Civils abattus, appel aux viols, fosses communes à el-Fasher: comment ont été documentées ces exactions au Soudan.
Des images édifiantes attestent de l’ampleur des massacres commis au Soudan lors de la prise d’el-Fasher par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), opposés depuis le 15 avril 2023 à l’armée soudanaise. Des chercheurs publient les résultats de leur enquête sur la base de vidéos et d’images satellites documentant les violences dans cette ville de l’ouest du pays.
Soudan : “Le sang est visible depuis l’espace” à El-Fasher, après la prise de la ville par les FSR.
La population de la grande ville du Darfour du Nord, occupée par les forces paramilitaires du général “Hemeti” après un siège de dix-huit mois, vit un supplice qui semble peu émouvoir l’opinion publique occidentale, contrairement aux massacres d’il y a vingt ans.
Soudan : derrière les massacres, la guerre de l’or des Émirats arabes unis.
Deux généraux, des armées rivales, des puissances étrangères impliquées… Au milieu de ce chaos, la population soudanaise est une nouvelle fois prise dans la tourmente.
Au Soudan, le ministre de la défense affirme que la guerre va continuer.
Hassan Kabroun a fait savoir, le 4 novembre, que les préparatifs militaires sont « en cours ». Après la prise d’El-Fasher le 26 octobre, les combats entre soldats soudanais et paramilitaires se concentrent désormais sur la région du Nord-Kordofan.
Guerre au Soudan : « On n’a rien fait. On a laissé faire ».
Les paramilitaires des Forces de soutien de rapide ont commis des massacres dans la ville d’El-Fasher au Soudan dans le silence assourdissant de la communauté internationale.
En Serbie, s’opposent plusieurs visions de la démocratie selon qu’on fasse partie de la famille royale et de ses soutiens, du pouvoir en place, nationaliste, pro-russe et corrompu ou du peuple qui aspire à la vérité et la liberté, d’expression en particulier… Depuis 9 mois, les étudiants sont entrés en rébellion, entraînant avec eux de plus en plus de citoyennes et citoyens qui demandent des élections anticipées. Malgré le remplacement du Premier ministre, le remaniement du gouvernement, l’arrestation et l’inculpation de plusieurs anciens ministres, la pression de la rue ne redescend pas.
En Serbie, cinquième soirée de heurts entre manifestants anticorruption et police
Pour le cinquième soir de suite, des heurts ont éclaté entre manifestants et police en Serbie, samedi 16 août, les deux camps se rejetant la responsabilité de ces violences qui interviennent après plusieurs mois de mouvement anticorruption.
Les prémices d’une démocratie instaurée en Serbie par un roi, Pierre 1er
En effet, pendant ce temps, la famille royale serbe rend hommage au roi Pierre 1er, « défenseur des libertés et de la démocratie » qui mit en place en 1894 une monarchie constitutionnelle de type britannique, élargissant un peu le droit de vote. Il permit la création d’une école publique, instaura la liberté de la presse, d’opinion et d’association et garantit les libertés syndicales, facilitant en Serbie l’instauration de lois sociales avancées.
« Les valeurs défendues par le roi Pierre 1er inspirent dans le contexte politique actuel en Serbie.»
« Le roi Pierre Ier était non seulement un souverain, mais aussi un fervent défenseur des idéaux de liberté et de dignité humaine », explique la famille royale. Avant même de monter sur le trône, il avait même traduit dans sa langue l’essai « De la Liberté » de John Stuart Mill, souhaitant que l’esprit des droits civiques et de la démocratie devienne un héritage durable de la société serbe.
L’œuvre de John Stuart Mill (1806-1873) est généralement réduite à quelques textes pour lesquels il est aujourd’hui célébré comme l’un des pères fondateurs du libéralisme. Pourtant, la philosophe Camille Dejardin dévoile dans son dernier ouvrage une pensée plus riche et exhume ses engagements moins connus. Féministe, précurseur de l’écologie politique et profondément humaniste, ce John Stuart Mill là serait certainement plus proche des décroissants que des néolibéraux auxquels on continue de le rattacher.
« En recourant à des voyous payés, Aleksandar Vučić veut montrer à ses électeurs qu’il a encore du pouvoir », analyse le journaliste Filip Švarm, qui dirige la rédaction de l’hebdomadaire de référence Vreme. Ces violences ont en tout cas fini par provoquer le début de l’amorce d’un léger frémissement de la part de l’Union européenne, étrangement silencieuse depuis le début de cette mobilisation historique.
Aleksandar Vučić est issu du Parti radical serbe (SRS), mouvement ultra-nationaliste affilié à une milice coupable de nombreux crimes durant les guerres en ex-Yougoslavie.
Il accède en 1998 au poste de ministre de l’Information sous le régime du dictateur Slobodan Milošević et fait passer une loi très restrictive sur « l’accès du public à l’information » qui interdit toute référence aux médias étrangers et impose que tout soit approuvé par le gouvernement avant diffusion. Il est président du gouvernement de la Serbie de 2014 à 2017 et président de la République depuis 2017.
Aleksandar Vučić est réputé comme spécialiste du jeu sur plusieurs tableaux, semant le trouble et la confusion dans son pays pour se maintenir au pouvoir. Reçu par Emmanuel Macron en avril 2025, pour discuter de l’intégration européenne de la Serbie, il ne cache pas trouver son modèle politique chez Poutine, se rendant le 9 mai à Moscou à l’occasion du 80e anniversaire de la victoire de la Seconde Guerre mondiale et s’appuyant sans réserve sur le système quasi-mafieux qui dirige le pays.
Les autorités américaines révélaient en 2021 des liens entre des organisations mafieuses et le président Vučić. Les frères Veselinović, mafieux notoires, « avaient des accords avec des politiciens pour aider leur parti à remporter les élections, assurer des victoires politiques à leurs candidats et verser d’importantes sommes d’argent aux candidats ».
« Il y a un immense moment de gauche actuellement sur le continent européen et hélas un moment qui n’intéresse pas du tout les démocraties européennes, ni chez nos dirigeants qui reçoivent le président nationaliste, pro-russe et corrompu Aleksandar Vučić, comme l’a fait Emmanuel Macron, ni même et c’est presque plus grave, dans les partis de gauche.
Car oui, une révolution a lieu en Serbie depuis des mois, tellement féconde en leçons d’organisation autonome, menée par les étudiants, mais riche du soutien d’une grande partie de la population, et la répression s’intensifie aujourd’hui, car le pouvoir se sent pousser des ailes en raison de toutes nos lâchetés qui se comptent en argent des mines de lithium et en contrats d’armement.
Les fascistes flairent toujours le moment propice pour eux. Comme Netanyahou a annoncé son intention d’envahir Gaza juste avant le sommet Trump-Poutine, afin que son action soit au moins tacitement reconnue par les deux fascismes voraces qui se partagent leur sphère d’influence en Alaska sous couvert de discuter de la paix en Ukraine (l’Europe pour Poutine, le Moyen-Orient pour Trump), ainsi Vučić a aussi compris qu’il avait les mains libres.
Le scénario est limpide, sauf pour notre gauche qui s’aveugle. Répression en Serbie et déstabilisation de la Bosnie qui bouillonne. Les Serbes de Bosnie alignent les provocations, aiguillonnés et soutenus par Orban, dont le patron moscovite lui a donné pour mission de semer le chaos chez ses voisins. Le risque de reprise d’une guerre dans les Balkans est réel, ce qui entraînerait immanquablement les voisins serbes et croates dans le conflit et renforcerait les tendances réactionnaires qui pourrissent les deux pays, dont les nationalismes sont toujours vivaces.
Donc rien de la part de la gauche européenne : pas un soutien, pas une alerte. Même pour les chantres de la lutte contre la haine anti-musulmane, qui devraient pourtant s’intéresser de très près à cette question, alors que la Bosnie contient la seule communauté musulmane autonome avec une représentation politique en Europe (l’Albanie a accepté la vassalisation à Meloni et le Kosovo est tenu par les États-Unis), dont l’équilibre est crucial, car le pays fait partie, comme la Syrie, des terres de djihad dans l’imaginaire takfiriste.
Un embrasement des Balkans serait l’événement rêvé pour les chantres de la suprématie chrétienne, afin de justifier et d’intensifier des politiques islamophobes. Mais encore une fois, rien : l’hypocrisie totale, la bêtise et l’aveuglement volontaire devant l’effet domino qui menace de se mettre en branle avec le démembrement de l’Ukraine. »
Veronika Zorn
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Cisjordanie : comment tous les palestiniens deviennent des prisonniers
Arrestations arbitraires, tortures, mise à mort : l’incarcération massive des Palestiniens constitue un des instruments des représailles d’Israël depuis le 7 octobre. Au cœur de la logique coloniale, la prison est omniprésente dans les trajectoires de vie palestinienne et représente un instrument de répression et d’asservissement total. Explication et témoignages.
«Gaza, une guerre coloniale»
Entretien avec Stéphanie Latte Abdallah et Véronique Bontemps conduit par Ryan Tfaily
Parmi la littérature prolifique qui tente d’analyser la guerre génocidaire en cours à Gaza, l’ouvrage co-dirigé par Stéphanie Latte Abdallah, historienne et politiste, directrice de recherche au CNRS, et Véronique Bontemps, anthropologue, chargée de recherche au CNRS, intitulé Gaza, une guerre coloniale (Actes Sud, 2025) se distingue par la profondeur historique et politique qu’il donne aux événements, et la place de choix qu’il accorde aux auteurs palestiniens et originaires du Moyen-Orient. La somme décrypte les multiples facettes de la guerre en cours, à partir du paradigme du colonialisme de peuplement qui structure désormais les études palestiniennes. En mobilisant diverses disciplines, et en croisant les regards – anthropologique, géopolitique, juridique, économique et politique -, le livre parvient à saisir les ruptures mais surtout les continuités à l’œuvre dans l’écrasement de Gaza. Dans cet entretien, les deux coordinatrices de l’ouvrage reviennent sur les concepts en jeu, les défis méthodologiques et l’état de la recherche sur la Palestine à l’heure du génocide à Gaza.
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La Défense civile de Gaza a annoncé que 43 personnes, dont 26 qui attendaient de l’aide, ont été tuées dans la journée par l’armée israélienne, alors que cette dernière a émis un nouvel ordre d’évacuation.
L’ONU place à nouveau Israël à nouveau sur la liste de noire des pays qui violent les droits des enfants
La violence contre les enfants pris dans des conflits a atteint « des niveaux sans précédent » l’année dernière, le plus grand nombre de violations ayant été enregistré à Gaza et en Cisjordanie.
Les secouristes de Gaza ont déclaré que des tirs israéliens ont tué au moins 31 Palestiniens et en ont blessé plus de 176 tôt dimanche, alors que des milliers de personnes se dirigeaient vers un site de distribution d’aide alimentaire géré par les États-Unis.
Guerre dans la bande de Gaza : qui utilise ou non le mot « génocide » pour décrire les opérations israéliennes, et pour quelles raisons ?
De plus en plus d’ONG, de chercheurs et de responsables politiques emploient ce terme lourd de sens pour qualifier la politique d’Israël vis-à-vis des Gazaouis.
Ce poème d’Aragon évoque « l’Allemagne vaincue, brimée et affamée, [qui] puise dans son humiliation les raisons d’une vengeance », selon Bernard Scheil
Que cherche Trump en qualifant Poutine de « fou » ? Est-ce ainsi, en haussant le ton, que l’on s’approche de la Paix ? Pour Carole Grimaud, spécialiste de la géopolitique russe, « c’est une manière de justifier un échec diplomatique ». Selon elle, « le Kremlin n’a toujours pas transmis sa proposition pour un cessez-le-feu. Les frappes se poursuivent, les attaques de drones ukrainiens aussi, y compris sur le sol russe. Rien ne montre que la situation s’apaise. Au contraire, l’intensité a augmenté. »
Jean-Dominique Merchet évoque un tournant dans la guerre sans aucune garantie du résultat. Le « pompier » semble bien loin de garantir le cessez-le-feu et la paix.
Dans le livre, La Santé psychique de ceux qui ont fait le monde (éditions Odile Jacob), Patrick Lemoine interroge : « pourquoi les peuples sont-ils dirigés par des personnalités sinon déséquilibrées, tout du moins fragiles ? Ou bien, à l’inverse, serait-ce parce que ces hommes et ces femmes ont été capables de maîtriser, d’utiliser, voire de surmonter leurs fragilités qu’ils ont conquis le pouvoir ? »
Dans la revue Les Généralistes CSMF, le même Dr Guilletpense que “La folie chez les politiques, c’est une maladie professionnelle difficilement évitable”. Il évoque « Dépression, dépendance à l’alcool, bipolarité… » et, avant de conclure par cette sentence: “On nous parle du nez de Cléopâtre, mais on ne nous parle pas des hémorroïdes de Richelieu. » et il envisage une véritable maladie professionnelle.
Jean-Marie Charron analyse cet article et cite de Sutter : “le plus cocasse, c’est que si les fous sont au pouvoir, c’est parce que nous les y avons mis justement parce qu’ils sont fous”. Parce que les électeurs cherchent des leaders séducteurs, menteurs ou manipulateurs. Nous recherchons à travers ces défauts, des hommes politiques qui nous ressemblent ou nous rassurent sur nous-mêmes. C’est peut-être cela le secret du populisme.Pour conclure il dresse une liste exhaustive des critères du syndrome d’hubris.
Ciara Boulman, établit un bilan inquiétant sur la perception qu’auraient les politiques de leur santé mentale. Constatant une libération de la parole à ce sujet, elle incrimine, outre la pression qui pèse sur les épaules des responsables politiques, un véritable harcèlement, sur les réseaux sociaux essentiellement, en particulier envers les femmes et les personnes non blanches. Les leaders politiques semblent davantage concernés que le commun des mortels mais il en est tout autant des autres professions considérées comme à haut risque (41% des responsables politiques considèrent avoir une mauvaise santé mentale, plus que dans la police (32%) ou chez les urgentistes (37%). Cette dégradation est attribuée à une multitude de facteurs, mais surtout aux fortes responsabilités qu’implique leur fonction.
Force est de constater que la prise de responsabilités en général entraîne des désagréments qui peuvent aller du harcèlement ordinaire à la violence exacerbée. Les policiers sont en butte à des violences urbaines associées aux « émeutes » des jeunes des « cités ». Les forces de l’ordre ne sont pas en reste de leur côté envers des militants manifestant pacifiquement, ou de simples observateurs pourtant clairement identifiés, avec des « bavures » associées parfaitement évitables. Les pompiers, sans doute parce que porteurs d’un uniforme sont régulièrement agressés. Ils demandent la protection de la police pour intervenir, ce qui relance les hostilités. Des insultes aux tirs de mortiers : les violences contre les sapeurs-pompiers accentuent la « perte de sens ». Il est ici question d’un contexte de « crise de l’engagement ».
Les dirigeants d’entreprise ne sont pas épargnés face aux pressions accrues, attentes multiples, sentiment d’isolement. Les dirigeants peinent à répondre aux exigences internes et externes. Épuisement, instabilité, isolement : les dirigeants français se retrouvent en « alerte rouge ».
Personne n’est épargné lorsqu’il s’agit de prendre des responsabilités. Le baromètre de France Bénévolat dresse un état inquiétant de l’engagement associatif. Les dirigeants d’associations, outre les difficultés financières croissantes du fait du désengagement de l’Etat, face aux difficultés de recrutement devant l’hémorragie constante du bénévolat (les citoyens n’hésitent pas à adhérer aux causes les plus justes mais ce n’est pas pour autant qu’ils s’y investissent réellement) peuvent voir leur responsabilité engagée et force est de constater qu’ils ne sont pas souvent enclins à déléguer, alors qu’ils ont en l’occurrence toute latitude, en fonction des statuts de l’association. Et La majorité des dirigeants ayant peur de déléguer une tâche aux adhérents, s’ensuit alors généralement pour eux une surcharge de travail et les mêmes risques d’épuisement que Président d’une nation, ministre, député, maire, responsable d’entreprise…
D’un bout à l’autre de l’échelle des responsabilités, les « pétages de plombs » sont inéluctables quand le pouvoir finit par devenir trop pesant. Mais il est indiscutable que la palme en revient aux politiques.
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« Il était obligatoirement au courant, au point qu’il est venu me voir » : quand François Bayrou rendait visite au juge d’instruction en marge d’une enquête pour viol à Bétharram, en 1998
Deux ans après une plainte pour « coups et blessures volontaires » par un surveillant, c’est un scandale plus grave encore qui secoue Notre-Dame de Bétharram : en 1998, un ancien directeur est accusé de viol… et rapidement remis en liberté sous contrôle judiciaire. François Bayrou serait-il intervenu dans cette affaire, comme l’évoque un ancien gendarme ? Un extrait de « Complément d’enquête » sur le scandale Bétharram.
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Le Nouvel Obs sort cette semaine un numéro consacré à la mise sous pression croissante des juges, assortie de menaces physiques, de contestations de décisions, de mises en cause répétées de leur légitimité par les politiques, en particulier ceux auxquels la Justice s’intéresse…
Il faut dire que les attaques se font de plus en plus pressantes et que la Justice, déjà en mauvais état en France (et pour cause, comme on pourra le voir plus bas), n’a pas besoin de cette charge massive des politiques, pas plus que de celle d’une certaine presse. On pourra « en juger« à la lecture des articles (entretien et édito) accusateurs qu’il nous faut bien citer ici à contrecoeur (j’espère qu’on nous le pardonnera) autant que de ceux à décharge qui méritent beaucoup plus notre attention. (On nous pardonnera également de citer des articles incomplets, car réservés aux abonnés, mais dont les extraits nous semblent suffisamment significatifs pour figurer ici).
Jean-Marie Rouart: «Personne ne juge les juges, d’où leur sentiment de toute-puissance»
Menaces physiques, contestations de décisions, légitimité remise en question… Quand la justice est sous pression
Menaces physiques, contestations de décisions, mises en cause répétées de leur légitimité par les politiques… Alors que les magistrats sont de plus en plus la cible d’attaques dans les pays illibéraux, Etats-Unis en tête, un vent mauvais de populisme anti-juges souffle aussi en France. Enquête et éclairages sur un dangereux mouvement qui fragilise l’Etat de droit.
François Molins : « Les hommes politiques proclament leur attachement à la justice, sauf quand ça les touche de trop près »
Rapport CEPEJ : La France toujours en dessous de la moyenne européenne
La Commission européenne pour l’efficacité de la justice (CEPEJ) publie ce mercredi la dixième édition de son rapport biannuel sur l’efficacité et la qualité de la justice en Europe. La France est toujours en queue de peloton.
Nous terminerons sur une note plus positive, démontrant que la Justice française, malgré les attaques dont elle est l’objet et les moyens insuffisants dont elle dispose, fait néanmoins son travail.
Mort de Thomas à Crépol : Eric Zemmour condamné pour injure raciale
Lors d’un passage sur BFMTV en décembre 2023, le président de Reconquête avait tenu des propos polémiques au sujet du drame qui avait touché la commune de Crépol. Des propos qui avaient été signalés par des associations antiracistes et des élus LFI.
Procès des soupçons de financement libyen : le parquet requiert sept ans de prison contre Nicolas Sarkozy, ainsi que 300 000 euros d’amende et une peine d’inéligibilité
L’ex-président est jugé, aux côtés de onze coprévenus, dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
Trois mois après la chute de Bachar Al-Assad, les violences survenues dans les bastions alaouites de l’ouest du pays, puis, quelques jours plus tard, la signature d’un accord prometteur avec les forces kurdes syriennes, ont montré combien la réconciliation de la Syrie avec elle-même serait une opération longue et délicate pour le président par intérim, Ahmed Al-Charaa.
La Syrie peut-elle se mettre en marche vers l’unité ?
Un accord visant à intégrer les FDS prokurdes? et le tiers environ du territoire syrien qu’elles contrôlent? intervient après un week-end sanglant dans l’ouest de la Syrie, marqué par le massacre de près d’un millier de membres de la minorité alaouite et les menaces contre les chrétiens, accusés de proximité envers l’ancien pouvoir d’Assad. La Syrie peut-elle parvenir à s’unir et à éviter un cycle de vengeance à l’irakienne ?… On va plus loin avec Niagalé Bagayoko, Bruno Daroux et Marie-Charlotte Roupie à Hassaké.
Trois mois après la prise de pouvoir des islamistes, les femmes syriennes s’interrogent sur leur avenir
Six personnes ont été interpellées, dimanche 16 février, après une violente agression près d’une association de travailleurs immigrés dans le 10e arrondissement de Paris, a appris l’Agence Radio France auprès de la préfecture de police.
Une agression qui aurait pu faire plus de victimes
Ce dimanche 16 février, alors que la section parisienne de Young Struggle – organisation de jeunes socialistes et internationalistes implantée à travers l’Europe – organisait la projection d’un film antifasciste à Paris, dans les locaux de l’ACTIT, elle a subi une attaque ultra-violente menée par une vingtaine de néonazis. Ces derniers étaient armés de bâtons et de couteaux. Un blessé finit à l’hôpital.
Dernière minute:
Le parquet de Paris a déclaré hier que les gardes à vue des six militants d’ultradroite avaient été prolongées et que les investigations se poursuivaient, avec notamment de nouvelles auditions des mis en cause, de témoins, et l’exploitation d’éléments de téléphonie. Les garde à vue peuvent en théorie être prolongées jusqu’à mercredi soir.
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« La justice des enfants repose sur le principe de l’éducabilité » : les juges et les éducateurs vent debout contre la comparution immédiate des mineurs
Un nouveau texte sur la délinquance des mineurs : pour quoi faire ?
La proposition de loi (n° 448) visant à restaurer l’autorité de la justice à l’égard des mineurs délinquants et de leurs parents arrive en séance publique à l’Assemblée nationale ce mercredi 12 février. Mais que contient-elle au juste ?
Près de 34 000 faits de violences imputés à l’extrême-droite ont déjà été enregistrés par les forces de l’ordre allemandes l’année dernière, sans compter le mois de décembre, selon le média RedaktionsNetzwerk Deutschland.
Insultes, menaces, crimes… Les violences d’extrême-droite ont atteint «un nouveau record l’année dernière» en Allemagne, comme l’indique ce lundi 6 janvier le média RedaktionsNetzwerk Deutschland (RND). Selon la police allemande, au niveau national, 33 963 délits ont ainsi été enregistrés dans le domaine des «délits à motivation politique – de droite». Le décompte, réalisé du début de l’année au 30 novembre 2024, ne prend pas en compte le mois de décembre.
L’extrême-droite autrichienne aux portes du pouvoir
Sorti premier des législatives, agressivement pro-russe et anti-immigration, le FPÖ, avec qui personne jusqu’alors ne voulait gouverner, se retrouve soudain dans la position de conquérir la chancellerie.
Des associations écologistes dénoncent des violences « intolérables » d’agriculteurs et annoncent porter plainte
Des plaintes ont été déposées pour des faits survenus mardi dans la Manche et dans l’Indre, et vont l’être jeudi concernant des faits advenus dans les Hautes-Alpes, a affirmé le mouvement France Nature Environnement.
Les quartiers, angle mort de la santé mentale en France ?
La santé mentale a été érigée grande cause nationale pour 2025 et nous sommes tous concernés. En France, une personne sur cinq souffrirait d’un trouble psychique ou d’une maladie mentale. Mais quid de la situation quand on habite un quartier difficile ? Et plus largement, sommes-nous tous égaux devant l’accès aux soins ?
Education à la sexualité : après les propos du ministre délégué Alexandre Portier, la Ciivise et le Planning familial répliquent aux pressions conservatrices
Mercredi au Sénat, ce membre du gouvernement a estimé que le projet de programme d’éducation à la sexualité n’était, « en l’état, pas acceptable », se rangeant aux côtés d’organisations conservatrices.
« Violence inouïe », « abattoir » etc : des journalistes dénoncent les méthodes de France TV
Suite à la suppression des journaux nationaux de France 3, branle-bas de combat à France Télévisions. Depuis plusieurs années, conséquence de la fusion des rédactions nationales de France 2 et France 3, des journalistes se retrouvent placardisés et relégués à faire des micros-trottoirs. Beaucoup d’entre eux se sentent dépossédés de leur métier et parlent de violence sociale. Une dérive qui se répercute sur la qualité de l’information et sur les choix éditoriaux. Malgré les alertes, notamment de la Société des journalistes de France 3, la direction ne semble pas prendre la mesure du problème.
Entre dîners clandestins et deals politiques, le RN tisse sa toile pour intégrer les cercles de pouvoir
Dans les cercles de l’élite parisienne comme chez les notables locaux, on ouvre de nouveaux accès au parti d’extrême droite, jusqu’alors cantonné à la marginalité.
Sébastien Chenu est à son aise. Le très sélect Cercle de l’Union interalliée, rue du Faubourg Saint-Honoré, reçoit du beau monde, ce soir de novembre. Coupe de champagne à la main, il badine avec l’ancien président du Medef Pierre Gattaz, salue l’ex-ministre macroniste Muriel Pénicaud, aperçoit Denis Ranque l’ancien patron de Thales. On remet, ce jour, les insignes de commandeur de la Légion d’honneur à Ross McInnes, le président du conseil d’administration de Safran, et « vieil ami » de Sébastien Chenu, qui l’a naturellement convié. L’élu est le seul représentant du Rassemblement national, mais sa présence ne défrise pas l’assemblée, qui réunit ce que Paris produit de mieux dans le monde politique et entrepreneurial. C’est peut-être un détail pour vous. Mais le lieutenant de Marine Le Pen à l’Assemblée nationale le note : c’est la première fois qu’il est invité à un tel événement.
Partager la publication "France : ça ne tourne vraiment pas rond"
Nous avons beaucoup parlé des élections américaines et de leurs résultats au cours des dernières semaines. Certains lecteurs du Brief du Jour nous ont envoyé des messages : « Hé, vous savez que le monde ne se résume pas aux États-Unis, n’est-ce pas ? ».
En effet. Alors, aujourd’hui, rappelons-nous ce qui se passe ailleurs dans le monde.
Voici douze autres actualités des droits humains que nous avons couvertes récemment. Plutôt que de se concentrer sur des événements qui retiennent généralement l’attention des médias internationaux – comme les atrocités commises dans le cadre des conflits en expansion au Moyen-Orient et en Europe de l’Est -, il s’agit d’histoires dont on n’entend pas souvent parler dans les médias.
Partager la publication "Douze actualités sans rapport avec les élections américaines"