Le gouvernement lâche du lest, les patrons ne lâchent rien


Prix de l’électricité, bonus auto, taxe foncière  : Lecornu lâche du lest pour sauver le budget.

Le Premier ministre démine le terrain des sujets polémiques avant la dernière ligne droite sur le budget. Si le PS souhaite trouver un compromis, les LR, par la voix de Bruno Retailleau, haussent le ton.



Taxe foncière : le gouvernement cède à la pression et suspend la fiabilisation des valeurs locatives.

Face au tollé des élus nationaux, locaux et des propriétaires, le gouvernement a décidé de suspendre la fiabilisation des valeurs locatives des logements prévue en 2026. Une reculade qui laisse craindre le pire pour la poursuite de la grande réforme des valeurs locatives, pourtant réclamée par tout le monde local.



Critique contre les grands patrons : Sophie Binet annonce sa mise en examen pour injure publique.

La leader de la CGT, Sophie Binet, a annoncé mardi sur France Inter sa mise en examen pour « injure publique » après avoir qualifié en janvier à la radio les patrons de « rats qui quittent le navire » dont « le seul objectif, est l’appât du gain ».



Qui est Sophie de Menthon, à l’origine de la plainte contre Sophie Binet ?

Sophie Binet vient d’annoncer être mise en examen pour injure publique. La secrétaire générale de la CGT avait qualifié les patrons qui menaçaient de délocaliser leur entreprise en cas de surtaxe du gouvernement « de rats qui quittent le navire » . A l’origine de la plainte, Sophie de Menthon, une présidente du lobby patronal Ethic, qui a l’habitude de tisser des liens entre les patrons et l’extrême droite.

Quand l’Arcom disjoncte



Il y a 8 mois, lorsque l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) décidait de ne pas renouveler les fréquences de C8 et NRJ12, un déluge de critiques s’abattait sur cette autorité publique indépendante nationale, remettant en cause sa légitimité. Pour C8, l’Arcom pointait un manque de maîtrise à l’antenne, notamment lié aux nombreux dérapages de Cyril Hanouna, l’animateur de l’émission « Touche pas à mon poste » (TPMP). Le gendarme de l’audiovisuel relevait également un manque de pluralité de points de vue.

Aujourd’hui, la presse de droite et d’extrême-droite lui attribue toutes les vertus, alors que l’Autorité de régulation demandait dans un délai irréalisable la modification de la diffusion de l’émission Complément d’enquête diffusée hier soir sur France Télévisions et consacrée à la chaîne CNews, considérant que cette dernière n’a pas porté atteinte au pluralisme. Nous démontrions le contraire hier dans ces colonnes.


Pluralisme sur CNews, RSF déplore une réponse « insuffisante » de l’Arcom : « Nous avons revérifié nos chiffres et nous les maintenons ».

Décryptage.  L’Arcom a remis en question une enquête de Reporters sans Frontières qui accusait CNews de « tricher » pour contourner ses obligations sur le pluralisme politique. L’ONG persiste et signe et regrette la méthode du régulateur.



Enquête sur le pluralisme en France : RSF répond aux contre-vérités.

L’enquête, produite par Reporters sans frontières (RSF), sur le pluralisme sur les chaînes d’information en continu en France au regard des nouveaux critères de mesure du pluralisme à l’antenne établis par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), suscite des réactions manipulatoires et des questionnements légitimes. RSF, qui maintient l’intégralité des données et analyses partagées dans son enquête, revient sur les faits.



CNews : le jour où l’ARCOM a basculé dans une réalité parallèle.

Est-ce parce que le nouveau président de l’ARCOM, Martin Adjari, s’est fait bousculer sur ses accointances PS passées, par le rapporteur ciottiste de la toute neuve commission d’enquête sur la « neutralité de l’audiovisuel public » ? Est-ce parce que des « journalistes » de Frontières se sont introduits en mode intimidation dans les couloirs de l’ARCOM en janvier dernier ? Est-ce tout simplement la peur de l’avenir ? 

4ème pouvoir



A l’occasion de la célébration de ses 20 ans par bfmtv  au cours d’une soirée spéciale, ce jeudi soir, on s’aperçoit que la sphère médiatique est en train de se réveiller face aux manquements de ces chaînes d’info continue qui envahissent aujourd’hui le paysage audiovisuel français.

Depuis 2017, année du lancement de CNews, le gendarme de l’audiovisuel a prononcé près d’une centaine de rappels à l’ordre contre les quatre chaînes d’information en continu, d’après un décompte réalisé par « Complément d’enquête » et franceinfo.



C’est bien CNEWS, la chaîne de Vincent Bolloré (détenteur des chaînes du Groupe Canal+ (Canal+, CNews, CStar), de l’éditeur Editis, des radios Europe 1 et RFM, de Télé-Loisirs, Geo, Gala,VoiciFemme actuelle, Capital et Le JDD) qui reçoit le trophée de la chaîne la plus citée en matière d’entorses aux règles imposées par l’ARCOM, ne se donnant plus aucune limite en utilisant leur influence pour faciliter l’arrivée du RN au pouvoir.



CNews a été accusée mercredi par l’organisation Reporters sans frontières de « tricher » avec les règles de l’équilibre politique pour favoriser l’extrême droite, des éléments qui nourrissent une émission d’investigation de France 2 consacrée jeudi soir à la chaîne d’info de la galaxie Bolloré.



Reporters sans frontières (RSF) a passé au peigne fin les programmes et émissions des chaînes d’information en continu, au cours du mois de mars 2025, au regard des nouveaux critères de mesure du pluralisme à l’antenne établis par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Les résultats de notre enquête sont sans appel : s’il existe ici et là quelques déséquilibres, seule CNews s’éloigne de manière flagrante et systématique du cadre imposé depuis juillet 2024. La chaîne privée va jusqu’à narguer le gendarme de l’audiovisuel en affichant un bandeau proclamant le respect de ces règles, pourtant largement foulées au pied sur le mois étudié.



Comme toutes les chaînes d’information en continu, CNews est tenu de respecter le pluralisme à l’antenne. Tous les «courants de pensée et d’opinion» doivent y être diffusés, à raison d’un tiers de temps de parole pour l’exécutif et de deux tiers répartis équitablement entre l’ensemble des forces politiques selon leur poids électoral et dans les sondages. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) est chargée de vérifier que les chaînes se soumettent bien à ces règles.




Début septembre 2025, Acrimed s’inquiétait de l’interview « exceptionnelle » de François Bayrou pendant une heure trente aux quatre chaînes d’info en même temps ! « Une première » dans l’histoire journalistique, soulignait Le Parisien, « un format digne du président de la République », s’emballait Le Figaro. S’il n’a accouché de rien de nouveau sur le fond, le format aura permis une nouvelle fois de démontrer que la multiplication des chaînes d’information en continu ne signifie pas une multiplication des points de vue, mais un matraquage plus intense du même, surtout quand il est question d’économie.



En octobre, Le Parisien observait que la crise politique profite aux chaînes d’info, CNews se classant alors cinquième chaîne nationale juste derrière M6.



Début novembre, on présentait ainsi les Audiences d’octobre 2025 sur les autres chaînes : « TF1 leader en forte baisse, France 3 en chute libre talonnée par M6, W9 brille grâce à Cyril Hanouna », recyclé dans l’urgence après la fermeture de C8 suite au non renouvellement de sa licence d’exploitation.



Et, comble du comble, ce sont la droite et l’extrême-droite qui jouent l’indignation, interpellant l’ARCOM quant à sa neutralité.




On reverra ci-dessous avec intérêt la série des 6 émissions réalisées en partenariat par Acrimed et Blast sur le 4ème pouvoir.




Mais on n’a pas encore vu le pire. Prochain hebdo à rejoindre la bande dans la presse écrite, pour compenser la récente vente de Paris Match JDNews, dont le rédacteur en chef devrait être Louis de Raguenel, ancien de Valeurs actuelles et actuel chef du service politique d’Europe 1.

Et du côté d’internet, CNews s’est offert un clone : CNews Prime, une chaîne 100 % en ligne, lancée presque en douce le 26 novembre. Hors TNT, plus d’obligations strictes sur les temps de parole, plus de surveillance trimestrielle. Un espace parfait pour diffuser la même ligne éditoriale que CNews, mais débarrassée de ses rares garde-fous. Et dès le premier quart d’heure d’antenne, la couleur est annoncée : Bardella, puis un sujet anxiogène sur une supposée « offensive islamiste ».



CNews déprime. Ce mardi, le groupe du milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré a lancé une nouvelle antenne en ligne, «CNews prime». Elle rediffuse les contenus de la controversée chaîne d’info en continu. Au programme : sécurité, islam et tribune aux personnalités d’extrême droite.

Ça promet


120 personnes désireuses de comprendre la menace fasciste pour mieux la combattre, hier soir avec Ugo Palheta



Il a fallu rajouter des chaises et des bancs avant de commencer la conférence organisée hier soir à la salle Hubert-Raymond de La Chapelle-Saint-Luc par le Collectif aubois de veille et de lutte contre les extrêmes-droites. Certains militants aux jambes aguerries ont dû rester debout durant les deux bonnes heures d’exposé et d’échanges avec Ugo Palheta, sociologue, maître de conférences à l’Université de Lille.



S’ensuivirent une séance de dédicaces par Ugo Palheta de ses ouvrages, présentés par Les Amis de la librairie indépendante et coopérative Les Passeurs de Textes, la poursuite des questions et partages d’expériences entre les différents auditeurs et le conférencier autour d’un buffet bien garni de nourritures plus matérielles, agrémentées des boissons du moment, au cours d’un repas partagé, fourni par les bénévoles du Collectif aubois de veille et de lutte contre les extrêmes-droites.



Le Collectif tient à remercier en premier lieu Ugo Palheta pour avoir accepté de venir à Troyes malgré les incidents récurrents sur la ligne SNCF Paris-Troyes (une alerte à la bombe à la Gare de l’Est l’a précisément contraint à différer son départ de Paris en prenant le train suivant) et de devoir faire le retour ce matin vers Paris bien avant l’aube, la Ville de La Chapelle Saint-Luc pour la mise à disposition de la salle, la presse locale (et en particulier Stéphanie Munier, qui a publié 2 articles pour annoncer l’événement), les radios locales (Thème Radio, Latitude, Troyes Aube Radio…) et tout le public venu en nombre pour rappeler que l’extrême-droite n’est pas une fatalité dans notre département et que, si elle fait du bruit, c’est bien parce qu’elle n’a que ça à faire valoir comme argument.



La campagne des élections municipales est déjà engagée et le Collectif de veille de de lutte contre les extrêmes-droites sera présent partout où il peut l’être pour faire barrage au fascisme.


Ugo Palheta


Ugo Palheta est sociologue, actuellement maître de conférences à l’université de Lille, rattaché à l’équipe « Cultures et sociétés urbaines » du Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris (Cresppa, UMR 7217), et associé à l’unité « Migrations internationales et minorités » (U08) de l’Institut national d’études démographiques (INED), co-directeur de publication de la revue en ligne Contretemps, et anime un podcast consacré aux questions des extrêmes-droites (en France et au-delà), du fascisme (historique et contemporain) et de l’antifascisme, intitulé « Minuit dans le siècle », sur la plateforme Spectre.

Il est l’auteur d’ouvrages faisant référence tels « La possibiliité du fascisme » (Ed. La Découverte, 2018), « Face à la menace fasciste: Sortir de l’autoritarisme » (Ed. Textuel, 2021), « La nouvelle internationale fasciste, » (Ed. Textuel, 2022), « Défaire le racisme, affronter le fascisme » (Ed. La Dispute, 2022), « Comment le fascisme gagne la France: De Macron à Le Pen » (Ed. La ,Découverte,2025), entre autres.



Nous vous rappelons la marche aux flambeaux de ce soir contre les violences sexistes et sexuelles.

La menace fasciste: comprendre pour mieux combattre


Sondage IFOP sur les musulmans – Qui parle derrière les chiffres ?



Attention, sondage sensible ! Par son objet : le rapport à l’islam des musulmans de France. Par sa conclusion : l’intégrisme progresse, surtout chez les plus jeunes. Cette étude de l’Ifop sera âprement débattue.




Nous vous épargnerons les réactions intéressées et nauséabondes des médias d’extrême-droite qui sautent sur l’occasion sans hésiter un instant, pour nourrir à un moment fort opportun la séquence identitaire, en lui donnant un vernis de “réalité mesurée”, sous couvert d’une pdeudo-réalité scientifique.

Celles de certains politiques en embuscade ne se font pas attendre.


Montée de l’islamisme : Bruno Retailleau annonce le dépôt d’un texte pour lutter « contre l’entrisme municipal »



D’autres analyses nous permettent heureusement de ne pas tomber dans le piège qui nous est tendu.


« C’est une identité fantasmée » : trois imams réagissent au sondage sur les jeunes et l’islamisme.



Un sondage IFOP sur « l’islamisme des musulmans » affole les plateaux télé des chaînes d’information. Mais qui parle vraiment derrière ces chiffres ? Média d’influence, campagne de diffamation d’ampleur, calendrier électoral… Sondage neutre ou arme politique ? Enquête sur un récit écrit d’avance.



Gageons que d’autres sondages du même type ne vont pas tarder à être publiés par les officines réactionnaires et islamophobes, qui voient dans tout musulman un dangereux terroriste islamiste, à plus forte raison s’il est jeune et s’il est défendu contre les attaques racistes par des militants nécessairement « islamogauchistes ».

Il y a deux ans, utlisant alors d’autres ficelles, celles-ci et leurs hérauts s’en prenaient aux associations de défense des droits humains et, en tout premier lieu, à la LDH (Ligue des Droits de l’Homme).


« Je m’attendais à mieux d’Élisabeth Borne », regrette le président de la LDH.

Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’homme (LDH), réagit aux propos de la Première ministre qui a évoqué mercredi 12 avril [2023] devant le Sénat « les ambiguïtés face à l’islamisme radical » de l’association fondée en 1898.



Plus récemment, la LDH s’inquiétait que le « discours de responsables politiques stigmatise depuis quelques années les musulmans, qu’ils soient Français-e-s ou résident-e-s en France, tantôt suspectés d’être au cœur d’un complot « séparatiste », tantôt désignés comme « entristes» ou pire encore. »



Peu de temps après, la LDH se mobilisait contre les discours qui diffusent la haine envers des groupes religieux, tenus sous « couvert d’humour, [par] un candidat du Parti de la France [qui] assimile les personnes de confession musulmane à des personnes profitant du système d’aides sociales français.« 



Deux mois plus tard, une cinquantaine de personnalités dénoncaient la dérive dangereuse d’un autre « responsable politique de haut niveau » envisageant « expressément un traitement différencié de l’islam« .



Pourtant, « La laïcité est, en France, au cœur d’une conception citoyenne de la République, et de la société. Elle est inséparable d’une démocratie vivante, qui ne se résume pas en un exercice électoral, et d’une recherche constante de l’égalité des droits.

…/…

Depuis quelques années, l‘essentiel du débat se déroule autour de l’Islam. Cette religion focalise sur elle bien des images et des peurs : jeunes filles voilées, banlieues, et donc immigration, sous la coupe de l’intégrisme, terrorisme, etc. ce sont ces clichés qui provoquent, lorsque la construction d’un lieu de culte musulman est envisagée, les réactions que l’on sait. C’est pour les mêmes raisons que certains proclament l’incompatibilité définitive de l’Islam et du « modèle français d’intégration ».

…/…

Aucune raison ne permet de soutenir que l’Islam empêche les musulmans de s’intégrer dans ce contexte : l’hypothèse selon laquelle l’Islam, en raison de son corps de doctrine, serait incompatible avec la République revient à ignorer que ce discours a déjà été tenu à propos de l’Église catholique. Il ne ressort pas des préoccupations de la laïcité d’établir un classement entre les dogmes.

…/…

Dès lors, l’Islam, en tant qu’élément de visibilité sociale, est utilisé comme une raison supplémentaire, presque comme un alibi, pour rejeter ces populations dont, en fait, c’est la présence en France qui est mise en cause.

A ignorer cette dimension, on condamne la laïcité à ne plus être que l’affirmation abstraite de valeurs contredites quotidiennement dans la pratique : cela vaut pour tous, musulmans ou non.

…/…

Pour un projet laïque :

Les enjeux sont à la fois permanents et diversifiés.

D’une part, la laïcité ne peut ignorer l’existence et la place de l’Islam dans notre société ; elle reste ce cadre indispensable, qui offre et le respect de la liberté de conscience et la garantie du libre exercice des cultes.

D’autre part, la sécularisation relative de la société, la mondialisation économique et la modification du paysage culturel, social et religieux que connaît la France imposent à la laïcité d’ouvrir de nouveaux champs de réflexion et de répondre à des enjeux nouveaux.« 


Cette semaine à Troyes, agglomération et ailleurs


Mercredi 19 novembre de 10:00 à 16:30

Centre social Victor-Hugo, 14 rue Bernard Palissy, La Chapelle Saint-Luc

Le Centre Social Victor-Hugo vous invite à venir promouvoir les droits de l’enfant, prévenir la violence et renforcer le vivre-ensemble par des activités ludiques et participatives.









Eclairages sur l’actualité : plan Trump, condamnation de Sarkozy, montée des extrêmes-droites



Gaza: avec son plan «tout ou rien», Trump pousse l’avantage d’Israël


La Maison Blanche a rendu public lundi un plan en 20 points visant à mettre fin à l’offensive menée par Israël depuis près de deux ans dans la bande de Gaza, à obtenir la libération des otages.

Selon Aaron David Miller, ancien conseiller spécialiste du Moyen-Orient, ce plan comporte des éléments susceptibles de mener au succès, mais il reste peu détaillé.



Eva Joly sur la condamnation de Sarkozy : « Ne cherchons pas à sauver l’illusion française de l’infaillibilité du pouvoir »


Après la condamnation de Nicolas Sarkozy dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, l’ancienne magistrate Eva Joly dénonce des responsables politiques et médiatiques incapables de prendre la mesure d’actes profondément contraires à la loi et défend une justice qui doit s’appliquer à tous.



Face à la montée des extrêmes droites, la LDH lance une grande campagne pour défendre les droits pour toutes et tous


Trump aux Etats-Unis, Poutine en Russie, Netanyahou en Israël… Partout dans le monde, la montée des extrêmes droites au pouvoir s’accompagne d’une propagation de la loi du plus fort, au détriment de la démocratie. La France n’est pas épargnée : l’extrême droite prend appui sur nos fractures sociales, économiques et politiques, pour remettre en cause les droits, les libertés et l’égalité de toutes et tous devant la loi.

Face à cette situation, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) lance, en ce mois de septembre 2025, une campagne nationale inédite pour alerter, mobiliser et agir contre la progression des idées d’extrême droite et leurs conséquences autoritaires.

Troyes: un samedi pour le climat, la justice, les libertés et contre les extrêmes-droites


D’après nos observateurs présents à la manifestation, ce sont 120 personnes qui ont participé au rassemblement et au parcours en ville. Certaines d’entre elles ont dû quitter la manifestation avant la fin pour rejoindre le Collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites en vue d’aller accueillir Eric Zemmour à Rouilly-Saint-Loup. Voir plus bas.

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Zemmourroïdes

 


PB



Après la Marche des Résistances troyenne, une partie d’entre nous, soit près de 50 membres du Collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites et de sympathisants, s’est rendue à Rouilly-Saint-Loup où Éric Zemmour tenait meeting pour soutenir son candidat aux élections municipales à Troyes.

Comme chez leurs amis du RN (Matthieu Valet s’était produit à Charmont-sous-Barbuise), les leaders politiques zemmouriens semblent ne plus oser s’approcher des villes pour y tenir leurs réunions quasi secrètes, à l’instar du club Bilderberg.

HB


On comprend que la discrétion soit de mise pour un personnage multi-condamné depuis des années pour provocation à la discrimination raciale (2011), provocation à la haine religieuse envers les musulmans (2018), provocation à la haine raciale et injures publiques à caractère raciste (2020-2024), contrefaçon de droits d’auteur et atteinte à l’ordre moral (2022), injure à caractère raciste (2023), complicité de diffamation (2024), provocation à la haine contre les migrants et les mineurs isolés (2024), injure raciale dans l’affaire de Crépol (2025), contestation de crime contre l’humanité en soutenant que Pétain avait sauvé des juifs français » pendant la seconde guerre mondiale (2025), condamnation définitive pour provocation à la haine raciale et injures racistes pour propos tenus en 2019 (2025)…

Le plus surprenant fut le nombre de gendarmes présents sur place, en nombre supérieur au nôtre et procédant à des contrôles d’identité systématiques, exigeant pour la majorité d’entre nous la présentation de la carte nationale d’identité, alors qu’aucun texte de la loi n’exige la possession de celle-ci, et nous menaçant d’un séjour de quelques heures à la gendarmerie en cas de refus.

 

RD



Dans tous les cas, tous les accès aux abords de la salle nous furent interdits et seule fut possible notre présence à distance, définie par des cordons de gendarmes qui, visiblement, s’ennuyaient fermement, ce qui nous incita à élever un peu plus la voix et les percussions sur ustensiles en tous genres pour les distraire un peu, leur arrachant quelques sourires…

Les slogans et les chants nous ont permis d’exprimer notre réprobation en direction des amateurs de zemmoureries venus de toute la région Grand-Est et au-delà (ce qui dénote d’un effectif local plutôt restreint), en famille et de tous âges car chez ces gens-là, l’éducation à la haine, au racisme et à la discrimination débute à la naissance pour terminer à la mort. Dans tous les cas, il semblerait qu’on ne guérisse jamais des « zemmourroïdes ».

 

HB


On s’étonnera néanmoins que le maire de Rouilly-Saint-Loup, étiqueté divers-gauche et a priori peu enclin à soutenir ces idées de basse-fosse, ait accepté de louer la salle communale à une telle engeance. Il se disait dans nos rangs que, selon des personnes bien informées, la salle avait été officiellement réservée pour célébrer un anniversaire. On appréciera l’honnêteté des locataires.

On s’étonnera donc également qu’un peloton de gendarmerie (ils n’étaient pas 80 000, mais quand même), se relayant sur les deux cordons de sécurité, ait été mobilisé pour protéger quelques vieillards cacochymes et autres petits bourgeois ras du front ayant entraîné leurs malheureux enfants dans leur aventure sulfureuse, alors qu’il n’y avait décidemment aucun risque… puisque cette charmante famille zemmourienne était réunie pour célébrer un anniversaire.

 Et que contrairement à eux, nous rejetons toute violence.

 

RD

PB

 

 

Droit de réponse

Conformément aux dispositions de l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881, dite loi sur la liberté de la presse et à notre engagement formel, nous publions ci-dessous la réponse de M. Pierre Philippe, président de l’association « Troyes est à nous », à notre article intitulé « Troyes: l’extrême-droite tisse sa toile… chez nous aussi », publié le 25/08/2025 à 17:12 dans ces colonnes.

Nous tenons tout d’abord à remercier La ligue des Droits de l’Homme de nous permettre de nous exprimer suite a la parution il y a quelques semaines, sur notre association « Troyes est à Nous » et son président Pierre PHILIPPE, d’un article tout à fait contestable sur la forme comme sur les faits.

En premier lieu il aurait été professionnel et respectueux, lorsque l’on met quelqu’un en cause, de le contacter, de le rencontrer et d’échanger avec lui pour contrôler la véracité des propos tenus sur ce dernier. Il n’en a rien été malheureusement.

Notre association Troyes est à Nous a été créée en Avril 2025 avec des riverains et amis, dans le but de faire un constat le plus objectif possible des choses positives et négatives de notre jolie ville de Troyes. Le leitmotiv principal de notre engagement est d’essayer de faire baisser la souffrance des troyens dans leur ensemble. Depuis 6 mois maintenant nous avons rencontré environ 600 personnes, tant des particuliers que des commerçants.  Nous ne jugeons personne car nous ne sommes personne. Bénévoles engagés et passionnés par l’avenir de notre ville, nous sommes non seulement A-Politique mais encore plus A-Parti Politique. Merci donc de ne pas mal interpréter le nom de l’Association qui veut simplement dire « la Ville vous appartient, participez-y ». Je vous encourage a regarder la trentaine de vidéos parues depuis avril qui vous montrera le travail sérieux et respectueux que nous engageons.

Un rendez-vous très agréable s’est déroulé avec Monsieur D. et nous l’en remercions. Dans le même esprit, et suivant ses recommandations nous allons supprimer immédiatement la vidéo qui a pu heurter certains d’entre vous.

Nous sommes à votre disposition pour échanger avec chacun d’entre vous autour d’un café a votre convenance. Nos coordonnées sont disponibles auprès de M. D. [la LDH, NDLR]

TROYES est à Nous et son président Pierre PHILIPPE.


Nous tenons à rappeler que ce qui était rapporté dans l’article en question est totalement factuel, les propos tenus par M. Philippe dans la vidéo publiée sur le site https://troyesestanous.fr/ le 16/05/2025 à 16:53, ayant été retranscrits tels que formulés et que les inquiétudes qui sont exprimées dans notre réaction à ceux-ci sont celles de nos lecteurs qui les ont portés à notre connaissance et nullement une interprétation de notre part. M. Philippe a lui-même reconnu, à l’issue de l’entretien que nous avons eu avec lui, que celles-ci pouvaient être légitimes.

En ce qui concerne le nom de l’association « Troyes est à nous », si celui-ci peut être rapproché d’un slogan des extrêmes-droites, nous admettons que l’intention des membres de l’association puisse être tout autre et ne viser que l’intérêt de la population troyenne, ce dont nous leur donnons acte.

La Section LDH (Ligue des Droits de l’Homme) de l’Aube, qui exerce une action de veille particulièrement vigilante, n’a aucun intérêt à s’en prendre aux associations troyennes ou auboises, dans la mesure où celles-ci respectent les règles du droit et des libertés fondamentales de toutes et tous, sans discrimination aucune.

Nous remercions M. Philippe et les membres de l’association « Troyes et à nous » d’avoir décidé de supprimer la vidéo incriminée, comme nous avons, le jour-même de leur demande, supprimé de notre site https://site.ldh-france.org/troyes-et-aube/  et de tous les réseaux sociaux auxquels nous sommes abonnés, la publication en question.

Nous souhaitons à l’association « Troyes est à nous » de réussir pleinement dans sa vocation d’améliorer la vie des Troyennes et des Troyens.

RD

Press’Troyes, expression politique: le RN se trompe encore de cible



Notre fidèle vigie troyenne, Agnès, n’a pas manqué de lire la prose mensuelle du conseiller municipal RN, Philippe Arbona dans l’organe municipal Press’Troyes. Elle montre une fois encore à quel point le personnage n’hésite pas à développer les contradictions, les approximations et les instrumentalisations qui sont le nerf de la guerre de son parti. Voici ce qu’elle nous écrit.

Philippe ARBONA (pour le RN) use d’un ton bien raisonnable en cette rentrée… et nous parle des élections municipales à venir. Dans ce cadre, il s’appuie sur un baromètre Odoxa*, lequel place la sécurité en tête des préoccupations des électeurs. Belle occasion de mettre en vitrine cette marotte !  Voici quelques détails, qui sont intéressants :  

« … 51% des personnes questionnées au sein de ce panel citent ainsi ce domaine comme l’un de ceux comptant le plus pour leur choix de vote au moment du scrutin. Une tendance accentuée chez les sympathisants de droite… et les plus de 65 ans: Cette question de la sécurité et de la lutte contre la délinquance touche plus ou moins les sondés selon leurs idées politiques. 69% des sympathisants d’extrême-droite et 68% des sympathisants de droite modérée mettent en avant ce sujet, contre seulement 30% de ceux proches de la gauche. De la même manière, les plus de 65 ans citent plus que la moyenne (64%) la sécurité comme l’une des priorités pour ces élections municipales…. »

Bref… les droites et les retraités sont à fond… quelle surprise! Mais attention, lisons bien tout « pour ces élections municipales« . Et pour les autres scrutins à venir?

Eh bien non ! Car (précision importante), le baromètre porte sur le domaine de compétences des maires. Or les Français ont d’autres soucis nettement prioritaires, seulement voilà: pour les résoudre, l’édile peut peu, voire ne peut rien, ils n’entrent pas dans le champ de ses attributions! Vu les sondages HARRIS-INTERACTIVE**, IFOP *** ça donne ceci : Pouvoir d’achat n° 1, avenir du système social n°2, lutte contre le terrorisme n°3. 

Ce qui relativise nettement l’annonce. Mais c’était bien joué! Quant à « notre maire », pas de souci, il fera, même sans qu’on le lui demande! 

Je passe sur les climatiseurs, on sait tous que l’électricité, y en aurait pas pour tout le monde… et que ça contribuerait à « chauffer la rue ». Un non sens, sauf cas particuliers très ciblés (et minoritaires).



* https://www.publicsenat.fr/actualites/territoires/sondage-la-securite-enjeu-numero-1-pour-les-francais-lors-des-elections-municipales-2026

[L’IPSOS n’annonçant pas les mêmes chiffres: https://www.ipsos.com/fr-fr/ce-qui-preoccupe-les-francais , nous pouvons supposer que, s’y croyant déja, M. ARBONA s’est plutôt livré à une lecture attentive de l’article publié en 2001 dans la gazette Maire info, organe de l’AMF (Association des Maires de France et des présidents d’intercommunalité), où l’on constate que les chiffres d’aujourd’hui sont sensiblement identiques à ceux d’il y a 24 ans, et qu’on peut consulter ICI.(NDLR)]

** https://harris-interactive.fr/opinion_polls/les-preoccupations-des-francais/

*** https://www.ifop.com/publication/balise-dopinion-301-letat-desprit-des-francais-a-la-rentree-2025/

AH et RD

François Bayrou « assume » les décrets sur l’AME



Se déclarant « prêt » à revenir sur la suppression de deux jours fériés
si une solution alternative est trouvée, le futur ex-Premier ministre, déclenchant à juste titre une levée de boucliers,  « assume » les décrets sur l’AME, considérant que les étrangers doivent « être associés » à l’effort demandé aux Français.



L’AME est l’un des dispositifs les plus ciblés par la droite et l’extrême droite. C’est pourquoi, il est naturel pour le Premier ministre de s’en prendre aux immigrés, espérant ainsi éviter la censure et le retour dans ses foyers.


Pourtant, comme le signalent des internautes sur les réseaux sociaux, les migrants ne sont pas les meilleurs clients des centres de balnéothérapie.

Tout ça pour rembourser une dette dont nombre d’économistes affirment qu’il n’y a rien à en craindre et que des moyens existent pour la réduire.

Aveuglé par les dogmes des idéologues, François Bayrou a menti à 3 reprises à propos de la taxe Zucman : contrairement à ce qu’il a affirmé ce 31 août, la taxe Zucman n’est pas « une menace sur les investissements » ; ce n’est pas « une taxe inconstitutionnelle car confiscatoire » ; les riches ne vont pas partir.

 

Car il existe des riches qui veulent payer, telle Marlene Engelhorn, héritière de l’empire chimique BASF, qui a choisi de renoncer à 90 % de son héritage, soit 25 millions d’euros, pour dénoncer les inégalités fiscales et a manifesté à Davos avec une pancarte «Tax the rich».    

 

Il existe également des larbins qui, eux, ne veulent pas faire payer les riches. Pour l’inénarrable Agnès Verdier-Molinié : « Il est mensonger de faire croire que les riches et les grandes entreprises vont tout payer ! »

 

Les sénateurs, de leur côté, excluent de faire payer les riches, une majorité d’entre eux ayant voté contre la proposition de loi Zucman.

 

Pourtant, les économistes rappellent qu’« Un Etat ne rembourse jamais sa dette, il ne paie que la charge de la dette »


Ils se demandent si le problème est le niveau de la dette publique française dans l’absolu ou son mode de gestion.

 

Dans les meilleures écoles d’économie, on enseigne qu’il n’y a rien à craindre de la dette française et que son remboursement total est un objectif irréaliste et probablement non souhaitable.

 

Même Macron, qui le soutient pourtant officiellement, appelant les ministres à l’unité, évoque déjà l’après-Bayrou, avec les chefs du socle commun, avant la chute programmée de son gouvernement lundi prochain.

 

Il est effectivement grand temps que François Bayrou rentre à Pau … de balle et balai de crin*, ajouterons-nous, nous abandonnant, nous aussi, à la facilité, pour évoquer le néant qui correspond à la situation actuelle du personnage, incapable de résister à la droite extrême, aujourd’hui en pleine cacophonie, et à l’extrême-droite, qui n’attend qu’une dissolution « ultra-rapide », espérant encore prendre sa place.

 

(*C’est intentionnellement que nous évitons ici l’usage d’autres expressions plus triviales, qui nous ramèneraient, par un cheminement logique, à d’autres sombres affaires le concernant.)


RD

À Moulins, des croix gammées sur un bâtiment public



Nous annoncions récemment ce spectacle prêtant à polémique, financé par, entre autres, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin, polémique dénoncée notamment par Guillaume Senet, président de l’association chrétienne et conservatrice Sophia Polis, dont l’université d’été accueillera en guise de prolongement à ce raout ouvertement anti-républicain des figures d’extrême-droite comme Bruno Gollnisch ou Jean-Yves Le Gallou…


Ce 13 juillet 2025, à Moulins, dans l’Allier, la veille de notre Fête nationale, ce ne sont pas les valeurs de la République qu’on a célébrées. Jusqu’où ira la banalisation de l’extrême-droite ?

Par Augustin VINALS, militant CGT depuis 50 ans


Ce 13 juillet 2025, à Moulins, dans l’Allier, la veille de notre Fête nationale, ce ne sont pas les valeurs de la République qu’on a célébrées. Ce soir-là, sur la façade d’un bâtiment public, deux gigantesques drapeaux nazis ont été projetés. En plein centre-ville, dans une ambiance de fête historique, des croix gammées ont illuminé les murs. Ce n’est pas un cauchemar, ce n’est pas une fiction dystopique : c’est bien ce qui s’est produit à Moulins, avec l’argent public.


Quand l’extrême droite privatise l’histoire


À Salbris (41) ou à Moulins (03), l’histoire est prétexte à un laboratoire d’alliances entre la droite, l’extrême droite et les entrepreneurs idéologiques comme Pierre-Edouard Stérin. À l’honneur, la distorsion des faits, et la version la plus rance de l’histoire de France. En face, une résistance tente de reprendre du terrain.



Face aux « Murmures de la cité » et leurs projets… Continuons à résister !

 Publié le 15 juillet 2025 par Solidaires Allier – 03

Le reportage de l’Humanité montre (voir le lien), s ‘il fallait des preuves, que nous avons eu raison de manifester contre ce spectacle qui n’est pas un murmure mais un porte-voie de l’extrême-droite dans l’Allier.

Quand on voit comment la presse est traitée : refus d’entrer pour certains et attaque de journalistes sur les réseaux par des soutiens de l’organisation alors que des médias d’extrême-droite sont invités.

Quand on voit la falsification historique dénoncée préalablement par un collectif d’historien.nes et d’archéologue et réalisée lors des trois représentations avec en prime l’affichage de croix gammées gigantesques sur un musée national du CNCS.

Quant on voit, dans les fervents soutiens aux Murmures, le candidat reconquête et RN aux législatives de 2022 et 2024.

Quand on voit que les organisateurs portent d’autres projets comme des ateliers dans les écoles (et pas seulement privées), voire des classes découverte.

Quand on voit tout cela, les subventions d’argent public accordées par des élus de droite sont encore plus honteuses. A moins qu’elles ne révèlent un projet politique ?

Face à cette volonté d’installation de l’extrême-droite, nous, forces progressives, citoyennes et démocratiques, associatives, politiques et syndicales, avons à continuer à nous organiser collectivement pour résister.

Association Visa

Lien vers l’article de l’humanité, c’est ICI

Présenté comme le « Puy du Fou auvergnat », le spectacle « Murmures de la Cité » fait polémique à Moulins dans l’Allier



Le spectacle historique « Murmures de la Cité », dont trois représentations sont prévues à la fin de cette semaine à Moulins dans l’Allier, fait polémique depuis plusieurs semaines. En cause, la vision historique très conservatrice du spectacle.



« Leur optique est ouvertement antirépublicaine » : présenté comme un nouveau Puy-du-Fou, le spectacle historique « Murmures de la Cité » suscite la polémique


Ce spectacle, présenté ce week-end à Moulins, est accusé de véhiculer une lecture idéologique de l’Histoire et de bénéficier de financements controversés, notamment du milliardaire Pierre-Édouard Stérin.



Les réactions


Dès avril 2025, des enseignants s’inquiétaient de l’orientation idéologique de cette histoire-spectacle, de sa proximité avec la Fête Nationale et de l’annonce de celui-ci sur les sites du Syndicat d’Initiative de la Ville de Moulins, du Conseil Départemental et du Centre national du costume et de la scène (CNCS). Ils dressaient un constat irréfutable de l’orientation politico-religieuse de l’entreprise et s’insurgeaient que « les fonds publics servent à une entreprise sponsorisée par des forces politico-financières d’extrême droite, qui nous préparent un gloubi-boulga inquiétant passant pour un joli spectacle (hé oui, il y aura du son et des couleurs …) mais avec un contenu, explicite ou implicite, visant à rétablir cette imaginaire France éternelle, pure et providentielle …« 



Un rassemblement des forces progressistes est organisé ce jour 11 juillet dans le but de contrer cette tentative d’hégémonie des extrêmes-droites sur la culture, pour  « peser dans le débat politique français avec, comme perspective, de positionner la droite extrême et l’extrême-droite au pouvoir« . Mais son efficacité resterait à prouver pour certaines forces qui, tout en s’associant à la protestation, demeurent dubitatives sur la portée d’un tel rassemblement. 

Il n’en demeure pas moins, pour les opposants, que cette opération « est un outil de propagande, pas un spectacle. C’est un signal d’alarme. » et n’a rien d’une « culture qui éclaire, qui libère, qui construit l’émancipation. {C’est] une culture de vitrines, …/… une Histoire maquillée à la sauce identitaire. » Ils dénoncent en outre une complicité politique qui interroge:

La CGT de l’Allier posait clairement en juin la question aux financeurs publics :
🔴 Mairie de Moulins : le maire, Pierre-André Périssol, prépare une délibération communautaire (tout en essayant de faire croire qu’il veut y imposer des conditions) pour soutenir le projet. Va-t-il offrir les clés de la culture locale à l’extrême droite ?
🔴 Conseil départemental de l’Allier : Claude Riboulet reste étrangement silencieux. Va-t-il couvrir ce détournement de fonds publics au profit d’un projet idéologique ?
Le silence est une forme d’acquiescement. L’ambiguïté est une complicité.

et s’inquiète que ceux-ci soient associés à « Pierre-Édouard Stérin, milliardaire libertarien, exilé fiscal, [qui] est un mécène central du projet. Il est aussi le promoteur du plan PÉRICLÈS, un programme de conquête politique par l’extrême droite, au service d’un projet identitaire, conservateur, sexiste et nationaliste.« 

Cette mobilisation n’a semble-t-il pas l’heur de plaire à certaines officines d’extrême-droite qui en arrivent à proférer des menaces contre le responsable de la CGT de l’Allier.

Cela semble devenir un mode de fonctionnement parfaitement rodé que de viser les responsables syndicaux puisque le secrétaire départemental de la FSU a également fait l’objet de menaces de la part de médias d’extrême-droite pour avoir dénoncé cette opération dont le seul but est de favoriser l’implantation des extrêmes-droites dans le département de l’Allier et dans toute la région du Bourbonnais. Vichy n’est pas loin, alors qu’elle n’a eu de cesse, pendant 80 ans, de chercher à restaurer sa réputation…

Il suffira aux lectrices et lecteurs d’aller consulter, s’ils en ont le courage, les sites suivants: L’Incorrect, Le JDD, JDNews, Bd Voltaire, Reconquête, Le Point, Résistance Républicaine, Fdesouche, Frontières, Le Figaro, Valeurs Actuelles… Notre préférence va sans aucun doute à Ripostes Laïques, officine à l’appellation tant usurpée, qui vomit son fiel contre, entre autres, en citant leurs noms pour les livrer à la vindicte populaire, les « talibans gauchos de l’Allier« , « le gourou de la gauche Pol Pot de l’Allier« , « l’homme qui invite des terroristes palestiniens dans l’Allier, un syndicaliste aux méthodes de racaille » et les « méthodes staliniennes du député Monnet contre un projet culturel »…

Il s’avère que, dès ce soir, la droite locale, « qui dérive à vive allure », pour une fois unie, et l’Etat donneront la preuve formelle de leur soutien inconditionnel à l’extrême-droite.

Les trois représentations du week-end sont d’ores et déjà annoncées complètes, ce qui doit également constituer un sujet d’inquiétude pour les partisans de la démocratie, des libertés, de la laïcite et de la vérité scientifique.

RD