À la frontière franco-italienne, « une politique d’usure » pour « décourager les migrants »

La frontière italo-française au niveau de Menton. Crédit : Mehdi Chebil / InfoMigrants (Archive)


Pendant plusieurs jours, un groupe de 18 migrants, âgés de 16 à 25 ans, ont été enfermés dans un local de la police aux frontières de Menton, dans le sud de la France. En cause, d’après les autorités : la saturation du réseau d’accueil dans le département, débordé par les arrivées d’exilés en provenance d’Italie. Les associations, de leur côté, dénoncent « une atteinte manifeste aux droits de l’Homme », dans une région frontalière de plus en plus militarisée.

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Royaume-Uni : le plan Rwanda jugé en appel

Des personnes manifestent à Londres contre le projet d’externalisation des demandes d’asile au Rwanda. Crédit : picture alliance


La légalité du projet de relocalisation des demandeurs d’asile au Rwanda, validé en décembre dernier par la Haute-Cour de Londres, est de nouveau portée devant la justice britannique. En attendant la décision de la cour d’appel, aucun vol ne pourra quitter le Royaume-Uni pour Kigali.

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D’ici et d’ailleurs


Inégalités

Depuis le Covid, les 1% les plus riches ont capté 63% des richesses produites, selon l’ONG Oxfam


Migrants

Vidéo : comment aider ses enfants à aller mieux après des traumatismes liés à la migration ?


TÉMOIGNAGES. « Aide au retour volontaire »: « On repart pour toujours », confient des étrangers qui abandonnent leurs rêves d’exil pour « rentrer au pays »


Aide au retour volontaire : « Un bon investissement » pour la France, estime le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration


Iran

La répression implacable contre les jeunes en Iran


Afghanistan

Afghanistan : face à la volonté des talibans de réduire les femmes au silence, « Radio Begum » continue d’émettre


Etats-Unis

« Ils essaient de me faire pareil qu’à George Floyd » : aux Etats-Unis, un enseignant noir meurt à l’hôpital après avoir reçu six décharges de Taser


Israël

Israël : des dizaines de milliers de manifestants contre le gouvernement

LA Grèce n’aime pas les migrants ni les ONG


En Grèce, une justice chaotique pour contrer les arrivées de migrants (1/2)

Un accusé arrive au tribunal de Mytilène, à Lesbos, lundi 9 janvier. Crédit : InfoMigrants


Le procès en appel de Mohammad Hanad, un migrant somalien condamné à 142 ans de prison en 2021 pour « facilitation d’entrées illégales » en Grèce, s’est tenu, lundi, sur l’île de Lesbos. Le lendemain, 24 bénévoles et travailleurs humanitaires, eux aussi accusés d’être des passeurs, ont comparu devant le même tribunal. Symboles de la criminalisation des migrants et de ceux qui leur viennent en aide, ces procès sont aussi la preuve criante d’une justice désorganisée. Reportages.

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En Grèce, le procès « grotesque » de ceux qui aident les migrants 2/2

Un groupe de personnes, venues soutenir les 24 humanitaires jugés à Lesbos, brandissent une pancarte mardi 10 janvier à l’extérieur du tribunal de Mytilène. Crédit : InfoMigrants


Mardi, 24 humanitaires, accusés d’être des passeurs, ont comparu devant le tribunal de Mytilène, sur l’île grecque de Lesbos. La veille, le jugement en appel de Mohammad Hanad, un migrant somalien condamné à 142 ans de prison en 2021 pour « facilitation d’entrées illégales » en Grèce, s’était déjà tenu au même endroit. Reportages.

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Deux préfectures tentent d’expulser deux exilés vers la Syrie

Les préfectures de police de Paris et de Haute-Garonne ont demandé des laissez-passer consulaires aux autorités syriennes. Crédit : picture alliance


En octobre 2022, les préfectures de police de Paris et de Haute-Garonne ont demandé aux autorités syriennes la délivrance de laisser-passez, afin d’expulser deux personnes se présentant comme des migrants syriens. Et ce, alors même que les relations entre Paris et Damas sont rompues depuis 2012. Des pratiques d’autant plus « scandaleuses » qu’elle mettent en danger les exilés comme leur famille, déplorent les associations.

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Bonne année, « les migrants » !

En ce début d’année, les menaces s’accumulent pour les personnes étrangères.

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Comment des appareils de surveillance de Frontex sont utilisés par les garde-côtes libyens pour intercepter des migrants


« Le Monde » a identifié l’origine de sept images aériennes publiées par les garde-côtes libyens sur leurs pages Facebook. Elles ont été réalisées par des appareils de surveillance de Frontex, et montrent comment les activités de l’agence européenne facilitent des interceptions par les Libyens en Méditerranée. Frontex a toujours soutenu ne pas collaborer avec les garde-côtes libyens, et la Libye n’est pas considérée par l’Europe comme un lieu de débarquement légitime.


Calais : un migrant décède percuté par un train, un suicide d’après des témoins

Un jeune homme dans un camp d’exilés, près de Dunkerque, le 13 janvier 2022. Crédit : Reuters


Un homme s’est jeté sous un train, mardi, en périphérie de Calais, à proximité d’un point de distribution de repas aux migrants. D’après une association sur place, il s’agit d’un migrant soudanais d’une trentaine d’années. Une enquête a été ouverte.

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Un chalutier transportant 650 migrants intercepté au large de la Libye

Les forces spéciales de la marine ont annoncé le 31 décembre 2022 avoir intercepté près de Benghazi un chalutier transportant des migrants. Crédit : capture écran d’une vidéo de l’état-major de la marine / Facebook


Des migrants bangladais, syriens, égyptiens ont été ramenés en Libye par les « forces spéciales de la marine », à proximité de Benghazi, dans l’est du pays, où les départs se sont multipliés dernièrement. Ils étaient quelque 650 à bord d’un chalutier en direction des côtes européennes.

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Plusieurs familles migrantes avec enfants menacées d’un retour à la rue, après une décision du Conseil d’État

Des enfants dans un campement de migrants en novembre 2021 sous un tunnel près de Paris. Crédit : InfoMigrants


La plus haute cour administrative de France a donné raison à l’État français qui avait demandé l’annulation d’une décision de la justice ayant permis à une dizaine de familles avec des enfants, d’accéder à un hébergement d’urgence, en plein mois de décembre. La plupart de ces familles sont originaires d’Afrique de l’Ouest.

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Des rivalités croissantes entre Libanais et réfugiés syriens face aux aides sociales


Birmanie : avec trois reporters condamnés et un nouveau journaliste arrêté, la terreur de la junte est sans limite


En Birmanie, Aung San Suu Kyi condamnée à un total de trente-trois ans de prison


Afghanistan : le combat des femmes opprimées par les talibans


Au Liban, le combat quotidien des détenues dans des prisons surpeuplées


En Israël, la colonisation au coeur du programme du nouveau gouvernement Netanyahu


En Italie, le gouvernement Meloni impose de nouvelles règles aux ONG de sauvetage des migrants

Communiqué commun sur les mort⋅e⋅s dans la Manche

Après la mort de quatre personnes exilées dans un naufrage dans la Manche, des associations de la société civile et des militant⋅e⋅s du Royaume-Uni, de la France, de la Belgique et d’ailleurs se sont réunies pour commémorer celles et ceux qui sont mort⋅e⋅s et demander la fin immédiate de l’environnement hostile auquel sont confronté⋅e⋅s les exilé⋅e⋅s des deux côtés de la Manche.

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Les gouvernements français et britannique ont annoncé des mesures encore plus sévères à l’encontre des exilé⋅e⋅s.

Ces politiques constituent une attaque contre les personnes forcées de fuir la guerre, les conflits et les persécutions en quête de sécurité, et qui risquent leur vie en mer.

L’histoire continuera à se répéter si les gouvernements britannique et français poursuivent leur politique de fermeture des frontières.

LIRE ICI le communiqué du 21 décembre

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Hébergement, nourriture, asile : en Ile-de-France, les primo-arrivants en manque d’informations


Ukraine : Les forces russes ont pillé les institutions culturelles de Kherson


Au Laos, le difficile accès à la contraception


Les migrants constituent la troisième économie mondiale


Royaume-Uni : Londres va pouvoir expulser des migrants au Rwanda

« Soit on meurt de froid au camp, soit on meurt noyés en mer » : malgré un nouveau naufrage dans la Manche, les migrants décidés à partir

Le camp de Loon-Plage, près de Dunkerque, le 15 décembre 2022. Crédit : Dana Alboz/InfoMigrants


Dans la nuit de mardi à mercredi, quatre personnes sont mortes après le naufrage de leur embarcation, au milieu de la Manche. Déterminés à atteindre leur but, ni ce drame, ni les dangers liés à la traversée du détroit en hiver ne font douter les migrants du camp de Loon-Plage, près de Dunkerque.

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Migrants : incident grave dans la Manche, « au moins 3 morts » selon la BBC et 43 personnes secourues

Le patrouilleur des garde-côtes des douanes, Kermorvan, est mis à disposition en renfort des moyens déjà déployés sur zone • © Préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord


Une importante opération de secours est déployée depuis ce mercredi matin 6h dans la Manche pour un « incident » impliquant une « petite embarcation », terme généralement utilisé pour qualifier les bateaux de fortune à bord desquels les migrants se rendent au Royaume-Uni.

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CARNAGE DE MELILLA : LES AUTORITÉS NIENT LEURS RESPONSABILITÉS DANS CE DRAME

Des policiers anti-émeutes bouclent la zone après l’arrivée de personnes migrantes et réfugiées sur le sol espagnol et le franchissement des clôtures séparant l’enclave espagnole de Melilla du Maroc à Melilla, en Espagne, le 24 juin 2022 © Javier Bernardo/AP/Alamy


Six mois après la mort de 37 personnes et la disparition de 77 autres, à la frontière de l’enclave espagnole de Melilla, les autorités espagnoles et marocaines réfutent toute responsabilité dans ce carnage. La lenteur et les carences de l’enquête sentent la dissimulation. Retour sur ce tragique événement.

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UE : Frontex complice d’abus en Libye

Le navire de patrouille libyen Ras Jadir, à gauche, interceptait une embarcation transportant des migrants en mer Méditerranée, le 30 juillet 2021. © 2021 David Lohmüller/Sea-Watch


La surveillance aérienne permet l’interception en Méditerranée de migrants et leur renvoi vers des situations de danger.

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Baignade interdite

Texte lu en ouverture de l’assemblée générale du 29 novembre 2022 par Françoise et Michel

Photo M.B.



Baignade interdite

On peut s’asseoir ?

Je vous en prie.

Qu’est-ce que vous faites ?

On attend.

Vous attendez quoi ?

Les migrants.

Les migrants ? des oiseaux ?

Non, des femmes, des hommes, des enfants.

Et, ils viennent d’où ?

De là-bas, en face, loin.

Vraiment loin ?

Aucune idée. De l’autre côté, en tous cas.

Ils arrivent quand ?

Aucune idée. Ils n’ont pas d’horaire.

C’est embêtant !

Des fois, on perd notre temps. Aucun n’apparaît. Mais c’est rare.

Curieux, ce manque d’organisation. Et, ils viennent faire quoi ?

Ils fuient.

Ils fuient ? quoi ?

La guerre, la faim, la misère. Des choses comme ça.

Classique !

Oui classique.

Pourquoi venir ici ? spécialement ici ?

Sans doute pensent-ils que c’est mieux que là-bas.

Les pauvres !

Comme vous dites.

Et quand vous en voyez, qu’est-ce que vous faites ?

Rien. Que voulez-vous qu’on fasse ? il y en a tellement. On ne peut pas les aider tous, alors pourquoi les-uns plutôt que les autres ? ce ne serait pas juste. Autant n’aider personne. C’est plus équitable. Et puis, ma femme et moi, on ne sait pas bien nager.

Et eux, ils savent ?

Les migrants ? pas vraiment, ils flottent plus qu’ils ne nagent. Et souvent quand ils flottent, ils sont bleus et raides.

Assez morts, en somme ?

Oui.

Pas très ragoutant, c’est une plage ici, où des gens se baignent l’été.

Pas ici !

Pourquoi ?

Vous n’avez pas vu le panneau ? baignade interdite ! il y a des courants dangereux !

Ils ne le savent pas ?

Comment voulez-vous qu’ils le sachent ?

Le panneau !

On ne peut le voir que de la plage.

En effet. Et si on le tournait vers eux, vers le large ?

Il faudrait déjà qu’ils sachent lire.

Ils ne savent pas ?

Aucune idée.

Ils nous ressemblent ?

Pas tout-à-fait.

Comment ça ?

Ils sont plus maigres. Et puis, ils ont des yeux.

Des yeux ?

Différents, intenses, fiévreux, tourmentés. Un peu fou.

Ils sont fous ?

Non. Enfin, pour entreprendre une traversée pareille. Tout de même, oui. Ce qui est beau, c’est de les voir apparaître. Debout, tous serrés les uns contre les autres. On dirait qu’ils marchent sur l’eau, comme Jésus, car le bateau disparaît sous leur poids.

Il arrive qu’il coule ?

Parfois oui, parfois non. Quand ça coule, ça coule vite. La mer les avale, comme une bouche. Et puis plus rien.

Un peu frustrant ?

Je ne dirais pas cela. C’est un spectacle différent.

Certains abordent ?

Certains.

Vous leur parlez ?

Non, pourquoi ? on n’en connaît aucun. Et puis, il y a la barrière de la langue.

Ils ne parlent pas notre langue ? Vous leur avez demandé ?

Non, mais ça se voit. Et puis ils claquent tellement des dents qu’ils seraient incapables de dire un mot.

Et ce qu’ils veulent, c’est manger, boire dormir sous un toit, pas faire la conversation.

Vous leur donnez cela ?

Non, c’est petit chez nous. Et la vie est chère, vous le savez bien. D’ailleurs, s’ils avaient une idée du coût de la vie ici, ils ne viendraient pas. Mais une fois qu’ils y sont ils restent, ils ne partent plus.

Ils le voudraient ?

On ne sait pas.

Qu’est-ce que vous faites après, quand vous les avez vus ?

On rentre.

Et c’est tout ?

Oui, c’est tout.

Mais pourquoi vous venez, alors ?

Pour passer le temps … pour les voir en vrai.

A la télé, ils paraissent plus grands. Alors qu’en vrai, ils sont tout petits, ils font moins peur, on repart rassurés.

Quand on ne sait pas, on se fait des idées. En les voyant,  on constate qu’ils sont inoffensifs.

Tenez, vous voyez là-bas ?

Où ?

Là-bas, en haut de la grande vague. Ce sont des migrants.

Vous en êtes sûr ?

Certain, j’ai l’habitude, faites-moi confiance.

Ça, des migrants. Je les aurais crus plus grands.

Qu’est-ce que je vous disais.

Ils vont accoster ?

S’ils ne coulent pas, oui.

Vous pensez qu’ils peuvent couler ?

Il y a des chances. La mer grossit, les vagues se creusent. Pas bon. Pas bon du tout. On va peut-être rentrer d’ailleurs. Tous ces nuages, pas envie de nous faire tremper.

Vous n’attendez pas de savoir s’ils vont couler ou atteindre le rivage ?

Non, on reviendra demain.

Demain ?

Oui, il y en aura d’autres. Ne vous tracassez pas.

Alors, bonne soirée.

Bonne soirée.

A demain, si vous permettez ?

Vous êtes le bienvenu, la plage est à tout le monde.


Philippe Claudel

(in bienvenue, 34 auteurs pour les réfugiés)

France: des centaines de migrants campent devant le Conseil d’État pour alerter sur leur situation

Des centaines de jeunes migrants campés devant le Conseil d’État à Paris, le 2 décembre 2022. AFP – JULIE SEBADELHA


Cela fait maintenant deux jours que ces jeunes migrants ont quitté leur camp dans le Val-de-Marne pour installer leurs tentes au cœur de la capitale française. Ils espèrent ainsi attirer l’attention sur leur situation.

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« Tout ce que je veux maintenant, c’est traverser la Manche » : Idriss, Tchadien, dont le visa étudiant n’a pas été renouvelé

Des abris de fortune dans le camp de Loon-Plage, où survivent actuellement près de 400 personnes, dont Idriss. Crédit : InfoMigrants


Avant de se retrouver dans le camp de migrants de Loon-Plage, dans le nord de la France, Idriss était étudiant dans une université de région parisienne. Après l’expiration de son visa, et le refus de son renouvellement par les autorités, le jeune tchadien, écœuré, n’a pas eu la force de continuer ses études. En colère, il souhaite désormais rejoindre le Royaume-Uni par la mer, au péril de sa vie.

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