Paris, 9 mars 2023. La FIDH et ses 78 organisations membres en Afrique subsaharienne, au Maghreb et au Moyen-Orient condamnent les propos du président, se mobilisent et appellent à l’ouverture d’une enquête indépendante en Tunisie sur la flambée de violence qui vise les migrant·es subsaharien·nes.
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C’est ce que dénonce Le Point Afriqueaprès les propos racistes du président Kaïs Saïed à l’encontre de la communauté subsaharienne dans le pays. Le journal en ligne pointe « des traitements d’un autre âge : injures à caractère sciemment raciste, arrestations arbitraires, expulsions de leurs domiciles, jets de pierre, crachats au visage. Le délit de faciès est devenu la norme », tance l’hebdomadaire, qui s’interroge : « Comment réagirait-on à Bizerte ou à Sousse si des Tunisiens subissaient le même sort en Allemagne ou en France? »
Le chef d’Etat, qui s’est arrogé les pleins pouvoirs à l’été 2021, a qualifié l’immigration de menace pour l’identité tunisienne. Plusieurs associations dénoncent une « stratégie du bouc émissaire », en pleine crise politique et économique.
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Après les propos du président Kaïs Saïed, les autorités ont averti : toute personne qui hébergerait des personnes étrangères sans carte de résidence ou déclaration au commissariat violerait la loi. L’avertissement vaut aussi pour les employeurs qui font appel à des travailleurs étrangers non déclarés. Ainsi, de nombreux migrants subsahariens en situation irrégulière se retrouvent expulsés et sans travail du jour au lendemain. Des Tunisiens tentent de les aider en organisant des collectes.
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Contrôles d’identité au faciès, arrestations abusives, absence d’assistance juridique : une vague de répression vise, depuis début février, les migrants subsahariens en Tunisie, soit plusieurs dizaines milliers de personnes. Le climat de défiance est par ailleurs exacerbé par un discours xénophobe sur les réseaux sociaux, et de récents propos du président tunisien.
Esther Lynch, la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats, dispose de 24 heures pour quitter la Tunisie après « des propos qui constituent une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Tunisie », selon la présidence.
Les droits des femmes se réduisent de plus en plus en Afghanistan et en Tunisie. En Afghanistan, les droits des femmes déclinent de jour en jour depuis le retour des talibans à la tête du pays. En Tunisie, pays pourtant connu pour être l’un des plus progressistes sur la place des femmes dans la région, les femmes au pouvoir sont de moins en moins nombreuses et les militantes féministes ne sont plus aussi protégées.
Un bureau de vote à Tunis (Tunisie), le 29 janvier 2023. (FETHI BELAID / AFP)
Avec près de 89% d’abstention dimanche 29 janvier au second tour des élections législatives en Tunisie, difficile de faire plus clair : les électeurs refusent de cautionner la dérive autocratique du chef de l’État.
(Tunis) – Les autorités tunisiennes ne parviennent pas à protéger les femmes contre les violences domestiques malgré la promulgation en 2017 d’une loi sévère, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui.
Des affrontements ont éclaté lundi devant le Parlement tunisien au lendemain de la suspension de ses activités par le président Kaïs Saïed et du limogeage du Premier ministre. L’armée s’est également déployée dans le palais du gouvernement, selon des fonctionnaires.
Image d’archives d’un naufrage près du Sea Watch 3, en Méditerranée centrale, le 9 avril 2022. Crédit : Sea-Watch
Au moins 76 personnes ont disparu au large de Sfax, dans le sud-est de la Tunisie, a indiqué, mercredi matin, l’Organisation internationale des migrations (OIM). Vingt-quatre migrants ont, quant à eux, pu être secourus par les autorités tunisiennes.
Le président tunisien Kais Saied s’est dit hostile à la présence d’observateurs étrangers aux prochains scrutins prévus en Tunisie. Il s’est exprimé ce 12 mai lors de la prestation de serment de nouveaux membres de l’Autorité électorale qu’il s’était arrogé le droit de nommer.
(Tunis) – L’emprisonnement d’un avocat de premier plan, le 2 mars 2022, pour s’être querellé avec des membres des forces de sécurité, est une nouvelle étape alarmante dans la confiscation des libertés civiques depuis que le président tunisien Kais Saied s’est arrogé des pouvoirs extraordinaires le 25 juillet 2021, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Abderrazak Kilani, ancien ministre et bâtonnier de l’Ordre des avocats, est l’un des Tunisiens les plus en vue à être emprisonné pour son expression pacifique depuis la chute du président Zine el-Abidine Ben Ali en 2011.