Depuis le samedi 27 septembre, la vie du royaume est rythmée par les manifestations quotidiennes du mouvement GenZ 212. Lancée par des jeunes autonomes refusant toute affiliation politique ou syndicale, la contestation innove et mobilise. Mais elle doit aussi faire face aux limites de son manque de structuration, tandis que les élites au pouvoir semblent attendre le discours du roi prévu pour le 10 octobre.
L’enseignement supérieur se met en grève et rejoint le mouvement de contestation des jeunes de la GenZ 212
Le Syndicat national de l’enseignement supérieur au Maroc démarre une grève de 48 heures et rejoint le grand mouvement de protestation porté par les jeunes de la GenZ 212. Le corps professoral dénonce notamment le passage en force d’une réforme qui mettrait fin à la gratuité de l’université.
Le génération Z manifeste depuis un mois pour dénoncer la corruption des élites et les inégalités. Trois manifestants ont trouvé la mort dans des affrontements avec les forces de l’ordre.
Qui est à l’origine du mouvement « Bloquons tout » le 10 septembre ?
Né dans l’anonymat d’une chaîne Telegram en mai, l’appel à bloquer la France le 10 septembre s’est diffusé massivement en ligne après l’annonce du plan d’austérité de François Bayrou. Porté par une nébuleuse de groupes aux revendications multiples, le mouvement « Bloquons tout » fédère désormais une mosaïque d’acteurs allant de l’extrême-droite à l’ultragauche, sans structure ni leadership identifié.
Les services de renseignement notent une composition hétérogène et déstructurée : « Une frange plutôt d’extrême-droite, d’autres plus d’extrême-gauche, des anciens Gilets jaunes, et des personnes sans aucune idéologie. »
A cette mobilisation se sont jointes un certain nombre de sections syndicales mais la confusion demeure, au point d’alimenter les discours les plus fantaisistes, voire complotistes, visant, pour certains, à décrédibiliser le mouvement.
Vrai ou faux. Mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre: l’Élysée a-t-il organisé la mobilisation en secret ?
Plusieurs soutiens de la première heure de l’appel à tout bloquer ce mercredi 10 septembre soupçonnent Emmanuel Macron d’avoir lancé le mouvement en secret.
Il n’en demeure pas moins que la réalité nous interpelle et que les motivations de certains des participant(e)s méritent d’être entendues.
« Je suis rincé par le travail, le mal-logement et les inégalités » : cinq Français nous expliquent pourquoi ils vont bloquer la France le 10 septembre
Ils s’appellent Natacha, Jeff, Jacques, Robin, Lucie et ont un objectif : répondre à l’appel à la mobilisation mercredi. Franceinfo a recueilli leurs témoignages.
Mais Retaillau, ministre de l’Intérieur sortant, avait-il besoin de mettre 80 000 policiers et gendarmes sur le terrain face aux 100 000 manifestants estimés ? Il voudrait pousser à l’affrontement qu’il ne s’y prendrait pas mieux, d’autant qu’il dit lui-même ne pas craindre « des mouvements d’ampleur »…
Les journalistes semblent particulièrement visés au point que le SNJ a annoncé ce jeudi avoir mandaté un cabinet d’avocats pour déposer un recours en urgence devant le Conseil d’État. « Nous devons vraiment peser de tout notre poids sur ce qui nous paraît vital, c’est un recul pour notre société démocratique », conclut Soraya Morvan-Smith, , secrétaire générale adjointe du SNJ-CGT, citée par L’Humanité.
Modification du cadre de protection des journalistes en manifestation en France : ni la méthode, ni le contenu ne conviennent
Alors que les appels à manifester en France se multiplient dans un contexte politique instable, le ministère de l’Intérieur et la police nationale se sont accordés, dans le silence de l’été, sur un document qui nie toutes les avancées en matière de protection des journalistes qui couvrent les manifestations. Un recul inquiétant des garanties de leur sécurité dans des contextes parfois violents et une atteinte caractérisée au droit à l’information des citoyens. Reporters sans frontières (RSF) condamne ces nouvelles prérogatives données aux forces de l’ordre et appelle le ministère de l’Intérieur, la police nationale et la Préfecture de police de Paris à réunir d’urgence les parties prenantes pour expliquer la portée de cette doctrine et le cadre garantissant l’exercice du journalisme en situation de “violences urbaines”.
Dès le 3 septembre, la LDH publiait ce communiqué:
Les mesures annoncées en juillet 2025 en lien avec le projet de loi de finances 2026 emportent des conséquences lourdes pour l’accès à des droits fondamentaux avec de nouveaux reculs dans l’action des services publics, pour l’accès aux soins, des régressions du droit du travail, des droits niés pour les personnes étrangères.
Cette perspective a naturellement conduit à des réactions de rejet par des segments entiers de la population, et l’annonce de mobilisations dès ce mois de septembre 2025. Des appels sur les réseaux sociaux comme par la plupart des syndicats vont se traduire par des mobilisations le 10 et le 18 septembre 2025. Ces appels mettent en avant le refus de politiques d’austérité qui vont aggraver les inégalités et les précarités qui marquent les temps présents.
Le Premier ministre a fait le choix de déposer une motion de confiance pour le 8 septembre 2025 qui devrait se traduire par un vote ouvrant une nouvelle étape de la crise politique, toujours en l’absence de majorité au Parlement.
Cette conjonction de crise sociale et de crise institutionnelle provoquée par les décisions du gouvernement est porteuse de risques majeurs pour les droits et libertés.
La LDH (Ligue des droits de l’Homme) s’inquiète particulièrement de la réaction des pouvoirs publics contre l’expression d’une contestation sociale qui pourtant s’inscrit pleinement dans les voies constitutionnellement garanties de l’expression collective et sociale des opinions et notamment pour les manifestations, les réunions, l’exercice du droit de grève. La LDH en appelle solennellement aux autorités pour ne pas enclencher une telle fuite en avant.
Elle le fait à la lumière de la brutalisation du maintien de l’ordre, des interdictions et entraves aux manifestations, de la répression judiciaire des manifestantes et manifestants, des dissolutions d’associations et de collectifs qui se sont développés depuis une quinzaine d’années contre les expressions légitimes et salvatrices de protestation, composantes nécessaires à une bonne santé de la démocratie. Elle en appelle à l’ensemble des responsables dans les institutions et les lieux de pouvoir politique pour un respect absolu et scrupuleux de l’Etat de droit, des libertés et des droits fondamentaux.
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« J’ai trois priorités : rétablir l’ordre, rétablir l’ordre, rétablir l’ordre. Je crois à l’ordre. L’ordre comme condition de la liberté. Quand il n’y a pas d’ordre, c’est la liberté d’abord qui est menacée. Je crois à l’ordre comme la condition de l’égalité« , a répété Bruno Retailleau dans la cour de l’hôtel de Beauvau lors de la passation de pouvoirs entre Gérald Darmanin et lui-même le23/09/2024.
Nous évoquions récemment dans ces colonnes ce leitmotiv de Bruno Retaillau:« Rétablir l’ordre » .
Selon l’enquête réalisée pour Le HuffPosten octobre 2024, une majorité des Français ne croyait pas que le ministre LR de l’Intérieur réussira à mener à bien son objectif prioritaire.
Les lois « scélérates »
Cet excès d’autoritarisme n’est pas nouveau d’autant qu’il relève toujours des mêmes obsessions conservatrices qui conduisent à réduire les libertés au prétexte de les protéger.
Cette tendance actuelle à édicter des lois qui érodent les libertés fondamentales au nom de la lutte contre le terrorisme nous rappelle ce qu’on a appelé les « lois scélérates » à la fin du XIXème siècle.
Et l’on en vient à s’inquiéter de cette propension à se rapprocher de plus en plus des tendance fascisantes de l’extrême-droite telles que décrites par Umberto Eco dans sa grille d’analyse des signes avant-coureurs du basculement d’un régime politique vers le fascisme (Umberto Eco, Reconnaître le fascisme, Grasset, 2017, 3 €), citée ici.
La trahison, lui aussi
Après son coup d’éclat récent contre la macronie en affirmant dans le magazine d’extrême-droite « Valeurs Actuelles » que « le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron, tout simplement » parce qu’il « n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie : il repose essentiellement sur un homme » et sa rupture consommée avec une bonne partie du gouvernement, qu’il prétend cependant ne pas vouloir quitter, Bruno Retaillau ne cache plus son ambition depuis toujours de présider aux destinées du pays.
Tous les présidents de la République française et en particulier ceux de la Vème, n’ont pas tous été des parangons de vertu… Mais celui-ci serait à coup sûr le pire, avant même d’avoir pris ses fonctions.
Il suffit de passer en revue l’inventaire du Canard enchaîné sur ce qu’il inspire depuis 2 ans aux journalistes, pour s’interroger sur ses véritables motivations à servir le pays et sur son intégrité.
Des « casseroles »
Quoiqu’en disent ses partisans, qui prétendent qu’« A priori, il n’a pas de casseroles », il traîne pourtant derrière lui aussi, son petit lot de quincaillerie.
« A l’été 1997, TF1 lance sa saison estivale au Puy du Fou, et le parc à thème, tenant du titre, ne peut pas perdre. Alors quand arrive l’épreuve de culture générale, le trio de candidats vendéens, parmi lesquels se trouvait l’actuel ministre de l’Intérieur, semble avoir été aidé. » Libération 26/07/2025
« Une erreur de jeunesse », pourra-t-on dire… Mais il est un peu fort de café de se faire prendre aussi bêtement à tricher honteusement pour quelqu’un qui fustige aujourd’hui « la France des salauds »…
Et qu’en est-il de la mise en cause par Médiapart de Bruno Retaillau pour détournement de fonds au Sénat (une épidémie généralisée devenue une pandémie, certes, mais qui semble toucher particulièrement la France), ce qui l’a conduit, à son arrivée à la tête du groupe en 2014, à mettre un terme à ces pratiques qui auraient profité à au moins 140 sénateurs depuis 1989. Par ce système des « ristournes », les sénateurs UMP ont perçu des sommes issues de crédits publics pourtant à l’origine destinés à la rémunération de leurs collaborateurs et non au financement de leur activité politique. Et encore moins, bien sûr, à leur usage personnel. François Fillion, auquel Bruno Retaillau n’a jamais renié sa fidélité , faisait déjà également parler de lui.
Cap vers Le Pen
Dans son portrait du nouveau gouvernement Barnier en octobre 2024, le magazine Blast dressait celui du ministre de l’Intérieur en intitulant le chapitre le concernant : Intérieur : Cap vers Le Pen.
Constatant que « Bruno Retailleau a fait toute sa carrière dans le côté obscur de la politique », y est évoquée sa relation durant 25 ans avec Philippe de Villiers, qu’il trahira d’ailleurs en lui ravissant le siège de président de conseil régional. Ses trois chevaux de bataille seront « Police, immigration et musulmans, le cocktail gagnant de l’extrême-droite ». Et de conclure : » Vous l’aurez compris Retailleau, c’est tout simplement le Rassemblement National au ministère de l’Intérieur ».
Darmanin, Retaillau, même combat
En avril dernier, il lâchait son fiel sur X (ex-Twitter) après que la LDH se soit opposée à l’utilisation irraisonnée de drones, pour surveiller la population de Rennes notamment.
« La Ligue des droits de l’Homme fait le jeu des narcotrafiquants et des voyous qui vivent de ce commerce de la mort. En s’opposant au déploiement de drones qui permettent de réagir plus vite et de les interpeller, cette organisation, sous couvert de bons sentiments, s’oppose à l’un des droits les plus fondamentaux sans lequel les autres ne sont jamais garantis : le droit à la sécurité. Les narcotrafiquants, avec leurs moyens considérables, ont accès aux technologies les plus modernes. Les forces de l’ordre ne doivent pas avoir une guerre de retard. La kyrielle de victimes du narco-trafic devrait davantage indigner la Ligue des droits de l’homme que la protection de la vie privée des criminels ».
Il faut se souvenir qu’en janvier de la même année, la LDH marquait son opposition à sa politique migratoire, notamment à travers sa circulaire qui mettait en place :
une restriction massive des admissions exceptionnelles au séjour, notamment au titre de la vie privée et familiale ;
des exigences sur la maîtrise de la langue française renforcées
l’ exigence absurde de sept années de présence au lieu de trois précédemment ;
la multiplication des refus de séjour avec obligation de quitter le territoire valables trois ans au lieu d’un an et opposables à toute demande ultérieure ;
une atteinte au droit à la scolarisation, aux études supérieures ou aux formations en alternance pour les jeunes
la régularisation par le travail limitée aux métiers en tension
« La France des honnêtes gens » son slogan pour la campagne d’adhésion de juin 2025 à son parti LR a de quoi surprendre lorsqu’on sait qui en sont ou furent les membres les plus éminents :
François Fillon est définitivement condamné en appel à quatre ans de prison avec sursis, 375 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, dans l’affaire de l’emploi fictif de sa femme. Il se pourvoit en cassation. Bruno Retaillau, coordinateur de la campagne du candidat LR à la présidentielle en 2017, s’est toujours montré pour lui comme un soutien indéfectible. A la suite de la convocation devant la Justice de François Fillon, deux jours avant la clôture des parrainages, il parlait de « tentative d’assassinat politique » sans prendre en considération aucune les chefs d’accusation qui pesaient contre son champion…
Sarkozy vient d’être condamné à de la prison ferme et est encore poursuivi dans nombre d’autres affaires. Sarkozy est le premier chef d’État depuis Pétain à se voir retirer la Légion d’Honneur.
Laurent Wauquiez a détourné des milliers d’euros d’argent public pour s’offrir des banquets luxueux avec ses amis ou des restos de luxe avec des journalistes d’extrême-droite.
Bien qu’à l’aide d’artifices en tous genres, il ne soit plus incarcéré, le couple Balkany a été condamné pour blanchiment de fraude fiscale.
Jean-François Copé, maire de la commune de Meaux mais habitant dans le 16ème arrondissement de Paris a fait payer à ses administrés un véhicule et deux chauffeurs pour se déplacer de l’un à l’autre, le tout pour 126.315 € par an en moyenne entre 2016 et 2021.
Brice Hortefeux, surnommé « le nazi » par ses collègues, condamné pour injure raciale, a été mis en examen en 2020 pour association de malfaiteurs et le Parquet National Financier a requis contre lui en 2025 trois ans de prison et 150 000 euros d’amende dans l’affaire libyenne.
Alain Juppé a été condamné pour abus de confiance, recel d’abus de biens sociaux, et prise illégale d’intérêt.
Serge Dassault, marchand d’armes a été condamné pour corruption, notamment pour avoir acheté des voix en numéraires.
Eric Woerth a été poursuivi pour recel.
Rachida Dati est visée par une affaire pour corruption et trafic d’influence.
Gérald Darmanin, ancien LR, a été accusé d’avoir profité de sa position dominante d’élu pour obtenir des faveurs sexuelles. L’affaire a été clôturée par un non-lieu. Il a toujours clamé que les rapports étaient « consentis. »
Sans parler des piliers historiques de ce parti :
Charles Pasqua, un habitué des tribunaux, cité à la fin de sa vie dans près d’une dizaine d’affaires, avait été condamné définitivement en 2010 dans deux dossiers.
Jacques Chirac, reconnu coupable en décembre 2011 de détournement de fonds et d’abus de confiance par le tribunal correctionnel de Paris, a été condamné à deux ans de prison avec sursis, contre l’avis du parquet, qui avait requis la relaxe, pour lui et neuf coprévenus.
Etat de droit, « état du droit », « état des droits »…
Les 48 députés de la « Droite Républicaine » se sont joints au mouvement: dans une tribune publiée dans Le Figaro le jeudi 3 octobre 2024, les 170 députés et sénateurs LR affirment leur soutien au ministre de l’Intérieur, dont les propos sur l’État de droit dans le JDD, dimanche 29 septembre, avaient créé la polémique. Pour eux, « La France a trop attendu pour mettre à jour sa politique de sécurité et d’immigration, laissant la violence et le désordre migratoire s’installer. »
Plus tard, l’intéressé trouvera encore mieux pour justifier son acharnement contre l’immigration après avoir été recadré par le Premier ministre, Michel Barnier: « Officiellement, Retailleau assure ne pas avoir vécu comme un recadrage les mises au point répétées du Premier ministre sur l’Etat de droit, même s’il affirme désormais vouloir simplement critiquer « l’état des droits ». »
Tout se monnaye, sans scrupules, y compris les bons conseils
Toutefois, si sa charité chrétienne a pu payer dans les combines internes chez les LR, pour écarter son rival Vauquiez avec 74,3 % des voix, personne ne prédit que le score de 5.4% de suffrages aux législatives de 2024 pour son parti ne lui ouvre grand les portes du pouvoir. Il a par ailleurs plus d’ennemis que d’« amis » en embuscade et tout particulièrement Emmanuel Macron, qui n’a pas du tout bien pris l’annonce de sa propre fin, lui qui serait, paraît-il, « hypermnésique » et aussi très rancunier…
« Bruno Retailleau a l’ambition de gouverner la France, il doit donc d’abord gouverner ses amis », estimait l’inénarrable Pascal Praud, dans l’émission L’Heure des Pros, le jeudi 3 juillet dernier sur CNEWS.
Gageons qu’il risque fort de n’être pas au bout de ses peines. Rien ne dit d’ailleurs que sa fidélité inébranlable à ses amis soit réellement réciproque…
A la veille de la journée mondiale des réfugié·es et dans un contexte international marqué notamment par les ordres du président Donald Trump de procéder à de véritables rafles de personnes migrantes sur tout le territoire états-unien, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a adressé le 12 juin dernier un ordre national aux préfets pour mettre en œuvre une « opération nationale de contrôle des flux » dans les gares, les trains et les bus, entre le mercredi 18 juin 8h et le jeudi 19 juin 20h, afin de lutter contre « l’immigration irrégulière et clandestine ».
Fête de la musique 2025 : Bruno Retailleau appelle au « maintien d’une extrême vigilance »
Le ministre demande également la mise « en œuvre des dispositifs visibles de nature à dissuader les attaques terroristes, les troubles à l’ordre public et les infractions d’opportunité », à l’instar des patrouilles civiles anticriminalité.
Documentaire, enquêtes et témoignages sur les émeutes de 2023
StreetPress présente un documentaire inédit, ainsi qu’une série d’articles, qui reviennent sur les révoltes qui ont éclaté à la suite de la mort de Nahel, tué par un tir policier à Nanterre en juin 2023.
Le 27 juin 2023, le décès tragique de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre (92), a provoqué une onde de choc qui a traversé toute la France. En quelques heures, des révoltes ont éclaté dans des centaines de villes, dont certaines n’avaient jamais été touchées auparavant. Le drame a cristallisé des années de tensions non résolues entre police et jeunes.
Partager la publication "« Nahel, un an après : la révolte étouffée »"
Donald Trump nage en plein délire sur Kamala Harris «devenue noire»
Dans un entretien accordé à des journalistes afro-américaines, le candidat à la Maison Blanche a pointé du doigt mercredi 31 juillet le prétendu changement d’identité de sa rivale. Cette dernière lui a répondu avec calme quelques heures plus tard.
Cérémonie d’ouverture des JO : Louise Michel était-elle une terroriste, comme l’affirme le sénateur LR Stéphane Le Rudulier ?
La statue de Louise Michel, érigée sur la Seine lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, n’a pas manqué de faire réagir Stéphane Le Rudulier qui avance qu’elle était une «terroriste de la pire espèce». Un qualificatif à rebours de l’analyse des historiens et historiennes.
Méprise sur le dangereux saboteur
Le dangereux saboteur d’ultra-gauche en possession d’un livre émeutier était un étudiant qui voulait faire du graffiti.
«Attaques contre le réseau SNCF : un militant d’ultragauche arrêté sur un site ferroviaire en Normandie» ont titré les médias dominants à l’unisson il y a deux jours. Les autorités avait fait fuiter cette info sensationnaliste : la police tenait enfin un saboteur d’ultra-gauche, après les incendies de câbles de la SNCF le jour de la cérémonie d’ouverture des JO. Des actes largement instrumentalisés par le gouvernement.
Les évêques gardiens de leurs bonnes mœurs
Philippe Katerine/Dionysos s’est fait crucifier par des évêques pourfendeurs de l’hédonisme, qui ont confondu bacchanale et eucharistie. Absence de culture ou volonté de se victimiser, l’un d’entre eux a même commandé à tous les prêtres de son diocèse la tenue de « messes de réparation ». Il pourra en ajouter 216 000 pour les victimes directes de ses collègues ecclésiastiques.
Partager la publication "Faut-il en rire ou en pleurer ?"
Déploiement de la CRS 8, du Raid, usage de drones ou encore de blindés… Les moyens policiers engagés dans la capitale bretonne entre mai 2023 et avril 2024 ont été inédits, rapporte l’Observatoire rennais des libertés publiques (Orlib). Le travail de ce dernier a lui-même a été perturbé.
Partager la publication "LA MILITARISATION DU MAINTIEN DE L’ORDRE PASSE UN CAP À RENNES"
Les forces de l’ordre vont bientôt être dotées de nouvelles grenades, dont deux au rayon des « assourdissantes ». Leur intensité sonore est susceptible de provoquer de graves séquelles. De plus, certaines projetteraient des fragments vulnérants. Politis a mis la main sur des informations exclusives… et inquiétantes !
Alors qu’un « siège de la capitale » est annoncé par la FNSEA, d’autres agriculteurs préfèrent cibler les multinationales agroalimentaires et de la grande distribution qui entravent leur juste rémunération et les empêchent de vivre de leur travail.
La tolérance affichée par les politiques et les forces de l’ordre face aux actions des agriculteurs s’explique notamment, pour Bertrand Hervieu, par les relations étroites qu’ils entretiennent au quotidien.
Partager la publication "Colère des agriculteurs : les manifestants bénéficient d’une « longue tradition » de « bienveillance » des autorités, pointe un sociologue"
Yannick Jadot a rappelé ce mercredi 24 janvier les fortes sanctions prononcées à l’encontre de militants écologistes, à l’opposé de la mansuétude pour le mouvement actuel. Marine Tondelier, elle, refuse de se laisser enfermer par le gouvernement dans le rôle d’ennemie des agriculteurs.
Les 11 et 12 janvier 2024 s’est déroulé le très attendu procès du commissaire-divisonnaire Rabah Souchi, mis en cause pour avoir ordonné une charge disproportionnée et illégale lors d’une manifestation Gilets jaunes à Nice en mars 2019.
Ce jeudi 5 octobre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin intervenait devant la «Commission d’enquête sur les groupuscules violents de l’Assemblée Nationale». Une commission chargée de criminaliser le militantisme de gauche, suite à la manifestation de Sainte-Soline. Le ministre, issu de l’extrême-droite*, a exposé les choses avec une clarté foudroyante :
En France comme dans d’autres pays, les armes à létalité réduite utilisées par les forces de l’ordre en manifestation mutilent et tuent. Et parce qu’elles sont aujourd’hui utilisées de manière abusive, il est urgent d’encadrer et de réglementer leur production et leur commerce. C’est pourquoi nous lançons une campagne de sensibilisation à ce sujet.