Des vidéos amateurs envoyées à la rédaction des Observateurs de France 24 montrent des migrants africains arrêtés par la police turque dans le cadre d’une campagne de répression de l’immigration clandestine. Sur ces images, envoyées par des migrants du Sénégal, du Cameroun, de Guinée et d’Angola, des officiers hurlent sur les exilés et, dans certains cas, les violentent physiquement. Nos Observateurs, dont l’une des victimes visible dans une vidéo, racontent.
Depuis le début de la vague de violences anti-migrants à Sfax, en Tunisie, les exilés restent cloîtrés chez eux, par peur des agressions de citoyens ou des arrestations arbitraires des forces de l’ordre. Sortir simplement faire ses courses pour s’alimenter reste dangereux. L’Association tunisienne des femmes démocrates a décidé d’agir, en organisant des distributions de nourriture, d’eau, et de lait pour les enfants, dans le plus grand secret.
Tunis accepte d’accueillir uniquement les Tunisiens en situation irrégulière en Europe, et refuse d’accueillir les migrants d’autres nationalités. Les autorités avaient déjà déclaré en juin dernier qu’elles ne voulaient pas que la Tunisie devienne le « garde-frontières » de l’Europe. Dimanche, un accord a été conclu avec l’Union européenne pour tenter d’endiguer l’immigration illégale, venue de la Tunisie.
Depuis la fin de la trêve hivernale et la fin de la prise en charge systématique de toutes les familles avec enfants mineurs par la Préfecture d’Ille-et-Vilaine, un nouveau campement et de nombreux enfants sont désormais installés dans un parc, aux portes de Rennes. Pour se souvenir que les vacances n’ont pas le même charme pour tout le monde, voici les témoignages de certains d’entre eux.
Près de 300 enfants sont morts en essayant de traverser la Méditerranée en 2023, alerte l’ONU
Ce chiffre est deux fois plus important que celui des six premiers mois de l’année 2022. Et le nombre de morts est probablement plus élevé, selon l’Unicef, car tous les naufrages en Méditerranée centrale ne sont pas enregistrés.
« Ces enfants meurent sous nos yeux »
Au cours des trois premiers mois de 2023, 3 300 enfants effectuant la traversée n’étaient pas accompagnés ou avaient été séparés de leurs familles. En chemin, ces enfants peuvent être exposés à des privations, à la torture, à l’exploitation et au viol, les filles étant particulièrement vulnérables.
La LDH exprime sa solidarité avec SOS MEDITERRANEE France, dont une équipe a encore été mise en danger par une agression des garde côtes libyens dans le cadre de la gestion des migrations en Méditerranée.
Le sauvetage est un droit, et un devoir.
Lors d’une opération de secours de migrants, menée au large de la Libye par les équipes de l’Ocean Viking, des coups de feu ont été tirés depuis un patrouilleur libyen, « mettant en danger la vie de l’équipage et des survivants », dénonce l’association SOS Méditerranée.
Un patrouilleur libyen s’est approché à grande vitesse et a tiré plusieurs coups de feu à moins de 100 mètres.
Ce n’est pas la première fois que les sauveteurs de SOS Méditerranée sont menacés par les gardes-côtes libyens.
Le discours raciste et haineux, véritable « pousse-au-crime », prononcé par le Président tunisien n’a fait qu’encourager et accorder un blanc-seing aux graves violences exercées à l’encontre des personnes exilées. C’est bien l’attitude des autorités locales et nationales qui est en cause, laissant libre court aux fausses informations qui pullulent sur les réseaux sociaux, mais également aux violences, en toute impunité.
Nombre de témoignages d’associations de la société civile en Tunisie mais aussi de médias étrangers, font état d’interpellations violentes et arbitraires, défenestrations, agressions à l’arme blanche…, une véritable « chasse aux migrant⋅es » et des rafles suivies du renvoi forcé d’un millier de personnes aux frontières avec la Libye ou l’Algérie. Les exilé⋅es originaires d’Afrique subsaharienne sont abandonnés sans assistance ni moyens de subsistance. Traitements inhumains et dégradants, violences physiques: des violations des droits commises par des forces publiques et/ou des milices privées largement documentées, mais qui restent à ce jour sans condamnation pour leurs auteurs de la part des tribunaux ou des autorités étatiques.
Les organisations signataires ci-dessous dénoncent avec la plus grande vigueur les pressions exercées par l’UE sur la Tunisie dans le cadre d’une coopération inégale et marchandée en vue d’imposer à ce pays méditerranéen sa politique ultrasécuritaire en matière d’immigration et d’asile, au mépris du droit international et des droits des personnes exilées.
Associations :
Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA)
Action jeunesse du FMAS – Maroc (AJM)
Association Femmes plurielles (FP)
Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (ACORT)
Association de défense des droits de l’homme au Maroc (ASDHOM)
Association des marocains en France (AMF)
Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF)
Association Khamsa Solidaire Ici et Ailleurs, Meurthe et Moselle, France
Association N’aoura, Bruxelles
Cedetim / IPAM
Coalition internationale des sans-papiers et migrants (CISPM)
Coalition marocaine pour la justice climatique (CMJC)
Collectif associatif pour m’observation des élections – Maroc
Collectif marocain pour la protection sociale (CMPS)
Comité de suivi du forum social maghrébin (FSMAGH)
Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT)
Coordination des sans-papiers 75 (CSP-75)
Droit ici et là-bas (Diel)
Droit au logement (DAL)
Droit devant
E-Joussour
Euro-Mediterraan Centrum Migratie & Ontwikkeling (EMCEMO)
Fédération des associations avec tous.te.s les immigré.e .s (FASTI)
Fédération des tunisiens citoyens des deux rives (FTCR)
Fondation Frantz Fanon (FFF)
Forum des alternatifs Maroc (FMAS)
Groupe d’information et de soutien aux travailleurs immigrés (GISTI)
Le réseau syndical de la migration au Maroc
Riposte internationale (RI)
Le Collectif Soumoud
Le Pont de Genève – Suisse
Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH)
Ligue des droits de l’Homme (LDH)
Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)
Observatoire marocain des libertés publiques (OMLP)
Portail Maghreb Machrek
Réseau euro Med France (REF)
SOS Migrants ASBL Belgique
Union des travailleurs immigrés tunisiens (UTIT)
Organisations internationales :
Avocats Sans Frontières (ASF)
Coordination maghrébine des droits de l’ Homme (CMODH)
Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH)
Euromed-Droit – Euromed-Right
Migreurop
Syndicats :
Confédération française démocratique du travail (CFDT)
Fédération syndicale unitaire (FSU)
Union syndicale solidaire
Partis :
Ensemble
Mouvement des progressistes (MDP)
Nouveau parti anticapitaliste (NPA)
Pour une Ecologie Populaire et Sociale (PEPS)
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Lundi, les sauveteurs espagnols ont secouru 86 migrants qui se trouvaient sur une embarcation au large de l’archipel des Canaries. Toutes les rescapés sont originaires d’Afrique subsaharienne. Les secouristes avaient jugé, dans un premier temps, que 200 personnes environ pouvaient se trouver à bord de l’embarcation. Ils pensaient qu’il pourrait s’agir de personnes parties du Sénégal il y a deux semaines et portées disparues depuis.
Trois bateaux de migrants ont quitté le sud du Sénégal il y a environ deux semaines avec, en tout, 300 personnes à leur bord. Ils voulaient rejoindre l’archipel espagnol de Canaries, à quelque 1 700 kilomètres de là. Depuis, les familles des exilés sont sans nouvelle de leurs proches.
L’Ocean Viking a porté secours à 86 migrants au large de la Libye, mardi. Selon l’ONG SOS Méditerranée qui affrète le navire humanitaire, 80% des passagers sont des mineurs, dont certains souffrent de déshydratation et de brûlures. L’équipage a reçu l’ordre de débarquer ses passagers à Bari, en Italie, à près de 1 000 km de la zone de sauvetage.
Le dimanche 18 juin 2023, le Titan, «sous-marin de tourisme» conçu pour emmener cinq personnes dans les abysses, descend visiter l’épave du Titanic – qui repose par 4 000 mètres de fond dans l’océan Atlantique, à 650 kilomètres au large des côtes canadiennes.
Au moins 78 personnes sont mortes noyées au large de la Grèce lors du naufrage d’un bateau transportant des migrants, ont annoncé les garde-côtes mercredi. C’est l’un des accidents les plus meurtriers de l’histoire du pays.
De nombreux exilés sont confrontés au cours de leur parcours d’exil à des difficultés d’ordre psychologique en raison des violences subies dans leur pays, sur la route ou à cause de l’angoisse vis-à-vis de leur sort. Des structures existent pour leur venir en aide. InfoMigrants fait le point.
Les 3 CADA (Résidence La Fontaine à Bar-sur-Seine, CADA AATM à La Chapelle St-Luc, CADA de St-André-les-Vergers) proposent un soutien médico-psychologique.
Les CMP ( Centres Médico-Psychologiques) sont des lieux ouverts à toute personne demandant un soutien. Le statut de réfugié ou autre n’est, fort heureusement, pas un critère d’exclusion. Mais il faut prévoir un grand délai d’attente (comme pour les autres patients) et, très souvent, la barrière linguistique est un véritable frein à la relation thérapeutique.
Le PÔLE DE PSYCHOPATHOLOGIE DE L’ENFANT ET DE L’ADOLESCENT est divisé en 2 secteurs
-le secteur OUEST:
Romilly sur Seine : CMP/CATTP-HDJ Prémices, pl. Eglise St Martin (03 25 21 95 28)
Brienne-le-Château : HDJ, 1 rue Pont (03 25 72 53 25)
Bar-sur-Aube : CMP/CATTP adultes et adolescents, 8 rue Gaston Cheq (03 25 27 55 67)
Bar-sur-Seine : CMP/CATTP, 9 bis pl. Eglise (03 25 29 10 74)
Une Equipe Mobile Psychiatrique Précarité (EMPP) vient de voir le jour dans le département de l’ Aube:
Rattachée au Pôle psychiatrie de l’adulte de l’Établissement Public de Santé Mentale de l’Aube (mission extra hospitalière), l’Équipe Mobile Psychiatrie Précarité (EMPP) de l’Aube va à la rencontre des personnes adultes en situation de précarité, d’exclusion ou en voie de l’être, quel que soit le lieu où leurs besoins sont repérés. Si nécessaire, elle facilite l’accès aux soins psychiatriques dans tout le département de l’Aube. De plus, elle assure une fonction d’interface et de coordination entre les équipes de psychiatrie et les acteurs situés en première ligne dans la lutte contre la précarité (social, associatif, professionnel de santé…), qui peuvent déclencher son intervention sur le terrain. Enfin, elle met en place des actions de sensibilisation et de soutien aux équipes.
Elle intervient sur demande d’un partenaire au 06 62 91 20 52 ou epsma.empp@hcs-sante.fr (du lundi au vendredi de 9h à 17 h, sauf jours fériés)
En cas d’urgence
Dans un 1er temps, adressez vous à votre médecin traitant qui pourra se mettre en contact avec votre CMP de proximité ou vous orientera vers le service des urgences.
Vous pouvez aussi pendant les heures ouvrables (9H/18H30 du lundi au vendredi) vous adresser en priorité à votre CMP de Proximité (ci-dessus).
En dehors des heures ouvrables, s’adresser aux services des urgences du département (CH Troyes, Romilly sur Seine, Bar sur Aube) en composant le 15.
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Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien, était à Tunis mardi. Une visite éclair de quatre heures pour la dirigeante d’extrême-droite aux airs de coup de foudre. Les deux parties ont affiché leur entente parfaite. Tunis et Rome ne cessent de se rapprocher depuis plusieurs semaines. Les deux capitales ayant intérêt à collaborer dans deux dossiers principaux.
À Paris, depuis plus d’un mois, une école désaffectée du très chic XVIe arrondissement est occupée par de jeunes migrants qui viennent pour la plupart d’Afrique de l’Ouest. Depuis le début de l’occupation, cette école est devenue la cible de l’extrême droite, qui multiplie les manifestations devant ses portes.
Après six ans d’absence, Médecins sans frontières (MSF) est de retour à Calais pour aider les exilés dont les conditions de vie ont empiré ces derniers mois avec la politique du « zéro point de fixation ». L’ONG espère « modestement » apporter un soutien « médico-social et psychologique » aux migrants déjà confrontés à de graves traumatismes physiques et psychiques.
En dépit des conditions extrêmement précaires et de l’emprise des réseaux de passeurs, des milliers de migrants continuent de tout tenter pour rejoindre l’Angleterre.
En 2022, environ 46 000 personnes ont traversé la Manche à bord de petites embarcations.
Les forces de l’ordre ont commencé jeudi matin 4 mai à évacuer un camp de migrants à Mardyck, dans le Nord, qui a accueilli ces dernières semaines quelques centaines de personnes, dont deux cents étaient encore sur place mercredi.
En seulement deux ans, le campement a été déplacé sur trois communes, passant de Grande-Synthe à Loon-Plage, et enfin Mardyck.
Ces évacuations ajoutent « à leur précarité », sans rien régler.
Si aucune communication officielle n’a été faite de la part du gouvernement ou du chef de l’Etat concernant cette opération, de nombreuses organisations et élus locaux se sont déjà exprimés sur ce sujet ultra sensible.
L’étude du Centre d’études prospectives et d’informations internationales rattaché à Matignon montre que la surreprésentation des étrangers dans les statistiques répond à des biais tout au long de la chaîne pénale. Elle paraît alors que le ministre de l’Intérieur souhaite renforcer les possibilités d’expulsion des étrangers délinquants dans le cadre d’une future loi immigration. (Le Monde 21/04/2023)