Retaillau président ?

Par Rémy Dufaut



 « J’ai trois priorités : rétablir l’ordre, rétablir l’ordre, rétablir l’ordre. Je crois à l’ordre. L’ordre comme condition de la liberté. Quand il n’y a pas d’ordre, c’est la liberté d’abord qui est menacée. Je crois à l’ordre comme la condition de l’égalité« , a répété Bruno Retailleau dans la cour de l’hôtel de Beauvau lors de la passation de pouvoirs entre Gérald Darmanin et lui-même le 23/09/2024.

Nous évoquions récemment  dans ces colonnes ce leitmotiv de Bruno Retaillau: « Rétablir l’ordre » .

Selon l’enquête réalisée pour Le HuffPost en octobre 2024, une majorité des Français ne croyait pas que le ministre LR de l’Intérieur réussira à mener à bien son objectif prioritaire.


Les lois « scélérates »

Cet excès d’autoritarisme n’est pas nouveau d’autant qu’il relève toujours des mêmes obsessions conservatrices qui conduisent à réduire les libertés au prétexte de les protéger.

Cette tendance actuelle à édicter des lois qui érodent les libertés fondamentales au nom de la lutte contre le terrorisme nous rappelle ce qu’on a appelé les « lois scélérates » à la fin du XIXème siècle.

Et l’on en vient à s’inquiéter de cette propension à se rapprocher de plus en plus des tendance fascisantes de l’extrême-droite telles que décrites par Umberto Eco dans sa grille d’analyse des signes avant-coureurs du basculement d’un régime politique vers le fascisme (Umberto Eco, Reconnaître le fascisme, Grasset, 2017, 3 €), citée ici.


La trahison, lui aussi

Après son coup d’éclat récent contre la macronie en affirmant dans le magazine d’extrême-droite « Valeurs Actuelles » que « le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron, tout simplement » parce qu’il « n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie : il repose essentiellement sur un homme » et sa rupture consommée avec une bonne partie du gouvernement, qu’il prétend cependant ne pas vouloir quitter, Bruno Retaillau ne cache plus son ambition depuis toujours de présider aux destinées du pays.

Tous les présidents de la République française et en particulier ceux de la Vème, n’ont pas tous été des parangons de vertu… Mais celui-ci serait à coup sûr le pire, avant même d’avoir pris ses fonctions.

Il suffit de passer en revue l’inventaire du Canard enchaîné sur ce qu’il inspire depuis 2 ans aux journalistes, pour s’interroger sur ses véritables motivations à servir le pays et sur son intégrité.

Des « casseroles »

Quoiqu’en disent ses partisans, qui prétendent qu’« A priori, il n’a pas de casseroles », il traîne pourtant derrière lui aussi, son petit lot de quincaillerie.

« A l’été 1997, TF1 lance sa saison estivale au Puy du Fou, et le parc à thème, tenant du titre, ne peut pas perdre. Alors quand arrive l’épreuve de culture générale, le trio de candidats vendéens, parmi lesquels se trouvait l’actuel ministre de l’Intérieur, semble avoir été aidé. » Libération 26/07/2025

La presse, et même la locale, ne s’est pas privée de le rappeler à l’occasion de sa nomination au ministère de l’Intérieur en septembre 2024.

« Une erreur de jeunesse », pourra-t-on dire… Mais il est un peu fort de café de se faire prendre aussi bêtement à tricher honteusement pour quelqu’un qui fustige aujourd’hui « la France des salauds »…

Et qu’en est-il de la mise en cause par Médiapart de Bruno Retaillau pour détournement de fonds au Sénat (une épidémie généralisée devenue une pandémie, certes, mais qui semble toucher particulièrement la France), ce qui l’a conduit, à son arrivée à la tête du groupe en 2014, à mettre un terme à ces pratiques qui auraient profité à au moins 140 sénateurs depuis 1989. Par ce système des « ristournes », les sénateurs UMP ont perçu des sommes issues de crédits publics pourtant à l’origine destinés à la rémunération de leurs collaborateurs et non au financement de leur activité politique. Et encore moins, bien sûr, à leur usage personnel. François Fillion, auquel Bruno Retaillau n’a jamais renié sa fidélité , faisait déjà également parler de lui.


Cap vers Le Pen

Dans son portrait du nouveau gouvernement Barnier en octobre 2024, le magazine Blast dressait celui du ministre de l’Intérieur en intitulant le chapitre le concernant : Intérieur : Cap vers Le Pen.

Constatant que « Bruno Retailleau a fait toute sa carrière dans le côté obscur de la politique », y est évoquée sa relation durant 25 ans avec Philippe de Villiers, qu’il trahira d’ailleurs en lui ravissant le siège de président de conseil régional. Ses trois chevaux de bataille seront « Police, immigration et musulmans, le cocktail gagnant de l’extrême-droite ». Et de conclure : » Vous l’aurez compris Retailleau, c’est tout simplement le Rassemblement National au ministère de l’Intérieur ».


Darmanin, Retaillau, même combat

En avril dernier, il lâchait son fiel sur X (ex-Twitter) après que la LDH se soit opposée à l’utilisation irraisonnée de drones, pour surveiller la population de Rennes notamment.

« La Ligue des droits de l’Homme fait le jeu des narcotrafiquants et des voyous qui vivent de ce commerce de la mort. En s’opposant au déploiement de drones qui permettent de réagir plus vite et de les interpeller, cette organisation, sous couvert de bons sentiments, s’oppose à l’un des droits les plus fondamentaux sans lequel les autres ne sont jamais garantis : le droit à la sécurité. Les narcotrafiquants, avec leurs moyens considérables, ont accès aux technologies les plus modernes. Les forces de l’ordre ne doivent pas avoir une guerre de retard. La kyrielle de victimes du narco-trafic devrait davantage indigner la Ligue des droits de l’homme que la protection de la vie privée des criminels ».

Il faut se souvenir qu’en janvier de la même année, la LDH marquait son opposition à sa politique migratoire, notamment à travers sa circulaire qui mettait en place :

  • une restriction massive des admissions exceptionnelles au séjour, notamment au titre de la vie privée et familiale ;
  • des exigences sur la maîtrise de la langue française renforcées
  • l’ exigence absurde de sept années de présence au lieu de trois précédemment ;
  • la multiplication des refus de séjour avec obligation de quitter le territoire valables trois ans au lieu d’un an et opposables à toute demande ultérieure ;
  • une atteinte au droit à la scolarisation, aux études supérieures ou aux formations en alternance pour les jeunes
  • la régularisation par le travail limitée aux métiers en tension



« La France des honnêtes gens »

« La France des honnêtes gens » son slogan pour la campagne d’adhésion de juin 2025 à son parti LR a de quoi surprendre lorsqu’on sait qui en sont ou furent les membres les plus éminents :

  • François Fillon est définitivement condamné en appel à quatre ans de prison avec sursis, 375 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, dans l’affaire de l’emploi fictif de sa femme. Il se pourvoit en cassation. Bruno Retaillau, coordinateur de la campagne du candidat LR à la présidentielle en 2017, s’est toujours montré pour lui comme un soutien indéfectible. A la suite de la convocation devant la Justice de François Fillon, deux jours avant la clôture des parrainages, il parlait de « tentative d’assassinat politique » sans prendre en considération aucune les chefs d’accusation qui pesaient contre son champion…
  • Sarkozy vient d’être condamné à de la prison ferme et est encore poursuivi dans nombre d’autres affaires. Sarkozy est le premier chef d’État depuis Pétain à se voir retirer la Légion d’Honneur.
  • Laurent Wauquiez a détourné des milliers d’euros d’argent public pour s’offrir des banquets luxueux avec ses amis ou des restos de luxe avec des journalistes d’extrême-droite.
  • Bien qu’à l’aide d’artifices en tous genres, il ne soit plus incarcéré, le couple Balkany a été condamné pour blanchiment de fraude fiscale.
  • Jean-François Copé, maire de la commune de Meaux mais habitant dans le 16ème arrondissement de Paris a fait payer à ses administrés un véhicule et deux chauffeurs pour se déplacer de l’un à l’autre, le tout pour 126.315 € par an en moyenne entre 2016 et 2021.
  • Brice Hortefeux, surnommé « le nazi » par ses collègues, condamné pour injure raciale, a été mis en examen en 2020 pour association de malfaiteurs et le Parquet National Financier a requis contre lui en 2025 trois ans de prison et 150 000 euros d’amende dans l’affaire libyenne.
  • Alain Juppé a été condamné pour abus de confiance, recel d’abus de biens sociaux, et prise illégale d’intérêt.
  • Serge Dassault, marchand d’armes a été condamné pour corruption, notamment pour avoir acheté des voix en numéraires.
  • Eric Woerth a été poursuivi pour recel.
  • Rachida Dati est visée par une affaire pour corruption et trafic d’influence.
  • Gérald Darmanin, ancien LR, a été accusé d’avoir profité de sa position dominante d’élu pour obtenir des faveurs sexuelles. L’affaire a été clôturée par un non-lieu. Il a toujours clamé que les rapports étaient « consentis. »

Sans parler des piliers historiques de ce parti :

  • Charles Pasqua, un habitué des tribunaux, cité à la fin de sa vie dans près d’une dizaine d’affaires, avait été condamné définitivement en 2010 dans deux dossiers.
  •  Jacques Chirac, reconnu coupable en décembre 2011 de détournement de fonds et d’abus de confiance par le tribunal correctionnel de Paris, a été condamné à deux ans de prison avec sursis, contre l’avis du parquet, qui avait requis la relaxe, pour lui et neuf coprévenus.


Etat de droit, « état du droit », « état des droits »…

La majorité des sénateurs de droite, avec lesquels il a siégé, soutiennent Bruno Retaillau dans ses attaques frontales contre l’Etat de Droit, jouant sans grande inspiration sur les mots en déclarant que le sénateur de Vendée parlait de « l’état du droit » et non de « l’Etat de droit ».

Les 48 députés de la « Droite Républicaine » se sont joints au mouvement : dans une tribune publiée dans Le Figaro le jeudi 3 octobre 2024, les 170 députés et sénateurs LR affirment leur soutien au ministre de l’Intérieur, dont les propos sur l’État de droit dans le JDD, dimanche 29 septembre, avaient créé la polémique. Pour eux, « La France a trop attendu pour mettre à jour sa politique de sécurité et d’immigration, laissant la violence et le désordre migratoire s’installer. »

Plus tard, l’intéressé trouvera encore mieux pour justifier son acharnement contre l’immigration après avoir été recadré par le Premier ministre, Michel Barnier: « Officiellement, Retailleau assure ne pas avoir vécu comme un recadrage les mises au point répétées du Premier ministre sur l’Etat de droit, même s’il affirme désormais vouloir simplement critiquer « l’état des droits ». »

Tout se monnaye, sans scrupules, y compris les bons conseils

Son soutien à ses amis repris de justice n’a jamais failli. La compassion et la mansuétude dont il a pu faire preuve à leur encontre aura au moins servi à lui faire conquérir la présidence du parti.

Toutefois, si sa charité chrétienne a pu payer dans les combines internes chez les LR, pour écarter son rival Vauquiez avec 74,3 % des voix, personne ne prédit que le score de 5.4% de suffrages aux législatives de 2024 pour son parti ne lui ouvre grand les portes du pouvoir. Il a par ailleurs plus d’ennemis que d’« amis » en embuscade et tout particulièrement Emmanuel Macron, qui n’a pas du tout bien pris l’annonce de sa propre fin, lui qui serait, paraît-il, « hypermnésique » et aussi très rancunier…

« Bruno Retailleau a l’ambition de gouverner la France, il doit donc d’abord gouverner ses amis », estimait l’inénarrable Pascal Praud, dans l’émission L’Heure des Pros, le jeudi 3 juillet dernier sur CNEWS.

Gageons qu’il risque fort de n’être pas au bout de ses peines. Rien ne dit d’ailleurs que sa fidélité inébranlable à ses amis soit réellement réciproque…

Menaces sur la Sécu

Par Rémy Dufaut



Annonces sur le budget : aux maux de la santé, Bayrou propose les remèdes habituels

On ne compte plus les alertes sur le déficit de l’assurance maladie. 13,8 milliards d’euros en 2024, avec le risque de plonger à 16 en 2025. Alors François Bayrou, qui a présenté ses orientations budgétaires ce mardi 15 juillet, était attendu sur ce volet. Et il a dressé le cap : faire baisser le coût de la santé, dans le cadre d’une réduction de 5 milliards d’euros des dépenses sociales annuelles.



La Sécu

Décidément, l’assurance maladie fait encore parler d’elle. Et pas en bien, comme d’habitude. La protection sociale coûte trop cher. La droite et le patronat n’ont de cesse, depuis sa création, que de faire supporter leurs frais de leur santé aux Français, par l’intermédiaire des organismes privés.

Les assurances sociales furent créées par la Loi du 5 avril 1928 pour tous les salariés, sous la forme d’une Assurance Vieillesse fondée sur le principe de la capitalisation ainsi qu’une Assurance Maladie. Celle-ci fut complétée par la Loi du 30 avril 1930 qui instituait le premier système d’assurance sociale en France, destiné aux salariés dont le revenu se situait en dessous d’un certain plafond. Il était alors confié à toutes sortes de mutuelles, dont celles des fonctionnaires. Les plus aisés avaient recours à des assurances libres.

En octobre 1944, le Ministre du Travail dans l’éphémère gouvernement de Gaulle (septembre 1944 à octobre 1945), Alexandre Parodi, confie à Pierre Laroque, directeur général des Assurances sociales et de la Mutualité, la tâche de mettre en place un plan de Sécurité sociale. 

C’est à Ambroise Croizat, ministre communiste du Travail de 1945 à 1946 et en 1947, que reviendra la tâche de le mettre en œuvre, dans le cadre du programme des « Jours heureux », par les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945 qui actent la création de la Sécurité sociale, avec pour but de protéger l’ensemble de la population. La Sécurité Sociale va (brièvement) connaître ses heures de gloire. « En 1945, la pensée keynésienne [du nom de l’économiste britannique John Maynard Keynes]est dominante en Europe et dans les pays ‘riches’. Cette pensée économique [voit] les dépenses publiques comme un soutien à la consommation. La Sécurité sociale est pensée comme partie prenante du modèle keynésien », souligne Bruno Palier.  » [On pense] que si on est malade et qu’on continue de toucher un revenu, on peut donc continuer de consommer. »

Ce podcast de France culture en 4 épisodes a servi de base de départ à cet article. On s’y référera fréquemment tout au long de celui-ci.


5 ans après sa création, on évoquait déjà le déficit

Face à l’augmentation des dépenses dans les années 1950, les caisses nationales présentent plusieurs déficits. L’expression « trou de la Sécu » n’est pas encore employée, car le déficit n’est pas perçu comme un problème à résoudre, bien que des critiques de la Sécurité sociale soient cependant déjà en germe.

En 1967, les ordonnances Jeanneney transforment le visage de la Sécurité sociale. Elles mettent en place trois caisses nationales autonomes : maladie, vieillesse et famille. Elles marquent surtout une première pression de l’État sur la Sécurité sociale, jusque-là gérée par les représentants du monde du travail.

L’année 1967 est celle qui comptabilise le plus de journées de grève depuis l’instauration de la Ve République.

La manifestation du 17 mai entend protester contre la réforme de la sécurité sociale par voie d’ordonnances, contre le blocage des salaires et contre l’attribution des pleins pouvoirs au gouvernement. Elle marquera les esprits.



Mai 68

Un an après, ce qu’on qualifie d’« événements de 1968 », année marquée par une contestation générale des valeurs et des pouvoirs établis, n’est que la suite d’une série de prises de conscience par les populations d’un besoin de changement profond dans la société et dans les principes qui la régissent.

Le « mouvement » amorcé en France s’étend au monde entier.



Les réformes se multiplient

On observe alors la publication de décrets modifiant profondément, par exemple, les règles du contrôle médical du régime général de la Sécurité sociale et la participation des assurés aux tarifs servant de base au calcul de ces prestations, en abrogeant purement et simplement la totalité des dispositions prises antérieurement. Ces décrets seront par la suite à diverses reprises eux-mêmes à nouveau abrogés et modifiés.

La Sécurité Sociale se réforme jusque dans ses propres rangs: la Convention collective nationale de travail du 25 juin 1968 régit les conditions des agents de direction et des agents-comptables des organismes de Sécurité sociale et d’Allocations familiales. Mais seuls les cadres sont concernés par cette avancée.

Le  patronat fait tout pour garder en main les orientations des caisses, s’appuyant généralement sur un syndicat représentatif notablement favorable aux orientations patronales.



Dans les années 1970, le « trou de la Sécu » devient un problème politique et sert de levier pour faire encore des réformes.

À partir de 1973, la croissance ralentit fortement au lendemain du premier choc pétrolier. Le déficit de la Sécurité sociale se creuse et bascule très vite dans le champ des problèmes politiques. Pour freiner le déficit, l’augmentation des cotisations sociales n’est plus présentée comme une solution.

En 1976, le Premier ministre Raymond Barre est le premier à dire que le déficit pose problème. Selon lui, il faut se centrer sur une politique de l’offre et non plus de demande pour boucher le « trou de la Sécu ». À partir de là, les plans de financement vont se mettre en place tous les ans.


Dans les années 1980 la notion de « trou de la sécu » s’enracine dans les discours politiques.

Le politiste Bruno Palier fait remarquer le symbole des mots employés pour décrire la Sécurité sociale : « On parle souvent de cathédrales – quelque chose qui vient du passé, de très imposant, mais qui risque de s’effondrer. En 1987, lors des États généraux de la Sécurité sociale, on choisit le symbole de la baleine – un animal sympathique, mais qui risque de disparaître. » Il poursuit : « Les années 1980 vont ajouter au débat la notion de charge pour changer l’appellation des cotisations sociales. […] Yvon Gattaz, à la tête du Conseil national du patronat français (CNPF), lance la ‘bataille des charges’ pour faire comprendre aux Français et au gouvernement que les cotisations sociales pèsent beaucoup trop dans le contexte du marché européen dans lequel on compare le coût du travail. » Pour Bruno Palier, « c’est un retournement contre la Sécu, par son mode de financement. »

Désormais, la priorité pour les gouvernements de droite comme de gauche est de mettre en place des réformes visant à réduire les déficits, même si cela entraîne des limitations de l’aide sociale.

En 1995, le plan Juppé finit d’étatiser la Sécurité sociale en créant notamment la loi de financement de la Sécurité sociale. La maîtrise des dépenses sociales incombe à présent majoritairement à l’État qui éloigne un peu plus le pouvoir des bénéficiaires de la Sécurité sociale.

Ce « plan Juppé » déclenche une mobilisation massive qui fait plier le gouvernement, qui lâche sur les choses qui n’étaient pas essentielles pour lui. Il voulait reprendre en main la Sécurité sociale. Il a lâché sur les autres éléments du plan Juppé, c’est-à-dire la retraite avec la fin des régimes spéciaux et l’augmentation de la durée de cotisation pour les fonctionnaires, le contrat de plan à la SNCF…


La victoire n’est donc que partielle et le patronat ne démord pas de son projet: démanteler la protection sociale.

Des solutions pratiques sont pourtant avancées par Olivier Nobile et Bernard Teper qui publient Pour en finir avec le trou de la Sécu, repenser la protection sociale au XXIème siècle (Editions Penser et agir, Eric Jamet Editeur (2014), 270 pages, 20 euros)

Ils proposent 2 grandes lignes d’action :

« Réhabiliter d’urgence le DROIT SOCIAL comme fondement d’un nouveau projet de République Sociale ». Pour Olivier Nobile, une réforme visant à l’amélioration du fonctionnement de la Sécurité sociale est tout à fait envisageable : réforme de la démocratie sociale visant à faire de la Sécurité sociale un lieu d’expression citoyenne et républicaine. Réforme du système de santé visant à sortir du tout curatif pour réhabiliter un système de santé accessible et gratuit incluant la perte d’autonomie. Réforme des retraites afin de garantir des ressources pérennes aux régimes de retraite par répartition en vue d’un rétablissement de la retraite à 60 ans. Réforme du système des prestations familiales autour de la création d’une allocation sociale à l’enfant et au jeune enfant, dès le premier enfant.

Mais surtout réhabilitation du salaire et de la cotisation sociale

Il s’agit bien de rompre avec les politiques d’austérité et de modération salariale tout en créant les conditions d’une dé-financiarisation de l’économie. Cela implique une mobilisation citoyenne au niveau de l’Europe et une prise de pouvoir des peuples sur l’ensemble des déterminants de l’économie. »


30 ans après, les questions se posent toujours dans les mêmes termes.

Mais la pression des patrons ne cesse de s’accentuer sur le pouvoir, déjà en bien mauvaise forme.


Economies santé : les malades à la double peine

Le 15 juillet, le Premier ministre, François Bayrou, a présenté les grandes orientations de son budget 2026. Il entend faire près de 44 milliards d’euros d’économies, dont une partie (environ cinq milliards) concerne les dépenses de santé. Il a aussi décidé d’une année blanche pour toutes les prestations sociales, y compris les pensions de retraites, gelées donc sans revalorisation au rythme de l’inflation. Alors que comporte la purge annoncée ?



Six idées reçues sur la fraude sociale : la manne financière, les cartes Vitale usurpées, les pauvres qui profitent du système…

Parmi les pistes d’économies présentées par François Bayrou lors de son discours sur le budget, le durcissement de la lutte contre la fraude sociale. Estimée à 13 milliards d’euros par an, celle-ci draine des idées reçues : la désignation des responsables, l’origine du déficit de la Sécurité sociale ou la manne financière qui échapperait aux caisses de l’Etat.



Contre le « plan Bayrou » le 10 septembre 2025 ?

Un collectif « Mobilisation10septembre » appelle à bloquer le pays le 10 septembre prochain, en marge des principaux syndicats (qui ont lancé leur propre pétition), non sans rappeler les prémices  des « gilets jaunes » et des « bonnets rouges ». Le magazine Blast remarque que les groupes Telegram semblent avoir remplacé les groupes Facebook, ce qui ne manque pas d’interroger…

Loi Duplomb : plusieurs associations déposent une contribution commune devant le Conseil constitutionnel



Communiqué commun dont la LDH est signataire

Alors que la mobilisation citoyenne contre la loi Duplomb atteint une ampleur inédite — la pétition a déjà recueilli près de deux millions de signatures en un temps record —, les associations Générations Futures, Notre Affaire à Tous, POLLINIS, la LDH (Ligue des droits de l’Homme), Terre de Liens, CIWF France, le CCFD-Terre Solidaire, Greenpeace France, la Fondation pour la Nature et l’Homme, la Fondation 30 Millions d’Amis, Réseau CIVAM et Biodiversité décident de multiplier les efforts en déposant une contribution auprès du Conseil constitutionnel pour soutenir les saisines des parlementaires et faire censurer plus de la moitié de la loi.

La pétition alerte sur le fait que la « loi Duplomb est une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire ». En effet, cette loi contient de nombreuses dispositions dangereuses : atteintes aux principes fondamentaux de protection de l’environnement, contournement des procédures démocratiques, affaiblissement du rôle des collectivités territoriales, verrouillage des voies de recours, ou encore normes impossibles à appliquer en élevage plein air.

Face à ces atteintes multiples aux droits fondamentaux, à la santé publique et à la protection de l’environnement, les associations appellent le Conseil constitutionnel à faire respecter la Constitution et à censurer les dispositions inconstitutionnelles de la loi Duplomb. Par leur contribution commune, elles réaffirment l’importance d’un cadre juridique rigoureux et démocratique, indispensable pour garantir un avenir sain et durable pour toutes et tous.

Les associations reviennent donc article par article sur les mesures les plus problématiques du texte, ainsi que sur les vices de procédure qui accompagnent son adoption.

Concernant l’inconstitutionnalité de la procédure d’adoption :

La loi Duplomb a été adoptée au mépris des principes de clarté et de sincérité du débat parlementaire, par un détournement de la motion de rejet préalable ayant empêché tout examen d’amendement dès la première lecture. Cette manœuvre, sans fondement constitutionnel, viole le droit d’amendement garanti par l’article 44 de la Constitution et justifie une censure par le Conseil constitutionnel.

Article 1 :

L’article premier de la loi est inconstitutionnel car il supprime l’encadrement obligatoire et indépendant du conseil sur l’utilisation des pesticides. En rendant ce conseil facultatif et possible par des vendeurs de ces produits, la loi favorise les conflits d’intérêts, affaiblit la formation des agriculteurs et augmente les risques pour la santé humaine et l’environnement. Elle viole ainsi plusieurs articles de la Charte de l’environnement – qui a valeur constitutionnelle -, notamment son article 8 relatif à l’éducation et la formation à l’environnement et l’objectif constitutionnel de protection de la santé.

Article 2 :

L’article 2 de la loi est inconstitutionnel car il permet des dérogations illimitées à l’interdiction des néonicotinoïdes, malgré leur forte toxicité pour la biodiversité et la santé humaine. Contrairement à une précédente décision du Conseil constitutionnel, cette dérogation n’est ni limitée dans le temps, ni restreinte à certaines cultures ou substances. Elle repose sur une définition biaisée des alternatives, axée uniquement sur les coûts pour l’agriculteur, au détriment de la santé publique et de l’environnement, violant ainsi les articles 1er, 2, 3, 5 et 6 de la Charte de l’environnement. En outre, elle ne prévoit aucune participation du public, en contradiction avec l’article 7 de cette Charte.

Article 3 :

L’article 3 autorise le gouvernement à relever par décret les seuils des ICPE d’élevage en affirmant que cela ne constitue pas une atteinte au principe de non-régression. L’article 3 prévoit également une dérogation pour les projets d’élevage bovin, porcin ou avicole soumis à autorisation environnementale en permettant de remplacer les réunions publiques obligatoires par de simples permanences, réduisant ainsi la transparence et la participation du public.

Cet article est ainsi inconstitutionnel en ce qu’il constitue une :

– atteinte à la participation du public (article 7 de la Charte) : remplacer les réunions publiques par des permanences limite le débat et rend les réponses du porteur de projet facultatives ;
– violation du principe d’égalité (article 6 DDHC) : la dérogation ne concerne que certains élevages sans justification objective ;
– méconnaissance des articles 1 et 2 de la Charte de l’environnement : la loi relève les seuils sans prévoir de mesures de compensation en cas d’atteinte grave à l’environnement ;
– atteinte au principe de non-régression, corollaire des principes à valeur constitutionnelle garantis par la Charte de l’environnement.

Article 5 :

L’article 5, en présumant d’office que les ouvrages agricoles de stockage, aussi appelés méga-bassines, et prélèvement d’eau dans les zones en déficit hydrique sont d’intérêt général majeur (IGM) et justifiés par une raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM), porte une atteinte disproportionnée au droit à un recours juridictionnel effectif et aux principes de précaution et de gestion durable de l’eau. Cette présomption empêche une appréciation au cas par cas nécessaire pour équilibrer protection de l’environnement et besoins agricoles, alors que la jurisprudence européenne impose une analyse fine et stricte avant toute dérogation. De plus, ces infrastructures, souvent de grande taille, favorisent un modèle agricole consommateur d’eau et nuisible à la biodiversité, sans garantir d’alternatives durables ni limiter les impacts, ce qui justifie leur inconstitutionnalité.

Article 6 :

L’article 6 impose aux inspecteurs de l’environnement de transmettre leurs procès-verbaux d’infraction au procureur de la République « par la voie hiérarchique », et non plus directement. Cette exigence permet à une autorité administrative de contrôler, modifier ou bloquer la transmission d’actes relevant de la police judiciaire. Elle porte atteinte au principe de séparation des pouvoirs, à l’indépendance de l’autorité judiciaire et à l’objectif constitutionnel de recherche des auteurs d’infractions.

Pour les associations « la loi Duplomb fragilise gravement la protection de l’environnement et la santé publique au profit d’une minorité d’acteurs, dont l’agrochimie, en bafouant les principes démocratiques et constitutionnels, le tout sans répondre aux attentes d’une majorité des agriculteurs et des citoyens. Face à cette loi dangereuse qui multiplie les atteintes aux droits fondamentaux et vise sans complexe à l’industrialisation de l’agriculture et de l’élevage au mépris des humains et des animaux, nous avons déposé une contribution commune devant le Conseil constitutionnel pour faire censurer plus de la moitié du texte. Notre action vise ainsi à rétablir la vérité juridique et scientifique, et à défendre l’intérêt général. »

Paris, le 24 juillet 2025

Télécharger le communiqué « Loi Duplomb : plusieurs associations déposent une contribution commune devant le Conseil constitutionnel » en PDF

Alerte : des milliers de jeunes scolarisés et leur famille mis en danger



Communiqué commun dont la LDH est signataire et pétition 

Les mesures gouvernementales contre les droits des personnes étrangères mettent en danger des centaines de milliers de personnes dans notre pays, dont des milliers de jeunes et leurs familles.

L’application de la loi Darmanin et de la circulaire Retailleau (qui abroge la circulaire Valls de 2012) entraîne :

  • la restriction massive des admissions exceptionnelles au séjour, notamment au titre de la vie privée et familiale ;
  • l’exigence absurde de sept années de présence pour les jeunes devenus majeurs, au lieu de trois précédemment ;
  • la multiplication des refus de séjour avec obligation de quitter le territoire valables trois ans au lieu d’un an et opposables à toute demande ultérieure ;
  • une atteinte au droit à la scolarisation, aux études supérieures ou aux formations en alternance.

De la maternelle à l’université, ces élèves, nos élèves, les ami-e-s et camarades de nos enfants, risquent de voir leur études interrompues, leur insertion professionnelle et sociale remise en cause, leur parcours de vie saccagé.

Pour les populations d’origine étrangère, en situation régulière ou qu’elles aspirent à le devenir, cette dérive xénophobe met gravement en cause le sentiment d’intégration et le vivre ensemble.

N’attendons pas qu’il soit trop tard pour réagir ! Au-delà de cette pétition, nous appelons solennellement les personnels de l’éducation, les parents, les jeunes, les élu-e-s et acteurs institutionnels, toutes les citoyennes et tous les citoyens à se mobiliser pour la régularisation durable de ces jeunes insérés dans un parcours de formation.

Bobigny / Paris, le 20 juillet 2025

Une centaine d’ONG alertent sur la « famine de masse » à Gaza, des dizaines d’enfants victimes



Une « famine de masse » sévit à Gaza, faisant des dizaines de victimes et notamment des femmes et des enfants, alertent ce mercredi une centaine d’organisations humanitaires. Israël impose depuis mars un blocus total à l’enclave palestinienne.



Gaza ou la fin de l’humanité


Les crimes commis par Israël sont une offense à toute l’humanité. Mais la responsabilité du génocide du peuple palestinien ne peut plus être imputée au seul gouvernement de Netanyahou et à ses ministres fascistes. C’est tout l’Occident, par son inaction, qui est désormais complice de crime contre l’humanité.



Gaza : le missilier MBDA complice de crimes de guerre


Le principal constructeur européen de missiles fabrique des ailerons servant au guidage de bombes larguées sur des civils à Gaza, révèlent Disclose, The Guardian et Follow the Money. D’après notre enquête, ces munitions équipées de composants MBDA ont été utilisées par l’armée israélienne dans 24 bombardements. Plus d’une centaine d’enfants sont morts dans ces attaques.



Un génocide anodin


Comment ne pas tirer les conséquences de la destruction des Palestinien·nes et du fanatisme d’Israël. Dans ce nouveau texte, Mona Chollet dissèque le phénomène d’occultation généralisée qui frappe l’Occident sur le génocide perpétré à Gaza. Un article initiallement publié sur son blog, « La méridienne », reproduit ici avec son aimable autorisation.

Non à la Loi Duplomb — Pour la santé, la sécurité, l’intelligence collective.

Par Rémy Dufaut



Acetamiprid: C10H11ClN4 autrement dénommé E)-N-[(6-Chloro-3-pyridinyl)méthyl]N’-cyano-N-méthyléthanimidamid



1 694 342

C’est le nombre de signatures de la pétition lancée le 10 juillet par  Eléonore PATTERY, actuellement en Master QSE et RSE (Qualité, Sécurité, Environnement / Responsabilité Sociétale des Entreprises) sur le site de l’Assemblée nationale à l’instant précis où nous publions cet article (ce nombre augmente de plus de 200 par minute).

Les lobbies agricoles et agrochimiques redoublent d’efforts pour tenter de contrer cette vague citoyenne qui ne cesse de croître.

L’un des arguments des défenseurs de l’acétamipride c’est qu’il est un composant de nombreux produits utilisés régulièrement par les foyers français, depuis l’antipucerons systémique disponible dans tous les commerces de jardinage jusqu’aux colliers antipuces de nos compagnons à quatre pattes, selon la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard. Hors, cette affirmation est totalement fausse, l’acétamipride n’étant autorisé dans aucun produit vétérinaire.

L’acétamipride n’est pas présent dans tous les insecticides ménagers comme le prétend Mme Genevard, mais dans seulement 213 sur plusieurs milliers sur le marché, d’après la base de données officielle consacrée aux produits biocides.

Pendant ce temps, les études sur l’acétamipride « s’accumulent » et montrent des « toxicités chroniques très importantes ».

Et ça n’est pas d’aujourd’hui que des scientifiques, dont les objectifs sont de proposer aux agriculteurs des alternatives à ce produit toxique (découvert en 1989 et commercialisé en 1995 dans le monde entier) plutôt que de les « empêcher de produire », se démènent pour nous alerter. Une simple recherche sur Google nous renvoie à plus d’une centaine de publications scientifiques de 2021 à nos jours, dans lesquelles il est difficile d’en trouver qui ne dénoncent pas la toxicité de ce produit.

En décembre 2013, l’EFSA (l’Autorité européenne de sécurité des aliments) signalait deux insecticides qui « pourraient être nocifs pour le système nerveux humain » et seraient susceptibles d’affecter le développement cérébral des bébés et demandait à ce que « tout nouvel insecticide néonicotinoïde soit obligatoirement testé pour sa neurotoxicité humaine avant sa mise sur le marché ».

Le 1er septembre 2018, un an d’après l’élection d’Emmanuel Macron, entrait en vigueur l’interdiction des néonocotonoïdes, dont l’acétamipride. La France se positionnait alors « plus que jamais en pointe sur l’interdiction des produits phytopharmaceutiques dangereux pour les pollinisateurs ».

En janvier 2022, une étude très sérieuse révélait avoir observé la présence de « plusieurs néonicotinoïdes dans le liquide céphalo-rachidien, le plasma et l’urine des enfants ».

Une autre étude, proposée en décembre 2024, validée officiellement en juin 2025, sur l’exposition aux pesticides sur les femmes enceintes en Argentine, où l’on sait que les sujets environnementaux sont plutôt absents du débat politique, lancait un cri d’alarme sur la santé des mamans comme de celle de leurs enfants, en particulier dans les régions du centre-nord de Santa Fe, …/… caractérisées par une agriculture et une horticulture intensives.

La tronçonneuse du sénateur Duplomb ne parviendra pas à annihiler 60 années de lutte contre les pesticides et on veut encore espérer que ses soutiens à la FNSEA ne détiendront jamais la puissance des propriétaires terriens argentins qui cultivent à 800 plus de 30 millions d’hectares. En France, c’est moins de la moitié de la surface pour 600 fois plus d’exploitants. Cela devrait inciter les plus grands à encore un peu de modestie, d’autant que les Français ne veulent pas de leurs fermes géantes, dont la vocation est de produire toujours davantage en les empoisonnant plutôt que de les nourrir.

Nous attendons du président de la République qu’il prenne ses responsabilités.

La mobilisation contre la loi Duplomb doit se poursuivre

1 439 678 signatures à 18 h 30






« Vendanges de la honte » en Champagne : la justice prononce des peines de prison pour traite d’êtres humains

RD



Un peu plus d’un mois après le procès des vendanges dites « de la honte », qui s’est tenu le 19 juin dernier, le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne a rendu sa décision ce lundi après-midi. Il reconnaît coupables l’ensemble des prévenus, de tous les faits qui leur étaient reprochés.



Le 30 juillet, la journée mondiale des Nations Unies contre la traite


Le 30 juillet marque la journée mondiale des Nations unies contre la traite des personnes. Cette journée a été proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution A/RES/68/192 en 2013. Les États membres des Nations unies ont déclaré qu’une telle journée était nécessaire pour sensibiliser à la situation des victimes de la traite des êtres humains et pour la promotion et la protection de leurs droits.  

La pétition contre la loi Duplomb atteint 500.000 signatures, ouvrant la possibilité d’un débat inédit à l’Assemblée



La pétition qui demande l’abrogation de la loi Duplomb a atteint, ce samedi, 500.000 signatures sur le site de l’Assemblée nationale, une première. La Conférence des présidents de l’Assemblée peut désormais décider d’organiser un débat, en séance publique, à l’Assemblée nationale.



Bien que cette pétition lancée sur le site de l’Assemblée nationale par Eléonore PATTERY, étudiante en Master QSE/RSE (Qualité, Sécurité, Environnement / Responsabilité Sociétale des Entreprises), ne puisse pas permettre que la loi, définitivement adoptée par le Parlement le 8 juillet, soit abrogée, elle va conduire à un débat sur l’utilisation des pesticides, la rétention d’eau dans les mégabassines au profit de quelques uns et l’extension démesurée des bâtiments d’élevage intensif .

La FNSEA et l’association des planteurs de betterave sucrière en France, qui ont mené un travail de lobbying acharné pour obtenir le droit de polluer, de s’approprier les ressources en eau et de multiplier les élevages surdimensionnés, ne comptent pas en rester là. Le président de cette association, Franck Sander, a mis en garde ce vendredi contre une «remise en cause» de la loi Duplomb.

Pour peser au maximum sur le débat et faire entendre vos voix de citoyennes et citoyens, la pétition restant ouverte jusqu’au 17 juillet 2026, il n’est pas trop tard pour venir renforcer les chances que les présidents de groupes acceptent ce débat en séance publique et que la saisine du Conseil constitutionnel par les députés de gauche, estimant ce texte incompatible avec la préservation de l’environnement et le droit à la santé, conduise à une véritable prise de conscience du droit de chacune et chacun à vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.

Jusqu’à 10 heures d’attente la nuit pour être reçu en préfecture : « Je ne bois pas, je me retiens »



Les files d’attente devant les préfectures ne datent pas d’hier. À Strasbourg (Bas-Rhin), les usagers dénoncent pourtant une aggravation des conditions d’accueil. Pour espérer être reçus, ils doivent désormais arriver en pleine nuit. Reportage.



Pétition #Débloque ta Préf’ ! Stop aux galères en Préfecture


Le problème

La situation pour celles et ceux qui veulent renouveler leur titre de séjour en Préfecture est particulièrement dégradée, elle est même aujourd’hui intolérable.

De très nombreuses personnes résidant et travaillant légalement sur le territoire français se heurtent à des délais anormalement longs, à l’impossibilité d’obtenir un rendez-vous ou à l’absence de réponse de l’administration préfectorale.

Et ce, malgré des démarches respectant les règles et délais en vigueur. Ces lenteurs ou entraves administratives ont des conséquences humaines et sociales graves : impossibilité d’accéder à l’emploi ou de le conserver, de signer un bail, de percevoir des aides sociales, voire de renouveler une assurance maladie. Autant de situations qui plongent des salariés, des étudiants, des familles, dans une précarité insupportable, alors même qu’elles vivent, travaillent ou étudient dans notre pays depuis de nombreuses années.



France : un rapport d’associations dénonce d’importantes disparités territoriales dans la prise en charge des mineurs isolés étrangers


Publié jeudi 3 juillet, le rapport de deux associations de défense des droits des migrants alerte sur les nombreuses défaillances et disparités d’un département à un autre dans la prise en charge des mineurs non accompagnés étrangers en France. Ces inégalités dans l’accès au droit affectent aussi la reconnaissance de leur statut de mineur et contraignent des centaines de jeunes à survivre sans protection, dans la rue.





Une rétention administrative de plus en plus longue, une répression accrue





Rétention administrative : l’enfermement, au mépris des droits fondamentaux


En mars et mai 2025, deux propositions de loi sur la rétention des personnes étrangères ont été adoptées au Sénat, l’une visant à allonger la durée de rétention et l’autre à mettre fin à l’intervention des associations dans les centres de rétention administrative. Pourtant, les violations des droits des personnes enfermées en centres de rétention en France sont documentées depuis de nombreuses années, tant par les associations qui les assistent juridiquement que par les autorités indépendantes, nationales et internationales.



Centre de rétention administrative de Bordeaux : les personnes retenues dénoncent des problèmes d’hygiène


Au centre de rétention administrative de Bordeaux, situé au sous sol de l’Hôtel de Police, environ 20 personnes sont retenues, pour une durée maximum de 90 jours. Ils dénoncent des conditions de rétention qui se dégradent. Ici Gironde a pu joindre l’un d’eux, Karim, retenu depuis un mois.



REPORTAGE. Au coeur du centre de rétention administrative de Vincennes, où l’ennui côtoie l’angoisse


Mercredi 9 juillet 2025, actu Paris a accompagné deux députés en visite parlementaire au CRA de Vincennes. Plus de 150 personnes en situation irrégulière y sont retenues.



Après 40 ans d’utilisation de la rétention administrative: entre durcissement du cadre légal et violation des droits fondamentaux des personnes étrangères


Dans ce numéro 39 de MiCRAcosme, la Cimade alerte sur le durcissement de la rétention administrative et les atteintes aux droits fondamentaux des personnes étrangères. Les témoignages de M. Matou et M. B illustrent les conséquences humaines de ces politiques. Tandis qu’à Mayotte une nouvelle loi restreint davantage l’accès à la nationalité française sans apporter de réponse aux enjeux sociaux et structurels propres au territoire.

Partir en vacances : un rêve inaccessible pour 40 % des Français



Les inégalités face aux vacances stagnent en France depuis une quarantaine d’années. Quatre Français sur dix ne peuvent toujours pas se permettre de partir en voyage. Dans un contexte où la pauvreté en France atteint un « niveau inégalé depuis près de 30 ans » selon l’Insee, la tendance ne devrait pas s’inverser.



Des millions de petits Français privés de vacances : cette exclusion sociale invisible


Faute d’argent, les écarts se creusent toujours plus entre les enfants qui partent en vacances et ceux qui demeurent tout l’été dans leur quartier. Les pouvoirs publics rechignent à se pencher sur une politique globale du temps libre. Comment rendre les mois d’été plus justes ?



« Les riches sont deux fois plus nombreux à partir en vacances que les plus pauvres, et cela depuis le début des années 1980 ». Entretien avec Sandra Hoibian


Partir en vacances, souvent et loin, c’est d’abord une question de revenus. Mais aussi une question de milieu social. Entretien avec Sandra Hoibian, directrice générale du Crédoc.



Ukraine: encore et toujours



Guerre en Ukraine : hausse des pertes civiles, pression du Kremlin…


Alors que l’Ukraine a fait face à une nouvelle nuit de frappes, la Russie a appelé l’Occident à faire pression sur l’Ukraine, qui subit depuis 6 mois une augmentation de ses pertes civiles, selon un nouveau rapport.


Au 1239e jour de la guerre, l’Ukraine s’est réveillée après une nouvelle nuit de frappes russes, mercredi 16 juillet 2025. Le président ukrainien a fait état ce jour d’une dizaine de blessés, alors que le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme a indiqué dans un nouveau rapport une hausse de 50 % des pertes civiles ukrainiennes. De son côté, le Kremlin a appelé l’Occident à faire pression sur l’Ukraine, jugeant que le soutien que Kiev reçoit l’incite à « poursuivre la guerre ».



50 jours peuvent-ils conduire à la paix en Ukraine?


Les apparences sont parfois trompeuses. Depuis quelques jours, Donald Trump donne l’impression d’avoir changé son fusil d’épaule sur la question ukrainienne. Il a annoncé la reprise de la fourniture d’armes à l’Ukraine, suspendue pourtant le 1er juillet par le Pentagone. Puis, il a lancé lundi un ultimatum de 50 jours à Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre, sous peine de sanctions économiques.



Guerre en Ukraine : Trump est fâché sur Poutine, est-ce un tournant dans cette guerre ?


L’annonce conjointe de Donald Trump, promettant à la fois un renforcement notable du soutien militaire des États-Unis à l’Ukraine et un ultimatum de 50 jours à la Russie pour mettre fin à la guerre, marque-t-elle un tournant stratégique dans le conflit ? Analyse avec Cyrille Bret, géopoliticien, maître de conférences à Sciences Po Paris et chercheur associé à l’Institut Jacques Delors.



« Tant que nous ne serons pas en sécurité, vous n’aurez pas l’âme en paix »


Le Centre pour les libertés civiles documente les crimes de guerre commis par la Russie en Ukraine et se bat pour les droits humains dans toute l’Ukraine. Rencontre avec sa directrice, alors que les attaques russes s’intensifient.

À Moulins, des croix gammées sur un bâtiment public



Nous annoncions récemment ce spectacle prêtant à polémique, financé par, entre autres, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin, polémique dénoncée notamment par Guillaume Senet, président de l’association chrétienne et conservatrice Sophia Polis, dont l’université d’été accueillera en guise de prolongement à ce raout ouvertement anti-républicain des figures d’extrême-droite comme Bruno Gollnisch ou Jean-Yves Le Gallou…


Ce 13 juillet 2025, à Moulins, dans l’Allier, la veille de notre Fête nationale, ce ne sont pas les valeurs de la République qu’on a célébrées. Jusqu’où ira la banalisation de l’extrême-droite ?

Par Augustin VINALS, militant CGT depuis 50 ans


Ce 13 juillet 2025, à Moulins, dans l’Allier, la veille de notre Fête nationale, ce ne sont pas les valeurs de la République qu’on a célébrées. Ce soir-là, sur la façade d’un bâtiment public, deux gigantesques drapeaux nazis ont été projetés. En plein centre-ville, dans une ambiance de fête historique, des croix gammées ont illuminé les murs. Ce n’est pas un cauchemar, ce n’est pas une fiction dystopique : c’est bien ce qui s’est produit à Moulins, avec l’argent public.


Quand l’extrême droite privatise l’histoire


À Salbris (41) ou à Moulins (03), l’histoire est prétexte à un laboratoire d’alliances entre la droite, l’extrême droite et les entrepreneurs idéologiques comme Pierre-Edouard Stérin. À l’honneur, la distorsion des faits, et la version la plus rance de l’histoire de France. En face, une résistance tente de reprendre du terrain.



Face aux « Murmures de la cité » et leurs projets… Continuons à résister !

 Publié le 15 juillet 2025 par Solidaires Allier – 03

Le reportage de l’Humanité montre (voir le lien), s ‘il fallait des preuves, que nous avons eu raison de manifester contre ce spectacle qui n’est pas un murmure mais un porte-voie de l’extrême-droite dans l’Allier.

Quand on voit comment la presse est traitée : refus d’entrer pour certains et attaque de journalistes sur les réseaux par des soutiens de l’organisation alors que des médias d’extrême-droite sont invités.

Quand on voit la falsification historique dénoncée préalablement par un collectif d’historien.nes et d’archéologue et réalisée lors des trois représentations avec en prime l’affichage de croix gammées gigantesques sur un musée national du CNCS.

Quant on voit, dans les fervents soutiens aux Murmures, le candidat reconquête et RN aux législatives de 2022 et 2024.

Quand on voit que les organisateurs portent d’autres projets comme des ateliers dans les écoles (et pas seulement privées), voire des classes découverte.

Quand on voit tout cela, les subventions d’argent public accordées par des élus de droite sont encore plus honteuses. A moins qu’elles ne révèlent un projet politique ?

Face à cette volonté d’installation de l’extrême-droite, nous, forces progressives, citoyennes et démocratiques, associatives, politiques et syndicales, avons à continuer à nous organiser collectivement pour résister.

Association Visa

Lien vers l’article de l’humanité, c’est ICI

Gaza, encore et encore…



«Personne ne devrait risquer d’être tué en allant chercher de l’eau»


À Gaza, le point de rupture a été atteint en matière d’accès à l’eau. Dimanche 13 juillet, une frappe israélienne sur un point de distribution a fait plusieurs morts dont des enfants. Pour l’ONG « International Rescue Committee », le système s’est effondré à cause de la poursuite des bombardements et du blocus. De retour de Gaza, Scott Lea, de l’IRC, répond aux questions de RFI.



Les ONG dénoncent les attaques israéliennes contre les installations d’eau


Les organisations humanitaires dénoncent l’assaut fait aux installations d’eau à Gaza. Dimanche 13 juillet, plusieurs personnes, dont des enfants, ont été tuées par un bombardement israélien près d’une station de dessalement. Faute de carburant à cause du blocus, plusieurs équipements sont hors de service.



À Gaza, l’aide humanitaire attend dans des entrepôts de Ramallah


Dans l’attente d’un cessez-le-feu, les ONG espèrent que l’aide humanitaire sera de nouveau autorisée à entrer dans Gaza par Israël. Nos journalistes sont rendues dans un entrepôt d’une organisation humanitaire où sont entassés des tonnes d’aide humanitaire prête à entrer dans Gaza.



12 000 patients attendent d’être évacués hors de Gaza


Selon l’OMS, au moins 12 000 patients doivent être évacués hors de Gaza pour accéder à des soins médicaux vitaux. Nous appelons les autorités israéliennes à autoriser les patients à quitter Gaza et à faire preuve de plus d’ouverture dans l’approbation des cas médicaux. Nous demandons à tous les pays de soutenir les Palestiniens de Gaza en autorisant davantage de patients à accéder à leur système de santé, en participant aux évacuations médicales et en sauvant des vies.



Des drones tueurs à Gaza


C’est une révélation du journal en ligne + 972 : « L’armée israélienne utilise des drones de fabrication chinoise pour faire respecter les ordres d’expulsion à travers Gaza ». Des drones bon marché : ils coûtent « environ 3 000 dollars sur Amazon ».  Le fonctionnement est simple. « Une grenade à main est fixée au drone, et elle est larguée au sol, sur pression d’un simple bouton ». + 972 a recueilli le témoignage d’un soldat israélien, qui a « coordonné les attaques de drones dans un quartier de Rafah dont l’armée avait ordonné l’évacuation ».



« Walid sort petit à petit du monde imaginaire que j’avais créé pour lui »

Extrait du Journal de bord de Rami Abou Jamous



« — Papa regarde, il y a un hélicoptère au-dessus de nous
— Oui, Walid, j’ai vu. C’est joli.
— Non, papa, c’est pas pour les parachutes, c’est pour les tartifices [feux d’artifice].
— Oui, mais même les tartifices, c’est joli, non ?
— Papa, ces tartifices font mal. Ils détruisent des maisons. Regarde ce qu’ils ont fait la dernière fois. Ils ont détruit des maisons.
— Mais non Walid, là, ce n’est pas des destructions de maisons, c’est des feux d’artifice. C’est une erreur.
— Non, papa, je vais appeler la police. Il faut qu’ils arrêtent les tartifices. »

Voilà l’échange que j’ai eu avec mon fils Walid l’autre jour. Depuis quelque temps, des drones et des hélicoptères tournent au-dessus de nous, on les voit très bien de notre neuvième étage du centre de Gaza-ville, un des rares immeubles à être restés debout. Alors qu’on discutait, un missile était parti d’un des hélicoptères dans un sifflement. Nous l’avons vu détruire une partie d’un immeuble à quelques centaines de mètres du nôtre.


Un nouvel accord qui rend l’UE complice du génocide d’Israël à Gaza


Mardi 15 juillet, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) se réunissent à Bruxelles pour décider s’ils doivent imposer des sanctions à Israël. C’est un moment crucial pour que l’UE fixe une ligne rouge et cesse d’injecter des milliards d’euros dans l’économie israélienne, alimentant ainsi le génocide et l’occupation.

L’analyse réalisée par SOMO sur le commerce et les investissements étrangers entrants et sortants d’Israël révèle à quel point les économies européenne et israélienne sont étroitement liées. Sur la base de cette analyse, SOMO appelle à la suspension immédiate de l’Accord d’association UE-Israël, ainsi qu’à un embargo total sur les armes, des sanctions économiques étendues et une responsabilisation des entreprises.



L’Union européenne face à ses responsabilités à Gaza


JURDI dépose un recours en carence devant la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) contre la Commission européenne et le Conseil de l’Union européenne, pour inaction fautive face aux violations graves du droit international dans le Territoire palestinien occupé.

Télécharger le document



Guerre à Gaza : pourquoi l’Union européenne hésite à sanctionner Israël pour violation des droits humains dans l’enclave palestinienne


Les chefs de la diplomatie des pays de l’UE examinent mardi un ensemble de mesures à prendre éventuellement contre Israël pour sanctionner la violation des droits humains à Gaza, mais avec peu de chances de passer aux actes.

L’Union européenne va-t-elle sanctionner Israël ? Sans doute pas. Les chefs de la diplomatie européenne se réunissent mardi 15 juillet pour examiner une révision de l’accord d’association avec l’Etat hébreu pour avoir violé ses obligations en matière de droits humains. Entré en vigueur en 2000, ce texte encadre les relations commerciales entre les deux partenaires. Le traité prévoit une clause sur le respect des droits de l’homme, que plusieurs États européens estiment bafoué par Israël du fait de ses actions à Gaza.



En Cisjordanie, la terreur grandit dans l’ombre du génocide à Gaza


D’après le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, les déplacements forcés de la population palestinienne en Cisjordanie ont atteint un niveau jamais enregistré depuis le début de l’occupation de la zone en 1967. Ce mardi 15 juillet, un village de plus a été pris d’assaut par des colons. 



Libertés associatives: la démocratie en danger



Cas d’entraves aux libertés associatives


L’observatoire des Libertés Associatives documente et analyse les atteintes aux libertés associatives. Par son travail de recherche et de plaidoyer, il contribue à leur défense et à laur renforcement.

Depuis sa création en 2018, l’Observatoire des Libertés Associatives a relevé 152 cas d’entraves aux libertés associatives.

VOIR ICI




Des associations sous contrôle, la démocratie en danger

Une tribune de Nathalie Tehio sur Mediapart


La loi du 1er juillet 1901 sur le contrat d’association a posé les fondements d’une grande liberté, érigée au rang constitutionnel en 1971, la liberté d’association. Cet anniversaire est le moment d’évaluer la vigueur de cette liberté aujourd’hui : car si le Conseil constitutionnel a protégé le moment de la création d’une association des empiètements de l’administration, il n’a pas consacré (encore ?) « les libertés associatives ». Or, il est frappant de constater que les instruments légaux de restriction de celles-ci se sont multipliés ces dernières années au nom des « principes de la République », dénomination finale de la loi dite « séparatisme »[1] du 24 août 2021.

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Présenté comme le « Puy du Fou auvergnat », le spectacle « Murmures de la Cité » fait polémique à Moulins dans l’Allier



Le spectacle historique « Murmures de la Cité », dont trois représentations sont prévues à la fin de cette semaine à Moulins dans l’Allier, fait polémique depuis plusieurs semaines. En cause, la vision historique très conservatrice du spectacle.



« Leur optique est ouvertement antirépublicaine » : présenté comme un nouveau Puy-du-Fou, le spectacle historique « Murmures de la Cité » suscite la polémique


Ce spectacle, présenté ce week-end à Moulins, est accusé de véhiculer une lecture idéologique de l’Histoire et de bénéficier de financements controversés, notamment du milliardaire Pierre-Édouard Stérin.



Les réactions


Dès avril 2025, des enseignants s’inquiétaient de l’orientation idéologique de cette histoire-spectacle, de sa proximité avec la Fête Nationale et de l’annonce de celui-ci sur les sites du Syndicat d’Initiative de la Ville de Moulins, du Conseil Départemental et du Centre national du costume et de la scène (CNCS). Ils dressaient un constat irréfutable de l’orientation politico-religieuse de l’entreprise et s’insurgeaient que « les fonds publics servent à une entreprise sponsorisée par des forces politico-financières d’extrême droite, qui nous préparent un gloubi-boulga inquiétant passant pour un joli spectacle (hé oui, il y aura du son et des couleurs …) mais avec un contenu, explicite ou implicite, visant à rétablir cette imaginaire France éternelle, pure et providentielle …« 



Un rassemblement des forces progressistes est organisé ce jour 11 juillet dans le but de contrer cette tentative d’hégémonie des extrêmes-droites sur la culture, pour  « peser dans le débat politique français avec, comme perspective, de positionner la droite extrême et l’extrême-droite au pouvoir« . Mais son efficacité resterait à prouver pour certaines forces qui, tout en s’associant à la protestation, demeurent dubitatives sur la portée d’un tel rassemblement. 

Il n’en demeure pas moins, pour les opposants, que cette opération « est un outil de propagande, pas un spectacle. C’est un signal d’alarme. » et n’a rien d’une « culture qui éclaire, qui libère, qui construit l’émancipation. {C’est] une culture de vitrines, …/… une Histoire maquillée à la sauce identitaire. » Ils dénoncent en outre une complicité politique qui interroge:

La CGT de l’Allier posait clairement en juin la question aux financeurs publics :
🔴 Mairie de Moulins : le maire, Pierre-André Périssol, prépare une délibération communautaire (tout en essayant de faire croire qu’il veut y imposer des conditions) pour soutenir le projet. Va-t-il offrir les clés de la culture locale à l’extrême droite ?
🔴 Conseil départemental de l’Allier : Claude Riboulet reste étrangement silencieux. Va-t-il couvrir ce détournement de fonds publics au profit d’un projet idéologique ?
Le silence est une forme d’acquiescement. L’ambiguïté est une complicité.

et s’inquiète que ceux-ci soient associés à « Pierre-Édouard Stérin, milliardaire libertarien, exilé fiscal, [qui] est un mécène central du projet. Il est aussi le promoteur du plan PÉRICLÈS, un programme de conquête politique par l’extrême droite, au service d’un projet identitaire, conservateur, sexiste et nationaliste.« 

Cette mobilisation n’a semble-t-il pas l’heur de plaire à certaines officines d’extrême-droite qui en arrivent à proférer des menaces contre le responsable de la CGT de l’Allier.

Cela semble devenir un mode de fonctionnement parfaitement rodé que de viser les responsables syndicaux puisque le secrétaire départemental de la FSU a également fait l’objet de menaces de la part de médias d’extrême-droite pour avoir dénoncé cette opération dont le seul but est de favoriser l’implantation des extrêmes-droites dans le département de l’Allier et dans toute la région du Bourbonnais. Vichy n’est pas loin, alors qu’elle n’a eu de cesse, pendant 80 ans, de chercher à restaurer sa réputation…

Il suffira aux lectrices et lecteurs d’aller consulter, s’ils en ont le courage, les sites suivants: L’Incorrect, Le JDD, JDNews, Bd Voltaire, Reconquête, Le Point, Résistance Républicaine, Fdesouche, Frontières, Le Figaro, Valeurs Actuelles… Notre préférence va sans aucun doute à Ripostes Laïques, officine à l’appellation tant usurpée, qui vomit son fiel contre, entre autres, en citant leurs noms pour les livrer à la vindicte populaire, les « talibans gauchos de l’Allier« , « le gourou de la gauche Pol Pot de l’Allier« , « l’homme qui invite des terroristes palestiniens dans l’Allier, un syndicaliste aux méthodes de racaille » et les « méthodes staliniennes du député Monnet contre un projet culturel »…

Il s’avère que, dès ce soir, la droite locale, « qui dérive à vive allure », pour une fois unie, et l’Etat donneront la preuve formelle de leur soutien inconditionnel à l’extrême-droite.

Les trois représentations du week-end sont d’ores et déjà annoncées complètes, ce qui doit également constituer un sujet d’inquiétude pour les partisans de la démocratie, des libertés, de la laïcite et de la vérité scientifique.

RD

Canicule et violences sexuelles : quand les vagues de chaleur font augmenter les violences faites aux femmes



Des pics à plus de 40°… Les vagues de forte chaleur embrasent ce début d’été dans l’hémisphère nord, et font suffoquer de nombreux pays en Europe et ailleurs. Ces phénomènes liés au changement climatique comportent de nombreux risques pour la santé. Ils ont d’autres incidences, moins visibles. TERRIENNES relaie une enquête de l’ONU, qui dresse ce constat : le nombre de féminicides augmente de 28% pendant une canicule. 


Plus de 80 féminicides depuis janvier en France : à quand une loi cadre pour lutter contre les violences sexuelles ?


Procès des viols de Mazan, violences conjugales, cyberharcèlement sexuel … Si des lois existent déjà, elles ne permettent qu’une action morcelée. C’est ce que dénoncent les associations féministes qui réclament un texte global pour mettre en commun et rendre plus efficaces les moyens d’endiguer le fléau des violences faites aux femmes. On recense 81 féminicides au cours des six premiers mois de l’année...

dont 44 par compagnons ou ex.


Les femmes ne sont pas les seules victimes de ces faits d’agressions sexuelles et de viols. L’abbé Pierre vient d’être visé par de nouvelles accusations, ne concernant pas que des femmes majeures mais aussi des enfants mineurs des deux sexes entre 1970 et 2005. Un livre enquête, publié en avril 2025 (L’Abbé Pierre, la Fabrique d’un saint), révèle que le Vatican et le haut clergé français étaient informés des agissements de l’Abbé Pierre dès 1955, sans qu’aucune procédure n’ait été engagée à l’époque.

Il faut dire que les multiples affaires faisant suite à celle de Bétharam dans d’autres établissements confessionnels d’enseignement français relèvent d’une complaisance inacceptable de la part de l’église, qui a toujours fermé les yeux. Des faits identiques, encore assez invisibilés, ont fini par être signalés dans le cadre de l’enseignement public, comme dans l’ensemble de la société française. A tel point que l’Assemblée Nationale a dû s’emparer du problème.

Les parlementaires français ont également été récemment appelés à s’intéresser aux violences sexuelles commises au sein de la police, mais également dans les métiers de la santé, dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité, ainsi que dans les milieux sportifs, certaines ligues sportives, associées à l’Agence Nationale du sport et aux Délégations régionales académiques à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (DRAJES) ayant renouvelé leurs appel à projets régionaux en faveur de la prévention des violences sexuelles dans le sport pour l’année 2025, la Fédération Française de Football s’étant engagée en début d’année dans une démarche appuyée contre les violences sexuelles et les discriminations.

Force est de constater que si la fréquence de celles-ci est renforcée par la canicule, ce réchauffement climatique se manifeste bien toute l’année et cela, depuis déjà un certain temps… Dans tous les cas, ça n’est pas une excuse.

RD




Attaques répétées contre la société civile : un signal inquiétant de dérive autoritaire du pouvoir



Alors que ce 10 juillet marque le 40ᵉ anniversaire de l’attentat contre le « Rainbow Warrior », plusieurs responsables d’ONG – dont Jean-François Julliard (Greenpeace), Cécile Duflot (Oxfam), Claire Nouvian (Bloom) et Antoine Gatet (France Nature Environnement) – alertent sur les attaques croissantes qui visent la société civile, y compris en France.



La LDH dénonce les entraves aux missions des observatrices et observateurs indépendants !



Larzac : un demi-siècle de luttes… et de répression


Dans cette émission, on s’entretient avec Christian Roqueirol, paysan installé sur le Larzac depuis une cinquantaine d’années. De la lutte contre l’extension du camp militaire dans les années 1970 au démontage du McDo de Millau en 1999, en passant par le fauchage de champs OGM, il raconte 50 ans d’actions militantes. L’occasion aussi de voir le durcissement de la réponse judiciaire au fil des décennies.



La pauvreté augmente depuis 20 ans



Le taux de pauvreté augmente en France depuis le début des années 2000. Entre 2003 et 2023, il a progressé de 7,1 % à 8,4 % au seuil situé à 50 % du niveau de vie médian, et de 13 % à 15,4 % au seuil de 60 % selon l’Insee. L’essentiel de la hausse a eu lieu dans les années 2000. Si on utilise le seuil de 50 % (lire notre définition), le nombre de pauvres a augmenté de 4,1 à 5,4 millions au cours de cette période, pour partie du fait de la progression de la population. Être pauvre aujourd’hui, c’est vivre avec au maximum 1 073 euros par mois pour une personne seule



Pauvreté : un record sans lendemain


Le taux de pauvreté et les inégalités a été au plus haut en France en 2023, une année de forte inflation. La flambée des prix a toujours été un impôt sur les plus pauvres. Il y a cependant deux sujets d’inquiétude plus structurels.



1128 milliards pour 500 familles et 9,7 millions de pauvres : Macron, Robin des Bois à l’envers.


Les deux nouvelles sont tombées coup sur coup ces 8 et 9 juillet 2025. Le rapport de l’Insee, d’abord : la pauvreté explose dans le pays et atteint son niveau le plus élevé depuis 1996. Le classement Challenges, ensuite : les 500 plus grandes fortunes du pays confisquent à elles seules 1128 milliards d’euros (leur magot était « seulement » de 571 milliards en 2017). Macron, Robin des Bois à l’envers.

La mécanique du terrorisme d’extrême-droite


La résistance de la démocratie face aux assauts de ses ennemis est faible. L’accession au pouvoir, à nouveau, de Donald Trump en est l’illustration la plus criante. Dans l’ombre, le terrorisme d’extrême-droite se développe, recrute et se coordonne pour parvenir à ses fins.

Tandis que l’extrême-droite parlementaire joue le jeu de la démocratie, sa fraction la plus radicale porte la violence dans la rue et explore le terrorisme comme moyen d’accélérer son ascension vers le pouvoir.


La Bretagne semble particulièrement touchée par ce phénomène, notamment à Brest où, sous couvert de hooliganisme, un groupuscule a particulièrement fait parler de lui, il y a trois mois, puis plus récemment.

« L’intention de taper du gauchiste était là » : neuf gardes à vue, trois mois après l’agression devant un bar de Brest.

Les forces de l’ordre de Brest ont interpellé huit personnes dans les milieux d’extrême-droite, mardi 16 décembre 2025. Une neuvième s’est rendue d’elle-même. Des gardes à vue qui interviennent trois mois après l’agression de clients d’un bar de la place Guérin, à Brest (Finistère).



Cette bande d’extrême-droite ultra-violente, mêlant supporters de l’équipe de foot et militaires, a clairement été identifiée par les journalistes de Splann et de StreetPress depuis déjà un certain temps.



Les mêmes ont suscité une question écrite du député LFI Arnaud Saint-Martin au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace au sujet des agressions violentes commises par ces groupuscules d’extrême-droite à l’Université Bretagne Sud de Lorient. 



Nous ignorons si une réponse y a été donnée par le ministre Philippe Baptiste, sans doute plus préoccupé par le financement par leurs propres moyens des universités françaises, qu’il a qualifiées de « bande de nuls » « à la ramasse », au prétexte qu’elles ne remportent pas assez d’appels à projets européens pour financer leur recherche. 



Plus au sud, les mêmes, ou leurs semblables, qui n’en étaient pas à leur coup d’essai, n’ont pas hésité à mener une véritable « vendetta » en direction d’un militant antifasciste, en avril dernier, dans un bar du centre-ville d’Albi, où plusieurs clients ont été frappés ou « gazés ».

Ils ont été jugés ce jeudi 18 décembre par le tribunal correctionnel d’Albi pour violences aggravées et/ou participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ou de dégradations.



Le magazine Basta dresse un inventaire exhaustif depuis septembre 2017 de ces violences d’extrême-droite en France et ailleurs. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le tableau est plutôt sombre: « Les violences des groupes ou milices néo-fascistes s’intensifient à mesure que les idées xénophobes pénètrent dans la société. Et plus encore lorsque l’extrême-droite parvient au pouvoir.« 


On peut s’interroger quant au choix, par la Coordination rurale, de certaines cibles bien particulières, lors de ses actions liées au conflit provoqué par l’abattage des troupeaux touchés par la dermatose nodulaire bovine. Ces pratiques ne semblent pas vraiment étrangères à celles des ces groupes ou milices néo-fascistes, qui n’ont pour tout langage que la violence. Ces dégradations s’inscrivent dans la continuité des déclarations de Bernard Venteau, nouveau président de la Coordination rurale, syndicat proche de l’extrême-droite, qui avait appelé à «faire la peau aux écolos» lors du congrès du syndicat en novembre.

La Directrice générale de l’OIM lance un appel à la solidarité mondiale à l’occasion de la Journée internationale des migrants



Aujourd’hui, alors que le monde célèbre la Journée internationale des migrants (JIM), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) rappelle que la migration est un phénomène  riche  d’opportunités, de progrès humain et de développement partagé, et réaffirme la nécessité de mettre en place des systèmes migratoires plus solides et plus fiables qui protègent les personnes en déplacement et qui aident les communautés qui les accueillent. 




Nous avons vu dans ces pages, ces derniers jours, que la France, n’est plus la terre d’asile par excellence, parmi les plus accueillantes du continent, comme elle l’était devenue au XIXe siècle, avec l’héritage à l’époque révolutionnaire, de cet embarrassant devoir d’asile envers les étrangers “bannis pour la cause de la liberté”.

La Journée Internationale des migrants est célébrée dans tous les Etats membre de l’ONU.

A Troyes et dans l’Aube, les organisations du collectif « Né(e)s d’ici ou venu(e)s d’ailleurs » étaient mobilisées comme chaque année depuis 25 ans.



Embarrassée face aux pressions populistes des droites extrêmes et des extrêmes-droites, la France suit la tendance qui s’est emparée de l’Europe entière.

Mais on voit chaque jour que le monde entier est touché par celle-ci, du nord au sud et d’est en ouest. Et pourtant, on sait que les migrations que nous avons connues jusqu’alors n’en sont encore qu’à leur début, devant la menace climatique qui pèse plus lourdement sur les pays qui ont moins que d’autres les moyens d’y faire face.

L’Amérique du nord, avec les USA au premier rang des pays les plus riches (voir ici), était jusqu’alors l’une des premières destinations de l’immigration. La donne est en train de changer, avec la campagne contre l’immigration menée par Donald Trump depuis son arrivée au pouvoir, assimilant celle-ci une à « menace civilisationnelle ». Faisant figure de leader mondial dans ce domaine également, il cherche à entraîner le monde entier dans son délire.



Trump étend sa campagne contre l’immigration de masse à ses alliés occidentaux. Le département d’État américain a demandé aux ambassades des États-Unis en Australie, en Europe, au Canada et en Nouvelle-Zélande de faire remonter les données sur les délits et les atteintes aux droits humains commis par les immigrés sur leurs territoires, rapporte le quotidien australien “The Age”. Une manière pour Washington d’agiter l’épouvantail d’une “menace civilisationnelle”.



Non content de s’en prendre violemment aux migrants, il lâche la bride à la pire des polices dont les pratiques rappellent les heures sombres de la ségrégation et les exactions du Klu Klux Klan, compromettant gravement la sécurité dans l’ensemble de la nation.


« Déchets » venus de « pays de merde »… Trump s’en prend violemment aux migrants. Donald Trump n’a plus aucun filtre. Mercredi soir, pendant un meeting en Pennsylvanie censé vanter sa politique économique, il a demandé « Pourquoi est-ce que nous ne prenons que des gens qui viennent de pays de merde ? »



Donald Trump s’en prend violemment à la Somalie, un « pays pourri », selon lui, et promet de durcir encore plus sa politique d’immigration. Le président de Etats-Unis a multiplié les propos incendiaires contre la Somalie. La semaine dernière, il a annoncé son intention de « suspendre définitivement l’immigration en provenance de tous les pays du tiers-monde ».



Traque des migrants aux États-Unis : jusqu’où ira la ICE, la très controversée police de l’immigration ?Aux États-Unis, les critiques contre Donald Trump se concentrent sur la radicalité et la violence assumée de sa police de l’immigration, l’ICE, comparée à des « chasseurs de prime du Far West ».



Aux États-Unis, la répression contre les immigrés prend des airs de “goulag”. Dans son numéro de novembre et décembre 2025, le magazine américain “Mother Jones” consacre un dossier complet à “la mise en place brutale de l’État policier de Trump”. Il dénonce un système répressif, qui mobilise d’importants moyens financiers et humains, au mépris de la dignité des personnes ciblées.



La politique d’immigration affaiblit la sécurité publique. Les entraves à la protection des personnes migrantes victimes de crimes met les communautés en danger. Les mesures prises par l’administration Trump en matière d’immigration aux États-Unis compromettent la protection des personnes sans papiers ayant été victimes de crimes, en entravant la capacité des forces de l’ordre à enquêter sur ces crimes en vue de poursuivre leurs auteurs, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui.  



Certains états sont particulièrement ciblés dans la décision de mettre fin au regroupement familial pour leurs ressortissants. États-Unis : fin du regroupement familial humanitaire pour sept pays. Les États-Unis durcissent encore leur politique migratoire. Washington annonce la fin du programme humanitaire de regroupement familial pour sept pays, dont Haïti, Cuba et le Honduras.



D’autres le sont par une « une interdiction d’entrée totale pour les ressortissants de chaque satané pays qui a inondé notre nation de meurtriers, de sangsues et d’accros aux aides sociales ».

Les Etats-Unis suspendent les demandes d’immigration en provenance de 19 pays. Les demandes de cartes de résident permanent des ressortissants des pays concernés – Afghanistan, Birmanie, Tchad, Cuba… – tout comme les demandes de naturalisation sont interrompues.



C’est ainsi que le pays revendique des chiffres record en matière d’expulsions. Le “tsar des frontières” somme les migrants sans papiers de quitter le pays. Depuis la frontière mexicaine, Tom Homan, principal architecte de la politique migratoire de la Maison Blanche, lance un avertissement direct aux immigrants en situation irrégulière. L’administration Trump durcit le ton et revendique des chiffres records en matière d’expulsions.



Pourtant, le « land of freedom » (pays de la liberté) ne serait jamais devenu ce qu’il est sans l’immigration. Que seraient les Etats-Unis sans les immigrés ?



Les répercussions se font sentir largement hors des frontières américaines et le Canada, où l’on assiste également à la fin du « rêve canadien » et plus au sud où le Chili, notamment,  vient de voir l’extrême-droite revenir au pouvoir, avec l’élection du président le plus à droite de l’ère post-Pinochet.

Présidentielle au Chili : l’inquiétude des migrants face à la probable victoire de l’extrême droite. À quelques jours du second tour de la présidentielle chilienne, qui a eu lieu dimanche, les étrangers en situation irrégulière s’inquiètaient des promesses d’expulsions massives portées par le candidat d’extrême droite José Antonio Kast, grand favori du scrutin. Entre tensions à la frontière, discours sécuritaire et incertitude politique, le climat se tend. 






Et, pour que cette Journée internationale des migrants ne se clôture pas sur de si alarmantes nouvelles, nous pourrons au moins nous réconforter de deux décisions judiciaires récentes qui confirment que l’extrême-droite ne peut pas encore tout se permettre en France.


Diffamation à l’encontre de La Cimade : Marine Le Pen définitivement condamnée.



Mila, militante d’extrême droite, a été condamnée à 2 000 euros d’amende avec sursis pour un tweet raciste.


RD

Migrants: Europe, la tentation du repli



A la veille de la Journée internationale des migrants, demain jeudi 18 décembre, on constate que le phénomène n’est pas seulement français, comme nous l’avons vu hier dans ces pages : de Madrid à Londres, l’Europe est traversée par une vague d’hostilité envers les immigrés, alimentée par des violences et une rhétorique politique de plus en plus radicale. Comment comprendre cette montée des tensions ? S’agit-il d’un phénomène européen ou de crises nationales qui se répondent ?




Les pays de l’UE approuvent un net durcissement de la politique migratoire.

Sous pression de la droite et de l’extrême droite, les ministres de l’Intérieur des Etats membres de l’Union européenne ont ouvert la voie lundi à l’envoi de migrants dans des centres situés hors de ses frontières.



Immigration : les Vingt-Sept ouvrent la voie aux « hubs de retour » hors des frontières de l’UE.

Les ministres de l’Intérieur des États membres de l’Union européenne ont donné, lundi, leur feu vert à un nouveau durcissement de la politique migratoire. Ils ont notamment validé la création de centres de retour en dehors des frontières de l’UE pour y envoyer les migrants dont la demande d’asile a été rejetée. Ces mesures doivent encore passer devant le Parlement en mars 2026.



Qui voudra bien des migrants ?

Le 8 décembre, les ministres de l’Intérieur des Etats membres de l’UE ont validé trois textes présentés par la Commission européenne visant à durcir les règles en matière de migration. Création de “hubs de retour”, renvoi des migrants irréguliers dans des pays “sûrs” sans lien avec leur origine, sanctions renforcées pour les personnes refusant de quitter le territoire : le tour de vis européen marque un tournant dans la politique d’accueil du continent.



Au Conseil de l’Europe, plusieurs pays membres réclament une révision de la CEDH pour faciliter les expulsions de migrants.

Plusieurs États membres du Conseil de l’Europe, organe chargé de défendre la démocratie et les droits de l’Homme sur le continent, ont réclamé mercredi une modification de la Convention européenne des droits de l’Homme pour que le texte permette d’expulser plus facilement des migrants.



L’Europe menace de réduire les avantages commerciaux des Etats qui refusent de coopérer en matière d’immigration.

Les pays en développement et les pays les moins avancés pourront se voir imposer des droits de douane plus élevés s’ils refusent de reprendre leurs ressortissants expulsés de l’UE. L’accord, scellé lundi entre le Conseil et le Parlement européens, prévoit cependant des mécanismes d’une telle complexité qu’il a peu de chances d’être appliqué.



Immigration : une géo-histoire de la tentation du repli.

Alors que le Portugal, longtemps perçu comme un modèle d’accueil, restreint à son tour le regroupement familial, des émeutes anti-immigration éclatent ailleurs sur le continent, notamment devant des hôtels abritant des demandeurs d’asile au Royaume-Uni. En toile de fond, la question demeure : que produisent, en France comme ailleurs, ces politiques sur l’expérience concrète des étrangers et sur le climat social ?



Ce sondage qui montre que les Européens ont une vision erronée de l’immigration.

Une enquête européenne révèle un fort décalage entre la perception de l’immigration et la réalité, alimentant une opposition croissante aux flux migratoires sur fond d’inquiétudes identitaires et sociales.



Croissance, démographie : les apports de l’immigration à une Europe vieillissante.

Dans une Europe dont les dirigeants prennent volontiers l’immigration pour bouc émissaire, l’Espagne fait figure d’exception : elle connaît une forte hausse de sa population et de sa croissance économique grâce à l’immigration – en partie celle de travailleurs saisonniers, venus d’Afrique par exemple, mais surtout en raison de l’arrivée de nombreux Latino-américains qui s’installent dans le pays. Reportage à Madrid.



Migrants: en France, les conditions d’accueil deviennent inhumaines



Alors qu’on s’apprête à se mobiliser pour la Journée internationale des migrants ce jeudi 18 décembre, on constate une nouvelle vague d’attaques extrêmement graves envers les personnes étrangères en France. Les conditions d’hébergement pour celles et ceux qui n’ont pas pu régulariser leur situation deviennent de plus en plus inhumaines.



REIMS: Ce parc où une trentaine de personnes survit sous des tentes, malgré le froid de l’hiver.

Plusieurs familles sont installées dans des conditions très précaires au parc Saint John Perse, à Reims (Marne). Pour l’essentiel exilés, en provenance d’Europe de l’Est ou du continent africain, ils attendent la régularisation de leur situation. Reportage.



LYON: « On ne peut pas laisser sa tente ouverte sinon les rats vont rentrer » : environ 250 mineurs non accompagnés vivent à la rue.

Environ 250 jeunes non accompagnés en attente d’une réponse à leur recours pour faire reconnaitre leur minorité vivent dans un campement dans des conditions de vie insalubres depuis janvier à Lyon. Suite à plusieurs nuits glaciales, quelques dizaines ont trouvé refuge dans une église du quartier. Reportage.



RENNES: 140 personnes évacuées de l’espace Simone-Iff par les forces de l’ordre.

Elle était imminente et attendue par les personnes à la rue et les collectifs de soutien. L’évacuation de l’espace social commun Simone-Iff à Rennes a eu lieu le jeudi 4 décembre.



FOUGERES: Fin de l’hébergement des jeunes migrants : un appel lancé pour leur « mise à l’abri ».

Alors que la mairie de Fougères (Ille-et-Vilaine) a stoppé la prise en charge de l’hébergement des quinze jeunes arrivés de Rennes fin octobre, le comité de soutien cherche à mobiliser associations et citoyens pour trouver une solution. Ils organisent une rencontre, jeudi 4 décembre 2025.



TREGUEUX: L’État interrompt l’hébergement d’urgence de jeunes migrants près de Saint-Brieuc : des associations alertent.

Les jeunes migrants logés à Trégueux (Côtes-d’Armor) devront quitter l’établissement le 16 décembre 2025. La préfecture a décidé de ne plus prendre en charge leur hébergement. L’État estime qu’ils sont majeurs, ce que contestent ces jeunes qui ont formulé un recours. En attendant, ils risquent de dormir dans la rue.




A suivre…

Troyes: manifestation pour la Paix ce samedi 13 décembre

De notre envoyée spéciale.

SG


« Nous partîmes à une petite trentaine, puis « par un prompt renfort, nous nous vîmes » presque 45 au plus fort du rassemblement. A peu près tous les membres du collectif étaient représentés, PLUS papy [déjà cité ici NDLR], particulièrement remonté !

Décision prise de ne pas déambuler, donc prise de parole + slogans ont été haut-parlés, en rond statique, en bas des marches place J-Jaurès.

Prochaine réunion du collectif le 05 janvier. Et recommandation de surveiller les RS pour les nouvelles à venir. « 

Agnès


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LDH de l’Aube : une assemblée générale 2025 riche et fournie, reflet d’une activité débordante



Ce lundi 8 décembre se tenait à la MAC (Maison de l’Animation et de la Culture) de Pont-Sainte-Marie l’assemblée générale statutaire de la section auboise de la LDH (Ligue des Droits de l’Homme).

Maryvonne BLUM-KÜHN, présidente sortante qui conduisait cette réunion, a ouvert la soirée en souhaitant chaleureusement bienvenue aux adhérent.e.s et aux invité.e.s ayant fait le déplacement pour cet événement annuel fondamental de la vie de la section.

Après approbation à l’unanimité du procès-verbal de l’AG 2024, Rémy DUFAUT, vice-président sortant rendait hommage à Michel BLUM, président d’Honneur de la section, décédé le 26 février 2025.


Maryvonne BLUM-KÜHN reprenait la parole pour évoquer l’une des activités essentielles de la LDH dans l’Aube : la sensibilisation aux droits de l’Homme et à la citoyenneté, à travers les actions en milieu scolaire et universitaire à l’école Jean-Jaurès et au collège Camus de La Chapelle Saint-Luc ( communiquer sur les droits et questions relatives aux discriminations), à l’IME Chantejoie de Rouilly-Saint-Loup sur le thème « Lutte contre toutes les violences », droits de enfants au collège Marguerite -Bourgeoys et à l’école La-Salle,  enjeux de développement durable et de responsabilité sociétale ainsi que la notion d’engagement et du rôle des associations à l’UTT. Ces 14 interventions ont nécessité 300 heures de bénévolat pour sensibiliser 205 élèves et étudiant.e.s ; les actions de formation ont concerné 37 élèves.


Michel DEGARDIN précisait que la section LDH de l’Aube a participé à de nombreuses manifestations et événements à l’échelon local comme national, à l’occasion de Journée internationale des droits des femmes à la MAC de Pont-Ste-Marie, du 1er Mai à Troyes, du Collectif aubois pour la Paix à Troyes, ce qui représente 8 réunions, 12 manifestations, 2 ciné-débats.



Se former, s’informer, communiquer sont certaines des clés particulièrement mises en avant cette année, avec notamment une visite guidée des Archives départementales. Rémy DUFAUT, chargé de la communication, présentait l’activité sur le site internet. La section LDH de l’Aube anime depuis 2020 un site dédié à l’actualité des droits humains dans l’Aube (https://site.ldh-france.org/troyes-et-aube/) mais également en France et dans le monde ; il obtient une audience sans cesse croissante à l’échelon mondial mais plus particulièrement en France (près de 30 000 visites annuelles). Les réseaux sociaux ne sont pas oubliés : nos pages Facebook, Instagram, Mastodon, Piaille, Bluesky sont quotidiennement alimentées et visitées par un nombre croissant d’internautes.

La mobilisation pour plus de démocratie et l’effectivité des droits demeure une priorité à laquelle contribue largement le Collectif aubois de veille et de lutte contre les extrêmes-droites, créé en 2023 à l’initiative de la cellule de veille de la section LDH de l’Aube, comme l’expliquait Rémy DUFAUT, membre du collectif pour la section LDH de l’Aube. Le collectif regroupe des associations, des partis, des syndicats, des citoyen.ne.s à titre indépendant et sur un mode trans partisan. Il compte aujourd’hui 49 membres (personnes physiques). Il s’est doté d’un visuel caractéristique pour être identifié (affiches, stickers auto-adhésifs, etc.)  Il se réunit régulièrement pour organiser des conférences, des opérations de tractages, des rassemblements, des comités d’accueil de personnalités politiques d’extrême-droite lorsqu’il viennent dans le département ; il se livre à une veille permanente de tout débordement des extrêmes-droites qui porterait atteinte à l’Etat de droit et aux droits humains pour le dénoncer. Il participe à des actions communes avec des partenaires qui luttent notamment contre les discriminations, le racisme, les violences sexistes et sexuelles, les violences et abus de la police ; il a réalisé un guide à l’usage des manifestant.e.s ; de nombreux projets vont voir le jour : actions « Porteur.se.s de parole », conférences, réunions-débats internes et publics, ciné-débats… Les élections municipales vont faire l’objet d’une attention particulière de sa part dans son action de veille. Hommage fut rendu à Isabelle Desimpel, membre très active du Collectif, décédée accidentellement en mars 2025.



La défense des droits des étrangers a constitué ces dernières années une activité en volume exponentiel. Maryvonne BLUM-KÜHN précisait que, de décembre 2024 à Novembre 2025, nous avons mené 774 entretiens au local de Sainte-Savine, à l’accueil de jour de la Croix-Rouge de Troyes (de janvier à avril) aux centres pénitentiaires de Villenauxe et de Troyes-Lavau, ainsi qu’à la Maison de le Justice et du Droit de Troyes. La permanence téléphonique a reçu 2433 appels et 420 mails et SMS. Tout ceci ajouté aux réunions, sessions de formation, interventions en milieux scolaire et universitaire nous amène à un total de 7000 heures de bénévolat, soit l’équivalent de 4,6 emplois à temps plein.

Le rapport d’activités fut adopté à l’unanimité.

Les projets et perspectives pour 2026 sont déjà bien engagés : la poursuite des interventions en milieux scolaire et universitaire, des engagements au sein des différents collectifs et du CDAD10, de la défense des droits des étrangers et l‘organisation d’un ciné-débat en partenariat avec la MACIF et l’UNAFAM et d’une conférence sur le thème de « La justice mise en examen ».

Le rapport financier était présenté par Gérard LAILLET, trésorier sortant : il est en croissance par rapport à l’année précédente et présente un excédent appréciable. Il fut adopté également à l’unanimité. Le budget prévisionnel est sensiblement équivalent à l’exercice 2025 et prévoit une somme pour l’équipement en matériel informatique, compte tenu de l’évolution des besoins en matière de la numérisation et au stockage des données.

Le renouvellement du bureau n’a pas permis de constituer un bureau complet, Gérard LAILLET, trésorier sortant se présentant comme seul candidat au poste de trésorier pour le prochain exercice et étant élu à l’unanimité.

Nous avons été pris de court par la nécessité de respecter la date ultime du 8 décembre dans le cadre des statuts nationaux de la LDH. Une prochaine réunion de la section sera prochainement convoquée pour renouveler l’appel de candidatures pour le poste de président.e et de secrétaire, qui sera suivie d’une assemblée générale extraordinaire élective pour constituer le bureau, qui s’étoffera par la suite.

Rémy DUFAUT, vice-président sortant a accepté d’assumer la responsabilité de président par intérim dans l’attente de cette assemblée élective et exclusivement jusqu’à la date de celle-ci, pour gérer les affaires courantes.

Maryvonne BLUM-KÜHN a assumé la lourde responsabilité de présidente pendant 10 mandats et souhaite à présent passer la main.



Un vibrant hommage lui fut rendu par l’assemblée lors d’une longue ovation debout, après la remise de cadeaux par les ancien.ne.s président.e.s de la section et la lecture par Françoise BLUM d’un texte adressé par Me Romain MAINNEVRET, avocat au barreau de REIMS avec son associé, Me Mathieu MALBLANC, avec lesquels nous avons beaucoup et très efficacement travaillé ces dernières années, en particulier lors des sessions au Tribunal administratif de Châlons-en-Champagne :

Chère Maryvonne,

Aujourd’hui, en prenant la parole, à travers la voix de votre sœur, j’espère pouvoir dire tout haut ce que tant de gens pensent tout bas, et de pouvoir vous remercier pour tout ce que vous avez construit dans votre engagement pour la défense des étrangers.

  • Un engagement guidé par la conviction

Depuis tant d’années, vous avez consacré votre énergie et votre cœur à la défense du droit des étrangers.

Vous avez porté cette mission non pas comme une simple responsabilité au sein de la LDH, mais comme un véritable combat, mené avec constance.

Vous avez toujours considéré chaque personne non pas comme un dossier, mais comme une histoire, un espoir, un avenir en quête d’ancrage.

Cette humanité, cette fidélité à vos valeurs, cette constance dans l’engagement m’ont  marqué dans le travail à vos côtés.

Pour ma part, je veux dire combien votre confiance a été précieuse.

Vous m’avez toujours laissé la liberté de défendre au mieux les personnes étrangères dont nous avions la charge.

  • Les anecdotes

Je me rappelle mon premier appel à la LDH, en 2020, quand j’avais été commis d’office !

Je me rappelle, de situations humaines réglées, de certains visages de personnes  dont les OQTF ont été annulées.

Des innombrables appels sur votre petit téléphone portable !

Je me rappelle du reportage de France 3 sur notre action croisée, au centre de laquelle se trouvaient le jeune Franklin et Archille.

Tous deux ayant aujourd’hui leurs papiers !

Nous avons formé un binôme déterminé le long de ces 5 années de collaboration.

  • Un départ, mais pas une absence

Votre départ de la présidence de la section marque la fin d’un chapitre, mais certainement pas la fin de votre influence.

Vous laissez derrière vous non seulement un travail accompli, mais une empreinte.

Et je sais que même si vous tournez la page de la présidence de section, votre regard, vos convictions, votre voix continueront de résonner, d’une manière ou d’une autre, dans notre manière d’agir en commun avec la personne qui vous succèdera.

Les combats sont encore là et s’avèreront encore plus complexes dans les années à venir, malheureusement !

Le travail continue dès jeudi prochain !

Enfin, chère Maryvonne, merci.

Merci… simplement, profondément

Merci pour ce que vous avez fait. Merci pour votre confiance accordée en 2020, quand nous avons commencé à travailler ensemble. Merci pour votre présence. Merci pour le modèle que vous avez incarné dans votre engagement.

Avec tout mon respect, toute mon affection.

Romain

Votre ami avocat !

Le mot de la fin revint à Maryvonne BLUM-KÜHN:


La soirée s’acheva autour d’un verre et de nourritures plus matérielles préparées par le restaurant associatif et participatif Les Mets d’Ailleurs de Rosières-près-Troyes.

La section LDH de l’Aube tient à remercier la mairie de Pont-Sainte-Marie qui a mis à notre disposition la salle de la MAC et tout particulièrement son personnel qui a rendu possible et agréable cette soirée importante dans la vie de notre association.

Troyes : pour une paix juste et durable

Haro sur les féministes


Mme Macron, voici tout ce que les « sales connes » vous ont permis d’obtenir.

Dans une vidéo devenue virale lundi, Brigitte Macron qualifie de « sales connes » des militantes féministes venues interrompre le spectacle d’Ary Abittan. Ces dernières sont pourtant les héritières d’une lutte sans laquelle les femmes n’en seraient pas là aujourd’hui.



« Sales connes » : NousToutes répond à Brigitte Macron.



Après les propos de Brigitte Macron, qui a qualifié des militantes féministes de « sales connes », l’indignation reste très forte.

De nombreuses actrices ont relayé le hashtag #JeSuisUneSaleConne pour dénoncer les propos de l’épouse du président. Selon son entourage, il ne fallait y voir « qu’une critique de la méthode radicale » employée pour interrompre le spectacle de l’humoriste Ary Abittan.



« Sales connes » : l’insulte de Brigitte Macron qui dévoile son mépris du féminisme.

En traitant de « sales connes » des militantes féministes ayant interrompu le spectacle d’Ary Abittan, Brigitte Macron dévoile le mépris de classe et l’hostilité du pouvoir envers les luttes contre les violences sexuelles. Une insulte révélatrice d’un système qui préfère protéger les puissants que écouter les femmes.



Insultes et mépris de femme à femme : pourquoi ça fait encore plus mal.

Les attaques entre femmes provoquent un choc particulier, surtout lorsqu’elles émanent de figures publiques en position de pouvoir. Depuis le début de la semaine, le « sales connes » de Brigitte Macron lancé aux féministes propage colère et déception  : pourquoi ces insultes émanant d’une femme nous font-elles encore plus mal ? Une psychologue décrypte, pour nous, les mécanismes à l’œuvre.




« Sales connes » : ce que révèle l’antiféminisme ordinaire de Brigitte Macron.

Rappelons qu’Abittan avait été accusé par une jeune femme de 23 ans de sodomie non consentie pour lequel il avait reçu un non-lieu de la Cour d’appel de Paris. Ledit dit non-lieu n’équivaut pas, cependant, à un acquittement.



Critiquer la forme pour étouffer le fond : un vieux réflexe anti-féministe.

Alors que l’entourage de Brigitte Macron dénonce la « méthode » des militantes de #NousToutes ayant interrompu le spectacle d’Ary Abittan, une mécanique bien connue se remet en marche : déplacer le regard du fond vers la forme, pour délégitimer la colère féministe.



Le féminisme est indissociable de la lutte des classes.

On entend parfois que le féminisme serait un outil du capitalisme, voire une fabrication de la bourgeoisie pour mieux soumettre les peuples : une idée fondée sur une profonde confusion historique et politique.. Le féminisme, loin d’être un cheval de Troie libéral, est né d’une nécessité vitale d’émancipation – y compris contre l’oppression capitaliste.



Michelle Perrot : « Le féminisme, c’est à la fois une action et une pensée ».

Dans « ADN », l’émission de l’INA, l’historienne et militante féministe Michelle Perrot se raconte face aux archives. Et nous livre sa vision de la société et de « l’Histoire au féminin ».



Quand la police nationale exhibe fièrement une banderole féministe à l’envers.



C’est une pratique très connue des milieux hooligans : s’afficher encagoulés avec le matériel ennemi retourné. Mais cette fois, il n’est en rien question de sport : c’est la police nationale qui reprend cette mise en scène, en posant fièrement avec une banderole antifasciste et antiraciste.

Le Loi de 1905 a 120 ans



Crèche dans l’Hôtel de ville de Béziers et célébration d’Hanouka : la Ligue des droits de l’Homme saisit la nouvelle préfète de l’Hérault.

Dans un courrier daté du 5 décembre, la présidente nationale de la Ligue des droits de l’Homme, Nathalie Tehio, saisit la nouvelle préfète de l’Hérault, Chantal Mauchet, pour lui demander de faire appliquer la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État à Béziers.




Une crèche de Noël peut-elle être installée dans une mairie ?

Le juge considère que la crèche a notamment un caractère religieux, et que son installation est par conséquent illégale dans un bâtiment public tel qu’une mairie.



Non, Robert Ménard n’a toujours pas le droit d’installer une crèche de Noël au sein de sa mairie.

Le samedi 29 novembre 2025, Robert Ménard, maire de Béziers, a fait inaugurer, comme à son habitude, une crèche de la nativité dans la cour intérieure de la mairie biterroise. Cette installation n’est pourtant pas autorisée par la loi et a déjà été punie à de multiples reprises.




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Le cas Arnault



« Je serai intraitable » : quand Bernard Arnault interdit aux cadres de LVMH de parler à certains médias.

Bernard Arnault, la plus grosse fortune de France, a pris la plume pour interdire par mail aux cadres de son groupe de luxe LVMH, de s’adresser à certains médias dont Mediapart, le Canard enchaîné ou encore La Lettre qui a révélé le document, le 18 septembre dernier.



Merci Patron «Bernard Arnault, le procès aura lieu» : François Ruffin obtient un procès civil sur ses accusations d’espionnage par LVMH.

L’ex-insoumis accuse le groupe de luxe de l’avoir fait surveiller pendant la réalisation du documentaire « Merci Patron ! ». Les poursuites pénales engagées en 2019 avaient été abandonnées après un accord entre le groupe de luxe et la Justice.



C’est touchant. C’est juste un petit classeur, rouge, avec dedans des transparents. Le même que des centaines d’écoliers. Moins d’un euro chez Carrefour. Et il faut en dire la beauté, pourtant, de ce petit classeur rouge. Car voilà comment se conserve une tranche d’histoire populaire, comment est sauvé de l’oubli un drame qui, pourtant, a fait basculer des milliers d’existences. Juste un petit classeur rouge. Tandis qu’en face, ils se font bâtir des musées, ils réalisent des films sur leur success story, ils publient des ouvrages qui les célèbrent, et distordent ainsi une mémoire à leur gloire.



Mardi 2 décembre, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet est l’invitée de 8h20 sur France Inter, pour la première fois depuis la rentrée. L’occasion d’entendre les revendications des travailleurs ? Ou, pour les deux intervieweurs, de se faire les porte-voix du grand patronat.



Trahisons, manipulations, surveillance… Les méthodes de Bernard Arnault disséquées dans «Cash Investigation».

L’émission d’enquête de France 2 s’intéresse jeudi 4 décembre au parcours et aux procédés du patron de LVMH, l’empire français du luxe. De ses débuts dans l’immobilier à la conquête de Dior et Louis Vuitton, l’homme de Roubaix a utilisé tous ses appuis et toutes les combines pour construire son groupe.



Bernard Arnault paierait proportionnellement 6 fois moins d’impôts qu’un Smicard, selon Zucman.

L’économiste Gabriel Zucman, spécialiste mondialement reconnu des inégalités et de l’évasion fiscale, souligne que le taux d’imposition sur les revenus de Bernard Arnault est six fois inférieur à celui d’un salarié au SMIC, soit 1,25 % contre 9,7 %.



De son côté, le propagandiste d’extrême-droite au service de l’ami Bolloré, Pascal Praud, lance à propose de l’émission Cash Investigation sur LVMH : “On devrait faire une statue à Bernard Arnault ! »




L’itinéraire sans surprise d’un héritier

(Source Wikipedia)


Enfant issu d’une famille aisée, entré à Polytechnique en 1969, il est diplômé en 1971. Puis il choisit l’École des mines de Paris comme « école d’application ».

Dès sa sortie de l’école, en 1971, Bernard Arnault rejoint l’entreprise familiale de bâtiment et travaux publics Ferret-Savinel. Nommé directeur de la construction de l’entreprise en 1974, il est promu directeur général en 1977 à l’âge de vingt-sept ans, avant de succéder à son père à la tête de la société en 1978.

Il reconvertit l’entreprise dans la promotion immobilière avec pour slogan : « Férinel, propriétaire à la mer » (Férinel sera rachetée en 1995 par la Générale des eaux puis renommée Nexity).

En 1981, il s’expatrie aux États-Unis où il fonde l’entreprise Férinel Inc. et fréquente le promoteur immobilier Donald Trump.

En 1984 il se porte candidat au rachat du Groupe Boussac, qui possède alors Christian Dior (à l’exception des parfums, alors séparés depuis les années 1970), le grand magasin Le Bon Marché, l’enseigne de distribution Conforama et le fabricant de couches Peaudouce. Il souhaite s’emparer de Dior et rachète le groupe Boussac, alors en difficulté, en promettant de maintenir l’emploi et d’assurer « la survie du groupe en évitant son démantèlement ».

Pour ce faire, il bénéficie de l’appui de la banque Lazard en la personne de l’influent Antoine Bernheim, surnommé « le banquier faiseur de rois » et s’engage dans un document de quarante-quatre pages à maintenir 12 252 des 16 000 emplois du groupe Boussac Saint-Frères.

Bernard Arnault devient PDG de Dior en 1985. Bien qu’ayant obtenu des subventions publiques de l’État pour ce rachat, il n’honorera jamais sa parole, et quelques mois plus tard, seuls 8 700 des 12 252 emplois garantis subsistent ; de 15 000 employés, le groupe en conserve 8 000 quelques années après le rachat.

En 1987, la Commission européenne estime que les aides accordées par l’État français ont faussé le jeu de la concurrence au sein des États membres et exige du groupe de Bernard Arnault le remboursement de 338,56 millions de francs, y compris des aides datant d’avant le rachat par Bernard Arnault, lorsque l’entreprise était une société à capitaux publics.

En juillet 1988, Bernard Arnault rachète Celine.

L’année suivante, en 1988, le groupe est à la recherche d’investisseurs. Avec plus de 25 % des actions, Bernard Arnault devient l’un des actionnaires principaux du groupe.

Pour prendre le contrôle définitif du groupe, Bernard Arnault lance une offre publique d’achat (OPA). Profitant de la pagaille boursière et actionnariale, il devient, en juillet 1988, premier actionnaire de LVMH et actionnaire majoritaire le 6 janvier 1989, avec l’aide de la banque Lazard et du Crédit lyonnais.

Il réunit, en 1989, les parfums et la couture au sein de la holding Christian Dior SA. Cette holding a alors pour filiales Christian Dior Couture et LVMH, qui possède la marque Parfums Christian Dior, anciennement propriété de Moët-Hennessy. En 1989, il devient le PDG de LVMH.

En 1993, il rachète le quotidien économique La Tribune sans parvenir à redresser ses ventes, malgré des investissements qui s’élèvent à près de 150 millions d’euros. Il décide en novembre 2007 de revendre le titre pour acquérir l’autre grand quotidien économique français, Les Échos, pour 240 millions d’euros.

Dans les années 1990, les acquisitions de son groupe s’enchaînent. Il rachète 21 % des parts de Guinness et entre à son conseil d’administration. En 1997, il échoue à bloquer la fusion entre Guinness et GrandMet qui aboutit à la création de Diageo en 1998.

À la fin des années 1990, Bernard Arnault fait de l’art le pilier de la stratégie de communication de son groupe en achetant Phillips, le numéro trois mondial de la vente aux enchères, pour 125 millions d’euros, et Tajan, le premier français de ce même secteur.

En 1996, le groupe de Bernard Arnault acquiert 38 % du capital de Château d’Yquem, grand cru classé de Sauternes, dans le vignoble bordelais. En 1998, il devient majoritaire avec 64 % des actions.

Pour symboliser la croissance et la force du groupe LVMH aux États-Unis, Bernard Arnault décide dans les années 1990 de regrouper ses activités au sein d’une même tour à New York, la LVMH Tower. Il choisit l’architecte Christian de Portzamparc pour réaliser ce projet, dans lequel il s’implique personnellement. Le 8 décembre 1999, la tour LVMH est inaugurée en présence d’Hillary Clinton.

Entre 1998 et 2001, il se passionne pour la nouvelle économie et investit notamment dans boo.comLiberty Surf et Zebank au travers de sa holding spécialisée Europ@web. Le krach des valeurs Internet à partir de mars 2000, et plus encore les attentats du 11 septembre 2001, le convainquent d’accélérer sa sortie de ce secteur par cession au groupe SuezLiberty Surf est vendue à Telecom Italia alors que Zebank est vendue à Egg plc. Bernard Arnault investit également dans Betfair et Netflix dont il est l’un des premiers investisseurs.

En 2001, il trouve un accord avec François Pinault dans la bataille qui les opposait pour la maison de couture Gucci, en vendant les 20 % de titres Gucci détenus par LVMH pour 2,13 milliards d’euros.

En association avec Colony CapitalGroupe Arnault entre dans le capital de Carrefour le 23 mars 2007 et siège donc au conseil d’administration du groupe français de grande distribution.

En 2008, il se lance sur le marché du yacht en s’offrant le constructeur britannique Princess Yachts  pour un total de 253 millions d’euros, puis en prenant le contrôle de Royal van Lent pour un montant équivalent.

En septembre 2012, à la suite des révélations au sujet de sa demande de nationalité belge, Bernard Arnault se voit consacrer la une du quotidien Libération, sous le titre « Casse-toi riche con ! », qui entraîne une polémique. En janvier 2013, la quasi-totalité de ses actifs du Groupe Arnault et du Groupe familial Arnault sont transférés en Belgique et Thierry Breton assure la présidence de cette fondation Protectinvest.

À la suite de la parution du numéro de Libération, les sociétés dépendant du groupe LVMH retirent leurs publicités prévues jusqu’à la fin de l’année, entraînant un manque à gagner de 150 000 € pour le quotidien.

En 2012 toujours, Bernard Arnault, victime d’un chantage, fait officieusement appel, à travers Bernard Squarcini, aux services de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), anciennement DCRI, qui met à disposition, aux frais de l’État français, un important dispositif d’espionnage, aboutissant au licenciement d’un employé de LVMH. À son arrivée au pouvoir, François Hollande ne reconduit pas dans ses fonctions Bernard Squarcini, que Nicolas Sarkozy a nommé à la tête de la DCRI. Il est alors embauché chez LVMH.

Bernard Arnault devient l’un des principaux actionnaires du journal L’Opinion, fondé en 2013.

Le 10 avril 2013, dans un entretien au Monde, Bernard Arnault annonce qu’il retire sa demande de nationalité belge et réaffirme son « attachement à la France ». Il ajoute qu’il aurait, dans tous les cas, continué de résider en France et n’a pas souhaité échapper à l’impôt. Toutefois, en avril 2014, les journalistes de l’émission de France 2 Complément d’enquête retrouvent des documents montrant que Bernard Arnault a rempli une déclaration fiscale belge en 2012 et qu’il a commencé à payer ses impôts (13 000 €) dans le pays, avant de revenir en arrière.

En 2016, alors que LVMH fait de l’origine française de ses produits un argument commercial, le documentaire satirique Merci Patron !, réalisé par François Ruffin, critique la gestion sociale de LVMH, révélant que de très nombreux produits sont en fait confectionnés en Pologne, à Madagascar ou en Asie, pendant que les usines françaises ferment. Face à la controverse, Bernard Arnault tente de faire pression sur les médias dépendant de son groupe pour étouffer l’affaire, provoquant l’indignation des journalistes. Bernard Arnault dénonce des attaques venues d’« observateurs d’extrême gauche ». Invoquant des créations d’emplois, il soutient que le groupe est un « contre-exemple » pour des organisations politiques qui cherchent à le critiquer.

Le 3 juillet 2017, Bernard Arnault finalise l’acquisition de la société Christian Dior Couture, alors filiale à 100 % de la holding Christian Dior SA, unifiant ainsi la couture et les parfums au sein de LVMH.

Mi-mars 2020, lors de la pandémie de Covid-19 en France, Bernard Arnault demande à l’ensemble des unités de production de parfums de plusieurs marques du groupe LVMH de produire à grande échelle des solutions hydroalcooliques et de les mettre gratuitement à disposition des autorités sanitaires. Quelques jours plus tard, le groupe annonce par ailleurs avoir « réussi, grâce à l’efficacité de son réseau mondial, à trouver un fournisseur industriel chinois capable de livrer dix millions de masques en France dans les prochains jours » ; Bernard Arnault demande à LVMH de financer la première semaine de production (environ cinq millions d’euros) pour accélérer la livraison.

Aux côtés de Jean-Pierre Mustier et de Tikehau Capital, Bernard Arnault lance en février 2021 un SPAC (de l’anglais « special-purpose acquisition company », en français « société d’acquisition à vocation spécifique ») , appelé Pegasus et destiné à réaliser des acquisitions dans le secteur des services financiers.

En novembre 2024, Bernard Arnault et ses enfants, dont le fils ainé Antoine Arnault porteur du projet, annoncent devenir actionnaires majoritaires (à hauteur de 52 %) du Paris FC, le deuxième club professionnel de football basé à Paris.

Le 2 décembre 2024, il est élu membre de l’Académie des sciences morales et politiques, au fauteuil n°1 de la section Économie politique, Statistique et Finances, laissé vacant par le décès de Denis Kessler.


Une histoire de famille et un microcosme

Enfants issus de son premier mariage avec Anne Dewavrin (qui épousera par la suite en secondes noces, en 2001, le gestionnaire de fortune Patrice de Maistre), Delphine Arnault, née en 1975, est administratrice du groupe LVMH depuis 2004 et PDG de Christian Dior Couture depuis le 11 janvier 2023 et Antoine Arnault, né en 1977, est directeur général de Berluti.

Trois fils naissent du deuxième mariage avec Hélène Mercier (pianiste québécoise): Alexandre Arnault, né en 1992, directeur exécutif de Tiffany & Co. ; Frédéric Arnault, né en 1995, PDG de TAG Heuer ; et Jean Arnault, né en 1998 directeur marketing et développement pour les montres Louis Vuitton.

Depuis 2010, Bernard Arnault est le beau-père de Xavier Niel, homme d’affaires et vice-président d’Iliad, qui a épousé sa fille Delphine.

RD

Le logement est un besoin essentiel, pas une variable d’ajustement budgétaire



Après avoir été largement rejeté par les députés, le projet de loi de finances poursuit son examen au Sénat, dans sa version présentée par le gouvernement. Ce retour à la case départ est une très mauvaise nouvelle pour les personnes sans domicile et mal-logées, tant le texte initial manque d’ambition pour le logement, et poursuit le démantèlement de filets de protection essentiels des plus vulnérables.



La crise du logement, déjà profonde, s’aggrave dans notre pays. Se loger ne doit pas être un privilège. Le logement constitue aujourd’hui le premier poste de dépense des ménages en France, représentant en moyenne 27 % de leurs revenus et pouvant atteindre jusqu’à 50 % pour certains foyers, en particulier pour les locataires dans les zones tendues, selon l’Insee (2023).



Une retraitée de 77 ans expulsée de son logement social : « Ça coûte cher d’être pauvre ».

Une septuagénaire a été expulsée de son logement social à Reims (Marne), le 24 novembre dernier, après des années de difficultés financières et d’impayés. Malgré ses efforts pour rembourser les arriérés de loyer, la locataire surendettée se retrouve à la rue. Son fils déplore un manque de solution de relogement.



Un Marseillais de 73 ans bientôt expulsé de son logement social : « Je ne dors pas la nuit ».

À Marseille, un homme âgé de 73 ans sera, en mars prochain, mis à la porte du logement social qu’il occupe avec sa famille depuis 1967. Le bail était au nom de sa sœur, décédée en octobre, et il ne remplit pas les critères pour y rester, selon le bailleur Provence Métropole Logement.



Une sexagénaire meurt dans la rue faute de logement social : son fils accuse la mairie.

À Piriac-sur-Mer, Sylviane, 66 ans, est décédée d’un malaise cardiaque après avoir passé plusieurs nuits dans sa voiture avec son mari. Un drame qui met en lumière la pénurie de logements sociaux dans les communes littorales.



L’ex-ministre Guillaume Kasbarian « assume le record » d’expulsions locatives, et provoque un tollé.

Celui qui est désormais député Renaissance appelle même à « aller plus loin », en facilitant les expulsions pour loyers impayés.



La ministre de la Culture Rachida Dati fait de nouveau polémique : l’élue aurait abusé de sa position pour obtenir un logement social à Paris pour sa sœur.

La ministre de la Culture, de nouveau au cœur d’un scandale. D’après une enquête du Canard enchaîné publiée dans son édition du mercredi 15 octobre, Rachida Dati est intervenue pour favoriser l’attribution d’un HLM situé à Paris (Île-de-France) pour sa sœur.



Le gouvernement lâche du lest, les patrons ne lâchent rien


Prix de l’électricité, bonus auto, taxe foncière  : Lecornu lâche du lest pour sauver le budget.

Le Premier ministre démine le terrain des sujets polémiques avant la dernière ligne droite sur le budget. Si le PS souhaite trouver un compromis, les LR, par la voix de Bruno Retailleau, haussent le ton.



Taxe foncière : le gouvernement cède à la pression et suspend la fiabilisation des valeurs locatives.

Face au tollé des élus nationaux, locaux et des propriétaires, le gouvernement a décidé de suspendre la fiabilisation des valeurs locatives des logements prévue en 2026. Une reculade qui laisse craindre le pire pour la poursuite de la grande réforme des valeurs locatives, pourtant réclamée par tout le monde local.



Critique contre les grands patrons : Sophie Binet annonce sa mise en examen pour injure publique.

La leader de la CGT, Sophie Binet, a annoncé mardi sur France Inter sa mise en examen pour « injure publique » après avoir qualifié en janvier à la radio les patrons de « rats qui quittent le navire » dont « le seul objectif, est l’appât du gain ».



Qui est Sophie de Menthon, à l’origine de la plainte contre Sophie Binet ?

Sophie Binet vient d’annoncer être mise en examen pour injure publique. La secrétaire générale de la CGT avait qualifié les patrons qui menaçaient de délocaliser leur entreprise en cas de surtaxe du gouvernement « de rats qui quittent le navire » . A l’origine de la plainte, Sophie de Menthon, une présidente du lobby patronal Ethic, qui a l’habitude de tisser des liens entre les patrons et l’extrême droite.

Troyes: pour une paix juste et durable

HB



Aujourd’hui se déroule une manifestation nationale de solidarité avec le peuple palestinien. Nous y répondons ici à Troyes, avec le Collectif pour la paix. Montrons la force de notre mobilisation pour les droits du peuple palestinien et pour un monde fondé sur le droit et sur le respect de notre humanité commune.

Le 9 octobre, il y a plus d’un mois maintenant, un accord de cessez- le-feu à été signé entre Israël et le Hamas; le plan Trump se met en marche, les otages israéliens ont été en quasi-totalité libérés. Mais comme il fallait s’y attendre, le cessez le feu n’est pas effectif. Israël ne cesse de le violer. “Dès que le Hamas aura libéré les otages la guerre s’arrête” nous a-t-on répété inlassablement dans les médias. Aujourd’hui, toute la fausseté de cet argument éclate au grand jour.

On ne cesse de retrouver des corps, 572, retirés des décombres, portant l’estimation du nombre total de morts à plus de 69 500 depuis le 7 octobre 2023. Depuis le 10 octobre, 312 gazaouis, dont des enfants, ont été tués par l’armée israélienne.

Il faut se rendre à l’évidence : le génocide est toujours en cours avec son cortège de souffrances et de morts.

L’acheminement de l’aide alimentaire est toujours entravé, l’absence d’assainissement provoque de nombreuses maladies, l’accès au soin, aux médicaments n’est pas assuré. Loin d’avoir renoncé à l’expulsion de la population, Israël est conforté par le plan américain visant à diviser Gaza en deux zones, une verte pour la reconstruction sous contrôle militaire et laissant l’autre partie à l’est, la zone rouge en ruine forçant la population au déplacement.

La colonisation s’accélère en Cisjordanie, avec plus de 260 attaques de colons pour le seul mois d’octobre. Privés peu à peu de leur terre, privés de leur moyen d’existence. Sans cesse entravés par la présence de plus en plus grande de checkpoints rendant la circulation presque impossible.

Le Liban est de nouveau soumis à des frappes sur sa capitale et de nouveaux murs sont construits

Le plan américain n’attaque en rien la racine du problème : l’expulsion des Palestiniens de leur terre. Il ne s’attaque en rien à la cause profonde de la violence : le siège, l’occupation et le nettoyage ethnique perpétrés par Israël.

Nous lançons un cri d’alarme : le génocide est toujours en cours. Ce qui est en jeu c’est l’extermination d’un peuple massacré et expulsé de ses terres. D’ores et déjà, c’est par dizaines de milliers que nous comptons les morts. Le plan Trump ne fait qu’organiser la poursuite du génocide et s’il n’y est pas mis obstacle, c’est en centaines de milliers que le sinistre décompte devra se faire.

Nous affirmons qu’une paix durable ne pourra se réaliser qu’en garantissant le droit au retour des Palestiniens et la reconnaissance effective de leur droit à l’autodétermination.

Nous affirmons que l’avenir des Palestiniens doit être décidé et construit par eux même, que seule l’égalité des droits et la justice apporteront une paix juste et durable.

Nous affirmons que le plan Trump n’ayant qu’une perspective sécuritaire pro-israélienne ne fournit rien d’autre qu’un horizon de guerre permanente à tous les peuples de la région.


Pour ces raisons, nous appelons à rejeter ce plan et nous exigeons :

•  l’entière auto-détermination du peuple palestinien qui doit être l’acteur de son propre destin et le droit au retour des réfugiés palestiniens

•  la fin de l’occupation, de la colonisation, de l’apartheid, conformément à la résolution de l’ONU

•  des sanctions contre Israël

  • sur le plan diplomatique et par la remise en cause des coopérations commerciales, universitaires et de recherche avec Israël.
  • Par la suspension de l’Accord d’Association entre l’Union européenne et Israël

•  un cessez-le-feu définitif et la fin du génocide, l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza et de la reconstruction sous direction palestinienne

Nous vous appelons à la prochaine manifestation sur Troyes le samedi 13 décembre.

 Troyes, 29/11/2025

Troyes: Solidarité Palestine, samedi 29 novembre

Quand l’Arcom disjoncte



Il y a 8 mois, lorsque l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) décidait de ne pas renouveler les fréquences de C8 et NRJ12, un déluge de critiques s’abattait sur cette autorité publique indépendante nationale, remettant en cause sa légitimité. Pour C8, l’Arcom pointait un manque de maîtrise à l’antenne, notamment lié aux nombreux dérapages de Cyril Hanouna, l’animateur de l’émission « Touche pas à mon poste » (TPMP). Le gendarme de l’audiovisuel relevait également un manque de pluralité de points de vue.

Aujourd’hui, la presse de droite et d’extrême-droite lui attribue toutes les vertus, alors que l’Autorité de régulation demandait dans un délai irréalisable la modification de la diffusion de l’émission Complément d’enquête diffusée hier soir sur France Télévisions et consacrée à la chaîne CNews, considérant que cette dernière n’a pas porté atteinte au pluralisme. Nous démontrions le contraire hier dans ces colonnes.


Pluralisme sur CNews, RSF déplore une réponse « insuffisante » de l’Arcom : « Nous avons revérifié nos chiffres et nous les maintenons ».

Décryptage.  L’Arcom a remis en question une enquête de Reporters sans Frontières qui accusait CNews de « tricher » pour contourner ses obligations sur le pluralisme politique. L’ONG persiste et signe et regrette la méthode du régulateur.



Enquête sur le pluralisme en France : RSF répond aux contre-vérités.

L’enquête, produite par Reporters sans frontières (RSF), sur le pluralisme sur les chaînes d’information en continu en France au regard des nouveaux critères de mesure du pluralisme à l’antenne établis par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), suscite des réactions manipulatoires et des questionnements légitimes. RSF, qui maintient l’intégralité des données et analyses partagées dans son enquête, revient sur les faits.



CNews : le jour où l’ARCOM a basculé dans une réalité parallèle.

Est-ce parce que le nouveau président de l’ARCOM, Martin Adjari, s’est fait bousculer sur ses accointances PS passées, par le rapporteur ciottiste de la toute neuve commission d’enquête sur la « neutralité de l’audiovisuel public » ? Est-ce parce que des « journalistes » de Frontières se sont introduits en mode intimidation dans les couloirs de l’ARCOM en janvier dernier ? Est-ce tout simplement la peur de l’avenir ? 

4ème pouvoir



A l’occasion de la célébration de ses 20 ans par bfmtv  au cours d’une soirée spéciale, ce jeudi soir, on s’aperçoit que la sphère médiatique est en train de se réveiller face aux manquements de ces chaînes d’info continue qui envahissent aujourd’hui le paysage audiovisuel français.

Depuis 2017, année du lancement de CNews, le gendarme de l’audiovisuel a prononcé près d’une centaine de rappels à l’ordre contre les quatre chaînes d’information en continu, d’après un décompte réalisé par « Complément d’enquête » et franceinfo.



C’est bien CNEWS, la chaîne de Vincent Bolloré (détenteur des chaînes du Groupe Canal+ (Canal+, CNews, CStar), de l’éditeur Editis, des radios Europe 1 et RFM, de Télé-Loisirs, Geo, Gala,VoiciFemme actuelle, Capital et Le JDD) qui reçoit le trophée de la chaîne la plus citée en matière d’entorses aux règles imposées par l’ARCOM, ne se donnant plus aucune limite en utilisant leur influence pour faciliter l’arrivée du RN au pouvoir.



CNews a été accusée mercredi par l’organisation Reporters sans frontières de « tricher » avec les règles de l’équilibre politique pour favoriser l’extrême droite, des éléments qui nourrissent une émission d’investigation de France 2 consacrée jeudi soir à la chaîne d’info de la galaxie Bolloré.



Reporters sans frontières (RSF) a passé au peigne fin les programmes et émissions des chaînes d’information en continu, au cours du mois de mars 2025, au regard des nouveaux critères de mesure du pluralisme à l’antenne établis par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Les résultats de notre enquête sont sans appel : s’il existe ici et là quelques déséquilibres, seule CNews s’éloigne de manière flagrante et systématique du cadre imposé depuis juillet 2024. La chaîne privée va jusqu’à narguer le gendarme de l’audiovisuel en affichant un bandeau proclamant le respect de ces règles, pourtant largement foulées au pied sur le mois étudié.



Comme toutes les chaînes d’information en continu, CNews est tenu de respecter le pluralisme à l’antenne. Tous les «courants de pensée et d’opinion» doivent y être diffusés, à raison d’un tiers de temps de parole pour l’exécutif et de deux tiers répartis équitablement entre l’ensemble des forces politiques selon leur poids électoral et dans les sondages. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) est chargée de vérifier que les chaînes se soumettent bien à ces règles.




Début septembre 2025, Acrimed s’inquiétait de l’interview « exceptionnelle » de François Bayrou pendant une heure trente aux quatre chaînes d’info en même temps ! « Une première » dans l’histoire journalistique, soulignait Le Parisien, « un format digne du président de la République », s’emballait Le Figaro. S’il n’a accouché de rien de nouveau sur le fond, le format aura permis une nouvelle fois de démontrer que la multiplication des chaînes d’information en continu ne signifie pas une multiplication des points de vue, mais un matraquage plus intense du même, surtout quand il est question d’économie.



En octobre, Le Parisien observait que la crise politique profite aux chaînes d’info, CNews se classant alors cinquième chaîne nationale juste derrière M6.



Début novembre, on présentait ainsi les Audiences d’octobre 2025 sur les autres chaînes : « TF1 leader en forte baisse, France 3 en chute libre talonnée par M6, W9 brille grâce à Cyril Hanouna », recyclé dans l’urgence après la fermeture de C8 suite au non renouvellement de sa licence d’exploitation.



Et, comble du comble, ce sont la droite et l’extrême-droite qui jouent l’indignation, interpellant l’ARCOM quant à sa neutralité.




On reverra ci-dessous avec intérêt la série des 6 émissions réalisées en partenariat par Acrimed et Blast sur le 4ème pouvoir.




Mais on n’a pas encore vu le pire. Prochain hebdo à rejoindre la bande dans la presse écrite, pour compenser la récente vente de Paris Match JDNews, dont le rédacteur en chef devrait être Louis de Raguenel, ancien de Valeurs actuelles et actuel chef du service politique d’Europe 1.

Et du côté d’internet, CNews s’est offert un clone : CNews Prime, une chaîne 100 % en ligne, lancée presque en douce le 26 novembre. Hors TNT, plus d’obligations strictes sur les temps de parole, plus de surveillance trimestrielle. Un espace parfait pour diffuser la même ligne éditoriale que CNews, mais débarrassée de ses rares garde-fous. Et dès le premier quart d’heure d’antenne, la couleur est annoncée : Bardella, puis un sujet anxiogène sur une supposée « offensive islamiste ».



CNews déprime. Ce mardi, le groupe du milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré a lancé une nouvelle antenne en ligne, «CNews prime». Elle rediffuse les contenus de la controversée chaîne d’info en continu. Au programme : sécurité, islam et tribune aux personnalités d’extrême droite.

Ça promet


Ce soir au cinéma UTOPIA de Pont-Sainte-Marie



Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes



« Ne rien faire, c’est laisser faire »: des hommes appellent à lutter contre les violences faites aux femmes

Acteurs, artistes, médecins, militants… À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, ONU Femmes France publie une tribune « Le silence des hommes doit cesser ». Alors que les chiffres des violences grimpent et que les discours masculinistes gagnent du terrain, un collectif d’hommes de tous horizons appellent leurs pairs à s’investir dans cette lutte, aux côtés des femmes. 









Refusons le projet d’enquête nationale sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur et la recherche

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