ONU : les enfants ne doivent pas être les victimes cachées de la pandémie de COVID-19

 

Alors que nos principales préoccupations en cette période de confinement portent sur la préservation de notre santé et de celle nos proches, nous devons également penser aux millions d’enfants qui courent le risque de devenir les victimes oubliées de cette pandémie. De quoi leurs lendemains – et, à terme, leur avenir – seront faits relève de notre responsabilité aujourd’hui.

Valentina Otmacic, Directrice adjointe en charge du plaidoyer dans le Département de la communication à l’UNICEF explique pourquoi il est important de protéger ces enfants durant cette pandémie.

 

Le temps des utopies

Par Nicole François, 15 avril 2020

 

 

Lorsque nous ne serons plus contraints de communiquer à distance, téléphoniquement ou virtuellement, que nous retrouverons enfin des mains à serrer, la famille et les amis à prendre dans nos bras, accolades, embrassades tant attendues, peut-être enfin sera-t-il là le temps des utopies…

« Après cette crise, il nous faudra nous ressouder et prouver notre humanité, bâtir un autre projet dans la concorde…
Il nous faudra retrouver le temps long, la sobriété carbone… «
« Sachons, dans ce moment, sortir des sentiers battus, des idéologies, sachons nous réinventer….. »
(discours du 13 avril du Président Emmanuel Macron)

 

Se réinventer, prendre le temps…

Ah, mais oui ! D’ailleurs certains n’ont pas attendu cette crise !

Taxés d’utopistes, nous pouvons voir depuis belle lurette tous ceux qui, soucieux du partage et de la préservation des ressources, ont mis en œuvre, à travers le monde, des pratiques mettant en avant les biens communs, les habitats groupés, les jardins partagés, les communautés d’utilisateurs, les systèmes coopératifs, les mutualisations d’approvisionnement, le « consommer local », les systèmes d’échanges locaux, les AMAP, les liens plutôt que les biens. etc…

Face à la surexploitation des ressources, face aux dommages engendrés par le système marchand d’aujourd’hui, face à la destruction des fondements de notre survie et de celle de la planète, face à l’inhumanité du monde du travail, des citoyens engagés ont inventé, ont mis en pratique, ont dit haut et fort leur conviction qu’une autre façon de vivre ensemble est possible, qu’un autre fonctionnement est nécessaire, plus respectueux des hommes et de la nature.

Qui les a écoutés, entendus ?

Et maintenant on sort d’un improbable chapeau cette idée de réinventer le monde ?

Si seulement !

Prenons-nous à rêver que le temps des utopies serait venu !

 

 

Rompre avec nos habitudes

Bien avant les problèmes devant lesquels nous nous trouvons actuellement, de nombreux chercheurs et philosophes ont pensé, travaillé, avancé idées et propositions…

L’un d’eux, André Gorz, avait introduit l’idée qu’il « était impossible d’éviter une catastrophe climatique sans rompre avec nos habitudes quotidiennes, individuelles et collectives, particulières et globales, en matière d’utilisation des ressources, en matière d’économie et en matière de rapports sociaux ».
Il avait écrit que «pour faire croître la consommation notre société crée des besoins, des désirs, façonne et développe ces besoins, y incorpore un maximum de superflu, et crée et accélère l’obsolescence des produits. Un tour de force : satisfaire les plus petits besoins par la consommation la plus grande possible ! ».

Face à ce constat il avait proposé de réfléchir à une politique « éco-sociale » qui établirait une corrélation entre moins de travail et moins de consommation d’une part , et plus d’autonomie et de sécurité existentielle d’autre part, pour chacun et chacune.

Il souhaitait essayer de définir une société dans laquelle pourraient se déployer la vie ou, plutôt, les vies infiniment diverses et riches que nous désirons vivre; définir les voies pour y parvenir, le seul moyen d’après lui de sortir de la politique de crise, et de la crise de la politique. Une société qui réduirait le travail, afin que puissent s’épanouir, durant le temps libéré, les facultés créatrices des individus.

Précisant bien (dans son livre « Ecologica » un ouvrage, qui réunit des textes et articles parus entre 1975 et 2007) qu’il n’était aucunement question de mettre en place ni des restrictions, ni des rationnements, ni un retour au lavoir, ni « une économie de guerre »…

Faire mieux avec moins : dans une logique non pas de croissance pour la croissance, pas dans une logique de toujours plus, mais dans une logique de toujours mieux (à définir, bien sûr, ce qui, pour chaque humain, est « le mieux »). A l’opposé de la société de l’argent et de la marchandise, il pensait qu’il faudrait développer une qualité de vie, une qualité d’éducation, des liens de solidarité, des réseaux d’aide…

Avec des mises en commun de savoirs, de savoir-faire, de biens, de culture, de toutes ces choses qui ne s’échangent pas contre de l’argent et qui ne se produisent pas dans un temps mesuré et à des cadences contrôlées…

Très tôt il avait fait la différence entre emploi et travail, et avancé l’idée d’un « revenu d’existence ». Et l’idée qu’il serait essentiel « d’inverser le rapport entre production de richesse marchande et production de richesse humaine ».

André Gorz était-il un utopiste, ou un précurseur ?

Le nom de Gorz est attaché, dès les années 1970, à la réflexion sur l’écologie, l’une des dimensions de son œuvre, pas la moindre.

C’est dans Le Nouvel Observateur qu’il signe ses premiers articles consacrés à la question de l’environnement, qui seront ensuite repris dans un recueil « Écologie et politique » en 1975. Cette réflexion couvre ensuite toute la fin de sa carrière, jusqu’au volume posthume paru en 2008, « Ecologica », dont il avait décidé du contenu peu avant sa mort.

Une réflexion qu’il faut regarder de manière globale, tout étant lié : la réflexion sur la société, la réflexion sur le travail et la réflexion sur l’écologie ne peuvent s’envisager qu’imbriquées les unes dans les autres, indissociables.

 

 

L’écologie politique

De quelle écologie est-il question chez Gorz ?
De l’écologie en tant que science qui étudie les milieux et les conditions d’existence des êtres vivants et les rapports qui s’établissent entre eux et leur environnement, ou plus généralement avec la nature.

Une écologie loin d’un « romantisme vert » , aux antipodes d’une approche superficielle…
Il s’agit d’une écologie politique humaniste plaidant pour un autre modèle de société qui remettrait les humains et leurs milieux de vie au centre des attentions.

L’écologie (enfin ce qu’on appelle communément écologie) est souvent au premier plan dans les médias. On voit la multiplication des «marches pour le climat», les rapports scientifiques, les mobilisations des jeunes… etc, et c’est tant mieux !

La question écologique semble être au centre des débats de société, il y a des engouements pour le zéro déchet, pour les produits en vrac, contre les sur-emballages, etc… Tant mieux ! Tant mieux si des prises de conscience affleurent…

Mais le terme «écologie» est souvent employé pour désigner deux réalités pourtant bien différentes : 1/la simple «protection de l’environnement», et/ou 2/la réflexion politique de l’écologie.
Un mélange et une confusion entre «environnementalisme» et «écologie politique».

L’environnementalisme se concentre sur les conséquences des activités humaines (pollution, risques sanitaires, déforestation, etc.) et considère que de simples aménagements de notre façon de faire peuvent permettre de les contenir. Beaucoup présent dans l’espace public (et commercial), tous les partis politiques peuvent le mettre à leur programme, parce qu’il n’engage pas et il donne bonne conscience.

Mais est-ce suffisant ?

Suffit-il de reconnaître la réalité des bouleversements environnementaux en cours et de faire le tri sélectif pour se dire écologiste ?

C’est un pas. A ne pas négliger bien sûr. Mais n’est-il pas seulement superficiel ?

 

 

 

A côté de cette approche se trouve l’écologie politique proprement dite. André Gorz, auteur phare concernant cet aspect de l’écologie, ne s’intéressait pas seulement aux dégradations environnementales mais proposait une analyse de leurs causes profondes.

Pour lui « le processus qui est à l’œuvre dans la destruction de la Nature est responsable de nos crises sociales et politiques : course au «progrès» technologique, mise en concurrence mondialisée, recherche effrénée d’optimisation et de compétitivité, gestion technocratique, colonisation et endormissement de nos esprits par des désirs toujours croissants de puissance et de nouveaux objets…produisent nos maux contemporains… » Gorz considérait la sobriété comme une nécessité. A l’opposé d’un système où la surconsommation des uns condamne les autres à la misère.

André Gorz, avec l’écologie politique, plaidait pour un autre modèle de société et voyait l’écologie comme un outil de transformation sociale. « Une utopie concrète » a-t-il écrit.

C’était il y a plus de 40 ans André Gorz (alias Michel Bosquet) écrivait déjà tout ce qui se dit aujourd’hui, notamment autour de la COP 21. Il prévoyait déjà les impasses dans lesquelles nos sociétés allaient s’engager et définissait ce qui aurait dû être fait pour ne pas en arriver aux excès dus à une croissance effrénée. « Même stabilisée, la consommation de ressources limitées finira inévitablement par les épuiser complètement, et la question n’est donc point de ne pas consommer de plus en plus, mais de consommer de moins en moins: il n’y a pas d’autre moyen de ménager les stocks naturels pour les générations futures. Il y a un impératif de survie : penser une autre économie, un autre style de vie, une autre civilisation, d’autres rapports sociaux»

Et aujourd’hui

Le rejoint aujourd’hui un autre penseur de notre temps : Edgar Morin, qui écrit, le 6 avril 2020 :
« Nous étions déjà, êtres humains de tous les pays, confrontés aux mêmes problèmes face à la dégradation de l’environnement et au cynisme économique. Alors qu’aujourd’hui nous nous retrouvons tous confinés, nous devrions prendre conscience que nos destins sont liés, que nous le voulions ou non. C’est peut-être le moment de rafraîchir notre humanisme, et de voir l’humanité comme une communauté de destin. L’occasion de réfléchir, de se demander ce qui, dans notre vie, relève du frivole ou de l’inutile, de repenser notre mode de consommation ou d’alimentation, le moment de se défaire de toute cette culture industrielle dont on connaît les vices, le moment de s’en désintoxiquer.
L’occasion aussi de prendre durablement conscience de ces vérités humaines: l’amour, l’amitié, la communion, la solidarité, ces valeurs qui font la qualité de la vie. »

 

 

Quelques titres d’André Gorz :

Le Traître 1958 son premier livre avec un avant-propos » de Jean-Paul Sartre
La Morale de l’histoire 1959
Écologie et politique 1975
Écologie et liberté 1977
Fondements pour une morale 1977
Métamorphoses du travail, quête du sens 1988
Misères du présent, richesse du possible 1997
L’Immatériel 2003
Lettre à D. Histoire d’un amour 2006
Ecologica 2008
Et des articles : Bâtir la civilisation du temps libéré, Le fil rouge de l’écologie. Éloge du suffisant, Penser l’avenir…

Covid-19 : chômage partiel rétroactif, congés payés anticipés obligatoires, refus d’arrêts de travail…

 

Certaines entreprises n’en profitent-elles pas un peu ?

 

Par Rémy Dufaut, 09/04/2020

 

Cela fait déjà un moment que la question se pose à propos de pratiques douteuses de la part de certains employeurs.

Hélène Fily, sur le site de France Inter s’interroge à propos de SFRCertains opérateurs de télécommunications mettent leurs salariés au chômage partiel, faisant ainsi de substantielles économies salariales, alors que leurs revenus ne sont nullement diminués par la crise sanitaire, les clients continuant de payer leurs consommations comme si de rien n’était. Non contents de ce petit bonus, ils pallient le manque de personnel par le recours à des auto-entrepreneurs dont les tarifs sont bien évidemment particulièrement avantageux en cette période difficile pour (presque) tout le monde…

Nathalie Samson se posait la question il y a deux jours, constatant : « certaines règles ont volé en éclat dans les entreprises, témoignent de nombreux salariés ».

Pour ma part, je citerai l’exemple d’un membre de ma propre famille, employé dans une grande surface de l’Ouest de la France, actuellement en « chômage partiel », à qui son employeur transmet occasionnellement de nouvelles informations sur les conditions de l’interruption de son activité professionnelle. A ce jour, il semblerait qu’il puisse « bénéficier » d’une partie de ses congés payés annuels, tout en « profitant », comme 6,3 millions de salariés français, d’une indemnisation prise en charge par l’État, cette indemnité étant calculée sur la base de 35 h, quelle que soit la base de votre contrat de travail (39 ou plus, voire forfait jours)… Les heures chômées prises en compte correspondent à la différence entre le nombre d’heures réellement travaillées et la durée légale du travail (ou la durée collective ou celle prévue au contrat de travail si elle est inférieure).

L’employeur gagne sur tous les tableaux, percevant de l’État les 84% de la rémunération nette de ses salariés (dans la limite de 4,5 SMIC, mais 100% pour les salariés rémunérés au SMIC – soit la majorité des employés de grandes surfaces – ou en formation), au titre de l’indemnisation du chômage partiel, tout en versant à ceux-ci leurs indemnités de congés payés. Celles-ci sont sont provisionnées chaque mois à concurrence de 10 % (et donc déjà dans les caisses de l’entreprise, hormis pour le secteur du bâtiment qui dispose de son propre organisme de gestion des congés), ce qu’il n’aura plus à faire lorsque les salariés auraient pu y prétendre. (Laissons ici de côté les « bricolages » attachés au provisionnement des charges sociales liées à ces congés payés…).

Mais, il peut apparemment également panacher selon son bon vouloir chômage partiel et congés payés imposés, au gré de ses besoins et de ses affaires…

Alors, où passe cet argent ? Eh  bien ! Il sert, là aussi, en partie bien évidemment, à payer les honoraires des auto-entrepreneurs (moins chers que les salariés), auxquels les employeurs, privés du coup de leur personnel, sont obligés d’avoir recours, dans un contexte de légalité très douteuse, pour continuer à faire tourner les entreprises et à faire rentrer les recettes ! Et ceci tout particulièrement dans les enseignes utilisant le système du drive, en très forte expansion en ces temps particuliers. Ce sera tout bénéfice pour les actionnaires au moment du versement des dividendes…

Ce qu’il faut retenir de tout cela, c’est que tout est devenu permis, les DRH, les CHSCT  et les syndicats n’étant nullement consultés et n’ayant pas trop leur mot à dire, circonstances exceptionnelles obligent.

Et ce ne sont pas les autres exemples de telles crapuleries qui manquent…

 

C’est bien inquiétant.

 

Une drôle de guerre

Par Jean CAMUS, 31 mars 2020

 

 

Le rêve de l’homme prométhéen s’est brutalement brisé. La fin s’est durement imposée à lui. L’épidémie nous rappelle à une cruelle vérité. Habitué, l’homme dans cette société du toujours plus, du court-termisme, de nos modes de production, de consommation, par notre maîtrise des choses n’était pas préparé à cette « attaque » de sa condition d’humain. C’en était fini des stocks de masques et autres appareils de prévention. Nous nous étions définis par notre volonté, par nos choix, notre croyance dans une modernité capable de résister à tout ou presque. Cette crise par son ampleur, sa soudaineté rappelle notre profonde vulnérabilité humaine dans un monde qui a tout fait pour l’oublier.

Nous ne sommes pas en guerre, pas de guerrier repéré, pas d’intention malveillante de quiconque. Nous devons combattre un virus, un phénomène qui s’inscrit dans le monde du vivant. La maladie, la déchéance, la vieillesse, le handicap font partie de la vie au sens biologique, comme la dégénérescence et la mort. Il s’agit d’un phénomène naturel, biologique qui a toujours menacé, qui menace notre condition et nous met en face de notre corporéité. C’est la loi de la vie, l’essence du vivant. Cette épidémie doit sans doute nous conduire à changer notre relation à l’autre, à une vraie interrogation de concevoir le monde, de cohabiter avec les autres formes du vivant, de les respecter. Nous nous conduisons comme des apprentis sorciers au mépris des plus fragiles, notre mode de développement ne doit pas subir le diktat du rendement maximal dans des temps toujours plus restreints.

Le président de la République en chef de guerre. Mais qui enverrait en premières lignes ses troupes démunies, avec un manque inqualifiable de moyens de toutes sortes : masques, liquide désinfectant, blouses de protection, réactifs, écouvillons, lits supprimés, personnel médical en nombre insuffisant.

La réalité s‘est imposée à tous sous sa forme la plus crue. La confrontation au réel se fait chaque soir dans la litanie des communiqués de presse, détaillant le nombre de personnes infectées et les décès. Mais les masques tardent à venir, la moitié seulement de promise dans les pharmacies. Les dispositions annoncées se contredisent, la communauté scientifique est divisée et se déchire, les informations à la télévision dans la surenchère. Qui n’a pas sur son plateau un spécialiste, expert dans son domaine. L’exécutif a décrété en catastrophe toute une série de décisions, de restrictions sociales chaotiques. Il s’agit maintenant de regarder si dans ces circonstances exceptionnelles, ces mesures exceptionnelles qui autorisent pour un temps donné la mise entre parenthèses d’un certain nombre de valeurs qui fondent le contrat social, ne viennent pas remettre en cause, un peu plus, le respect des libertés fondamentales des citoyens, principe au cœur des démocraties. Ces ordonnances pour statuer traduisent une volonté de sauvegarder l’économie un peu au détriment des personnes elles-mêmes.

« Nous sommes en guerre », cette illusion, ce virtuel a pesé sur la réalité, elle en a caché l’essentiel. Expression impropre qui a semé un vent de panique dans l’hexagone et ailleurs, rush dans les magasins, pénuries de denrées alimentaires, refus de solidarité entre États, vol de masques, menaces envers des soignants dans leur environnement social. Ce confinement à géométrie variable n’est pas sans poser d’autres problèmes. Certains d’ailleurs n’hésitent pas à s’en affranchir. Comment faire sans vie sociale, préjudiciable pour bon nombre d’entre nous, personnes âgées confinées dans leurs établissements, solitude et coupures nettes avec les familles. Ce manque de lien, de chaleur humaine peut provoquer des décompensations, ou pire des raptus. Le confinement durant, le trop de l’autre ne va pas se faire dans la facilité, d’un seul coup gérer la contraction de l’espace-temps. Il est à craindre un redoublement des violences familiales.

Les personnes sans domicile, les habitués de la rue sont encore plus seuls dans un environnement social déserté. Pour elles comment se confiner ?

Pas de confinement pour les équipes de soignants, auxiliaires de vie, ambulanciers, tous en première ligne, héroïques, dans la réalité de la crise. Acclamés tous les soirs à 20 heures, soudainement louangés dans les propos présidentiels, cela ne suffira pas à s’interroger, la crise disparue, sur tous ces manques, ces fausses « vérités » édictées sous couvert des discours scientifiques. L’acmé de cette crise sanitaire va sans doute à brève échéance, les placer devant des choix éthiques impossibles pour des soignants.
N’oublions pas ces « soldats de seconde ligne », mais « ces premiers de corvée » invisibles qui tous les jours œuvrent pour nous à la bonne marche de la société. Heureusement de nouvelles formes de relations sociales, initiatives privées, s’instaurent ; un retour de la proximité, des circuits courts d’approvisionnement, des entraide entre voisins, une solidarité nouvelle, des anonymes qui tendent la main à d’autres anonymes, les gens se reparlent.

Apprendre à vivre une vie « anormale » au jour le jour en valorisant l’essentiel. Le retour à la vie         « normale » se fera-t-il par un retour du même, les mauvaises habitudes reprennent vite le dessus. Dans la Peste, A. Camus : celle-ci peut venir et repartir « sans que le cœur des hommes en soit changé ».

Ou bien le « jour d’après ne sera pas le jour d‘avant », actant une vraie rupture qui place la réalité naturelle au centre de toutes les activités humaines ?

Nous devons inventer un autre monde.

 

Un exemple à suivre ?

Le Portugal régularise ses immigrés pour les protéger du coronavirus.

 

 

Lire l’article ici.

Un exemple à ne pas suivre ?

Coronavirus: les centres de rétention resteront ouverts, décide le Conseil d’Etat.

Lire l’article ici

Rester chez soi…

Mais pour rester chez soi, il faut un chez soi !

Coronavirus : le ministère de la Justice va autoriser la libération de 5 000 détenus en fin de peine

Par franceinfo – Radio France Mis à jour le 23/03/2020 | 16:29 – publié le 23/03/2020 | 16:29

Les magistrats vont prendre des ordonnances afin d’ordonner la libération des détenus en fin de peine dans les prochains jours. L’objectif est de désengorger les prisons en période de confinement.

Le ministère de la Justice va autoriser la libération d’environ 5 000 détenus en fin de peine, a appris franceinfo de sources concordantes. La décision a été actée lors d’une réunion, lundi 23 mars, entre la chancellerie et les syndicats des surveillants pénitentiaires, dans le but de désengorger les prisons en période de confinement en raison du coronavirus.

Des aménagements de peine impossibles dans l’immédiat

Les magistrats vont prendre des ordonnances dans les prochains jours afin d’ordonner la libération des détenus en fin de peine qui avaient été incarcérés pour des délits mineurs et qui ont eu un bon comportement lors de leur incarcération, précisent des sources proches du dossier. Des aménagements de peine de type « bracelet électronique » ne seront pas possibles dans l’immédiat, les techniciens ne travaillant pas pendant le confinement.

Vendredi, la ministre de la Justice Nicolas Belloubet avait déclaré sur franceinfo qu’elle allait « travailler d’une part sur les détenus malades, qui ont d’autres maladies que le coronavirus, et d’autre part sur les personnes à qui il reste moins d’un mois de détention à faire (…) Nous pouvons procéder là à leur retrait des établissements ».

La garde des Sceaux avait aussi indiqué avoir « donné instruction pour qu’on ne mette pas à exécution les courtes peines d’emprisonnement« , dans le but de désengorger les prisons et éviter une crise sanitaire si le coronavirus devait s’y propager.

 

Source :https://mobile.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-le-ministere-de-la-justice-va-autoriser-la-liberation-de-5000detenus-en-fin-de-peine_3881053.html#xtref=http://m.facebook.com

En prison sous COVID-19 : « C’est comme si il n’y avait pas de virus… »

La suppression des parloirs isolent une fois de plus les détenu-e-s. Plusieurs organisations appellent à désengorger les prisons par tous les moyens. Illustration: Sly2

Alors que les habitant-e-s du pays sont appelé-e-s à rester chez elleux pour endiguer la propagation du coronavirus, les prisonnier-e-s -entassé-es dans des prisons surpeuplées- vivent déjà dans une situation sanitaire alarmante. En dépit des mesures annoncées par Nicole Belloubet, Ministre de la Justice, un détenu évoque un quotidien où personne ne semble avoir pris conscience de la gravité des événements : manque d’information, manque de protection, manque de tout… Avec le confinement des familles, et la suppression des visites aux parloirs, i-els sont désormais plus seul-e-s qu’i-els ne l’ont jamais été.

« J’ai les nerfs », lance ce détenu de 23 ans au téléphone portable, ce mardi 17 mars. L’annonce soudaine un peu plus tôt dans la journée, et avec effet immédiat, de la suppression des visites aux parloirs est plus qu’amère : elle est brutale. Dans cette maison d’arrêt pour hommes, les parloirs rythmaient, il y a encore peu, la vie derrière les barreaux. « Le vendredi, c’est la livraison du tabac. Mardi, Mercredi et Vendredi c’est parloir ». Depuis 15 mois, il voit sa famille en moyenne deux fois par semaine, pour prendre des nouvelles de l’extérieur et récupérer du linge. Pour lui, comme pour d’autres, les parloirs sont donc essentiels. « On a le moral à zéro», souffle-t-il. Les gardiens l’ont prévenu à 13h que sa mère ne viendrait pas à 16h30. « Ils nous ont dit qu’ils avaient appelé nos familles et qu’il n’y avait pas de parloir. Fin.», résume-t-il.

Nicole Belloubet, Ministre de la Justice, a beau avoir annoncé des mesures compensatoires via l’installation de téléphones fixes dans les cellules, la réalité sur le terrain est autre. « C’est des cabines en fait… », décrit-il.

« Tu ne sais pas comment c’est dur pour celui qui n’a pas d’argent sur son pécule : une minute, c’est 30 centimes… Non ! C’est un euro ! T’imagines, tu téléphones 30 minutes et tu claques 30 balles ?!

“Lundi, c’est la première fois que les gardiens nous en parlaient” — Un détenu de 23 ans

Le coronavirus n’a fait intrusion dans la vie des détenu-e-s que très récemment, faute de communication de l’administration pénitentiaire. Alors que le monde extérieur est chamboulé depuis plusieurs mois par la pandémie, les informations sur ce sujet n’ont commencé à circuler à l’intérieur de la prison que depuis le début de la semaine. «Lundi, c’est la première fois que les gardiens nous en parlaient », se rappelle-t-il. Les membres du personnel pénitentiaire leur annoncent d’abord qu’ils ne laisseront pas entrer les visiteurs-ses âgé-e-s de plus de 70 ans. « Mais ils n’en n’ont parlé qu’aux gens qui avaient des parloirs », précise-t-il.

Sans moyens –légaux- de contact avec l’extérieur, et en l’absence de dialogue avec l’administration, ces détenus tentent le système D pour dénicher de maigres infos sur la situation. Il y a bien sûr la télévision –payante- quand celle-ci fonctionne correctement. « Je ne capte ni BFM ni C-News, alors je demande aux autres quand je suis en promenade », indique-t-il.

Distanciation sociale dans 9m²

Il partage une cellule de 9m² avec un autre prisonnier. Alors, quand on lui demande si il y a du savon à disposition -conformément aux propos de la ministre de la Justice- même sans haut-parleur il n’a pas besoin de répéter la question à son co-détenu. Les deux garçons s’esclaffent. Difficile de pratiquer la « distanciation sociale » dans 9m². De toute façon, ils n’ont pas été informés des mesures barrières à suivre.

164 personnes étaient enfermées dans cette maison d’arrêt au 1er janvier 2020 selon l’Observatoire International des Prisons, alors qu’elle ne compte que 97 places. Soit une surpopulation de 169%.

“Moi je suis en mandat de dépôt donc on est 12 en promenade.
Les autres, ils sont une trentaine, comme d’habitude… Plus les rats” — Un prisonnier en maison d’arrêt

La pandémie, ici, est traitée comme un sujet mineur. Pas de masque pour les gardiens. Pas de changements notables non plus lors des promenades, qui devraient pourtant se tenir en groupes réduits. « Moi je suis en mandat de dépôt donc on est 12 en promenade. Les autres, ils sont une trentaine, comme d’habitude… Plus les rats”.

C’est comme si il n’y avait pas le virus. C’est pareil… Sauf qu’ils nous ont baisé sur les parloirs », explique ce jeune détenu. En définitif, cette maison d’arrêt n’a pas accueilli de visiteurs-ses depuis le week-end dernier, alors que la mesure ne devait prendre place qu’à partir de ce mercredi.

Voir ce thread sur Twitter :

Point sur la situation #coronavirus en #prison Malheureusement, comme aucun plan n’avait été prévu, on va vers la même situation qu’en Italie : un risque d’épidémie grave, l’arrêt des contacts avec l’extérieur, des surveillant·e·s en première ligne, des mutineries, des drames ⤵️
— Laélia Véron (@Laelia_Ve) March 19, 2020

 

Mutineries : nom féminin. Révoltes contre une autorité établie

Ils auraient pu au moins nous proposer une promenade en plus, pour compenser la fin des parloir”   — Le jeune homme au téléphone

Ailleurs en France, les « mutineries » se succèdent dans les établissements pénitentiaires. L’isolement, l’ennui et le manque de communication des autorités sur la situation sont propices aux fausses informations et à la panique. Dans plusieurs lieux, la rumeur court sur l’interdiction des livraisons en prison; notamment celles des plateaux-repas. Répertoriées sur le site ActuPenit.com, les protestations contre l’interdiction des parloirs se multiplient de jours en jours : Grasse, Nancy, Valence, Saint-Etienne, Angers, Toulon, Perpignan, Bois d’Arcy, Nanterre et Réau – à l’heure où nous écrivons ces lignes.

“Ces mouvements collectifs font suite à la restriction des activités et des parloirs”, indique le site qui parle d’un “chaos”.

« Ils auraient pu au moins nous proposer une promenade en plus pour compenser la fin des parloirs…», regrette également par téléphone le jeune homme.

Les conditions d’enfermement dans les établissements pénitentiaires français n’ont néanmoins pas attendu le coronavirus pour être déplorables, et déplorées. En métropole et en Outre-Mer, le taux d’occupation des établissements pénitentiaires s’élevait en moyenne à 116% au 1er janvier 2020 (À LIRE : Combien y a-t-il de personnes détenues en France ?). Dans un arrêt rendu publique en début d’année, la Cour Européenne des Droits de l’Homme avait pointé « l’existence d’un problème structurel », tout en soulignant l’absence de « conditions de détention décentes » dans certaines prisons.

L’accès au soin, également, ressemble très peu à une promenade de santé. Coronavirus ou pas, certain-e-s détenu-e-s hésitent à réclamer les soins dont i-els ont besoin, à cause des conditions de l’hospitalisation made in prison.

“J’ai eu une rage de dents et on m’a proposé un rendez-vous avec une dentiste un mois après. J’ai refusé d’y aller. Un mois après, à quoi ça sert?”, raconte ce détenu.

Un rapport de 2016 portant sur cette thématique évoque effectivement une insuffisance de l’offre de soin, ainsi qu’une «réticence chronique » à se faire soigner en chambre d’isolement. L’hospitalisation en prison va de pair avec « l’éloignement des familles, l’absence d’espace de déambulation à l’air libre et l’impossibilité de fumer ».

L’isolement –social, médiatique et sanitaire- à marche forcée qui incombent aux détenu-e-s risque une fois de plus de fragiliser les personnes enfermées. Rappelons que le taux de suicide est six fois plus important en prison.

Alors qu’un détenu de Fresnes a déjà perdu la vie à cause du COVID-19, le virus remet sur la table le bien-fondée de la politique du tout carcéral. Dans ce contexte exceptionnel, en France et en Italie, des voix s’élèvent pour faire sortir les détenu-e-s du confinement inflexible dans lequel i-els vivent, en privilégiant les aménagements de peine ou la grâce pour certaines d’entre elles.

©LaMeute – Mes pour le texte & Sly2 pour l’illustration

 

 

Source: https://www.lameute.info/posts/en-prison-sous-covid-19-cest-comme-si-il-ny-avait-pas-de-virus-

 

Covid-19 : pour que la solidarité ne soit pas qu’un vain mot.

 

Je veux aider

 

Communiqué de la LDH

 

 

La lutte contre le Covid-19 ne doit oublier personne

Un député RN de l’Aube ancien membre d’un groupe Facebook raciste



Selon une enquête du média Les Jours, une quinzaine de députés du Rassemblement national dont l’Aubois Jordan Guitton ont fait partie d’un groupe Facebook contenant des publications racistes et des appels aux meurtres.

« Racisme et appels au meurtre : 15 députés RN dans un groupe privé Facebook nauséabond », c’est ainsi que le média Les Jours titre son article paru le mercredi 18 décembre 2024 sur son site internet. Une enquête qui met en lumière l’appartenance d’élus du Rassemblement national au groupe « Rassemblement national (direction 2027 !) » où de nombreux messages à caractère raciste ont été publiés.



Après une action anti-avortement, neuf militants d’extrême droite jugés en Vendée


Neuf membres de l’Action française, âgés de 18 à 23 ans, ont comparu ce jeudi 19 décembre 2024, pour avoir dégradé la statue de Simone Veil, à l’occasion d’une action anti-avortement en marge du vote de l’IVG dans la constitution.

Le 8 mars dernier, à l’occasion de la journée pour le droit des femmes et en marge du vote de l’IVG dans la Constitution, les membres de « l’AF » – une des plus importantes structures d’extrême droite dans le pays, et la plus vieille – ont vandalisé la statue dans une mise en scène macabre. 



Pour les allocataires du RSA, un inquiétant « compte à rebours » a commencé



A partir de janvier, la réforme de France Travail entrera en vigueur, et avec elle les 15h d’activités obligatoires pour les allocataires du RSA ainsi que l’intensification des contrôles. Agents de l’ex-Pôle emploi comme usagers s’inquiètent.

« Recensement de la population Insee : ne pas répondre à la nouvelle question sur le pays de naissance des parents »


« On ne nous donne ni eau, ni nourriture ! » : à Mayotte, dans le bidonville de Majikavu, des sinistrés laissés à l’abandon depuis le cyclone



Ni eau, ni nourriture, des conditions d’hygiène déplorables… C’est désormais le quotidien des habitants des bidonvilles à Mayotte depuis que le cyclone Chido a ravagé l’archipel. franceinfo s’est rendu dans le bidonville de Majikavu, à la rencontre de sinistrés qui oscillent entre colère et désespoir.



À Mayotte, les bidonvilles et habitations précaires déjà en reconstruction : « On n’a rien »

Emmanuel Macron a promis de mettre fin aux bidonvilles de Mayotte, après que l’île a été dévastée par le cyclone Chido. Mais beaucoup d’habitants ont déjà commencé à reconstruire leurs habitations de fortune.



« On a toujours vu personne » : à Mayotte, les habitants des bidonvilles attendent toujours de l’eau et de la nourriture


Les bidonvilles, qui représentent près d’un tiers des habitations de Mayotte et abritent une grande partie de personnes en situation irrégulière, ont été les endroits les plus dévastés par Chido. Cinq jours après le passage du cyclone, les habitants attendent toujours les premières distributions de nourriture qui tardent à se mettre en place. Ils sont livrés à eux-mêmes et leurs stocks de vivres s’amenuisent.



Mayotte : « Dans les ‘bangas’, les gens ont peur mais ils ne vont pas rester cachés, ils vont mourir de faim sinon »


Six jours après le passage du cyclone Chido, Desire (prénom d’emprunt), une mère de famille burundaise de 42 ans sans-papiers, raconte que la soif et la faim l’ont poussée à sortir de son appartement du quartier de Cavani, à Mamouzou, dévasté, pour aller chercher de l’eau. La peur d’être arrêtée et expulsée, l’avait conduite, les premiers jours, à rester cachée. Témoignage.



« C’est pas moi, le cyclone ! » : à Mayotte, Emmanuel Macron confronté à la colère des Mahorais


Emmanuel Macron a quitté vendredi midi Mayotte, archipel français de l’océan Indien dévasté le week-end dernier par le cyclone Chido. Il a été confronté, comme la veille, à la profonde détresse d’habitants à la fois exaspérés et accablés par les dégâts.



« Vous êtes contents d’être en France » : les oppositions s’indignent de propos d’Emmanuel Macron à Mayotte, après le cyclone Chido


Le chef de l’Etat, visé par des appels à la démission, s’est lancé, jeudi, dans un appel à l’unité en affirmant que les sinistrés seraient « 10 000 fois plus dans la merde » si Mayotte n’était pas un département français.

C’est un face-à-face qui n’est pas passé inaperçu. Des propos tenus par Emmanuel Macron à Mayotte devant des habitants ont été vivement dénoncés par l’opposition, vendredi 20 décembre, six jours après le passage du cyclone Chido dans l’archipel.



«Si c’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde !» : les propos de Macron à Mayotte ne passent pas


Les déclarations présidentielles à Mayotte, jeudi 19 décembre, face à la colère des habitants démunis après le passage du cyclone Chido, ont été vivement dénoncées de toutes parts.

François Bayrou avait déjà été sous le feu des critiques, lundi 16 décembre, pour s’être rendu à Pau afin d’assister au conseil municipal de la ville dont il est maire plutôt que de rester à Paris pour assister physiquement à la réunion interministérielle de crise consacrée à Mayotte. C’est maintenant à Emmanuel Macron de susciter la polémique pour son attitude vis-à-vis du département français. Le chef de l’Etat y est en visite depuis jeudi et jusqu’à ce vendredi, une petite semaine après le passage de Chido. Sur place, Emmanuel Macron a fait face à la défiance des habitants en colère. Pris à partie et hué jeudi soir par une foule de personnes criant «Macron démission !» au terme de sa première journée dans l’archipel français dévasté, le président de la République s’est emporté.



Mayotte : un deuxième cyclone appelé Macron


Le passage du cyclone Chido a laissé Mayotte en ruines, ravageant les maisons, les familles, et les espoirs d’une population déjà éprouvée par les crises incessantes. Dans ces moments où tout semble s’effondrer, on aurait pu espérer que le président de la République vienne avec des paroles de réconfort, d’amour et de compassion. Mais à la place, c’est un tout autre spectacle qui s’est joué. Une scène digne du temps des colonies. Par Haidari Nassurdine et Soilihi Chahidati.



À Mayotte, le mépris colonial ordinaire d’Emmanuel Macron


Pour Rokhaya Diallo, c’est parce que son histoire s’inscrit dans celle de la domination coloniale qu’Emmanuel Macron croit que les Mahorais.es devraient se satisfaire de leur situation et exprimer une gratitude éternelle envers la France.

Dérapage d’un badaud éméché nostalgique de la colonisation ? Non, ces propos sont ceux prononcés en conscience par Emmanuel Macron. Le président de la République en déplacement après la catastrophe naturelle n’a pu s’empêcher d’afficher le mépris colonial propre au rapport de la France à ses anciennes colonies désormais départementalisées.



Édition et presse. Gaza, symbole d’un tour de vis idéologique



Le jour de son arrivée en septembre aux éditions du Seuil, Coralie Piton, la patronne venue de McKinsey, voit d’un mauvais œil la sortie du Livre noir de Gaza, coordonné par Agnès Levallois. Et à Marianne, la directrice Natacha Polony, considérée comme critique de la guerre israélienne à Gaza, vient d’être débarquée. Signes de plus d’une menace sur les libertés éditoriales des milliardaires catholiques et réactionnaires. Et, bien entendu, pro-israéliens.

Aux Etats-Unis, un ours abattu par un chasseur tombe d’un arbre et tue un autre chasseur



L’homme de 58 ans, qui traquait le plantigrade réfugié en hauteur avec plusieurs amis chasseurs dans l’Etat de Virginie, est décédé le vendredi 13 décembre, deux jours après l’accident.

Ne jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Ni après, en l’occurrence. Un accident de chasse peu conventionnel a eu lieu dans le verdoyant comté de Lunenburg, dans l’Etat de Virginie, à l’est des Etats-Unis, mercredi 11 décembre. Abattu par un chasseur alors qu’il se trouvait dans un arbre, un ours est tombé… et s’est écrasé sur un autre chasseur. L’homme, âgé de 58 ans, est mort de ses blessures vendredi 13 décembre, rapporte le site CBS News.

À Lyon, l’État refuse d’héberger des femmes exilées enceintes ou avec des bébés, en toute illégalité



Malades, enceintes ou avec des enfants en bas âge… À Lyon, plus de 460 femmes en demande d’asile ont été laissées à la rue par l’État depuis 2023. Au mépris de la loi, l’administration ignore les signalements des travailleurs sociaux et les appels à l’aide répétés de ces femmes vulnérables, révèle Disclose, documents confidentiels à l’appui.




Violences contre les travailleuses du sexe: les migrantes en première ligne




Une trentaine de personnes se sont rassemblées mardi 17 décembre près de l’Assemblée nationale pour rendre hommage aux travailleuses du sexe victimes de violences et réclamer une meilleure protection. Les agressions envers ces femmes ont explosé en 2024, avec une augmentation alarmante de 6% par rapport à 2023. Parmi les victimes, la majorité sont des migrantes en situation irrégulière et qui n’osent pas porter plainte.


On ne retournera pas sous les ponts !



Depuis le 10 décembre 2024, le Collectif des Jeunes du Parc de Belleville occupe la Gaîté Lyrique, un lieu culturel de la Ville de Paris. Nous sommes près de 250 jeunes à l’intérieur, c’est-à- dire la quasi-totalité des mineur.es non-accompagné.es qui dormaient dehors il y a encore quelques jours. Avec le soutien du lieu, nous exigeons de l’État des solutions d’hébergement dignes et pérennes. En l’absence de réponse du gouvernement, c’est à la Mairie qu’il incombe la responsabilité de mettre à l’abri celles et ceux qui dorment dans ses rues.

Mayotte : une « catastrophe naturelle » peut en cacher une autre…





« Ne partez pas trop vite sans nous avoir donné des solutions », une femme interpelle Emmanuel Macron à sa descente d’avion


Dès sa descente de l’avion, une femme a interpellé Emmanuel Macron et lui a fait part de sa détresse.

« On n’a plus d’eau, plus d’électricité, on n’est plus à l’abri avec nos enfants. »

C’est le cri de détresse de cette dame qui parle à Emmanuel Macron. Elle a l’occasion d’exprimer sa détresse lorsque le chef de l’Etat vient la saluer.
« Monsieur le président, ne partez pas trop vite. Mayotte est démolie. On est sans eau, on est sans électricité, sans nourriture, il n’y a aucun endroit où aller parce que tout est démoli. On n’est même pas à l’abri avec nos enfants », continue cette Mahoraise.



Cyclone Chido à Mayotte : au cœur de villages coupés du monde, qui n’ont reçu aucune aide depuis la catastrophe


Si les premiers colis humanitaires sont arrivés dans plusieurs villes mahoraises, d’autres zones restent totalement isolées. Quatre jours après la catastrophe, leurs habitants sont toujours livrés à eux-mêmes.



« Là, le mode survie est activé » : à Mayotte, les habitants face au défi de trouver eau et nourriture


Le blocage des prix annoncé par le gouvernement pourrait apporter un peu de réconfort aux Mahorais qui ces derniers jours faisaient face à une flambée des prix des produits de consommation courante.

Emmanuel Macron est attendu jeudi 19 décembre à Mayotte, près d’une semaine après le passage du cyclone Chido, qui a fait 33 morts selon un bilan très provisoire. Le président doit notamment se rendre à l’hôpital ainsi que dans un quartier en grande partie détruit. Il rencontrera sans doute des habitants qui manquent encore de tout.



« J’ai peur de me faire arrêter en allant aux distributions alimentaires »: à Mayotte, la survie des migrants après le passage de Chido


Quatre jours après le passage du cyclone Chido qui a dévasté l’île de Mayotte, les secours s’activent pour venir en aide aux sinistrés. Parmi eux, les migrants sont particulièrement vulnérables et les témoignages recueillis font part d’une situation critique. Beaucoup craignent d’être arrêtés par les autorités françaises et expulsés en demandant de l’aide.



Comores: Moroni indigné après les propos de Bruno Retailleau sur le durcissement de la lutte contre l’immigration à Mayotte


Quatre jours seulement après le passage destructeur du cyclone Chido à Mayotte, le ministre démissionnaire français de l’Intérieur a de nouveau déclaré, mercredi 18 décembre, que la reconstruction de l’île passait aussi par un nouveau durcissement de la législation contre l’immigration clandestine en provenance des Comores. Une déclaration qui suscite une très vive réaction à Moroni.



Cyclone Chido à Mayotte : quand l’obsession migratoire écrase la justice climatique


Après le passage, ce samedi 14 décembre, d’un cyclone d’une violence inédite sur l’île de Mayotte, département français d’outre-mer, les conséquences matérielles et humaines sont colossales. Comment expliquer ce désastre climatique en brandissant la carte de la migration clandestine ?

Gaza : un rapport de MSF dénonce la campagne de destruction totale menée par Israël



Les attaques militaires israéliennes répétées contre les civils palestiniens au cours des 14 derniers mois, le démantèlement du système de santé et d’autres infrastructures essentielles, le siège et l’obstruction systématique de l’aide humanitaire détruisent les conditions mêmes de la vie à Gaza, selon un nouveau rapport de Médecins Sans Frontières (MSF), « Gaza : la vie dans un piège mortel ». MSF réitère son appel à toutes les parties à un cessez-le-feu immédiat pour sauver des vies et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Israël doit cesser ses attaques ciblées ou indiscriminées contre les civils, et ses alliés doivent agir sans délai pour protéger la vie des Palestiniens et faire respecter les règles de la guerre.



Israël commet le crime d’extermination et des actes de génocide à Gaza



La privation d’eau généralisée imposée par les autorités israéliennes menace la survie des habitants de Gaza.

Les autorités israéliennes ont intentionnellement privé les civils palestiniens de Gaza d’un accès adéquat à l’eau depuis octobre 2023, entraînant très probablement des milliers de morts et commettant ainsi le crime contre l’humanité d’extermination et des actes de génocide, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui. 



France. L’amitié avec Israël comme excuse de la violation du droit international



Alors que la Cour pénale internationale (CPI) a finalement émis les mandats contre le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, la France s’est distinguée par un communiqué suggérant qu’elle ne procéderait pas à leur arrestation. Si la justification juridique de cette position est plus qu’incertaine, l’affichage d’une amitié historique et d’une collaboration continue avec Israël pose problème au moment où les preuves du génocide de Gaza s’accumulent.

Nicolas Sarkozy définitivement condamné à trois ans de prison dont un an ferme dans l’affaire des écoutes


La décision dans ce dossier, aussi appelé Bismuth, intervient à quelques jours de l’ouverture d’un nouveau procès pour l’ex-chef de l’Etat, celui des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle 2007, qui doit s’ouvrir le 6 janvier 2025.

La Cour de cassation a rejeté les pourvois de Nicolas Sarkozy, mercredi 18 décembre, et rendue définitive la condamnation inédite de l’ancien chef de l’Etat pour corruption et trafic d’influence, à trois ans d’emprisonnement dont un an ferme sous bracelet électronique, avec trois ans d’inéligibilité.



Louis Sarkozy : le capital médiatique s’hérite aussi


Le journalisme politique dans sa bulle.

« Cyprien, vous nous révélez une information qui va faire du bruit, plastronne Apolline de Malherbe au micro de RMC. Louis Sarkozy, le fils de l’ancien Président, se lance en politique ! » (11/12) Grande connaisseuse du microcosme médiatique parisien, l’intervieweuse en chef du groupe de Rodolphe Saadé avait – malheureusement – vu juste : la « nouvelle » fait frétiller la presse people (GalaPublic, Purepeople, etc.) autant que le petit monde des journalistes politiques, où l’information est tellement dévaluée que n’importe quel non-événement est promis à un avenir de fait politique.

La méga-bassine de Sainte-Soline illégale en l’état



La Cour administrative d’appel de Bordeaux annule les autorisations de quatre réserves sur les bassins de la Sèvre Niortaise et du Mignon. Parmi elles, celle de Sainte-Soline, théâtre de violents affrontements en mars 2023

Mayotte : la catastrophe qui détruit, les personnes, les biens et les droits


Les dévastations subies par Mayotte suite au passage du cyclone Chido sont une catastrophe totale. Ses effets sont aggravés par une situation d’exception discriminatoire permanente. Ce département français n’est pas régi par les lois communes de la République, mais par une dégradation des droits de populations qui n’ont qu’un seul défaut, exister sur place.

Procès des viols de Mazan : les juges peuvent-ils faire évoluer la loi sur le viol ?



Alors que les juges de la Cour criminelle du procès des viols de Mazan doivent rendre leur décision dans les prochaines heures, leur verdict peut-il changer la donne en matière de violences sexuelles ? Les magistrats peuvent-ils participer à faire évoluer la loi sur le viol ? 



Affaire Pelicot : Éric Dupond-Moretti a une « petite réserve » sur le procès des viols de Mazan


L’ancien garde des Sceaux s’est permis une critique à l’égard des soutiens à Gisèle Pelicot lors du procès des viols de Mazan, qui touche à sa fin.

« Je suis un peu circonspect sur les manifestations au sein du Palais de justice ». À la veille du verdict dans l’affaire Pelicot, Éric Dupond-Moretti a donné son avis sur ce procès hors-norme qui se déroule depuis le mois de septembre à Avignon. S’il en reconnaît l’importance, l’ex-garde des Sceaux, qui sera à l’affiche de son propre one man show début février, a émis quelques réserves.

Gaza: «À la fin, tout le monde verra à travers nos yeux»



Aujourd’hui, tous les regards se dirigent vers la Syrie, vers la chute du régime de Bachar Al-Assad et de sa Bastille, la prison de Saidnaya. Tous les médias du monde parlent de cette chute inattendue. Et ils ne parlent plus de Gaza.



Liban-Sud: l’armée israélienne déploie des chars à Markaba, fait exploser des maisons dans plusieurs villages



Le président de la municipalité de Naqoura dénonce des « destructions systématiques » et révèle que 70 % de la localité a été rasé. 

Poursuivant ses opérations militaires au Liban-Sud, trois semaines après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, l’armée israélienne a mobilisé mercredi des chars dans la région de Marjeyoun et fait exploser plusieurs bâtiments de localités de la région de Tyr, selon notre correspondant Mountasser Abdallah. 


Le défenseur des baleines Paul Watson est libre !



Après 149 jours passés en prison à Nuuk (Groenland), le militant écologiste et défenseur des baleines Paul Watson va enfin être libéré par les autorités danoises. Il ne sera pas extradé vers le Japon qui souhaitait poursuivre l’activiste pour le prétendu sabotage d’un navire nippon chassant illégalement des cétacés en 2010.

18 décembre: Journée internationale des migrants



Migrants tués à Loon-Plage : « Les habitants du camp sont terrorisés »


Samedi après-midi, un homme de 22 ans a abattu cinq personnes, dont deux migrants tués à proximité de Loon-Plage, dans le nord de la France, non loin de Calais. Les motifs du tueur sont encore inconnus et devront être définis par l’enquête. Mais les habitants du campement sont encore traumatisés par ces événements. « Beaucoup de personnes ont assisté à la scène », a raconté Salomé, coordinatrice d’Utopia 56 à InfoMigrants.



« On n’a rien pour se laver » : dans le nord de la France, l’impossible accès à l’hygiène pour les femmes migrantes


Pour les exilées du campement de Loon-Plage, prendre une douche ou tout simplement aller aux toilettes en toute sécurité est mission impossible : aucune structure d’hygiène ne leur est réservée sur le lieu de vie. Pour leur permettre de « retrouver leur dignité » mais aussi pour passer un bon moment loin de leur difficile quotidien, l’association Refugee Women’s Centre leur propose de se rendre dans les douches d’un stade de Dunkerque.

« Comment elle a pu en arriver à faire ça ? » Au procès d’Audrey B., la vie d’avant l’infanticide



Au premier jour du procès d’Audrey B., accusée d’avoir tué son bébé dont elle a accouché en cachette dans les toilettes d’un TGV, ses anciens compagnons ont témoigné lundi de leur incompréhension.

« On plaide encore la testostérone pour justifier un viol ? » : l’avocate Agnès Fichot, collaboratrice de Gisèle Halimi, s’indigne des plaidoiries au procès Mazan



 En 1978, Agnès Fichot était la collaboratrice de Gisèle Halimi au procès pour viols d’Aix-en-Provence, à la suite duquel la loi sur le viol a évolué. Cette semaine, elle s’est rendue à Avignon pour suivre les plaidoiries de la défense au procès des viols de Mazan. Entretien.

Syrie : Une fosse commune à Damas devrait être préservée et faire l’objet d’une enquête



L’emplacement d’une fosse commune à Damas, en Syrie, et les déclarations des habitants de ce quartier suggèrent que cette zone est une scène de crimes de masse et qu’elle a peut-être été le théâtre d’autres exécutions sommaires, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.

|1| |2| |3| |285|