VIOLENCES SEXISTES ET INTRAFAMILIALES À L’HEURE DU CONFINEMENT

Violences sexistes et intrafamiliales à l’heure du confinement

LE CONSEIL DE L’EUROPE SAISI SUR LES DÉLAIS RALLONGÉS DE DÉTENTION PROVISOIRE

Le conseil de l’Europe saisi sur les délais rallongés de détention provisoire

L’APRÈS COVID-19 : REVALORISEZ LES EMPLOIS FÉMINISÉS !

L’après Covid-19 : Revalorisez les emplois féminisés !

1er Mai 2020 : un monde à reconstruire

1er Mai 2020 : un monde à reconstruire

Lettre ouverte au président de la République pour la régularisation définitive des sans-papiers

Action collective

Nous traversons actuellement une crise sanitaire mondiale inédite dans laquelle les plus vulnérables d’entre nous sont les plus exposés.

Aujourd’hui, environ 500 000 personnes sans-papiers sont présentes sur le sol français, elles sont environ 4 millions sur le territoire de l’Union européenne, vivant souvent dans des conditions précaires inadmissibles qui rendent impossible le respect des mesures préconisées par l’OMS pour lutter contre la diffusion du coronavirus.

Le Portugal a décidé d’accorder un titre de séjour temporaire (jusqu’au 30 juin 2020) aux migrant·e·s présent·e·s sur son territoire.

Dans une lettre au Premier ministre, une centaine de députés et de sénateurs français demandent l’adoption de la même mesure de régularisation temporaire des sans-papiers présent·e·s sur le territoire français pendant l’épidémie de coronavirus ; ils invoquent « une mesure de salubrité publique » face à la « situation dramatique des sans-papiers et des sans‑abri ».

Les arguments développés par ces élus sur la santé, les mineur·e·s isolé·e·s et la scolarisation pour vous demander de régulariser les sans-papiers seront tout aussi pertinents le jour d’après qu’ils ne le sont pendant la pandémie.

Il faut, Monsieur le Président, que pour l’ensemble des problèmes exposés, exacerbés par la crise, mais qui seront toujours présents par la suite, la solution temporaire devienne permanente.

Nous pensons que cette mesure de régularisation doit aussi inclure le droit de travailler dans le respect du Code du Travail et des mesures prescrites par l’OMS. Elle concernerait notamment des travailleurs étrangers sans-papiers qui sont d’ores et déjà en première ligne dans les activités de nettoyage, de ramassage et de tri de déchets, d’aide à la personne, d’agriculture ou de commerce, indispensables aujourd’hui et qui sont parmi les plus vulnérables.

Quelles que soient les compétences professionnelles ou la formation des personnes migrantes sur notre territoire nous souhaitons qu’elles aient la possibilité de trouver leur place dans la société, en égalité de droits avec les autres travailleurs.

Une carte de résident doit être attribuée à tou·te·s, afin que chacun·e puisse pleinement accéder au droit à la santé, à l’éducation, au travail et à un logement digne.

En Belgique, des associations lancent également un appel demandant la régularisation définitive des étranger·ère·s présent·e·s dans les pays de l’Union européenne.

La régularisation massive et collective des sans-papiers ne génère pas un « appel d’air ». Les régularisations massives passées n’ont pas entraîné de mouvement migratoire particulier, car ce sont avant tout les conditions de vie dans les pays d’origine qui déterminent les flux migratoires. Qu’ils soient africains, asiatiques ou latino-américains, la majorité des flux migratoires sont intracontinentaux et seule une minorité arrive aux frontières de l’Union européenne, atteintes par les migrant·e·s au péril de leur vie. L’argument de l’appel d’air est d’autant plus inadapté à la situation actuelle que les frontières sont actuellement fermées.

Si les dernières régularisations collectives de sans-papiers en France datent de 1981 et 1997, de telles opérations ont régulièrement eu lieu dans d’autres pays européens : en Belgique (1999, 2009), en Espagne (2005) et en Italie (2012). Ces régularisations massives ont toujours eu des effets bénéfiques, autant pour leurs bénéficiaires directs que pour l’économie du pays accueillant et pour sa cohésion sociale (son « vivre-ensemble »).

La crise actuelle révèle la détresse humaine et sanitaire à laquelle sont confrontés des millions de déplacé·e·s depuis des années. Les situations dans les centres de rétention, les camps de réfugiés en sont aujourd’hui des exemples particulièrement dramatiques.

Nous sortirons bientôt de cette pandémie avec une société ébranlée dans un contexte de crise sociale et humaine accentuée.

Cette situation exige de tou·te·s de faire preuve d’entraide et de solidarité. Nous vous demandons la régularisation, via une carte de résident, de l’ensemble des personnes migrantes actuellement présentes sur le sol français ainsi que dans tous les pays de l’Union européenne.

25 avril 2020

 

Cliquez ICI pour signer la pétition !

MESSAGE DE LA FNDIRP

(FÉDÉRATION NATIONALE DES DÉPORTÉS, INTERNÉS, RÉSISTANTS ET PATRIOTES)

 

Interview de Malik Salemkour, président de la LDH

 

ONU : les enfants ne doivent pas être les victimes cachées de la pandémie de COVID-19

 

Alors que nos principales préoccupations en cette période de confinement portent sur la préservation de notre santé et de celle nos proches, nous devons également penser aux millions d’enfants qui courent le risque de devenir les victimes oubliées de cette pandémie. De quoi leurs lendemains – et, à terme, leur avenir – seront faits relève de notre responsabilité aujourd’hui.

Valentina Otmacic, Directrice adjointe en charge du plaidoyer dans le Département de la communication à l’UNICEF explique pourquoi il est important de protéger ces enfants durant cette pandémie.

 

Le temps des utopies

Par Nicole François, 15 avril 2020

 

 

Lorsque nous ne serons plus contraints de communiquer à distance, téléphoniquement ou virtuellement, que nous retrouverons enfin des mains à serrer, la famille et les amis à prendre dans nos bras, accolades, embrassades tant attendues, peut-être enfin sera-t-il là le temps des utopies…

« Après cette crise, il nous faudra nous ressouder et prouver notre humanité, bâtir un autre projet dans la concorde…
Il nous faudra retrouver le temps long, la sobriété carbone… «
« Sachons, dans ce moment, sortir des sentiers battus, des idéologies, sachons nous réinventer….. »
(discours du 13 avril du Président Emmanuel Macron)

 

Se réinventer, prendre le temps…

Ah, mais oui ! D’ailleurs certains n’ont pas attendu cette crise !

Taxés d’utopistes, nous pouvons voir depuis belle lurette tous ceux qui, soucieux du partage et de la préservation des ressources, ont mis en œuvre, à travers le monde, des pratiques mettant en avant les biens communs, les habitats groupés, les jardins partagés, les communautés d’utilisateurs, les systèmes coopératifs, les mutualisations d’approvisionnement, le « consommer local », les systèmes d’échanges locaux, les AMAP, les liens plutôt que les biens. etc…

Face à la surexploitation des ressources, face aux dommages engendrés par le système marchand d’aujourd’hui, face à la destruction des fondements de notre survie et de celle de la planète, face à l’inhumanité du monde du travail, des citoyens engagés ont inventé, ont mis en pratique, ont dit haut et fort leur conviction qu’une autre façon de vivre ensemble est possible, qu’un autre fonctionnement est nécessaire, plus respectueux des hommes et de la nature.

Qui les a écoutés, entendus ?

Et maintenant on sort d’un improbable chapeau cette idée de réinventer le monde ?

Si seulement !

Prenons-nous à rêver que le temps des utopies serait venu !

 

 

Rompre avec nos habitudes

Bien avant les problèmes devant lesquels nous nous trouvons actuellement, de nombreux chercheurs et philosophes ont pensé, travaillé, avancé idées et propositions…

L’un d’eux, André Gorz, avait introduit l’idée qu’il « était impossible d’éviter une catastrophe climatique sans rompre avec nos habitudes quotidiennes, individuelles et collectives, particulières et globales, en matière d’utilisation des ressources, en matière d’économie et en matière de rapports sociaux ».
Il avait écrit que «pour faire croître la consommation notre société crée des besoins, des désirs, façonne et développe ces besoins, y incorpore un maximum de superflu, et crée et accélère l’obsolescence des produits. Un tour de force : satisfaire les plus petits besoins par la consommation la plus grande possible ! ».

Face à ce constat il avait proposé de réfléchir à une politique « éco-sociale » qui établirait une corrélation entre moins de travail et moins de consommation d’une part , et plus d’autonomie et de sécurité existentielle d’autre part, pour chacun et chacune.

Il souhaitait essayer de définir une société dans laquelle pourraient se déployer la vie ou, plutôt, les vies infiniment diverses et riches que nous désirons vivre; définir les voies pour y parvenir, le seul moyen d’après lui de sortir de la politique de crise, et de la crise de la politique. Une société qui réduirait le travail, afin que puissent s’épanouir, durant le temps libéré, les facultés créatrices des individus.

Précisant bien (dans son livre « Ecologica » un ouvrage, qui réunit des textes et articles parus entre 1975 et 2007) qu’il n’était aucunement question de mettre en place ni des restrictions, ni des rationnements, ni un retour au lavoir, ni « une économie de guerre »…

Faire mieux avec moins : dans une logique non pas de croissance pour la croissance, pas dans une logique de toujours plus, mais dans une logique de toujours mieux (à définir, bien sûr, ce qui, pour chaque humain, est « le mieux »). A l’opposé de la société de l’argent et de la marchandise, il pensait qu’il faudrait développer une qualité de vie, une qualité d’éducation, des liens de solidarité, des réseaux d’aide…

Avec des mises en commun de savoirs, de savoir-faire, de biens, de culture, de toutes ces choses qui ne s’échangent pas contre de l’argent et qui ne se produisent pas dans un temps mesuré et à des cadences contrôlées…

Très tôt il avait fait la différence entre emploi et travail, et avancé l’idée d’un « revenu d’existence ». Et l’idée qu’il serait essentiel « d’inverser le rapport entre production de richesse marchande et production de richesse humaine ».

André Gorz était-il un utopiste, ou un précurseur ?

Le nom de Gorz est attaché, dès les années 1970, à la réflexion sur l’écologie, l’une des dimensions de son œuvre, pas la moindre.

C’est dans Le Nouvel Observateur qu’il signe ses premiers articles consacrés à la question de l’environnement, qui seront ensuite repris dans un recueil « Écologie et politique » en 1975. Cette réflexion couvre ensuite toute la fin de sa carrière, jusqu’au volume posthume paru en 2008, « Ecologica », dont il avait décidé du contenu peu avant sa mort.

Une réflexion qu’il faut regarder de manière globale, tout étant lié : la réflexion sur la société, la réflexion sur le travail et la réflexion sur l’écologie ne peuvent s’envisager qu’imbriquées les unes dans les autres, indissociables.

 

 

L’écologie politique

De quelle écologie est-il question chez Gorz ?
De l’écologie en tant que science qui étudie les milieux et les conditions d’existence des êtres vivants et les rapports qui s’établissent entre eux et leur environnement, ou plus généralement avec la nature.

Une écologie loin d’un « romantisme vert » , aux antipodes d’une approche superficielle…
Il s’agit d’une écologie politique humaniste plaidant pour un autre modèle de société qui remettrait les humains et leurs milieux de vie au centre des attentions.

L’écologie (enfin ce qu’on appelle communément écologie) est souvent au premier plan dans les médias. On voit la multiplication des «marches pour le climat», les rapports scientifiques, les mobilisations des jeunes… etc, et c’est tant mieux !

La question écologique semble être au centre des débats de société, il y a des engouements pour le zéro déchet, pour les produits en vrac, contre les sur-emballages, etc… Tant mieux ! Tant mieux si des prises de conscience affleurent…

Mais le terme «écologie» est souvent employé pour désigner deux réalités pourtant bien différentes : 1/la simple «protection de l’environnement», et/ou 2/la réflexion politique de l’écologie.
Un mélange et une confusion entre «environnementalisme» et «écologie politique».

L’environnementalisme se concentre sur les conséquences des activités humaines (pollution, risques sanitaires, déforestation, etc.) et considère que de simples aménagements de notre façon de faire peuvent permettre de les contenir. Beaucoup présent dans l’espace public (et commercial), tous les partis politiques peuvent le mettre à leur programme, parce qu’il n’engage pas et il donne bonne conscience.

Mais est-ce suffisant ?

Suffit-il de reconnaître la réalité des bouleversements environnementaux en cours et de faire le tri sélectif pour se dire écologiste ?

C’est un pas. A ne pas négliger bien sûr. Mais n’est-il pas seulement superficiel ?

 

 

 

A côté de cette approche se trouve l’écologie politique proprement dite. André Gorz, auteur phare concernant cet aspect de l’écologie, ne s’intéressait pas seulement aux dégradations environnementales mais proposait une analyse de leurs causes profondes.

Pour lui « le processus qui est à l’œuvre dans la destruction de la Nature est responsable de nos crises sociales et politiques : course au «progrès» technologique, mise en concurrence mondialisée, recherche effrénée d’optimisation et de compétitivité, gestion technocratique, colonisation et endormissement de nos esprits par des désirs toujours croissants de puissance et de nouveaux objets…produisent nos maux contemporains… » Gorz considérait la sobriété comme une nécessité. A l’opposé d’un système où la surconsommation des uns condamne les autres à la misère.

André Gorz, avec l’écologie politique, plaidait pour un autre modèle de société et voyait l’écologie comme un outil de transformation sociale. « Une utopie concrète » a-t-il écrit.

C’était il y a plus de 40 ans André Gorz (alias Michel Bosquet) écrivait déjà tout ce qui se dit aujourd’hui, notamment autour de la COP 21. Il prévoyait déjà les impasses dans lesquelles nos sociétés allaient s’engager et définissait ce qui aurait dû être fait pour ne pas en arriver aux excès dus à une croissance effrénée. « Même stabilisée, la consommation de ressources limitées finira inévitablement par les épuiser complètement, et la question n’est donc point de ne pas consommer de plus en plus, mais de consommer de moins en moins: il n’y a pas d’autre moyen de ménager les stocks naturels pour les générations futures. Il y a un impératif de survie : penser une autre économie, un autre style de vie, une autre civilisation, d’autres rapports sociaux»

Et aujourd’hui

Le rejoint aujourd’hui un autre penseur de notre temps : Edgar Morin, qui écrit, le 6 avril 2020 :
« Nous étions déjà, êtres humains de tous les pays, confrontés aux mêmes problèmes face à la dégradation de l’environnement et au cynisme économique. Alors qu’aujourd’hui nous nous retrouvons tous confinés, nous devrions prendre conscience que nos destins sont liés, que nous le voulions ou non. C’est peut-être le moment de rafraîchir notre humanisme, et de voir l’humanité comme une communauté de destin. L’occasion de réfléchir, de se demander ce qui, dans notre vie, relève du frivole ou de l’inutile, de repenser notre mode de consommation ou d’alimentation, le moment de se défaire de toute cette culture industrielle dont on connaît les vices, le moment de s’en désintoxiquer.
L’occasion aussi de prendre durablement conscience de ces vérités humaines: l’amour, l’amitié, la communion, la solidarité, ces valeurs qui font la qualité de la vie. »

 

 

Quelques titres d’André Gorz :

Le Traître 1958 son premier livre avec un avant-propos » de Jean-Paul Sartre
La Morale de l’histoire 1959
Écologie et politique 1975
Écologie et liberté 1977
Fondements pour une morale 1977
Métamorphoses du travail, quête du sens 1988
Misères du présent, richesse du possible 1997
L’Immatériel 2003
Lettre à D. Histoire d’un amour 2006
Ecologica 2008
Et des articles : Bâtir la civilisation du temps libéré, Le fil rouge de l’écologie. Éloge du suffisant, Penser l’avenir…

Covid-19 : chômage partiel rétroactif, congés payés anticipés obligatoires, refus d’arrêts de travail…

 

Certaines entreprises n’en profitent-elles pas un peu ?

 

Par Rémy Dufaut, 09/04/2020

 

Cela fait déjà un moment que la question se pose à propos de pratiques douteuses de la part de certains employeurs.

Hélène Fily, sur le site de France Inter s’interroge à propos de SFRCertains opérateurs de télécommunications mettent leurs salariés au chômage partiel, faisant ainsi de substantielles économies salariales, alors que leurs revenus ne sont nullement diminués par la crise sanitaire, les clients continuant de payer leurs consommations comme si de rien n’était. Non contents de ce petit bonus, ils pallient le manque de personnel par le recours à des auto-entrepreneurs dont les tarifs sont bien évidemment particulièrement avantageux en cette période difficile pour (presque) tout le monde…

Nathalie Samson se posait la question il y a deux jours, constatant : « certaines règles ont volé en éclat dans les entreprises, témoignent de nombreux salariés ».

Pour ma part, je citerai l’exemple d’un membre de ma propre famille, employé dans une grande surface de l’Ouest de la France, actuellement en « chômage partiel », à qui son employeur transmet occasionnellement de nouvelles informations sur les conditions de l’interruption de son activité professionnelle. A ce jour, il semblerait qu’il puisse « bénéficier » d’une partie de ses congés payés annuels, tout en « profitant », comme 6,3 millions de salariés français, d’une indemnisation prise en charge par l’État, cette indemnité étant calculée sur la base de 35 h, quelle que soit la base de votre contrat de travail (39 ou plus, voire forfait jours)… Les heures chômées prises en compte correspondent à la différence entre le nombre d’heures réellement travaillées et la durée légale du travail (ou la durée collective ou celle prévue au contrat de travail si elle est inférieure).

L’employeur gagne sur tous les tableaux, percevant de l’État les 84% de la rémunération nette de ses salariés (dans la limite de 4,5 SMIC, mais 100% pour les salariés rémunérés au SMIC – soit la majorité des employés de grandes surfaces – ou en formation), au titre de l’indemnisation du chômage partiel, tout en versant à ceux-ci leurs indemnités de congés payés. Celles-ci sont sont provisionnées chaque mois à concurrence de 10 % (et donc déjà dans les caisses de l’entreprise, hormis pour le secteur du bâtiment qui dispose de son propre organisme de gestion des congés), ce qu’il n’aura plus à faire lorsque les salariés auraient pu y prétendre. (Laissons ici de côté les « bricolages » attachés au provisionnement des charges sociales liées à ces congés payés…).

Mais, il peut apparemment également panacher selon son bon vouloir chômage partiel et congés payés imposés, au gré de ses besoins et de ses affaires…

Alors, où passe cet argent ? Eh  bien ! Il sert, là aussi, en partie bien évidemment, à payer les honoraires des auto-entrepreneurs (moins chers que les salariés), auxquels les employeurs, privés du coup de leur personnel, sont obligés d’avoir recours, dans un contexte de légalité très douteuse, pour continuer à faire tourner les entreprises et à faire rentrer les recettes ! Et ceci tout particulièrement dans les enseignes utilisant le système du drive, en très forte expansion en ces temps particuliers. Ce sera tout bénéfice pour les actionnaires au moment du versement des dividendes…

Ce qu’il faut retenir de tout cela, c’est que tout est devenu permis, les DRH, les CHSCT  et les syndicats n’étant nullement consultés et n’ayant pas trop leur mot à dire, circonstances exceptionnelles obligent.

Et ce ne sont pas les autres exemples de telles crapuleries qui manquent…

 

C’est bien inquiétant.

 

Une drôle de guerre

Par Jean CAMUS, 31 mars 2020

 

 

Le rêve de l’homme prométhéen s’est brutalement brisé. La fin s’est durement imposée à lui. L’épidémie nous rappelle à une cruelle vérité. Habitué, l’homme dans cette société du toujours plus, du court-termisme, de nos modes de production, de consommation, par notre maîtrise des choses n’était pas préparé à cette « attaque » de sa condition d’humain. C’en était fini des stocks de masques et autres appareils de prévention. Nous nous étions définis par notre volonté, par nos choix, notre croyance dans une modernité capable de résister à tout ou presque. Cette crise par son ampleur, sa soudaineté rappelle notre profonde vulnérabilité humaine dans un monde qui a tout fait pour l’oublier.

Nous ne sommes pas en guerre, pas de guerrier repéré, pas d’intention malveillante de quiconque. Nous devons combattre un virus, un phénomène qui s’inscrit dans le monde du vivant. La maladie, la déchéance, la vieillesse, le handicap font partie de la vie au sens biologique, comme la dégénérescence et la mort. Il s’agit d’un phénomène naturel, biologique qui a toujours menacé, qui menace notre condition et nous met en face de notre corporéité. C’est la loi de la vie, l’essence du vivant. Cette épidémie doit sans doute nous conduire à changer notre relation à l’autre, à une vraie interrogation de concevoir le monde, de cohabiter avec les autres formes du vivant, de les respecter. Nous nous conduisons comme des apprentis sorciers au mépris des plus fragiles, notre mode de développement ne doit pas subir le diktat du rendement maximal dans des temps toujours plus restreints.

Le président de la République en chef de guerre. Mais qui enverrait en premières lignes ses troupes démunies, avec un manque inqualifiable de moyens de toutes sortes : masques, liquide désinfectant, blouses de protection, réactifs, écouvillons, lits supprimés, personnel médical en nombre insuffisant.

La réalité s‘est imposée à tous sous sa forme la plus crue. La confrontation au réel se fait chaque soir dans la litanie des communiqués de presse, détaillant le nombre de personnes infectées et les décès. Mais les masques tardent à venir, la moitié seulement de promise dans les pharmacies. Les dispositions annoncées se contredisent, la communauté scientifique est divisée et se déchire, les informations à la télévision dans la surenchère. Qui n’a pas sur son plateau un spécialiste, expert dans son domaine. L’exécutif a décrété en catastrophe toute une série de décisions, de restrictions sociales chaotiques. Il s’agit maintenant de regarder si dans ces circonstances exceptionnelles, ces mesures exceptionnelles qui autorisent pour un temps donné la mise entre parenthèses d’un certain nombre de valeurs qui fondent le contrat social, ne viennent pas remettre en cause, un peu plus, le respect des libertés fondamentales des citoyens, principe au cœur des démocraties. Ces ordonnances pour statuer traduisent une volonté de sauvegarder l’économie un peu au détriment des personnes elles-mêmes.

« Nous sommes en guerre », cette illusion, ce virtuel a pesé sur la réalité, elle en a caché l’essentiel. Expression impropre qui a semé un vent de panique dans l’hexagone et ailleurs, rush dans les magasins, pénuries de denrées alimentaires, refus de solidarité entre États, vol de masques, menaces envers des soignants dans leur environnement social. Ce confinement à géométrie variable n’est pas sans poser d’autres problèmes. Certains d’ailleurs n’hésitent pas à s’en affranchir. Comment faire sans vie sociale, préjudiciable pour bon nombre d’entre nous, personnes âgées confinées dans leurs établissements, solitude et coupures nettes avec les familles. Ce manque de lien, de chaleur humaine peut provoquer des décompensations, ou pire des raptus. Le confinement durant, le trop de l’autre ne va pas se faire dans la facilité, d’un seul coup gérer la contraction de l’espace-temps. Il est à craindre un redoublement des violences familiales.

Les personnes sans domicile, les habitués de la rue sont encore plus seuls dans un environnement social déserté. Pour elles comment se confiner ?

Pas de confinement pour les équipes de soignants, auxiliaires de vie, ambulanciers, tous en première ligne, héroïques, dans la réalité de la crise. Acclamés tous les soirs à 20 heures, soudainement louangés dans les propos présidentiels, cela ne suffira pas à s’interroger, la crise disparue, sur tous ces manques, ces fausses « vérités » édictées sous couvert des discours scientifiques. L’acmé de cette crise sanitaire va sans doute à brève échéance, les placer devant des choix éthiques impossibles pour des soignants.
N’oublions pas ces « soldats de seconde ligne », mais « ces premiers de corvée » invisibles qui tous les jours œuvrent pour nous à la bonne marche de la société. Heureusement de nouvelles formes de relations sociales, initiatives privées, s’instaurent ; un retour de la proximité, des circuits courts d’approvisionnement, des entraide entre voisins, une solidarité nouvelle, des anonymes qui tendent la main à d’autres anonymes, les gens se reparlent.

Apprendre à vivre une vie « anormale » au jour le jour en valorisant l’essentiel. Le retour à la vie         « normale » se fera-t-il par un retour du même, les mauvaises habitudes reprennent vite le dessus. Dans la Peste, A. Camus : celle-ci peut venir et repartir « sans que le cœur des hommes en soit changé ».

Ou bien le « jour d’après ne sera pas le jour d‘avant », actant une vraie rupture qui place la réalité naturelle au centre de toutes les activités humaines ?

Nous devons inventer un autre monde.

 

Un exemple à suivre ?

Le Portugal régularise ses immigrés pour les protéger du coronavirus.

 

 

Lire l’article ici.

Un exemple à ne pas suivre ?

Coronavirus: les centres de rétention resteront ouverts, décide le Conseil d’Etat.

Lire l’article ici

Rester chez soi…

Mais pour rester chez soi, il faut un chez soi !

Coronavirus : le ministère de la Justice va autoriser la libération de 5 000 détenus en fin de peine

Par franceinfo – Radio France Mis à jour le 23/03/2020 | 16:29 – publié le 23/03/2020 | 16:29

Les magistrats vont prendre des ordonnances afin d’ordonner la libération des détenus en fin de peine dans les prochains jours. L’objectif est de désengorger les prisons en période de confinement.

Le ministère de la Justice va autoriser la libération d’environ 5 000 détenus en fin de peine, a appris franceinfo de sources concordantes. La décision a été actée lors d’une réunion, lundi 23 mars, entre la chancellerie et les syndicats des surveillants pénitentiaires, dans le but de désengorger les prisons en période de confinement en raison du coronavirus.

Des aménagements de peine impossibles dans l’immédiat

Les magistrats vont prendre des ordonnances dans les prochains jours afin d’ordonner la libération des détenus en fin de peine qui avaient été incarcérés pour des délits mineurs et qui ont eu un bon comportement lors de leur incarcération, précisent des sources proches du dossier. Des aménagements de peine de type « bracelet électronique » ne seront pas possibles dans l’immédiat, les techniciens ne travaillant pas pendant le confinement.

Vendredi, la ministre de la Justice Nicolas Belloubet avait déclaré sur franceinfo qu’elle allait « travailler d’une part sur les détenus malades, qui ont d’autres maladies que le coronavirus, et d’autre part sur les personnes à qui il reste moins d’un mois de détention à faire (…) Nous pouvons procéder là à leur retrait des établissements ».

La garde des Sceaux avait aussi indiqué avoir « donné instruction pour qu’on ne mette pas à exécution les courtes peines d’emprisonnement« , dans le but de désengorger les prisons et éviter une crise sanitaire si le coronavirus devait s’y propager.

 

Source :https://mobile.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-le-ministere-de-la-justice-va-autoriser-la-liberation-de-5000detenus-en-fin-de-peine_3881053.html#xtref=http://m.facebook.com

En prison sous COVID-19 : « C’est comme si il n’y avait pas de virus… »

La suppression des parloirs isolent une fois de plus les détenu-e-s. Plusieurs organisations appellent à désengorger les prisons par tous les moyens. Illustration: Sly2

Alors que les habitant-e-s du pays sont appelé-e-s à rester chez elleux pour endiguer la propagation du coronavirus, les prisonnier-e-s -entassé-es dans des prisons surpeuplées- vivent déjà dans une situation sanitaire alarmante. En dépit des mesures annoncées par Nicole Belloubet, Ministre de la Justice, un détenu évoque un quotidien où personne ne semble avoir pris conscience de la gravité des événements : manque d’information, manque de protection, manque de tout… Avec le confinement des familles, et la suppression des visites aux parloirs, i-els sont désormais plus seul-e-s qu’i-els ne l’ont jamais été.

« J’ai les nerfs », lance ce détenu de 23 ans au téléphone portable, ce mardi 17 mars. L’annonce soudaine un peu plus tôt dans la journée, et avec effet immédiat, de la suppression des visites aux parloirs est plus qu’amère : elle est brutale. Dans cette maison d’arrêt pour hommes, les parloirs rythmaient, il y a encore peu, la vie derrière les barreaux. « Le vendredi, c’est la livraison du tabac. Mardi, Mercredi et Vendredi c’est parloir ». Depuis 15 mois, il voit sa famille en moyenne deux fois par semaine, pour prendre des nouvelles de l’extérieur et récupérer du linge. Pour lui, comme pour d’autres, les parloirs sont donc essentiels. « On a le moral à zéro», souffle-t-il. Les gardiens l’ont prévenu à 13h que sa mère ne viendrait pas à 16h30. « Ils nous ont dit qu’ils avaient appelé nos familles et qu’il n’y avait pas de parloir. Fin.», résume-t-il.

Nicole Belloubet, Ministre de la Justice, a beau avoir annoncé des mesures compensatoires via l’installation de téléphones fixes dans les cellules, la réalité sur le terrain est autre. « C’est des cabines en fait… », décrit-il.

« Tu ne sais pas comment c’est dur pour celui qui n’a pas d’argent sur son pécule : une minute, c’est 30 centimes… Non ! C’est un euro ! T’imagines, tu téléphones 30 minutes et tu claques 30 balles ?!

“Lundi, c’est la première fois que les gardiens nous en parlaient” — Un détenu de 23 ans

Le coronavirus n’a fait intrusion dans la vie des détenu-e-s que très récemment, faute de communication de l’administration pénitentiaire. Alors que le monde extérieur est chamboulé depuis plusieurs mois par la pandémie, les informations sur ce sujet n’ont commencé à circuler à l’intérieur de la prison que depuis le début de la semaine. «Lundi, c’est la première fois que les gardiens nous en parlaient », se rappelle-t-il. Les membres du personnel pénitentiaire leur annoncent d’abord qu’ils ne laisseront pas entrer les visiteurs-ses âgé-e-s de plus de 70 ans. « Mais ils n’en n’ont parlé qu’aux gens qui avaient des parloirs », précise-t-il.

Sans moyens –légaux- de contact avec l’extérieur, et en l’absence de dialogue avec l’administration, ces détenus tentent le système D pour dénicher de maigres infos sur la situation. Il y a bien sûr la télévision –payante- quand celle-ci fonctionne correctement. « Je ne capte ni BFM ni C-News, alors je demande aux autres quand je suis en promenade », indique-t-il.

Distanciation sociale dans 9m²

Il partage une cellule de 9m² avec un autre prisonnier. Alors, quand on lui demande si il y a du savon à disposition -conformément aux propos de la ministre de la Justice- même sans haut-parleur il n’a pas besoin de répéter la question à son co-détenu. Les deux garçons s’esclaffent. Difficile de pratiquer la « distanciation sociale » dans 9m². De toute façon, ils n’ont pas été informés des mesures barrières à suivre.

164 personnes étaient enfermées dans cette maison d’arrêt au 1er janvier 2020 selon l’Observatoire International des Prisons, alors qu’elle ne compte que 97 places. Soit une surpopulation de 169%.

“Moi je suis en mandat de dépôt donc on est 12 en promenade.
Les autres, ils sont une trentaine, comme d’habitude… Plus les rats” — Un prisonnier en maison d’arrêt

La pandémie, ici, est traitée comme un sujet mineur. Pas de masque pour les gardiens. Pas de changements notables non plus lors des promenades, qui devraient pourtant se tenir en groupes réduits. « Moi je suis en mandat de dépôt donc on est 12 en promenade. Les autres, ils sont une trentaine, comme d’habitude… Plus les rats”.

C’est comme si il n’y avait pas le virus. C’est pareil… Sauf qu’ils nous ont baisé sur les parloirs », explique ce jeune détenu. En définitif, cette maison d’arrêt n’a pas accueilli de visiteurs-ses depuis le week-end dernier, alors que la mesure ne devait prendre place qu’à partir de ce mercredi.

Voir ce thread sur Twitter :

Point sur la situation #coronavirus en #prison Malheureusement, comme aucun plan n’avait été prévu, on va vers la même situation qu’en Italie : un risque d’épidémie grave, l’arrêt des contacts avec l’extérieur, des surveillant·e·s en première ligne, des mutineries, des drames ⤵️
— Laélia Véron (@Laelia_Ve) March 19, 2020

 

Mutineries : nom féminin. Révoltes contre une autorité établie

Ils auraient pu au moins nous proposer une promenade en plus, pour compenser la fin des parloir”   — Le jeune homme au téléphone

Ailleurs en France, les « mutineries » se succèdent dans les établissements pénitentiaires. L’isolement, l’ennui et le manque de communication des autorités sur la situation sont propices aux fausses informations et à la panique. Dans plusieurs lieux, la rumeur court sur l’interdiction des livraisons en prison; notamment celles des plateaux-repas. Répertoriées sur le site ActuPenit.com, les protestations contre l’interdiction des parloirs se multiplient de jours en jours : Grasse, Nancy, Valence, Saint-Etienne, Angers, Toulon, Perpignan, Bois d’Arcy, Nanterre et Réau – à l’heure où nous écrivons ces lignes.

“Ces mouvements collectifs font suite à la restriction des activités et des parloirs”, indique le site qui parle d’un “chaos”.

« Ils auraient pu au moins nous proposer une promenade en plus pour compenser la fin des parloirs…», regrette également par téléphone le jeune homme.

Les conditions d’enfermement dans les établissements pénitentiaires français n’ont néanmoins pas attendu le coronavirus pour être déplorables, et déplorées. En métropole et en Outre-Mer, le taux d’occupation des établissements pénitentiaires s’élevait en moyenne à 116% au 1er janvier 2020 (À LIRE : Combien y a-t-il de personnes détenues en France ?). Dans un arrêt rendu publique en début d’année, la Cour Européenne des Droits de l’Homme avait pointé « l’existence d’un problème structurel », tout en soulignant l’absence de « conditions de détention décentes » dans certaines prisons.

L’accès au soin, également, ressemble très peu à une promenade de santé. Coronavirus ou pas, certain-e-s détenu-e-s hésitent à réclamer les soins dont i-els ont besoin, à cause des conditions de l’hospitalisation made in prison.

“J’ai eu une rage de dents et on m’a proposé un rendez-vous avec une dentiste un mois après. J’ai refusé d’y aller. Un mois après, à quoi ça sert?”, raconte ce détenu.

Un rapport de 2016 portant sur cette thématique évoque effectivement une insuffisance de l’offre de soin, ainsi qu’une «réticence chronique » à se faire soigner en chambre d’isolement. L’hospitalisation en prison va de pair avec « l’éloignement des familles, l’absence d’espace de déambulation à l’air libre et l’impossibilité de fumer ».

L’isolement –social, médiatique et sanitaire- à marche forcée qui incombent aux détenu-e-s risque une fois de plus de fragiliser les personnes enfermées. Rappelons que le taux de suicide est six fois plus important en prison.

Alors qu’un détenu de Fresnes a déjà perdu la vie à cause du COVID-19, le virus remet sur la table le bien-fondée de la politique du tout carcéral. Dans ce contexte exceptionnel, en France et en Italie, des voix s’élèvent pour faire sortir les détenu-e-s du confinement inflexible dans lequel i-els vivent, en privilégiant les aménagements de peine ou la grâce pour certaines d’entre elles.

©LaMeute – Mes pour le texte & Sly2 pour l’illustration

 

 

Source: https://www.lameute.info/posts/en-prison-sous-covid-19-cest-comme-si-il-ny-avait-pas-de-virus-

 

Covid-19 : pour que la solidarité ne soit pas qu’un vain mot.

 

Je veux aider

 

Communiqué de la LDH

 

 

La lutte contre le Covid-19 ne doit oublier personne

La défense des droits passe aussi par la culture

Certaines œuvres sont de très bons outils d’éducation et de sensibilisation aux droits et libertés, qui peuvent servir d’introduction à de nombreux débats, ouverts à un large public, et permettent d’aborder certaines thématiques avec un regard et un angle nouveau. C’est pourquoi la LDH tient à apporter son soutien aux œuvres culturelles ci-dessous:

https://www.ldh-france.org/sujet/cine-theatre-a-voir/

Paroles: « tous ceux qui se reconnaissent comme français ont vocation à être ensemble »

« La France n’oublie rien des sacrifices des soldats africains lors du débarquement de Provence. »

« Il n’y aurait pas eu de victoire alliée » sans « les étrangers, les tirailleurs » d’Afrique : les présidents français Emmanuel Macron et camerounais Paul Biya ont rendu un hommage jeudi 15 août à l’armée « bigarrée » du débarquement de Provence, il y a quatre-vingts ans.

« Cette lutte a été menée ensemble, pour défendre les valeurs et les idéaux universels de paix et de justice, avec ces combattants  venus d’Afrique, héritiers de traditions guerrières, admirables de courage, d’audace et de loyauté ».

« Officiers de l’Empire ou enfants du Sahara, natifs de la Casamance ou de Madagascar, ils n’étaient pas de la même génération, ils n’étaient pas de la même confession, ils étaient pourtant l’armée de la nation, armée la plus fervente et la plus bigarrée.

Soldats de l’acte II de la libération du pays, soldats convaincus que lorsqu’il s’agit de défendre l’intérêt vital de la nation tous ceux qui se reconnaissent comme français ont vocation à être ensemble. »

« La part d’Afrique en France est aussi ce legs, qui nous oblige, les noms de ces soldats doivent continuer d’être donnés à nos rues, nos places, pour inscrire leurs traces impérissables dans notre histoire ».

« La France n’oublie rien des sacrifices des Congolais, des Béninois, ni celle des peuples du Burkina Faso, du Mali et du Niger et de tant d’autres. Non. Rien de la plus belle mémoire de ces hommes n’est oublié. »

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/08/15/80-anniversaire-du-debarquement-en-provence-une-partie-de-la-ceremonie-annulee-a-cause-de-la-meteo_6281571_3212.html

Droits humains en Afghanistan

La communauté afghane se trouve depuis trois ans face à une impasse, sans résolution en vue, tandis que les autorités talibanes commettent des violations des droits humains et des crimes au regard du droit international contre le peuple afghan, en particulier les femmes et les filles, en toute impunité, a déclaré Amnesty International jeudi 15 août.

 » L’absence totale de mesures concrètes pour faire face à la catastrophe sur le terrain des droits humains en Afghanistan est un motif de honte pour le monde.« 

Samira Hamidi, chargée d’action pour l’Asie du Sud à Amnesty International

L’Afghanistan a maintenant une société civile en déclin où les défenseur·e·s des droits humains, notamment les manifestantes, les organisations citoyennes, les journalistes et les militant·e·s politiques sont perçus comme des ennemis par les talibans. Ceux qui protestent sont victimes de disparitions forcées, de détentions arbitraires, d’emprisonnement, de torture et d’autres formes de mauvais traitements. Un grand nombre de personnes ont dû fuir le pays par craintes de représailles, laissant derrière elles leur famille et leur emploi. Des centaines d’entre elles restent bloquées en Iran, au Pakistan et en Turquie, où elles sont confrontées à des difficultés juridiques et financières et sont même exposées à des expulsions forcées.

https://www.amnesty.org/fr/latest/press-release/2024/08/afghanistan-three-years-of-taliban-rule-and-international-inaction-have-left-afghan-community-with-little-hope/

Graves violations des droits humains au Venezuela

Depuis plus de dix ans, le Venezuela est en proie à une crise profonde. Le pays, frappé par la répression et la crise humanitaire, a vu fuir plus d’un quart de la population à l’étranger. Pendant des années, nous n’avons eu de cesse de dénoncer les graves violations des droits humains, y compris des crimes contre l’humanité. C’est dans ce contexte complexe que se sont tenues les élections présidentielles le 28 juillet 2024. Des élections entachées par la répression politique et des irrégularités:

-détentions arbitraires,

-disparitions forcées,

-actes de torture,

-représailles contre des entreprises et des entrepreneurs fournissant des services à des personnalités de l’opposition,

-mesures administratives arbitraires et abusives

-persécution, censure et discours menaçants frappant les opposants au pouvoir

-manifestations violemment réprimées

-arrestations arbitraires …

Amnesty International a adressé une  lettre au procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, pour lui demander de prendre des mesures urgentes concernant la commission de crimes de droit international au Venezuela. 

https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/comprendre-ce-quil-se-passe-au-venezuela

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/08/12/au-venezuela-la-communaute-internationale-a-un-role-tres-important-a-jouer_6277499_3210.html

Finance mondiale et énergies fossiles

Or noir et billets verts

Finance et énergies fossiles : une valse mortelle pour la planète

Par Hélène Seingier-Barros , publié le 12 août 2024

Article issu du numéro 65 « Fric fossile »

Malgré les appels à cesser les nouveaux projets d’extraction d’énergies fossiles, les majors du pétrole, gaz et charbon persistent à miser sur le chaos climatique. De leur côté, banques, investisseurs et assureurs continuent de leur fournir des moyens financiers vertigineux : en huit ans, les 60 plus grandes banques mondiales ont alloué près de 7 000 milliards de dollars à l’industrie fossile. L’utilisation de ce pactole menace les conditions de vie humaine sur Terre. Une situation symbolique du capitalisme fossile, de l’irresponsabilité des multinationales mais aussi de la lâcheté des pouvoirs publics.

« Réchauffer la planète est sans doute l’une des activités les plus lucratives du capitalisme mondialisé. » La sentence est de l’économiste Maxime Combes, de l’Observatoire des multinationales, interrogé par le journaliste Mickaël Correia dans son livre Le Mensonge Total (Seuil, 2024). Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un œil aux bénéfices faramineux de TotalEnergies en 2022 : 19,1 milliards d’euros, un record historique. L’année suivante, Saudi Aramco annonçait presque 6 fois plus ; cette compagnie pétrolière saoudienne constitue le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre. « L’habitabilité de la planète est sacrifiée sur l’autel des profits des majors des énergies fossiles, poursuit Maxime Combes. Tant que ce sera le jackpot pour le capitalisme fossile, la lutte pour le climat sera mise en échec. »

« Tant que ce sera le jackpot pour le capitalisme fossile, la lutte pour le climat sera mise en échec. »

Des projets qui ruinent tout espoir de limiter le chaos climatique

La finance extraira jusqu’au dernier baril. Au risque de faire de l’humanité une espèce… fossile…

https://www.socialter.fr/article/finance-energies-fossiles-banque-petrole-capitalisme?utm_source=Socialter+MASTER&utm_campaign=875ceb5c11-HEBDO_AVRIL_2_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_5910e179f8-875ceb5c11-71946576&mc_cid=875ceb5c11&mc_eid=a3ac89af70

Accès aux soins pour tous et toutes partout

87 % du territoire français est considéré comme un désert médical et un tiers de la population n’a pas un accès suffisant aux soins. Il faut d’urgence endiguer cette situation alarmante et restaurer un service public de santé d’égale qualité pour toutes et tous partout.

Un collectif de soignants alerte, dans une tribune au « Monde », sur les inégalités dans l’accès au soin en France et leurs conséquences politiques dès lors qu’elles génèrent un « sentiment de déclassement » et « une immense et légitime rancœur ».


L’accès aux soins est une préoccupation majeure des Français, avant même le terrorisme, le contrôle des flux migratoires ou la lutte contre le réchauffement climatique, d’après les enquêtes d’opinion qui se succèdent (voir par exemple l’enquête Ipsos).

Les carences sont connues, documentées et vécues par tous au quotidien. Les urgences souffrent, craquent, ferment ou trient. L’accès à un spécialiste ou à un centre d’expertise peut prendre des mois.

« Lorsque la puissance publique ne parvient plus à offrir des soins, quel risque prend-on à renverser la table ? » (lemonde.fr)

Éducatif ou répressif

Des agents de la protection judicaire de la jeunesse en grève pour «dénoncer la suppression de 500 postes de contractuels»,
à Paris, le 14 août. 

Mercredi 14 août, l’intersyndicale de l’institution en charge des mineurs sous main de justice a appelé à la grève de ses agents pour dénoncer un plan social. Devant l’administration, les manifestants s’inquiètent de voir une hausse de la répression des jeunes et la suppression de 500 postes de contractuels (contrats d’éducateurs, psychologues ou assistants sociaux pour la PJJ qui ne seront pas renouvelés après le 31 août).

«Le volet éducatif de notre travail disparaît»

 «L’éducatif doit primer sur le répressif»«Cette phrase est au cœur de l’action de la PJJ, explique une éducatrice, « mais force est de constater qu’ils l’ont oubliée.» «Avec ces suppressions de postes, c’est tout le volet éducatif de notre travail qui disparaît. Il ne va rester que le législatif, la sanction et la détention.»

Sans contractuels, les équipes de terrains de la PJJ ne vont plus pouvoir prendre le temps de s’occuper des jeunes. «Normalement, entre le moment où le juge nous envoie un jeune et son audience de sanction, on doit le rencontrer plusieurs fois, échanger, construire un projet pour son avenir. Avec ces éléments, le juge est plus clément. Mais depuis l’adoption du code pénal de la justice pour les mineurs adopté en 2021 et raccourcissant le temps judiciaire à neuf mois, il arrive qu’on ne voit pas le jeune avant son audience. Forcément, le magistrat sanctionne plus sévèrement. Alors si on perd encore des camarades… « 

https://www.liberation.fr/societe/police-justice/greve-de-la-protection-judiciaire-de-la-jeunesse-leducatif-doit-primer-sur-le-repressif-

Femmes et filles afghanes

« Il y a trois ans, une femme en Afghanistan pouvait décider de se présenter à l’élection présidentielle.

Aujourd’hui, elle n’est peut-être même pas en mesure de décider quand aller faire ses courses« , déclare Alison Davidian, chef du bureau d’ONU Femmes en Afghanistan alors que les talibans ont célébré en grande pompe – et en l’absence de la moindre femme – leurs trois ans de règne sur le pays.

Les talibans fêtent les trois ans de leur prise de pouvoir en Afghanistan, au détriment des femmes.

https://www.nouvelobs.com/videos/x9410io.DMT/les-talibans-fetent-les-trois-ans-de-leur-prise-de-pouvoir-en-afghanistan-au-detriment-des-femmes.html?at_medium=email&at_emailtype=retention&at_campaign=ObsActu8h&at_send_date=20240815&M_BT=67879838848100

Nouveau drame migratoire dans la Manche

Deux nouvelles personnes sont décédées au large en tentant de traverser la Manche.

La LDH appelle à mettre fin à ces politiques migratoires de non-assistance, mortifères.

Les politiques de migration et d’asile doivent respecter les droits fondamentaux !

Depuis mi-juillet, neuf personnes ont péri en essayant de rejoindre le Royaume-Uni.

Une embarcation de migrants « a été signalée en difficulté dimanche matin au large entre Calais et Dunkerque » et « deux personnes ont été déclarées décédées », indique la préfecture maritime. « Plusieurs moyens nautiques » ont été déployés pour venir en aide aux personnes à bord, dont un hélicoptère et plusieurs navires, et « une cinquantaine de personnes ont été secourues », ajoute la préfecture.

Sept décès en juillet

Ces dernières semaines, les drames se sont enchaînés au large des côtes françaises, avec sept décès dans des tentatives de traversées en juillet, les traversées de la Manche sur des bateaux de fortune étant particulièrement nombreuses l’été.

« Renforcer » les frontières

Sur l’ensemble de l’année 2023, douze migrants étaient décédés en tentant de gagner l’Angleterre par la mer. Un bilan humain déjà largement dépassé en 2024, avec 23 morts depuis janvier selon le dernier comptage de la préfecture, avant le drame de dimanche.

La France et le Royaume-Uni tentent depuis des années d’enrayer ces tentatives de traversées de la Manche sur des canots pneumatiques. Le président français Emmanuel Macron et le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer se sont engagés mi-juillet à « renforcer leur coopération en matière de migration irrégulière », en marge d’un sommet avec 40 dirigeants européens. À peine arrivé au pouvoir début juillet, Keir Starmer a confirmé l’abandon du projet controversé d’expulser des migrants au Rwanda, lancé en 2022 par les conservateurs alors au pouvoir mais jamais concrétisé. À la place, il a annoncé vouloir accélérer le traitement des dossiers de demandeurs d’asile tout en durcissant la lutte contre les passeurs pour « renforcer » les frontières.

https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2024/08/11/deux-migrants-decedent-en-tentant-de-traverser-la-manche

Gaza : des réservistes israéliens dénoncent des bavures

Gaza : des réservistes israéliens dénoncent des bavures

Des soldats israéliens refusent de retourner à Gaza et dénoncent des bavures et des dérapages graves. Témoignages rares de réservistes sur les choix de leur pays.

Alors qu’il était sur le front il y a encore quelques mois, un réserviste de l’armée israélienne manifeste désormais pour un cessez-le-feu à Gaza et refuse de retourner combattre. « J’étais censé y être maintenant. J’ai été rappelé et je leur ai dit que je ne pouvais pas continuer. Ma conscience, mon cœur me l’interdisent », explique-t-il.

« On nous a demandé de l’incendier »


Il n’est pas le seul. Un autre réserviste a pris la même décision. Celui-ci dénonce une folie vengeresse, qui anime selon lui les soldats israéliens sur place. « Nous sortions d’une maison que nous venions d’inspecter, le genre d’endroit qui pourrait être reconstruit par les Palestiniens. On nous a demandé de l’incendier, il fallait brûler toutes les maisons que nous avions visitées »,décrit-il.

Nouveaux métiers en temps de guerre

Il manque de beaucoup de choses à Gaza, à cause de la guerre et du blocus qui interdit l’importation d’un grand nombre de produits.

Cette pénurie a provoqué l’apparition de nouveaux « métiers », inspirés du « système D », qui en disent long sur le degré de misère dans la bande de Gaza.

https://orientxxi.info/magazine/cette-penurie-a-provoque-l-apparition-de-nouveaux-metiers,7536

Russie: opposant décédé en détention

Pavel Kouchnir, 39 ans, est décédé en détention des suites d’une grève de la faim. Ses proches ont révélé la disparition du musicien qui collait des tracts et publiait des messages sur sa chaîne YouTube contre l’invasion russe de l’Ukraine.

Il s’agit du deuxième décès en juillet d’un opposant à l’invasion de l’Ukraine dans les centres de détention russes, après celui du prisonnier de guerre ukrainien Oleksandr Ishchenko.

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/08/06/en-russie-la-mort-d-un-pianiste-antiguerre-en-prison_6269801_3210.html

Caché par les autorités, le décès de Pavel Kouchnir a été rendu public par Olga Romanova, la fondatrice de l’ONG La Russie en prison (Rous sidiachtchaïa), qui défend les droits des prisonniers et bénéficie d’un large réseau d’informateurs au sein des maisons d’arrêt et des colonies pénitentiaires de la Fédération de Russie.

https://www.liberation.fr/international/europe/le-pianiste-russe-et-militant-anti-guerre-pavel-kischner-meurt-en-cellule-apres-une-greve-de-la-faim-20240804_C52ZW4RC75ER5HLXBPU635FIZI/

Ce militant de la paix avait été arrêté il y a trois mois, accusé d’incitation au terrorisme. Son tort : des opinions anti-guerre, exprimées sur sa chaîne YouTube. Sur cette chaîne, Pavel Kushnir n’avait que cinq abonnés.

Frappes sur une école à Gaza

 

Nouvelle frappe meurtrière à Gaza. Au moins 90 victimes ont été constatées au petit matin, après un premier bilan relayé de 40 morts, dans le bombardement d’une école de Gaza-ville.

L’armée israélienne a affirmé avoir « frappé avec précision des terroristes du Hamas qui officiaient au sein d’un centre de commandement et de contrôle du Hamas placé dans l’école Al-Taba’een ». Cette nouvelle annonce intervient après les frappes rapportées jeudi qui avaient fait 18 morts en ciblant deux autres écoles de Gaza-ville. À nouveau, l’armée israélienne avait affirmé que ces établissements abritaient des centres de commandement du Hamas.

Frappes meurtrières sur une école de Gaza : «Pour Israël, qu’il y ait des civils ou des enfants n’est pas le problème»

https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/au-moins-90-morts-dans-une-frappe-sur-une-ecole-a-gaza-israel-dit-avoir-cible-des-terroristes-20240810_37WC34K7RVBZJEJXOP37L6SORI/

https://www.lefigaro.fr/international/la-defense-civile-de-gaza-dit-qu-une-frappe-israelienne-sur-une-ecole-a-fait-40-morts-20240810

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/08/10/le-point-sur-la-frappe-israelienne-a-gaza-au-moins-93-personnes-tuees_6275554_3211.html

Collectif solidaire et écologique de l’Aube

https://agir.greenvoice.fr/petitions/pour-des-politiques-locales-ecologiques-et-solidaires-dans-l-aube

Revue Droits & Libertés

Droits & Libertés n°206 – Police et démocratie : tensions

https://boutique.ldh-france.org/454-large_default/droits-libertes-n206-police-et-democratie-tensions.jpg

Revue Droits & Libertés – LDH (ldh-france.org)

Collectif aubois pour la paix, retour sur le rassemblement du 9 août

Beau succès du rassemblement de ce 9 août devant l’hôtel de ville de Troyes.
Après les prises de paroles, nous étions une centaine (en plein mois d’août !) à entonner : arrêt, arrêt des livraisons d’armes ! cessez-le-feu immédiat !
173 nouvelles signatures ont alors été recueillies sur la place. Elles viennent s’ajouter aux 4000 déjà recueillies
.

Mangez des bananes

Une culture sans morale.

Les paysannes et paysans ne pourront bientôt plus vivre de leurs terres.

https://www.actionaid.fr/nous-decouvrir/dignite-au-travail/les-maux-de-notre-alimentation

Ecrits pour la fraternité 2024-2025 sur le thème des frontières

Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu) de 1997 à 2006 et prix Nobel de la paix, a dit : « Les frontières ne devraient pas nous séparer, mais nous rappeler que nous sommes tous membres de la même famille humaine.« 

Frontières visibles, matérialisées, repérables sur une carte de géographie. Créées par les hommes, souvent à la suite de conflits, elles peuvent évoluer au cours de l’histoire, mais leur but est de délimiter des territoires et donc de séparer les peuples, au moyen de postes de contrôle, de barrières, voire de murs, plus ou moins difficiles et dangereux à franchir pour toutes celles et tous ceux qui veulent quitter leur pays en quête d’une vie meilleure.

Ces frontières peuvent donner l’impression de nous protéger en nous enracinant dans nos traditions, notre langue, mais elles peuvent aussi nous empêcher de découvrir la diversité du monde et de nous ouvrir à la différence.

Ou frontières invisibles, à l’intérieur même de nos pays. Ce sont celles qui sont liées aux inégalités sociales et économiques qui se creusent toujours de plus en plus entre les riches et les pauvres, celles liées aux différences culturelles entre diverses communautés, entre les citadins et les ruraux, les jeunes et les personnes âgées…

Alors que les droits de l’Homme devraient être des valeurs fondamentales partagées par toutes et tous, quels que soient le statut, l’origine, la religion, le sexe, l’orientation sexuelle, l’ethnie ou toute autre condition, nous pouvons observer que des discriminations, des séparations, de fait, existent entre les êtres humains. La frontière, c’est alors de rester enfermé dans ses convictions, ses croyances, par peur de ne pas être dans la norme du milieu auquel on appartient.

Les êtres humains, depuis toujours, n’ont cessé de franchir les limites territoriales, d’un pays voisin à l’autre, d’un continent à l’autre. Rien ne peut empêcher l’être humain de vouloir aller plus loin, plus haut, pour conquérir de nouveaux espaces de vie, pour se nourrir, pour accéder aux ressources, pour grandir et avoir de meilleures conditions d’existence, un avenir plus sûr…

En choisissant ce thème des frontières, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) souhaite engager avec les jeunes une réflexion sur ce sujet d’actualité, dont les enjeux sont la défense des droits et libertés pour toutes et tous. Il est essentiel, surtout pour les plus jeunes, de s’émanciper des contraintes imposées.

L’école joue un rôle important en développant l’esprit critique, et en favorisant l’émancipation et la liberté.

Les frontières ne devraient pas nous séparer, mais nous rappeler que nous sommes tous membres de la même famille humaine – LDH (ldh-france.org)

Un électeur RN condamné pour injures racistes contre un candidat du NFP

La LDH se porte partie civile pour soutenir ce militant qui a été victime d’injures à caractère raciste alors qu’il distribuait des tracts durant la campagne des élections législatives.

Un retraité de 70 ans a été condamné à des travaux d’intérêt général mardi pour avoir proféré des injures racistes envers un militant NFP pendant la campagne des législatives à Belfort. Il devra s’acquitter de 105 heures de travaux d’intérêt général, assorties de quatre mois de prison en cas d’inexécution, pour injure publique envers un particulier en raison de sa race, de sa religion ou de son origine.

« Sale bougnoule, rentre dans ton pays », « casse-toi avant que je te casse la gueule sale bougnoule de merde » ou encore « sale race » ont été proférés lors d’un tractage du député sortant du NFP dans la deuxième circonscription du Territoire de Belfort, avant le premier tour du 30 juin.

La sanction prononcée se veut « vertueuse », en lui proposant de se confronter à un public hétéroclite dans une association caritative, a détaillé le procureur de la République.

La Ligue des droits de l’Homme, représentée par sa présidente de la section locale, Sylvie Rodier, a indiqué à l’AFP se réjouir de ce jugement « particulièrement adapté ». « Aujourd’hui, le jugement rendu et les propos tenus par le procureur sont de nature à restaurer la dignité de la victime », a-t-elle poursuivi.

https://www.leparisien.fr/faits-divers/sale-race-un-electeur-rn-condamne-pour-injures-racistes-contre-un-candidat-du-nfp-06-08-2024-5YHXRUE47VDYBE4JXVCSEEPB4M.php

Réactivation des mouvements d’extrême droite actifs et violents en Grande-Bretagne

« Une population chauffée à blanc par la libération de la parole xénophobe depuis plusieurs mois »

Depuis le mardi 30 juillet, des manifestations violentes d’extrême droite ont eu lieu à travers le Royaume-Uni. Christophe Gillissen, professeur de civilisation des îles britanniques à l’université de Caen décrypte le réveil des mouvements xénophobes.

Depuis l’attaque au couteau du 29 juillet dernier, le Royaume-Uni est secoué par les pires émeutes depuis 2011. Les rumeurs ont d’abord attribué cette tuerie à un demandeur d’asile musulman arrivé sur une embarcation de fortune, sur les côtes britanniques, ce que la police a démenti, précisant que le meurtrier présumé était né à Cardiff, dans le pays de Galles.

Le profil de l’attaquant, d’origine rwandaise, a fait l’objet de spéculations sur les réseaux sociaux, notamment sur sa religion, poussant des organisations d’ultradroite à descendre dans la rue.

Les premiers rassemblements violents sont survenus dès le lendemain à Southport. Selon la police, les participants étaient des soutiens du mouvement d’extrême droite English Defence League (EDL). Deux cents à trois cents personnes ont allumé des feux, jeté des briques sur une mosquée et affronté les forces de l’ordre, dont 53 agents ont été blessés, selon les autorités. A Londres, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à proximité de Downing Street, la résidence officielle du Premier ministre, drapeaux anglais brandis, aux cris de « trop c’est trop » ou « arrêtez les bateaux », en référence aux canots pneumatiques sur lesquelles les migrants traversent la Manche pour venir au Royaume-Uni.

Ces violences se sont poursuivies à Liverpool, Belfast, Bristol et, le 5 août, Plymouth. La police a procédé à plus de 378 interpellations depuis le début des heurts, selon le NPCC (National Police Chief’s Council), organisme qui regroupe les chefs des différentes forces de police à travers le pays.

Ces violences urbaines sont les plus notables qu’ait connues le Royaume-Uni depuis 2011.

https://www.nouvelobs.com/monde/20240807.OBS92111/grande-bretagne-une-population-chauffee-a-blanc-par-la-liberation-de-la-parole-xenophobe-depuis-plusieurs-mois.html?

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