Un chef d’Etat qui mobilise veut-il vraiment la paix ?



Russie



Le 24 février 2022 par ordre du président russe Vladimir Poutine, ses troupes lancent une offensive qualifiée d’ « opération spéciale » en vue d’envahir la totalité de l’Ukraine. Elles se cassent les dents sur une résistance acharnée de l’armée ukrainienne et ne parviennent pas à prendre la capitale Kiev.

Dès septembre 2022, suite à son échec pour envahir l’Ukraine et face à la résistance et les contre-offensives de l’armée ukrainienne, Vladimir Poutine se résigne à décréter une forme de mobilisation de sa population afin de regarnir ses troupes clairsemées.



Cette « mobilisation partielle » des réservistes était censée n’avoir qu’un impact limité selon les experts. S’en tenant à 300 000 mobilisés, la Russie prétendait pouvoir en mobiliser 20 millions.



Fin 2022, début 2023, le conflit s’enlise, entraînant le gel des lignes de front. La férocité des combattants s’en prend aux populations civiles qui voient, outre les massacres atroces de Boutcha, notamment, la destruction des infrastructures civiles stratégiques dans l’ensemble du pays.



En 2023, on évoque « Une militarisation de la société russe » et Poutine s’engage dans une perspective longue en Ukraine et le long terme, plongeant la Russie dans une fuite en avant.



150 000 Russes de 18 à 30 ans sont appelés à faire leur service militaire par décret présidentiel qui prévoit à terme de mobiliser en Russie 30 000 personnes par mois.



Dès août 2024, les premiers soldats nord-coréens arrivent en Ukraine pour reprendre la ville de Koursk. Les pertes sont énormes. Environ 14 000 soldats servent littéralement de « chair à canon » dans des opérations « très risquées ». Vladimir Poutine officialisera cette présence seulement en avril 2025.




En 2024, les dirigeants russes souhaitent constituer d’importants effectifs militaires en vue d’un éventuel conflit avec l’OTAN dans l’espace Baltique et la péninsule de Kola. Les prévisions comptent sur une augmentation des effectifs militaires russes d’environ 350 000 hommes, pour atteindre un total de 1,5 million de soldats et d’officiers.



Le 1er janvier 2024, la Russie repousse l’âge limite de la conscription de 27 à 30 ans. Au printemps 2024, la Russie lance sa campagne de recrutement et de nombreux Russes craignent cette nouvelle vague de mobilisation.



Le mardi 1er avril 2025, Vladimir Poutine signe un décret prévoyant le recrutement de 160 000 conscrits au cours de la campagne de printemps qui débute ce jour-là. Il s’agit de l’objectif de recrutement le plus important depuis 2011, alors que le Kremlin a subi plus de 910 000 pertes (blessés et tués) en Ukraine depuis le lancement de l’invasion en février 2022.



En juin 2025, on considére que la Russie a perdu plus d’un million d’hommes en Ukraine depuis février 2022.




En juillet 2025, le gouvernement russe envisage d’étendre le recrutement militaire sur toute l’année, mettant fin au système semestriel de conscription.


Selon les calculs des services britanniques, il faudrait environ 4,4 années supplémentaires aux forces russes pour s’emparer des quatre oblasts ukrainiens que Moscou réclame dans le cadre des négociations.

Cela entraînerait 1 930 000 pertes russes supplémentaires (morts et blessés).







Si l’on tente de dresser un bilan de cette guerre, on estime donc aujourd’hui les pertes russes à au moins 1 million de morts, blessés et prisonniers.

En ce qui concerne les pertes krainiennes, on les évalue à environ 400 000 soldats.

Les Nations Unies ont recensé en Ukraine plus de 43 600 victimes civiles et plus de 12 900 morts, mais reconnaissent que le bilan réel est très probablement plus élevé.

Le conflit est à l’origine de la plus grande crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale. Plus de 6,3 millions d’habitants de l’ Ukraine ont fui vers les pays voisins et 3,7 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays. Plus de 14 millions d’Ukrainiens ont besoin d’une aide humanitaire.

 


Israël


7 octobre 2023 : attaque du Hamas contre Israël

9 octobre 2023 : la Commission européenne annonce revoir son aide aux Palestiniens

13 octobre 2023 : première évacuation de la ville de Gaza, Israël intensifie son offensive

26 octobre 2023 : réunis en Conseil européen, les dirigeants européens divisés sur la réponse à apporter

15 novembre 2023 : le Conseil de sécurité de l’ONU adopte son premier texte pour demander des pauses humanitaires et la libération des otages par le Hamas

24 novembre 2023 : première trêve et libération d’otages

22 décembre 2023 : l’ONU demande un renfort de l’aide humanitaire

En octobre 2023, trois cent soixante mille réservistes sont mobilisés par l’armée israélienne pour aller sur plusieurs fronts : c’est le double des troupes habituellement déployées et cela représente 4 % de la population en Israël. Certains réservistes ont devancé l’appel, horrifiés par l’attaque du Hamas. Au total, 170 000 militaires et 465 000 réservistes​​ sont disponibles.



En juin 2024, l’état-major israélien avertit que l’armée risque d’avoir très vite d’importants problèmes d’effectifs, alors que les pertes s’accumulent aussi côté israélien face au Hamas à Gaza. 


19 janvier 2024 : vers un cadre de sanctions contre le Hamas

21-22 mars 2024 : les dirigeants européens demandent une « trêve humanitaire immédiate« , le Conseil de sécurité de l’ONU appelle à un cessez-le-feu

28 mars 2024 : l’Espagne, l’Irlande et la Norvège reconnaissent l’État de Palestine

12 avril 2024 : l’UE prend de nouvelles sanctions contre le Hamas

13 avril 2024 : l’Iran lance une attaque de drones et missiles en Israël18 Juillet 2024 : Ursula von der Leyen demande « la fin du bain de sang à Gaza« 

17 et 18 septembre 2024 : des bipeurs et des talkies-walkies explosent au Liban

27 septembre 2024 : Hassan Nasrallah est « éliminé »

1er octobre 2024 : l’Iran lance une salve de missiles sur Israël

La guerre mobilise l’essentiel de l’effort terrestre de Tsahal entre fin septembre et fin novembre 2024. En plus de la division territoriale 91, 3 divisions de manœuvre ont été déployées, engageant entre 3 et 5 brigades chacune, soit un total estimé à 30 000 soldats.



En octobre 2024, selon l’IISS ( International Institute for Strategic Studies) , Israël compte environ 178 000 soldats en service, auxquels s’ajoutent quelque 460 000 réservistes (n’oublions pas que le service militaire est obligatoire en Israël pour les plus de 18 ans, à quelques exceptions près).

Fin 2024, on constate que l’appel de centaines de milliers de réservistes dans l’armée israélienne causé par le déclenchement de la guerre entre l’Etat hébreu et le Hamas puis le Hezbollah, a eu un impact significatif sur le marché du travail du pays, selon un rapport publié dimanche par l’Institut israélien de la démocratie fondé sur les données du Bureau central des statistiques. L’ampleur de cette mobilisation sans précédent « du moins au cours des dernières décennies, constitue un lourd fardeau à la fois pour les réservistes et les employeurs », indique le rapport. 



15 janvier 2025 : un cessez-le-feu est conclu entre Israël et le Hamas

18 mars 2025 : l’accord de cessez-le-feu est rompu

20 mai 2025 : l’UE annonce le réexamen de son accord d’association avec Israël

12 au 24 juin 2025 : « guerre éclair » entre Israël et l’Iran

23 juin 2025 : un rapport interne de l’UE conclut qu’Israël a violé l’article 2 de l’accord d’association

10 juillet 2025 : l’UE et Israël trouvent un accord pour étendre l’aide humanitaire à Gaza

8 août 2025 : Israël se prépare à prendre entièrement le contrôle de Gaza


Le 20 août 2025, le ministre de la Défense rappelle 60 000 réservistes après l’approbation du plan de conquête de Gaza-ville. C’est la première phase de cette nouvelle opération militaire à Gaza. Intitulée « Chariots de Gédéon 2 », il s’agit d’une mobilisation d’envergure.

L’inquiétude est grande pour les réservistes et leurs familles qui cumulent des centaines de jours sous les drapeaux depuis le début de la guerre. Ils demandent notamment une meilleure répartition du service. Et notamment la mobilisation des ultra-orthodoxes. Ces derniers mois, le nombre de réfractaires aux périodes de réserve a augmenté de manière considérable.







En janvier 2055, l’armée israélienne a publié les données des pertes subies pour les années 2023 et 2024. Elle annonce que 921 soldats israéliens ont perdu la vie au cours de cette période. Alors qu’au moins 891 militaires ont été tués depuis les attentats du 7 octobre 2023, le nombre de suicides a également atteint un record depuis 13 ans.




Parmi les civils, le 7 octobre 2023 on a dénombré 1 160 morts (dont 800 civils) et 251 otages.

Sur les 251 personnes enlevées , 49 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 27 sont mortes, selon les autorités israéliennes.



A Gaza, on a dénombré 57 000 victimes gazaouies dont 15 000 enfants.



130 000 Palestiniens ont été blessés.

12 000 personnes seraient toujours disparues, selon le Comité international de la Croix-Rouge, la majorité étant ensevelie sous les décombres. 

Mais il est question de beaucoup plus de morts et le nombre en serait largement sous estimé puisqu’il serait aujourd’hui de l’ordre de plus de 100 000.

En effet, de l’avis de nombreux experts militaires et humanitaires, les bombardements israéliens ont été d’une puissance telle que le nombre de morts et de blessés parmi la population civile est certainement plus élevé que les chiffres officiels. Un bombardement est effectué pour tuer au moins une personne, et dans le territoire palestinien, plus de 100 000 bombardements ont été réalisés entre le 7 octobre 2023 et mars 2025. Par ailleurs, toujours selon les experts militaires, un tué entraîne mécaniquement au moins trois blessés.  


Ajoutons que, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), quelque 192 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et Gaza.


Vladimir Poutine et Benyamin Netanyhu ne peuvent ignorer ces nombres effroyables. Ça n’est, de toute évidence, pas leur souci.

RD

République Démocratique du Congo : les civils menacés par l’intensification du conflit dans l’Est du pays



La reprise des combats dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) suscite une vive inquiétude quant à la sécurité des populations civiles. Des milliers de personnes fuient la région, notamment la ville de Goma, théâtre d’intenses affrontements. Nous appelons à une protection urgente des populations civiles et un accès humanitaire sans entrave.



RD Congo : situation humanitaire « dramatique » à Goma, réunion de crise prévue au Zimbabwe


Après plusieurs jours d’affrontements, le calme précaire règne à Goma, grande ville de l’est de la République démocratique du Congo. Le président a promis une « riposte vigoureuse » contre les rebelles du M23, qui contrôlent, avec leurs soutiens rwandais, largement la ville. Un sommet extraordinaire doit s’ouvrir à Harare, au Zimbabwe, sur la situation dans l’est de la RD Congo.



Est de la RDC: dans les hôpitaux débordés à Goma, les blessés par balles et obus sont soignés à même le sol


Dans l’est de la République démocratique du Congo, à Goma, les hôpitaux font état de plus de 1 000 blessés civils dans les combats des derniers jours entre le M23 soutenu par le Rwanda et l’armée congolaise et ses alliés. La plupart de ces derniers ont des blessures par balles et éclats d’obus, submergeant les hôpitaux de la capitale provinciale.


La situation humanitaire dans l’est de la RDC


« Plus de 1000 blessés en six jours à Goma, les hôpitaux sont débordés », titre Actualité.cd, qui précise que la majorité des victimes sont des « civils touchés par des tirs de balles et des explosions d’artillerie lourde ». Le site d’information congolais a interrogé Bruno Lemarquis, le coordonnateur des Nations unies en RDC, selon lequel « le manque de médicaments, d’équipements et de personnel soignant met en péril la prise en charge des blessés et augmente le risque de pertes humaines ». « Les infrastructures médicales de Goma », poursuit Actualité.cd, « infrastructures déjà fragilisées par des années de conflit, peinent à absorber l’afflux de patients.



RDC: la guerre dans l’est du pays se joue aussi sur les réseaux sociaux


En République démocratique du Congo, les membres du groupe M23 soutenus par le Rwanda ont pris le contrôle de nombreux quartiers de Goma cette semaine. Face à cette situation jugée préoccupante, la Communauté de développement de l’Afrique australe se réunit ce vendredi 31 janvier, à Harare au Zimbabwe. Ces affrontements s’accompagnent d’une guerre informationnelle sur les réseaux sociaux. Les infox se multiplient notamment à propos de l’implication de puissances étrangères dans le conflit.



RDC : toute solution à la grave crise au Nord-Kivu doit prendre en compte la protection et le respect du droit à l’information


Alors que la situation sécuritaire se dégrade à Goma, que des journalistes ne sont plus en mesure d’y travailler,  que les médias sont contraints au silence et les populations n’ont plus un accès stable au réseau internet et à l’électricité, Reporters sans frontières (RSF) alerte la communauté internationale et appelle les parties au conflit à respecter et protéger le droit à l’information.

Guerre au Soudan: 3,2 millions d’enfants de moins de 5 ans risquent de souffrir de malnutrition, selon l’Unicef



Cette année, 3,2 millions d’enfants de moins de 5 ans risquent de souffrir de malnutrition aigüe au Soudan, pays d’Afrique de l’Est ravagé depuis avril 2023 par un conflit entre deux chefs de guerre, selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). « Parmi eux, environ 772 000 enfants devraient souffrir de malnutrition aiguë sévère », a déclaré à l’AFP Eva Hinds, responsable du plaidoyer et de la communication de l’Unicef au Soudan. Il s’agit de la forme de dénutrition la plus mortelle.

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Soudan: «Les sanctions américaines contre le général Hemedti (FSR) sont symboliques» dit T. Vircoulon


Au Soudan, les paramilitaires des FSR sont accusés de génocide, une accusation formulée mardi par les États-Unis. « Les Forces de soutien rapide, FSR, et ses milices alliées ont systématiquement assassiné des hommes et des garçons sur une base ethnique, et ont délibérément ciblé les femmes et les filles de certains groupes ethniques pour les violer et leur faire subir d’autres formes de violence sexuelle brutales », a déclaré Anthony Blinken, le secrétaire d’État américain. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour utiliser ce terme de génocide ? Quelles conséquences peuvent avoir les sanctions contre le général Mohamed Hamdane Dogolo, dit « Hemedti », le commandant des FSR et contre les sociétés liées aux paramilitaires ? Éléments de réponses avec Thierry Vircoulon, chercheur associé à l’IFRI.

Syrie: chute de la ville de Hama, évacuation de Deir Ezzor, le scénario cauchemar pour Damas se précise



Après la ville de Hama, dans le centre de la Syrie, tombée le jeudi 5 décembre, aux mains des hommes armés de Hayat Tahrir al-Sham et des rebelles pro-turcs, c’est au tour de Deir Ezzor (est du pays) d’être rapidement évacuée par l’armée syrienne. Les forces fidèles à Bachar el-Assad semblent maintenant se replier vers le centre de la Syrie. Pour le chef des forces kurdes en Syrie, l’avancée des rebelles impose une « nouvelle » réalité politique.



Les combats ont fait 280 000 déplacés en dix jours, selon l’ONU


L’organisation internationale craint que le nombre de personnes déplacées par le conflit s’élève à 1,5 million.

Les combats entre rebelles et forces syriennes ont fait 280 000 déplacés depuis le 27 novembre et l’avancée fulgurante des groupes islamistes en Syrie, a annoncé l’ONU vendredi 6 décembre. Les déplacements massifs de population ont lieu depuis que les rebelles dirigés par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham ont lancé leur offensive éclair.



Les civils menacés par la nouvelle vague d’hostilités


Les civils sont confrontés aux risques d’attaques illégales et de détention arbitraire, provoquant des déplacements.

La nouvelle vague d’hostilités majeures dans le nord de la Syrie depuis le 27 novembre suscite des craintes quant au risque concret pour les civils de subir des graves exactions commises par les groupes armés d’opposition, ainsi que par le gouvernement syrien, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Toutes les parties au conflit devraient respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et des normes internationales des droits humains, notamment en ne dirigeant leurs attaques que contre des objectifs militaires, en prenant toutes les précautions possibles pour éviter les victimes civiles, et en veillant à ce que les civils puissent fuir les combats en toute sécurité.



Qui sont les rebelles syriens qui font vaciller le régime de Bachar el-Assad ?


La semaine dernière, il n’a fallu que quelques jours aux rebelles islamistes pour conquérir Alep, poumon économique et 2ème ville de Syrie. Ce jeudi 5 décembre 2024, ils se sont emparés, tout aussi rapidement de Hama, une ville-clé également au centre du pays. Leur offensive-éclair a pris de court le régime syrien qui lance désormais toutes ses forces dans la bataille, mais qui paraît extrêmement affaibli, après 13 ans de guerre civile qui a laissé le pays en ruines et plus fracturé que jamais.



Des acteurs aux stratégies concurrentes


L’offensive déclenchée le 28 novembre 2024 par des groupes paramilitaires opposés au régime de Damas réactive le spectre de la guerre civile dans ce pays géographiquement éclaté, économiquement exsangue et où 90 % de la population — dont 7,5 millions de personnes déplacées —, vit sous le seuil de pauvreté.

Syrie, Iran, Israël, Liban, Turquie, Kurdistan, Irak, Etats Unis, Russie…

Record d’humanitaires tués : « L’impunité est au cœur de la problématique »



Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, a alerté l’ONU vendredi, appelant à poursuivre les responsables. Pour expliquer ce chiffre, Jean-François Corty, président de Médecins du Monde, pointe en premier lieu l’affaiblissement du droit international et l’impunité dont bénéficient certains chefs de guerre ou d’État.

Éthiopie : Les combats et les abus mettent en danger les réfugiés soudanais



Des milliers de personnes dans les camps d’Amhara ont besoin de sécurité et d’être relogées dans des zones plus sûres.

Les récents combats entre les forces gouvernementales éthiopiennes et les milices Fano dans la région d’Amhara, dans le nord-ouest du pays, ont mis en grand danger les réfugiés soudanais vivant dans des camps près de la frontière soudanaise et a proximité, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Le gouvernement éthiopien devrait renforcer la protection des réfugiés, qui, depuis plus d’un an, sont victimes d’abus perpétrés par des hommes armés non identifiés, par des milices, et plus récemment, par les forces gouvernementales.

Plus d’un milliard de personnes dans le monde souffrent de pauvreté « aiguë »



Plus d’un milliard de personnes dans le monde souffrent de pauvreté « aiguë », dont la moitié sont des mineurs, a dénoncé jeudi le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud).

Dans leur rapport annuel, l’agence de l’ONU et le centre de recherche Initiative d’Oxford sur la pauvreté et le développement humain (Ophi) s’alarment particulièrement du taux de pauvreté trois fois plus élevé dans les pays en guerre, alors qu’il n’y a jamais eu, depuis la Seconde guerre mondiale, autant de conflits armés en 2023.

Ces guerres lointaines que tout le monde préférerait oublier.

Courrier International 10/05/2024


par Jérôme Canard et HB

Le Canard Enchaîné vient de publier les 24 et 31 juillet une série de deux articles sous le titre « Ces guerres lointaines que tout le monde préférerait oublier ».

L’agression russe en Ukraine et la destruction punitive de Gaza par Israël saturent l’espace médiatique. Pendant ce temps, près d’une dizaine d’autres conflits parfois plus meurtriers encore, sont sortis des écrans radars ou, au mieux, y clignotent faiblement.

Le Canard Enchaîné s’est livré à un tour d’horizon macabre, en deux actes de ces guerres mises au rancart.

HB


Au Yemen, la machine houthis :

La guérilla menée par les rebelles houthis pro-iraniens constitue le prolongement maritime d’un conflit déclenché en 2014. Celui-ci oppose ces insurgés zaydites à un ersatz de gouvernement maintenu à flot par la coalition que conduit l’Arabie saoudite, sans pour autant empêcher les houthis de contrôler un bon quart du territoire dont Saana et de maintenir les deux tiers des Yéménites sous leur férule rétrograde. Pour le pays le plus pauvre de la péninsule Arabique, le bilan humain est très lourd : 400 000 morts dues aux effets collatéraux du conflit (famine, épidémies et pénurie d’eau), 4,3 millions de déplacés et un rescapé sur deux dépendant d’une aide internationale chichement octroyée.

Une Syrie à la découpe

Le retour en 2023 de la Syrie au sein de la Ligue arabe ferait-elle oublier l’écrasement de l’élan démocratique parti de Deraa en mars 2011 et la longue tuerie fatale à 500 000 civils piégés entre les djihadistes et Bachar El Assad, soutenu par la Russie et l’Iran. Pendant que les soudards de l’Etat islamique continuent à harceler les forces kurdes et l’armée de Damas et que la Syrie, terrain de jeu des combattants du Hezbollah libanais des pasdarans iraniens, est devenue le champ de bataille de la guerre de l’ombre que se livrent Israël et Téhéran, aucune solution politique est en vue, admet un envoyé spécial de l’ONU.

Paix à Bakou, mais hors de prix

Il a fallu trois décennies, deux guerres, 40 000 morts et l’exode de 100 000 civils pour sceller le sort du Haut-Karabakh, enclave arménienne en territoire azerbaïdjanais, stabiliser la situation et obtenir une paix dont le coût humain est très élevé. Depuis, le dictateur de Bakou, Ilham Aliyev, a d’autres appétits territoriaux en voulant souder à son royaume l’îlot azéri (en terre arménienne) du Nakhitchevan et annexer la région de Syunik.

Le Myanmar à bout

Sous la menace d’un exode perpétuel, les civils de l’ex-Birmanie paient un tribut écrasant à un « cauchemar sans fin » selon l’ONU. Depuis 2017 le taux de pauvreté a doublé et la moitié des 54 millions de Birmans vivote avec moins de 0,70 euro par jour. Le pays craque de partout. Dans l’Etat de Rakline, l’armée d’Arakan constitue une milice rebelle vouée à la défense de la communauté rohingya dont 1 million de ses membres ont fui au Bangladesh. La Cour internationale de justice de La Haye a ouvert une enquête pour actes de génocide. D’autres guérillas défient les putschistes dans plusieurs régions du pays.

République démocratique du Congo (R-décès)

Des centaines de milliers de civils sont pris en étau par les combats qui opposent l’armée congolaise et miliciens tutsis du M23, épaulés par l’armée rwandaise et qui laissent présager d’une guerre ouverte entre la RDC et le Rwanda. Les casques bleus se retirent progressivement de la Monusco. Le Nord-Kivu est ravagé par les tueries et les pillages par les Forces démocratiques alliées, rébellion musulmane venue d’Ouganda qui a fait allégeance à l’Etat islamique. Sept millions de civils ont été déplacés, dont 2,5 pour le Nord-Kivu. Au-delà de ces chiffres effarants, un bilan d’une cruauté indicible qui fait état d’exactions, notamment sexuelles, commises de part et d’autre de la RDC, dont témoigne le gynécologue obstétricien Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018.

Le Soudan et leurs soudards

Depuis 2023, le Soudan est le théâtre dévastateur de combats entre le « Président » de fait, Abdel Fattah al-Burhane, patron de l’armée, soutenu par l’Egypte, et le gourou des Forces de soutien rapide (FSR), Mohamed Hamdane Daglo, champion des Emirats arabes unis. Sur la quasi-totalité du territoire du Darfour, les FSR menacent de génocide les autochtones non arabes tandis que les forces de Burhane répliquent à coups de raids aveugles et que les combats gagnent El Facher pôle vital pour l’acheminement de l’aide humanitaire. Le bilan humain est effrayant : plus de 15 000 morts, 9 millions de déplacés, 25 millions de vie suspendues à l’assistance extérieure dont 5 au seuil de la famine et une flambée d’épidémies. Près de 700 000 civils avaient auparavant fui vers le Soudan du Sud, pays né en 2011 et déchiré par une guerre civile à épisodes, qui a été fatale entre 2013 et 2018 à 400 000 habitants.

Sahel, le troublant trou noir

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso s’enfonce au fil des mois dans le chaos. Les juntes au pouvoir, qui ont bâillonné les média, la justice et les dissidences et qui ont chassé leurs partenaires occidentaux, n’ont pas tenu leur promesse de battre en retraite les djihadistes qui continuent de semer la mort dans les campagnes. En riposte, les régimes kaki n’hésitent pas à exterminer, avec le concours d’instructeurs russes, les villageois soupçonnés de complicité avec l’ennemi. Selon HRW , l’armée burkinabée a massacré, le 25 février dernier, 233 civils dont une cinquantaine d’enfants à l’extrême nord du pays. L’alliance des Etats du Sahel est un échec et la France concède qu’elle n’a plus aucun levier d’action ni d’influence et que le Sahel est devenu un trou noir.>

L’Ethiopie ou les Abysses abyssins

Deuxième pays le plus peuplé d’Afrique avec 120 millions d’habitants, l’Ethiopie n’en finit pas de subir les conséquences d’un découpage en états régionaux, sur des critères ethnolinguistiques, et des appétits identitaires qui, entre 2020 et 2022, se sont traduits par des combats et 800 000 morts ainsi que par une alliance entre le Premier Ministre Abity Ahmed et l’Erythrée pour terrasser l’insurrection séparatiste du Tigré. A la mi-avril, des combats ont ensanglanté le secteur de Raya. Les milices d’ « autodéfense » et les troupes d’Addis-Abeda sèment partout la terreur. HWR indique que les tueries de civils par les forces gouvernementales sont devenues le lot quotidien d’un nombre incalculable d’Ethiopiens dans les zones de conflit. L’ONU estime que 11 millions d’entre eux sont en train de plonger dans une insécurité alimentaire aiguë, conséquence de l’afflux des réfugiés venus de Somalie, d’Erythrée et des Soudan et de l’alternance de sécheresses et de déluges dantesques.



Soudan : Violences sexuelles généralisées dans la capitale


Les Forces de soutien rapide comme principaux auteurs des crimes ; des attaques contre les opérations humanitaires et les infrastructures de santé nuisent aux survivantes.

Les parties au conflit au Soudan, en particulier les Forces de soutien rapide (Rapid Support Forces, FSR), ont commis des viols généralisés, notamment des viols collectifs, et ont forcé des femmes et des filles à se marier à Khartoum, la capitale du pays, depuis le début du conflit en cours, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui.

Nouvelles du monde



Après cette quinzaine mouvementée, presque exclusivement consacrée à la France, et en attendant le verdict de demain soir, les doigts croisés, voici quelques nouvelles du monde.

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Iran: la fin des pendaisons en séries et la liberté pour les femmes ?


Le candidat réformateur Massoud Pezeshkian a gagné le deuxième tour de la présidentielle en Iran, devant l’ultraconservateur Saïd Jalili, selon les médias d’État ce samedi 6 juillet 2024. Dans sa première prise de parole, il assure vouloir tendre « la main de l’amitié à tout le monde ».



La traversée du Sahara plus mortelle pour les migrants que celle de la Méditerranée, selon l’ONU



En six mois, plus de 1 000 personnes sont mortes en Méditerranée en tentant de rejoindre l’Europe. Mais combien d’autres périssent bien avant d’atteindre les côtes ? L’ONU estime que deux fois plus de migrants meurent dans le Sahara qu’en mer.



Bénin-Niger, Mauritanie, Joe Biden, Royaume-Uni… L’actualité vue par les éditorialistes africains


Au sommaire : Le dialogue a repris entre le Bénin et le Niger. Va-t-on vers une normalisation des relations entre les deux pays ? En Mauritanie, retour sur la réélection du président sortant Mohamed Ould Ghazouani. Aux États-Unis, après la prestation ratée de Joe Biden face à son concurrent Donald Trump, ils sont de plus en plus nombreux à demander un retrait du président de la course à la Maison Blanche. Un remplacement est-il réellement envisageable ?

Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l’actualité africaine et internationale. 



Éthiopie : L’armée attaque le système de santé lors du conflit dans l’Amhara


Les autorités devraient protéger les personnels soignants et les patients, et s’assurer que les forces ayant commis des abus soient tenues responsables.

Les forces de sécurité éthiopiennes ont commis des attaques généralisées constituant des crimes de guerre contre des personnels soignants, des patients et des établissements de santé dans la région d’Amhara, dans le nord-ouest du pays, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport rendu public aujourd’hui.



Rwanda, à la poursuite des génocidaires


Au printemps 1994, plus de 800 000 Tutsis ont été massacrés au Rwanda. La France le savait et a laissé faire… Elle a aussi accueilli de nombreux responsables du génocide. Depuis plus de 20 ans, le couple franco-rwandais formé par Alain et Dafroza Gauthier lutte pour faire juger les responsables et reconnaître le rôle de la France dans ce génocide. À l’occasion de la commémoration des 30 ans du génocide, Alain Gauthier dresse le bilan de plus de vingt ans d’action pour la justice. Le combat des Gauthier est le sujet d’une bande dessinée parue aux éditions Steinkis et d’un documentaire télévisé et tous deux intitulés : « Rwanda, à la poursuite des génocidaires ». Rencontre avec Alain Gauthier afin d’évoquer avec lui le combat d’une vie.



En Tunisie, Kaïs Saïed organise sa présidentielle sans opposant


Même s’il n’a pas encore annoncé sa candidature, le chef de l’Etat multiplie les arrestations et les poursuites judiciaires contre les leaders des partis politiques d’opposition.

En fixant la date de l’élection présidentielle au 6 octobre, le président tunisien Kaïs Saïed a mis un terme à des mois d’incertitudes et de spéculations quant à la tenue d’une échéance très attendue, après un mandat de cinq ans marqué par de nombreux bouleversements.



« C’est le prix de nos vies » : après neuf mois de guerre dans la bande de Gaza, les cagnottes en ligne comme « ultime échappatoire » pour fuir


Pour les civils palestiniens qui ne sont pas en mesure de s’acquitter des montants exorbitants demandés pour traverser la frontière avec l’Egypte, le financement participatif s’impose comme la seule alternative pour un exil forcé.

eaucoup de gens disent que nous ne pouvons rien faire pour soutenir les Palestiniens.(…) Pourquoi ne pas faire un don à une campagne participative certifiée ? » Dans la nuit sombre de Gaza, Ahmed, 21 ans, se filme avec son téléphoneDepuis quelques semaines, cet étudiant en médecine à l’université al-Azhar de Gaza multiplie avec sa sœur les courtes vidéos en anglais sur son compte TikTokSes appels à la générosité ne visent pas à soutenir des ONG humanitaires présentes dans l’enclave, mais à financer son évacuation en famille vers l’Egypte.



Ami Ayalon, ex-chef du Shin Bet israélien : « Netanyahu doit quitter son poste immédiatement »


Dans un entretien accordé à France 24, Ami Ayalon, ancien chef du service de renseignement intérieur d’Israël, le Shin Bet, appelle le Premier ministre Benjamin Netanyahu à quitter son poste « le plus vite possible », et à mettre un terme à la guerre à Gaza. Selon lui, seule « une solution politique et diplomatique » permettra de vaincre définitivement le Hamas.



Ukraine : les soldats russes paient cher la stratégie de la « chair à canon » du Kremlin


Si l’armée russe réussit actuellement à progresser en l’Ukraine, c’est au prix de pertes sans précédent depuis le début du déclenchement de la grande offensive en 2022. La raison : Moscou a intensifié son recours à la stratégie « de la chair à canon », qui consiste à mettre constamment sous pression les défenses ukrainiennes en envoyant à l’assaut des vagues successives de soldats peu entraînés.

Ils ont avancé de quelques centaines de mètres au nord d’Avdiïvka ces derniers jours. Pareil dans les environs de Bakhmout. Les forces russes ont même pris une partie du village de Tchassiv Yar, à quelques kilomètres à l’est de Bakhmout, actuellement considéré comme l’un des points les plus chauds du front en Ukraine.



Ukraine : Poutine ferme sur ses exigences avec Orban à Moscou, vives critiques de l’UE


Viktor Orban, qui occupe actuellement la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, a rencontré vendredi à Moscou le président russe Vladimir Poutine. Une visite « dans le cadre de sa mission de paix », selon un porte-parole du gouvernement à Budapest, mais qui suscite la colère des dirigeants de l’UE. Le dirigeant russe estime quant à lui que le président hongrois est en Russie en tant que représentant de l’UE.



Élections au Royaume-Uni: Keir Starmer, le bien aimé de la presse conservatrice


Jeudi 4 juillet, le Labour, le Parti travailliste, emmené par Keir Starmer, a largement remporté les élections législatives au Royaume-Uni, gagnant 410 circonscriptions sur 650, au détriment des conservateurs de Rishi Sunak. Le nouvel homme fort du pays a pu bénéficier pendant sa campagne du soutien massif des médias. 



Victoire du Labour au Royaume-Uni : ce que prévoit le nouveau Premier ministre sur l’immigration


Après 14 ans à la tête du pays, le parti conservateur britannique laisse sa place aux travaillistes, menés par Keir Strarmer. Si l’ancien avocat spécialiste des droits humains a d’ores et déjà assuré que son gouvernement supprimerait le Plan Rwanda, il défend en revanche une position ferme sur l’immigration irrégulière.



Présidentielle américaine: Joe Biden persiste à défendre sa candidature en interview


Le président américain Joe Biden a continué à défendre son acuité mentale et sa capacité à gouverner le pays pour un second mandat, lors d’une interview vendredi sur la chaîne ABC.

« Personne n’est plus qualifié que moi » pour « gagner » l’élection, a affirmé le dirigeant de 81 ans lors de cet entretien d’une vingtaine de minutes, niant la réalité des sondages qui le placent en nette difficulté face à Donald Trump. Lors de son échange avec le journaliste George Stephanopoulos, crucial pour le maintien de sa candidature, le président a esquivé à plusieurs reprises la question de savoir si son état physique et mental s’était dégradé durant son mandat.



Le président américain Joe Biden toujours sur la corde raide


« C’est un président dans le déni », accuse d’entrée le Wall Street Journal, après l’interview de Joe Biden sur la chaîne ABC, sa première interview télévisée depuis son débat raté contre Donald Trump, la semaine dernière. « Il a minimisé, nié, rejeté les faits », renchérit le New York Times. Interrogé sur sa capacité à mené à bien la course à la Maison Blanche, le président américain a passé une grande partie de l’interview, qui dure 22 minutes, à « résister à une série de questions (…) sur ses compétences, sur l’éventualité de passer un test cognitif, sur sa position dans les sondages », poursuit le New York Times. Mais il n’a pas changé son discours : « Je suis la personne la plus qualifiée pour battre Trump, et je sais comment faire avancer les choses », a-t-il dit, propos repris par le Wall Street Journal qui ajoute : « Bien que son discours ait été pour l’essentiel convaincant, le président a semblé nier la crise qui s’est abattue sur son parti et s’est fermement engagé à rester dans la course. S’il doit quitter le ticket démocrate, il ne le fera apparemment pas de bon gré ». 


Guerre Israël-Hamas : le Comité international de la Croix-Rouge annonce 22 morts dans une frappe près de son bureau à Gaza



Quarante-cinq personnes ont été blessées, dit l’organisation, qui dénonce des tirs de « gros calibre » près de cette structure entourée de « centaines de civils déplacés vivant dans des tentes ».

Vingt-deux personnes sont mortes après que des tirs ont touché les abords de structures du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza, a fait savoir, vendredi 21 juin, l’organisation humanitaire.


Des milliers d’enfants usés par la guerre


Alors que les combats s’intensifient à Rafah, des milliers d’enfants déjà épuisés, mal nourris et traumatisés continuent de vivre l’indescriptible.

Etudiant·e·s en journalisme, nous demandons un meilleur traitement médiatique du conflit israélo-palestinien



Étudiant·e·s en journalisme, nous réclamons un traitement médiatique à la hauteur des enjeux du conflit israélo-palestinien. Depuis des mois, nous observons avec effroi, dans ces médias où nous travaillerons plus tard, des fautes déontologiques graves qui participent à la déshumanisation du peuple palestinien et à la normalisation de crimes de guerre.

Peut-on prétendre couvrir sérieusement ce conflit en passant sous silence les bombardements continus de civils, participant à leur invisibilisation ?

Si nous prenons la parole, c’est que nous croyons au rôle fondamental du journalisme, mais ne nous reconnaissons pas dans ces pratiques. Après sept mois d’horreur dans la bande de Gaza, nous appelons à un sursaut éthique de la profession.

Le risque d’embrasement au Proche-Orient


« Depuis l’attaque inédite, dans la nuit de samedi à dimanche, de l’Iran contre Israël, en riposte au bombardement du consulat iranien à Damas, le Hezbollah intensifie la bataille sur le front sud ». C’est ce que relève L’Orient Le Jour à Beyrouth. « Ainsi, poursuit le journal, aux côtés des opérations routinières qu’elle mène depuis le 8 octobre, la milice chiite lance désormais des opérations plus qualitatives. Certaines consistent à miner la région frontalière […]. D’autres reposent sur les drones d’attaque, de plus en utilisés par la formation pro-iranienne. »

En tout cas, multiplier les fronts serait une grave erreur pour Israël, prévient Haaretz.



Six mois de tragédie pour les enfants


Les images et les récits sont sans équivoque. Les enfants sont les premières victimes de ce conflit. Et pour les survivants, une vie bouleversée à jamais. Ils sont confrontés à la violence la plus extrême, à des scènes d’horreurs, à la perte de leurs proches. Des états de traumatismes profonds qui affectent leur développement et leur avenir.

Plus de 180 jours après l’escalade des hostilités, la bande de Gaza est sans aucun doute un des endroits les plus dangereux au monde pour un enfant.



La pétition est toujours en ligne

Plus de 1100 signatures avaient déjà été collectées le 13 avril par les membres du Collectif de l’Aube pour une paix juste et durable.

Vous pourrez également encore la signer lors du rassemblement du 27 avril et le 1er Mai.

Conflits armés, élections entachées d’irrégularités: la démocratie en déclin partout, selon Freedom House


La démocratie a subi des revers importants et généralisés dans le monde entier en 2023, la violence et la manipulation ayant entaché une série d’élections, selon le rapport annuel de l’organisation américaine de promotion de la démocratie Freedom House.

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Bande de Gaza: des médecins du monde entier réunis en Jordanie pour venir en aide aux blessés


Une centaine de médecins venus des quatre coins du globe, États-Unis, Australie, sultanat d’Oman ou Royaume-Unis, ont été invités en Jordanie pour réfléchir à des solutions sur la question sanitaire dans la bande de Gaza assiégée. Tous se sont rassemblés dans le cadre d’une conférence internationale à Amman pour exprimer leur solidarité envers leurs collègues actuellement présents dans l’enclave et réfléchir à l’après.

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L’hôpital Nasser « complètement hors service », selon le ministère de la Santé de Gaza



Guerre Ukraine-Russie : le Comité international de la Croix-Rouge enquête sur le sort d’au moins 23 000 disparus



Il ne s’agit sans doute que de « la partie émergée de l’iceberg », car l’institution humanitaire a reçu plus de 115 000 demandes de recherches de la part de familles.

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Combats dans l’est de la RDC: «Dans tout le Masisi, la famine s’installe», dit un responsable local


Dans l’Est de la RDC, les combats se sont intensifiés entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise, soutenue par les milices Wazalendo. Combats qui impactent le territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu : près de 700 000 personnes y ont été déplacées par les affrontements. « Le problème persiste de l’accès aux denrées alimentaires sur tous les produits de première nécessité provenant de Goma », alerte un responsable local de la société civile.

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Les filles associées aux forces et groupes armés, une réalité invisible

La banalisation de la guerre


Gaza: la guerre sans fin de Netanyahu


Une opération israélienne à Rafah fait « environ 100 morts »


« Les opérations de déminage prendront des années » dans la bande de Gaza, prévient Handicap International


4 mois de guerre, le journalisme palestinien décimé en toute impunité

Guerre dans la bande de Gaza : l’offensive israélienne sur Rafah et ses « conséquences régionales incalculables » alarment la communauté internationale



Ukraine: le « projet russe » de Vladimir Poutine 


Ukraine: sept morts dont trois enfants après des frappes de drones russes à Kharkiv




« Notre monde en guerre ressemble décidément trop à celui des années 1930 »

 

Lecture

Les Leçons d’une guerre


Partout en France, le samedi 24 février, mobilisation de soutien à l’Ukraine, 2 ans après qu’elle se soit réveillée sous les bombes.

Informations à venir.

Soudan, Kurdistan: populations en danger


Au Soudan, la guerre et le choléra

Gaza, Ukraine: vers la guerre totale


De nouveaux bombardements sur Gaza en pleines craintes d’embrasement régional


Après la mort du numéro deux du Hamas au Liban, la crainte d’une guerre totale monte d’un cran


Gale, maladies gastro-intestinales ou du système respiratoire… A Gaza, la situation sanitaire inquiète





Guerre en Ukraine: «Les alertes aériennes ont lieu chaque jour dans chaque région»


Face aux attaques russes, le cri d’alarme d’un général ukrainien

Vladimir Poutine montre qu’il veut « anéantir » l’Ukraine, dénonce Berlin

les combats à Gaza se poursuivront « tout au long » de l’année 2024, selon Israël


La guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza se poursuivra « tout au long » de l’année 2024, a déclaré un porte-parole de l’armée israélienne dans un message aux troupes pour le Nouvel An. Suivez la situation en direct.

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