« Je n’ai pas de solution » : dans le Grand Est, l’État met la pression sur des réfugiés ukrainiens pour qu’ils quittent leur logement
Début octobre, des réfugiés ukrainiens ont reçu une lettre dans laquelle une association d’hébergement locale leur demande, faute d’insertion professionnelle et « d’autonomisation », de quitter leur logement. D’autres associations se mobilisent pour soutenir ces familles.
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Depuis le début de l’année 2024, les tentatives d’expulsion de personnes originaires de pays dans lesquels leur sécurité et leur intégrité sont menacées se sont multipliées.
Des ressortissants afghans, soudanais, syriens, haïtiens ou encore des territoires palestiniens occupés ont été enfermés par l’administration française au sein du centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot dans le but d’être expulsés vers leur pays d’origine. La France enferme et expulse au mépris du droit international et européen.
A voir ou à revoir: « À qui profite l’immigration ?«
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Un tribunal italien a infligé lundi un nouveau revers à la politique migratoire de la Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni. Les juges ont invalidé la détention du deuxième groupe de migrants envoyés vendredi en Albanie en demandant à la justice européenne de statuer sur leur rétention. En attendant, les sept exilés seront renvoyés en Italie, et les centres albanais demeurent vides.
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« Mon objectif est plutôt de sortir de la rue que de voter » : à Washington, ces sans-abri américains observent la campagne présidentielle avec résignation
À quelques pas seulement de la Mais Blanche,vers tous les regards sont tournés avec l’élection présidentielle, franceinfo a rencontré des citoyens bénéficiaires d’une soupe populaire pour qui la politique passe au second plan.
Selon ce collectif, composé de plus de 100 associations, dont Médecins du Monde et Emmaüs, près de 20 000 personnes ont été expulsées de leurs lieux de vie informels entre avril 2023 et septembre 2024.
Le collectif dénonce « des opérations de nettoyage social par les pouvoirs publics, avant, pendant et après les Jeux« . 19 526 personnes ont été expulsées de leurs lieux de vie informels entre avril 2023 et septembre 2024, révèle ce lundi le collectif Le revers de la médaille, composé de plus de 100 associations, dont Médecins du Monde et Emmaüs.
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Alors que le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, plaidait début octobre pour l’éloignement de ressortissants étrangers vers des pays tiers, comme le fait l’Italie, le Premier ministre, Michel Barnier, a déclaré le 18 octobre : « Je ne crois pas que cet exemple soit transposable (…) pour des raisons juridiques et institutionnelles. » Quid Juris ?
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Tout juste nommé ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau multiplie les annonces sur la lutte contre l’immigration clandestine en France. Il a promis d’augmenter le nombre de places dans les centres de rétention administrative (CRA), et de rallonger la durée maximale de rétention pour faciliter les expulsions. Mais la réalité est plus complexe.
Au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, le désarroi des étrangers enfermés
En France, les personnes étrangères auxquelles l’autorité ne reconnaît pas le droit de séjourner sur le territoire peuvent être enfermées dans des CRA, des Centres de rétention administrative, pour une période maximale de 90 jours, avant un renvoi éventuel vers leur pays d’origine ou vers un pays tiers. Le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, souhaite allonger cette période à 210 jours. Une mesure qui fait controverse. Reportage dans un CRA de la région parisienne.
Expulsions de migrants : la Commission européenne souhaite « explorer la possibilité de centres de retour hors UE »
Il y a presque dix ans, l’écroulement des dictatures du Sud de la Méditerranée dans le contexte des « printemps arabes », suivi de la crise syrienne, posait à l’UE un nouveau défi migratoire. La Commission européenne créait alors le fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique (FFU), doté de 5 milliards d’euros. Ce fond se concentre sur 27 pays dans trois régions le Sahel et le lac Tchad, la Corne de l’Afrique et l’Afrique du Nord.
« Ces expulsions ont toujours existé, mais avant elles étaient beaucoup plus rares. »
Les associations d’aide aux personnes exilées alertent sur la hausse des expulsions illégales ces deux dernières années. Droit au recours non respecté, décision de justice violée… Tout est bon pour favoriser les éloignements.
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Selon le nouveau président de l’Union des droites pour la République (UDR), Bruno Retailleau « a eu des interrogations » sur le fait de rejoindre comme lui le camp de l’extrême-droite.
Pour la première fois depuis la prise de pouvoir des talibans en 2021, le gouvernement allemand a expulsé des personnes vers l’Afghanistan – 28 dans le premier vol de la semaine dernière.
L’UNICEF France et la Fédération des acteurs de la solidarité révèlent, dans leur 6ème baromètre, une augmentation alarmante du nombre d’enfants sans abri, malgré les alertes répétées et les recommandations formulées, loin d’être suivies. L’incertitude du contexte politique fait craindre une dégradation de la situation.
La préfecture répondait par un article ne remettant nullement en cause leurs craintes et tournant un peu au ridicule le fait que celles-ci s’en « émeuvent » alors qu’on sait que les propositions d’aide au retour dans leur pays d’origine se sont multipliées pour ces familles qui ont tout quitté dans leur pays, où leur situation était invivable, pour tenter de trouver ici une vie décente.
Les expulsions se sont multipliées également pour les jeunes mineurs isolés pris en charge par l’ASE durant plusieurs années, scolarisés ou formés à des professions qu’on considère par ailleurs comme « en tension » et dont notre pays a besoin mais que l’on expulse violemment de leur hébergement et qu’on laisse dans le dénuement le plus total dès qu’il atteignent l’âge de la majorité, leur proposant paradoxalement de contacter les centres d’ébergement qui sont saturés et jettent à la rue leurs propres occupants !
Les associations, dont la LDH, sont mobilisées pour dénoncer ces expulsions indignes du pays pionnier des Droits Humains. Elles se fédèrent pour alerter et proposer des solutions provisoires d’hébergement d’urgence pour les plus précaires et pallier les carences des services de l’Etat. Malgré les affirmations de la préfecture et du SIAO, concernant l’accueil systématique des familles avec enfants de moins de 3 ans, on a vu récemment à Troyes des enfants de 18 mois passer plusieurs nuits à la rue. C’est intolérable.
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La LDH reste particulièrement vigilante concernant d’éventuelles remises à la rue en cette fin de JO: le NETTOYAGE SOCIAL est indigne de la France et des valeurs qu’elle proclame.
Malgré la création de 216 places d’hébergement pérennes dans la capitale, la quinzaine olympique s’est révélée synonyme de complications, de déplacements contraints et de solitude accrue pour les plus précaires.
A quelques minutes de marche de l’éphémère parc des Nations, lieu emblématique de célébration des Jeux olympiques (JO), une file d’attente qui n’a, elle, rien de temporaire, s’allonge, avenue de la Porte-de-La-Villette, dans le 19e arrondissement parisien, plusieurs centaines de personnes en situation de très grande précarité attendent un repas chaud.
« Regardez-nous, regardez comme la France est belle et propre, souffle Issam (un prénom d’emprunt). Il y a la France des JO, la France des touristes, et puis tout autour, il y a ce qu’on préfère ne pas voir, des gens comme moi pour qui rien ne bouge. » Ou presque rien : depuis un an qu’il vit à la rue, expulsé d’un foyer, cet homme de 46 ans, venu d’Algérie, n’avait jamais vécu autant de contrôles policiers. « Paris fait la fête, mais moi, je me sens encore plus regardé d’en haut. Je suis celui qui fait peur », déplore-t-il.
La communauté afghane se trouve depuis trois ans face à une impasse, sans résolution en vue, tandis que les autorités talibanes commettent des violations des droits humains et des crimes au regard du droit international contre le peuple afghan, en particulier les femmes et les filles, en toute impunité, a déclaré Amnesty International jeudi 15 août.
» L’absence totale de mesures concrètes pour faire face à la catastrophe sur le terrain des droits humains en Afghanistan est un motif de honte pour le monde.«
Samira Hamidi, chargée d’action pour l’Asie du Sud à Amnesty International
L’Afghanistan a maintenant une société civile en déclin où les défenseur·e·s des droits humains, notamment les manifestantes, les organisations citoyennes, les journalistes et les militant·e·s politiques sont perçus comme des ennemis par les talibans. Ceux qui protestent sont victimes de disparitions forcées, de détentions arbitraires, d’emprisonnement, de torture et d’autres formes de mauvais traitements. Un grand nombre de personnes ont dû fuir le pays par craintes de représailles, laissant derrière elles leur famille et leur emploi. Des centaines d’entre elles restent bloquées en Iran, au Pakistan et en Turquie, où elles sont confrontées à des difficultés juridiques et financières et sont même exposées à des expulsions forcées.
La LDH et le MRAP ont organisé une conférence de presse, le 23 juillet, pour alerter l’opinion et les pouvoirs publics sur les conséquences des expulsions prévues à la fin du mois de juillet, demander à l’Etat d’accorder des crédits supplémentaires pour augmenter le nombre de places, les dispositifs d’hébergement d’urgence étant à saturation, et appeler au respect du droit au logement.
La lettre que la LDH et le MRAP de l’Aube viennent d’adresser à la préfète du département relative au projet d’expulsion de familles des centres d’hébergement d’urgence de Troyes et agglomération:
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Dans le Grand-Est ils ne reculent plus devant rien
Un candidat d’extrême-droite dépose la marque « Nouveau Front populaire »
On a appris le mercredi 03 juillet que Bertrand Potier avait entrepris des démarches pour déposer l’appellation (Nouveau) Front populaire auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI). Il accuse certains de ses membres d' »antisémitisme » et d’attenter à la mémoire de Léon Blum. Cette intention émane d’un militant d’un parti d’extrême-droite à Épernay (Marne).
Le « point de détail de l’histoire » de Jean-Marie Le Pen n’était pas antisémite, selon un candidat RN du Haut-Rhin
« Génocide de masse », ces propos polémiques sur l’IVG refont surface
Dans la 1e circonscription de la Haute-Marne, le duel entre la candidate Horizons, Bérangère Abba et le candidat Rassemblement National Christophe Bentz a fait remonter à la surface des propos polémiques, utilisés comme arguments. Le député sortant avait en effet comparé l’IVG à un « génocide de masse ».
Drôle de campagne
L’étrange campagne de Marine le Pen et Jordan Bardella qui ont déserté le terrain
Ni meeting, ni déplacement, les deux têtes d’affiche du Rassemblement national ont disparu de la campagne sur le terrain et n’apparaissent qu’en télé ou en radio.
Derrière la campagne de désinformation contre RSF, Progressif Media, une boîte d’influence sulfureuse hébergée par Vivendi, le groupe contrôlé par Bolloré
En enquêtant sur un faux site créé pour nuire à Reporters sans frontières (RSF), notre organisation a découvert une vaste campagne de discrédit orchestrée par une société qui, sous couvert de “communication”, mène en réalité des opérations d’influence en utilisant des techniques rappelant celles des officines du Kremlin en matière de désinformation. Cette société n’est pourtant pas liée à la Russie. Elle est hébergée en plein cœur de Paris, par Vivendi, le groupe contrôlé par la famille de Vincent Bolloré.
Marine Tondelier privée de débat sur BFM TV : insupportable invisibilisation des femmes et de l’écologie, déni démocratique et journalistique
« Promotion du charlatanisme », « des mesures à l’encontre des principes de santé publique », des soignants jugent le programme santé du RN
« Le Nouvel Obs » a soumis les mesures emblématiques défendues par le parti d’extrême droite en matière de santé à plusieurs organisations professionnelles. Toutes sont vent debout.
L’État de droit, cible régulière de l’extrême-droite en France comme en Europe
Le collectif Le Revers de la médaille dénonce dans un rapport « le nettoyage social » en cours avant les Jeux olympiques et paralympiques avec ces expulsions de migrants, sans-abri et travailleurs du sexe.
Dans le camp de Loon-Plage, à Dunkerque, l’inquiétude grandit parmi les migrants qui souhaitent se rendre au Royaume-Uni via la Manche. Beaucoup se demandent s’ils seront concernés par cette loi qui prévoit d’expulser vers le Rwanda les migrants entrés illégalement sur le sol britannique.
Un peu plus loin, un groupe de Sud-Soudanais marche le long de la voie ferrée – désormais protégée de part et d’autres par des grillages et des barbelés. Parmi eux, Racho, 18 ans, pour qui l’Angleterre n’est pas non plus une option, mais « le dernier espoir ». « Je suis ici depuis huit mois », dit-il en se cachant le visage, inquiet à l’idée d’être filmé ou pris en photo. « J’ai fui le Sud-Soudan, traversé la Libye, la Tunisie, la Méditerranée, l’Italie… J’ai déjà essayé de passer la Manche au moins 20 fois », affirme-t-il. « À chaque fois, la police nous a arrêtés, en perçant le canot ou en jetant des gaz lacrymogène. Et vous pensez qu’une loi va m’arrêter ? ».
« Peut-être », lui répond-t-on. « Non. Je veux étudier… C’est pas un crime. Juste étudier, ce que je n’ai jamais pu faire dans mon pays ».
Beaucoup de migrants ne semblent pas prendre la mesure de la loi. Certains espèrent « s’échapper » une fois sur le sol anglais – sans réaliser que les passagers des canots ramenés dans le port de Douvres seront systématiquement envoyés dans des centres fermés. « Je vais prendre la mer, et une fois sur place, je m’enfuirai, affirme ainsi Naheb, un Afghan qui est arrivé à Loon-Plage 48 heures auparavant. « Je m’enfuirai ou je me suiciderai ».
« Non seulement, les migrants continueront de partir mais ils le feront en prenant toujours plus de risques », se désole Fabien Touchard, coordinateur de l’association Utopia 56 à Grande-Synthe. « Les départs sur les plages sont de plus en plus chaotiques, les migrants ne gonflent pas assez leur canot pour aller vite et échapper à la police. Ils ne prennent plus le temps de mettre le sol rigide dans les bateaux pour les stabiliser », énumère-t-il. « Ils sont aussi de plus en plus nombreux à embarquer. De plus en plus de personnes tombent à l’eau » et les risques de bousculades et de noyades sont élevées.
Déjà 15 personnes sont mortes dans la Manche en 2024.
7 200 migrants ont traversé la Manche depuis le début de l’année
Pour l’heure, la loi n’a pas encore eu d’effet sur les départs vers le Royaume-Uni depuis les plages françaises. Plus de 7 200 personnes ont traversé clandestinement la Manche à bord de canots de fortune depuis le début de l’année, un record historique pour les quatre premiers mois de l’année.
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