Réchauffement climatique : sur les réseaux sociaux, les scientifiques victimes du « déferlement de haine » des climatosceptiques



Insultes, caricatures, montages… Sur les réseaux sociaux, les climatosceptiques ne prennent pas de vacances. Ils ciblent scientifiques et vulgarisateurs, qui se demandent comment faire face.

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Révoltes et réseaux sociaux : le retour du coupable idéal


Les mouvements de révoltes qu’ont connues de nombreuses villes de France en réaction à la mort de Nahel ont entraîné une réponse sécuritaire et autoritaire de l’État. Ces évènements ont également réactivé une vieille antienne : tout cela serait dû au numérique et aux réseaux sociaux.

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Lutte contre la corruption

L’ONG Anticor privée de son agrément par le tribunal administratif



Avec cette décision, l’association de lutte contre la corruption perd la possibilité de porter plainte au nom de l’intérêt général. L’organisation dénonce «une atteinte grave à la démocratie».

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Lutte contre la corruption : l’association Anticor va-t-elle perdre son agrément ?


Anticor, l’association de lutte contre la corruption, est sous pression. Son agrément qui lui permet de mener des actions en justice est menacé. Un recours est en cours devant le tribunal administratif. Décision le 23 juin.

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Mise en place d’une cellule de veille et création d’un collectif « Lutte contre les extrêmes-droites »



Le Comité national de la LDH, en lien avec le groupe de travail « Lutte contre les extrêmes droites », a décidé d’appeler à la vigilance et à l’alerte afin de permettre aux sections de réagir et d’agir de façon concertée, très vite chaque fois que la situation l’exige, avec le soutien de l’ensemble de la LDH. La mobilisation en nombre à Saint-Brévin-les-Pins a, par exemple, permis d’instaurer un rapport de force très net face aux intimidations de l’extrême-droite : les sections locales ont organisé des rassemblements avec des élus de la LDH, une plainte a été déposée contre les tracts distribués par l’extrême-droite (à Corlay également), enfin, la mobilisation a été relayée sur les réseaux sociaux de la LDH et auprès de l’ensemble des sections. Le CN invite les sections à faire remonter toutes les informations dont elles disposent auprès de la LDH et à mettre sur pied une cellule de veille locale.

Dans une démocratie digne de ce nom, l’Etat se doit d’agir contre la montée du fascisme et pour défendre les libertés de tous les citoyens.

Les exactions et les comportements de plus en plus graves observés ces derniers temps en France ne doivent pas être cautionnés par des silences complices et doivent être dénoncés et condamnés.

Jusqu’alors, le département de l’Aube a échappé aux marches des néo-nazis et aux concerts de groupes  se revendiquant « aryens » mais nous savons que  nous ne sommes pas à l’abri de ces très dangereuses dérives qui nous annoncent la perspective d’un avenir extrêmement sombre. Ce constat nous incite à la plus grande vigilance.

La cellule de veille « Lutte contre les extrêmes-droites » de la section LDH de l’Aube a été mise en place. Elle se propose de créer sans tarder un collectif « Lutte contre les extrêmes-droites » sur le département qui, rappelons-le, a élu 2 députés RN sur 3 aux élections législatives et où Marine Le Pen a obtenu 51.68% des voix à l’élection présidentielle en 2022.

Des associations, groupes et organes engagés contre les extrêmes-droites ont déjà été contactés. Toutes les citoyennnes et tous les citoyens attachés aux droits et aux libertés sont invités à nous rejoindre.

Pour nous contacter: contact.ldh10@gmail.com

Anticor, nouvelle guerre autour de l’agrément


Deux ans après avoir été arraché au gouvernement dans la douleur, le précieux agrément d’Anticor est à nouveau menacé. Cette fois, l’affaire se joue devant le tribunal administratif qui pourrait retirer à l’association anticorruption cet outil l’autorisant à porter plainte dans les dossiers de probité publique. Chronique d’un combat sans fin dont l’épilogue semble avoir été écrit à l’avance par le pouvoir politique.

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Bilan carbone, le compte n’y est pas

TotalEnergies attaque Greenpeace International en justice : un nouveau procès bâillon qui vise à intimider les lanceuses et lanceurs d’alerte sur le climat.

La Ligue des Droits de l’Homme leur apporte son soutien.

TotalEnergies exige que Greenpeace supprime le rapport de son site et cesse d’en parler.

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Patrick Baudouin, président de la LDH : « Les libertés publiques en France sont en péril »

Patrick Baudouin, le président de la Ligue des droits de l’homme en France, à Marseille, le 6 juin 2022. VALERIE VREL / PHOTOPQR/LA PROVENCE/MAXPPP


En pleine polémique avec le gouvernement, le président de la Ligue des droits de l’homme répond, dans un entretien au « Monde », aux accusations de Gérald Darmanin et d’Elisabeth Borne.

Propos recueillis par Franck Johannès


La première ministre, Elisabeth Borne, après le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a mis en cause, mercredi 12 avril, la Ligue des droits de l’homme (LDH), qui s’est élevée contre les violences policières, notamment lors de la manifestation de Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Mᵉ Patrick Baudouin, son président, répond point par point aux accusations du gouvernement.

Elisabeth Borne a indiqué devant le Sénat « ne plus comprendre certaines prises de position » de la Ligue des droits de l’homme. La LDH a-t-elle changé ?

Absolument pas et je suis à la fois blessé et révolté. Ses propos sont très graves, parce qu’elle est Première ministre. Après les déclarations de Gérald Darmanin, on a senti un flottement chez plusieurs ministres, ou pour le moins une gêne : on espérait qu’Elisabeth Borne recadrerait son ministre dans un sens plus républicain, et plus respectueux de la liberté associative.

Aujourd’hui, j’ai quelque peu honte pour notre pays, qui glisse progressivement vers les régimes illibéraux. Quelles sont les prises de position qu’elle ne comprend plus ? Les deux seules précisions qu’elle apporte, c’est « que cette incompréhension s’est fait jour dans ses ambiguïtés face à l’islamisme radical » et en ce que « la LDH a récemment attaqué un arrêté interdisant le transport d’armes par destination à Sainte-Soline ».

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Le second point, d’abord. C’est un reproche récurrent. Bien évidemment, la LDH est contre le port d’armes par des manifestants. Il y a dans le code pénal un article qui interdit le port d’armes, c’est un délit, donc il n’y a pas besoin d’un arrêté de la préfecture. Ensuite, l’arrêté n’interdisait pas seulement le port d’armes, mais aussi le port d’objets pouvant constituer « une arme par destination », c’est-à-dire n’importe quel objet susceptible d’être lancé sur les forces de l’ordre, un casque, une bouteille de bière… Or, le Conseil constitutionnel, le 18 janvier 1995, a considéré qu’on ne pouvait pas interdire le port ou le transport d’objets pouvant être utilisés comme projectiles, et qu’il s’agissait d’« une formulation générale et imprécise qui entraîne des atteintes excessives à la liberté individuelle ». On ne fait que s’appuyer sur une décision du Conseil constitutionnel.

Le juge des référés a rejeté le recours,mais ça s’est fait dans une grande précipitation et on entend continuer à contester ce type d’arrêté. On nous accuse souvent d’exercer des recours abusifs contre l’Etat ; or les trois quarts de nos actions sont des succès judiciaires. Je citerais simplement une des actions récentes contre des arrêtés du préfet de police de Paris pris à 17 h 30, affichés à 18 heures pour interdire les manifestations à 19 heures, sans possibilité réelle de les contester, et qui privait les manifestants de l’exercice du droit de recours.

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Mme Borne dénonce aussi vos « ambiguïtés face à l’islamisme radical »…

Les valeurs défendues par la LDH, la liberté, l’égalité, la dignité de la personne, la fraternité vont totalement à l’encontre de ce que véhicule l’islamisme radical. Alors, venir nous dire qu’il y aurait une ambiguïté face à l’islamisme radical est une contre-vérité absolue, qui est inacceptable.

« Nous défendons tous les droits, même les droits des terroristes à être jugés équitablement, et non par des justices d’exception »

Il y a, derrière ce propos, en réalité, autre chose. Ce n’est pas la première fois qu’on nous fait ce procès. Nous défendons tous les droits, même les droits des terroristes à être jugés équitablement, et non par des justices d’exception. Nous défendons également les droits des personnes accusées d’islamisme radical, tout en condamnant absolument les actes eux-mêmes, nous défendons le droit des djihadistes à un procès équitable.

Il y a, à l’évidence, une montée de l’islamophobie. Or, bien sûr, nous combattons cela et nous avons été amenés à prendre des positions qui nous ont été reprochées, par exemple sur le port du voile : nous sommes là aussi pour la liberté, et pas pour les interdictions. Et on se sent très proches des femmes iraniennes qui refusent de porter le voile et qui, pour autant, admettent que d’autres femmes puissent le porter.

Vous avez aussi défendu un imam radical du Nord…

L’imam radical Hassan Iquioussen, qui a défrayé la chronique l’été dernier, vivait en France depuis sa naissance et n’avait jamais fait l’objet de la moindre condamnation pénale. Le ministre de l’Intérieur, à un moment où il était dans l’agitation politique pour occuper le terrain, a pris, en juillet 2022, un arrêté d’expulsion : l’avocate de l’imam l’a contesté, et la Ligue est intervenue pour soutenir cette contestation. L’imam a d’ailleurs gagné devant le tribunal administratif et perdu devant le Conseil d’Etat.

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Mais pourquoi sommes-nous intervenus, alors que nous avons été très critiqués ? Parce qu’il vivait en France, avait une famille et donc le droit au respect de sa vie familiale, c’est d’ailleurs ce qu’avait retenu le tribunal administratif. En revanche, il lui était reproché des propos antisémites absolument abjects, que nous avons condamnés absolument, mais qui remontaient à 2014. Il n’y avait pas eu de poursuites pénales, ce qui aurait dû être le cas. Et puis, il a eu des propos tout à fait contraires à l’égalité hommes-femmes, et tout aussi inadmissibles.

Mais nous souhaitons que les poursuites se fassent dans le respect du droit. Cela remonte à l’histoire de la Ligue, une lutte de cent vingt-cinq ans contre l’injustice et l’arbitraire. Notre combat est toujours le même, pour le respect du droit à un procès équitable. Nous sommes intervenus après la première guerre mondiale sur les fusillés pour l’exemple, et on nous a accusés d’être des traîtres à la patrie.

A la Libération, alors que la Ligue avait été une des victimes de Vichy et du nazisme, nous avons contesté les modalités de l’épuration. Au moment de la guerre d’Algérie, nous avons combattu la torture. Pour les sans-papiers de l’église Saint-Bernard [à Paris, en 1996], on nous a fait ce reproche d’être pour les étrangers, pour les immigrés. Tout ce que nous faisons, c’est défendre leurs droits.

Nous assumons le fait d’être un contre-pouvoir, parce que tout pouvoir comporte sa part d’ombre en ce qui concerne le respect des droits et libertés. Mais hormis la période de l’Occupation, nous n’avons jamais été attaqués aussi frontalement par un gouvernement.

M. Darmanin a dit que la subvention que l’Etat vous accordait méritait « d’être regardée dans le cadre des actions qui ont pu être menées »…

Cela mérite d’être regardé, oui. Dans la mesure où la Ligue des droits de l’homme reçoit des subventions publiques, elle est l’objet de contrôles, en particulier de la Cour des comptes. Et nos finances sont transparentes. Il suffit d’aller sur le site de la LDH pour voir que nous avons un budget d’un peu plus de 2 millions d’euros, que les subventions en représentent à peu près le tiers. Le reste, ce sont les cotisations de nos adhérents, les dons et les legs, tout cela est parfaitement transparent.

Ce qui est plus inquiétant dans le propos du ministre, c’est la menace voilée qui suit, « dans le cadre des actions qui ont pu être menées ». Cela veut dire, semble-t-il, que l’octroi de subventions se trouvera apprécié par le regard que l’Etat portera sur nos actions. Où va-t-on ? C’est exactement ce que font Viktor Orban, Benyamin Nétanyahou ou Vladimir Poutine. Cela voudrait dire qu’on va vous accorder des subventions si votre comportement va dans le sens du pouvoir. Cette menace est-elle susceptible d’être mise à exécution ? Mme Borne semble dire le contraire dans son intervention.

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Au-delà de la seule LDH, c’est la liberté associative qui est en jeu. C’est ce que nous dénonçons avec d’autres depuis plusieurs mois, en particulier depuis le vote de la « loi séparatisme » d’août 2021 et le décret du 31 décembre 2021 sur le contrat d’engagement républicain. Ce contrat, qui n’en est pas un puisqu’il est imposé par l’Etat, fait obligation aux associations qui reçoivent des subventions de respecter sept engagements, dont l’un consiste à ne pas engager des actions de caractère politique, syndical, associatif, religieux qui pourraient constituer un trouble à l’ordre public. Chacun sait à quel point cette notion est large, et peut donner lieu à de multiples interprétations, surtout si venait au pouvoir un gouvernement d’extrême droite.

La LDH, à Sainte-Soline, a été accusée de diffuser de fausses nouvelles, en assurant que les secours n’avaient pas eu l’autorisation de secourir des blessés…

J’estime que la LDH a visé très juste avec Sainte-Soline.Deux éléments se conjuguent. Il s’agit d’abord de ce qu’on a pu contester lors des manifestations qui ont suivi le 16 mars, après le vote à marche forcée de la loi retraite. On a largement constaté,documenté et contesté le recours à des méthodes de répression policière violente, un retour à des violences disproportionnées comme au moment des « gilets jaunes ». Ça a été le premier poil à gratter qui a irrité M. Darmanin.

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Il y a eu ensuite Saint-Soline. Nous avions des observateurs, une équipe de vingt-deux personnes. Il se trouve qu’il y a eu d’abord des violences inouïes, c’est vrai, de la part des black blocs contre les gendarmes : c’est pleinement condamnable, c’est de la délinquance. Puis, il y a eu l’utilisation par les forces de l’ordre d’une violence tout aussi inouïe à l’encontre des manifestants ; les gendarmes ont utilisé ces grenades très dangereuses que sont les GM2L, qui sont non seulement assourdissantes, qui aveuglent, mais qui en plus dégagent des éclats qui peuvent blesser plus ou moins gravement. Il y a donc eu des blessés, et en particulier deux personnes entre la vie et la mort.

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« Ce qui gêne le pouvoir, ce n’est pas la LDH, c’est le regard sur la France à l’étranger »

Il se trouve qu’il y avait des observateurs qui ont pu constater l’état extrêmement grave de Serge, l’une de celles-ci, et se sont préoccupés, en lien avec un médecin qui était dans une sorte de QG de notre équipe, d’essayer d’intervenir pour qu’il puisse être évacué et secouru. L’enregistrement qu’a publié Le Monde est quand même très révélateur : les observateurs disent au SAMU que la zone est parfaitement accessible depuis au moins une demi-heure et qu’il y a un trajet qui permet aux secours d’y accéder sans difficultés. Le SAMU répond qu’il n’a pas pour le moment l’autorisation d’accéder aux blessés. Il leur a été interdit d’y aller, c’est ce qui est dit par le représentant du SAMU dans l’enregistrement.

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M. Darmanin a présenté la Ligue comme émettant des contre-vérités. Il en a en réalitépris ombrage, parce qu’il y a une véritable inquiétude du pouvoir. Cette affaire n’est pas terminée, il y a une instruction, la justice a été saisie par les familles. Ce qui gêne le pouvoir, ce n’est pas la LDH, c’est le regard sur la France à l’étranger. Tout cela l’inquiète, et il a fallu trouver une sorte de bouc émissaire, qu’on cloue au pilori.

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Où en sont les libertés fondamentales dans notre pays ?

Les libertés publiques en France sont en péril. Vraiment. Depuis les attentats de New York en 2001, tous les pays, y compris démocratiques, ont adopté progressivement des législations de plus en plus répressives, des législations d’exception au nom de la lutte antiterroriste. On a rogné insidieusement les libertés, d’état d’urgence en état d’urgence. Je crois qu’il n’y a pas suffisamment de prise de conscience de ce glissement vers des pertes de libertés essentielles. Quant à nous, nous continuerons nos actions. La chaîne CNews affichait récemment : « La Ligue des droits de l’homme, ennemi de l’Etat ? » Non, la Ligue des droits de l’homme est une amie de l’Etat de droit.

Source


La LDH fait face à une « stigmatisation inquiétante », estime la Défenseure des droits

La Ligue de l’enseignement et le droit au « blasphème »


Ce vendredi 7 avril 2023, la Ligue de l’enseignement réaffirme ses positions en faveur de la libre critique des religions lors du rassemblement devant la basilique du Sacré-Cœur et ré érection de la statue originale en hommage au Chevalier de La Barre.

La Ligue de l’enseignement s’associe ce soir à la Fédération Nationale de la Libre Pensée, à la Ligue des Droits de l’Homme et aux Amis de la Commune. Ensemble, autour la nouvelle statue du Chevalier de La Barre, nous affirmons de façon solennelle la nécessité de défendre et d’illustrer la liberté d’expression dans tous les domaines y compris dans la critique des religions.

La liberté d’expression est la condition impérative du fonctionnement démocratique, du progrès scientifique, de la création artistique. Elle garantit la clarté des décisions des citoyens élus. Elle est nécessaire aux échanges intellectuels entre chercheurs. Elle est essentielle dans le monde des arts et des lettres. La liberté d’expression est le fruit d’un combat multiséculaire, toujours recommencé.

Selon un rapport intitulé « Blasphème : l’information sacrifiée sur l’autel de la religion » remis par Reporters sans frontières en 2013, 94 pays sur 198 sont dotés d’une législation réprimant le « blasphème », l’ « apostasie » ou la « diffamation des religions ». La répression directe est parfois relayée par des tentatives plus sournoises. La critique rationnelle ou satirique des religions serait un manque de respect, voire un « discours de haine ». Ces imputations se développent dans une confusion générale marquée notamment par l’usage de notions mal définies telles que « judéophobie », « islamophobie », voire « christianophobie ».Dans une République laïque comme la nôtre, la liberté de conscience est assurée à toutes les citoyennes et citoyens. Qu’ils soient croyants, agnostiques ou athées. Chacune et chacun a le droit de l’exprimer comme il l’entend. Dans le texte du jugement du tribunal d’Abbeville rendu le 28 février 1766, on peut lire que le chevalier de La Barre était « atteint et convaincu d’avoir passé à vingt-cinq pas d’une procession sans ôter son chapeau qu’il avait sur sa tête, sans se mettre à genoux, d’avoir chanté une chanson impie, d’avoir rendu le respect à des livres infâmes au nombre desquels se trouvait le dictionnaire philosophique du sieur Voltaire. » 

Nous l’affirmons avec force et vigueur : nous refusons de nous mettre à genoux et nous continuerons à lire et à faire lire le Dictionnaire philosophique de Voltaire.

Retour sur les propos de Gérald Darmanin au sujet de l’observation de la LDH à Sainte-Soline

J’ai passé 18 mois dans l’enfer de Calais. Voilà ce que j’ai vu…



Pendant 18 mois, le photojournaliste Louis Witter s’est installé à Calais pour raconter le quotidien des exilés. Il raconte comment les forces de l’ordre expulsent quasi-quotidiennement les campements de fortune dans son livre La Battue.


« LuxLeaks » : la CEDH reconnaît le Français Raphaël Halet comme lanceur d’alerte et condamne le Luxembourg


Selon la Cour, l’intérêt public attaché à la divulgation de ces informations par M. Halet l’emporte sur l’ensemble des effets dommageables résultant de celle-

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En France


Accès à l’IVG : dans la pratique, des obstacles perdurent en France


Traceur GPS, caméras de surveillance… Darmanin se la joue film d’espionnage contre cet activiste


Propos racistes de cadres de la Banque Postale : les sanctions tombent enfin


Élections professionnelles dans la fonction publique : l’information n’aura pas lieu

Omerta sur la pédocriminalité chez les cathos intégristes de la Fraternité Saint-Pie-X


Plusieurs affaires de pédocriminalité secouent la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X. L’église intégriste d’extrême droite fait tout pour enterrer les affaires. Témoins et victimes racontent.

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D’ici et d’ailleurs


Narbonne : Orano embourbé


Quels sont les secteurs d’activité qui dépendent le plus des travailleurs immigrés ?


Le Crédit impôt recherche doit être réformé d’urgence !


Réfugiés ukrainiens: la Pologne va faire payer les centres d’hébergement


Ukraine : Les forces russes ont apparemment utilisé des armes à sous-munitions contre Kherson


Biélorussie: inquiétude après l’hospitalisation en réanimation de l’opposante Maria Kolesnikova

Maria Kolesnikova lors de son procès à Minsk en Biélorussie, le 4 août 2021. AP – Ramil Nasibulin


Maria Kolesnikova, emprisonnée depuis 2020, est en soins intensifs à l’hôpital après avoir été placée à l’isolement la semaine dernière, selon sa famille et ses soutiens. Le régime d’Alexandre Loukachenko garde le plus grand flou sur l’état de santé de l’opposante, condamnée l’an dernier à onze ans de prison.

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Anti-blanchiment: la justice européenne freine la transparence et suscite l’indignation

Au nom du respect de la vie privée, la Cour de justice de l’Union européenne invalide une directive anti-blanchiment. AFP – JOHN THYS


C’est un sérieux coup de frein donné à la transparence financière en Europe. Au nom du respect de la vie privée, la Cour de justice de l’Union européenne invalide une directive anti-blanchiment. Elle permettait notamment au grand public de consulter les registres de bénéficiaires des sociétés enregistrées sur le Vieux Continent. Les ONG s’indignent.

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Résistance citoyenne en Afrique

Dénoncer la corruption en Afrique est risqué : l’exil, les menaces, voire la peine de mort sont parfois au bout de leur engagement.

Pourtant, à travers tout le continent, des lanceurs et lanceuses d’alerte agissent et obtiennent des résultats.

« Quand on dénonce des faits de corruption, on est considéré comme le criminel à abattre »

Malgré les représailles, les lanceurs d’alerte sont pourtant nombreux en Afrique.

Alerte Corruption Afrique - Home | Facebook

« Les gens voient les fonds publics, le futur de leurs enfants, qui leur filent sous les yeux, et veulent le dénoncer le plus vite possible. »

Aujourd’hui, ce sont les personnes qui se rendent coupables de corruption qui sont soutenues, pas les lanceurs d’alerte.

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Ils et elles se battent pour l’intérêt commun…

LANCEUSES ET LANCEURS D’ALERTE
Pourquoi on ne les entend pas ?

Nécessaire de résister face à l’inaction, parce que le fatalisme n’a rien d’inexorable… 

Alerter n’est pas une option, c’est un acte de citoyenneté, de courage.

Parcours de vie, décryptages, analyses et entretiens : les rédactions de Politis et de Basta! mettent en lumière l’alerte dans un numéro exceptionnel de 52 pages .

­­I. RÉVÉLER MENSONGES ET MANIPULATIONS­­
­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­
Ils et elles n’étaient pas destiné·es à lancer l’alerte. Ni enquêtrices chevronnées ni investigateurs particulièrement curieux, aucun·e n’imaginait revêtir un jour les habits d’un Don Quichotte aux prises avec un implacable système. Ils et elles sont employés de banque, agriculteurs, chercheuses ou « simple » citoyenne s’interrogeant sur l’origine de la maladie de ses enfants. Avec seulement à cœur de bien faire leur travail, d’agir selon leur éthique et de placer l’intérêt général avant la cupidité. Bref, de servir le bien commun. Ils et elles ont été sanctionné·es et traîné·es dans la boue pour cela.­­­­­
­­­­­­
­­II.DÉVOILER LES RISQUES INDUSTRIELS­­
­­­­­La santé au travail est la sentinelle de la santé environnementale. Ouvriers inhalant des fibres d’amiante, travailleurs imprégnés de pesticides, mineurs respirant des particules fines, employées de ménage éclaboussées de détergents industriels… Soyez sûrs que
toutes les sympathiques pathologies que ces expositions provoquent ne restent pas cantonnées derrière les murs des usines, dans les allées des entrepôts ou sur les chantiers. En prenant soin des travailleurs et des travailleuses, via de véritables politiques publiques, on prend soin de
toutes et tous, et on prévient les catastrophes sanitaires et environnementales. Encore faut-il que les employeurs et les politiques écoutent.­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­
­­­­­
­­III.DÉNONCER LES VIOLENCES­­
­­­­­­­­­­­­­
­­­­­­­­­­­­­­­­­­Il y a les violences de masse – tortures, bombardements de civils ou massacres – commises par des forces armées de régimes totalitaires comme d’États démocratiques. Sans les militaires qui osent alerter de l’intérieur, les journalistes qui enquêtent ou les militants des droits humains épris de justice, nous ne saurions rien de ces exactions. Il en est de même face aux violences du quotidien : les brutalités policières illégales, voire racistes, ou les violences
sexistes et sexuelles subies à la maison comme au travail par de nombreuses femmes. Grâce à celles et ceux qui osent parler, raconter, documenter, des omertas insidieuses prennent fin.­­­­­
­­­­­
­­IV.
ALERTER MALGRÉ LES ENTRAVES­­
­­Les entraves sont multiples et les risques
nombreux : moqueries, placardisation, intimidation, sanction, poursuites
judiciaires, jusqu’à l’exil, voire la mort, dans certaines situations. Heureusement, la protection des lanceurs et des lanceuses d’alerte progresse, malgré tout. 
Et les combats qu’ils et elles lancent suscitent souvent des mobilisations bien plus larges, quand la société s’en empare face à l’indifférence encore trop répandue des autorités censément compétentes.­

Russie: vingt ans de prison supplémentaires pour l’opposant Vladimir Kara-Mourza?

Vladimir Kara Murza à Moscou, le 29 janvier 2016. © AP – Dmitri Beliakov


Vladimir Kara-Mourza est l’une des dernières figures emblématiques de l’opposition restée en Russie. Placé derrière les barreaux au printemps dernier après avoir été accusé de discréditer l’armée, il est selon plusieurs médias russes depuis ce jeudi 6 octobre accusé également de haute trahison et encourt vingt ans de prison supplémentaires. 

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