Les personnes analphabètes sont souvent étrangères et précaires. Donc souvent confrontées à l’administration : demandes de minimas sociaux, logements, titres de séjour, maladies… À Saint-Denis, des écrivains publics bénévoles leur viennent en aide.
Face à la flambée des prix des produits de la vie quotidienne, de plus en plus de familles se tournent vers des associations pour s’en sortir. Illustration dans un local du Secours populaire à Colomiers, près de Toulouse.
Cinq manifestants racontent pourquoi ils sont descendus dans la rue, le 1er mai 2022 à Paris. (PIERRE-LOUIS CARON / FRANCEINFO)
Résignées, inquiètes ou en colère, plus de 20 000 personnes ont défilé dimanche après-midi à Paris, dont certaines pour la première fois. Franceinfo leur donne la parole.
Jeudi 24 mars, les retraités étaient dans la rue afin de réclamer une augmentation de leur pension. Certains ne s’en sortent plus et sont obligés de reprendre un travail, tout comme des salariés qui sont contraints de cumuler plusieurs emplois.
Le 1er décembre 2020, et souvent depuis, les assistants d’éducations ont manifesté devant le ministère de l’Éducation nationale pour réclamer la pérennisation de leurs emplois et une meilleure reconnaissance. Depuis, une disposition a été adoptée au Parlement. Mais le décret se fait attendre.NURPHOTO VIA GETTY IMAGES
« Il est nécessaire que la place des AED aux côtés des équipes éducatives soit enfin pérennisée et reconnue d’égal à égal. En janvier 2022, un premier pas a été franchi au Parlement. Ne manque plus désormais que le décret, qui tarde à arriver. »
Pour affronter le froid, les demandeurs d’asile et sans-papiers allument dans leurs camps de misère des feux de fortune. Ceux-ci dégagent des fumées toxiques créant de fréquentes maladies.
Au troisième trimestre 2021, le nombre de bénéficiaires a bondi de 12 %, dont plus d’étudiants précarisés.
Les stocks sont au plus bas et les 79 banques alimentaires, sorte de grossistes qui approvisionnent plus de 6 000 associations d’aide locales, comptent sur les trois jours de collecte organisés des 26 au 28 novembre pour regarnir les rayons. Comme à chaque début d’hiver, elles sollicitent les clients de 9 000 supermarchés pour qu’ils achètent et donnent des denrées.
José a beau tenir sa main pour l’empêcher de trembler, il peine à masquer sa nervosité. Depuis un mois, il a un toit. Mais dans le squat de banlieue parisienne qu’il partage avec 250 autres migrants africains, il parvient tout juste à « ne pas devenir fou ».
L’entrée d’un centre de distribution des Restos du cœur, à Nice, le 22 novembre 2021. ERIC GAILLARD / REUTERS
Selon Patrice Douret, le président de l’association d’aide alimentaire, plus que de fabriquer de « nouveaux pauvres », l’épidémie de Covid-19 a surtout touché ceux qui étaient déjà fragilisés.
A Ambovombe dans le Grand Sud de Madagascar, en mai. (Pierrot Men/Exposition « The Challenge of the Deep South »/Amnesty International)
Dans le sud de l’île, où plus de neuf personnes sur dix vit sous le seuil de pauvreté, une sécheresse historique, aggravée par la crise climatique mondiale, fait des ravages. Amnesty International tire la sonnette d’alarme.
Les AESH avait déjà manifesté en avril 2021 pour une meilleure reconnaissance de leur métier, comme ici à Avignon (Vaucluse). (ISABELLE GAUDIN / FRANCE-BLEU VAUCLUSE)
Ils réclament des hausses de salaire et un vrai statut de fonctionnaire.
Dimanche dans un marché aux puces dans le quartier de Khari Khana à Kaboul: cet Afghan Cherche à vendre un matelas et de la literie. WAKIL KOHSAR / AFP
Dans la capitale, bon nombre d’habitants vendent leurs biens les plus essentiels pour se nourrir, un stigmate qui témoigne du drame humain et économique vécu en Afghanistan.
S’il est un endroit où se font sentir les dégâts économiques causés par la montée au pouvoir des talibans , c’est bien le marché de l’occasion qui a vu le jour à côté du pont Khishti dans le quartier Chaman-e Hozori de Kaboul. On y trouve des ustensiles de cuisine, des fers à repasser, de vieilles télévisions et surtout des tapis ; de nombreux tapis et grands coussins qui sont des articles essentiels dans toute maison afghane, où il est courant de s’asseoir par terre. Le fait que de nombreuses familles soient obligées de mettre leurs biens en vente de cette manière souligne la grave crise humaine à laquelle l’Afghanistan est confronté .
Assis sur un grand tapis rouge et bleu, Ahmad Khalid attend un acheteur. « Je vends le tapis et les coussins parce que depuis la chute du gouvernement précédent, je n’ai pas reçu mon salaire et chez nous, nous n’avons pas de nourriture », dit-il en baissant les yeux. Sa famille ne fait pas partie des milliers d’échappés des combats entre les talibans et les forces de sécurité qui se sont réfugiés dans les parcs de la capitale . Il y a un mois et demi, Khalid, 20 ans, était dans l’armée. Son salaire et la retraite de son père, ancien militaire, faisaient vivre toute la famille. Il est l’aîné de neuf frères et sœurs. Ils vivaient sans excès, mais sans besoins.
« Lorsque les talibans sont entrés à Kaboul, tout le monde dans la caserne est rentré chez lui », explique-t-il. Deux semaines plus tard, la famille n’avait plus de revenus et l’argent commençait à manquer. « Chaque jour, je vends quelque chose et avec ce que j’obtiens, j’achète de la nourriture », dit-il. Il espère aujourd’hui toucher 3 000 Afghans (environ 30 euros) pour le tapis qui lui a coûté le double. « Je travaillerais n’importe quoi, mais il n’y a pas de travail », ajoute-t-il avec résignation.
Environ 30 % de la main-d’œuvre afghane travaillait dans le secteur public et le principal employeur était les forces de sécurité (armée, police et services de renseignement). L’interruption de l’aide internationale a laissé l’État sans ressources pour faire face aux salaires et autres dépenses courantes. 40 % de leurs revenus provenaient de donateurs. Le secteur privé est très faible et la plupart des emplois sont informels et à faible productivité, principalement dans l’agriculture.
Le marché aux puces de Chaman-e Hozori a vu le jour au cours des trois dernières semaines, sur une terre aride à côté de la rivière Kaboul. C’est un bazar informel où particuliers et brocantes posent leurs étals. Certains juste un chiffon sur le sol ou un petit tabouret. D’autres, plus professionnels, installent des comptoirs de fortune sur des tréteaux. Il y a ceux qui classent les produits et ceux qui les proposent dans un méli-mélo.
Comment les jeunes en situation de pauvreté peuvent-ils accéder à l’autonomie ?
Le « revenu d’engagement pour les jeunes », que le gouvernement doit annoncer dans les prochaines semaines, devrait bientôt rejoindre les dispositifs censés permettre l’autonomisation des jeunes. Mais les jeunes en situation de pauvreté accèdent-ils vraiment à l’autonomie grâce à ces politiques publiques ?