Haro sur les médias !



« On a vraiment l’impression d’enterrer la radio » : à Europe 1, malaise autour de la nouvelle émission de Cyril Hanouna


Cyril Hanouna anime depuis une semaine une émission de décryptage politique sur les ondes d’Europe 1. Une arrivée en fanfare qui a déjà valu à la chaîne privée – sous pavillon Bolloré – une sévère mise en garde de l’Arcom. En coulisses, le retour de l’animateur provoque des gros remous au sein de la rédaction.



Chez Pascal Praud, diabolisation de la gauche et soutien explicite à l’extrême-droite qui « n’existe plus en France »


DU CÔTÉ DE CHEZ BOLLORÉ… Les chaînes du milliardaire réactionnaire ont bousculé leurs programmes pour les législatives. De Pascal Praud (CNews) à Cyril Hanouna (Europe 1), elles mènent à l’unisson une violente campagne à droite toute. Chronique.



Sur le service public aussi…


« Cette fois c’est vraiment la dernière » : Charline Vanhoenacker évoque la fin du « Grand dimanche soir » sur France Inter.

À l’occasion de la dernière du « Grand dimanche soir » de la saison, ce dimanche 23 juin, la journaliste et humoriste belge n’a pas donné rendez-vous aux auditeurs à la rentrée prochaine, laissant entendre que l’émission ne serait pas reconduite.

RSF dénonce l’intimidation de Haaretz, l’un des rares médias israéliens qui critiquent la guerre à Gaza



Dans un écosystème médiatique israélien qui manque de plus en plus de pluralisme, Haaretz fait figure d’exception. Reporters sans frontières (RSF) dénonce les tentatives d’intimidation croissantes dont le quotidien fait l’objet depuis le 7 octobre pour sa couverture de l’impact de la guerre à Gaza et sa critique du gouvernement israélien. 

Le matin du 5 juin, l’entrée vitrée du bureau du quotidien Haaretz à Tel Aviv a été brisée par un homme non identifié : première attaque physique contre le média, mais dernière en date d’une série de menaces et de tentatives d’intimidation. Accusé d’être le “journal du Hamas” par les partisans du gouvernement israélien, le quotidien de gauche subit, depuis le 7 octobre, des pressions accrues pour sa couverture critique de la guerre à Gaza.

Le licenciement de Guillaume Meurice provoque des départs en série de France Inter



Les chroniqueurs du « Grand dimanche soir » annoncent un à un quitter l’émission. Charline Vanhoenacker rend hommage à son camarade et assure qu’elle va « s’adapter »

C’est un avenir qui s’annonce incertain pour l’émission « le Grand Dimanche soir » mais aussi pour l’humour sur France Inter. Le licenciement de Guillaume Meurice annoncé par Radio France mardi 11 juin pour « faute grave » continue de provoquer des départs à la chaîne au sein de la radio du service public.




Guillaume Meurice interprète son licenciement comme une « victoire idéologique » de « l’extrême droite »


Plusieurs chroniqueurs de France Inter ont annoncé leur départ par solidarité avec l’humoriste licencié mardi 11 juin pour « faute grave ».

L’humoriste Guillaume Meurice juge que « l’extrême droite » a remporté une « victoire idéologique » après son licenciement par Radio France, mardi 11 juin, pour « faute grave ». La présidente de la maison ronde, Sibyle Veil, lui reproche sa « déloyauté répétée » pour avoir réitéré ses propos polémiques sur le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.




La lettre d’amour de Guillaume Meurice à France Inter : «Je suis triste de te laisser ainsi, dirigée par des âmes de si peu de scrupules»


Sur les réseaux sociaux, l’humoriste a publié ce mercredi 12 juin une lettre d’amour adressée à France Inter, dénonçant aussi une direction obsédée par les chiffres. Parallèlement, son collègue Thomas VDB a annoncé quitter la station, et Charline Van Hoenacker a déploré ce départ précipité.

Si écrire des lettres d’amour devient une pratique de plus en plus isolée, Guillaume Meurice n’a pas eu peur de prendre sa plume. Sur X, il a publié ce mercredi 12 juin, au lendemain de l’annonce de son licenciement, une missive adressée à France Inter, déclarant son amour de longue date pour la station, mais aussi sa désolation face à sa direction obsédée par les chiffres, et ses inquiétudes quant à son avenir



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Etudiant·e·s en journalisme, nous demandons un meilleur traitement médiatique du conflit israélo-palestinien



Étudiant·e·s en journalisme, nous réclamons un traitement médiatique à la hauteur des enjeux du conflit israélo-palestinien. Depuis des mois, nous observons avec effroi, dans ces médias où nous travaillerons plus tard, des fautes déontologiques graves qui participent à la déshumanisation du peuple palestinien et à la normalisation de crimes de guerre.

Peut-on prétendre couvrir sérieusement ce conflit en passant sous silence les bombardements continus de civils, participant à leur invisibilisation ?

Si nous prenons la parole, c’est que nous croyons au rôle fondamental du journalisme, mais ne nous reconnaissons pas dans ces pratiques. Après sept mois d’horreur dans la bande de Gaza, nous appelons à un sursaut éthique de la profession.

Loi sur l’audiovisuel public : les grains de sable que Dati n’avait pas prévus



Construire un grand ensemble audiovisuel, c’est la priorité de la ministre de la Culture. Rachida Dati a commencé vite et fort, mais voilà que plusieurs embûches se dressent sur son chemin.

La route semblait toute tracée par le bulldozer Dati : la ministre de la Culture mène pied au plancher la réforme de l’audiovisuel public. Dans son schéma, France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’Institut national de l’Audiovisuel seront d’abord réunis sous une holding le 1er janvier 2025, puis fusionnés le 1er janvier 2026. Un patron ou une patronne dirigera l’ensemble. Le dispositif doit être prêt au 1er septembre 2026, au moment où débutera l’année présidentielle. Mais voilà que les embûches se multiplient.



Une cinquantaine de personnalités signent une pétition contre la fusion de l’audiovisuel public


Un collectif de salariés et d’auditeurs de l’audiovisuel public demande au gouvernement, dans une pétition diffusée le mercredi 29 mai, de retirer son projet de «BBC à la française». Parmi les premiers signataires, des artistes et des intellectuels.

Alors que l’examen du projet de loi visant à fondre les médias de l’audiovisuel public dans l’entité «France Médias» a été reporté une semaine plus tôt, un collectif de «personnels et auditeurs de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’INA» a lancé une pétition afin d’empêcher cette fusion. Une cinquantaine de personnalités publiques, artistes, syndicalistes ou intellectuels y ont apporté leurs signatures. Parmi eux, le DJ Martin Solveig, les syndicalistes Sophie Binet et Laurent Berger, les interprètes Laure Calamy et Vincent Dedienne, le réalisateur François Ozon ou encore la militante Camille Etienne. La pétition a récolté plus de 5 000 signatures.



Pourquoi Radio France et France TV suppriment-ils des émissions sur l’écologie ?


Alors que l’écologie fait partie des principales préoccupations des Français·es, de nombreux contenus dédiés disparaissent des antennes du service public. Hasard des calendriers ou signe d’un désamour pour ces sujets ? On fait le point sur la question, posée par les lectrices et lecteurs de Vert.

Depuis quelques mois, c’est l’hécatombe pour les programmes dédiés à l’écologie sur le service public. Après la disparition en décembre (notre article) de média Nowu, puis l’annulation du magazine d’enquête Vert de rage en avril, plusieurs émissions des antennes de Radio France ont été menacées, voire carrément arrêtées, ces dernières semaines. Retour en arrière et explications.



France Inter : après sa blague sur Nétanyahou, le sort de Guillaume Meurice tranché ce jeudi


L’humoriste de la radio publique s’explique ce jeudi 30 mai devant une commission de discipline et risque une sanction pouvant aller jusqu’à la rupture anticipée de son contrat de travail pour «faute grave». La décision ne pourrait être connue que dans les prochains jours.

Après douze ans sur France Inter, Guillaume Meurice sera-t-il licencié pour avoir qualifié Benyamin Nétanyahou, dans un sketch, de «nazi sans prépuce» ? C’est ce jeudi, à 14h30, que l’humoriste passe devant une commission de discipline réunie par la direction de Radio France, qui lui reproche d’avoir répété sa blague malgré une première mise en garde de l’Arcom. Il risque une sanction pouvant aller jusqu’à la rupture anticipée de son contrat de travail pour «faute grave». L’issue ne devrait pas être connue immédiatement. «Aucune décision définitive de sanction» ne sera «notifiée moins de deux jours ouvrables après la tenue de la commission», avait indiqué la direction début mai. L’éventail des possibilités comprend aussi un abandon de la procédure, un blâme ou une mise à pied de plusieurs semaines avec suspension de salaire.

La liberté d’informer attaquée de toutes parts


Le gouvernement israélien a interrompu, dimanche, la diffusion de la chaîne qatarie Al-Jazira, accusée de menacer la sécurité du pays. Un assaut en règle contre la liberté d’informer alarmant contre lequel les Etats-Unis et l’Union européenne doivent protester davantage.

Deux jours après la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, le gouvernement israélien a décidé à l’unanimité de réduire au silence la chaîne d’information qatarie Al-Jazira au nom de la sécurité du pays. Cette décision s’est traduite immédiatement par l’arrêt pour une période reconductible de quarante-cinq jours de la diffusion des programmes de la chaîne, que le premier ministre Benyamin Nétanyahou a qualifiée de « terroriste », et par la fermeture de ses bureaux sur le territoire israélien. Elle s’est accompagnée de la confiscation de ses équipements.



Italie: en grève, les journalistes de la RAI refusent de devenir « TV Meloni »


L’audiovisuel public transalpin est en grève ce lundi 6 mai. Les journalistes protestent contre la censure et la volonté de contrôle du gouvernement Meloni.

« Nous ne sommes pas le mégaphone du gouvernement. » Les mots sont signés du syndicat Usigrai, majoritaire dans l’audiovisuel public italien. Ils justifient la grève déclenchée ce lundi 6 mai au sein des treize chaînes de télévision et des trois radios nationales que compte la RAI, le mastodonte dédié à l’information et au divertissement. Une mobilisation de 24 heures, qui a commencé à 5h30.



Morandini-Praud-Hanouna, porte-voix de la fachosphère

 

Le 30 avril, la journaliste Nassira El Moaddem (Arrêt sur images, ex-i-Télé, ex-France Inter) tweete en réaction à une décision de la Fédération française de football [1] : « Pays de racistes dégénérés. Il n’y a pas d’autres mots. La honte. » Ce qui lui vaut d’être prise pour cible par l’extrême droite sur les réseaux sociaux et de subir menaces et insultes racistes et sexistes. La campagne se déroule ensuite sur les plateaux de la TV Bolloré, qui décuplent le torrent de haine.

Jean-Marc Morandini est le premier à dégainer. Le 1er mai, sur CNews, il introduit le sujet en précisant que ce tweet l’a mis « hors de [lui] », avant de tendre le micro à… Julien Odoul (RN) qui appelle Radio France à la suspendre (alors qu’elle n’y travaille plus) et conclut : « Si elle n’est pas contente, elle se casse. » Problème, comme le révèle Morandini qui s’enorgueillit d’avoir mené l’enquête – une enquête de basse police sur les « origines » de Nassira El Moaddem : « Elle est née dans le Loir-et-Cher, c’est une journaliste française. Ses parents sont marocains, ses parents sont originaires du Maroc. » Courtois avec l’élu RN qui pense comme lui, Jean-Marc Morandini se fait ensuite plus mordant – c’est le moins que l’on puisse dire – avec son autre interlocuteur, Rost, qui se refuse à « condamner » les propos de Nassira El Moaddem, même s’il dit ne pas les reprendre à son compte.

NOUVELLE INSTRUMENTALISATION DE LA LOI SÉPARATISME : UNE COMPAGNIE DE THÉÂTRE PRIVÉE DE SUBVENTION AU MOTIF DE SON ENGAGEMENT MILITANT



Refus de subvention à la Cie de théâtre Arlette Moreau à Poitiers


Séparatisme : les principales dispositions de la loi

Var : Associations mises au garde-à-vous par la surenchère LR/RN


Frédéric Masquelier a une conception bien arrêtée de la gestion de sa commune. Le maire LR de Saint-Raphaël menace les associations de couper leurs subventions si elles ne répondent pas à ses injonctions au garde-à-vous lors des commémorations, auxquelles il leur ordonne d’assister derechef. Une dérive qui instaure une dangereuse police de la pensée, dans la (très) droite lignée du CER. Pour faire du pied au vote RN, très installé dans le département.

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Guerre en Ukraine: la CPI délivre deux mandats d’arrêt contre des officiers russes


Le lieutenant Sergueï Kobylach et l’amiral Viktor Sokolov, commandant de la flotte de la mer Noire, sont suspectés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis en Ukraine entre octobre 2022 et mars 2023. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué cette nouvelle étape franchie par la Cour pénale internationale (CPI) pour que justice soit rendue.

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RSF lance officiellement le satellite Svoboda pour offrir un journalisme indépendant aux populations russophones

« Ils votent contre leurs adhérents » : quand la FNSEA refuse de faciliter la prise en charge de certains agriculteurs malades des pesticides


Dans cet extrait de « Complément d’enquête », des documents inédits révèlent les positions de la FNSEA lorsqu’il s’agit d’établir les critères de reconnaissance des maladies professionnelles liées à l’usage des pesticides. Les agriculteurs sont pourtant une profession à risque…

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Chine: un article censuré rapporte des faits de torture dans un centre de détention au Xinjiang


L’article aura tenu quelques heures en ligne. « La mort du suspect Sun Renze » publié le 14 janvier par le magazine Caixin, est aujourd’hui introuvable sur l’internet chinois. Ce récit rare rapporte la face sombre de certains commissariats en Chine et des tortures pratiquées pendant les interrogatoires. Six ans après le décès de la victime, huit policiers ont été reconnus coupables de coups et blessures ayant entraîné la mort.

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L’Appel des 176 en soutien à Anticor

« La décision de la cour d’appel porte atteinte à notre démocratie ». Alors que l’association Anticor a perdu l’agrément qui lui permet d’agir efficacement en justice contre les affaires de corruption des élus, 176 personnalités demandent au nouveau gouvernement de rendre son agrément à l’association : « la corruption nous coûte cher et nous devons la combattre […] le contre-pouvoir ne doit plus dépendre du pouvoir ». 

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L’association anticorruption Anticor dénonce le non-renouvellement de son agrément par le gouvernement


Le gouvernement avait jusqu’à minuit, mardi, pour renouveler l’agrément d’Anticor, ce qu’il n’a pas fait. « Nous sommes bien conscients que nos actions contre la corruption agacent profondément le gouvernement », estime l’association.

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Köhler, Benalla, Dupond-Moretti : Pourquoi la macronie veut tuer l’asso Anticor

Fayard éclipse en catimini un de ses ouvrages sur la Palestine


Récemment, le Que sais-je ?, Les Origines du conflit israélo-arabe (1870-1950), s’est retrouvé en tête des ventes dans la catégorie Essais et Documents, révélant la volonté des Français de comprendre les racines de la discorde. Un véritable travail universitaire face à nos bien connus éditorialistes de plateaux télévisés, ou le jour et la nuit…

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Silence, Darmanin coupe les vivres à la presse libre


Le Syndicat de la Presse Pas Pareille alerte sur les atteintes à la liberté de la presse menées par le gouvernement. En 2023, trois médias indépendants du Limousin ont été privés des subventions du ministère de la culture. La raison ? Engagés dans les luttes environnementales et jugés « trop à gauche », ils sont sur la liste rouge du ministère de l’intérieur de Darmanin. Censure, avez-vous dit ?

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Le film « Avant que les flammes ne s’éteignent » ciblé par « l’extrême droite » sur Allociné


Le film de Mehdi Fikri est visé par une « violente campagne de dénigrement », alerte la Société des réalisatrices et réalisateurs de films, qui pointe du doigt « des groupes d’extrême droite ». Sur AlloCiné, la note du film a chuté. Un stratagème déjà observé pour des films relatifs aux minorités.

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L’autoritarisme absurde de la Russie


Sept ans de prison pour cinq petits bouts de papier.

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L’ONG Anticor bel et bien privée de son agrément en appel


La cour administrative d’appel de Paris a confirmé ce jeudi 16 novembre le retrait de l’habilitation pour l’ONG de porter plainte au nom de l’intérêt général en matière de délinquance financière et de lutte contre la corruption.

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L’état de l’information ? « Sclérosée », « polluée » selon Arié Alimi et Alain Damasio


Dans le cadre de son appel à la mobilisation et sa campagne de financement citoyen, le Fonds pour une presse libre a demandé à plusieurs personnalités leur analyse de l’état des lieux des médias. Entretiens vidéo avec l’avocat Arié Alimi et l’auteur de science-fiction Alain Damasio.

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Rappel: Arié Alimi viendra nous présenter son dernier livre L’État hors la loi. Logiques des violences policières le 30 novembre à Sainte-Savine.

États généraux de l’information : « sans hypocrisie ni déni » ?


Ce mardi 3 octobre débutent les États généraux de l’information, avec des conclusions annoncées « d’ici l’été 2024 ». Avec quelle ambition ? Difficile, pour le moment, d’imaginer qu’ils constitueront une opportunité pour une réappropriation démocratique des médias. Voici, sait-on jamais, une (modeste) contribution au débat.

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ENTRE LE MENSONGE ET L’HYPOCRISIE, À CHACUN SON CAMP