« Le plus horrible aujourd’hui, c’est le plaisir qu’ils prennent à nous regarder souffrir » : en Arizona, l’angoisse des demandeurs d’asile après l’élection de Donald Trump
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Aux Etats- Unis, la Cour suprême offre une victoire à Donald Trump
En définissant très largement l’immunité présidentielle, laissant le champ libre à D. Trump, les juges modifient l’équilibre des pouvoirs.
L’enquête fédérale sur le « coup d’Etat », ayant conduit à l’assaut du 6 janvier contre le Capitole, sabrée, peut augurer des répliques favorables pour lui dans d’autres affaires.
Le président de la Cour déclare:« la nature du pouvoir présidentiel exige qu’un ancien président puisse disposer d’une forme d’immunité devant des poursuites pénales… » Il doit aussi bénéficier d’une forme de «présomption d’immunité ».
« Dans chaque usage du pouvoir officiel, le président est à présent un roi au-dessus de la loi » d’après Sonia Sotomayor, une juge à la Cour. « Deux des six juges conservateurs auraient pu ou dû se retirer de l’examen de ce dossier, leur partialité étant mise en cause ».
Un revers majeur : « la Cour a altéré l’équilibre des pouvoirs en matière d’Etat de droit …. Le nouveau modèle de responsabilité présidentielle porte atteinte aux contraintes de la loi comme dissuasion de futurs présidents qui pourraient abuser de leur pouvoir à notre détriment » pour la juge Brown. Selon elle« les graines du pouvoir absolu ont été plantées ».
En France, deux impensés de la 5ème République
L’excès de pouvoirs dans les mains d’une seule personne.
La non-responsabilité des dirigeants politiques qui ne rendent des comptes à personne, de rien.
Et l’avenir ?
Interrogés :
Un constitutionnaliste : « la situation pouvait se développer dans le cadre constitutionnel. »
Un historien « la situation n’est pas inédite, dans le passé, il y a nombre d’exemples de situations identiques »
La démocratie est en grand danger.
JC 5 juillet 2024
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Après cette quinzaine mouvementée, presque exclusivement consacrée à la France, et en attendant le verdict de demain soir, les doigts croisés, voici quelques nouvelles du monde.
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Iran: la fin des pendaisons en séries et la liberté pour les femmes ?
Bénin-Niger, Mauritanie, Joe Biden, Royaume-Uni… L’actualité vue par les éditorialistes africains
Au sommaire : Le dialogue a repris entre le Bénin et le Niger. Va-t-on vers une normalisation des relations entre les deux pays ? En Mauritanie, retour sur la réélection du président sortant Mohamed Ould Ghazouani. Aux États-Unis, après la prestation ratée de Joe Biden face à son concurrent Donald Trump, ils sont de plus en plus nombreux à demander un retrait du président de la course à la Maison Blanche. Un remplacement est-il réellement envisageable ?
Éthiopie : L’armée attaque le système de santé lors du conflit dans l’Amhara
Les autorités devraient protéger les personnels soignants et les patients, et s’assurer que les forces ayant commis des abus soient tenues responsables.
Au printemps 1994, plus de 800 000 Tutsis ont été massacrés au Rwanda. La France le savait et a laissé faire… Elle a aussi accueilli de nombreux responsables du génocide. Depuis plus de 20 ans, le couple franco-rwandais formé par Alain et Dafroza Gauthier lutte pour faire juger les responsables et reconnaître le rôle de la France dans ce génocide. À l’occasion de la commémoration des 30 ans du génocide, Alain Gauthier dresse le bilan de plus de vingt ans d’action pour la justice. Le combat des Gauthier est le sujet d’une bande dessinée parue aux éditions Steinkis et d’un documentaire télévisé et tous deux intitulés : « Rwanda, à la poursuite des génocidaires ». Rencontre avec Alain Gauthier afin d’évoquer avec lui le combat d’une vie.
En Tunisie, Kaïs Saïed organise sa présidentielle sans opposant
Même s’il n’a pas encore annoncé sa candidature, le chef de l’Etat multiplie les arrestations et les poursuites judiciaires contre les leaders des partis politiques d’opposition.
« C’est le prix de nos vies » : après neuf mois de guerre dans la bande de Gaza, les cagnottes en ligne comme « ultime échappatoire » pour fuir
Pour les civils palestiniens qui ne sont pas en mesure de s’acquitter des montants exorbitants demandés pour traverser la frontière avec l’Egypte, le financement participatif s’impose comme la seule alternative pour un exil forcé.
Ukraine : les soldats russes paient cher la stratégie de la « chair à canon » du Kremlin
Si l’armée russe réussit actuellement à progresser en l’Ukraine, c’est au prix de pertes sans précédent depuis le début du déclenchement de la grande offensive en 2022. La raison : Moscou a intensifié son recours à la stratégie « de la chair à canon », qui consiste à mettre constamment sous pression les défenses ukrainiennes en envoyant à l’assaut des vagues successives de soldats peu entraînés.
Ils ont avancé de quelques centaines de mètres au nord d’Avdiïvka ces derniers jours. Pareil dans les environs de Bakhmout. Les forces russes ont même pris une partie du village de Tchassiv Yar, à quelques kilomètres à l’est de Bakhmout, actuellement considéré comme l’un des points les plus chauds du front en Ukraine.
Ukraine : Poutine ferme sur ses exigences avec Orban à Moscou, vives critiques de l’UE
Présidentielle américaine: Joe Biden persiste à défendre sa candidature en interview
Le président américain Joe Biden a continué à défendre son acuité mentale et sa capacité à gouverner le pays pour un second mandat, lors d’une interview vendredi sur la chaîne ABC.
Le président américain Joe Biden toujours sur la corde raide
« C’est un président dans le déni », accuse d’entrée le Wall Street Journal, après l’interview de Joe Biden sur la chaîne ABC, sa première interview télévisée depuis son débat raté contre Donald Trump, la semaine dernière. « Il a minimisé, nié, rejeté les faits », renchérit le New York Times. Interrogé sur sa capacité à mené à bien la course à la Maison Blanche, le président américain a passé une grande partie de l’interview, qui dure 22 minutes, à « résister à une série de questions (…) sur ses compétences, sur l’éventualité de passer un test cognitif, sur sa position dans les sondages », poursuit le New York Times. Mais il n’a pas changé son discours : « Je suis la personne la plus qualifiée pour battre Trump, et je sais comment faire avancer les choses », a-t-il dit, propos repris par le Wall Street Journal qui ajoute : « Bien que son discours ait été pour l’essentiel convaincant, le président a semblé nier la crise qui s’est abattue sur son parti et s’est fermement engagé à rester dans la course. S’il doit quitter le ticket démocrate, il ne le fera apparemment pas de bon gré ».
STREET PRESS A REGARDÉ LA CARTE ÉLECTORALE AVEC JULIEN AUDEMARD, CHERCHEUR AU CNRS
Au second tour, Marine Le Pen a réussi à réunir des classes moyennes qui se sentent déclassées, des habitants d’Outre-mer en colère et une partie de la bourgeoisie tradi’ autrefois gaulliste. Analyse de Julien Audemard, chercheur en science politique.
Dimanche 24 avril, Emmanuel Macron a remporté l’élection présidentielle avec 58,54 % des voix, contre 41,46 % pour Marine Le Pen. Suivez en direct les retombées de cette victoire avec les commentaires de la presse étrangère.
Nous nous réjouissons (du moins, nous nous consolons) d’avoir nos pénates à Sainte-Savine où, même s’il est sans doute le plus fort de tous les temps, le score de Marine Le Pen est de 37,8 %, soit le plus faible de toutes les villes de Champagne-Ardenne comptant plus de 5000 électeurs inscrits…
Candidate pour la troisième fois à l’élection présidentielle, Marine Le Pen n’a sans doute jamais été aussi proche d’accéder à l’Élysée. Mediapart a donc décidé, exceptionnellement, de permettre la lecture à tous et toutes de certains de nos articles qui racontent ce péril.
Et si le scénario que beaucoup n’osent imaginer arrivait ? Et si Marine Le Pen était élue, la cohésion de la société serait en danger pour une multitude de raisons. En voici 50.
Ces derniers jours, deux questions ont rythmé partie de la scène médiatique : « Pourquoi Le Pen ne fait plus peur ? » et « Marine Le Pen est-elle d’extrême droite ? » Le fait que les journalistes (se) posent la seconde permet – en partie – de répondre à la première. Car hormis quelques sursauts journalistiques – heureux quoique de circonstance, entre-deux-tours oblige –, attachés à documenter (et rappeler) la nature autoritaire, raciste et xénophobe du projet frontiste, la « dédiabolisation » de l’extrême droite n’est désormais plus tant un processus qu’une donnée structurante du paysage médiatique.
Débat du second tour, petits arrangements avec la vérité ?
C’était le temps fort de la campagne présidentielle. Mercredi soir, les deux candidats qualifiés au second tour se trouvaient face à face. 2h50 de débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Des sujets aussi variés que l’Europe, la sécurité, les retraites ou l’éducation. Et dans chacun des thèmes, des candidats s’offrant quelques libertés avec la réalité. Tour d’horizon du vrai, du faux, du presque pas vrai et du partiellement faux !
Un débat « révélateur de l’état de la démocratie »
Au lendemain du très attendu – et peu suivi par les téléspectateurs – débat entre les candidats au second tour de la présidentielle, quelles leçons en tirer ? Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont-ils été convaincants sur les sujets de préoccupations des Français ? Invitée de TV5MONDE, la philosophe et analyste politique Myriam Revault d’Allonnes en dresse un bilan très critique.
L’extrême droite, une menace pour les médias : les cas de la Hongrie et la Pologne
Les médias seront-ils libres en cas de victoire de Marine Le Pen à la présidentielle? L’exemple de la Hongrie et de la Pologne donne un aperçu de la réponse : ces dirigeants proches de l’extrême droite y ont affaibli la presse. Et la candidate du RN pourrait s’en inspirer.
Hongrie, Pologne : quand les droites extrêmes sont au pouvoir
Nul besoin d’aller très loin ni de remonter loin dans le temps pour savoir ce que fait une majorité autoritaire et ultranationaliste à la tête de l’État. À Budapest depuis 2010, à Varsovie depuis 2015, c’est une combinaison de lois liberticides, de réformes conservatrices et de mainmise sur les médias. L’expérience du pouvoir ne les a pas affaiblies.
Antisémites, fascistes, identitaires : les radicaux avec Le Pen
Antisémites, identitaires, catho tradi’ au RN de Marine Le Pen on trouve encore toutes les familles les plus radicales de l’extrême droite. Et c’est sans compter ceux qui la soutiennent de l’extérieur. Revue des troupes.
Derrière la « dédiabolisation » de Marine Le Pen, le véritable danger du RN pour les LGBTI+
Marine Le Pen a réussi à faire oublier le programme et les sorties homophobes de son père. Mais derrière sa façade « gay-friendly », les positions, les votes et les soutiens du Rassemblement national représentent un vrai danger.
Le rassemblement sous le soleil de ce jour à Troyes n’a pas reçu le succès qu’il méritait. Mais la détermination à ne pas laisser l’extrême-droite s’emparer du pouvoir demeure entière pour les opposants à la haine, la xénophobie, la démagogie nationaliste et la mise en opposition de tous contre tous, qui étaient présents en fin de matinée place de l’Hôtel de ville, toutes associations, organisations et générations confondues.
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A Ris-Orangis, le 8 avril 2022. Emmanuel Dunand/AFP
Si les jeunes votent en général moins que leurs aînés, leur niveau d’abstention était particulièrement élevé ce 10 avril 2022, lors du premier tour de l’élection présidentielle. Directrice de recherches en sociologie et en science politique CNRS au CEVIPOF (Sciences Po), Anne Muxel nous aide à remettre ce résultat en contexte.
Marine Le Pen et Emmanuel Macron s’affronteront pour le deuxième tour de la présidentielle française le 24 avril prochain. Crédit : Reuters
Comme en 2017, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont tous deux été qualifiés dimanche soir pour le deuxième tour de l’élection présidentielle. Si elle est élue, la cheffe du parti d’extrême-droite fera de l’immigration la grande cause de son mandat en supprimant toute une série de mesures – comme le regroupement familial, le droit du sol ou l’Aide médicale d’État. Le président candidat se montre, lui, moins expansif sur le sujet mais souhaite néanmoins expulser un plus grand nombre de ressortissants étrangers et durcir les conditions d’accès aux titres de séjour. Décryptage.
À la une de la presse, ce mardi 12 avril, le début de la campagne pour le second tour de la présidentielle en France, qui verra, le 24 avril, Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’affronter de nouveau, comme en 2017.
« Pourquoi je ne suis pas allé voter » : dix Français nous racontent les raisons de leur abstention au premier tour
Au total, plus d’un quart des Français ne se sont pas rendus dans un bureau de vote, dimanche. Un record depuis vingt ans pour une élection présidentielle. Nous leur avons donné la parole.
Dix-sept éditorialistes réunis pour une même émission ? Ni BFM-TV, ni C8, ni RMC n’avaient osé. France 2… si. Présentée par Léa Salamé et Laurent Ruquier, l’édition spéciale de « On est en direct », samedi 2 avril, a réussi – en moins de deux heures – la synthèse du journalisme politique moderne : polarisation du débat autour de l’extrême droite, commentaire permanent et dépolitisation, entretenus par une bande de « stars de médias » socialement homogène et en représentation pour elle-même, aussi déconnectée qu’inconséquente.
Quand des candidats racontent n’importe quoi sur l’immigration
Un camp de migrants à Paris, en 2020. Crédit : MSF / Bruno Fert
Approximations douteuses et fausses promesses. Certains candidats à la magistrature suprême n’hésitent pas – depuis le début de la campagne et depuis plusieurs années – à surenchérir sur la question migratoire. À quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, InfoMigrants revient sur les principaux clichés concernant l’immigration.
La commission sénatoriale sur la concentration des médias (lancée en novembre 2021 et conclue fin mars 2022), la proposition de deux candidats d’extrême droite de privatiser (au moins une partie de) l’audiovisuel public (décembre), et l’annonce par Emmanuel Macron de vouloir supprimer la redevance audiovisuelle (mars) : trois moments de la campagne qui ont vu s’inscrire à l’agenda du débat public la question des médias au sens large. En dehors de ces trois séquences, et malgré le renforcement de la concentration ayant eu cours durant le quinquennat du locataire de l’Élysée – et qui a encore vocation à s’étendre, force est de constater que les projets de transformation des médias peinent à intéresser les chefferies éditoriales et les intervieweurs. Nombre de propositions figurent pourtant dans les programmes des différents candidats, ainsi que dans des sources complémentaires. Acrimed les a examinés à la loupe.