Arrêts maladie : ce que le plafonnement des indemnités va coûter



Le plafonnement des indemnités journalières versées par l’Assurance maladie en cas d’arrêt maladie va coûter directement ou indirectement 800 millions d’euros aux entreprises et aux salariés, selon des acteurs de la prévoyance.

Le plafonnement décidé par le gouvernement Barnier dans le cadre du projet de budget de la Sécu 2025 représente « un surcoût d’environ 800 millions d’euros en année pleine pour les entreprises et leurs régimes de prévoyance », selon les calculs du CTIP, qui regroupe les instituts de prévoyance paritaires (gérés par le patronat et les syndicats). Ce surcoût se traduira « par une hausse de 4% des cotisations de prévoyance collective » payée par les entreprises et les salariés, a indiqué le CTIP.



Absentéisme dans la fonction publique : un nouveau rapport vient contredire le ministre Guillaume Kasbarian


Le ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian veut augmenter le nombre de jours de carence dans le public, car l’absentéisme des agents de la fonction publique a augmenté. Sauf que, selon de nouveaux chiffres, leur absentéisme a en réalité diminué en 2023.

Victoire d’étape dans le procès du chlordécone : la question de l’empoisonnement bientôt devant la Cour de cassation



Ce mercredi 13 novembre, la cour d’appel de Paris a décidé de transmettre à la Cour de cassation l’une des questions prioritaires de constitutionnalité déposées par les parties civiles. Il s’agit de savoir si la pollution au chlordécone peut être considérée comme un empoisonnement, et donc un crime.



« Le chlordécone est un marqueur de “l’habiter colonial” »


L’affaire du chlordécone est bien plus qu’un scandale sanitaire et environnemental. Malcom Ferdinand, ingénieur en environnement, chercheur en science politique au CNRS et figure centrale de l’écologie décoloniale en France, décortique dans son dernier livre S’aimer la terre. Défaire l’habiter colonial (Seuil, 2024) les mécanismes qui ont rendu pensable et possible l’usage prolongé de ce pesticide toxique et ses conséquences sur les populations antillaises. Documentant la fabrique de l’ignorance et les injustices environnementales, Malcom Ferdinand propose de repenser notre relation à la terre et aux êtres qui l’habitent dans les ruines polluées du capitalisme colonial.

Au Vendée Globe, la publicité toutes voiles dehors



Charal, Sodebo, McDonald’s…. Les sponsors sont omniprésents au Vendée Globe, le tour du monde à la voile en solitaire. La course est une énorme machine à fric.



Thon contaminé au mercure : Petit Navire riposte, et détaille les contrôles menés sur ses poissons


Alerte mercure! Les ONG Bloom et Foodwatch ont révélé le 29 octobre des taux alarmants de mercure dans les thons en conserve, dont ceux de la marque Petit Navire. La griffe riposte, affirmant respecter les normes françaises et européennes.

L’accès aux soins : un droit pour tous

Café citoyen: vendredi 8 novembre

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Accord UE/Mercosur: plus de 200 députés français appellent Paris à mettre son veto



Plus de 200 députés français de gauche comme de droite ont appelé, lundi 4 novembre, le gouvernement à bloquer la conclusion de l’accord de libre-échange attendu entre l’UE et les pays du Mercosur, qui selon eux « trahit » l’ambition européenne.

« L’accord, négocié par la Commission européenne, trahit deux fois ce que doit être l’Union européenne. Il trahit l’ambition d’une élévation des standards environnementaux, sociaux, sanitaires. Il trahit aussi l’engagement pour la souveraineté alimentaire de notre continent », écrivent dans une tribune ces 209 parlementaires, issus des groupes Gauche Démocrate et Républicaine, Socialistes, Écologistes, Ensemble Pour la République (EPR), Démocrates, Horizons, Liberté Indépendants Outre-mer et Territoires, et Droite républicaine.

Âge de départ, niveau de vie des retraités… une étude du ministère de la Santé dresse un état des lieux



On parle beaucoup des retraités en ce moment, de leur niveau de vie souvent comparé à celui des actifs, et des différences entre les hommes et les femmes. Une étude du ministère de la Santé fait le point.

Crise de l’hôpital : près de 4 900 lits d’hospitalisation ont été fermés en 2023, selon la Drees



Les soignants critiquent régulièrement ces fermetures de lits, qui saturent les services, mettent les équipes sous pression et accentuent les tensions dans les services d’urgences.

Depuis 2013, 43 500 lits ont été fermés, selon le dernier bilan de la Drees, qui confirme « une tendance observée depuis plusieurs années », reflétant d’une part la volonté des pouvoirs publics de « réorganiser » les soins vers plus « d’ambulatoire » (c’est-à-dire sans passer la nuit à l’hôpital) mais aussi les pénuries de personnel, qui ne « permettent pas de maintenir » tous les lits ouverts.

Arrêts-maladies : « Il est difficile de montrer l’existence de comportements frauduleux », explique l’économiste de la santé Nicolas Da Silva



Alors que le budget de la Sécurité sociale arrive dans l’hémicycle, les députés continuent d’examiner le budget en commission des finances. Le gouvernement en a détaillé une nouvelle partie. Nicolas Da Silva, économiste et maître de conférences à l’université Paris XIII, spécialiste de la santé et de la protection sociale qui a signé La bataille de la Sécu, une histoire du système de santé aux Éditions La Fabrique, éclaircit le sujet.



Jours de carence des fonctionnaires : « Les femmes seront les premières victimes »


Le gouvernement entend lutter contre l’absentéisme des fonctionnaires en diminuant le remboursement des arrêts maladie. Sauf que cette mesure va surtout pénaliser les femmes.

Aide médicale d’État : pas de financements supplémentaires en 2025, mais un système « préservé »



Le gouvernement fait volte face : alors qu’une hausse du financement de l’Aide médicale d’État avait été annoncée la semaine dernière, ses crédits seront finalement gelés en 2025. Pas question, en revanche, d’en réformer le cadre, ont martelé de concert ministres du Budget et de la Santé. Des positions à contre-courant de celle défendue depuis des semaines par leur collègue de l’Intérieur Bruno Retailleau.



AME, petit débat et grandes oreilles


L’Aide médicale d’Etat, inépuisable point de fixation chez ceux, politiques et media, qui font de l’étranger le bouc-émissaire et la source de tous nos maux.

Sûrement soucieux d’élever le débat, le président du RN Jordan Bardella a dénoncé lundi sur RMC ces migrants qui -je cite- « peuvent venir en France, pour se faire recoller les oreilles aux frais de la princesse ».

Avis à Jordan Bardella: il semblerait qu’il soit désormais envisageable de se faire greffer un cerveau

Les contre-visites médicales ou comment surveiller ses employés en arrêt maladie

Avis médicaux bidons, usurpation d’identité et harcèlement moral



Le business des contre-visites médicales, organisées par des boîtes privées plutôt que par la Sécu’, permet à de nombreux employeurs privés ou publics de lutter contre les arrêts maladie frauduleux… Quitte à mettre la pression aux travailleurs.

AIDE MÉDICALE DE L’ÉTAT : UN DISPOSITIF ESSENTIEL DE SANTÉ PUBLIQUE A NE PAS RESTREINDRE



L’aide médicale de l’État (AME) subit de nouvelles attaques politiques et médiatiques.
Nos organisations alertent sur les conséquences désastreuses qu’entraîneraient de nouvelles limitations du dispositif, déconstruisent les contre-vérités agitées par ses détracteurs et décryptent le contenu du dernier rapport des services d’inspection générale de l’Etat, dirigé par Claude Evin et Patrick Stefanini (décembre 2023).

France: l’aide médicale d’État, un sujet brûlant pour le gouvernement Barnier



Michel Barnier réunit vendredi son gouvernement pour s’accorder sur la feuille de route qu’il présentera mardi devant l’Assemblée nationale. Déjà, des dossiers brûlants apparaissent, parmi lesquelles la volonté de réformer l’aide médicale d’État affichée par son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.



Huit ex-ministres de la Santé alertent sur les « conséquences inacceptables » d’une réforme


Aurélien Rousseau, Roselyne Bachelot, François Braun, Agnès Buzyn, Agnès Firmin Le Bodo, Marisol Touraine, Frédéric Valletoux et Olivier Véran sont les signataires de cette tribune publié par « Le Monde »

Arrêtés municipaux pour que l’Etat renforce les capacités hospitalières : illégaux mais lourds de sens



Quelque 55 maires des Côtes d’Armor ont pris un arrêté mettant en demeure l’État et l’Agence régionale de santé d’améliorer en urgence l’offre de soins dans le département, en particulier en garantissant un accès « H 24 » (sic) aux hôpitaux publics, sous peine d’une astreinte de 1000 € par jour de retard. Malgré son évidente illégalité, cette initiative mérite l’attention.

« Les difficultés alimentaires d’une partie de la population s’aggravent »

Entretien avec Nicole Darmon




L’inflation a aggravé les difficultés d’une partie de la population. Le manque d’argent contraint les plus précaires à une alimentation insuffisante et néfaste à la santé, explique la chercheuse en santé publique Nicole Darmon.

Subventionner la malbouffe puis en réparer les dégâts : quand l’État paie deux fois



L’État dépense au moins 19 milliards d’euros par an pour soigner des maladies liées à la malbouffe ou dépolluer les contaminations aux pesticides, révèle une étude. Sans pour autant flécher les dépenses publiques vers une agriculture plus vertueuse.

Il y a le prix affiché en rayon, celui que nous payons à chacune de nos courses pour des produits laitiers, des plats préparés, des conserves ou de la viande emballée. Et il y a le coût caché, celui des conséquences négatives des modes de production les plus polluants, ou des aliments transformés les plus néfastes pour la santé. Ce prix sera aussi payé, par la collectivité – et les contribuables.

Une Américaine est morte en raison des lois restrictives sur l’avortement dans l’Etat de Géorgie, affirme une enquête officielle



Amber Thurman est morte en août 2022 après avoir développé de rares complications après avoir pris la pilule abortive pour mettre fin à sa grossesse.

Drame « évitable ». Un article du média ProPublica, publié lundi 16 septembre, rapporte qu’une femme est morte dans un hôpital de Géorgie faute d’avoir reçu les soins nécessaires à cause des lois restrictives sur l’avortement dans cet Etat américain.

France: les médecins étrangers à l’hôpital public attendent toujours le décret censé régulariser leur situation



Alors que les tractations ont commencé en vue de la formation d’un gouvernement en France, les dossiers brûlants s’accumulent sur les bureaux des ministères. La situation de l’hôpital public est particulièrement préoccupante.

Début septembre, les hôpitaux publics ont alerté sur leur situation financière : d’après la Fédération hospitalière de France leur déficit continue de s’aggraver et devrait dépasser 2 milliards d’euros en 2024. Dans le même temps, le manque de personnel soignant continue de provoquer des fermetures de lits. D’après les dernières estimations, 15 000 postes de praticiens hospitaliers sont toujours vacants et autant d’infirmiers ou d’infirmières. Deux chiffres d’apparence sans rapport, mais qui pourraient expliquer l’incertitude dans laquelle sont abandonnés les médecins étrangers.

Médecins solidaires

Contre les déserts médicaux, soignons collectif !

A l’heure où la question de l’accès aux soins est source de préoccupation majeure des Français et où la pénurie de médecins généralistes devient de plus en plus prégnante en zone rurale, le principe est simple :

Au lieu de demander beaucoup à peu de médecins,

demandons peu à beaucoup de médecins.

Médecins Solidaires est une association de loi 1901 à but non lucratif co-fondée en 2022 par le Docteur Martial Jardel et l’association Bouge ton coQ ! qui a pour objet principal de redonner un accès aux soins de santé primaires aux populations en zones rurales sous-denses.

Organisation apolitique et asyndicale, Médecins Solidaires propose et défend une médecine générale de qualité, libre et accessible à tous. Elle s’appuie sur l’engagement d’un collectif national et intergénérationnel de médecins généralistes, autour d’une charte de dix valeurs communes défendant une médecine humaniste et de proximité.

Des généralistes donnent de leur temps pour combler le manque de médecins en secteur rural.

Chaque semaine, un médecin différent vient prendre le relais du précédent dans nos centres médicaux. Ainsi, la présence médicale est continue et les patients retrouvent un accès aux soins pérenne dans les déserts médicaux. Nous venons en aide aux patients mais aussi aux nombreux médecins de famille de ces territoires qui portent une lourde charge, et pour qui la création de ces centres sont un soutien indispensable.

« Nous croyons qu’une aventure humaine et collective peut avoir une portée considérable. Les bonnes volontés ne manquent pas chez les médecins, nous voulons les rassembler, les associer et les fédérer en une communauté pour démultiplier leur impact.« 

Voir le documentaire « Prête-moi ton docteur »

https://www.france.tv/documentaires/documentaires-societe/5836638-prete-moi-ton-docteur.html

Crise dans les hôpitaux

Marine Loty, présidente du syndicat des internes des hôpitaux de Paris et Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France:

À l’hôpital, les étés se suivent et se ressemblent. Des services d’urgence contraints de fermer la nuit, une nouvelle fois en Mayenne, en Vendée, dans la Sarthe, à Carpentras ou encore Sarlat. Quand d’autres, beaucoup d’autres, instaurent désormais le filtrage de l’accès par le SAMU. Confronté à une « saturation des capacités d’hospitalisation », l’hôpital Nord Franche-Comté en Territoire de Belfort a activé le plan blanc afin de mobiliser des moyens et effectifs supplémentaires. 

Notre système hospitalier semble devoir s’habituer à une crise désormais permanente alors que d’autres nuages s’amoncèlent à l’horizon, 1.500 internes de moins à la rentrée.

« Entre 15 et 20% des passages aux urgences pourraient être pris par la médecine de ville »

« Nous avons une situation très contrastée et hétérogène en fonction des territoires », assure Arnaud Robinet,  président de la Fédération hospitalière de France et maire de Reims. « La mère des batailles, ce sont les ressources humaines. Nous avons un déficit en termes de personnel, d’agents hospitaliers. », dit-il. Selon lui, les hôpitaux publics doivent aussi compenser l’été les fermetures des services du secteur privé et de la médecine de ville. « Des études ont montré que le nombre de passages aux urgences a doublé en 20 ans », assure-t-il. « On estime qu’entre 15 et 20% des passages aux urgences pourraient être pris par la médecine de ville. » Une des solutions reste, selon lui : une meilleure régulation auprès du SAMU.

« On se retrouve avec la détresse des patients »

« On se retrouve avec la détresse des patients », assure Marine Loty. Selon elle, les internes sont « devenus indispensables plus qu’en formation dans les services. » « On représente 40% du personnel médical, ce qui est relativement non négligeable. On se retrouve à devoir gérer les problématiques des patients alors que parfois, on est jeune semestre », dit-elle.

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-mardi-20-aout-2024-5689032?at_medium=newsletter&at_campaign=inter_quoti_edito&at_chaine=france_inter&at_date=2024-08-20&at_position=1

Accès aux soins pour tous et toutes partout

87 % du territoire français est considéré comme un désert médical et un tiers de la population n’a pas un accès suffisant aux soins. Il faut d’urgence endiguer cette situation alarmante et restaurer un service public de santé d’égale qualité pour toutes et tous partout.

Un collectif de soignants alerte, dans une tribune au « Monde », sur les inégalités dans l’accès au soin en France et leurs conséquences politiques dès lors qu’elles génèrent un « sentiment de déclassement » et « une immense et légitime rancœur ».


L’accès aux soins est une préoccupation majeure des Français, avant même le terrorisme, le contrôle des flux migratoires ou la lutte contre le réchauffement climatique, d’après les enquêtes d’opinion qui se succèdent (voir par exemple l’enquête Ipsos).

Les carences sont connues, documentées et vécues par tous au quotidien. Les urgences souffrent, craquent, ferment ou trient. L’accès à un spécialiste ou à un centre d’expertise peut prendre des mois.

« Lorsque la puissance publique ne parvient plus à offrir des soins, quel risque prend-on à renverser la table ? » (lemonde.fr)