Conférence « La menace fasciste: comprendre pour mieux combattre »





Le bonus du jour


Immigration : France terre d’asile dévoile un plan d’action pour un gain budgétaire de 3,3 milliards d’euros par an



À l’heure des discussions autour du projet de loi de finances 2026 et des recherches d’économies, l’association France terre d’asile, présidée par Najat Vallaud-Belkacem, dévoile un plan d’action chiffré démontrant qu’une politique migratoire plus humaine et efficace pourrait générer plus de 3,3 milliards d’euros par an de gains pour les finances publiques.

Ce plan repose sur cinq mesures visant à lever les obstacles administratifs et juridiques à l’intégration des personnes étrangères, tout en réduisant les coûts inutiles pour l’État et en augmentant les recettes de la Sécurité Sociale.

Si les médias progressistes et crédibles sont plutôt unanimes pour trouver l’idée intéressante, la droite et l’extrême-droite n’ont pas de mots assez durs pour démolir, sans même avoir pris la peine d’y regarder de plus près, cette proposition loin d’être aussi ridicule qu’ils voudraient bien nous le faire croire.


Le Figaro ouvre ses colonnes au directeur de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie (OID), Nicolas Pouvreau-Monti, qui estimait dans une étude récente que «l’immigration coûte 3,4 % de PIB par an à la France».


Suit la cohorte de commentaires des médias frustrés de ne pas être encore parvenus à l’avènement de l’extrême-droite en France, qui fait de longue date du rejet des immigrés son fond de commerce.

Pour le média Frontières « L’étude ne prend pas en compte l’effet d’appel d’air d’une régularisation massive, ni les coûts sociaux, sanitaires et budgétaires associés à l’augmentation probable des demandes d’asile. »

Il cite Pierre Danon, auteur d’une autre note sur le thème, qui chiffre même le coût net de l’immigration (régulière et irrégulière) à 41 milliards d’euros par an, après prise en compte des cotisations.



L’inénarrable Causeur titre avec son humour légendaire: « Najat Vallaud-Belkacem, la femme qui valait trois milliards« 



Pour le JDD, plus sobrement, « la gauche caviar veut régulariser 250 000 clandestins« .



CNews se déchaîne en titrant: « «Najat Vallaud-Belkacem laisse-t-elle son idéologie en dehors des murs de la Cour des comptes ?»



BVoltaire nous fait connaître son « [POINT DE VUE] : L’immigration coûte trop cher ? Donc, il en faut plus…

On avait presque oublié Najat Vallaud-Belkacem. »



FDESOUCHE, qui prétend tenir une revue de presse, se contente de rapporter les éléments qui choquent apparemment le plus, sans les commenter:  « l’ouverture du travail aux demandeurs d’asile dès leur arrivée »,  » réduction du nombre d’OQTF jugées inefficaces », « baisse des dépenses liées à la rétention administrative ». » L’association conclut : « Il est temps de faire rimer fraternité avec efficacité économique. »


On sent le ton du persifflage et l’on présume aisément que le terme de « fraternité » ne fait pas vraiment partie de leur vocabulaire.


Parmi ceux qui n’y voient pas a priori la ruine de la France et de ses valeurs traditionnelles ou encore le « grand remplacement », on trouve étonnamment des partisans parfois inattendus d’une réflexion plus approfondie sur ce plan d’action proposé par France Terre d’Asile.


Le média Police & Réalités introduit le projet en précisant que « L’association appelle à une approche “humaine et rationnelle” de l’immigration. » Il semble partager l’idée de France Terre d’Asile qu’il s’agit d’une « étude qui bouscule les idées reçues », de » Cinq mesures “de bon sens” proposées » et évoque « Un “potentiel économique” à exploiter »



Le magazine L’Opinion titre: « Immigration économique: au-delà des fantasmes, la réalité des chiffres ».

Il donne la parole à Jean-Christophe Dumont, directeur de la division migrations internationales à l’OCDE, qu rappelle que « L’immigration professionnelle représente aujourd’hui une part considérable de l’ensemble des titres de séjour délivrés. » « Et près d’un étranger extracommunautaire sur deux exerce dans un secteur en forte tension. » « Ces travailleurs immigrés viennent combler certains manques de main d’œuvre plutôt que concurrencer véritablement les travailleurs natifs. » Mais ce titre de séjour «métiers en tension» ne permettrait pas à lui seul de répondre aux pénuries de main d’œuvre. « 



Pour L’Essentiel de l’Eco, c’est un « rapport qui dérange ». Citant un rapport du Think Tank Terra Nova, Il rappelle qu’« Il est des vérités qui dérangent. Des constats qu’on préfère taire, étouffer sous le vacarme des peurs agitées par des marchands d’illusions, obsédés par les chiffres bruts déconnectés des dynamiques humaines. Depuis des années, le débat public français sur l’immigration est ainsi captif d’une dramaturgie mensongère où l’étranger est d’abord un problème, un danger, une menace. Pendant ce temps, la réalité, elle, avance. Et elle montre clairement que sans une politique migratoire assumée et offensive, notre économie et notre modèle social s’effondrent à petit feu. »

Et conclut: « Il est temps d’en finir avec les postures. La France a besoin d’une politique migratoire lucide, responsable et offensive. Elle a besoin d’ouvrir les yeux sur ce qu’elle est déjà : une société métissée, diverse, interdépendante. Faire de cette réalité une force, tel est l’enjeu politique et moral des années à venir. »



RD







D’Halloween à Holy Wins


Force est de constater que la fête d’Halloween, revenue du fond des temps et désormais célébrée chaque 31 octobre jusque dans les villages les plus paisibles de France, suscite autant de réactions de la part de ses adeptes que de celle de ses détracteurs.

Mais elle semble en premier lieu représenter l’occasion pour certaines enseignes de faire une belle opération commerciale.

Pour le CIFOG (Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras), l’occasion est belle de préparer les esprits aux ripailles de fin d’année en anticipant un peu la promotion de ses produits sous couvert de retracer toute l’histoire de cette « fête vraiment venue d’ailleurs« .



Un certain commerce semble bien y trouver son bonheur, au point d’en profiter pour augmenter de 43% ses tarifs, des bonbons aux sodas, produits fétiches des publicitaires s’intéressant au marché des produits destinés plus spécifiquement aux enfants, les petits comme les plus grands…



De grandes joies mais aussi des drames peuvent naître de l’appréciation que chacun peut se faire de l’esprit de la fête. Les excès ne sont pas rares de la part de certains parents davantage motivés par ces réjouissances que leurs enfants au point d’en oublier les règles de base du vivre ensemble.



Le commerçant le plus célèbre du moment ne se prive pas de se livrer à cette régression censée permettre d’oublier un instant les tracas du quotidien. Mais, comme à son habitude, il oublie les limites de la décence, en pensant faire oublier les dégâts provoqués par sa politique absolutiste.



Son auxiliaire le plus dévoué ne manque pas de se prêter au jeu, poussant le bouchon jusqu’à user d’autodérision (fort réussie au demeurant) dans le but plus trivial de faire sa communication politique.



Ce qui fait le bonheur des uns ne semble pas nécessairement être apprécié des autres à sa juste valeur. De la moindre polémique, l’extrême-droite conservatrice réussit à monter en épingle un scandale secouant la municipalité autant que l’épiscopat et l’institution judiciaire.



Pour certains, ce ne sont pas les raisons qui manquent pour ne pas fêter Halloween. Et quels que soient les arguments avancés, quand c’est non, c’est non.



A tel point que certains opposants se sont allègrement engouffrés dans la brèche en proposant une alternative à cette fête païenne. Et, comme par hasard, c’est encore tout ce qu’il y a de plus réactionnaire, de plus traditionnaliste, conservateur, obscurantiste que l’on voit se manifester toutes griffes dehors pour tenter de redonner un certain brillant à une autre tradition que d’aucuns voudraient remettre au goût du jour.



Et la sainteté ne se cantonne pas à Limoges, où s’était décentralisée cette année la célébration anti-païenne, puisque l’offensive s’étendait sur l’ensemble du territoire, de Strasbourg à Monaco, en passant par Vichy, Gevrey-Chambertin, Lisieux, Annecy, Plabennec, Frameries et jusqu’en Martinique ainsi que chez nos voisins belges.

Cette opération montée par des jeunes du diocèse de Paris en 2002, constatant sans doute que la Toussaint (1er novembre), confondue avec le Jour des défunts (2 novembre) et le dépôt annuel de crysanthèmes sur les tombes familiales, en raison peut-être de la prédominance de la crémation au détriment de l’inhumation, ne faisait plus beaucoup recette, se voit aujourd’hui connaître un regain certain.

L’activisme du milliardaire d’extrême-droite Pierre-Edouard Stérin au bénéfice du catholicisme identitaire n’y est bien évidemment pas étranger puisqu’il en est le principal financeur.

RD

France-Algérie



« Pour la première fois de son histoire, le parti de Marine Le Pen a fait adopter un de ses textes à l’Assemblée. Une proposition de résolution pour dénoncer l’accord de 1968 avec l’Algérie, votée avec les voix de la droite Les Républicains et Horizons, mais aussi grâce à l’absentéisme de la plupart des députés macronistes. » (Médiapart 30 octobre 2025)



À une voix près, les députés français ont adopté une proposition de résolution soumise par l’extrême droite pour dénoncer l’accord franco-algérien de 1968.

Coup de tonnerre à l’Assemblée nationale française : les députés ont adopté, par 185 voix contre 184, une proposition de résolution du Rassemblement national (extrême droite) visant à « dénoncer » l’accord franco-algérien de 1968, avec l’appui du parti de droite Les Républicains (LR) mais aussi Horizons, mouvement fondé par l’ancien Premier ministre Edouard Philippe qui, en 2023, avait déjà surpris en se prononçant pour une abrogation de l’accord.



La résolution votée ce jeudi 30 octobre, qui n’est pas une loi, demande aux «autorités en ayant la compétence» de dénoncer l’accord de 1968 qui prévoit un régime spécial pour les Algériens en matière d’immigration et de séjour en France.

Un texte sans valeur normative, mais hautement symbolique. L’Assemblée nationale a adopté ce jeudi 30 octobre une résolution visant l’accord franco-algérien du 27 décembre 1968, qui prévoit un régime spécial pour les Algériens en matière d’immigration et de séjour en France. Le texte déposé par le Rassemblement national, et examiné à l’occasion de sa niche parlementaire, demande aux «autorités en ayant la compétence» de «dénoncer les accords franco‑algériens du 27 décembre 1968», c’est-à-dire d’y mettre un terme unilatéralement.



L’adoption par l’Assemblée nationale, mais sans effet immédiat, de la résolution déposée par le Rassemblement national demandant la dénonciation des accords franco-algériens de 1968 met-elle en danger ce texte historique ? Comment ces accords régissant le statut spécifique des ressortissants algériens pourront-t-ils être renégociés ?



« Nous sommes face à un argument idéologique brandi par une partie de la classe politique française ».

L’accord franco-algérien sur l’immigration de 1968 a été dénoncé jeudi 30 octobre par les députés de l’Assemblée nationale française. L’argument du Rassemblement national (RN), qui a introduit la proposition de résolution, et de tous ceux qui l’ont votée, est que cet accord est “avantageux” pour l’immigration algérienne.

Faux, répond l’historien Benjamin Stora, faits documentés à l’appui. Dans un entretien au média français La Voix du Nord, le grand spécialiste de l’histoire de l’Algérie explique que cet accord a été vidé de sa substance et n’est plus aussi avantageux pour les Algériens comme on le présente. 



Bruno Retailleau, héritier d’une tradition algérophobe.

Les observateurs de la vie politique française qui ont cru discerner dans le discours de Bruno Retailleau à l’égard de l’Algérie une nouveauté se sont trompés,  explique l’historien Alain Ruscio : l’ex-ministre de l’Intérieur entretient  de fait une tradition « Algérie française » bien ancrée, qui a survécu aux années.



Le RN préfère les riches



De l’ultralibéralisme du FN à l’orthodoxie budgétaire du RN : un programme économique au service des plus riches.

Le Rassemblement national a présenté son « contre-budget » ce jeudi [23 octobre]. Retour sur l’histoire des projets économiques du parti d’extrême droite qui, depuis la fondation du Front National par Jean-Marie Le Pen jusqu’à la présidence de Jordan Bardella, a évolué au gré des préoccupations de ses électeurs. Ces revirements opportunistes masquent pourtant mal la vraie continuité idéologique : une politique de l’offre favorable aux cadeaux fiscaux faits aux entreprises, dont les promesses chiffrées restent hasardeuses et qui ne peut, in fine, qu’aggraver les inégalités.



Avec son contre-budget, le RN brasse de l’air et câline les riches.

Jean-Philippe Tanguy et Marine Le Pen ont présenté leurs propositions budgétaires à la presse, jeudi. Le parti se targue de pouvoir réduire le déficit de 36 milliards d’euros en s’attaquant à l’immigration et aux aides publiques.



L’alliance RN-LR-macronistes contre la justice fiscale.

Depuis lundi, les discussions en commission des Finances sur le Projet de Loi de Finances 2026 ont vu le rejet de nombreux amendements destinés à mieux taxer les ultra-riches et les grandes entreprises : ces amendements de justice fiscale ont été mis en minorité par une alliance entre le RN, LR et les macronistes.
Le RN, qui se présente comme le parti du peuple, défenseur des classes populaires, joue en réalité le rôle de béquille du macronisme pour permettre le maintien des privilèges fiscaux des ultra-riches et des grandes entreprises !



« Ils sont incompétents » : le Prix Nobel d’économie Philippe Aghion enfonce le contre-budget du RN.

L’économiste, dont les travaux sur la croissance fondée sur l’innovation viennent d’être récompensés, fustige les propositions du parti de Marine Le Pen pour réaliser des économies.



Avec le budget 2026, le RN accélère (dans le flou) son tournant libéral.

L’examen du budget offre à nouveau au RN l’opportunité de montrer patte blanche aux entreprises. Un virage libéral qui tend à s’accélérer.


Brienne-le Château : la soirée de la honte



Nous sommes consternés de voir révélée aujourd’hui par la presse locale puis nationale la sinistre cérémonie organisée par un groupe de 9 décérébrés, costumés pour cinq d’entre eux d’une longue tunique blanche et coiffés d’un capirote (chapeau pointu en forme de cône), grimés en blackface » (ou « grimage en noir ») pour trois autres, et filmés par le dernier de ces membres de l’équipe de parachutisme de Brienne-le Château. D’autres avaient opté pour Batman ou Superman. Pas eux.

Pour clore la saison du club local, dans la nuit de samedi 18 octobre 2025, ceux-ci n’ont rien trouvé de mieux que de s’affubler des pires symboles suprémacistes et racistes qui font encore saliver une certaine frange de l’Amérique profonde, celle qui pleurait récemment la mort de l’un de ses héros, assassiné lors d’un meeting à la gloire du trumpisme. Non contents de cela, ils ont poussé la « plaisanterie » jusqu’à mimer l’étranglement des personnes en noir.

Leur racisme associé à leur connerie sans borne ne les ont pas fait hésiter un instant à publier leurs sinistres exploits sur les réseaux sociaux, où ils ont essaimé à la vitesse de l’internet, soit 200 000 km/seconde.

Il ne s’agit de toute évidence pas d’une bêtise de gamins désœuvrés car, comme nous l’a fait remarquer un enseignant très choqué de ce qui vient de se passer dans sa petite ville natale, il faut déjà un certain statut social pour se permettre de sauter en parachute.

Dans un communiqué, la Fédération Française de Parachutisme (FFP) affirme qu’il ne s’agit pas d’un débordement alcoolisé, mais bien d’une intention préméditée. Elle « dénonce avec force et vigueur ce qui constitue une infraction pénale (article R.625-7 du Code pénal) mais surtout une infâme et ignoble infraction morale. ». Les auteurs de cette ignominie sont frappés d’interdiction de sauts dès maintenant à titre conservatoire et se verront poursuivis par la justice. Une plainte va être déposée par l’avocat de la FFP, avec constitution de partie civile

Nous nous associons pleinement au président et aux instances de la FFP pour condamner le plus fermement possible ce nouvel exemple de l’impunité dont pensent disposer les nervis fascisants des nombreux groupuscules qui se sentent pousser des ailes à la faveur des sondages favorisant les extrêmes-droites en France et de leur progression dans le monde.

Nous ne laisserons pas se diffuser davantage de tels immondices et nous continuerons de combattre sans faillir la montée des extrêmes-droites et leurs larbins provocateurs et violents qui doivent rester cantonnés aux latrines d’une histoire qui ne doit plus jamais se reproduire.


RD



Le Collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites vous informe à cet effet de la conférence qui aura lieu le vendredi 21 novembre prochain.

Mineurs isolés en France



Mineurs isolés en France : « Un enfant devrait être protégé jusqu’à preuve du contraire », rappelle l’ONU.

Dans un rapport publié jeudi, le Comité des droits de l’enfant des Nations unies (CRC) épingle la France pour ses « défaillances » dans la prise en charge des mineurs isolés étrangers. Notamment lors des procédures de recours où les enfants sont « contraints de survivre dans la rue, dans des parcs ou dans des camps de fortune improvisés, sans nourriture ni eau potable en quantité suffisante ».



Un comité de l’ONU alerte sur le traitement des mineurs étrangers et isolés en France.

Jeudi 16 octobre, le Comité des droits de l’enfant des Nations unies a publié un rapport dénonçant les violations « graves et systématiques » des droits des enfants migrants non accompagnés par la France.



L’enfermement des enfants aux frontières est une détention arbitraire !

Le 16 octobre 2025, le Comité des droits de l’enfant des Nations-Unies a publié son rapport d’enquête concernant la violation – par la France – de ses obligations internationales en matière de respect des droits des enfants.



Projets de villages pour mineurs isolés


Les Yvelines veulent construire dix « villages » pour les MNA.

Dans le cadre de la commission d’enquête sur la protection de l’enfance, la question des mineurs non accompagnés est souvent posée. Certains départements doivent accueillir davantage de MNA sachant que le recours à l’hôtel ne peut être que transitoire. Les Yvelines veulent expérimenter une solution controversée.



Interrogations chez les uns et carrément rejet chez les autres.

Des tensions sans précédent dans les Yvelines : la création de centres pour mineurs isolés promet de provoquer des étincelles.



Au point de susciter une pétition...



…et l’intervention de la justice administrative.



Raphaël Cognet, maire de Mantes-la-Jolie, qui se présente volontiers comme un homme de droite modéré encarté depuis quelques mois à Horizons est en fait un maillon du projet Périclès financé par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin. 



Les médias les plus à droite en font leurs choux gras, invoquant les inquiétudes des habitants d’un petit village dans les Yvelines



… prévenant que «Ça va être une bombe atomique»



… et évoquant face à un projet décisé « sans concertation », le cri d’alerte de Benoît de Laurens, maire « sans étiquette, indépendants et non encartés » de Chapet, une commune « où il fait bon vivre à 45 mn de Paris ».



Ailleurs, ce n’est plus l’inquiétude des habitants qui est mise en avant mais leur « colère »…



… voire leur « circonspection »…



…ou encore une commune « vent debout » pour « ne pas prendre le risque d’importer la criminalité de Paris dans nos villages »...




Cette pseudo-presse mange-merde est hélas toujours avide de remuer celle dont ces communes tentent désespérément depuis des décennies de se débarasser. On remarquera que certains sujets semblent particulièrement l’y inciter, en particulier lorsqu’il est question d’immigration.

RD

L’hyperactif Pierre-Edouard Stérin tisse sa toile pour mettre l’extrême-droite au pouvoir


Un empire financier


Grâce aux profits générés par la Smartbox, Pierre-Édouard Stérin s’est construit un petit empire financier réunissant des start-ups, des parcs de loisirs, des chaînes de restaurants ou encore des PME de la filière nucléaire. Un empire où logique économique et projet politique sont de plus en plus entremêlés. L’Observatoire des multinationales a reconstitué l’organigramme des sociétés contrôlées par le milliardaire d’extrême-droite. Explications.



Le projet Périclès


Investisseur historique et respecté de la French Tech, Pierre-Édouard Stérin finance via le Fonds du bien commun des associations traditionalistes et réactionnaires et vise désormais, avec le projet Périclès, la victoire électorale de l’extrême-droite. Dans le milieu start-up, le sujet reste tabou. De Xavier Niel à Bpifrance, tout le monde continue à faire affaire avec le sulfureux milliardaire comme si de rien n’était. Enquête


S’y rattachent « des initiatives pseudo pédagogiques tel l’association LE PASSEPORT DU CIVISME, fondée en 2017, qui a pour vocation de réenraciner les jeunes dans leurs communes en favorisant leur engagement civique. »

Maxence de Rugy, Maire de Talmont-Saint-Hilaire en Vendée, fondateur des Passeports du civisme, vient d’être épinglé par un article du Canard Enchaîné.



Ecoles hors contrat « Excellence Ruralités« 


Soutenues par le milliardaire ultraconservateur, les écoles privées hors contrat Excellence Ruralités s’installent dans les territoires ruraux délaissés. Le réseau a des liens avec la galaxie d’extrême-droite, et reçoit aussi de l’argent public.



Université Catholique de l’Ouest


Le mécène revendiqué de l’extrême-droite française finance depuis 2023 l’université catholique de l’Ouest, révèlent Disclose, La Topette et Reflets.info. Abrité derrière un discret fonds de dotation, Pierre-Édouard Stérin, qui rêve de reconquête culturelle et politique, investit l’un des plus importants établissements privés du pays, où nombre d’enseignants et d’étudiants sont déjà acquis aux idées de la droite radicale.



Projet d’internat catholique en Sologne: l’Académie Saint-Louis


Le projet d’internat catholique, très contesté, en plein cœur de la Sologne verra bien le jour. Le dossier vient d’être validé par les autorités. L’Académie Saint-Louis, projet porté par Pierre-Edouard Stérin, milliardaire proche de l’extrême droite, doit ouvrir ses portes en septembre.


Mais 160 personnalités s’opposent à l’ouverture en Sologne de cet internat catholique parrainé par le milliardaire, face au « risque d’endoctrinement ». Ce premier établissement d’un réseau d’internats privés non mixtes doit ouvrir à Nouan-le-Fuzelier.



Politicae, l’école de formation des élus


« L‘équipe Politicae vous propose une série de formations en ligne afin de vous accompagner dans votre démarche de candidature aux élections municipales 2026. Que vous souhaitiez devenir maire, conseiller municipal, ou que vous soyez un citoyen averti, nos séminaires en ligne vous permettent de mieux appréhender le fonctionnement des collectivités, les règles électorales et les enjeux locaux. 

Ensemble, nous allons préparer votre campagne municipale 2026, pour faire vivre la démocratie dans nos communes. »





L’animateur de Politicae, Raphaël Cognet, maire de Mantes-la-Jolie dans les Yvelines, a pioché dans le budget « formation » de sa mairie pour un improbable « coaching ».



Lift, organisme d’éducation à la sexualité


Lift, organisme d’éducation à la sexualité à Lyon : hasard ou nécessité ? la région Auvergne-Rhône-Alpes de Laurent Wauquiez tombe dans le panneau.



Pourtant, tout ne semble pas se passer aussi facilement que Pierre-Edouard l’aurait souhaité.


Les syndicats d’enseignants dénoncent.

« Se présentant comme « neutre et laïc », Lift propose des programmes en ligne d’éducation à la sexualité destinés aux salles de classe. Largement financée par le milliardaire ultraconservateur Pierre-Édouard Stérin, l’entreprise a déjà un gros client public : la région Auvergne-Rhône-Alpes. »



« Folie spéculative » à Saint-Jean-de-Luz


Une action non violente s’est déroulée jeudi 2 octobre en fin d’après-midi devant la maison du milliardaire d’extrême-droite. Le parti abertzale de gauche EH Bai et l’opposition municipale Herriberri de Saint-Jean-de-Luz dénoncent une « folie spéculative ».



La Nuit du bien commun: Gala à Genève


Une cinquantaine de manifestants ont protesté contre la tenue d’une soirée caritative mercredi à Genève. La Nuit du bien commun fait polémique en raison de la figure de son cofondateur, le milliardaire conservateur et catholique Pierre-Edouard Stérin.



Les Murmures de la Cité


Nous avonc déjà fait état de cette structure proposant « le spectacle, le banquet, l’académie, et le comptoir coopératif, créant une synergie culturelle, éducative et économique au service de la revitalisation de notre territoire ». Sa vocation à organiser des spectacles « pseudo-historiques » dans les « territoires » est surveillée de près et a été fermement contestée en tant que « Mise en scène complaisante des symboles nazis, éviction pure et simple de la Révolution et même de la République dans l’Histoire de France, appels permanents à la « foi », aux « rois » et aux « empires » pour sauver le pays des envahisseurs… « . Les scientifiques ont notamment remis en cause le spectacle donné à Moulins du 11 au 13 juillet 2025. Nous en avons développé la teneur dans un article dans ces colonnes.




Troyes : retour sur la manifestation intersyndicale du 18 septembre

JFB
JFB
JFB



Après dislocation de la manifestation qui s’est déroulée sans incident, dans le calme et la dignité, quelques jeunes nervis, déjà connus comme militant pour le couronnement prochain de Bardella, ont tenté une provocation dont ils sont coutumiers. Ils n’ont pas fait le poids. 

Agnès témoigne :

« En fait, un mini-service d’ordre s’était organisé, suite à une manif précédente où les ED s’en étaient pris, en marge, à une personne porteuse d’un drapeau palestinien. 

Parce que ces nervis, c’est leur technique. Ils sont groupusculaires, donc ne font pas le poids. Par contre, s’ils peuvent choper un manifestant isolé (par exemple, en fin de manif, ou bien au bord du peloton, ou carrément sur le chemin de son retour chez lui), ça leur va. De vrais braves, mais pas téméraires non plus = à un contre 5, dans un coin discret… c’est mieux que de se faire lyncher par la foule (entre nous, c’est pas le genre de notre public !)

…/..

Ils ont donc été hués (et filmés, et identifiés), et pas seulement par des antifas. Ceci, juste à la sortie des élèves du collège Beurnonville, c’est tout de même pas le lieu ni le tempo pour venir chasser le gauchiste! Mais aussi, et justement, sans doute calculé pour que la police s’interpose = collégiens et parents d’élèves n’ont pas besoin de tomber sur ce genre d’échauffourée. »

Il est probable qu’ils s’en soient pris, car c’est ainsi qu’ils ont coutume de démontrer leur force, à un « papy » en fauteuil roulant, fidèle des manifestations troyennes, enveloppé d’un drapeau palestinien et qui, comme poursuit Agnès « a certes un peu perdu ses jambes, le vieux, mais pas ses cordes vocales ! »

La police s’est interposée et a évité l’incident. Mais on pourra remarquer l’audace et la pertinence des arguments desdits nervis d’extrême-droite qui ne font pas honneur à la ville de Troyes en arborant le tee-shirt floqué à son nom…

 

Plus de bébés de souche européenne 

« Avoir plus de bébés de souche européenne » : le projet nataliste d’extrême droite du milliardaire Stérin

Au cours d’une conférence organisée par des catholiques intégristes, le milliardaire a dit que « son action prioritaire en France » était de stimuler une politique nataliste chrétienne et « de souche européenne ».

L’homme d’affaires à la tête du Fonds du bien commun entend « agir en chrétien pour le bien commun ».

« Il faut  faire en sorte que ces bébés soient baptisés ou sinon d’évangéliser de façon plus globale « , a-t-il asséné, avant d’élargir :  » Il ne s’agit pas seulement d’évangéliser les bébés, mais également d’évangéliser tous ceux qui ne sont pas catholiques, ou d’anciens catholiques. « 

Fervent catholique, le milliardaire ne cache pas son ambition de « contribuer à la promotion du Christ et à la défense et développement de [son] pays, la France « .

Source

Retaillau président ?

Par Rémy Dufaut



 « J’ai trois priorités : rétablir l’ordre, rétablir l’ordre, rétablir l’ordre. Je crois à l’ordre. L’ordre comme condition de la liberté. Quand il n’y a pas d’ordre, c’est la liberté d’abord qui est menacée. Je crois à l’ordre comme la condition de l’égalité« , a répété Bruno Retailleau dans la cour de l’hôtel de Beauvau lors de la passation de pouvoirs entre Gérald Darmanin et lui-même le 23/09/2024.

Nous évoquions récemment  dans ces colonnes ce leitmotiv de Bruno Retaillau: « Rétablir l’ordre » .

Selon l’enquête réalisée pour Le HuffPost en octobre 2024, une majorité des Français ne croyait pas que le ministre LR de l’Intérieur réussira à mener à bien son objectif prioritaire.


Les lois « scélérates »

Cet excès d’autoritarisme n’est pas nouveau d’autant qu’il relève toujours des mêmes obsessions conservatrices qui conduisent à réduire les libertés au prétexte de les protéger.

Cette tendance actuelle à édicter des lois qui érodent les libertés fondamentales au nom de la lutte contre le terrorisme nous rappelle ce qu’on a appelé les « lois scélérates » à la fin du XIXème siècle.

Et l’on en vient à s’inquiéter de cette propension à se rapprocher de plus en plus des tendance fascisantes de l’extrême-droite telles que décrites par Umberto Eco dans sa grille d’analyse des signes avant-coureurs du basculement d’un régime politique vers le fascisme (Umberto Eco, Reconnaître le fascisme, Grasset, 2017, 3 €), citée ici.


La trahison, lui aussi

Après son coup d’éclat récent contre la macronie en affirmant dans le magazine d’extrême-droite « Valeurs Actuelles » que « le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron, tout simplement » parce qu’il « n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie : il repose essentiellement sur un homme » et sa rupture consommée avec une bonne partie du gouvernement, qu’il prétend cependant ne pas vouloir quitter, Bruno Retaillau ne cache plus son ambition depuis toujours de présider aux destinées du pays.

Tous les présidents de la République française et en particulier ceux de la Vème, n’ont pas tous été des parangons de vertu… Mais celui-ci serait à coup sûr le pire, avant même d’avoir pris ses fonctions.

Il suffit de passer en revue l’inventaire du Canard enchaîné sur ce qu’il inspire depuis 2 ans aux journalistes, pour s’interroger sur ses véritables motivations à servir le pays et sur son intégrité.

Des « casseroles »

Quoiqu’en disent ses partisans, qui prétendent qu’« A priori, il n’a pas de casseroles », il traîne pourtant derrière lui aussi, son petit lot de quincaillerie.

« A l’été 1997, TF1 lance sa saison estivale au Puy du Fou, et le parc à thème, tenant du titre, ne peut pas perdre. Alors quand arrive l’épreuve de culture générale, le trio de candidats vendéens, parmi lesquels se trouvait l’actuel ministre de l’Intérieur, semble avoir été aidé. » Libération 26/07/2025

La presse, et même la locale, ne s’est pas privée de le rappeler à l’occasion de sa nomination au ministère de l’Intérieur en septembre 2024.

« Une erreur de jeunesse », pourra-t-on dire… Mais il est un peu fort de café de se faire prendre aussi bêtement à tricher honteusement pour quelqu’un qui fustige aujourd’hui « la France des salauds »…

Et qu’en est-il de la mise en cause par Médiapart de Bruno Retaillau pour détournement de fonds au Sénat (une épidémie généralisée devenue une pandémie, certes, mais qui semble toucher particulièrement la France), ce qui l’a conduit, à son arrivée à la tête du groupe en 2014, à mettre un terme à ces pratiques qui auraient profité à au moins 140 sénateurs depuis 1989. Par ce système des « ristournes », les sénateurs UMP ont perçu des sommes issues de crédits publics pourtant à l’origine destinés à la rémunération de leurs collaborateurs et non au financement de leur activité politique. Et encore moins, bien sûr, à leur usage personnel. François Fillion, auquel Bruno Retaillau n’a jamais renié sa fidélité , faisait déjà également parler de lui.


Cap vers Le Pen

Dans son portrait du nouveau gouvernement Barnier en octobre 2024, le magazine Blast dressait celui du ministre de l’Intérieur en intitulant le chapitre le concernant : Intérieur : Cap vers Le Pen.

Constatant que « Bruno Retailleau a fait toute sa carrière dans le côté obscur de la politique », y est évoquée sa relation durant 25 ans avec Philippe de Villiers, qu’il trahira d’ailleurs en lui ravissant le siège de président de conseil régional. Ses trois chevaux de bataille seront « Police, immigration et musulmans, le cocktail gagnant de l’extrême-droite ». Et de conclure : » Vous l’aurez compris Retailleau, c’est tout simplement le Rassemblement National au ministère de l’Intérieur ».


Darmanin, Retaillau, même combat

En avril dernier, il lâchait son fiel sur X (ex-Twitter) après que la LDH se soit opposée à l’utilisation irraisonnée de drones, pour surveiller la population de Rennes notamment.

« La Ligue des droits de l’Homme fait le jeu des narcotrafiquants et des voyous qui vivent de ce commerce de la mort. En s’opposant au déploiement de drones qui permettent de réagir plus vite et de les interpeller, cette organisation, sous couvert de bons sentiments, s’oppose à l’un des droits les plus fondamentaux sans lequel les autres ne sont jamais garantis : le droit à la sécurité. Les narcotrafiquants, avec leurs moyens considérables, ont accès aux technologies les plus modernes. Les forces de l’ordre ne doivent pas avoir une guerre de retard. La kyrielle de victimes du narco-trafic devrait davantage indigner la Ligue des droits de l’homme que la protection de la vie privée des criminels ».

Il faut se souvenir qu’en janvier de la même année, la LDH marquait son opposition à sa politique migratoire, notamment à travers sa circulaire qui mettait en place :

  • une restriction massive des admissions exceptionnelles au séjour, notamment au titre de la vie privée et familiale ;
  • des exigences sur la maîtrise de la langue française renforcées
  • l’ exigence absurde de sept années de présence au lieu de trois précédemment ;
  • la multiplication des refus de séjour avec obligation de quitter le territoire valables trois ans au lieu d’un an et opposables à toute demande ultérieure ;
  • une atteinte au droit à la scolarisation, aux études supérieures ou aux formations en alternance pour les jeunes
  • la régularisation par le travail limitée aux métiers en tension



« La France des honnêtes gens »

« La France des honnêtes gens » son slogan pour la campagne d’adhésion de juin 2025 à son parti LR a de quoi surprendre lorsqu’on sait qui en sont ou furent les membres les plus éminents :

  • François Fillon est définitivement condamné en appel à quatre ans de prison avec sursis, 375 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, dans l’affaire de l’emploi fictif de sa femme. Il se pourvoit en cassation. Bruno Retaillau, coordinateur de la campagne du candidat LR à la présidentielle en 2017, s’est toujours montré pour lui comme un soutien indéfectible. A la suite de la convocation devant la Justice de François Fillon, deux jours avant la clôture des parrainages, il parlait de « tentative d’assassinat politique » sans prendre en considération aucune les chefs d’accusation qui pesaient contre son champion…
  • Sarkozy vient d’être condamné à de la prison ferme et est encore poursuivi dans nombre d’autres affaires. Sarkozy est le premier chef d’État depuis Pétain à se voir retirer la Légion d’Honneur.
  • Laurent Wauquiez a détourné des milliers d’euros d’argent public pour s’offrir des banquets luxueux avec ses amis ou des restos de luxe avec des journalistes d’extrême-droite.
  • Bien qu’à l’aide d’artifices en tous genres, il ne soit plus incarcéré, le couple Balkany a été condamné pour blanchiment de fraude fiscale.
  • Jean-François Copé, maire de la commune de Meaux mais habitant dans le 16ème arrondissement de Paris a fait payer à ses administrés un véhicule et deux chauffeurs pour se déplacer de l’un à l’autre, le tout pour 126.315 € par an en moyenne entre 2016 et 2021.
  • Brice Hortefeux, surnommé « le nazi » par ses collègues, condamné pour injure raciale, a été mis en examen en 2020 pour association de malfaiteurs et le Parquet National Financier a requis contre lui en 2025 trois ans de prison et 150 000 euros d’amende dans l’affaire libyenne.
  • Alain Juppé a été condamné pour abus de confiance, recel d’abus de biens sociaux, et prise illégale d’intérêt.
  • Serge Dassault, marchand d’armes a été condamné pour corruption, notamment pour avoir acheté des voix en numéraires.
  • Eric Woerth a été poursuivi pour recel.
  • Rachida Dati est visée par une affaire pour corruption et trafic d’influence.
  • Gérald Darmanin, ancien LR, a été accusé d’avoir profité de sa position dominante d’élu pour obtenir des faveurs sexuelles. L’affaire a été clôturée par un non-lieu. Il a toujours clamé que les rapports étaient « consentis. »

Sans parler des piliers historiques de ce parti :

  • Charles Pasqua, un habitué des tribunaux, cité à la fin de sa vie dans près d’une dizaine d’affaires, avait été condamné définitivement en 2010 dans deux dossiers.
  •  Jacques Chirac, reconnu coupable en décembre 2011 de détournement de fonds et d’abus de confiance par le tribunal correctionnel de Paris, a été condamné à deux ans de prison avec sursis, contre l’avis du parquet, qui avait requis la relaxe, pour lui et neuf coprévenus.


Etat de droit, « état du droit », « état des droits »…

La majorité des sénateurs de droite, avec lesquels il a siégé, soutiennent Bruno Retaillau dans ses attaques frontales contre l’Etat de Droit, jouant sans grande inspiration sur les mots en déclarant que le sénateur de Vendée parlait de « l’état du droit » et non de « l’Etat de droit ».

Les 48 députés de la « Droite Républicaine » se sont joints au mouvement : dans une tribune publiée dans Le Figaro le jeudi 3 octobre 2024, les 170 députés et sénateurs LR affirment leur soutien au ministre de l’Intérieur, dont les propos sur l’État de droit dans le JDD, dimanche 29 septembre, avaient créé la polémique. Pour eux, « La France a trop attendu pour mettre à jour sa politique de sécurité et d’immigration, laissant la violence et le désordre migratoire s’installer. »

Plus tard, l’intéressé trouvera encore mieux pour justifier son acharnement contre l’immigration après avoir été recadré par le Premier ministre, Michel Barnier: « Officiellement, Retailleau assure ne pas avoir vécu comme un recadrage les mises au point répétées du Premier ministre sur l’Etat de droit, même s’il affirme désormais vouloir simplement critiquer « l’état des droits ». »

Tout se monnaye, sans scrupules, y compris les bons conseils

Son soutien à ses amis repris de justice n’a jamais failli. La compassion et la mansuétude dont il a pu faire preuve à leur encontre aura au moins servi à lui faire conquérir la présidence du parti.

Toutefois, si sa charité chrétienne a pu payer dans les combines internes chez les LR, pour écarter son rival Vauquiez avec 74,3 % des voix, personne ne prédit que le score de 5.4% de suffrages aux législatives de 2024 pour son parti ne lui ouvre grand les portes du pouvoir. Il a par ailleurs plus d’ennemis que d’« amis » en embuscade et tout particulièrement Emmanuel Macron, qui n’a pas du tout bien pris l’annonce de sa propre fin, lui qui serait, paraît-il, « hypermnésique » et aussi très rancunier…

« Bruno Retailleau a l’ambition de gouverner la France, il doit donc d’abord gouverner ses amis », estimait l’inénarrable Pascal Praud, dans l’émission L’Heure des Pros, le jeudi 3 juillet dernier sur CNEWS.

Gageons qu’il risque fort de n’être pas au bout de ses peines. Rien ne dit d’ailleurs que sa fidélité inébranlable à ses amis soit réellement réciproque…

Petit point (non exhaustif) sur la montée des extrêmes-droites

Par Rémy Dufaut



L’extrême-droite progresse partout en Europe. Pour regagner la confiance des citoyens, la Commission européenne annonce avoir créé un bouclier européen de la démocratie. Mais n’est-il pas déjà un peu tard ?

Après avoir presque réussi sa « normalisation » en Allemagne, au Pays-Bas, en Italie, en Espagne, au Portugal, en Europe Centrale et de l’Est, (sans compter Israël, et les USA) avec l’appui des diasporas d’électeurs expatriés dans le monde entier, l’actualité, outre ses déboires judiciaires, pousse l’extrême-droite dans ses retranchements à l’approche des élections municipales en France.

En Bretagne, qui fait jusqu’à nouvel ordre encore partie de la République Française et qui votait encore, il y a peu, plutôt à gauche, on voit apparaître un média présentant toutes les caractéristiques de la plus grande respectabilité, se révélant n’être qu’un faux site d’info locale qui, en empruntant les codes de la presse locale, diffuse ses positions sur l’identité, l’immigration ou l’insécurité. Bien que sa visibilité reste cantonnée à certains cercles, le site est fréquemment repris par des médias de la même mouvance (aussi appelée « fachosphère  »), comme TV-Libertés, Boulevard Voltaire ou Polémia, mais aussi CauseurL’Incorrect ou Sud Radio.

C’est toujours en Bretagne que l’on voit des militants d’extrême-droite brûler des ouvrages sur l’éducation sexuelle et les questions de genre, sélectionnés par la médiathèque municipale de Lanester, prenant le député écologiste Damien Girard directement pour cible.  Cette courte vidéo est suivie d’images d’archives des autodafés nazis de l’Allemagne des années 1930, où une croix gammée est représentée.

Se déguisant à l’occasion « en vert », l’extrême-droite fait tout depuis longtemps pour s’implanter dans les campagnes pour promouvoir les idées identitaires et catholiques traditionalistes.

Pourtant, malgré ce costume vert, le Rassemblement national (RN) a mobilisé ses troupes pour pouvoir passer une série d’amendements visant à promouvoir un mix énergétique à 100% nucléaire sans éolien terrestre et offshore ni photovoltaïque en votant sur la proposition de loi Gremillet le 24 juin dernier.

C’est au Gud (Groupe union défense), organisation de jeunesse d’extrême-droite ultraviolente dont il dirigea la revue Vaincre, que Bernard Carayon, aujourd’hui fervent partisan du « secret des affaires », grand défenseur de la bétonisation et promoteur inconditionnel de l’A69, fit ses premières armes en politique. Sans surprise, il fut l’un des premiers à se féliciter de l’autorisation de la reprise des travaux sur le chantier de l’A69, décidée par la Cour administrative d’appel de Toulouse, le 28 mai dernier.

Finalement aussi à l’aise en ville qu’à la campagne, l’extrême-droite envoie ses groupuscules « parasiter » les rassemblements emblématiques de la gauche pour les décrédibiliser, en particulier les marches féministes ou LGBTQI+.

Non contente d’user de cette « stratégie de détournement de mobilisation » doublée d’« une stratégie médiatique » dans un objectif de provocation, l’extrême-droite n’hésite pas à divulguer, encore en Bretagne, une liste d’avocats, citant leur nom ainsi que leur adresse professionnelle dans une enquête intitulée « Invasion migratoire : les coupables », Le magazine d’extrême-droite Frontières a ainsi publié une liste de 60 conseils œuvrant pour le droit des étrangers. L’affaire sera jugée le 30 septembre 2025 par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc.

Un autre procès s’est achevé à Paris ce 28 juin, celui du groupe Action des forces opérationnelles (AFO), qui a compté jusqu’à 110 membres répartis au sein de 10 sections régionales et avait « atteint un degré d’organisation inégalé jusqu’alors ». Parmi leurs projets, on a relevé ceux d’empoisonnement de la viande hallal dans les grandes surfaces, de lancer de grenades dans les véhicules de musulmans (ou perçus comme tels) en remontant en deux roues les files de voitures, les assassinats de 200 imams radicaux préalablement identifiés et localisés… Si les profils des terroristes d’extrême-droite sont hétérogènes, deux caractéristiques inquiétantes semblent néanmoins s’en dégager. D’abord, une surreprésentation d’anciens militaires ou policiers. Tout au long du procès, ils ont minimisé le sérieux de leurs projets, qu’ils ont mis sur le compte de l’ambiance anxiogène post attentats de 2015.  Le délibéré est attendu fin septembre.

Après les révélations faites par « Mediapart » concernant Caroline Parmentier, une députée proche de Marine Le Pen, le site « Les Jours », nous apprend que Laure Lavalette, élue du Var, porte-parole du groupe RN à l’Assemblée nationale et annoncée candidate à Toulon, a non seulement chanté les louanges de l’Algérie française, mais a aussi produit un texte à la gloire de Jean Bastien-Thiry, colonel tristement célèbre pour avoir organisé l’attentat du Petit-Clamart en 1962, attentat manqué qui projetait d’assassiner le général de Gaulle, président de la République. Sur son compte Facebock, elle glorifie la mémoire de l’Organisation de l’armée secrète (OAS), organisation terroriste d’extrême-droite créée pour la conservation de l’Algérie française.

27 militants d’extrême-droite ont attaqué, le 16 février 2025 à Paris, la projection d’un film de Costa-Gavras organisée par Young struggle, une organisation internationaliste. Après l’agression qui a envoyé un militant de la CGT à l’hôpital, le groupe s’est enfui aux cris de « Paris est nazi, Lyon est nazi aussi ». « Le but est de fumer l’équipe type ou des mecs isolés. » On parle ici du groupe antifasciste la Jeune garde, proche de Young struggle et cible assumée des Hussards, nom de ce groupe intimement lié au GUD. Quinze personnes sont actuellement mises en examen, l’enquête est toujours en cours.

Après l’affaire des assistants parlementaires, le RN est (de nouveau) mis en cause pour des irrégularités au Parlement européen. L’ancien groupe parlementaire Identité et Démocratie, auquel appartenait le RN, est suspecté d’avoir utilisé de façon irrégulière plus de 4,3 millions d’euros de crédits européens, entre 2019 et 2024, selon un rapport de la direction générale des finances du Parlement européen. D’après Marine Le Pen, « il peut y avoir des désaccords administratifs avec le Parlement européen » et « on va essayer, encore une fois, de les résoudre », a-t-elle ajouté, avant de qualifier l’institution d’« organe politique [qui] mène à l’égard de son opposition une guerre de tranchées » et lui « cherche des noises matin, midi et soir, en toutes circonstances ».

C’est sans doute pour ces raisons que, dans son obstination à vouloir obtenir la respectabilité qui lui fera toujours défaut, le RN fait appel à une entreprise spécialisée pour fouiller les profils numériques de ses futurs candidats aux législatives et éviter les « brebis galeuses », dans le cas d’une future dissolution de l’assemblée nationale. Chaque candidat que le parti veut investir est passé au crible, avec plusieurs filtres : les propos racistes, homophobes ou antisémites, mais aussi les commentaires sur le conflit israélo-palestinien ou encore la Russie et Vladimir Poutine. Jusqu’à présent, environ 300 dossiers ont été scrutés, et selon un cadre bien informé du parti, seuls « quelques cas problématiques » sont ressortis du lot. On peut s’attendre à de nouveaux débordements.

Une soirée intitulée « Sommet des libertés » a été organisée par le milliardaire breton Vincent Bolloré, à travers son nouvel hebdo le JDNews, et le milliardaire catho-réac Pierre-Édouard Stérin, via son projet Périclès. Au Casino de Paris, mardi 24 juin 2025, les milliardaires d’extrême-droite réunissaient sur scène Jordan Bardella, Sarah Knafo, Marion Maréchal ou encore Éric Ciotti. Que du beau monde. Au programme : éloge de CNews, apologie de Javier Milei et haine des étrangers…

Et c’est là que l’on retrouve, en plus du transfuge Ciotti, un allié « de taille », si l’on peut dire, en la personne de Nicolas Sarkozy. Celui-ci a tenu à faire savoir qu’il a reçu Jordan Bardella pendant une heure dans son bureau parisien, mardi, rue de Miromesnil, à Paris. L’ancien président de la République, pas le dernier pour chasser sur les terres électorales de l’extrême-droite et affaiblir le cordon sanitaire entre la droite dite républicaine et les héritiers de Pétain, s’est donc longuement entretenu avec le président du RN, comme si de rien n’était. “Le cordon sanitaire”, concept de Jacques Chirac, c’était l’interdiction pour la droite de s’allier avec l’extrême-droite. Lorsque Jacques Chirac est devenu premier ministre, il avait même interdit à sa majorité de parler à des membres du Front national. Ben… la France semble avoir coupé le cordon…


De tous ces sujets et de beaucoup d’autres, il sera question demain à Sainte-Savine où l’association Aux Adelphes, tiers-lieu associatif, tiendra son forum-événement contre la montée du fascisme et des extrêmes-droites.

Le collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites, auquel participe la LDH de l’Aube, prendra part à la table ronde avec d’autres associations, collectifs et organisations partenaires à partir de 15h45.


Bande de Gaza : 30 personnes tuées par des tirs israéliens, selon la défense civile



Depuis l’ouverture des centres d’aide gérés par la Gaza Humanitarian Foundation, les distributions dans la bande de Gaza sont marquées par des violences meurtrières.

La défense civile de la bande de Gaza a affirmé que 30 personnes avaient été tuées par l’armée israélienne, mercredi 18 juin, dans le territoire palestinien ravagé par plus de vingt mois de guerre et menacé de famine.

Le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal, a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) que onze personnes avaient été tuées et plus de 100 autres blessées par « les forces d’occupation [l’armée israélienne] [qui] ont ouvert le feu et tiré plusieurs obus entre 2 h 30 et 6 heures sur des milliers de citoyens rassemblés » dans le centre de la bande de Gaza, notamment à Nousseirat, dans l’attente de l’ouverture de centres de distribution d’aide. « Les victimes cherchaient à obtenir de l’aide alimentaire et de la farine », a-t-il précisé.



Gaza : une « inflexion » médiatique en trompe-l’œil


Tout au long du mois de mai, à mesure que certains gouvernements occidentaux et l’Union européenne adoptaient un positionnement plus critique à l’égard d’Israël, certains grands médias ont accordé une attention croissante à la population palestinienne…. tout en continuant de servir de haut-parleur à la propagande israélienne. D’autres maintiennent une ligne jusqu’au-boutiste, totalement alignée sur l’extrême droite israélienne (et française). Panorama du mois de mai.



Israël. Les universités, maillon essentiel de l’entreprise coloniale


Dans son ouvrage Towers of Ivory and Steel : How Israeli Universities Deny Palestinian Freedom, l’anthropologue israélienne Maya Wind, chercheuse à l’université de Colombie-Britannique au Canada, décortique le rôle structurel des universités dans l’entreprise coloniale et l’apartheid israéliens. Un plaidoyer argumenté en faveur du boycott académique. Orient XXI l’a rencontrée à l’occasion de son passage par Paris.



Netanyahou, les Lions et les Chariots : comment le Premier ministre israélien s’inspire de la Bible pour ses opérations militaires


Des « Chariots de Gédéon » au « Lion qui se lève »… Le Premier ministre israélien ne cesse de citer la Bible dans ses discours et s’inspire du Livre saint pour choisir le nom de ses opérations militaires.

L’extrême-droite peut-elle tomber plus bas ?



« Je ne savais pas » : la députée RN Laurence Robert-Dehault dans un groupe Facebook raciste, elle rejette la faute sur ses « collaborateurs »


Le média Les Jours a dévoilé un groupe Facebook privé d’adhérents et de sympathisants du Rassemblement National où circulent des propos racistes, homophobes et islamophobes. Parmi les 11 500 personnes se trouvaient la députée de la Haute-Marne, Laurence Robert-Dehault. Suite à ces révélations, elle a accepté de s’exprimer auprès de France 3.



Injures racistes contre Aya Nakamura : début du procès de 13 proches d’un groupe identitaire


Treize prévenus, membres ou proches du groupe identitaire Les Natifs, doivent comparaître mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour des injures à caractère raciste visant la chanteuse Aya Nakamura, proférées après l’annonce de sa probable participation à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris.



Qui sont les Natifs, ces identitaires d’extrême-droite jugés pour une banderole raciste visant Aya Nakamura ?


Treize personnes liées à ce groupe d’extrême-droite, qui avait proféré des insultes racistes à l’encontre de la chanteuse Aya Nakamura, sont jugées ce mercredi. Elles avaient déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Y a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ». Décryptage.



Racisme : le silence complice de Retailleau


Alors que les crimes et délits racistes de l’extrême droite sont parmi les premières menaces qui pèsent sur la France, le ministre de l’Intérieur préfère regarder ailleurs, quitte à mettre en péril la République.



«Je ne demande pas la pitié. Je demande le droit d’exister»: À Mayotte, l’extrême-droite met des vies en sursis 


Au sein d’une société mahoraise fracturée, des blocages organisés par des collectifs nationalistes, proches du RN contestent les droits des étrangers. Réduits au silence, plusieurs comoriens ont fait le choix de briser l’omerta. Enquête.



Dans le sillage d’Elon Musk, les entrepreneurs français de YouTube flirtent avec l’extrême-droite


Sur YouTube, des collaborations troublantes se multiplient. Les riches entrepreneurs déroulent le tapis rouge à des figures bien connues de la fachosphère ou du masculinisme, derrière des discours sur le développement personnel et le libéralisme.

C’est une scène que les fans de Sans Permission connaissent par cœur. Les influenceurs Yomi Denzel, Oussama Ammar et Antoine Blanco bavardent avec un invité devant des gros micros. À leurs 245.000 abonnés YouTube, ils parlent dans ce podcast du « monde du business en général, de l’entrepreneuriat » et partagent leurs « expériences personnelles ».



La démission d’office de Marine Le Pen de son mandat de conseillère départementale du Pas-de-Calais confirmée par le tribunal administratif de Lille


La cheffe des députés RN avait déposé un recours contre la perte de son mandat de conseillère départementale du Pas-de-Calais, prononcée après sa condamnation pour détournement de fonds publics.

Le tribunal administratif de Lille a confirmé, mercredi 4 juin, la démission d’office de Marine Le Pen de son mandat de conseillère départementale du Pas-de-Calais. La cheffe des députés du Rassemblement national (RN) avait déposé à la fin mai un recours contre la perte de son mandat de conseillère départementale du Pas-de-Calais, prononcée après sa condamnation pour détournement de fonds publics. Au tribunal administratif de Lille, le rapporteur public avait préconisé le rejet de sa requête, estimant que la préfecture était légalement tenue de déchoir l’élue de son mandat local.

Meurtre à Puget-sur-Argens : le Parquet antiterroriste se saisit de l’enquête, Bruno Retailleau évoque un « crime raciste »



Le suspect a « diffusé avant et après son passage à l’acte deux vidéos sur son compte d’un réseau social au contenu raciste et haineux », a déclaré dimanche le procureur de Draguignan, au lendemain du meurtre d’un Tunisien, Hichem Miraoui. « Il y a une dimension terroriste » dans ces actes, a déclaré le ministre de l’Intérieur.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s’est saisi, lundi 2 juin, après le meurtre samedi de Hichem Miraoui, un homme de nationalité tunisienne, par l’un de ses voisins, a indiqué le Pnat, sollicité par franceinfo. Le suspect est interrogé dans le cadre d’une enquête désormais confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la Sous-direction antiterroriste (Sdat). Les investigations sont menées pour assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, « commis en raison de la race, de l’ethnie, la nation ou la religion ». Elles sont aussi lancées pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.



L’extrême-droite tue. 


Samedi, un homme de 53 ans a ouvert le feu sur deux de ses voisins dans la commune de Puget-sur-Argens (Var), non loin de Fréjus. Le premier est mort touché par cinq impacts de balles, rapporte Le Parisien, il est identifié pour l’instant comme un Tunisien de 35 ans. L’autre personne visée, âgée de 34 ans et de nationalité turque, est grièvement blessée. Le tueur présumé a été interpellé dimanche, vers cinq heures du matin, par les gendarmes de l’antenne GIGN d’Avignon puis placé en garde à vue. Voilà pour l’exposé des faits. Toujours, selon Le Parisien, le parquet national antiterroriste s’est saisi de ce meurtre, une première pour un crime visiblement motivé par une idéologie d’extrême droite. 

Un samedi à la campagne

Par Rémy Dufaut


Dans l’attente/RD



Une délégation du Collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites s’est rendue ce samedi à Charmont-sous-Barbuise où Matthieu VALET, député européen RN, porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police jusqu’à la fin de l’année 2023 et par ailleurs non exempt de casseroles à traîner, tenait metting à partir de midi.


On nous observe…/RD


L’attente fut relativement calme hormis 3 algarades, portées avec beaucoup de ferveur par des irrécupérables, à l’encontre de notre attitude pacifique et silencieuse. Si l’on pouvait encore s’interroger sur le niveau de haine dont peuvent faire preuve les militants RN, le doute n’est plus permis. Par correction, nous garderons pour nous les noms d’oiseaux dont nous avons été affublés, ainsi que les contre-vérités assénées avec un aplomb qui perdait néanmoins de sa vigueur à mesure que nous déroulions avec le sourire nos arguments, en réponses à ceux annonés par les fidèles des messes des extrêmes-droites, dont on peut considérer qu’ils en manquent (d’arguments) de toute évidence. Il faut dire que ceux-ci étant toujours les mêmes, si peu nombreux et tellement simples à retenir, il suffit de tenter de se mettre à leur bien bas niveau pour réussir à jouer dans leur cour au jeu du Jacques a dit… Quelques coups de klaxon et des encouragements à notre destination n’ont pas manqué de nous être cependant adressés par des automobilistes passant par là, nous faisant part de leur reconnaissance pour notre présence, ce qui prouve que tous les habitants du canton, et loin s’en faut, ne partagent pas les idées nauséabondes du RN.


Le quart d’heure d’invectives, tempéré par un jeune nervi du RN/RD

Le prophète a fini par arriver avec un peu de retard et, accueilli par les 2 député(e)s locaux, tout ce beau monde s’est engouffré dans la salle de la MJC qui, bien que l’assistance était pour un tiers composée de jeunes (voire très jeunes gens car, chez ces gens-là, on amène ses enfants pour faire du chiffre), ne méritait aujourd’hui pour le coup aucune des 3 lettres affichées à son fronton *

L’arrivée du messie/RD

L’accueil chaleureux par Angie (Ranc) et Jordy (Guitton) députés RN de l’Aube/MG


Comblés par le constat d’une telle hospitalité et de cette convivialité, les membres du Collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites, ont pu s’exprimer auprès de la journaliste de l’Est-Eclair mandatée pour l’occasion, afin qu’elle prenne note du fait que tout le monde n’accepte pas la montée en puissance des extrêmes-droites, avec leurs idées hautement délétères, et pour lui transmettre un peu d’espoir avant qu’elle n’aille se jeter dans la cage aux fauves…

* Pour mémoire, la maison est par essence le lieu du foyer, de la protection, du feu et de la chaleur, chaleur signifiant ici la création et le maintien d’une température suscitant un sentiment de bien-être, de confort et de sécurité.

Les jeunes constituent le segment le plus dynamique et le moteur de la croissance et du développement de toute société.  La jeunesse représente la créativité, le sens de l’innovation et le dynamisme.

La Culture n’est pas la priorité de l’extrême-droite et l’on peut même considérer qu’elle constitue l’une de ses bêtes noires. Toutes les collectivités gérées par l’extrême-droite ont réduit voire supprimé leurs aides aux associations et structures culturelles.

L’Est-Eclair Dimanche 1er juin 2025


Gaza : 600 jours de guerre, la distribution d’aide de la Fondation américaine suspendue après le « chaos » de mardi

Homme à table (1905), croquis de Franz Kafka destiné à illustrer Le Procès.
Collection du musée Franz-Kafka à Prague.



L’ONU fait état de 47 blessés lors de la distribution à Rafah, le bureau de presse du gouvernement palestinien évoque trois morts.

Un haut responsable de l’ONU a dénoncé mercredi comme « une distraction » indigne le nouveau système de distribution d’aide mis en place par Israël dans la bande de Gaza, au 600e jour de la guerre entre Israël et le Hamas, après une distribution chaotique ayant fait au moins trois morts et 47 blessés la veille.



Guerre à Gaza : mise en cause par l’ONU, l’armée israélienne dément avoir tiré sur la foule lors d’une distribution d’aide humanitaire


Des soldats israéliens « ont effectué des tirs de sommation en l’air » mardi, « dans la zone à l’extérieur » d’un nouveau centre géré par une ONG, « en aucun cas vers les gens », assure un porte-parole.

L’armée israélienne a démenti, mercredi 28 mai, avoir ouvert le feu sur la foule la veille en marge d’une distribution d’aide humanitaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, la première assurée par une nouvelle fondation controversée. Les soldats israéliens ont été mis en cause par un responsable de l’ONU qui a fait état de nombreux blessés par balles.



Gaza: « Une situation unique au monde où la population est enfermée sur la zone de conflit »


Israël intensifie son offensive dans la bande de Gaza, un territoire dévasté et affamé, malgré les pressions internationales croissantes pour faire taire les armes. Alexandre Chatillon, directeur de l’ONG Super-Novae, était sur le plateau de France 24 pour évoquer la situation à Gaza et les conditions de travail des humanitaires dans ce territoire. Après s’être rendu dans l’enclave palestinienne plusieurs fois, il a récemment été refoulé par les autorités israéliennes.



« Horreur absolue » : plus de 50 000 enfants tués ou blessés dans la bande de Gaza


« En l’espace de 72 heures ce week-end, les images de deux attaques effroyables ont une nouvelle fois illustré les conséquences inhumaines de cette guerre impitoyable menée contre les enfants dans la bande de Gaza.

Vendredi, nous avons vu les images des corps calcinés et démembrés des enfants de la famille al-Najjar, retirés des décombres de leur maison à Khan Younès. Sur les dix frères et sœurs âgés de moins de 12 ans, un seul aura survécu, grièvement blessé.



Des écrivains dénoncent un «génocide» à Gaza: «Un mot nécessaire à double titre», explique Jadd Hilal


La guerre se poursuit à Gaza avec des bombardements quotidiens. L’aide humanitaire recommence à entrer au compte-gouttes et en quantité largement insuffisante pour nourrir une population affamée et qui manque de tout à cause blocus israélien. Cette escalade militaire et les souffrances des 2,4 millions de civils dans la bande de Gaza nourrissent une indignation internationale croissante, y compris parmi les plus fidèles alliés d’Israël. En France, 300 écrivains ont signé ce 26 mai une tribune, publiée dans le journal Libération, dans laquelle ils réclament des sanctions contre Israël et un cessez-le-feu immédiat pour mettre un terme sans délai au génocide à Gaza. Entretien avec l’un des signataires de la tribune, l’écrivain franco-libano-palestinien Jadd Hilal, auteur de « Le caprice de vivre », éditions Elyzad.  



Manifestation d’Israéliens à Paris : « Nous avons la responsabilité de mettre fin à ce génocide »


À Paris, comme dans treize villes européenne était organisée une manifestation d’Israéliens réclamant l’interruption de la guerre à Gaza. L’historien et ex-ambassadeur Elie Barnavi a pris part à la mobilisation, dénonçant une « folie ». « Nous avons la responsabilité de mettre fin à ce génocide », a souligné sur France 24 l’une des organisatrices du rassemblement.



Quelque 380 écrivains britanniques et irlandais dénoncent un « génocide » à Gaza


Quelque 380 écrivains du Royaume-Uni et d’Irlande, dont Zadie Smith, Ian McEwan et Irvine Welsh, ont appelé à utiliser les « mots justes » et à qualifier de « génocide » la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza. Une lettre similaire a été publiée mardi par quelque 300 écrivains francophones, dont les prix Nobel de littérature Annie Ernaux et Jean-Marie Gustave Le Clézio.



Soutien à la Palestine. Les universités bâillonnées


Dénoncer un massacre en cours en Palestine, proposer des espaces académiques d’analyse et de discussion critique de la politique menée par l’État israélien a valu à nombre d’enseignants et de chercheurs français des sanctions disciplinaires ou des poursuites judiciaires pour « apologie du terrorisme ». Florilège.



ELNET, le réseau d’influence au service d’Israël et de Netanyahu


Inscrit comme lobby officiel du gouvernement israélien auprès de l’Assemblée nationale, Elnet s’inspire des réseaux américains pro Netanyahu pour influencer les journalistes et les politiques français. Méconnu du public, il développe une stratégie médiatique de plus en plus agressive en offrant des éléments de langage clé en main, visant à taire toute critique de l’extrême droite au pouvoir à Jérusalem, avec le soutien de nombreuses personnalités très conciliantes avec les massacres en cours à Gaza. Décryptage.


Sur l’« entrisme » des Frères musulmans



Islamophobie. La fabrique d’un soupçon


L’ouvrage de Hamza Esmili, érudit et percutant, offre une réponse rare et salutaire à la stigmatisation des musulmans en France. Face à l’actualité marquée par une offensive islamophobe du pouvoir contre le prétendu « entrisme » des Frères musulmans, sa réflexion est essentielle.



« Entrisme » : qui veut changer qui ?


Parler de la supposée volonté d’« entrisme », de « communautarisme » ou de « séparatisme »… des autres pour dissimuler sa volonté de soumettre.

Un rapport sur « l’entrisme » des Frères musulmans vient donc de paraître, qui ne peut que susciter la méfiance de ceux qui n’ont cessé de remarquer combien des individus et des organisations qu’il s’agissait de discréditer étaient en France facilement accusés par un monde politique et médiatique des plus douteux de « proximité » avec cette organisation, sans qu’on ne sache jamais bien quel serait le degré de proximité en question ni la nature particulière des liens supposés et dénoncés.



Léna, les paillettes et la charia : autopsie d’un emballement grotesque


Quand une figure de Renaissance brandit un rapport gouvernemental controversé pour accuser une influenceuse de faire le lit de l’islamisme, il ne s’agit plus d’alerter mais de délirer.

Léna Mahfouf, plus connue sous le nom de Léna Situations, aurait donc été prise la main dans le sac du frérisme soft — c’est du moins ce qu’affirme Deborah Abisror-De Lieme, cadre du parti présidentiel, dans un tweet sur sur X (anciennement Twitter) où elle commente deux photos de l’influenceuse. L’une la montre en robe fendue, épaules dégagées. L’autre, vêtue d’une tenue longue et d’un couvre-chef. Deux looks, deux lectures, et le verdict de la Cristina Córdula de la rue du Rocher : « L’entrisme passe d’abord par les codes vestimentaires… »

« Nos associations ne sont pas à vendre » : la Nuit du Bien Commun sous le feu des critiques pour idéologie d’extrême droite



Le milliardaire Pierre-Édouard Stérin a, pour la seconde fois, refusé de se présenter devant une commission d’enquête de l’Assemblée nationale. À la tête d’un projet pour diffuser les idées d’extrême droite, il est aussi à l’initiative de La Nuit du bien Commun. L’événement se tiendra à Toulouse (Haute-Garonne) le 18 juin prochain.



Stérin, l’exilé de l’Assemblée nationale (nouvelle convocation esquivée)


Après s’être dérobé en avril (l’exilé fiscal était en vacances), puis le 14 mai (le milliardaire réac avait fait savoir qu’il craignait pour… sa sécurité, dans l’enceinte même de l’Assemblée!), il devait, enfin, être entendu ce matin. Il a préféré CNews.



Pierre-Edouard Stérin refuse à nouveau de se présenter devant une commission d’enquête parlementaire


Convoqué par la commission d’enquête concernant l’organisation des élections en France de l’Assemblée nationale mardi 20 mai, Pierre-Edouard Stérin a fait savoir qu’il ne s’y présenterait pas, mais qu’il était disponible pour un entretien en visioconférence.

Rapport sur les Frères musulmans : l’État face au défi de l’entrisme



Un rapport de 73 pages sur les Frères musulmans, qui met en avant la « volonté d’entrisme » du mouvement, alerte les autorités. Emmanuel Macron réunit un conseil de Défense pour tenter de trouver des pistes pour lutter contre une idéologie qui, selon ce rapport, progresse en France dans les écoles, les associations sportives ou encore les lieux de culte. Quelle peut-être la réponse de l’État ? Florent Rodo pose la question à David Revault d’Allonnes et Pierre Jacquemain.



Entrisme islamiste : six questions sur le rapport sur les Frères musulmans présenté en conseil de défense


Trois ans après la loi sur le séparatisme, l’exécutif entend désormais s’attaquer à ce phénomène. Un rapport commandé au printemps 2024, et dévoilé mercredi, fait le point sur l’état de la « menace ».



Gabriel Attal et Renaissance souhaitent interdire le voile pour les moins de 15 ans et une nouvelle loi «séparatisme»


Le parti présidentiel, dirigé par l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, a formulé ces propositions à la veille de la publication d’un rapport sur «l’entrisme» commandé par l’exécutif.



Attal se dévoile


Distancé dans la course préélectorale, Gabriel Attlal s’est empressé de proposer l’interdiction du voile pour les filles de moins de 15 ans avant même le conseil de Défense d’aujourd’hui sur le rapport consacré aux Frères musulmans, mais bien en retard sur des propositions du même genre de dirigeants du RN. Hilarité dans ses rangs.




Voici ce que nous écrit aujourd’hui notre amie Agnès dans notre rubrique Vos témoignages et commentaires:

…/…« il se passe de drôles de choses en haut lieu… ci-dessous deux liens vers Libé, il s’agirait d’affoler tout le monde au sujet de l’entrisme frériste… et de serrer la vis aux musulmans.

Parce que voilà, tout ceci se passant « à bas bruit » (la taquiya?), la vigilance s’impose.

Je repense aux fameux « signaux faibles »… gare à celui qui porte la barbe et mange un kebab? 

Ceci dit, il peut en effet y avoir un problème réel au sein de l’Islam mais… les 2 autres obédiences dites « du Livre » ne sont pas à la traîne, et je n’entends pas parler de rapport ni de conseil de défense à leur sujet. 

Philippe ARBONA doit bicher comme un pou, j’attends sa prochaine « libre expression »… [dans Press’Troyes]

Comment ensuite lutter contre l’islamophobie? En la justifiant?

Bref, je ne le sens pas du tout, ce scoop gouvernemental… »…/…

https://www.liberation.fr/politique/gabriel-attal-et-renaissance-souhaitent-interdire-le-voile-pour-les-moins-de-15-ans-et-une-nouvelle-loi-separatisme-20250520_SGWPBPDBBNGRJHTAINRW2SPHTI

https://www.liberation.fr/societe/religions/freres-musulmans-ce-que-lon-sait-du-rapport-sur-lentrisme-presente-en-conseil-de-defense-20250520_RUS4HJ6F55DU7C5WMJ43U7U4L4