VILLE DE NICE, UN NOUVEAU PRURIT DU MAIRE
« JOUR D’APRÈS » ? LIBÉRONS NOS DROITS ET FAISONS DROIT À NOS LIBERTÉS”
PRENDRE SOIN, LE SOUCI DE L’AUTRE
par Jean CAMUS, Sainte Savine, le 6 mai 2020
Un organisme vivant, microscopique, a tout chamboulé de notre vie, dans le monde, au grand dam des dirigeants impuissants, qui n’avaient rien prévu, rien anticipé.
Tous les soirs à 20 heures, un hommage joyeux, festif salue toutes ces personnes médecins, infirmiers, aide-soignants, brancardiers, personnels d’entretien, de ménage qui sont là, au début sans grande sécurité pour eux-mêmes, pour assurer notre propre survie. Merci à elles.
Souvenez-vous, il y a quelques mois, les blouses blanches manifestaient, pour dénoncer la pénurie de matériel, le manque de personnels. Rien n’y a fait, l’exécutif a poursuivi son plan de démantèlement. A quelques jours du déconfinement, l’exécutif n’a toujours pas apporté de précisions concernant le «plan massif», dixit le ministre de la santé O. Véran, «il y aura un plan pour l’hôpital que je ne construirai pas seul», « il y aura un jour d’après pour l’hôpital» (O.Véran le 7 avril). Quelques craintes pointent ici et là. Une leçon à retenir. L’hôpital ne peut être géré comme une entreprise.
Ces métiers hier ignorés, méprisés font l’objet de toute notre reconnaissance; la crise nous a ouvert les yeux. Comme si cela allait de soi en temps ordinaire, on ne prêtait pas attention à ces personnes; il était acquis qu’elles soient là pour nous.
Des chercheuses ont tenu à mettre en avant les valeurs morales des attitudes, des gestes du « service du soin’’, le care. Débats animés, approches sociétales de ce travail de la vie ordinaire, souvent assigné aux femmes et aux groupes souvent les plus défavorisés.
En 2010, M. Aubry a essuyé sarcasmes, moqueries, hostilité même au sein de sa famille politique quand elle a appelé à «une société du care»; une révolution des services publics, une évolution des rapports entre les individus. Il ne s’agit pas tant de «soigner» que de «prendre soin», donner à l’autre de l’attention, faire preuve de sollicitude, être là pour l’autre au quotidien dans le souci de son respect, de son bien-être. Mais la crise sanitaire a bousculé cette relation, le soignant peut tout à la fois être une aide mais aussi une menace potentielle à son corps défendant. Cela prend tout son sens quand la confiance cimente les rapports entre les individus. Dans d’autres situations, le trop de l’autre, l’excès de proximité dans le temps et l’espace génèrent des conflits «les gens ne se supportent plus avec le confinement». Il n’y a plus cet espace pour soi, ce temps pour soi.
Des travaux et des recherches montrent que ces critères sont souvent marqués par le genre. Mais selon des féministes, cette aptitude à la sollicitude n‘est pas innée, mais assignée dès la naissance pour le bien être des autres, même si bien souvent ce souci des autres est porté par les femmes, dans des activités sociales dévalorisées.
Ces fonctions sont dévalorisées, ignorées parce que la société s’est construite sur la négation et l’invisibilité de la dépendance au soin. C’est une limite à une vie libre et autonome. Mais l’autonomie revendiquée dépend de quantité de personnes qui prennent en charge une grande partie du quotidien. Ce n’est que confronté à un changement de vie radicale, maladie, handicap, que l’on prend conscience de cette dépendance.
Affirmer l’importance du «care» – de nombreux travaux -, c’est mettre l’accent sur les rapports de domination et les inégalités qui les accompagnent. A l’origine, les gestes et accompagnement nettement circonscrits à la vie domestique étaient l’apanage des femmes. Quand ces fonctions ont envahi l’espace public, les femmes y sont restées majoritaires. Surtout dans le domaine médical. «Les métiers soignants d’aujourd’hui sont les héritiers de l’économie charitable du soin et de l’assistance au XIX siècle, avec l’emploi gratuit ou peu rémunéré d’une majorité de femmes», un engagement valorisé à l’époque pour les jeunes filles «la notion de vocation» qui permettait de «justifier des conditions dégradées». (Mathilde Rossigneux-Méheust).
La professionnalisation s’est faite à bas bruit, dans une indifférence générale, ça n’était pas valorisant, valorisé de mettre en avant l’attention à autrui, l’altruisme, l’intérêt porté à l’autre dans le souci de son bien-être.
Dans les hôpitaux, les Ehpad, ce sont en majorité des femmes qui sont auprès des malades du Covid-19 ou autres personnes dépendantes. Dans les supermarchés, les caissières, les agents d’entretien sont des femmes. Les métiers de services à la personne, aides à domicile, aides ménagères, nounous…. sont occupés majoritairement par des femmes. Ces métiers, même quand ils sont occupés par des hommes, restent dévalorisés et peu payés, souvent assurés par des groupes défavorisés de la population, souvent maintenant des immigrés.
Cet engagement du souci quotidien d’autrui, cette attention portée uniquement pour le bien-être de l’autre ne peuvent s’inscrire dans une éthique libérale d’un modèle économique où dominent la concurrence, la compétition, l’individualisme, la valorisation de l’autonomie personnelle, la recherche de profits immédiats. Des initiatives individuelles, nombreuses, spontanées, novatrices émaillent le quotidien, de nouveaux rapports s’établissent, chacun comprenant qu’il a «besoin de l’autre». Les gens découvrent leurs voisins qu’ils ne connaissent pas vraiment. «Prenez soin de vous, prenons soin les uns des autres et nous tiendrons» les mots du care.
La crise aura peut-être cette vertu de nous ouvrir les yeux et nous donner l’envie de réenchanter le monde.
Références:
Pascale Molinier: Le care monde. Trois essais de psychologie morale (Lyon, ENS Editions 2018)
Sandra Laugier: Le souci des autres. Ethique et politique du care (Edition de l’EHESS, 2005)
Mathilde Rossigneux-Méheust: Vie d’hospices, Vieillir et mourir en institution au XIX siècle (Champ Vallon 2018)
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L’APRÈS COVID-19 : REVALORISEZ LES EMPLOIS FÉMINISÉS !
1er Mai 2020 : un monde à reconstruire
Lettre ouverte au président de la République pour la régularisation définitive des sans-papiers
Action collective
Nous traversons actuellement une crise sanitaire mondiale inédite dans laquelle les plus vulnérables d’entre nous sont les plus exposés.
Aujourd’hui, environ 500 000 personnes sans-papiers sont présentes sur le sol français, elles sont environ 4 millions sur le territoire de l’Union européenne, vivant souvent dans des conditions précaires inadmissibles qui rendent impossible le respect des mesures préconisées par l’OMS pour lutter contre la diffusion du coronavirus.
Le Portugal a décidé d’accorder un titre de séjour temporaire (jusqu’au 30 juin 2020) aux migrant·e·s présent·e·s sur son territoire.
Dans une lettre au Premier ministre, une centaine de députés et de sénateurs français demandent l’adoption de la même mesure de régularisation temporaire des sans-papiers présent·e·s sur le territoire français pendant l’épidémie de coronavirus ; ils invoquent « une mesure de salubrité publique » face à la « situation dramatique des sans-papiers et des sans‑abri ».
Les arguments développés par ces élus sur la santé, les mineur·e·s isolé·e·s et la scolarisation pour vous demander de régulariser les sans-papiers seront tout aussi pertinents le jour d’après qu’ils ne le sont pendant la pandémie.
Il faut, Monsieur le Président, que pour l’ensemble des problèmes exposés, exacerbés par la crise, mais qui seront toujours présents par la suite, la solution temporaire devienne permanente.
Nous pensons que cette mesure de régularisation doit aussi inclure le droit de travailler dans le respect du Code du Travail et des mesures prescrites par l’OMS. Elle concernerait notamment des travailleurs étrangers sans-papiers qui sont d’ores et déjà en première ligne dans les activités de nettoyage, de ramassage et de tri de déchets, d’aide à la personne, d’agriculture ou de commerce, indispensables aujourd’hui et qui sont parmi les plus vulnérables.
Quelles que soient les compétences professionnelles ou la formation des personnes migrantes sur notre territoire nous souhaitons qu’elles aient la possibilité de trouver leur place dans la société, en égalité de droits avec les autres travailleurs.
Une carte de résident doit être attribuée à tou·te·s, afin que chacun·e puisse pleinement accéder au droit à la santé, à l’éducation, au travail et à un logement digne.
En Belgique, des associations lancent également un appel demandant la régularisation définitive des étranger·ère·s présent·e·s dans les pays de l’Union européenne.
La régularisation massive et collective des sans-papiers ne génère pas un « appel d’air ». Les régularisations massives passées n’ont pas entraîné de mouvement migratoire particulier, car ce sont avant tout les conditions de vie dans les pays d’origine qui déterminent les flux migratoires. Qu’ils soient africains, asiatiques ou latino-américains, la majorité des flux migratoires sont intracontinentaux et seule une minorité arrive aux frontières de l’Union européenne, atteintes par les migrant·e·s au péril de leur vie. L’argument de l’appel d’air est d’autant plus inadapté à la situation actuelle que les frontières sont actuellement fermées.
Si les dernières régularisations collectives de sans-papiers en France datent de 1981 et 1997, de telles opérations ont régulièrement eu lieu dans d’autres pays européens : en Belgique (1999, 2009), en Espagne (2005) et en Italie (2012). Ces régularisations massives ont toujours eu des effets bénéfiques, autant pour leurs bénéficiaires directs que pour l’économie du pays accueillant et pour sa cohésion sociale (son « vivre-ensemble »).
La crise actuelle révèle la détresse humaine et sanitaire à laquelle sont confrontés des millions de déplacé·e·s depuis des années. Les situations dans les centres de rétention, les camps de réfugiés en sont aujourd’hui des exemples particulièrement dramatiques.
Nous sortirons bientôt de cette pandémie avec une société ébranlée dans un contexte de crise sociale et humaine accentuée.
Cette situation exige de tou·te·s de faire preuve d’entraide et de solidarité. Nous vous demandons la régularisation, via une carte de résident, de l’ensemble des personnes migrantes actuellement présentes sur le sol français ainsi que dans tous les pays de l’Union européenne.
Cliquez ICI pour signer la pétition !
MESSAGE DE LA FNDIRP
Interview de Malik Salemkour, président de la LDH
Un député RN de l’Aube ancien membre d’un groupe Facebook raciste
Selon une enquête du média Les Jours, une quinzaine de députés du Rassemblement national dont l’Aubois Jordan Guitton ont fait partie d’un groupe Facebook contenant des publications racistes et des appels aux meurtres.
« Racisme et appels au meurtre : 15 députés RN dans un groupe privé Facebook nauséabond », c’est ainsi que le média Les Jours titre son article paru le mercredi 18 décembre 2024 sur son site internet. Une enquête qui met en lumière l’appartenance d’élus du Rassemblement national au groupe « Rassemblement national (direction 2027 !) » où de nombreux messages à caractère raciste ont été publiés.
Après une action anti-avortement, neuf militants d’extrême droite jugés en Vendée
Neuf membres de l’Action française, âgés de 18 à 23 ans, ont comparu ce jeudi 19 décembre 2024, pour avoir dégradé la statue de Simone Veil, à l’occasion d’une action anti-avortement en marge du vote de l’IVG dans la constitution.
Le 8 mars dernier, à l’occasion de la journée pour le droit des femmes et en marge du vote de l’IVG dans la Constitution, les membres de « l’AF » – une des plus importantes structures d’extrême droite dans le pays, et la plus vieille – ont vandalisé la statue dans une mise en scène macabre.
Pour les allocataires du RSA, un inquiétant « compte à rebours » a commencé
A partir de janvier, la réforme de France Travail entrera en vigueur, et avec elle les 15h d’activités obligatoires pour les allocataires du RSA ainsi que l’intensification des contrôles. Agents de l’ex-Pôle emploi comme usagers s’inquiètent.
« Recensement de la population Insee : ne pas répondre à la nouvelle question sur le pays de naissance des parents »
« On ne nous donne ni eau, ni nourriture ! » : à Mayotte, dans le bidonville de Majikavu, des sinistrés laissés à l’abandon depuis le cyclone
Ni eau, ni nourriture, des conditions d’hygiène déplorables… C’est désormais le quotidien des habitants des bidonvilles à Mayotte depuis que le cyclone Chido a ravagé l’archipel. franceinfo s’est rendu dans le bidonville de Majikavu, à la rencontre de sinistrés qui oscillent entre colère et désespoir.
À Mayotte, les bidonvilles et habitations précaires déjà en reconstruction : « On n’a rien »
Emmanuel Macron a promis de mettre fin aux bidonvilles de Mayotte, après que l’île a été dévastée par le cyclone Chido. Mais beaucoup d’habitants ont déjà commencé à reconstruire leurs habitations de fortune.
« On a toujours vu personne » : à Mayotte, les habitants des bidonvilles attendent toujours de l’eau et de la nourriture
Les bidonvilles, qui représentent près d’un tiers des habitations de Mayotte et abritent une grande partie de personnes en situation irrégulière, ont été les endroits les plus dévastés par Chido. Cinq jours après le passage du cyclone, les habitants attendent toujours les premières distributions de nourriture qui tardent à se mettre en place. Ils sont livrés à eux-mêmes et leurs stocks de vivres s’amenuisent.
Mayotte : « Dans les ‘bangas’, les gens ont peur mais ils ne vont pas rester cachés, ils vont mourir de faim sinon »
Six jours après le passage du cyclone Chido, Desire (prénom d’emprunt), une mère de famille burundaise de 42 ans sans-papiers, raconte que la soif et la faim l’ont poussée à sortir de son appartement du quartier de Cavani, à Mamouzou, dévasté, pour aller chercher de l’eau. La peur d’être arrêtée et expulsée, l’avait conduite, les premiers jours, à rester cachée. Témoignage.
« C’est pas moi, le cyclone ! » : à Mayotte, Emmanuel Macron confronté à la colère des Mahorais
Emmanuel Macron a quitté vendredi midi Mayotte, archipel français de l’océan Indien dévasté le week-end dernier par le cyclone Chido. Il a été confronté, comme la veille, à la profonde détresse d’habitants à la fois exaspérés et accablés par les dégâts.
« Vous êtes contents d’être en France » : les oppositions s’indignent de propos d’Emmanuel Macron à Mayotte, après le cyclone Chido
Le chef de l’Etat, visé par des appels à la démission, s’est lancé, jeudi, dans un appel à l’unité en affirmant que les sinistrés seraient « 10 000 fois plus dans la merde » si Mayotte n’était pas un département français.
C’est un face-à-face qui n’est pas passé inaperçu. Des propos tenus par Emmanuel Macron à Mayotte devant des habitants ont été vivement dénoncés par l’opposition, vendredi 20 décembre, six jours après le passage du cyclone Chido dans l’archipel.
«Si c’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde !» : les propos de Macron à Mayotte ne passent pas
Les déclarations présidentielles à Mayotte, jeudi 19 décembre, face à la colère des habitants démunis après le passage du cyclone Chido, ont été vivement dénoncées de toutes parts.
François Bayrou avait déjà été sous le feu des critiques, lundi 16 décembre, pour s’être rendu à Pau afin d’assister au conseil municipal de la ville dont il est maire plutôt que de rester à Paris pour assister physiquement à la réunion interministérielle de crise consacrée à Mayotte. C’est maintenant à Emmanuel Macron de susciter la polémique pour son attitude vis-à-vis du département français. Le chef de l’Etat y est en visite depuis jeudi et jusqu’à ce vendredi, une petite semaine après le passage de Chido. Sur place, Emmanuel Macron a fait face à la défiance des habitants en colère. Pris à partie et hué jeudi soir par une foule de personnes criant «Macron démission !» au terme de sa première journée dans l’archipel français dévasté, le président de la République s’est emporté.
Mayotte : un deuxième cyclone appelé Macron
Le passage du cyclone Chido a laissé Mayotte en ruines, ravageant les maisons, les familles, et les espoirs d’une population déjà éprouvée par les crises incessantes. Dans ces moments où tout semble s’effondrer, on aurait pu espérer que le président de la République vienne avec des paroles de réconfort, d’amour et de compassion. Mais à la place, c’est un tout autre spectacle qui s’est joué. Une scène digne du temps des colonies. Par Haidari Nassurdine et Soilihi Chahidati.
À Mayotte, le mépris colonial ordinaire d’Emmanuel Macron
Pour Rokhaya Diallo, c’est parce que son histoire s’inscrit dans celle de la domination coloniale qu’Emmanuel Macron croit que les Mahorais.es devraient se satisfaire de leur situation et exprimer une gratitude éternelle envers la France.
Dérapage d’un badaud éméché nostalgique de la colonisation ? Non, ces propos sont ceux prononcés en conscience par Emmanuel Macron. Le président de la République en déplacement après la catastrophe naturelle n’a pu s’empêcher d’afficher le mépris colonial propre au rapport de la France à ses anciennes colonies désormais départementalisées.
Édition et presse. Gaza, symbole d’un tour de vis idéologique
Le jour de son arrivée en septembre aux éditions du Seuil, Coralie Piton, la patronne venue de McKinsey, voit d’un mauvais œil la sortie du Livre noir de Gaza, coordonné par Agnès Levallois. Et à Marianne, la directrice Natacha Polony, considérée comme critique de la guerre israélienne à Gaza, vient d’être débarquée. Signes de plus d’une menace sur les libertés éditoriales des milliardaires catholiques et réactionnaires. Et, bien entendu, pro-israéliens.
Aux Etats-Unis, un ours abattu par un chasseur tombe d’un arbre et tue un autre chasseur
L’homme de 58 ans, qui traquait le plantigrade réfugié en hauteur avec plusieurs amis chasseurs dans l’Etat de Virginie, est décédé le vendredi 13 décembre, deux jours après l’accident.
Ne jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Ni après, en l’occurrence. Un accident de chasse peu conventionnel a eu lieu dans le verdoyant comté de Lunenburg, dans l’Etat de Virginie, à l’est des Etats-Unis, mercredi 11 décembre. Abattu par un chasseur alors qu’il se trouvait dans un arbre, un ours est tombé… et s’est écrasé sur un autre chasseur. L’homme, âgé de 58 ans, est mort de ses blessures vendredi 13 décembre, rapporte le site CBS News.
À Lyon, l’État refuse d’héberger des femmes exilées enceintes ou avec des bébés, en toute illégalité
Malades, enceintes ou avec des enfants en bas âge… À Lyon, plus de 460 femmes en demande d’asile ont été laissées à la rue par l’État depuis 2023. Au mépris de la loi, l’administration ignore les signalements des travailleurs sociaux et les appels à l’aide répétés de ces femmes vulnérables, révèle Disclose, documents confidentiels à l’appui.
Violences contre les travailleuses du sexe: les migrantes en première ligne
Une trentaine de personnes se sont rassemblées mardi 17 décembre près de l’Assemblée nationale pour rendre hommage aux travailleuses du sexe victimes de violences et réclamer une meilleure protection. Les agressions envers ces femmes ont explosé en 2024, avec une augmentation alarmante de 6% par rapport à 2023. Parmi les victimes, la majorité sont des migrantes en situation irrégulière et qui n’osent pas porter plainte.
On ne retournera pas sous les ponts !
Depuis le 10 décembre 2024, le Collectif des Jeunes du Parc de Belleville occupe la Gaîté Lyrique, un lieu culturel de la Ville de Paris. Nous sommes près de 250 jeunes à l’intérieur, c’est-à- dire la quasi-totalité des mineur.es non-accompagné.es qui dormaient dehors il y a encore quelques jours. Avec le soutien du lieu, nous exigeons de l’État des solutions d’hébergement dignes et pérennes. En l’absence de réponse du gouvernement, c’est à la Mairie qu’il incombe la responsabilité de mettre à l’abri celles et ceux qui dorment dans ses rues.
Mayotte : une « catastrophe naturelle » peut en cacher une autre…
« Ne partez pas trop vite sans nous avoir donné des solutions », une femme interpelle Emmanuel Macron à sa descente d’avion
Dès sa descente de l’avion, une femme a interpellé Emmanuel Macron et lui a fait part de sa détresse.
« On n’a plus d’eau, plus d’électricité, on n’est plus à l’abri avec nos enfants. »
C’est le cri de détresse de cette dame qui parle à Emmanuel Macron. Elle a l’occasion d’exprimer sa détresse lorsque le chef de l’Etat vient la saluer.
« Monsieur le président, ne partez pas trop vite. Mayotte est démolie. On est sans eau, on est sans électricité, sans nourriture, il n’y a aucun endroit où aller parce que tout est démoli. On n’est même pas à l’abri avec nos enfants », continue cette Mahoraise.
Cyclone Chido à Mayotte : au cœur de villages coupés du monde, qui n’ont reçu aucune aide depuis la catastrophe
Si les premiers colis humanitaires sont arrivés dans plusieurs villes mahoraises, d’autres zones restent totalement isolées. Quatre jours après la catastrophe, leurs habitants sont toujours livrés à eux-mêmes.
« Là, le mode survie est activé » : à Mayotte, les habitants face au défi de trouver eau et nourriture
Le blocage des prix annoncé par le gouvernement pourrait apporter un peu de réconfort aux Mahorais qui ces derniers jours faisaient face à une flambée des prix des produits de consommation courante.
Emmanuel Macron est attendu jeudi 19 décembre à Mayotte, près d’une semaine après le passage du cyclone Chido, qui a fait 33 morts selon un bilan très provisoire. Le président doit notamment se rendre à l’hôpital ainsi que dans un quartier en grande partie détruit. Il rencontrera sans doute des habitants qui manquent encore de tout.
« J’ai peur de me faire arrêter en allant aux distributions alimentaires »: à Mayotte, la survie des migrants après le passage de Chido
Quatre jours après le passage du cyclone Chido qui a dévasté l’île de Mayotte, les secours s’activent pour venir en aide aux sinistrés. Parmi eux, les migrants sont particulièrement vulnérables et les témoignages recueillis font part d’une situation critique. Beaucoup craignent d’être arrêtés par les autorités françaises et expulsés en demandant de l’aide.
Comores: Moroni indigné après les propos de Bruno Retailleau sur le durcissement de la lutte contre l’immigration à Mayotte
Quatre jours seulement après le passage destructeur du cyclone Chido à Mayotte, le ministre démissionnaire français de l’Intérieur a de nouveau déclaré, mercredi 18 décembre, que la reconstruction de l’île passait aussi par un nouveau durcissement de la législation contre l’immigration clandestine en provenance des Comores. Une déclaration qui suscite une très vive réaction à Moroni.
Cyclone Chido à Mayotte : quand l’obsession migratoire écrase la justice climatique
Après le passage, ce samedi 14 décembre, d’un cyclone d’une violence inédite sur l’île de Mayotte, département français d’outre-mer, les conséquences matérielles et humaines sont colossales. Comment expliquer ce désastre climatique en brandissant la carte de la migration clandestine ?
Gaza : un rapport de MSF dénonce la campagne de destruction totale menée par Israël
Les attaques militaires israéliennes répétées contre les civils palestiniens au cours des 14 derniers mois, le démantèlement du système de santé et d’autres infrastructures essentielles, le siège et l’obstruction systématique de l’aide humanitaire détruisent les conditions mêmes de la vie à Gaza, selon un nouveau rapport de Médecins Sans Frontières (MSF), « Gaza : la vie dans un piège mortel ». MSF réitère son appel à toutes les parties à un cessez-le-feu immédiat pour sauver des vies et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Israël doit cesser ses attaques ciblées ou indiscriminées contre les civils, et ses alliés doivent agir sans délai pour protéger la vie des Palestiniens et faire respecter les règles de la guerre.
Israël commet le crime d’extermination et des actes de génocide à Gaza
La privation d’eau généralisée imposée par les autorités israéliennes menace la survie des habitants de Gaza.
Les autorités israéliennes ont intentionnellement privé les civils palestiniens de Gaza d’un accès adéquat à l’eau depuis octobre 2023, entraînant très probablement des milliers de morts et commettant ainsi le crime contre l’humanité d’extermination et des actes de génocide, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui.
France. L’amitié avec Israël comme excuse de la violation du droit international
Alors que la Cour pénale internationale (CPI) a finalement émis les mandats contre le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, la France s’est distinguée par un communiqué suggérant qu’elle ne procéderait pas à leur arrestation. Si la justification juridique de cette position est plus qu’incertaine, l’affichage d’une amitié historique et d’une collaboration continue avec Israël pose problème au moment où les preuves du génocide de Gaza s’accumulent.
Nicolas Sarkozy définitivement condamné à trois ans de prison dont un an ferme dans l’affaire des écoutes
La décision dans ce dossier, aussi appelé Bismuth, intervient à quelques jours de l’ouverture d’un nouveau procès pour l’ex-chef de l’Etat, celui des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle 2007, qui doit s’ouvrir le 6 janvier 2025.
Louis Sarkozy : le capital médiatique s’hérite aussi
Le journalisme politique dans sa bulle.
« Cyprien, vous nous révélez une information qui va faire du bruit, plastronne Apolline de Malherbe au micro de RMC. Louis Sarkozy, le fils de l’ancien Président, se lance en politique ! » (11/12) Grande connaisseuse du microcosme médiatique parisien, l’intervieweuse en chef du groupe de Rodolphe Saadé avait – malheureusement – vu juste : la « nouvelle » fait frétiller la presse people (Gala, Public, Purepeople, etc.) autant que le petit monde des journalistes politiques, où l’information est tellement dévaluée que n’importe quel non-événement est promis à un avenir de fait politique.
La méga-bassine de Sainte-Soline illégale en l’état
La Cour administrative d’appel de Bordeaux annule les autorisations de quatre réserves sur les bassins de la Sèvre Niortaise et du Mignon. Parmi elles, celle de Sainte-Soline, théâtre de violents affrontements en mars 2023
Mayotte : la catastrophe qui détruit, les personnes, les biens et les droits
Les dévastations subies par Mayotte suite au passage du cyclone Chido sont une catastrophe totale. Ses effets sont aggravés par une situation d’exception discriminatoire permanente. Ce département français n’est pas régi par les lois communes de la République, mais par une dégradation des droits de populations qui n’ont qu’un seul défaut, exister sur place.
Procès des viols de Mazan : les juges peuvent-ils faire évoluer la loi sur le viol ?
Alors que les juges de la Cour criminelle du procès des viols de Mazan doivent rendre leur décision dans les prochaines heures, leur verdict peut-il changer la donne en matière de violences sexuelles ? Les magistrats peuvent-ils participer à faire évoluer la loi sur le viol ?
Affaire Pelicot : Éric Dupond-Moretti a une « petite réserve » sur le procès des viols de Mazan
L’ancien garde des Sceaux s’est permis une critique à l’égard des soutiens à Gisèle Pelicot lors du procès des viols de Mazan, qui touche à sa fin.
« Je suis un peu circonspect sur les manifestations au sein du Palais de justice ». À la veille du verdict dans l’affaire Pelicot, Éric Dupond-Moretti a donné son avis sur ce procès hors-norme qui se déroule depuis le mois de septembre à Avignon. S’il en reconnaît l’importance, l’ex-garde des Sceaux, qui sera à l’affiche de son propre one man show début février, a émis quelques réserves.
Gaza: «À la fin, tout le monde verra à travers nos yeux»
Aujourd’hui, tous les regards se dirigent vers la Syrie, vers la chute du régime de Bachar Al-Assad et de sa Bastille, la prison de Saidnaya. Tous les médias du monde parlent de cette chute inattendue. Et ils ne parlent plus de Gaza.
Liban-Sud: l’armée israélienne déploie des chars à Markaba, fait exploser des maisons dans plusieurs villages
Le président de la municipalité de Naqoura dénonce des « destructions systématiques » et révèle que 70 % de la localité a été rasé.
Poursuivant ses opérations militaires au Liban-Sud, trois semaines après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, l’armée israélienne a mobilisé mercredi des chars dans la région de Marjeyoun et fait exploser plusieurs bâtiments de localités de la région de Tyr, selon notre correspondant Mountasser Abdallah.
Le défenseur des baleines Paul Watson est libre !
Après 149 jours passés en prison à Nuuk (Groenland), le militant écologiste et défenseur des baleines Paul Watson va enfin être libéré par les autorités danoises. Il ne sera pas extradé vers le Japon qui souhaitait poursuivre l’activiste pour le prétendu sabotage d’un navire nippon chassant illégalement des cétacés en 2010.
18 décembre: Journée internationale des migrants
Migrants tués à Loon-Plage : « Les habitants du camp sont terrorisés »
Samedi après-midi, un homme de 22 ans a abattu cinq personnes, dont deux migrants tués à proximité de Loon-Plage, dans le nord de la France, non loin de Calais. Les motifs du tueur sont encore inconnus et devront être définis par l’enquête. Mais les habitants du campement sont encore traumatisés par ces événements. « Beaucoup de personnes ont assisté à la scène », a raconté Salomé, coordinatrice d’Utopia 56 à InfoMigrants.
« On n’a rien pour se laver » : dans le nord de la France, l’impossible accès à l’hygiène pour les femmes migrantes
Pour les exilées du campement de Loon-Plage, prendre une douche ou tout simplement aller aux toilettes en toute sécurité est mission impossible : aucune structure d’hygiène ne leur est réservée sur le lieu de vie. Pour leur permettre de « retrouver leur dignité » mais aussi pour passer un bon moment loin de leur difficile quotidien, l’association Refugee Women’s Centre leur propose de se rendre dans les douches d’un stade de Dunkerque.
« Comment elle a pu en arriver à faire ça ? » Au procès d’Audrey B., la vie d’avant l’infanticide
« On plaide encore la testostérone pour justifier un viol ? » : l’avocate Agnès Fichot, collaboratrice de Gisèle Halimi, s’indigne des plaidoiries au procès Mazan
En 1978, Agnès Fichot était la collaboratrice de Gisèle Halimi au procès pour viols d’Aix-en-Provence, à la suite duquel la loi sur le viol a évolué. Cette semaine, elle s’est rendue à Avignon pour suivre les plaidoiries de la défense au procès des viols de Mazan. Entretien.
Syrie : Une fosse commune à Damas devrait être préservée et faire l’objet d’une enquête
L’emplacement d’une fosse commune à Damas, en Syrie, et les déclarations des habitants de ce quartier suggèrent que cette zone est une scène de crimes de masse et qu’elle a peut-être été le théâtre d’autres exécutions sommaires, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.
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