La LDH attaque le schéma sur les violences urbaines devant le Conseil d’Etat

COMMUNIQUÉ

Alors que la situation politique et sociale est particulièrement tendue, le ministère de l’Intérieur fait de nouveau le choix du tout répressif en publiant un schéma sur les violences urbaines qui menace la liberté de manifester et la liberté de la presse.

Dans le cadre de manifestations déclarées ou de violences urbaines, ce schéma prévoit la possibilité pour la police d’empêcher la présence de journalistes ou encore l’activation de brigades policières non formées à la gestion des foules protestataires, comme le RAID qui est normalement chargé d’arrêter un périple meurtrier ou des terroristes et a donc une réponse particulièrement violente.

Les journalistes fournissent pourtant un travail démocratique essentiel qui permet de garantir une information indépendante et participe à rendre compte des pratiques des forces de l’ordre. Leur mission est notamment garantie par l’article 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen et par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme qui protège la liberté d’expression et de communication. La Cour européenne des droits de l’Homme a précisé que la collecte d’informations est une étape préparatoire essentielle au travail des journalistes, de sorte qu’elle doit faire l’objet d’une protection. Il en est de même des observateurs des pratiques policières.

Dans un moment de crise politique particulièrement forte, alors qu’un mouvement important de contestation sociale s’engage, et face à l’urgence que cette expression collective puisse pleinement s’exercer et se diffuser, la LDH (Ligue des droits de l’Homme), après avoir demandé l’annulation au fond de ces dispositions, porte désormais l’affaire, aux côtés de syndicats de journalistes, en référé liberté devant le Conseil d’Etat pour qu’il se prononce en urgence en suspendant ce schéma national des violences urbaines.

Si, devant cette action commune, le ministre de l’Intérieur a déjà annoncé reculer en retirant les dispositions litigieuses portant sur les journalistes, cela ne doit pas faire oublier que d’autres dispositions de ce schéma sont en cause. La justice se prononcera ce jeudi 11 septembre 2025 à 9h30.

Paris, le 11 septembre 2025

Alors qu’un mouvement social s’engage dans un moment de crise politique, l’Etat de droit, les libertés et les droits fondamentaux doivent être respectés



Qui est à l’origine du mouvement « Bloquons tout » le 10 septembre ?


Né dans l’anonymat d’une chaîne Telegram en mai, l’appel à bloquer la France le 10 septembre s’est diffusé massivement en ligne après l’annonce du plan d’austérité de François Bayrou. Porté par une nébuleuse de groupes aux revendications multiples, le mouvement « Bloquons tout » fédère désormais une mosaïque d’acteurs allant de l’extrême-droite à l’ultragauche, sans structure ni leadership identifié.

Les services de renseignement notent une composition hétérogène et déstructurée : « Une frange plutôt d’extrême-droite, d’autres plus d’extrême-gauche, des anciens Gilets jaunes, et des personnes sans aucune idéologie. »



A cette mobilisation se sont jointes un certain nombre de sections syndicales mais la confusion demeure, au point d’alimenter les discours les plus fantaisistes, voire complotistes, visant, pour certains, à décrédibiliser le mouvement.


Vrai ou faux. Mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre: l’Élysée a-t-il organisé la mobilisation en secret ?


Plusieurs soutiens de la première heure de l’appel à tout bloquer ce mercredi 10 septembre soupçonnent Emmanuel Macron d’avoir lancé le mouvement en secret.



Il n’en demeure pas moins que la réalité nous interpelle et que les motivations de certains des participant(e)s méritent d’être entendues.


« Je suis rincé par le travail, le mal-logement et les inégalités » : cinq Français nous expliquent pourquoi ils vont bloquer la France le 10 septembre


Ils s’appellent Natacha, Jeff, Jacques, Robin, Lucie et ont un objectif : répondre à l’appel à la mobilisation mercredi. Franceinfo a recueilli leurs témoignages.



Mais Retaillau, ministre de l’Intérieur sortant, avait-il besoin de mettre 80 000 policiers et gendarmes sur le terrain face aux 100 000 manifestants estimés ? Il voudrait pousser à l’affrontement qu’il ne s’y prendrait pas mieux, d’autant qu’il dit lui-même ne pas craindre « des mouvements d’ampleur »…



Les journalistes semblent particulièrement visés au point que le SNJ a annoncé ce jeudi avoir mandaté un cabinet d’avocats pour déposer un recours en urgence devant le Conseil d’État. « Nous devons vraiment peser de tout notre poids sur ce qui nous paraît vital, c’est un recul pour notre société démocratique », conclut Soraya Morvan-Smith, , secrétaire générale adjointe du SNJ-CGT, citée par L’Humanité.


Modification du cadre de protection des journalistes en manifestation en France : ni la méthode, ni le contenu ne conviennent

Alors que les appels à manifester en France se multiplient dans un contexte politique instable, le ministère de l’Intérieur et la police nationale se sont accordés, dans le silence de l’été, sur un document qui nie toutes les avancées en matière de protection des journalistes qui couvrent les manifestations. Un recul inquiétant des garanties de leur sécurité dans des contextes parfois violents et une atteinte caractérisée au droit à l’information des citoyens. Reporters sans frontières (RSF) condamne ces nouvelles prérogatives données aux forces de l’ordre et appelle le ministère de l’Intérieur, la police nationale et la Préfecture de police de Paris à réunir d’urgence les parties prenantes pour expliquer la portée de cette doctrine et le cadre garantissant l’exercice du journalisme en situation de “violences urbaines”.



Dès le 3 septembre, la LDH publiait ce communiqué:

Les mesures annoncées en juillet 2025 en lien avec le projet de loi de finances 2026 emportent des conséquences lourdes pour l’accès à des droits fondamentaux avec de nouveaux reculs dans l’action des services publics, pour l’accès aux soins, des régressions du droit du travail, des droits niés pour les personnes étrangères.

Cette perspective a naturellement conduit à des réactions de rejet par des segments entiers de la population, et l’annonce de mobilisations dès ce mois de septembre 2025. Des appels sur les réseaux sociaux comme par la plupart des syndicats vont se traduire par des mobilisations le 10 et le 18 septembre 2025. Ces appels mettent en avant le refus de politiques d’austérité qui vont aggraver les inégalités et les précarités qui marquent les temps présents.

Le Premier ministre a fait le choix de déposer une motion de confiance pour le 8 septembre 2025 qui devrait se traduire par un vote ouvrant une nouvelle étape de la crise politique, toujours en l’absence de majorité au Parlement.

Cette conjonction de crise sociale et de crise institutionnelle provoquée par les décisions du gouvernement est porteuse de risques majeurs pour les droits et libertés.

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) s’inquiète particulièrement de la réaction des pouvoirs publics contre l’expression d’une contestation sociale qui pourtant s’inscrit pleinement dans les voies constitutionnellement garanties de l’expression collective et sociale des opinions et notamment pour les manifestations, les réunions, l’exercice du droit de grève. La LDH en appelle solennellement aux autorités pour ne pas enclencher une telle fuite en avant.

Elle le fait à la lumière de la brutalisation du maintien de l’ordre, des interdictions et entraves aux manifestations, de la répression judiciaire des manifestantes et manifestants, des dissolutions d’associations et de collectifs qui se sont développés depuis une quinzaine d’années contre les expressions légitimes et salvatrices de protestation, composantes nécessaires à une bonne santé de la démocratie. Elle en appelle à l’ensemble des responsables dans les institutions et les lieux de pouvoir politique pour un respect absolu et scrupuleux de l’Etat de droit, des libertés et des droits fondamentaux.

Attaques répétées contre la société civile : un signal inquiétant de dérive autoritaire du pouvoir



Alors que ce 10 juillet marque le 40ᵉ anniversaire de l’attentat contre le « Rainbow Warrior », plusieurs responsables d’ONG – dont Jean-François Julliard (Greenpeace), Cécile Duflot (Oxfam), Claire Nouvian (Bloom) et Antoine Gatet (France Nature Environnement) – alertent sur les attaques croissantes qui visent la société civile, y compris en France.



La LDH dénonce les entraves aux missions des observatrices et observateurs indépendants !



Larzac : un demi-siècle de luttes… et de répression


Dans cette émission, on s’entretient avec Christian Roqueirol, paysan installé sur le Larzac depuis une cinquantaine d’années. De la lutte contre l’extension du camp militaire dans les années 1970 au démontage du McDo de Millau en 1999, en passant par le fauchage de champs OGM, il raconte 50 ans d’actions militantes. L’occasion aussi de voir le durcissement de la réponse judiciaire au fil des décennies.



Interventions policières létales : le bilan 2024



52 personnes tuées dans le cadre d’une intervention des forces de l’ordre en 2024, 50 en 2023, selon notre recensement indépendant que confirment les données de l’IGPN. Les missions des forces de l’ordre ayant entraîné la mort demeurent à un niveau élevé depuis quatre ans.

Un collectif de parents dénonce la « répression systématique » par la force des mobilisations lycéennes



Des parents de lycéens ont annoncé, mercredi 18 juin, vouloir porter plainte suites aux violences policières commises lors de l’occupation du lycée Hélène Boucher, à Paris, le 6 juin 2024. Avec la LDH, ils ont aussi saisi la Défenseure des droits, estimant cette répression « systématique ».



Lycéens victimes de violences policières: la riposte des parents


Lors d’un blocus organisé au lycée Hélène Bouchez à Paris, en juin 2024, plusieurs lycéen·nes ont été victimes de violences policières. Braquage d’arme de poing directement sur les élèves, coups, insultes et menaces : face aux vidéos révélées par Le Monde, le collectif de parents d’élèves demande à être reçu conjointement par la préfecture et le rectorat. Une plainte va être déposée. Reportage photo.




Loi Attal censurée : « Ce n’est pas vraiment une surprise », réagit l’Union syndicale des magistrats


Le Conseil constitutionnel a censuré, jeudi 19 juin, six articles clés de la proposition de loi de Gabriel Attal pour « renforcer l’autorité de la justice à l’égard des mineurs délinquants et de leurs parents », adoptée mi-mai par le Parlement.

Le président de l’USM met également en garde contre la tentation de sacrifier les principes fondamentaux du droit au nom des économies budgétaires : « Sinon, à chaque fois, on perd un peu plus de cohérence ». Le Conseil constitutionnel a retoqué les comparutions immédiates dès 16 ans en cas de récidive. « Cet outil existe déjà. Utilisons à plein les outils dont on dispose avant de commencer à envisager d’autres », affirme-t-il.





Opération place nette étrangers de Bruno Retailleau : mobilisons-nous !



A la veille de la journée mondiale des réfugié·es et dans un contexte international marqué notamment par les ordres du président Donald Trump de procéder à de véritables rafles de personnes migrantes sur tout le territoire états-unien, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a adressé le 12 juin dernier un ordre national aux préfets pour mettre en œuvre une « opération nationale de contrôle des flux » dans les gares, les trains et les bus, entre le mercredi 18 juin 8h et le jeudi 19 juin 20h, afin de lutter contre « l’immigration irrégulière et clandestine ».

Le Syndicat de la magistrature, le Syndicat des avocats de France, le Collectif d’action judiciaire, le Gisti et d’autres organisations qui demandent de longue date la suppression de ces contrôles administratifs, ont introduit un recours devant le Conseil d’État en vue de suspendre cette instruction.




« Je n’avais jamais vu ça de la part de la police » : près de Dunkerque, des migrants interceptés dans l’eau à coups de bombes lacrymogènes


Plusieurs agents armés, munis de boucliers et de casques lourds, se sont retrouvés au milieu des vagues à Gravelines, le 13 juin. Si les syndicats de police y voient une opération « exceptionnelle », les associations craignent un changement de méthode pour empêcher les traversées de la Manche.



Fête de la musique 2025 : Bruno Retailleau appelle au « maintien d’une extrême vigilance »


Le ministre demande également la mise « en œuvre des dispositifs visibles de nature à dissuader les attaques terroristes, les troubles à l’ordre public et les infractions d’opportunité », à l’instar des patrouilles civiles anticriminalité.

Il a de plus incité à la mobilisation de la police municipale, à l’activation des systèmes de vidéoprotection, ou encore au recours à la sécurité privée sur les sites les plus fréquentés.

Un policier de la Brav-M condamné pour violence volontaire lors d’une manifestation du 1er Mai à Paris



Un policier de la Brav-M a été jugé coupable mardi par le tribunal correctionnel de Paris de violence sur un observateur de la Ligue des droits de l’homme dans le cadre d’une manifestation le 1er mai 2021.

Le policier de 30 ans a été condamné à un stage de citoyenneté pour avoir violemment poussé à terre Daniel B., journaliste retraité qui s’était rendu avec sa caméra, en tant qu’observateur pour la Ligue des droits de l’homme, à une manifestation en soutien aux droits des travailleurs.

Dominer et soumettre : un idéal qui traverse l’histoire des institutions policières



Dans une tribune, Lucas Lévy-Lajeunesse, professeur de philosophie, membre de la LDH et auteur d’un livre sur la Brav-M, revient sur les dérives de ces brigades, alors que s’est ouvert le 3 avril dernier un procès d’agents, pour des violences commises lors d’une manifestation en 2023 contre la réforme des retraites.

Le 3 avril dernier commençait le procès d’agents de la Brav-M, mis en cause par un enregistrement effectué à leur insu en mars 2023, qui révélait leurs pratiques brutales à l’égard de personnes interpellées lors d’une soirée de manifestations. Les policiers s’en étaient particulièrement pris à la seule personne noire du groupe, Monsieur S., qui subissait coups, menaces, propos racistes, homophobes et sexistes. Son avocat, Arié Alimi, a pu faire apparaître les contradictions des agents en les conduisant par ses questions à passer, en l’espace de quelques secondes, d’une version à une autre devant le tribunal.


France : à court de solutions, l’Aide sociale continue d’héberger des mineurs étrangers à l’hôtel, même si la loi l’interdit



En France, depuis un an, l’Aide sociale à l’enfance a l’obligation de placer les mineurs qui lui sont confiés dans des structures dédiées. Pourtant, de nombreux jeunes étrangers non accompagnés sont hébergés dans des hôtels, avec très peu de suivi social et éducatif. Dans l’Essonne, au sud de Paris, au moins sept hôtels hébergeraient, pour le département, des jeunes étrangers, selon une estimation de l’association Utopia 56. Rencontre avec deux adolescents camerounais en attente de solutions.



A la Gaîté-Lyrique, à Paris, 46 interpellations à la suite de l’évacuation houleuse des jeunes exilés


Policiers et gendarmes ont repoussé, peu avant 6 heures, un cordon formé devant le théâtre par des militants soutenant l’occupation des migrants, présents pour certains depuis le 10 décembre.

Après l’ordre d’évacuation donné par la justice, les forces de l’ordre sont intervenues, mardi 18 mars, à la Gaîté-Lyrique, à Paris, pour évacuer ce lieu culturel occupé depuis plus de trois mois par des centaines de jeunes migrants, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP).



Coups de matraque, blessés, cris : la violente expulsion des jeunes migrants de la Gaîté Lyrique à Paris



Gaz lacrymogènes, coups de matraque et cris de protestation… Les forces de l’ordre ont procédé mardi dès 5h du matin à l’évacuation de la Gaîté Lyrique, lieu culturel dans le centre de Paris occupé depuis plus de trois mois par des centaines de jeunes migrants. L’ambiance était très tendue. Reportage.



Expulsion de la Gaîté Lyrique : au petit matin, la honte


Béchir Saket, communicant et activiste écologiste, témoigne de l’évacuation brutale de la Gaîté Lyrique, où plus de 400 jeunes, majoritairement mineurs isolés, ont été expulsés à l’aube sous une répression féroce. Entre violences policières, manipulations médiatiques et cynisme d’État, il raconte une matinée où l’ordre a prévalu sur la dignité humaine.



Les violences policières en manif’, ce sont les flics qui en parlent le mieux

« Il faut que ça détale »

 



En 2020, Valentin, photographe, a été frappé en manifestation par des policiers. Lors du procès en 2025, il est ressorti de la procédure et des agents toute la mécanique de brutalisation des manifestations par les forces de l’ordre.

Tribunal de Paris, 19 février 2025 – À la barre, le major Lionel C. et le gardien de la paix Maxime C. se tiennent droit lorsque le tribunal annonce le délibéré. Alors affectés à la BRAV-M, les deux policiers avaient violenté Valentin, 27 ans, photographe, lors de la manifestation du 12 décembre 2020 contre la Loi Sécurité Globale. Le duo est condamné à six mois de prison avec sursis et l’interdiction de porter une arme sur la même période.

COMMÉMORATIONS 6 FÉVRIER 2025

11 ans de commémoration et d’appels à la justice



Communiqué de presse interassociatif “Ni oubli, ni pardon, liberté de circulation pour toutes et tous ! Mobilisation transnationale en mémoire des victimes des politiques migratoires

Le 6 février 2014, plus de 200 personnes, parties des côtes marocaines, ont tenté d’accéder à la nage à la plage du Tarajal, dans l’enclave espagnole de Ceuta. Pour les empêcher d’arriver en « terre espagnole », la Guardia civil a utilisé du matériel anti-émeute et les militaires marocains présents n’ont pas porté secours aux personnes qui se noyaient devant eux. Quinze corps ont été retrouvés côté espagnol, des dizaines d’autres ont disparu, les survivants ont été refoulés, certains ont péri côté marocain.

En cette Journée de lutte contre le régime de morts aux frontières, nous, proches de personnes disparues sur les routes migratoires, familles de victimes de violences policières, collectifs de personnes exilées et associations de solidarité, exigeons la vérité, la justice et la réparation pour les victimes des politiques migratoires.

Dissoudre la contestation



Les associations, maillon essentiel de la contestation sociale, permettent de créer et renforcer les liens, nourrir les échanges et la réflexion, se former, s’organiser. Or leur liberté n’a jamais été aussi menacée que depuis 2017. Délibérée a souhaité revenir, avec un sociologue et une avocate, sur les attaques répétées ciblant ces contre-pouvoirs.



Violences policières en Europe : la France parmi les pays les plus mal classés avec l’Irlande


Entre 2020 et 2022, 13 pays de l’UE ont enregistré au moins 488 décès en garde à vue ou lors d’interventions policières. La France présente les chiffres les plus élevés, suivie de l’Irlande, de l’Espagne et de l’Allemagne.

Migrants : plus de traversées qu’en 2023, un nombre record de morts… La répression sur les côtes pose question



Malgré la militarisation accrue du littoral de la Manche et de la mer du Nord, depuis le début janvier 2024, près de 30 000 personnes ont réussi à gagner l’Angleterre : c’est déjà plus qu’en 2023. L’année 2024 est la plus meurtrière depuis le début des traversées.



À la frontière franco-britannique, les morts s’enchaînent et le harcèlement continue


À la frontière franco-britannique, les morts s’enchaînent. Alors que l’État pointe du doigt les passeurs et met en scène son action dans les médias, la réalité vécue par les personnes exilées à la frontière, réalité que l’État tente d’invisibiliser et que l’association Human Rights Observers s’efforce de publiciser, rappelle la responsabilité de l’État dans ces prises de risques et ces décès.

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Aujourd’hui, mercredi 30 octobre 2024, au moins 4 personnes sont décédées en tentant de traverser la Manche. La semaine dernière, au moins 4 personnes sont décédées en tentant de traverser la Manche. Les semaines passent et les morts s’accumulent. En octobre, au moins 13 personnes exilées sont mortes à la frontière, faisant de 2024, avec au moins 68 personnes décédées et d’autres disparues, l’année la plus meurtrière à la frontière franco-britannique. L’année est pourtant encore loin d’être finie.

« Nahel, un an après : la révolte étouffée »

Documentaire, enquêtes et témoignages sur les émeutes de 2023



StreetPress présente un documentaire inédit, ainsi qu’une série d’articles, qui reviennent sur les révoltes qui ont éclaté à la suite de la mort de Nahel, tué par un tir policier à Nanterre en juin 2023.

Le 27 juin 2023, le décès tragique de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre (92), a provoqué une onde de choc qui a traversé toute la France. En quelques heures, des révoltes ont éclaté dans des centaines de villes, dont certaines n’avaient jamais été touchées auparavant. Le drame a cristallisé des années de tensions non résolues entre police et jeunes.

Le mythe du policier guerrier



Héroïsation de la figure policière, glorification de l’action violente, occultation des principes élémentaires de l’état de Droit, le phénomène dépasse le folklore. Pour Au Poste, historiens et chercheurs sur la police le décortiquent.

A Toulouse, un homme tué après un refus d’obtempérer ; le parquet ouvre une information judiciaire



La mort de ce jeune homme, prénommé Maïky, a suscité une vive émotion au sein de la communauté des gens du voyage, à laquelle il appartenait, et qui, depuis le drame, réclame des explications.

Le parquet de Toulouse a ouvert une information judiciaire pour déterminer les circonstances dans lesquelles un homme a été tué dans la soirée du jeudi 25 juillet par un tir de gendarme alors qu’il tentait de fuir un contrôle, a-t-il annoncé mardi dans un communiqué.



Que deviendra le « permis de tuer » sous la nouvelle Assemblée ?


Au printemps, la Cour de cassation a jugé que les policiers peuvent tirer même en dehors de la légitime défense. Dans la foulée, l’Assemblée nationale a esquissé un geste en faveur de la modification de l’article L435-1 du Code de sécurité intérieure… Juste avant d’être dissoute. Tout reste à faire.



Malgré les heurts et la répression, la lutte contre les mégabassines retrouve du souffle dans le Poitou




Rage against the bassinesEntre les Deux-Sèvres, la Vienne et la Charente-Maritime, des milliers de personnes se sont retrouvées ce weekend pour s’opposer à une agro-industrie toujours plus gourmande en eau, et lui opposer un contre modèleVert y était.



Méga-bassines : contre Darmanin et sa police, la guerre de l’eau a commencé

Ce samedi 20 juillet marque le deuxième jour des manif’actions contre les mega bassines, ce jour à La Rochelle. La veille, les manifestants ont tenté d’approcher la coopérative Terrena malgré les nombreux barrages, contrôles et fouilles des forces de l’ordre. La police a lancé des grenades lacrymogènes dans un champ où marchaient les militants, ce qui a provoqué un gros incendie. Les manifestants ont donc décidé de rentrer en vue de la dangerosité mais aussi pour se préserver pour aujourd’hui.



Sainte-Soline – Communiqué des parents de Serge


Lors de la manifestation du 25 mars 2023 contre la construction d’une mégabassine à Sainte-Soline, notre fils Serge a été gravement blessé par un tir émanant des forces de l’ordre. Seize mois plus tard, nous attendons toujours les résultats des investigations.

Exposition : La Police dans l’œil de Jossot et Faujour



Jusqu’au 30 août 2024 se tient au Musée de l’Histoire vivante de Montreuil, l’exposition « La Police dans l’œil de Jossot et Faujour ». Une cinquantaine de dessins vitriolés et hauts en couleur, dont des originaux et des inédits, dénonçant avec la même impertinence une répression policière brutale, du XIXe siècle à aujourd’hui.

Le duo que forme l’exposition est né «sous l’oeil avisé de l’activiste écrivain et militant Maurice Rajsfus» nous apprend le Musée de l’Histoire Vivante. Maurice Rajsfus (1928-2020) «a vu dans la patte de ces deux dessinateurs une ironie irrévérencieuse commune. Fondateur du bulletin « Que fait la Police ? », il a dénoncé, depuis les années 1980, les violences policières – toujours accompagnées d’un dessin piquant.»

Manifestations anti-bassines : milice, incendies, black blocs… « La mise en scène de la violence occulte le débat sur le modèle agricole et l’écologie »



Sébastien Leurquin, journaliste indépendant et coauteur de « L’affrontement qui vient : de l’éco-résistance à l’éco-terrorisme ? » (éd. du Rocher, 2023), lève le voile sur les dessous des manifestations anti-bassines prévues en Nouvelle Aquitaine ces vendredi 19 et samedi 20 juillet 2024.



Fouilles, lacrymos et incendie : une manifestation mouvementée contre les mégabassines


Des fouilles et contrôles à répétition aux champs de paille incendiés par les grenades, l’État a essayé d’empêcher les antibassines de manifester. Des milliers d’opposants ont quand même réussi à se réunir dans la Vienne.



« Les gendarmes qui mettent le feu, c’est tellement symbolique » : la manifestation des anti-bassines interrompue, une nouvelle mobilisation samedi


La mobilisation de milliers de militants anti-bassines, vendredi à Migné-Auxances (Vienne), près de Poitiers, a été interrompue par un incendie déclenché par les grenades lacrymogènes des forces de l’ordre. Un nouveau rassemblement est prévu ce samedi 20 juillet, dans le port de La Rochelle.

A Sainte-Soline, il y a quinze mois, les militants anti-bassines avaient été contraints de battre en retrait après avoir essuyé une salve inédite de grenades – environ 5 000 avaient été tirées en seulement 1h20, blessant plusieurs dizaines de personnes. Vendredi 19 juin, alors qu’ils étaient des milliers à avoir convergé à Migné-Auxances, près de Poitiers, pour « arracher un moratoire » sur la construction de ces énormes retenues d’eau, seule une poignée a suffi à les faire reculer. La faute à l’impressionnant incendie que les premiers tirs de gaz lacrymogène des forces de l’ordre ont déclenché dans un champ que le cortège était en train de traverser.



Pourquoi la coordination anti-bassine choisit d’aller manifester ce samedi au port de la Pallice (La Rochelle)


Alors que des milliers de personnes sont déjà réunies au village de l’eau, les 120 organisations de la coordination anti-bassines appellent samedi à converger massivement vers le port de La Rochelle. Elles expliquent ici le choix de viser le lien entre l’agrandissement de ce port et la construction des méga-bassines, ainsi que le rôle de celles-ci dans l’asservissement des paysan·nes, la dégradation continue des terres et de l’eau, la mainmise spéculative sur les exportations agricoles. 



Le zèle (obsessionnel) de Darmanin contre les antibassines


À la mobilisation des antibassines, Gérald Darmanin poursuit la criminalisation des écologistes comme si les récentes élections n’avaient pas eu lieu. Depuis son ministère tout-puissant, il multiplie les mensonges.

Législatives: pourquoi nous ne voulons vraiment pas de l’extrême-droite



Les multiples incohérences de Jordan Bardella sur l’immigration, la TVA, les ingérences…


Propositions inapplicables, mesures non financées, dispositifs déjà abandonnés… A l’occasion du premier débat des législatives, le président du Rassemblement national n’a pu masquer les limites de son projet.

Il voulait se présenter comme un homme prêt à exercer le pouvoir, mais Jordan Bardella a surtout affiché les failles importantes du programme du Rassemblement national (RN) et quelques-unes de ses contradictions, lors du débat organisé mardi 25 juin, sur TF1



« Si Bardella devient Premier ministre, qu’est-ce qui va se passer ? » : étrangers et Français issus de l’immigration redoutent une victoire du RN aux législatives


Le Rassemblement national est favori des sondages en vue des élections législatives, organisées le 30 juin et le 7 juillet. Des personnes issues de l’immigration confient à franceinfo leurs craintes dans l’hypothèse d’une arrivée au pouvoir du parti.

« On est inquiets et très stressés », lâche Maïa, dans un mélange de français et d’anglais. En 2023, cette Géorgienne de 40 ans racontait à franceinfo comment elle avait quitté son pays quatre ans plus tôt, avec son mari et ses cinq enfants, pour fuir la pauvreté. Un an plus tard, déboutée à deux reprises du droit d’asile depuis 2019, Maïa et sa famille sont toujours là et ont trouvé une « stabilité ».

Au printemps, la quadra a même déposé une demande de régularisation à la préfecture de Cergy (Val-d’Oise). Avec son CDI de femme de ménage dans un hôtel parisien, et habitant en France depuis cinq ans, elle remplit les conditions pour obtenir une carte de séjour d’un an, renouvelable. Mais Maïa joue contre la montre. Comme de nombreux sans-papiers, mais aussi des étrangers résidant légalement en France et des Français issus de l’immigration, elle s’inquiète d’une possible victoire du Rassemblement national (RN) aux législatives. Et pour cause : tous seraient, à des degrés différents, concernés par des mesures du parti si ce dernier arrivait au pouvoir.



Racistes, homophobes, complotistes, pro-Poutine : ces candidats RN qui n’avancent pas masqués


Le Rassemblement national de Marine Le Pen et Jordan Bardella ne serait plus raciste, antisémite ou homophobe ? Les propos et actes d’un certain nombre de leurs candidats viennent contredire cette illusion.

Lors des prochaines élections législatives des 30 juin et 7 juillet, le Rassemblement national pourrait doubler voire tripler le nombre de ses députée·es. De quoi faire entrer à l’Assemblée nationale une multitude de profils caractéristiques de l’extrême droite. À l’heure où le camp présidentiel a choisi de renvoyer dos à dos l’extrême-droite et la gauche, l’observation minutieuse du CV de plusieurs candidats investis par le RN ne laisse pas place au doute.



Du côté de chez Bolloré…« Ils veulent accueillir des millions et des millions et des millions d’immigrés… »


Les chaînes du milliardaire réactionnaire ont bousculé leurs programmes pour les législatives. De Pascal Praud (CNews) à Cyril Hanouna (Europe 1), elles mènent à l’unisson une violente campagne à droite toute. On y croise aussi des figures émergentes comme le journaliste Yoann Usai. Chronique.



Législatives 2024 : les femmes sont-elles investies dans les circonscriptions les moins favorables ?


En plus d’être sous-représentées dans les effectifs de candidats aux élections législatives, les femmes héritent souvent de circonscriptions difficiles à remporter.

Après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République, Emmanuel Macron, le 9 juin, les 577 sièges de députés sont remis en jeu le 30 juin et le 7 juillet. Alors que seulement 37,3 % des élus sortants sont des femmes, les quatre principales forces politiques en lice – Nouveau Front populaire (NFP), Ensemble, Les Républicains (LR) et le Rassemblement national (RN) – respectent-elles la parité dans les candidatures ?





Morceaux choisis

 

Comme un air de haine

Nous centralisons les dérapages des candidats d’extrême-droite

Le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie, le sexisme, sont largement partagés à l’extrême-droite. Contrairement à une idée désormais bien ancrée dans la population et dans certaines rédactions, le RN n’a pas changé. Il ne s’est pas normalisé. Comment tenir compte de toutes les sorties de route des candidats. d’extrême-droite ? En créant un mini-site. C’est le but de Airdehaine.fr



« Ma grand-mère vote Rassemblement national depuis qu’elle regarde CNews »


LEURS PROCHES SONT DES FANATIQUES DE PASCAL PRAUD

Peur du grand remplacement, racisme décomplexé, rapport complotiste à la vérité… Des enfants et petits-enfants d’adeptes de la chaîne de Bolloré témoignent de l’extrême-droitisation des téléspectateurs les plus aguerris.


France TV : une déontologie à géométrie variable


Alors que les cinq membres de la SDJ (société des journalistes) du siège parisien de France 3 sont interdits de couverture de la campagne électorale après avoir signé un appel contre l’extrême droite, Blast a repéré les tweets très politiques d’un rédacteur en chef : Patrice Romedenne. Un homme qui tire à boulets rouges sur le Nouveau front populaire, accusé sans nuance d’être complice d’antisémitisme et d’être pro-Hamas. Injures, partage de messages de personnalités proches de l’extrême droite et relais de fake news : ces messages contreviennent à la charte du groupe public.




Que fait la police ?

 

Racisme et antisémitisme : les messages d’une unité de CRS sur WhatsApp révélés par le «Canard enchaîné»


Dans une enquête à paraître mercredi 26 juin, l’hebdomadaire révèle les photomontages racistes et antisémites partagés par l’unité CRS 4 sur leur boucle WhatsApp. Après avoir relaté des dérives à sa hiérarchie, le commandant de cette brigade aurait été évincé.

Au-dessus d’une photo de migrants dont l’embarcation se retourne, le titre «Petit Chavire» et la légende «avec des vrais morceaux de migrants dedans». Sur le photomontage d’un Adolf Hitler sortant de l’Elysée, une citation inventée : «Sortons du nucléaire et repassons tous au gaz.» «Et on vous épargne le pire…» rapporte pourtant le Canard enchaîné dans une enquête sur la compagnie de CRS 4, en kiosques mercredi 26 juin.



Violences policières, l’escalade ?


Sous Macron, la police a tué deux fois plus que sous Sarkozy, et tiré cinq fois plus au LBD sur la population. Macron ne cesse de jouer au rempart contre « les extrêmes ». Pourtant, ces chiffres montrent l’extrême violence d’une politique policière assumée.



Pour une police au service des citoyens et pas de l’extrême droite


Flavien Benazet, secrétaire général du SNUIPN, et Jean-Louis Arajol, ex-Secrétaire Général du SGP et de la FASP, Association Démocratie et Sécurité, Collectif Police République et Citoyenneté, signent ensemble une tribune pour alerter sur les possibles conséquences désastreuses d’une arrivée au pouvoir de l’extrême_droite pour les effectifs de police.




Lots de consolation

 

Violences du 1er-Mai 2018 en France: Alexandre Benalla définitivement condamné à un an de prison ferme


La Cour de cassation a rejeté ce 26 juin le pourvoi formé par l’ex-chargé de mission de l’Élysée Alexandre Benalla, rendant définitive sa condamnation à un an de prison ferme dans l’affaire des violences du 1er mai 2018.

Six ans après ce scandale qui a secoué le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, la décision de la plus haute juridiction judiciaire confirme la condamnation en appel d’Alexandre Benalla à trois ans de prison, dont un an ferme, prononcée le 29 septembre 2023 par la cour d’appel de Paris.



Le GUD et trois structures de l’extrême droite lyonnaises officiellement dissous


Le gouvernement a annoncé ce mercredi 26 juin la dissolution du groupuscule d’extrême droite Groupe union défense (GUD) et de trois autres organisations de Lyon.

Le Groupe union défense (GUD) a enfin été dissous ce mercredi 26 juin, a annoncé la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, lors du compte rendu du Conseil des ministres. «Il a été présenté ce matin […] des propositions de dissolution de groupement de fait et d’associations», a-t-elle expliqué. Outre l’organisation parisienne, ces dissolutions concernent les groupes Les Remparts, La Traboule et Top Sport Rhône.