MESSAGE DE LA FNDIRP

(FÉDÉRATION NATIONALE DES DÉPORTÉS, INTERNÉS, RÉSISTANTS ET PATRIOTES)

 

Interview de Malik Salemkour, président de la LDH

 

ONU : les enfants ne doivent pas être les victimes cachées de la pandémie de COVID-19

 

Alors que nos principales préoccupations en cette période de confinement portent sur la préservation de notre santé et de celle nos proches, nous devons également penser aux millions d’enfants qui courent le risque de devenir les victimes oubliées de cette pandémie. De quoi leurs lendemains – et, à terme, leur avenir – seront faits relève de notre responsabilité aujourd’hui.

Valentina Otmacic, Directrice adjointe en charge du plaidoyer dans le Département de la communication à l’UNICEF explique pourquoi il est important de protéger ces enfants durant cette pandémie.

 

Le temps des utopies

Par Nicole François, 15 avril 2020

 

 

Lorsque nous ne serons plus contraints de communiquer à distance, téléphoniquement ou virtuellement, que nous retrouverons enfin des mains à serrer, la famille et les amis à prendre dans nos bras, accolades, embrassades tant attendues, peut-être enfin sera-t-il là le temps des utopies…

« Après cette crise, il nous faudra nous ressouder et prouver notre humanité, bâtir un autre projet dans la concorde…
Il nous faudra retrouver le temps long, la sobriété carbone… «
« Sachons, dans ce moment, sortir des sentiers battus, des idéologies, sachons nous réinventer….. »
(discours du 13 avril du Président Emmanuel Macron)

 

Se réinventer, prendre le temps…

Ah, mais oui ! D’ailleurs certains n’ont pas attendu cette crise !

Taxés d’utopistes, nous pouvons voir depuis belle lurette tous ceux qui, soucieux du partage et de la préservation des ressources, ont mis en œuvre, à travers le monde, des pratiques mettant en avant les biens communs, les habitats groupés, les jardins partagés, les communautés d’utilisateurs, les systèmes coopératifs, les mutualisations d’approvisionnement, le « consommer local », les systèmes d’échanges locaux, les AMAP, les liens plutôt que les biens. etc…

Face à la surexploitation des ressources, face aux dommages engendrés par le système marchand d’aujourd’hui, face à la destruction des fondements de notre survie et de celle de la planète, face à l’inhumanité du monde du travail, des citoyens engagés ont inventé, ont mis en pratique, ont dit haut et fort leur conviction qu’une autre façon de vivre ensemble est possible, qu’un autre fonctionnement est nécessaire, plus respectueux des hommes et de la nature.

Qui les a écoutés, entendus ?

Et maintenant on sort d’un improbable chapeau cette idée de réinventer le monde ?

Si seulement !

Prenons-nous à rêver que le temps des utopies serait venu !

 

 

Rompre avec nos habitudes

Bien avant les problèmes devant lesquels nous nous trouvons actuellement, de nombreux chercheurs et philosophes ont pensé, travaillé, avancé idées et propositions…

L’un d’eux, André Gorz, avait introduit l’idée qu’il « était impossible d’éviter une catastrophe climatique sans rompre avec nos habitudes quotidiennes, individuelles et collectives, particulières et globales, en matière d’utilisation des ressources, en matière d’économie et en matière de rapports sociaux ».
Il avait écrit que «pour faire croître la consommation notre société crée des besoins, des désirs, façonne et développe ces besoins, y incorpore un maximum de superflu, et crée et accélère l’obsolescence des produits. Un tour de force : satisfaire les plus petits besoins par la consommation la plus grande possible ! ».

Face à ce constat il avait proposé de réfléchir à une politique « éco-sociale » qui établirait une corrélation entre moins de travail et moins de consommation d’une part , et plus d’autonomie et de sécurité existentielle d’autre part, pour chacun et chacune.

Il souhaitait essayer de définir une société dans laquelle pourraient se déployer la vie ou, plutôt, les vies infiniment diverses et riches que nous désirons vivre; définir les voies pour y parvenir, le seul moyen d’après lui de sortir de la politique de crise, et de la crise de la politique. Une société qui réduirait le travail, afin que puissent s’épanouir, durant le temps libéré, les facultés créatrices des individus.

Précisant bien (dans son livre « Ecologica » un ouvrage, qui réunit des textes et articles parus entre 1975 et 2007) qu’il n’était aucunement question de mettre en place ni des restrictions, ni des rationnements, ni un retour au lavoir, ni « une économie de guerre »…

Faire mieux avec moins : dans une logique non pas de croissance pour la croissance, pas dans une logique de toujours plus, mais dans une logique de toujours mieux (à définir, bien sûr, ce qui, pour chaque humain, est « le mieux »). A l’opposé de la société de l’argent et de la marchandise, il pensait qu’il faudrait développer une qualité de vie, une qualité d’éducation, des liens de solidarité, des réseaux d’aide…

Avec des mises en commun de savoirs, de savoir-faire, de biens, de culture, de toutes ces choses qui ne s’échangent pas contre de l’argent et qui ne se produisent pas dans un temps mesuré et à des cadences contrôlées…

Très tôt il avait fait la différence entre emploi et travail, et avancé l’idée d’un « revenu d’existence ». Et l’idée qu’il serait essentiel « d’inverser le rapport entre production de richesse marchande et production de richesse humaine ».

André Gorz était-il un utopiste, ou un précurseur ?

Le nom de Gorz est attaché, dès les années 1970, à la réflexion sur l’écologie, l’une des dimensions de son œuvre, pas la moindre.

C’est dans Le Nouvel Observateur qu’il signe ses premiers articles consacrés à la question de l’environnement, qui seront ensuite repris dans un recueil « Écologie et politique » en 1975. Cette réflexion couvre ensuite toute la fin de sa carrière, jusqu’au volume posthume paru en 2008, « Ecologica », dont il avait décidé du contenu peu avant sa mort.

Une réflexion qu’il faut regarder de manière globale, tout étant lié : la réflexion sur la société, la réflexion sur le travail et la réflexion sur l’écologie ne peuvent s’envisager qu’imbriquées les unes dans les autres, indissociables.

 

 

L’écologie politique

De quelle écologie est-il question chez Gorz ?
De l’écologie en tant que science qui étudie les milieux et les conditions d’existence des êtres vivants et les rapports qui s’établissent entre eux et leur environnement, ou plus généralement avec la nature.

Une écologie loin d’un « romantisme vert » , aux antipodes d’une approche superficielle…
Il s’agit d’une écologie politique humaniste plaidant pour un autre modèle de société qui remettrait les humains et leurs milieux de vie au centre des attentions.

L’écologie (enfin ce qu’on appelle communément écologie) est souvent au premier plan dans les médias. On voit la multiplication des «marches pour le climat», les rapports scientifiques, les mobilisations des jeunes… etc, et c’est tant mieux !

La question écologique semble être au centre des débats de société, il y a des engouements pour le zéro déchet, pour les produits en vrac, contre les sur-emballages, etc… Tant mieux ! Tant mieux si des prises de conscience affleurent…

Mais le terme «écologie» est souvent employé pour désigner deux réalités pourtant bien différentes : 1/la simple «protection de l’environnement», et/ou 2/la réflexion politique de l’écologie.
Un mélange et une confusion entre «environnementalisme» et «écologie politique».

L’environnementalisme se concentre sur les conséquences des activités humaines (pollution, risques sanitaires, déforestation, etc.) et considère que de simples aménagements de notre façon de faire peuvent permettre de les contenir. Beaucoup présent dans l’espace public (et commercial), tous les partis politiques peuvent le mettre à leur programme, parce qu’il n’engage pas et il donne bonne conscience.

Mais est-ce suffisant ?

Suffit-il de reconnaître la réalité des bouleversements environnementaux en cours et de faire le tri sélectif pour se dire écologiste ?

C’est un pas. A ne pas négliger bien sûr. Mais n’est-il pas seulement superficiel ?

 

 

 

A côté de cette approche se trouve l’écologie politique proprement dite. André Gorz, auteur phare concernant cet aspect de l’écologie, ne s’intéressait pas seulement aux dégradations environnementales mais proposait une analyse de leurs causes profondes.

Pour lui « le processus qui est à l’œuvre dans la destruction de la Nature est responsable de nos crises sociales et politiques : course au «progrès» technologique, mise en concurrence mondialisée, recherche effrénée d’optimisation et de compétitivité, gestion technocratique, colonisation et endormissement de nos esprits par des désirs toujours croissants de puissance et de nouveaux objets…produisent nos maux contemporains… » Gorz considérait la sobriété comme une nécessité. A l’opposé d’un système où la surconsommation des uns condamne les autres à la misère.

André Gorz, avec l’écologie politique, plaidait pour un autre modèle de société et voyait l’écologie comme un outil de transformation sociale. « Une utopie concrète » a-t-il écrit.

C’était il y a plus de 40 ans André Gorz (alias Michel Bosquet) écrivait déjà tout ce qui se dit aujourd’hui, notamment autour de la COP 21. Il prévoyait déjà les impasses dans lesquelles nos sociétés allaient s’engager et définissait ce qui aurait dû être fait pour ne pas en arriver aux excès dus à une croissance effrénée. « Même stabilisée, la consommation de ressources limitées finira inévitablement par les épuiser complètement, et la question n’est donc point de ne pas consommer de plus en plus, mais de consommer de moins en moins: il n’y a pas d’autre moyen de ménager les stocks naturels pour les générations futures. Il y a un impératif de survie : penser une autre économie, un autre style de vie, une autre civilisation, d’autres rapports sociaux»

Et aujourd’hui

Le rejoint aujourd’hui un autre penseur de notre temps : Edgar Morin, qui écrit, le 6 avril 2020 :
« Nous étions déjà, êtres humains de tous les pays, confrontés aux mêmes problèmes face à la dégradation de l’environnement et au cynisme économique. Alors qu’aujourd’hui nous nous retrouvons tous confinés, nous devrions prendre conscience que nos destins sont liés, que nous le voulions ou non. C’est peut-être le moment de rafraîchir notre humanisme, et de voir l’humanité comme une communauté de destin. L’occasion de réfléchir, de se demander ce qui, dans notre vie, relève du frivole ou de l’inutile, de repenser notre mode de consommation ou d’alimentation, le moment de se défaire de toute cette culture industrielle dont on connaît les vices, le moment de s’en désintoxiquer.
L’occasion aussi de prendre durablement conscience de ces vérités humaines: l’amour, l’amitié, la communion, la solidarité, ces valeurs qui font la qualité de la vie. »

 

 

Quelques titres d’André Gorz :

Le Traître 1958 son premier livre avec un avant-propos » de Jean-Paul Sartre
La Morale de l’histoire 1959
Écologie et politique 1975
Écologie et liberté 1977
Fondements pour une morale 1977
Métamorphoses du travail, quête du sens 1988
Misères du présent, richesse du possible 1997
L’Immatériel 2003
Lettre à D. Histoire d’un amour 2006
Ecologica 2008
Et des articles : Bâtir la civilisation du temps libéré, Le fil rouge de l’écologie. Éloge du suffisant, Penser l’avenir…

Covid-19 : chômage partiel rétroactif, congés payés anticipés obligatoires, refus d’arrêts de travail…

 

Certaines entreprises n’en profitent-elles pas un peu ?

 

Par Rémy Dufaut, 09/04/2020

 

Cela fait déjà un moment que la question se pose à propos de pratiques douteuses de la part de certains employeurs.

Hélène Fily, sur le site de France Inter s’interroge à propos de SFRCertains opérateurs de télécommunications mettent leurs salariés au chômage partiel, faisant ainsi de substantielles économies salariales, alors que leurs revenus ne sont nullement diminués par la crise sanitaire, les clients continuant de payer leurs consommations comme si de rien n’était. Non contents de ce petit bonus, ils pallient le manque de personnel par le recours à des auto-entrepreneurs dont les tarifs sont bien évidemment particulièrement avantageux en cette période difficile pour (presque) tout le monde…

Nathalie Samson se posait la question il y a deux jours, constatant : « certaines règles ont volé en éclat dans les entreprises, témoignent de nombreux salariés ».

Pour ma part, je citerai l’exemple d’un membre de ma propre famille, employé dans une grande surface de l’Ouest de la France, actuellement en « chômage partiel », à qui son employeur transmet occasionnellement de nouvelles informations sur les conditions de l’interruption de son activité professionnelle. A ce jour, il semblerait qu’il puisse « bénéficier » d’une partie de ses congés payés annuels, tout en « profitant », comme 6,3 millions de salariés français, d’une indemnisation prise en charge par l’État, cette indemnité étant calculée sur la base de 35 h, quelle que soit la base de votre contrat de travail (39 ou plus, voire forfait jours)… Les heures chômées prises en compte correspondent à la différence entre le nombre d’heures réellement travaillées et la durée légale du travail (ou la durée collective ou celle prévue au contrat de travail si elle est inférieure).

L’employeur gagne sur tous les tableaux, percevant de l’État les 84% de la rémunération nette de ses salariés (dans la limite de 4,5 SMIC, mais 100% pour les salariés rémunérés au SMIC – soit la majorité des employés de grandes surfaces – ou en formation), au titre de l’indemnisation du chômage partiel, tout en versant à ceux-ci leurs indemnités de congés payés. Celles-ci sont sont provisionnées chaque mois à concurrence de 10 % (et donc déjà dans les caisses de l’entreprise, hormis pour le secteur du bâtiment qui dispose de son propre organisme de gestion des congés), ce qu’il n’aura plus à faire lorsque les salariés auraient pu y prétendre. (Laissons ici de côté les « bricolages » attachés au provisionnement des charges sociales liées à ces congés payés…).

Mais, il peut apparemment également panacher selon son bon vouloir chômage partiel et congés payés imposés, au gré de ses besoins et de ses affaires…

Alors, où passe cet argent ? Eh  bien ! Il sert, là aussi, en partie bien évidemment, à payer les honoraires des auto-entrepreneurs (moins chers que les salariés), auxquels les employeurs, privés du coup de leur personnel, sont obligés d’avoir recours, dans un contexte de légalité très douteuse, pour continuer à faire tourner les entreprises et à faire rentrer les recettes ! Et ceci tout particulièrement dans les enseignes utilisant le système du drive, en très forte expansion en ces temps particuliers. Ce sera tout bénéfice pour les actionnaires au moment du versement des dividendes…

Ce qu’il faut retenir de tout cela, c’est que tout est devenu permis, les DRH, les CHSCT  et les syndicats n’étant nullement consultés et n’ayant pas trop leur mot à dire, circonstances exceptionnelles obligent.

Et ce ne sont pas les autres exemples de telles crapuleries qui manquent…

 

C’est bien inquiétant.

 

Une drôle de guerre

Par Jean CAMUS, 31 mars 2020

 

 

Le rêve de l’homme prométhéen s’est brutalement brisé. La fin s’est durement imposée à lui. L’épidémie nous rappelle à une cruelle vérité. Habitué, l’homme dans cette société du toujours plus, du court-termisme, de nos modes de production, de consommation, par notre maîtrise des choses n’était pas préparé à cette « attaque » de sa condition d’humain. C’en était fini des stocks de masques et autres appareils de prévention. Nous nous étions définis par notre volonté, par nos choix, notre croyance dans une modernité capable de résister à tout ou presque. Cette crise par son ampleur, sa soudaineté rappelle notre profonde vulnérabilité humaine dans un monde qui a tout fait pour l’oublier.

Nous ne sommes pas en guerre, pas de guerrier repéré, pas d’intention malveillante de quiconque. Nous devons combattre un virus, un phénomène qui s’inscrit dans le monde du vivant. La maladie, la déchéance, la vieillesse, le handicap font partie de la vie au sens biologique, comme la dégénérescence et la mort. Il s’agit d’un phénomène naturel, biologique qui a toujours menacé, qui menace notre condition et nous met en face de notre corporéité. C’est la loi de la vie, l’essence du vivant. Cette épidémie doit sans doute nous conduire à changer notre relation à l’autre, à une vraie interrogation de concevoir le monde, de cohabiter avec les autres formes du vivant, de les respecter. Nous nous conduisons comme des apprentis sorciers au mépris des plus fragiles, notre mode de développement ne doit pas subir le diktat du rendement maximal dans des temps toujours plus restreints.

Le président de la République en chef de guerre. Mais qui enverrait en premières lignes ses troupes démunies, avec un manque inqualifiable de moyens de toutes sortes : masques, liquide désinfectant, blouses de protection, réactifs, écouvillons, lits supprimés, personnel médical en nombre insuffisant.

La réalité s‘est imposée à tous sous sa forme la plus crue. La confrontation au réel se fait chaque soir dans la litanie des communiqués de presse, détaillant le nombre de personnes infectées et les décès. Mais les masques tardent à venir, la moitié seulement de promise dans les pharmacies. Les dispositions annoncées se contredisent, la communauté scientifique est divisée et se déchire, les informations à la télévision dans la surenchère. Qui n’a pas sur son plateau un spécialiste, expert dans son domaine. L’exécutif a décrété en catastrophe toute une série de décisions, de restrictions sociales chaotiques. Il s’agit maintenant de regarder si dans ces circonstances exceptionnelles, ces mesures exceptionnelles qui autorisent pour un temps donné la mise entre parenthèses d’un certain nombre de valeurs qui fondent le contrat social, ne viennent pas remettre en cause, un peu plus, le respect des libertés fondamentales des citoyens, principe au cœur des démocraties. Ces ordonnances pour statuer traduisent une volonté de sauvegarder l’économie un peu au détriment des personnes elles-mêmes.

« Nous sommes en guerre », cette illusion, ce virtuel a pesé sur la réalité, elle en a caché l’essentiel. Expression impropre qui a semé un vent de panique dans l’hexagone et ailleurs, rush dans les magasins, pénuries de denrées alimentaires, refus de solidarité entre États, vol de masques, menaces envers des soignants dans leur environnement social. Ce confinement à géométrie variable n’est pas sans poser d’autres problèmes. Certains d’ailleurs n’hésitent pas à s’en affranchir. Comment faire sans vie sociale, préjudiciable pour bon nombre d’entre nous, personnes âgées confinées dans leurs établissements, solitude et coupures nettes avec les familles. Ce manque de lien, de chaleur humaine peut provoquer des décompensations, ou pire des raptus. Le confinement durant, le trop de l’autre ne va pas se faire dans la facilité, d’un seul coup gérer la contraction de l’espace-temps. Il est à craindre un redoublement des violences familiales.

Les personnes sans domicile, les habitués de la rue sont encore plus seuls dans un environnement social déserté. Pour elles comment se confiner ?

Pas de confinement pour les équipes de soignants, auxiliaires de vie, ambulanciers, tous en première ligne, héroïques, dans la réalité de la crise. Acclamés tous les soirs à 20 heures, soudainement louangés dans les propos présidentiels, cela ne suffira pas à s’interroger, la crise disparue, sur tous ces manques, ces fausses « vérités » édictées sous couvert des discours scientifiques. L’acmé de cette crise sanitaire va sans doute à brève échéance, les placer devant des choix éthiques impossibles pour des soignants.
N’oublions pas ces « soldats de seconde ligne », mais « ces premiers de corvée » invisibles qui tous les jours œuvrent pour nous à la bonne marche de la société. Heureusement de nouvelles formes de relations sociales, initiatives privées, s’instaurent ; un retour de la proximité, des circuits courts d’approvisionnement, des entraide entre voisins, une solidarité nouvelle, des anonymes qui tendent la main à d’autres anonymes, les gens se reparlent.

Apprendre à vivre une vie « anormale » au jour le jour en valorisant l’essentiel. Le retour à la vie         « normale » se fera-t-il par un retour du même, les mauvaises habitudes reprennent vite le dessus. Dans la Peste, A. Camus : celle-ci peut venir et repartir « sans que le cœur des hommes en soit changé ».

Ou bien le « jour d’après ne sera pas le jour d‘avant », actant une vraie rupture qui place la réalité naturelle au centre de toutes les activités humaines ?

Nous devons inventer un autre monde.

 

Un exemple à suivre ?

Le Portugal régularise ses immigrés pour les protéger du coronavirus.

 

 

Lire l’article ici.

Un exemple à ne pas suivre ?

Coronavirus: les centres de rétention resteront ouverts, décide le Conseil d’Etat.

Lire l’article ici

Rester chez soi…

Mais pour rester chez soi, il faut un chez soi !

Coronavirus : le ministère de la Justice va autoriser la libération de 5 000 détenus en fin de peine

Par franceinfo – Radio France Mis à jour le 23/03/2020 | 16:29 – publié le 23/03/2020 | 16:29

Les magistrats vont prendre des ordonnances afin d’ordonner la libération des détenus en fin de peine dans les prochains jours. L’objectif est de désengorger les prisons en période de confinement.

Le ministère de la Justice va autoriser la libération d’environ 5 000 détenus en fin de peine, a appris franceinfo de sources concordantes. La décision a été actée lors d’une réunion, lundi 23 mars, entre la chancellerie et les syndicats des surveillants pénitentiaires, dans le but de désengorger les prisons en période de confinement en raison du coronavirus.

Des aménagements de peine impossibles dans l’immédiat

Les magistrats vont prendre des ordonnances dans les prochains jours afin d’ordonner la libération des détenus en fin de peine qui avaient été incarcérés pour des délits mineurs et qui ont eu un bon comportement lors de leur incarcération, précisent des sources proches du dossier. Des aménagements de peine de type « bracelet électronique » ne seront pas possibles dans l’immédiat, les techniciens ne travaillant pas pendant le confinement.

Vendredi, la ministre de la Justice Nicolas Belloubet avait déclaré sur franceinfo qu’elle allait « travailler d’une part sur les détenus malades, qui ont d’autres maladies que le coronavirus, et d’autre part sur les personnes à qui il reste moins d’un mois de détention à faire (…) Nous pouvons procéder là à leur retrait des établissements ».

La garde des Sceaux avait aussi indiqué avoir « donné instruction pour qu’on ne mette pas à exécution les courtes peines d’emprisonnement« , dans le but de désengorger les prisons et éviter une crise sanitaire si le coronavirus devait s’y propager.

 

Source :https://mobile.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-le-ministere-de-la-justice-va-autoriser-la-liberation-de-5000detenus-en-fin-de-peine_3881053.html#xtref=http://m.facebook.com

En prison sous COVID-19 : « C’est comme si il n’y avait pas de virus… »

La suppression des parloirs isolent une fois de plus les détenu-e-s. Plusieurs organisations appellent à désengorger les prisons par tous les moyens. Illustration: Sly2

Alors que les habitant-e-s du pays sont appelé-e-s à rester chez elleux pour endiguer la propagation du coronavirus, les prisonnier-e-s -entassé-es dans des prisons surpeuplées- vivent déjà dans une situation sanitaire alarmante. En dépit des mesures annoncées par Nicole Belloubet, Ministre de la Justice, un détenu évoque un quotidien où personne ne semble avoir pris conscience de la gravité des événements : manque d’information, manque de protection, manque de tout… Avec le confinement des familles, et la suppression des visites aux parloirs, i-els sont désormais plus seul-e-s qu’i-els ne l’ont jamais été.

« J’ai les nerfs », lance ce détenu de 23 ans au téléphone portable, ce mardi 17 mars. L’annonce soudaine un peu plus tôt dans la journée, et avec effet immédiat, de la suppression des visites aux parloirs est plus qu’amère : elle est brutale. Dans cette maison d’arrêt pour hommes, les parloirs rythmaient, il y a encore peu, la vie derrière les barreaux. « Le vendredi, c’est la livraison du tabac. Mardi, Mercredi et Vendredi c’est parloir ». Depuis 15 mois, il voit sa famille en moyenne deux fois par semaine, pour prendre des nouvelles de l’extérieur et récupérer du linge. Pour lui, comme pour d’autres, les parloirs sont donc essentiels. « On a le moral à zéro», souffle-t-il. Les gardiens l’ont prévenu à 13h que sa mère ne viendrait pas à 16h30. « Ils nous ont dit qu’ils avaient appelé nos familles et qu’il n’y avait pas de parloir. Fin.», résume-t-il.

Nicole Belloubet, Ministre de la Justice, a beau avoir annoncé des mesures compensatoires via l’installation de téléphones fixes dans les cellules, la réalité sur le terrain est autre. « C’est des cabines en fait… », décrit-il.

« Tu ne sais pas comment c’est dur pour celui qui n’a pas d’argent sur son pécule : une minute, c’est 30 centimes… Non ! C’est un euro ! T’imagines, tu téléphones 30 minutes et tu claques 30 balles ?!

“Lundi, c’est la première fois que les gardiens nous en parlaient” — Un détenu de 23 ans

Le coronavirus n’a fait intrusion dans la vie des détenu-e-s que très récemment, faute de communication de l’administration pénitentiaire. Alors que le monde extérieur est chamboulé depuis plusieurs mois par la pandémie, les informations sur ce sujet n’ont commencé à circuler à l’intérieur de la prison que depuis le début de la semaine. «Lundi, c’est la première fois que les gardiens nous en parlaient », se rappelle-t-il. Les membres du personnel pénitentiaire leur annoncent d’abord qu’ils ne laisseront pas entrer les visiteurs-ses âgé-e-s de plus de 70 ans. « Mais ils n’en n’ont parlé qu’aux gens qui avaient des parloirs », précise-t-il.

Sans moyens –légaux- de contact avec l’extérieur, et en l’absence de dialogue avec l’administration, ces détenus tentent le système D pour dénicher de maigres infos sur la situation. Il y a bien sûr la télévision –payante- quand celle-ci fonctionne correctement. « Je ne capte ni BFM ni C-News, alors je demande aux autres quand je suis en promenade », indique-t-il.

Distanciation sociale dans 9m²

Il partage une cellule de 9m² avec un autre prisonnier. Alors, quand on lui demande si il y a du savon à disposition -conformément aux propos de la ministre de la Justice- même sans haut-parleur il n’a pas besoin de répéter la question à son co-détenu. Les deux garçons s’esclaffent. Difficile de pratiquer la « distanciation sociale » dans 9m². De toute façon, ils n’ont pas été informés des mesures barrières à suivre.

164 personnes étaient enfermées dans cette maison d’arrêt au 1er janvier 2020 selon l’Observatoire International des Prisons, alors qu’elle ne compte que 97 places. Soit une surpopulation de 169%.

“Moi je suis en mandat de dépôt donc on est 12 en promenade.
Les autres, ils sont une trentaine, comme d’habitude… Plus les rats” — Un prisonnier en maison d’arrêt

La pandémie, ici, est traitée comme un sujet mineur. Pas de masque pour les gardiens. Pas de changements notables non plus lors des promenades, qui devraient pourtant se tenir en groupes réduits. « Moi je suis en mandat de dépôt donc on est 12 en promenade. Les autres, ils sont une trentaine, comme d’habitude… Plus les rats”.

C’est comme si il n’y avait pas le virus. C’est pareil… Sauf qu’ils nous ont baisé sur les parloirs », explique ce jeune détenu. En définitif, cette maison d’arrêt n’a pas accueilli de visiteurs-ses depuis le week-end dernier, alors que la mesure ne devait prendre place qu’à partir de ce mercredi.

Voir ce thread sur Twitter :

Point sur la situation #coronavirus en #prison Malheureusement, comme aucun plan n’avait été prévu, on va vers la même situation qu’en Italie : un risque d’épidémie grave, l’arrêt des contacts avec l’extérieur, des surveillant·e·s en première ligne, des mutineries, des drames ⤵️
— Laélia Véron (@Laelia_Ve) March 19, 2020

 

Mutineries : nom féminin. Révoltes contre une autorité établie

Ils auraient pu au moins nous proposer une promenade en plus, pour compenser la fin des parloir”   — Le jeune homme au téléphone

Ailleurs en France, les « mutineries » se succèdent dans les établissements pénitentiaires. L’isolement, l’ennui et le manque de communication des autorités sur la situation sont propices aux fausses informations et à la panique. Dans plusieurs lieux, la rumeur court sur l’interdiction des livraisons en prison; notamment celles des plateaux-repas. Répertoriées sur le site ActuPenit.com, les protestations contre l’interdiction des parloirs se multiplient de jours en jours : Grasse, Nancy, Valence, Saint-Etienne, Angers, Toulon, Perpignan, Bois d’Arcy, Nanterre et Réau – à l’heure où nous écrivons ces lignes.

“Ces mouvements collectifs font suite à la restriction des activités et des parloirs”, indique le site qui parle d’un “chaos”.

« Ils auraient pu au moins nous proposer une promenade en plus pour compenser la fin des parloirs…», regrette également par téléphone le jeune homme.

Les conditions d’enfermement dans les établissements pénitentiaires français n’ont néanmoins pas attendu le coronavirus pour être déplorables, et déplorées. En métropole et en Outre-Mer, le taux d’occupation des établissements pénitentiaires s’élevait en moyenne à 116% au 1er janvier 2020 (À LIRE : Combien y a-t-il de personnes détenues en France ?). Dans un arrêt rendu publique en début d’année, la Cour Européenne des Droits de l’Homme avait pointé « l’existence d’un problème structurel », tout en soulignant l’absence de « conditions de détention décentes » dans certaines prisons.

L’accès au soin, également, ressemble très peu à une promenade de santé. Coronavirus ou pas, certain-e-s détenu-e-s hésitent à réclamer les soins dont i-els ont besoin, à cause des conditions de l’hospitalisation made in prison.

“J’ai eu une rage de dents et on m’a proposé un rendez-vous avec une dentiste un mois après. J’ai refusé d’y aller. Un mois après, à quoi ça sert?”, raconte ce détenu.

Un rapport de 2016 portant sur cette thématique évoque effectivement une insuffisance de l’offre de soin, ainsi qu’une «réticence chronique » à se faire soigner en chambre d’isolement. L’hospitalisation en prison va de pair avec « l’éloignement des familles, l’absence d’espace de déambulation à l’air libre et l’impossibilité de fumer ».

L’isolement –social, médiatique et sanitaire- à marche forcée qui incombent aux détenu-e-s risque une fois de plus de fragiliser les personnes enfermées. Rappelons que le taux de suicide est six fois plus important en prison.

Alors qu’un détenu de Fresnes a déjà perdu la vie à cause du COVID-19, le virus remet sur la table le bien-fondée de la politique du tout carcéral. Dans ce contexte exceptionnel, en France et en Italie, des voix s’élèvent pour faire sortir les détenu-e-s du confinement inflexible dans lequel i-els vivent, en privilégiant les aménagements de peine ou la grâce pour certaines d’entre elles.

©LaMeute – Mes pour le texte & Sly2 pour l’illustration

 

 

Source: https://www.lameute.info/posts/en-prison-sous-covid-19-cest-comme-si-il-ny-avait-pas-de-virus-

 

Covid-19 : pour que la solidarité ne soit pas qu’un vain mot.

 

Je veux aider

 

Communiqué de la LDH

 

 

La lutte contre le Covid-19 ne doit oublier personne

Merci Nicole


Un grand merci à Nicole qui a maintenu avec courage et efficacité ce site en vie durant la quinzaine passée.

L’extrême droite slovaque provoque l’indignation des milieux culturels



La ministre slovaque de la culture, qui assume des idées offensivement d’extrême droite, a suscité une levée de boucliers. Ses décisions sont d’autant moins anecdotiques que des élections auront bientôt lieu en Allemagne comme en Autriche. Bratislava est désormais sur la ligne pro-Kremlin de Budapest.

Elle a un visage connu, au moins dans son pays : c’est une ancienne présentatrice de télévision. Mais en menant une politique agressivement nationaliste la ministre de la culture de Bratislava, Martina Simkovicova, a réussi à faire parler d’elle au-delà des frontières de la Slovaquie, désormais favorable à la Russie dans le conflit ukrainien. Comme sa voisine la Hongrie, qui se trouve sur la même ligne envers Moscou, la Slovaquie donne une idée de ce que ferait une extrêm- droite décomplexée si elle parvenait au pouvoir. Au sein de l’Union européenne.

L’intersyndicale de la PJJ appelle à une nouvelle grève le 29 août



Engagé le 14 août, le bras de fer entre les syndicats de la PJJ et leur direction nationale doit se poursuivre fin août par une nouvelle mobilisation. Au cœur du conflit, un plan d’économies qui prévoit le non-renouvellement de 500 postes de contractuels.

Après une première journée de grève le 14 août, les quelque 9 000 agents et contractuels de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) sont appelés à une nouvelle journée de mobilisation le 29. Un nouveau débrayage grâce auquel l’Intersyndicale de la profession – qui rassemble le SNPES-PJJ FSU, la CGT PJJ-Justice, l’Interco PJJ-CFDT et l’Unsa SPJJ – espère mettre un coup de pression sur sa direction nationale pour la contraindre à renoncer à sa décision de ne pas renouveler 500 postes de contractuels après le 31 août prochain.

À Calais, de gros rochers empêchent des distributions de nourriture pour les migrants



Des blocs de pierre ont été disséminés par la mairie, lundi, sur un terrain de Calais où stationnent d’habitude les véhicules des associations de soutien aux migrants. « Une énième entrave à l’aide aux exilés », déplorent les humanitaires, alors qu’une centaine de personnes bénéficiaient, jusqu’ici et chaque jour, de leurs services dans cette zone.


« Agent orange » : le caractère « irrecevable » de l’action menée devant la justice française contre Bayer-Monsanto et treize autres groupes confirmé en appel


La procédure contre Bayer-Monsanto et treize autres groupes avait été lancée en 2021 par Tran To Nga, une ancienne enseignante franco-vietnamienne âgée de 82 ans, exposée en 1966 à ce défoliant ultratoxique.

Dans un arrêt rendu jeudi 22 août, la cour d’appel de Paris a confirmé le caractère « irrecevable » de l’action menée devant la justice française contre Bayer-Monsanto et treize autres groupes agrochimiques qui ont fourni à l’armée américaine de l’« agent orange ». La procédure avait été lancée par Tran To Nga, une ancienne enseignante Franco-vietnamienne de 82 ans exposée en 1966 à ce défoliant ultratoxique. « Les demandes de Mme To Nga se heurtent à l’immunité de juridiction dont les sociétés (…) bénéficient », écrit la cour d’appel dans son arrêt.



Derrière le procès de l’« agent orange », le combat de jeunes asiodescendants

« C’est une association très bénéfique pour ses militants », souligne Léa Lo Van, jeune militante du collectif Vietnam Dioxine, en lutte pour obtenir des réparations pour les victimes de l’« agent orange », pendant la guerre du Vietnam. Depuis dix ans, le collectif Vietnam Dioxine accompagne Tran To Nga, Vietnamienne de 83 ans installée à Evry, dans son combat contre Monsanto-Bayer et treize autres entreprises de pétrochimie. Le procès qu’elle a intenté aux entreprises tente de démontrer que ces dernières ont livré à l’armée américaine un produit – l’« agent orange » – bien plus toxique que ce que la commande préconisait.

Israël-Palestine : des milliers d’enfants usés par la guerre



“Les images d’enfants et de familles qui s’échappent des tentes bombardées à Rafah nous bouleversent tous.
Depuis plus de sept mois, nous assistons à cette tragédie, qui fait des milliers de morts et de blessés, dont des enfants.
Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat, à la libération inconditionnelle de tous les otages et à la fin du massacre des enfants.”

Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF

Alors que les combats s’intensifient à Rafah, des milliers d’enfants déjà épuisés, mal nourris et traumatisés continuent de vivre l’indescriptible.



Escalade au Proche-Orient : les cavaliers de l’Apocalypse

par Pierre Haski


Les radicaux palestiniens et israéliens agissent pour poursuivre leur combat suprémaciste et empêcher la paix. Ils avancent parce qu’on les laisse faire : ils ne sont forts que parce que le monde ferme les yeux.



Appel juif international contre le génocide à Gaza


« Depuis plus de dix mois, tous les jours à Gaza, des vieillards, des femmes, des enfants, des hommes sont sciemment visés et tués. L’occupant attaque les écoles, les hôpitaux, les campements de réfugiés. Il s’acharne sur les médecins, les journalistes, les athlètes.» Dans cette tribune, un collectif international d’enseignant·es, journalistes, militant·es, artistes et personnalités appelle au cessez-le-feu et à « la solidarité concrète avec la population de Gaza martyrisée ».

La Ligue des droits de l’Homme porte plainte contre deux groupuscules identitaires

La Ligue des Droits de l’Homme France porte plainte contre les membres du groupuscule « Furie française » (Toulouse-Haute-Garonne) et « Patria Albiges » (Albi -Tarn) pour « provocation à la discrimination, à la haine et à la violence », après la placardisation d’affiches appelant à la « remigration », dans les rues de ces deux villes. L’action faisait suite à des rumeurs véhiculées quant à l’auteur de l’attaque au couteau survenue fin juillet en Angleterre.

« Pour que ces appels à la haine ne restent pas que des mots »

« Ces appels à la haine ne restent pas que des mots », la Ligue des droits de l’Homme porte plainte contre deux groupuscules identitaires (francetvinfo.fr)

Anciennement appelé « La Meute », Furie Française fait partie des collectifs d’extrême-droite ayant bénéficié de la dissolution de Génération Identitaire (GI), dont les membres ont adhéré à des structures plus ancrées localement.

Après le drame de Southport, comment l’extrême droite française s’empare du fait divers avec des affiches anti-immigration « European Lives Matter » (francetvinfo.fr)

Russie: « ce qu’ils disent à la télévision, ce n’est pas vrai ! »

« Nous n’apprenons rien de nos médias » : la colère des habitants russes évacués de la région de Koursk

Sur les réseaux sociaux, des Russes de la région de Koursk, en Russie, critiquent leur armée, après l’invasion des forces ukrainiennes.

L’opération ukrainienne en territoire russe entre dans sa troisième semaine. Les forces ukrainiennes ont pénétré dans la région de Koursk sur une trentaine de kilomètres. Kiev revendique la prise de plus de 1.250 km2 de territoire russe, dont 92 localités, depuis le lancement de son attaque le 6 août. L’armée russe affirme qu’elle a repoussé plusieurs tentatives d’attaques ce mardi. Mais la situation reste très instable.

Les autorités russes ont commencé à creuser des tranchées autour de la centrale nucléaire de Kourtchatov, à l’ouest de Koursk. Au moins 130.000 habitants ont été évacués des zones concernées par les combats. Parmi les réfugiés, certains critiquent l’impréparation de leur armée et l’absence de soutien de leurs autorités.

Il y a beaucoup de colère chez les habitants évacués en catastrophe des zones envahies par l’armée ukrainienne. Certains laissent même des vidéos sur les réseaux sociaux pour dire tout ce qu’ils pensent de l’attitude des autorités locales. Comme cette habitante de Soudja : « Ce qu’ils disent à la télévision, ce n’est pas vrai. L’administration s’est enfuie, la police s’est enfuie, les pompiers se sont enfuis. Tout le monde s’est enfui et personne n’a été prévenu. »

Maria non plus ne croit pas la télévision qui répète que la situation est sous contrôle. Réfugiée à Koursk, partie en laissant tout derrière elle, elle essaie de savoir ce que sa maison est devenue : « Nous n’apprenons rien de nos médias. Nous regardons uniquement les chaînes YouTube et les TikTok des ukrainiens. Sans ça, nous ne saurions probablement rien du tout. »

Une chaîne de solidarité

Comme souvent, les Russes ne peuvent compter que sur la solidarité de la population, bien réelle, explique Youlia Zaytseva de la Croix Rouge de Koursk : « Chaque jour, une cinquantaine de personnes apportent leur aide bénévolement dans notre centre. Tout le monde essaie de venir aider après le travail. Oui, nous vivons dans une région transfrontalière et nous entendons souvent les sirènes ici. Les gens qui ont dû quitter leur domicile, c’est vraiment difficile. » 

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-info-de-france-inter/l-info-de-france-inter-2359852?at_medium=newsletter&at_campaign=inter_quoti_edito&at_chaine=france_inter&at_date=2024-08-21&at_position=5

En Tunisie, sept jeunes sur dix envisagent d’émigrer

Face à la crise socio-économique, près de la moitié des Tunisiens souhaitent quitter leur pays, selon une récente enquête du réseau de recherche Arab Barometer. La situation est encore plus alarmante chez les jeunes, dont certains envisagent de partir clandestinement.

Les chiffres illustrent le profond malaise de la population tunisienne. Face à une économie en berne et un chômage exponentiel, près d’un Tunisien sur deux (46 %) envisage de quitter son pays, révèle une étude du réseau de recherche Arab Barometer, publiée le 15 août. Ce taux a plus que doublé depuis 2011, année de la révolution tunisienne qui a conduit à la chute du dictateur Ben Ali. Il n’a depuis jamais cessé d’augmenter. Il s’agit, aussi, du pourcentage le plus élevé des quinze pays arabes au sein desquels l’enquête a été menée, auprès de plus de 15 000 personnes. La Jordanie (42 %), le Liban (38 %) et le Maroc (35 %) arrivent juste derrière.

Le désir d’émigrer est particulièrement présent chez les jeunes Tunisiens âgés de 18 à 29 ans. Environ 71 % d’entre eux (contre 36 % pour les plus de 30 ans) ont exprimé cette volonté, surtout les titulaires d’un diplôme universitaire. Pour près de neuf personnes sur dix, l’option du départ est motivée par des considérations économiques.

https://www.liberation.fr/international/afrique/en-tunisie-sept-jeunes-sur-dix-envisagent-demigrer-

Médecins solidaires

Contre les déserts médicaux, soignons collectif !

A l’heure où la question de l’accès aux soins est source de préoccupation majeure des Français et où la pénurie de médecins généralistes devient de plus en plus prégnante en zone rurale, le principe est simple :

Au lieu de demander beaucoup à peu de médecins,

demandons peu à beaucoup de médecins.

Médecins Solidaires est une association de loi 1901 à but non lucratif co-fondée en 2022 par le Docteur Martial Jardel et l’association Bouge ton coQ ! qui a pour objet principal de redonner un accès aux soins de santé primaires aux populations en zones rurales sous-denses.

Organisation apolitique et asyndicale, Médecins Solidaires propose et défend une médecine générale de qualité, libre et accessible à tous. Elle s’appuie sur l’engagement d’un collectif national et intergénérationnel de médecins généralistes, autour d’une charte de dix valeurs communes défendant une médecine humaniste et de proximité.

Des généralistes donnent de leur temps pour combler le manque de médecins en secteur rural.

Chaque semaine, un médecin différent vient prendre le relais du précédent dans nos centres médicaux. Ainsi, la présence médicale est continue et les patients retrouvent un accès aux soins pérenne dans les déserts médicaux. Nous venons en aide aux patients mais aussi aux nombreux médecins de famille de ces territoires qui portent une lourde charge, et pour qui la création de ces centres sont un soutien indispensable.

« Nous croyons qu’une aventure humaine et collective peut avoir une portée considérable. Les bonnes volontés ne manquent pas chez les médecins, nous voulons les rassembler, les associer et les fédérer en une communauté pour démultiplier leur impact.« 

Voir le documentaire « Prête-moi ton docteur »

https://www.france.tv/documentaires/documentaires-societe/5836638-prete-moi-ton-docteur.html

Crise dans les hôpitaux

Marine Loty, présidente du syndicat des internes des hôpitaux de Paris et Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France:

À l’hôpital, les étés se suivent et se ressemblent. Des services d’urgence contraints de fermer la nuit, une nouvelle fois en Mayenne, en Vendée, dans la Sarthe, à Carpentras ou encore Sarlat. Quand d’autres, beaucoup d’autres, instaurent désormais le filtrage de l’accès par le SAMU. Confronté à une « saturation des capacités d’hospitalisation », l’hôpital Nord Franche-Comté en Territoire de Belfort a activé le plan blanc afin de mobiliser des moyens et effectifs supplémentaires. 

Notre système hospitalier semble devoir s’habituer à une crise désormais permanente alors que d’autres nuages s’amoncèlent à l’horizon, 1.500 internes de moins à la rentrée.

« Entre 15 et 20% des passages aux urgences pourraient être pris par la médecine de ville »

« Nous avons une situation très contrastée et hétérogène en fonction des territoires », assure Arnaud Robinet,  président de la Fédération hospitalière de France et maire de Reims. « La mère des batailles, ce sont les ressources humaines. Nous avons un déficit en termes de personnel, d’agents hospitaliers. », dit-il. Selon lui, les hôpitaux publics doivent aussi compenser l’été les fermetures des services du secteur privé et de la médecine de ville. « Des études ont montré que le nombre de passages aux urgences a doublé en 20 ans », assure-t-il. « On estime qu’entre 15 et 20% des passages aux urgences pourraient être pris par la médecine de ville. » Une des solutions reste, selon lui : une meilleure régulation auprès du SAMU.

« On se retrouve avec la détresse des patients »

« On se retrouve avec la détresse des patients », assure Marine Loty. Selon elle, les internes sont « devenus indispensables plus qu’en formation dans les services. » « On représente 40% du personnel médical, ce qui est relativement non négligeable. On se retrouve à devoir gérer les problématiques des patients alors que parfois, on est jeune semestre », dit-elle.

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-mardi-20-aout-2024-5689032?at_medium=newsletter&at_campaign=inter_quoti_edito&at_chaine=france_inter&at_date=2024-08-20&at_position=1

Athlètes réfugiés

Si les JO de Paris ont permis de braquer le projecteur et d’attirer l’attention de l’opinion publique sur la situation difficile des sportifs réfugiés, il reste beaucoup à faire pour faire évoluer les mentalités vers plus d’empathie pour le sort dramatique des migrants et réfugiés qui sont souvent refoulés violemment, enfermés dans des centres de rétention aux conditions de détention inhumaines et renvoyés dans leur pays où ils risquent la mort et affrontent des situations atroces.

Le 26 juillet 2024, le deuxième bateau (après celui de la Grèce) à défiler sur la Seine, lors de la mémorable cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, était celui de la délégation des 37 athlètes réfugiés.

Ces 24 hommes et 13 femmes ont représenté les plus de 120 millions de personnes réfugiées dans le monde, qui vivent dans des conditions souvent dramatiques et sont nombreuses à trouver la mort sur les routes de l’exil, en particulier aux portes de l’Europe.

Ils représentaient chacun leurs pays d’accueil (Allemagne, Autriche, Canada, Espagne, États-Unis, France, Israël, Italie, Jordanie, Kenya, Mexique, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède et Suisse), concourant dans 12 sports différents : athlétisme, badminton, boxe, breaking, canoë, cyclisme, haltérophilie, judo, lutte, natation, tir et taekwondo. Ces athlètes défilent sous bannière neutre et, en cas de médaille d’or, c’est l’hymne olympique qui doit être joué.

Le CIO fait valoir que « dans cette équipe, les jeunes déplacés reconstruisent leur vie ». Grâce au sport et à l’esprit olympique, ils retrouvent « un sentiment d’appartenance, développent des compétences de vie et façonnent leur propre avenir ». Le soutien du CIO à l’équipe olympique des réfugiés se traduit par un appui financier et logistique tout au long de l’année des JO. Un financement de 6 millions de dollars est alloué, depuis 2016, aux bourses d’études destinées aux athlètes réfugiés. De plus, la Fondation olympique pour les réfugiés (ORF), créée en collaboration avec le HCR, l’agence des Nations unies pour les réfugiés, a mis en place un programme d’aide et de soutien aux sportifs réfugiés, qui touche 132 600 jeunes, dans 11 pays et sur cinq continents.

https://theconversation.com/la-delegation-des-athletes-refugies-aux-jo-miroir-dun-monde-fracture-236958?

https://www.unhcr.org/fr/actualites/communiques-de-presse/lequipe-olympique-des-refugies-representera-plus-de-100-millions

Selon le HCR, le nombre de personnes déplacées de force à travers le monde était d’environ 114 millions en septembre 2023.

« Nous vous accueillons toutes et tous à bras ouverts. Vous êtes une richesse pour la communauté olympique et pour nos sociétés. En participant aux Jeux Olympiques, vous témoignerez des qualités humaines de résilience et d’excellence. Vous enverrez ainsi un message d’espoir aux plus de 100 millions de personnes déracinées à travers le monde. Dans le même temps, vous sensibiliserez des milliards de personnes dans le monde à l’ampleur de la crise des réfugiés. C’est pourquoi j’encourage tout un chacun, partout dans le monde, à se joindre à nous pour vous encourager, vous, l’équipe olympique des réfugiés du CIO », a déclaré le président du CIO.

Abonnement à la lettre LDH

Parce que la défense des droits & libertés ne peut pas attendre la fin de la crise & que celle-ci risque au contraire d’être un enjeu supplémentaire pour les combats que nous menons, suivez notre actu et abonnez-vous à notre Lettre !

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Loin de la fête

La LDH reste particulièrement vigilante concernant d’éventuelles remises à la rue en cette fin de JO: le NETTOYAGE SOCIAL est indigne de la France et des valeurs qu’elle proclame.

Malgré la création de 216 places d’hébergement pérennes dans la capitale, la quinzaine olympique s’est révélée synonyme de complications, de déplacements contraints et de solitude accrue pour les plus précaires.

A quelques minutes de marche de l’éphémère parc des Nations, lieu emblématique de célébration des Jeux olympiques (JO), une file d’attente qui n’a, elle, rien de temporaire, s’allonge, avenue de la Porte-de-La-Villette, dans le 19e arrondissement parisien, plusieurs centaines de personnes en situation de très grande précarité attendent un repas chaud.

« Regardez-nous, regardez comme la France est belle et propre, souffle Issam (un prénom d’emprunt). Il y a la France des JO, la France des touristes, et puis tout autour, il y a ce qu’on préfère ne pas voir, des gens comme moi pour qui rien ne bouge. » Ou presque rien : depuis un an qu’il vit à la rue, expulsé d’un foyer, cet homme de 46 ans, venu d’Algérie, n’avait jamais vécu autant de contrôles policiers. « Paris fait la fête, mais moi, je me sens encore plus regardé d’en haut. Je suis celui qui fait peur », déplore-t-il.

JO 2024 : le Paris des « invisibles » si près et si loin de la fête (lemonde.fr)

https://utopia56.org/les-jo-ce-nest-pas-la-fete-pour-tout-le-monde/

Augmentation d’un tiers du nombre de détenus depuis quatre ans

En 4 ans, le nombre de détenus a augmenté d’un tiers. Face à cette situation indigne d’un Etat de droits, la LDH réitère sa demande au gouvernement de la mise en place d’un dispositif contraignant de régulation de la population carcérale.

 Alors que les prisons françaises sont inhumaines, fabriquent de l’exclusion sociale et échouent à prévenir la récidive, un nouveau record absolu a été battu au 1er juillet, pour le neuvième mois consécutif, avec 78 509 personnes incarcérées.

Les prisons débordent, et l’Etat les remplit encore

La délinquance n’explose pas et pourtant le gouvernement ne cesse de renforcer les peines passibles d’emprisonnement, ce qui a entraîné une augmentation d’un tiers du nombre de détenus depuis quatre ans.

Les prisons débordent, et l’Etat les remplit encore – Libération (liberation.fr)

La défense des droits passe aussi par la culture

Certaines œuvres sont de très bons outils d’éducation et de sensibilisation aux droits et libertés, qui peuvent servir d’introduction à de nombreux débats, ouverts à un large public, et permettent d’aborder certaines thématiques avec un regard et un angle nouveau. C’est pourquoi la LDH tient à apporter son soutien aux œuvres culturelles ci-dessous:

https://www.ldh-france.org/sujet/cine-theatre-a-voir/

Paroles: « tous ceux qui se reconnaissent comme français ont vocation à être ensemble »

« La France n’oublie rien des sacrifices des soldats africains lors du débarquement de Provence. »

« Il n’y aurait pas eu de victoire alliée » sans « les étrangers, les tirailleurs » d’Afrique : les présidents français Emmanuel Macron et camerounais Paul Biya ont rendu un hommage jeudi 15 août à l’armée « bigarrée » du débarquement de Provence, il y a quatre-vingts ans.

« Cette lutte a été menée ensemble, pour défendre les valeurs et les idéaux universels de paix et de justice, avec ces combattants  venus d’Afrique, héritiers de traditions guerrières, admirables de courage, d’audace et de loyauté ».

« Officiers de l’Empire ou enfants du Sahara, natifs de la Casamance ou de Madagascar, ils n’étaient pas de la même génération, ils n’étaient pas de la même confession, ils étaient pourtant l’armée de la nation, armée la plus fervente et la plus bigarrée.

Soldats de l’acte II de la libération du pays, soldats convaincus que lorsqu’il s’agit de défendre l’intérêt vital de la nation tous ceux qui se reconnaissent comme français ont vocation à être ensemble. »

« La part d’Afrique en France est aussi ce legs, qui nous oblige, les noms de ces soldats doivent continuer d’être donnés à nos rues, nos places, pour inscrire leurs traces impérissables dans notre histoire ».

« La France n’oublie rien des sacrifices des Congolais, des Béninois, ni celle des peuples du Burkina Faso, du Mali et du Niger et de tant d’autres. Non. Rien de la plus belle mémoire de ces hommes n’est oublié. »

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/08/15/80-anniversaire-du-debarquement-en-provence-une-partie-de-la-ceremonie-annulee-a-cause-de-la-meteo_6281571_3212.html

Droits humains en Afghanistan

La communauté afghane se trouve depuis trois ans face à une impasse, sans résolution en vue, tandis que les autorités talibanes commettent des violations des droits humains et des crimes au regard du droit international contre le peuple afghan, en particulier les femmes et les filles, en toute impunité, a déclaré Amnesty International jeudi 15 août.

 » L’absence totale de mesures concrètes pour faire face à la catastrophe sur le terrain des droits humains en Afghanistan est un motif de honte pour le monde.« 

Samira Hamidi, chargée d’action pour l’Asie du Sud à Amnesty International

L’Afghanistan a maintenant une société civile en déclin où les défenseur·e·s des droits humains, notamment les manifestantes, les organisations citoyennes, les journalistes et les militant·e·s politiques sont perçus comme des ennemis par les talibans. Ceux qui protestent sont victimes de disparitions forcées, de détentions arbitraires, d’emprisonnement, de torture et d’autres formes de mauvais traitements. Un grand nombre de personnes ont dû fuir le pays par craintes de représailles, laissant derrière elles leur famille et leur emploi. Des centaines d’entre elles restent bloquées en Iran, au Pakistan et en Turquie, où elles sont confrontées à des difficultés juridiques et financières et sont même exposées à des expulsions forcées.

https://www.amnesty.org/fr/latest/press-release/2024/08/afghanistan-three-years-of-taliban-rule-and-international-inaction-have-left-afghan-community-with-little-hope/

Graves violations des droits humains au Venezuela

Depuis plus de dix ans, le Venezuela est en proie à une crise profonde. Le pays, frappé par la répression et la crise humanitaire, a vu fuir plus d’un quart de la population à l’étranger. Pendant des années, nous n’avons eu de cesse de dénoncer les graves violations des droits humains, y compris des crimes contre l’humanité. C’est dans ce contexte complexe que se sont tenues les élections présidentielles le 28 juillet 2024. Des élections entachées par la répression politique et des irrégularités:

-détentions arbitraires,

-disparitions forcées,

-actes de torture,

-représailles contre des entreprises et des entrepreneurs fournissant des services à des personnalités de l’opposition,

-mesures administratives arbitraires et abusives

-persécution, censure et discours menaçants frappant les opposants au pouvoir

-manifestations violemment réprimées

-arrestations arbitraires …

Amnesty International a adressé une  lettre au procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, pour lui demander de prendre des mesures urgentes concernant la commission de crimes de droit international au Venezuela. 

https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/comprendre-ce-quil-se-passe-au-venezuela

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/08/12/au-venezuela-la-communaute-internationale-a-un-role-tres-important-a-jouer_6277499_3210.html

Finance mondiale et énergies fossiles

Or noir et billets verts

Finance et énergies fossiles : une valse mortelle pour la planète

Par Hélène Seingier-Barros , publié le 12 août 2024

Article issu du numéro 65 « Fric fossile »

Malgré les appels à cesser les nouveaux projets d’extraction d’énergies fossiles, les majors du pétrole, gaz et charbon persistent à miser sur le chaos climatique. De leur côté, banques, investisseurs et assureurs continuent de leur fournir des moyens financiers vertigineux : en huit ans, les 60 plus grandes banques mondiales ont alloué près de 7 000 milliards de dollars à l’industrie fossile. L’utilisation de ce pactole menace les conditions de vie humaine sur Terre. Une situation symbolique du capitalisme fossile, de l’irresponsabilité des multinationales mais aussi de la lâcheté des pouvoirs publics.

« Réchauffer la planète est sans doute l’une des activités les plus lucratives du capitalisme mondialisé. » La sentence est de l’économiste Maxime Combes, de l’Observatoire des multinationales, interrogé par le journaliste Mickaël Correia dans son livre Le Mensonge Total (Seuil, 2024). Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un œil aux bénéfices faramineux de TotalEnergies en 2022 : 19,1 milliards d’euros, un record historique. L’année suivante, Saudi Aramco annonçait presque 6 fois plus ; cette compagnie pétrolière saoudienne constitue le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre. « L’habitabilité de la planète est sacrifiée sur l’autel des profits des majors des énergies fossiles, poursuit Maxime Combes. Tant que ce sera le jackpot pour le capitalisme fossile, la lutte pour le climat sera mise en échec. »

« Tant que ce sera le jackpot pour le capitalisme fossile, la lutte pour le climat sera mise en échec. »

Des projets qui ruinent tout espoir de limiter le chaos climatique

La finance extraira jusqu’au dernier baril. Au risque de faire de l’humanité une espèce… fossile…

https://www.socialter.fr/article/finance-energies-fossiles-banque-petrole-capitalisme?utm_source=Socialter+MASTER&utm_campaign=875ceb5c11-HEBDO_AVRIL_2_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_5910e179f8-875ceb5c11-71946576&mc_cid=875ceb5c11&mc_eid=a3ac89af70

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