Appel de la société civile pour la défense de l’Etat de droit

« L’État de droit, ça n’est pas intangible, ni sacré » : Bruno Retailleau, ministre antirépublicain



Appel à rassemblements le samedi 12 avril 2025 à Paris place de la République à partir de 17h

Le 31 mars 2025, à l’issue de longues années de procédure et d’un débat judiciaire contradictoire, le Rassemblement national (RN) ainsi que des élus et des cadres du mouvement d’extrême droite ont été condamnés pour détournements de fonds publics. Marine Le Pen, qui était présidente du parti et parlementaire européenne au moment des faits, est la personne la plus lourdement condamnée : 5 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire et 4 ans de prison, dont 2 avec sursis.

Depuis l’annonce de ce verdict qui découle de la seule application de la loi par des juges indépendants, le RN a choisi de dénoncer la décision de justice en des termes aussi abusifs que choquants. Il a accrédité l’idée d’un « complot » mené par un « gouvernement des juges », s’attirant ainsi les soutiens enthousiastes des figures mondiales de l’extrême droite que sont Trump, Musk, Bolsonaro, Poutine, Orban ou Salvini.

Encore plus inquiétant, ces critiques d’une décision de justice ont été plus largement relayées par des élus et responsables politiques d’autres partis, y compris le Premier ministre, et par un grand nombre de médias peu soucieux de la réalité des faits.

Ces sorties ont immédiatement entraîné des menaces à l’endroit des magistrats qui ont rendu leur jugement collégialement.

Derrière cette violente attaque contre l’Etat de droit et les magistrats qui le servent, se dessine le refus de ce qu’il implique : un traitement égal de toutes et tous, personne ne pouvant réclamer l’application de privilèges liés à sa naissance, à son statut social ou à sa notoriété. Certes, ces attaques qui visent à remettre en cause le fondement de nos institutions protectrices des droits et de l’égalité devant la loi ne sont pas nouvelles. Mais elles se sont dangereusement multipliées ces dernières années.

Fermement attachés à l’égalité de toutes et de tous devant la loi, nous sommes nécessairement attachés à l’Etat de droit qui deviendrait un concept vide si l’indépendance de la justice n’était pas respectée.

Nous savons également que l’Etat de droit nous protège d’un autre fléau. Car, garantie de l’exercice des droits et des libertés fondamentales, l’Etat de droit est également ce qui contribue à ce que les relations qui se nouent entre les citoyennes et les citoyens ne soient pas abandonnées à la violence, à la force, aux pouvoirs sans limites, aux mauvaises passions mais puissent être régulées par des normes juridiques. A l’heure où les haines racistes et antisémites, le masculinisme et les offensives anti-IVG ainsi que le mépris des habitats naturels connaissent une vigueur renouvelée, l’Etat de droit nous apparaît d’autant plus précieux.

Garantie d’impartialité, de traitement égal devant la loi et de refus de la violence dans les relations, l’Etat de droit – indissociable d’une démocratie effective et de la protection des droits humains – résonne avec nos convictions. Celles qui nous animent lorsque nous refusons les injustices sociales et environnementales, les racismes, l’antisémitisme, la xénophobie, le sexisme, les LGBTphobies et toutes les idéologies qui visent à faire primer l’exploitation, l’oppression, les haines et les peurs sur le respect de toutes et de tous.

Parce que nous défendons la démocratie et les principes qui la fondent, nous, organisations de la société civile, appelons toutes celles et tous ceux qui partagent ces principes à exprimer leur attachement à la justice et à l’Etat de droit en se rassemblant le samedi 12 avril 2025 dans toutes les villes de France.

À Paris, nos organisations donnent rendez-vous place de la République à partir de 17h.

Organisations signataires :

Amnesty international France, Association des Parents et futurs parents Gays et lesbiens (APGL), ATTAC, Au Tambour !,  Cercle Olympe de Gouges, La Cimade, Collectif Alertes Féministes, Collectif Golem, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Comité marche du 23 mai 1998 (CM98), Confédération générale du travail (CGT), Coordination 75 des Sans papiers (CSP75), Démocratie ouverte, Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), Fondation Copernic, France Fraternités, France terre d’asile, Fédération syndicale unitaire (FSU), Greenpeace France, Jalons pour la paix, Ligue de l’Enseignement, LDH (Ligue des droits de l’Homme), LOBA, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Nous Toutes, Nos services publics, Osez le féminisme !, Oxfam France, le Planning familial, Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (Raar), SOS Homophobie, SOS Racisme, Stop Homophobie, Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat des avocats de France (Saf), Transparency International France, Union étudiante, Union maintenant, Union nationale des étudiants de France (UNEF), Union syndicale Solidaires.



État de droit – indépendance de la justice : un état des lieux


Table ronde sur l’Etat de droit le 17 avril 2025 de 18h à 20h30, au siège de la LDH et en visio, (sur inscription)

Suppression des Conseils Economiques, Sociaux et Environnementaux Régionaux (CESER)



Lettre ouverte de soutien aux CESER


88 élu·es écologistes de 9 Régions françaises dénoncent la tentative de suppression des Conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux (CESER) votée en commission spéciale à l’Assemblée nationale et alertent sur la menace démocratique qui pèse sur les Régions et la France.

À Paris, Marine Le Pen s’imagine en Martin Luther King face « aux forces du système »



Devant une foule éparse, la cheffe de file du Rassemblement national, condamnée à cinq ans d’inéligibilité, a continué ses attaques contre la « République des juges ». Et tente de se poser en défenseure de l’État de droit face à cette « décision politique ».



« Ne nous y trompons pas : le combat mené contre la justice est d’une extrême gravité »


Le magistrat Benjamin Blanchet, vice-président au tribunal judiciaire de Paris, met en garde contre les attaques visant le corps judiciaire à la suite de la condamnation en première instance de Marine Le Pen.



Condamnation de Marine Le Pen : l’exécution provisoire ne contrevient ni au procès équitable, ni au droit au recours, ni à la présomption d’innocence


Marine Le Pen est dans son droit en usant des voies de recours dont elle dispose, mais le droit en vigueur justifie pleinement la décision qui a été prise par le tribunal, explique Jean-Philippe Derosier.

Troyes: le collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites était présent sur le marché ce samedi matin


Le collectif regroupe de façon transpartisane associations, collectifs, syndicats et partis. Pour montrer à l’extrême-droite locale que les Aubois n’acceptent pas qu’une élue condamnée par la justice conteste le verdict rendu à la suite d’un procès parfaitement juste et équitable, basé sur des faits avérés à la suite d’un longue enquête, ainsi que ses conséquences, bafoue la loi et remette en cause l’institution judiciaire en la menaçant aussi violemment, il était nécessaire qu’une autre voix que celle de l’extrême-droite se fasse entendre.

C’est ainsi qu’une quinzaine de membres des organisations composant le collectif ont distribué des tracts aux passants aux abords du marché central, pendant que le député RN local, sans attendre la manifestaton nationale qui se tiendra demain à Paris, tentait de rameuter ses troupes composées pour l’occasion d’une poignée d’anciens combattants arborant leurs médailles gagnées on sait comment en Algérie et de quelques jeunes égarés du mouvement politique français nationaliste et royaliste d’extrême-droite dénommé Action française.

Tractage en cours/SG


Il s’agissait pour le collectif de rappeler que:

Dans un Etat de droit

la loi s’applique pareillement

à toutes et tous

Marine Le Pen et plusieurs dirigeants du Rassemblement national (RN) ont été condamnés pour des détournements de fonds publics de plus de 4 millions d’euros. En sus d’une peine de prison de quatre ans, la peine d’inéligibilité pour Marine Le Pen est assortie de l’exécution provisoire. La candidate annoncée du RN à l’élection présidentielle de 2027 ne pourrait se présenter, sauf à ce que la décision d’appel l’infirme.

La condamnation en première instance de Marine Le Pen et de 24 cadres du RN pour détournement de fonds publics ou recel a déclenché une violente campagne contre le système judiciaire et l’Etat de droit. En mettant en cause la séparation des pouvoirs, l’extrême-droite s’en prend ouvertement à un fondement de notre République démocratique.

Ces attaques ne sont pas fondées sur l’appréciation factuelle et juridique des motifs de la décision du tribunal. Elles sont entièrement axées sur l’idée d’un « complot » qui viserait à priver le « peuple » de sa souveraineté et de l’expression de « sa » volonté. Un « gouvernement des juges » remplacerait le « gouvernement par le peuple ». Par un retournement caricatural du sens des choses, alors que le jugement est motivé en droit et au regard des éléments de preuve recueillis, au terme d’un procès équitable, il serait une violation de « l’Etat de droit », un coup porté à la démocratie !

Le Collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites condamne fermement ces attaques et les relais qu’elles trouvent au-delà même des rangs de l’extrême-droite. Il affirme son plein et entier soutien aux magistrat·es dans l’exercice de leurs fonctions, sur leur liberté d’organisation syndicale et sur les moyens dont la justice doit être dotée pour assumer ses missions.

Alors que les premières enquêtes d’opinion attestent du fait que la majorité de la population estime normale la décision prise par la justice, le collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites appelle à résister avec détermination à l’offensive idéologique en cours et à la vigilance quant aux possibles évolutions de la situation.

La confusion qui règne actuellement en France et, en l’occurrence, sur le marché de Troyes ce samedi matin, n’a pas manqué de se manifester quand les passants que nous abordions nous demandaient bien que nous puissions clairement être identifiés par des badges : »Vous êtes pour Marine le Pen ? » Question à laquelle notre réponse négative, les assurant du contraire, recevait immédiatement un soupir de soulagement et des encouragements à poursuivre notre combat tellement nécessaire. Si ces discussions très intéressantes pouvaient buter sur quelques désaccords, toutes se terminaient de la part de nos interlocuteurs par : « Qu’elle aille en prison! Elle a triché, elle a volé, elle doit payer. Elle ne peut plus prétendre diriger le pays. » Preuve s’il en en est que, si certains d’entre eux nous annoncaient avoir auparavant voté pour elle, c’était bien la dernière fois.

Une partie de l’équipe de choc/ SG

Il flottait ce matin à Troyes, dans l’air printanier, un formidable sentiment d’espoir. Nous mêmes nous sommes trouvés plutôt surpris de l’accueil chaleureux reçu de la plupart des chalands troyens. Il y a là franchement de quoi réchauffer le coeur…

En réponse aux nombreuses demandes, pour nous contacter, nous écrire sur l’adresse courriel de ce site qui transmettra:

contact.ldh10@gmail.com



RD

Dimanche 6 avril – Nous ne laisserons pas les fascistes occuper nos rues



Le Rassemblement National est en train d’utiliser la condamnation de Marine Le Pen pour mobiliser activement ses troupes dans la rue. Nous ne laisserons pas les fascistes occuper nos rues ! C’est l’heure de la riposte ! Appel à se mobiliser à Paris et partout sur le territoire samedi 5 et dimanche 6 avril.



Le Pen, les institutions, la suite


Le déchaînement des soutiens de Le Pen après sa condamnation, a de quoi inquiéter ceux et celles, jusque là plutôt rassurés par la banalisation du RN. Et si celle-ci était aussi un produit des institutions de la V° République ? Leur défense ne serait-elle pas un leurre, source de grande confusion pour la suite ?



Quel est l’état du droit en matière d’exécution provisoire de la peine complémentaire d’inéligibilité ?


En matière répressive sans doute plus qu’ailleurs, l’exécution provisoire doit demeurer exceptionnelle – même si l’exception tend à devenir la règle – car elle va à l’encontre du caractère logiquement suspensif de l’appel. Tant qu’un prévenu n’a pas été définitivement condamné, il n’y a pas lieu à exécution de la peine (art. 708 du code de procédure pénale). Il existe néanmoins quelques (bonnes) raisons pratiques pour imposer une exécution immédiate. Dans l’hypothèse de la peine d’inéligibilité, le Conseil constitutionnel a considéré que l’objectif louable d’assurer « l’effectivité de la peine » et de « prévenir la récidive » était de nature à justifier cette issue. Il a également estimé, pour le cas particulier des atteintes à la probité, que l’exécution immédiate de la peine complémentaire obligatoire d’inéligibilité « contribue à renforcer l’exigence de probité et d’exemplarité des élus » et poursuivait ainsi un objectif de valeur constitutionnelle de sauvegarde de l’ordre public (2017-752 DC du 8 septembre 2017). 

Les soutiens de Marine Le Pen

Jordan Bardella: est accusé d’avoir occupé un emploi fictif d’assistant parlementaire européen. Il a maladroitement tenté d’en masquer les preuves.

Vladimir Poutine : est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale.

Viktor Orban : a accordé sa grâce dans une affaire de pédocriminalité. En outre, il prononce le retrait de son pays de la CPI, à l’occasion de la visite de Benyamin Nétanyahou.

Eric Ciotti : a été visé par une enquête de détournement de fonds publics à l’occasion des législatives de 2024.

Eric Zemmour : dont on ne compte plus les condamnations pour injures racistes et contestations de crimes contre l’humanité vient d’écoper d’une amende de 10000 euros pour avoir soutenu que le maréchal Pétain avait sauvé des juifs français.

Matteo Salvini : a été accusé d’avoir refusé de laisser accoster des migrants en 2019, pour laquelle il encourait 6 ans de prison. Il a été relaxé par la justice italienne.

Jair Bolsonaro est inculpé dans l’affaire des « bijoux saoudiens » et risque jusqu’à trente-deux ans de prison. Par ailleurs, il sera jugé pour pour avoir tenté de se maintenir par un coup d’Etat à la tête du pays après sa défaite à l’élection présidentielle de 2022.

Donald Trump : par sa réélection, il échappe à ses condamnations pour les 34 chefs d’accusation prononcés contre lui en mai 2024 par un jury populaire.

Liste non exhaustive…

« Une digue a sauté » : après la condamnation de Marine Le Pen, les magistrats s’inquiètent des attaques répétées contre la justice



La mise en cause personnelle de leur collègue Bénédicte de Perthuis a poussé des magistrats à prendre la parole. Ils dénoncent une dérive et racontent à franceinfo un quotidien émaillé de menaces et d’intimidations.



Condamnation de Marine Le Pen : une nouvelle enquête ouverte après des menaces contre les juges


Une nouvelle enquête a été ouverte après des menaces à l’encontre des magistrats ayant condamné la chef de file de l’extrême droite, Marine Le Pen, à une peine de cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate, a appris mardi l’AFP de source proche du dossier.

Inégibilité de Marine Le Pen

Les cartes de la présidentielle 2027 rebattues



Marine Le Pen a été condamnée à l’inéligibilité et ne sera pas candidate à la présidentielle. C’est un coup de tonnerre.

Marine Le Pen a donc été condamnée à 4 ans de prison, dont deux ans ferme, aménageables avec un bracelet électronique, 100 000 euros d’amende et une peine d’inéligibilité de 5 ans assortie d’une exécution immédiate. En clair, Marine Le Pen se voit dans l’incapacité de se présenter à la prochaine élection présidentielle.



Quand le RN exigeait l’inéligibilité à vie pour les élus condamnés


«Tout le monde a piqué dans la caisse, sauf le FN. Et on trouve ça normal ? Les Français en ont marre qu’il y ait des affaires et de voir des élus qui détournent l’argent» s’exclamait Marine Le Pen dès 2004, lors d’une de ses premières apparitions médiatiques, bien avant de prendre la tête du parti d’extrême-droite.



«Je suis Marine»: l’internationale nationaliste tonne après la condamnation de Marine Le Pen


Du Kremlin au leader hollandais Geert Wilders en passant par le vice-premier ministre Matteo Salvini, les soutiens à la dirigeante française fusent dans les formations autoritaires.



Affaire Le Pen, inéligibilité et exécution provisoire : ce que dit vraiment le droit


Le Tribunal correctionnel de Paris a reconnu Marine Le Pen coupable de détournement de fonds publics ce lundi 31 mars, dans le cadre du procès des assistants parlementaires européens du RN. L’ancienne présidente du Rassemblement national a été condamnée à cinq ans d’inéligibilité, avec exécution provisoire dès le prononcé du jugement – c’est-à-dire avec application immédiate, en dépit de l’appel que la prévenue pourrait éventuellement interjeter.

Nétanyahou bénit le soutien à Israël des « fascistes européens »



Stade ultime de l’instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme, la conférence de Jérusalem, réunie le 27 mars 2025, a scellé le pacte entre Israël et l’extrême droite européenne et américaine. Elle a également offert au président du Rassemblement national, Jordan Bardella, l’occasion de s’affirmer sur la scène internationale. Reportage.



PRCS (Croissant rouge Palestinien): Le meurtre de huit de nos médecins est une tragédie contre le travail humanitaire


La Société du Croissant-Rouge palestinien est dévastée par le meurtre de huit de ses médecins à Rafah. Ils ont été pris pour cible par les forces d’occupation israéliennes alors qu’ils accomplissaient leur devoir humanitaire en se rendant dans la zone de Hashashin à Rafah pour prodiguer les premiers soins à un certain nombre de personnes blessées par les bombardements israéliens dans la région. Un neuvième médecin est toujours porté disparu. Le Croissant-Rouge palestinien a également retrouvé les corps de six membres de la défense civile et d’un membre du personnel de l’ONU dans la même zone

Nous pouvons encore éviter la trumpisation de la France



Faire barrage à l’extrême-droite, c’est éviter que les Lumières s’éteignent. Il est l’heure de rassembler ceux qui défendent un projet commun qui combat à la fois injustices et privilèges. L’opinion de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Extrait du quotidien Libération.

Le populisme anti-juges gagne du terrain



Le Nouvel Obs sort cette semaine un numéro consacré à la mise sous pression croissante des juges, assortie de menaces physiques, de contestations de décisions, de mises en cause répétées de leur légitimité par les politiques, en particulier ceux auxquels la Justice s’intéresse…

Il faut dire que les attaques se font de plus en plus pressantes et que la Justice, déjà en mauvais état en France (et pour cause, comme on pourra le voir plus bas), n’a pas besoin de cette charge massive des politiques, pas plus que de celle d’une certaine presse. On pourra « en juger«  à la lecture des articles (entretien et édito) accusateurs qu’il nous faut bien citer ici à contrecoeur (j’espère qu’on nous le pardonnera) autant que de ceux à décharge qui méritent beaucoup plus notre attention. (On nous pardonnera également de citer des articles incomplets, car réservés aux abonnés, mais dont les extraits nous semblent suffisamment significatifs pour figurer ici).



Jean-Marie Rouart: «Personne ne juge les juges, d’où leur sentiment de toute-puissance»


Dans son nouvel essai, l’académicien, qui a dénoncé une erreur judiciaire dans l’affaire Omar Raddad, explore les liens entre justice et littérature. Et s’inquiète de l’avènement d’une «République des juges».



FOG : « Quand la France a mal à sa justice »


Procès des assistants parlementaires du FN, procès Sarkozy : pas besoin d’être lepéniste ou sarkozyste pour constater les dérives d’une justice française surpolitisée.



Nourri par la détestation des élites et la démagogie de nos politiques, le populisme anti-juges gagne du terrain


Dans les pays illibéraux, mais aussi en France, la petite musique anti-juges devient de plus en plus assourdissante, alors que le combat pour une justice indépendante, garante de notre Etat de droit et de nos libertés, est bien l’affaire de tous. Cette semaine, « le Nouvel Obs » donne la parole aux acteurs de cette justice sous pression.



Menaces physiques, contestations de décisions, légitimité remise en question… Quand la justice est sous pression


Menaces physiques, contestations de décisions, mises en cause répétées de leur légitimité par les politiques… Alors que les magistrats sont de plus en plus la cible d’attaques dans les pays illibéraux, Etats-Unis en tête, un vent mauvais de populisme anti-juges souffle aussi en France. Enquête et éclairages sur un dangereux mouvement qui fragilise l’Etat de droit.



François Molins : « Les hommes politiques proclament leur attachement à la justice, sauf quand ça les touche de trop près »


Figure emblématique de la magistrature, l’ancien procureur de la République de Paris, à la retraite depuis deux ans, alerte sur la défiance et les menaces grandissantes qui visent la justice.



Elisabeth Guigou : « La thèse de l’existence d’une “République des juges” est fausse »


Le Nouvel Obs » a demandé à six anciens gardes des Sceaux leur opinion sur les pressions exercées sur les magistrats. La socialiste Elisabeth Guigou, en poste de 1997 à 2000, déplore des attaques récurrentes et un discrédit de l’institution judiciaire.



Servir ou démissionner : Les juges face à l’extrême-droite et au vertige du choix

Un article d’avril 2024 mais qui pourrait redevenir d’actualité…

A l’heure où l’extrême-droite s’annonce comme possible épilogue de ces législatives anticipées, Blast poursuit et conclut son tour d’horizon des trois administrations régaliennes. Après la police et l’armée (1), voici la justice, troisième pilier de l’État de droit. Si la France passe sous gouvernement RN, les juges en première ligne devront appliquer ses directives, règlements et ses lois. Une dizaine d’entre eux, exerçant sur tout le territoire national, se sont confiés à Blast : entre foi dans la solidité de l’État de droit et doutes sur la capacité (et le courage) de leur corporation à résister à des lois liberticides, les magistrats sont partagés.



Rapport CEPEJ : La France toujours en dessous de la moyenne européenne


La Commission européenne pour l’efficacité de la justice (CEPEJ) publie ce mercredi la dixième édition de son rapport biannuel sur l’efficacité et la qualité de la justice en Europe. La France est toujours en queue de peloton.



Nous terminerons sur une note plus positive, démontrant que la Justice française, malgré les attaques dont elle est l’objet et les moyens insuffisants dont elle dispose, fait néanmoins son travail.



Mort de Thomas à Crépol : Eric Zemmour condamné pour injure raciale


Lors d’un passage sur BFMTV en décembre 2023, le président de Reconquête avait tenu des propos polémiques au sujet du drame qui avait touché la commune de Crépol. Des propos qui avaient été signalés par des associations antiracistes et des élus LFI.

Le président du parti d’extrême-droite Reconquête Eric Zemmour a été condamné ce mercredi 26 mars à une peine de 9 000 euros d’amende, qui faute de versement peut donner lieu à son incarcération, pour injure raciale concernant des propos où il opposait « deux France » dans l’affaire de Crépol.



Procès des soupçons de financement libyen : le parquet requiert sept ans de prison contre Nicolas Sarkozy, ainsi que 300 000 euros d’amende et une peine d’inéligibilité


L’ex-président est jugé, aux côtés de onze coprévenus, dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

Le Parquet national financier (PNF) a annoncé, jeudi 27 mars, les peines requises à l’encontre de Nicolas Sarkozy et de ses coprévenus, jugés par le tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Le ministère public a requis sept ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende contre l’ancien président de la République, ainsi qu’une peine d’inéligibilité.



Procès de Gérard Depardieu : le parquet requiert 18 mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende contre l’acteur


L’acteur est jugé pour des agressions sexuelles sur deux femmes lors du tournage du film « Les Volets verts », en 2021.

« Vous allez déclarer Gérard Depardieu coupable. » Le parquet de Paris a requis 18 mois de prison avec sursis contre l’acteur de 76 ans, jeudi 27 mars. Il est jugé depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Paris pour des agressions sexuelles qu’une décoratrice et une assistante réalisatrice affirment avoir subies pendant le tournage du film Les Volets Verts, en 2021. Le ministère public a également requis 20 000 euros d’amende, une obligation de soins psychologiques, ainsi que l’inscription de Gérard Depardieu au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.


RD


À Gaza, les autorités israéliennes utilisent la réduction d’accès à l’eau comme une arme de guerre



Alors que les bombardements et les combats ont repris à Gaza depuis le 18 mars, les autorités israéliennes bloquent également l’accès à l’eau en empêchant l’électricité et le carburant d’entrer dans Gaza. Médecins Sans Frontières (MSF) appelle à restaurer le cessez-le-feu et demande aux autorités israéliennes de rétablir l’accès à l’électricité et de permettre l’acheminement de l’aide, y compris le carburant, l’eau et le matériel sanitaire



Gaza : les violences sexuelles et reproductives participent du génocide


Dans un rapport publié le 13 mars 2025, la commission internationale indépendante créée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU rend compte de l’enquête qu’elle a conduite sur les actes de violence sexuelle et reproductive commis par Israël en Palestine occupée, avec un accent porté sur Gaza. L’enquête conclut à une hausse majeure des actes de violence sexuelle depuis le 7 octobre 2023. Ils sont devenus « systématiques ».



« Ils préparent le terrain pour que les gens partent »


Ça fait une semaine qu’on est en train de revivre l’enfer. Après la décision de Nétanyahou de reprendre la guerre à Gaza, ou bien contre Gaza, c’est ce mot « enfer » que tout le monde est en train de reprendre. Ça a commencé par le président Trump, qui a menacé la population de Gaza de l’enfer. Après ça a été repris par Israël Katz, le ministre de la guerre, et là c’est Nétanyahou. Apparemment tout le monde est d’accord pour faire de la vie des Gazaouis une vie d’enfer. 



Vider Gaza, ce vieux rêve israélien


La proposition du président américain Donald Trump de déporter plus de deux millions de Palestiniens de Gaza vers l’Égypte et la Jordanie a suscité des réactions très diverses, mais un soutien important en Israël. Elle correspond à d’anciennes velléités de l’establishment israélien, pour qui ce territoire représente depuis 1949 un obstacle au projet ­sioniste.



À Jérusalem, des milliers d’Israéliens manifestent devant le Parlement


Après un rassemblement à Tel-Aviv, des milliers de personnes se sont rendues à Jérusalem devant le Parlement mercredi soir, afin de protester contre le projet de loi polémique sur le processus de nomination des juges. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a accusé mercredi l’opposition d' »alimenter l’anarchie ». Voici le fil du mercredi 26 mars. 



Des centaines de Gazaouis dans la plus grande manifestation anti-Hamas organisée depuis le début de la guerre


« Le Hamas dehors », « Hamas terroriste », ont scandé des centaines de Palestiniens à Beit Lahia et Jabalia, dans le nord de Gaza, ainsi qu’à Khan Younès, au sud. Ces Gazaouis ont manifesté pour mettre fin à la guerre contre Israël et au règne du mouvement islamiste dans l’enclave palestinienne.



Gaza : une poursuite de la guerre sans réaction internationale ?


Depuis la fin du cessez-le-feu à Gaza, Tsahal a multiplié ses attaques sur le territoire palestinien. Plus de 800 personnes seraient mortes en dix jours, selon les autorités locales. En Israël, des dizaines de milliers de citoyens ont manifesté contre la politique du Premier ministre, Benyamin Nétanyahou ; à Gaza, plusieurs centaines de personnes ont protesté contre le Hamas. Le conflit israélo-palestinien ne doit pas sombrer dans l’oubli, fait valoir la presse européenne.



Bardella à Jérusalem: l’extrême droite française affiche son soutien à Israël


La conférence sur l’antisémitisme à laquelle Jordan Bardella participe s’est ouverte jeudi à Jérusalem par une prise de parole de son organisateur, le ministre israélien de la Diaspora, Amichai Chikli, devant des centaines d’invités. « Bonjour monsieur », « merci », a lancé M. Chikli en français à l’attention de M. Bardella, qu’il a dit vouloir « défendre », comme les autres représentants de l’extrême-droite européenne présents, des critiques dénonçant une association de leur mouvements réputés pour leur xénophobie au combat contre l’antisémitisme.



« C’est une guerre menée méthodiquement contre la presse » : des journalistes ciblés par Israël à Gaza, selon Forbidden Stories


Depuis le 7 octobre, plus de 100 journalistes ont été tués, d’après le décompte de « Forbidden Stories » qui a enquêté sur les circonstances de la mort de ces journalistes, mais aussi sur tous ceux qui ont été visés, menacés ou blessés en Cisjordanie et à Gaza.

Les révélations de l’enquête « Gaza Project » coordonnée par Forbidden stories(Nouvelle fenêtre) sont accablantes : les journalistes utilisant des drones sont systématiquement ciblés par l’armée israélienne, et l’État hébreu essaie de s’exonérer de ses responsabilités devant les juridictions internationales. Franceinfo a pu recueillir le témoignage de Youssef, un des journalistes de Gaza, qui fournit des informations à distance. Car Israël et l’Égypte interdisent toujours l’accès au territoire aux journalistes étrangers.



Pire que les bombardements


Ma plus grande angoisse en entamant cette chronique est de choisir quelle histoire crève-cœur je devrais vous raconter pour parler de la détresse et de la colère qui règnent dans la bande de Gaza depuis qu’Israël a mis fin au cessez-le-feu le 2 mars en freinant l’entrée de tous les vivres dans l’enclave palestinienne assiégée puis en reprenant les bombardements deux semaines plus tard.

Devrais-je vous relater l’histoire d’Hossam Shabat, ce journaliste d’Al-Jazeera, âgé d’à peine 23 ans, qui avait prévu sa mort et laissé une lettre posthume ? « Si vous lisez ceci, cela signifie que j’ai été tué – très probablement ciblé – par les forces d’occupation israéliennes », y avait-il écrit.

Et, de l’aveu même des forces armées israéliennes, Tsahal, c’est exactement ce qui est arrivé. Le véhicule à bord duquel se trouvait le correspondant de la chaîne qatarie a été visé par un drone israélien le 24 mars. Tsahal affirme, sans fournir de preuve, que M. Shabat était un « tireur d’élite du Hamas », le mouvement islamiste qui dirige la bande de Gaza et a perpétré les attaques du 7 octobre 2023 en Israël.

Dans son message posthume, M. Shabat explique plutôt qu’il s’est improvisé journaliste après le début de l’opération armée d’Israël dans la bande de Gaza et a passé les 17 derniers mois à documenter la souffrance des siens, devenant un des visages les plus connus du média arabe.



Manifestation pour la paix 

Samedi 29 mars 10h30

Place Jean-Jaurès à Troyes

A l’appel du Collectif aubois pour la Paix



Le Pen: la vérité



Au moment de la mort de Jean-Marie Le Pen, le 7 janvier 2025, son passé de tortionnaire pendant la guerre d’Algérie est revenu dans le débat public. Le journal L’Humanité, notamment, a fait de son poignard la Une de son numéro du jour. Ce couteau a été retrouvé par la journaliste Florence Beaugé, en 2003, pendant une enquête en Algérie. En acier trempé de 25 centimètres, il est du type de ceux qu’utilisaient les Jeunesses hitlériennes, fabriqué par des couteliers allemands de la Ruhr.

Gaza : L’armée israélienne a commis des crimes de guerre en occupant des hôpitaux



Privations de soins, évacuations forcées aux conséquences fatales, destruction de structures médicales. Les forces armées israéliennes ont causé des décès de patients palestiniens et des souffrances évitables quand elles ont occupé des hôpitaux dans la bande de Gaza lors des hostilités qui se poursuivent, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui ; ces actes ont constitué des crimes de guerre.


Plus de 50000 morts dans la bande de Gaza: «C’est une opération de dévastation»


« Le bilan de l’agression israélienne atteint 50 021 martyrs et 113 274 blessés depuis le 7 octobre 2023 », a indiqué dans un communiqué le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza ce dimanche 23 mars. Des statistiques jugées fiables par les Nations unies.  



«La presse est attaquée»: en Cisjordanie occupée, la répression israélienne contre les journalistes s’aggrave


L’armée israélienne multiplie les raids dans les camps de réfugiés palestiniens et ceux-ci s’accompagnent souvent de destructions de maisons et de déplacements forcés de population. La présence de journalistes semble gêner l’État hébreu Arrestations, détentions, matériel détruit, interdiction de se déplacer, notamment à Jérusalem. On savait le quotidien des reporters et des photographes très dangereux à Gaza, mais il l’est aussi en Cisjordanie occupée.



Israël: le gouvernement entame une procédure pour destituer la procureure générale et aggrave la crise avec la justice


En Israël, le bras de fer entre l’exécutif et le judiciaire se poursuit. Après le limogeage du chef des renseignements intérieurs, un Conseil des ministres spécial s’est réuni dimanche 23 mars pour engager un processus de destitution de la conseillère juridique du gouvernement qui est également la procureure générale. Ce faisant, beaucoup accusent Benyamin Netanyahou de conflit d’intérêts, car le Premier ministre est visé par une procédure pour corruption.



L’extrême droite européenne en Israël pour parler antisémitisme, une invitation controversée


Une conférence internationale sur la lutte contre l’antisémitisme se déroulera fin mars à Jérusalem. Pour la première fois, des dirigeants et eurodéputés d’extrême droite européens sont invités à y prendre la parole. Une présence condamnée par de nombreux spécialistes de la question qui ont choisi de ne pas y participer.



L’extrême-droite et les médias

Conférence par Samuel Bouron à Bar-sur-Aube

Samuel Bouron

Fin de semaine chargée dans l’Aube pour les militants combattant les extrêmes-droites et le racisme.

Vendredi soir, le Groupe d’Action Populaire de Bar-sur-Aube et le Collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites invitaient les citoyennes et citoyens baralbins et des alentours à écouter un exposé complet et passionnant par Samuel Bouron, sociologue, maître de conférences à l’iniversité Paris-Dauphine-PSL et chercheur à l’IRISSO, de l’enquête au long cours qu’il a menée en immersion chez les identitaires en 2010, étudee enrichie par l’analyse sociologique et à la lumière actuelle de leur médiatisation, de leurs filiations idéologiques et de leurs réseaux.

Ouverture de la soirée par Josiane Mayor pour le Groupe d’Action Populaire de Bar-sur-Aube et Hubert Bruneel pour le Collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites

Samuel Bouron a cependant tenu à tempérer ce constat alarmant de l’omniprésence des extrêmes-droites dans les médias, qui leur a permis de devenir « grand public » mais qui ne pourront résister aux alternatives essentielles que représentent les mouvements antifascistes ou de lutte contre les extrêmes-droites tels que notre collectif et les réseaux militants, que rejoignent de plus en plus les jeunes et qui participent notamment à l’édition d’une multitude de médias indépendants, de podcasts et de streams. Ils établissent également de fortes connexions avec des médias plus généralistes mais pas moins combatifs (Médiapart, StreetPress, Blast)


La salle était comble, au delà de nos espérances


Et ils sont chaque jour plus présents que les identitaires dont les effectifs ne doivent pas être évalués au bruit qu’ils produisent. Ils ne sont réellement pas si nombreux qu’on voudrait nous le faire croire.

Merci Donc à Samuel Bouron pour être venu jusqu’à Bar-sur-Aube, ville trop souvent oubliée des mouvements militants troyens, au groupe d’action populaire de Bar-sur-Aube que nous nous engageons à soutenir et à sortir de son isolement, à la section locale de la CGT, qui nous a accueillis dans ses murs, à la librairie Les Passeurs de Textes qui avait fourni le stock de livres mis en vente au cours de la soirée et aimablement dédicacés par Samuel Bouron, à la presse locale (tout particulièrement Stéphanie Munier pour sa pleine page dans Libération-Champagne et son bel article dans l’Est-Eclair), aux autres médias locaux qui ont relayé l’information dans leurs colonnes et sur les ondes et au public plus nombreux que prévu, pour certain venu du département voisin de la Haute-Marne…

Cette soirée était dédiée tout particulièrement à notre camarade et amie Isabelle Desimpel qui nous a quittés récemment à la suite d’un bête (comme tous) accident et qui s’était auparavant démenée pour que cette soirée puisse avoir lieu.

Nous comptons renouveler cet automne ce riche moment d’échange à Romilly-sur-Seine, autre ville oubliée de l’Aube, avec un autre conférencier.

Fin de soirée conviviale


A lire:

Politiser la haine La bataille culturelle de l’extrême-droite identitaire de Samuel Bouron (Ed. La Dispute , février 2025)

Extrême-droite: la résistible ascension, collectif coordonné par Ugo Palheta, auquel Samuel Bouron a collaboré (« Les livres de l’Institut La Boétie », Ed. Amsterdam, septembre 2024)

Voir ICI les autres publications de Samuel Bouron


Les 3 Grâ(ce)s

Non au racisme et à l’extrême-droite

Un nouveau bilan à Gaza fait état de 970 morts en 48 heures


Rami Abou Jamous : à Gaza, « on sait que ça va être pire que les 15 derniers mois parce qu’il y a le feu vert de Trump »


Rami Abou Jamous, journaliste palestinien, était l’invité de France Inter ce mercredi, après la reprise des frappes israéliennes sur Gaza. Il estime que « pour pousser les gens à partir, cette phase de guerre va être très violente ».



Deux employés de l’ONU ont été tués dans une frappe à Gaza (source onusienne)


Deux employés des Nations unies ont été tués lors d’une frappe qui a touché un bâtiment de l’ONU à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, a fait savoir, mercredi 19 mars, une source onusienne à l’AFP. Les deux morts sont des employés du Bureau des services des projets de l’ONU (Unops) et du Service de la lutte antimines (Unmas), a précisé cette source.
(RFI)



Frappes israéliennes: à Gaza comme dans la région, la rupture de la trêve signe le retour du chaos


Le calme tout relatif d’un cessez-le-feu, que l’on savait fragile, a volé en éclat lundi 17 mars à Gaza. Les bombardements israéliens ont fait au moins des centaines de morts sur toute l’enclave selon le Ministère de la Santé locale. Ils ne sont que « que le début », prévient Benyamin Netanyahu, qui signe ainsi le retour de l’effroi dans la région.





Marche pour la Paix 

Samedi 29 mars 10h30

Place Jean-Jaurès à Troyes




Bardella et Maréchal cajolés par Israël


Invités par Israël avec leurs homologues européens pour une conférence « contre l’antisémitisme » les deux figures de l’extrême droite seront en pays de connaissance.

L’invitation lancée par le gouvernement israélien à Jordan Bardella et Marion Maréchal pour une conférence contre l’antisémitisme, le 26 mars à Jérusalem, est lourde de significations. 



Vente d’armes à Israël : Thales équipe des drones de combat depuis 2018

Le groupe d’armement français a vendu, entre 2018 et 2023, pour au moins 2 millions d’euros de composants électroniques et de systèmes de communication destinés à équiper des drones israéliens, révèle Disclose, documents commerciaux à l’appui. Le matériel fabriqué par Thales est susceptible de servir dans des bombardements contre des civils palestiniens.

L’extrême-droite et les médias




Des frappes israéliennes sans précédent depuis le début de la trêve font des centaines de morts à Gaza



Des frappes israéliennes sans précédent depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 19 janvier ont fait au moins 330 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas. Après près de deux mois de trêve, la guerre a repris.



Guerre Israël-Gaza: après une nuit d’horreur, les services de santé sont «débordés»


La guerre a repris à Gaza cette nuit. Le bilan provisoire s’élève à 413 morts. Dans la foulée, Israël a ordonné aux Gazaouis d’évacuer les zones frontalières. Pris de court par ces bombardements, les habitants ont partagé sur les réseaux sociaux des témoignages de leur nuit d’horreur.



Guerre entre Israël et le Hamas : ce que l’on sait des frappes qui ont fait plus de 400 morts dans la bande de Gaza, après deux mois de cessez-le-feu


Ces bombardements, menés dans la nuit de lundi à mardi, font suite « au refus répété du Hamas de libérer nos otages », a déclaré le gouvernement israélien. Le mouvement palestinien, lui, considère que Benyamin Nétanyahou a décidé de « reprendre la guerre ».



Offensive israélienne contre Gaza : « J’ai été saisi par une peur terrible, une très grande angoisse », raconte le frère d’un otage toujours détenu par le Hamas


Ilay David, dont le frère, Evyatar, a été kidnappé par le Hamas le 7-Octobre, s’inquiète mardi sur franceinfo que les nouveaux bombardements d’Israël sur Gaza mettent en danger les otages.

Alors qu’Israël a procédé à des frappes sur la bande de Gaza dans la nuit de lundi 17 mars à mardi 18 mars, Ilay David, le frère d’un otage israélien toujours détenu par le Hamas confie à franceinfo mardi avoir été « saisi par une peur terrible, une très grande angoisse ». Son frère, Evyatar, a été kidnappé par le mouvement islamiste palestinien lors du festival Nova, à Réïm, le 7 octobre 2023.



En Israël, un parti d’extrême droite fait son retour dans la coalition de Benyamin Nétanyahou


Itamar Ben Gvir, alors ministre de la Sécurité nationale, et deux autres ministres avaient annoncé leur départ le 19 janvier, dénonçant l’accord de trêve « scandaleux » avec le Hamas entré en vigueur ce jour-là.

Le parti d’extrême droite Force juive d’Itamar Ben Gvir va revenir au sein de la coalition au pouvoir en Israël deux mois après l’avoir quittée, a annoncé mardi 18 mars le Likoud, le parti du Premier ministre, Benyamin Nétanyahou.



Des ministres israéliens d’extrême droite se félicitent de l’assaut sur Gaza


Itamar Ben-Gvir, qui avait quitté le cabinet lors de la signature de l’accord de cessez-le-feu en janvier, a réintégré la coalition gouvernementale après la reprise des combats.

Le ministre israélien des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, et l’ancien ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, ont salué l’assaut israélien de mardi sur Gaza, qui a tué plus de 400 Palestiniens jusqu’à présent.



Bombardements sur Gaza : «ce n’est pas une attaque d’un jour», assure le ministre des Affaires étrangères d’Israël


Israël a mené dans la nuit de lundi au mardi 18 mars des frappes d’une ampleur sans précédent sur la bande de Gaza depuis l’entrée en vigueur de la trêve, il y a deux mois. Elles ont fait au moins 413 morts et «des centaines de blessés», selon la Défense civile du territoire palestinien.

Ces frappes, décidées par le Premier ministre Benyamin Nétanyahou – avec l’aval des Etats-Unis –, font «suite au refus répété du Hamas de libérer nos otages ainsi qu’à son rejet de toutes les propositions qu’il a reçues de l’envoyé présidentiel américain», affirme un communiqué du gouvernement israélien.

Le Hamas accuse Israël de «torpiller» la trêve et d’avoir «décidé de sacrifier» les otages restant dans le territoire palestinien. Le mouvement islamiste estime aussi que Benyamin Nétanyahou se sert de la guerre comme d’une «bouée de sauvetage» face à ses problèmes politiques.

L’armée de l’Etat hébreu a ordonné ce mardi matin à la population de Gaza d’évacuer les zones frontalières. De son côté, la défense israélienne a fait savoir qu’il n’y aurait pas d’école en Israël dans les zones limitrophes de la bande de Gaza.

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