La ministre britannique de l’Intérieur promet de mettre un terme aux traversées de la Manche sur des embarcations de fortune. Suella Braverman a présenté ce mardi 7 mars un projet de loi visant à automatiquement expulser les migrants arrivés irrégulièrement, sans qu’ils puissent demander l’asile. En dehors des Conservateurs, le projet fait l’unanimité contre lui.
C’est ce que dénonce Le Point Afriqueaprès les propos racistes du président Kaïs Saïed à l’encontre de la communauté subsaharienne dans le pays. Le journal en ligne pointe « des traitements d’un autre âge : injures à caractère sciemment raciste, arrestations arbitraires, expulsions de leurs domiciles, jets de pierre, crachats au visage. Le délit de faciès est devenu la norme », tance l’hebdomadaire, qui s’interroge : « Comment réagirait-on à Bizerte ou à Sousse si des Tunisiens subissaient le même sort en Allemagne ou en France? »
Ce lundi 6 mars, les garçons ont repris les cours dans les universités afghanes après la longue coupure hivernale. Les filles, à leur grand désarroi, ne sont toujours pas autorisées à étudier par le régime taliban.
Aux États-Unis, des révélations du New York Times sur l’exploitation de jeunes enfants, principalement latino-américains, dans de grosses usines travaillant pour des marques célèbres ont fait grand bruit. Les associations de défense des droits de migrants et une partie de la classe politique dénoncent une situation inacceptable.
À côté de l’aéroport Paris CDG, des exilés sont enfermés dans le centre de rétention du Mesnil-Amelot en attendant d’être expulsés. Le mois dernier, la Cimade, seule asso sur place, s’est retirée pour dénoncer les conditions indignes des retenus.
La Cimade dénonce le non-respect de leurs droits, et les conditions d’enfermement de ces personnes que l’administration française veut expulser. Nous avons pu visiter, aux côtés d’une élue, le Centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne.
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Après les propos du président Kaïs Saïed, les autorités ont averti : toute personne qui hébergerait des personnes étrangères sans carte de résidence ou déclaration au commissariat violerait la loi. L’avertissement vaut aussi pour les employeurs qui font appel à des travailleurs étrangers non déclarés. Ainsi, de nombreux migrants subsahariens en situation irrégulière se retrouvent expulsés et sans travail du jour au lendemain. Des Tunisiens tentent de les aider en organisant des collectes.
Dans un avis publié jeudi, la Défenseure des droits critique le projet de loi immigration qui rendrait bien trop difficile l’accès à la régularisation pour les sans-papiers aux situations les plus fragiles.
Le projet de loi visant à « contrôler l’immigration » et « améliorer l’intégration », qui doit être examiné au Sénat à partir du 28 mars, « fragilise considérablement les droits et libertés fondamentaux des étrangers », s’est inquiétée la Défenseure des droits, dans un avis très critique rendu public jeudi. Le projet, porté par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, « intensifie la logique » qui prévoit de conditionner le droit au séjour à une intégration déjà réussie, ce qui « expose […] les étrangers à un pouvoir discrétionnaire croissant de l’administration », a commenté Claire Hédon.
Les plus fragiles exclus de la régularisation
La Défenseure des droits s’inquiète en particulier d’une mesure prévoyant de conditionner l’octroi d’un titre de séjour pluriannuel à un niveau minimal de connaissance du français, « et non pas seulement d’une assiduité à la formation ». Sur ce point, le gouvernement n’a prévu « aucune exception liée à l’âge, à l’état de santé, ou à la particulière vulnérabilité économique », qui pourraient empêcher les étrangers de « suivre les formations requises ou d’acquérir un niveau de français suffisant » : de ce fait, « les personnes les plus fragiles ne pourraient plus accéder à aucun titre de séjour pérenne », redoute Claire Hédon.
Le projet de loi prévoit par ailleurs de faciliter de manière « inquiétante », selon elle, l’expulsion des étrangers ayant fait l’objet d’une condamnation, en considérant non plus la peine qui leur a été réellement infligée, mais la peine théorique encourue. Or, observe la Défenseure : « dans les faits, les peines encourues sont très supérieures aux peines prononcées, si bien que la levée des protections contre l’expulsion concernera un champ très large de personnes pour lesquelles la gravité de la menace » à l’ordre public « sera loin d’être établie ».
Risque sur « l’impartialité de la justice »
Claire Hédon se dit également préoccupée par une mesure visant à « faire du juge unique le principe et non plus l’exception à la Cour nationale du droit d’asile » (CNDA), une disposition qui fait peser selon elle un « risque majeur » sur l’« impartialité de la justice ». Eu égard à la « trentaine de réformes législatives » sur l’immigration depuis les années 1970, qui ont été « fréquemment contre-productives », Claire Hédon dit par ailleurs douter que le projet soit efficace pour atteindre ses objectifs.
« Légiférer à brefs intervalles entraîne une complexification constante du droit applicable aux étrangers et alimente les difficultés des administrations » pour l’appliquer, observe la Défenseure, dont les services sont massivement saisis de réclamations relatives aux droits des étrangers – leur nombre a augmenté de 233 % entre 2019 et 2022.
En Iran, malgré la censure et les restrictions drastiques imposées sur internet, des dizaines de millions de personnes utilisent toujours les réseaux sociaux et notamment Instagram. C’est ce qu’affirmait jeudi le groupe américain Meta, la maison mère du réseau social.
Ils sont près de 400 originaires du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Congo, du Nigéria à avoir fui la guerre en Ukraine et avoir pu se mettre à l’abri en Europe, et notamment en France. Une partie d’entre eux attendent toujours d’obtenir un titre de séjour étudiant pour poursuivre leurs études. Avec le soutien de certaines associations, ils se débrouillent et survivent comme ils peuvent.
Cette étude, financée par la DGS et Santé publique France, pointe aussi que la sévérité des troubles psychiques chez les femmes à la sortie de détention est bien supérieure à celle des hommes.
Le 18 février marque la journée mondiale d’action en faveur du droit de grève. Alors qu’en France, une sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites se profile pour le 7 mars 2023, revenons sur les origines de ce droit durement acquis en France et sur son importance dans l’hexagone par rapport à nos voisins.
Pendant 18 mois, le photojournaliste Louis Witter s’est installé à Calais pour raconter le quotidien des exilés. Il raconte comment les forces de l’ordre expulsent quasi-quotidiennement les campements de fortune dans son livre La Battue.
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Les services d’immigration finlandais ont annoncé que les femmes et les filles afghanes seraient désormais automatiquement considérées comme des réfugiées dans le pays, en raison de l’aggravation de la situation qui leur imposée par les Taliban en Afghanistan. Le Danemark et la Suède ont déjà pris des mesures similaires.
Afin de mettre en lumière et d’améliorer la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, les associations togolaises collaborent étroitement avec les fiosrons, littéralement « femmes de chef ». L’influence qu’elles ont sur leurs époux leur permet d’améliorer les conditions des femmes et enfants victimes de violences, au sein de leur communauté.
À l’heure des remous sociaux en France autour de la réforme des retraites, InfoMigrants fait le point sur la situation des travailleurs étrangers. À quoi ont-ils droit en fonction du temps passé en France et de leur pays d’origine ? Et comment se protéger d’éventuelles anomalies dans le calcul de sa retraite ?
Le sud-est de l’Ethiopie est durement frappé par une sécheresse historique qui frappe depuis plus de deux ans la Corne de l’Afrique. Des millions de personnes souffrent de la faim. Avec la misère, les mariages forcés et les violences faites aux femmes ont considérablement augmenté, alarme l’UNICEF.