée : 03 25 76 26 81


Samedi 8 mars à 15h00

Musée d’Art moderne – collections nationales Pierre et Denise Lévy 10000 Troyes

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La Chapelle Saint-Luc



Quelle est la modernité de la vie et de l’œuvre Simone de Beauvoir ? Pourquoi reste-t-elle une référence pour la majorité des féministes du monde entier ? Pourquoi Le Deuxième sexe est-il toujours un livre incontournable ? Ce film retrace la trajectoire, les lignes de force d’un des esprits les plus libres du XXIe siècle. L’ambition de ce documentaire est de rendre vivante, contemporaine l’auteure des Mémoires d’une jeune fille rangée. Pour cela des archives exceptionnelles et les témoignages de femmes puissantes venues d’horizon divers : Leïla Slimani, Elisabeth Badinter, Titiou Lecoq.

Un documentaire de Fabrice Gardel et Mathieu Weschler

A l’occasion de la journée internationale du droit des femmes, découvrez ou redécouvrez la vie de Simone de Beauvoir.

Entrée libre sur réservation

Projection proposée par les étudiantes du cursus patrimoines et musées de l’URCA

Samedi 8 mars à 14h00

Espace Didier Bienaimé

25 bis avenue Roger Salengro 10600 La Chapelle-Saint-Luc 10600 La Chapelle-Saint-Luc 

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Aix-Villemaur-Pâlis




Forum tout public pour le mieux-être, la santé et la prévention des femmes et l’accès à leurs droits

Au programme de ce 2è forum organisé par la Maison des solidarités d’Aix-en-Othe (service du Département de l’Aube), en partenariat avec la Maison de santé :

  • stands insertion professionnelle, accès aux droits, prévention santé…
  • conférence sur la ménopause par le Dr Ferrari et Mathilde Mance sage-femme,
  • projection-débat sur l’évolution des droits des femmes par le CIDFF,
  • démonstration de self-défense et sport au féminin,
  • atelier sur l’estime de soi,


Mercredi 5 mars de 10h à 17 h 00  

Salle Polyvalente 10160 Aix-Villemaur-Pâlis 1 place de l’Hôtel de Ville Aix-en-Othe

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Ervy-le Châtel





Conférence : « Les femmes artistes » 

Dans le cadre de la Micro-Folie et organisé par la Maison du Vitrail d’Armance.

Gratuit. Places limitées – Réservation auprès de la Médiathèque sur place ou au : +33 (0)3 25 81 64 32

Samedi 8 mars à 18h30

Médiathèque Thibaud de Champagne 10130 Ervy-le-Châtel

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Châlons-en-Champagne



Samedi 8 mars à 16h00

Cantine du 111, Avenue de Paris

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La LDH de l’Aube déplore la disparition de Michel Blum, son président d’honneur



Depuis 1975 Michel Blum a milité sans discontinuer pour la défense des droits humains au sein de la section auboise de la LDH. Avec humilité, générosité et humour, il a donné sans compter et est demeuré un lien entre tous, quelles que soient leurs origines ou religions. Il emporte avec lui un remarquable parcours de vie.

Il a su transmettre à son entourage, plus particulièrement à ses enfants, ses valeurs d’universalité et d’humanisme. C’était un homme de conviction, de dialogue, qui a fédéré au-delà des différences d’idées et d’opinions. Il reste un exemple vivant pour nous et nous incite à poursuivre nos combats.

Nous lui rendons un hommage appuyé et chaleureux, ainsi qu’à son épouse elle-même engagée à ses côtés dans un soutien sans faille. Nos pensées émues vont également à Maryvonne et Françoise qui marchent avec nous sans relâche sur les traces de leur papa. 

Ses obsèques auront lieu jeudi 6 mars à 10h au crématorium de Rosières-près-Troyes.

La section LDH de l’Aube

Les livreurs à vélo : un état de santé en danger



Le César du meilleur espoir est attribué à la régularisation des coursiers sans papiers.

Autoentrepreneurs hors normes, ils cravachent pour les grandes plateformes de livraison, telles qu’Uber Eat, Deliveroo, etc. Toujours hommes, âgés de 28 ans en moyenne, venant dans 90% des cas de l’étranger, très souvent en situation irrégulière, ils sont nombreux à sous-louer le compte d’une personne en règle sur le territoire et à verser en contrepartie près de 800 euros par mois. Pour survivre et servir, ils se mettent en selle 6 jours par semaine, 9 à 10 heures par jour, avec un sentiment d’excitation et d’amertume, faisant preuve d’un courage exemplaire et d’une ténacité aveugle.

Agriculture : le salon où l’on cause médailles



Suite aux jeux Olympiques qui ont suscité un engouement exceptionnel, vient maintenant le temps d’attribution de reconnaissance de notre agriculture. Il y a valeur de reconnaissance entre les exploits des athlètes et les produits agricoles.


L’ONU sonne l’alarme face à «l’asphyxie» des droits de l’homme et du droit international



Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU est réuni à Genève depuis le 24 février pour six semaines. Cette 58ᵉ session est l’occasion pour le chef des Nations unies, Antonio Guterres, de mettre en garde contre un recul généralisé des droits fondamentaux et une mise en péril du droit international. Un processus dont l’accélération inquiète aujourd’hui au plus haut point les défenseurs des droits de l’homme.

« Non, il n’y a pas eu de massages offerts aux détenus pour la Saint-Valentin », des activités « ludiques » en prison créent la polémique



Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé la fin des activités ludiques pour les détenus après la mise en lumière de massages prodigués à des prisonniers dans la prison de Seysses près de Toulouse (Haute-Garonne). Or, les massages n’en étaient pas vraiment et l’activité encadrée pédagogiquement.



Suppression d’activités en prison : le droit à la réinsertion menacé


Trente-et-une associations et institutions expriment leur profonde indignation quant à l’annonce par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, d’une instruction ministérielle ordonnant l’arrêt de toutes les activités en prison autres que le « soutien scolaire », « la langue française » et ce qui touche au travail ou au sport.

Un acte de pure démagogie, aux conséquences désastreuses pour les personnes détenues comme pour la société.
L’emballement a déjà gagné de nombreux établissements pénitentiaires, où l’ensemble des activités visé par le Garde des sceaux est temporairement suspendu.


Plus de 50 milliards de dollars nécessaires pour la reconstruction de Gaza



Des années de travaux de reconstruction seront nécessaires, notamment pour l’élimination des munitions non explosées et le déblaiement de millions de tonnes de débris.

Plus de 50 milliards de dollars seront nécessaires pour reconstruire Gaza après 15 mois de conflit entre Israël et le Hamas dans l’enclave palestinienne, selon une évaluation publiée mardi par les Nations unies, l’Union européenne et la Banque mondiale. L’évaluation provisoire rapide des dommages et des besoins à Gaza et en Cisjordanie (IRDNA) estime à 53,2 milliards de dollars les fonds requis pour la reprise et la reconstruction au cours des 10 prochaines années, dont 20 milliards nécessaires dès les trois premières années.



TROYES: POUR LA RECONNAISSANCE de l’état Palestinien

MANIFESTATION LE 22 FéVRIER

10h30 PLACE JEAN-JAURès

Collectif aubois pour la Paix

Alexis Kohler pourra faire face à des poursuites pénales s’il refuse à nouveau d’être auditionné à l’Assemblée sur le dérapage des finances publiques



Le plus proche collaborateur du président Emmanuel Macron n’a pas répondu à sa convocation le 11 février, invoquant des problèmes d’agenda, puis « le principe de séparation des pouvoirs ».

La commission des finances de l’Assemblée nationale, chargée d’enquêter sur le dérapage des finances publiques, a donné, mercredi 19 février, son feu vert à son président, Eric Coquerel, pour qu’il engage une procédure pénale contre le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, s’il refuse à nouveau d’être auditionné.