Prix de l’électricité, bonus auto, taxe foncière : Lecornu lâche du lest pour sauver le budget.
Le Premier ministre démine le terrain des sujets polémiques avant la dernière ligne droite sur le budget. Si le PS souhaite trouver un compromis, les LR, par la voix de Bruno Retailleau, haussent le ton.
Taxe foncière : le gouvernement cède à la pression et suspend la fiabilisation des valeurs locatives.
Face au tollé des élus nationaux, locaux et des propriétaires, le gouvernement a décidé de suspendre la fiabilisation des valeurs locatives des logements prévue en 2026. Une reculade qui laisse craindre le pire pour la poursuite de la grande réforme des valeurs locatives, pourtant réclamée par tout le monde local.
Critique contre les grands patrons : Sophie Binet annonce sa mise en examen pour injure publique.
La leader de la CGT, Sophie Binet, a annoncé mardi sur France Inter sa mise en examen pour « injure publique » après avoir qualifié en janvier à la radio les patrons de « rats qui quittent le navire » dont « le seul objectif, est l’appât du gain ».
Qui est Sophie de Menthon, à l’origine de la plainte contre Sophie Binet ?
Sophie Binet vient d’annoncer être mise en examen pour injure publique. La secrétaire générale de la CGT avait qualifié les patrons qui menaçaient de délocaliser leur entreprise en cas de surtaxe du gouvernement « de rats qui quittent le navire » . A l’origine de la plainte, Sophie de Menthon, une présidente du lobby patronal Ethic, qui a l’habitude de tisser des liens entre les patrons et l’extrême droite.
A l’occasion de la célébration de ses 20 ans par bfmtv au cours d’une soirée spéciale, ce jeudi soir, on s’aperçoit que la sphère médiatique est en train de se réveiller face aux manquements de ces chaînes d’info continue qui envahissent aujourd’hui le paysage audiovisuel français.
Depuis 2017, année du lancement de CNews, le gendarme de l’audiovisuel a prononcé près d’une centaine de rappels à l’ordre contre les quatre chaînes d’information en continu, d’après un décompte réalisé par « Complément d’enquête » et franceinfo.
C’est bien CNEWS, la chaîne de Vincent Bolloré (détenteur des chaînes du Groupe Canal+ (Canal+, CNews, CStar), de l’éditeur Editis, des radios Europe 1 et RFM, de Télé-Loisirs, Geo, Gala,Voici, Femme actuelle, Capital et Le JDD) qui reçoit le trophée de la chaîne la plus citée en matière d’entorses aux règles imposées par l’ARCOM, ne se donnant plus aucune limite en utilisant leur influence pour faciliter l’arrivée du RN au pouvoir.
CNews a été accusée mercredi par l’organisation Reporters sans frontières de « tricher » avec les règles de l’équilibre politique pour favoriser l’extrême droite, des éléments qui nourrissent une émission d’investigation de France 2 consacrée jeudi soir à la chaîne d’info de la galaxie Bolloré.
Reporters sans frontières (RSF) a passé au peigne fin les programmes et émissions des chaînes d’information en continu, au cours du mois de mars 2025, au regard des nouveaux critères de mesure du pluralisme à l’antenne établis par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Les résultats de notre enquête sont sans appel : s’il existe ici et là quelques déséquilibres, seule CNews s’éloigne de manière flagrante et systématique du cadre imposé depuis juillet 2024. La chaîne privée va jusqu’à narguer le gendarme de l’audiovisuel en affichant un bandeau proclamant le respect de ces règles, pourtant largement foulées au pied sur le mois étudié.
Comme toutes les chaînes d’information en continu, CNews est tenu de respecter le pluralisme à l’antenne. Tous les «courants de pensée et d’opinion» doivent y être diffusés, à raison d’un tiers de temps de parole pour l’exécutif et de deux tiers répartis équitablement entre l’ensemble des forces politiques selon leur poids électoral et dans les sondages. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) est chargée de vérifier que les chaînes se soumettent bien à ces règles.
Début septembre 2025, Acrimed s’inquiétait de l’interview « exceptionnelle » de François Bayrou pendant une heure trente aux quatre chaînes d’info en même temps ! « Une première » dans l’histoire journalistique, soulignait Le Parisien, « un format digne du président de la République », s’emballait Le Figaro. S’il n’a accouché de rien de nouveau sur le fond, le format aura permis une nouvelle fois de démontrer que la multiplication des chaînes d’information en continu ne signifie pas une multiplication des points de vue, mais un matraquage plus intense du même, surtout quand il est question d’économie.
En octobre, Le Parisien observait que la crise politique profite aux chaînes d’info, CNews se classant alors cinquième chaîne nationale juste derrière M6.
Début novembre, on présentait ainsi les Audiences d’octobre 2025 sur les autres chaînes : « TF1 leader en forte baisse, France 3 en chute libre talonnée par M6, W9 brille grâce à Cyril Hanouna », recyclé dans l’urgence après la fermeture de C8 suite au non renouvellement de sa licence d’exploitation.
On reverra ci-dessous avec intérêt la série des 6 émissions réalisées en partenariat par Acrimed et Blastsur le 4ème pouvoir.
Mais on n’a pas encore vu le pire.Prochain hebdo à rejoindre la bande dans la presse écrite, pour compenser la récente vente de Paris Match : JDNews, dont le rédacteur en chef devrait être Louis de Raguenel, ancien de Valeurs actuelles et actuel chef du service politique d’Europe 1.
Et du côté d’internet, CNews s’est offert un clone : CNews Prime, une chaîne 100 % en ligne, lancée presque en douce le 26 novembre. Hors TNT, plus d’obligations strictes sur les temps de parole, plus de surveillance trimestrielle. Un espace parfait pour diffuser la même ligne éditoriale que CNews, mais débarrassée de ses rares garde-fous. Et dès le premier quart d’heure d’antenne, la couleur est annoncée : Bardella, puis un sujet anxiogène sur une supposée « offensive islamiste ».
CNews déprime. Ce mardi, le groupe du milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré a lancé une nouvelle antenne en ligne, «CNews prime». Elle rediffuse les contenus de la controversée chaîne d’info en continu. Au programme : sécurité, islam et tribune aux personnalités d’extrême droite.
Force est de constater que la fête d’Halloween, revenue du fond des temps et désormais célébrée chaque 31 octobre jusque dans les villages les plus paisibles de France, suscite autant de réactions de la part de ses adeptes que de celle de ses détracteurs.
Mais elle semble en premier lieu représenter l’occasion pour certaines enseignes de faire une belle opération commerciale.
Pour le CIFOG (Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras), l’occasion est belle de préparer les esprits aux ripailles de fin d’année en anticipant un peu la promotion de ses produits sous couvert de retracer toute l’histoire de cette « fête vraiment venue d’ailleurs« .
Un certain commerce semble bien y trouver son bonheur, au point d’en profiter pour augmenter de 43% ses tarifs, des bonbons aux sodas, produits fétiches des publicitaires s’intéressant au marché des produits destinés plus spécifiquement aux enfants, les petits comme les plus grands…
De grandes joies mais aussi des drames peuvent naître de l’appréciation que chacun peut se faire de l’esprit de la fête. Les excès ne sont pas rares de la part de certains parents davantage motivés par ces réjouissances que leurs enfants au point d’en oublier les règles de base du vivre ensemble.
Le commerçant le plus célèbre du moment ne se prive pas de se livrer à cette régression censée permettre d’oublier un instant les tracas du quotidien. Mais, comme à son habitude, il oublie les limites de la décence, en pensant faire oublier les dégâts provoqués par sa politique absolutiste.
Son auxiliaire le plus dévoué ne manque pas de se prêter au jeu, poussant le bouchon jusqu’à user d’autodérision (fort réussie au demeurant) dans le but plus trivial de faire sa communication politique.
Ce qui fait le bonheur des uns ne semble pas nécessairement être apprécié des autres à sa juste valeur. De la moindre polémique, l’extrême-droite conservatrice réussit à monter en épingle un scandale secouant la municipalité autant que l’épiscopat et l’institution judiciaire.
Pour certains, ce ne sont pas les raisons qui manquent pour ne pas fêter Halloween. Et quels que soient les arguments avancés, quand c’est non, c’est non.
A tel point que certains opposants se sont allègrement engouffrés dans la brèche en proposant une alternative à cette fête païenne. Et, comme par hasard, c’est encore tout ce qu’il y a de plus réactionnaire, de plus traditionnaliste, conservateur, obscurantiste que l’on voit se manifester toutes griffes dehors pour tenter de redonner un certain brillant à une autre tradition que d’aucuns voudraient remettre au goût du jour.
Et la sainteté ne se cantonne pas à Limoges, où s’était décentralisée cette année la célébration anti-païenne, puisque l’offensive s’étendait sur l’ensemble du territoire, de Strasbourg à Monaco, en passant par Vichy, Gevrey-Chambertin, Lisieux, Annecy, Plabennec, Frameries et jusqu’en Martinique ainsi que chez nos voisins belges.
Cette opération montée par des jeunes du diocèse de Paris en 2002, constatant sans doute que la Toussaint (1er novembre), confondue avec le Jour des défunts (2 novembre) et le dépôt annuel de crysanthèmes sur les tombes familiales, en raison peut-être de la prédominance de la crémation au détriment de l’inhumation, ne faisait plus beaucoup recette, se voit aujourd’hui connaître un regain certain.
L’activisme du milliardaire d’extrême-droite Pierre-Edouard Stérin au bénéfice du catholicisme identitaire n’y est bien évidemment pas étranger puisqu’il en est le principal financeur.
Sarkozy en prison : « un naufrage médiatique » pour Eva Joly.
L’ancienne juge d’instruction Eva Joly s’inquiète du « contre-récit » que veut imposer la presse au sujet de Nicolas Sarkozy. « Quasiment personne n’a parlé des faits », à savoir la « délinquance établie d’une façon éclatante ».
Nicolas Sarkozy en prison, ses soutiens en roue libre : l’Huma était au rassemblement des fans du président incarcéré.
« J’ai honte de vivre en France » : Nicolas Sarkozy, condamné dans l’affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, est entré en prison ce 21 octobre. La veille, ses soutiens se sont rassemblés à Paris : florilège.
La sécession des riches et des puissant : Sarkozy repeint en martyr.
Cellule de luxe, réception chez Macron, visite de Darmanin, gardes du corps personnels au sein de la prison, manifestation de vieux riches et soutien médiatique. La République des privilèges : comment les puissants se déclarent au-dessus des lois.
Les 1001 stratégies judiciaires de Marine Le Pen pour échapper à sa peine d’inéligibilité.
Condamnée à de l’inéligibilité avec exécution provisoire pour « détournement de fonds publics » dans le cadre de l’affaire dite des assistants parlementaires de l’Union européenne, Marine Le Pen se démène pour contourner cette peine qui l’empêche de se présenter à l’élection présidentielle en ponçant le système judiciaire jusqu’à ses limites.
Inéligibilité de Marine Le Pen : « On ne va pas laisser quelques juges faire la démocratie à notre place », affirme Jean-Philippe Tanguy .
Invité de la matinale de Public Sénat, le député RN de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, a exclu la possibilité de faire de Jordan Bardella le candidat du RN pour la présidentielle de 2027. Le député assure que le RN s’opposera au « gouvernement des juges ».
La droite de Retaillau, qui tient à faire savoir qu’ il ne se sent « pas du tout responsable », fait tout pour semer la confusion en vue de s’allier au RN en barrant la route à la gauche, qui ne sait plus trop elle-même d’où vient le vent.
Il y a près d’un mois, Louis G. Durand écrivait dans le Club de Mediapart :
« La reprise de la France dépend de mesures décisives sur trois fronts : la stabilisation politique, la revitalisation économique et la discipline budgétaire. »
Aujourd’hui, c’est la presse étrangère qui analyse la situation avec le plus d’objectivité, selon la couleur politique. L’unanimité semble se faire jour pour que le président prenne enfin ses responsabilités.
C’est dans le tabloïd suisse Blick que la situation de la France semble présentée avec la plus pénétrante cruauté :
« La France politique radicalisée sort victorieuse de cette séquence. Emmanuel Macron sort pulvérisé. Les institutions sont ébranlées pour la première fois depuis la promulgation de la Constitution de 1958. Le pays du Général de Gaulle, réputé pour sa stabilité, ressemble à un navire politique en pleine tempête, qui se rue sur les icebergs. » Richard Werly
L’ancien chef de l’Etat, condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, dénonce un « complot » et s’en prend aux magistrats, sans apporter la moindre preuve.
Si l’on en croit les amis de l’ancien président, trois fois condamné, celui-ci a été victime par trois fois d’un complot judiciaire impliquant des dizaines de juges. Peut-être y a-t-il une autre hypothèse…
« Ce n’est pas l’ancien Président qui a été condamné, mais le citoyen Sarkozy »
Condamné à 5 ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé et exécution provisoire dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, Nicolas Sarkozy a aussitôt dénoncé une décision « d’une gravité extrême pour l’État de droit ». De quoi relancer le débat qui, notamment depuis la condamnation de Marine Le Pen en mars dernier, oppose certains responsables politiques et la Justice. Décryptage.
La sphère de droite et d’extrême-droite a mobilisé tous ses moyens, jusqu’aux journaux « people » qui relatent les conséquences bouleversantes de ce jugement « inique » sur la vie d’une famille entière…
Tenant à préciser que Troyes se situe bien dans l’Aube puisque cette ville en est le chef-lieu, nous aurons le plaisir d’accueillir la première halte duTour de France « Contre la corruption ! « dans notre département au bar associatif L’expression Libre mercredi 10 septembre. Vous y êtes attendu(e)s en nombre, dans la limite des places disponibles.
La deuxième étape du tour de France d’Anticor dans notre département aura lieu au cinéma Utopia le lendemain, jeudi 11 septembre. Nous comptons sur votre nombreuse participation à cette soirée
ANTICOR est une association fondée en juin 2002 par Éric Halphen et Séverine Tessier pour lutter contre la corruption et rétablir l’éthique en politique. Son ambition est de réhabiliter le rapport de confiance qui doit exister entre les citoyens et leurs représentants, politiques et administratifs. L’association regroupe des citoyens et des élus de toutes tendances politiques engagés pour faire respecter les exigences démocratiques non partisanes.
Lors des élections, Anticor invite les candidats à s’engager sur des propositions d’éthique et de probité et à agir dans l’intérêt général. Avec les lanceurs d’alertes, Anticor s’implique dans des affaires judiciaires importantes en signalant au parquet des faits susceptibles de recevoir une qualification pénale.
Pour agir en toute indépendance, Anticor a choisi de ne bénéficier d’aucune subvention. Son financement est assuré uniquement par des dons et les cotisations de ses adhérents.
A noter que Mardi 5 août, le tribunal administratif de Paris a rendu sa décision suite au recours intenté par Anticor contre l’État pour demander réparation des préjudices liés à l’agrément illégal délivré en 2021. Le juge des référés a reconnu que la responsabilité de l’État à l’encontre de l’association était engagée, et a condamné les pouvoirs publics à verser à Anticor une provision de 10 800 euros.
Alors que des magistrats instructeurs ont ordonné le renvoi devant le tribunal correctionnel de Rachida Dati et Carlos Ghosn, l’association Anticor annonce sa constitution de partie civile prochaine dans l’affaire portant sur des soupçons de pacte corruptif entre la ministre de la Culture et l’ancien PDG de Renault-Nissan.
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Prisons : presque deux fois plus de détenus que de places dans les maisons d’arrêt de Vivonne et Niort
Le nombre de détenus en France a atteint un nouveau record au 1er juillet 2025, avec 84 951 personnes derrière les barreaux. Dans le Poitou, cette tendance se fait aussi sentir avec une surpopulation carcérale qui atteint les 180% aux maisons d’arrêt de Vivonne et Niort.
Pour comprendre ce phénomène, il nous semble utile de remonter dans le temps pour, sinon le comprendre, au moins tenter de l’expliquer.
La prison apparaît en Europe à la fin du XVIIIème siècle comme une alternative aux châtiments corporels qui avaient alors cours pour détenir, assister et corriger les actes que la société réprouvait et voulait punir.
C’est entre 1750 et 1850 qu’elle devient « un espace alors proprement pénal » et suscite d’emblée un besoin de réforme. Les conditions de vie carcérale sont déjà dénoncées par des philantropes qui souhaiteraient en faire le lieu de la transformation morale des individus condamnés, en les soumettant à une stricte discipline.
Au XIXème siècle, le modèle cellulaire fait consensus en Europe. La question de l’isolement fait déjà débat mais les divers projets d’aménagement se heurtent aux problèmes de surpopulation qu’on commence à observer, ainsi qu’aux contraintes financières et à la vétusté des bâtiments.
Au début dun XXème siècle, on commence à classifier les criminels en distinguant parmi les détenus les délinquants « occasionnels », supposés avoir une chance de s’amender et pouvant bénéficier d’une libération conditionnelle ou d’un sursis.
La Convention européenne des Droits de l’homme en 1950, fixe des cadres normatifs, qui contraignent progressivement les États européens à reconnaître des droits fondamentaux aux détenus.
C’est dans les années 1950 que commencent à se poser de façon cruciale les problèmes de surpopulation carcérale, préoccupation qui conduit à faire baisser la population des prisons dans l’Europe du Nord, certains pays s’étant engagés dans des choix alternatifs à la prison, tandis que l’Europe de l’Ouest et du Sud est confrontée à des révoltes carcérales dans les années 1970, liées à la hausse de la population carcérale.
En 2012, le candidat Hollande avait fustigé «la fuite en avant vers le tout carcéral» pratiquée sous l’ère Sarkozy. Chef de l’Etat, il n’est pas parvenu à inverser la donne. A l’heure où il quitte l’Elysée, les prisons françaises n’ont jamais été aussi surpeuplées avec 69 430 détenus. La promesse de prisons «conformes à nos principes de dignité» est également loin d’être atteinte. Le 3 mai, la justice a de nouveau sommé l’administration pénitentiaire d’éradiquer les animaux et insectes nuisibles qui prospèrent à Fresnes… (Libération, 9 mai 2017)
En 2020, on observe une baisse sensible du taux d’incarcération en raison de la baisse du flux de mises sous écrou à compter du 1er confinement de mars. Le crise sanitaire a permis de « vider » les prisons, le creux de la vague de juillet-août, donnant encore un taux d’occupation des prisons de 110%. On observe même une « courte surcapacité » (entre juin et novembre 2020).
En mars 2021, les prisons françaises comptent 67 971 détenus pour 60 398 places opérationnelles. Les alternatives à la détention, telles que la « détention à domicile » sous bracelet (plus de 13000) se multiplient et permettent notamment une baisse très significative des conditions de détention précaires comme l’usage de matelas à même le sol : 849 en mars 2021 contre 1640 en juillet 2020 soit une quasi division par deux.
On observe également une augmentation du nombre de mineurs détenus, attribuée à un afflux de mineurs non accompagnés (MNA), clairement attribué aux « carences de l’Etat dans l’animation de la politique de protection de l’enfance, mal articulée avec les politiques départementales dédiées « .
La LOI n° 2021-403 du 8 avril 2021 tendant à garantir le droit au respect de la dignité en détention est suivie d’un Décret n° 2021-1194 du 15 septembre 2021 relatif au recours prévu à l’article 803-8 du code de procédure pénale et visant à garantir le droit au respect de la dignité en détention.
Au 1er septembre 2022, le taux d’occupation des prisons est remonté à 118% avec 71 669 prisonniers pour 60 715 places. « La surpopulation se concentre dans les maisons d’arrêts, qui accueillent les personnes en attente de jugement et celles condamnées à des courtes peines de prison. Dans ces établissements, qui abritent plus des deux tiers de la population carcérale, le taux d’occupation moyen est de 139,7%, contraignant deux à trois personnes – parfois plus – à partager une même cellule et plus de 1 830 personnes à dormir chaque nuit sur des matelas posés au sol. «
Pour l’OIP, « L’inflation carcérale que connaît la France depuis plusieurs décennies est avant tout le fruit de politiques pénales qui ont misé sur l’incarcération et une répression croissante des déviances sociales. »
En octobre 2023, « La surpopulation dans les prisons atteint des sommets et, seul contre tous, le gouvernement rejette explicitement la seule option qui permettrait de les désengorger dans l’urgence : un dispositif contraignant de régulation de la population carcérale. 34 associations, syndicats et institutions lui demandent de s’y résoudre. »
Un an après, un nouveau communiqué des associations alerte: « Les nouveaux chiffres de la population carcérale au 1er octobre, publiés hier par le ministère de la Justice, marquent d’énièmes tristes records. Trente-deux organisations du milieu prison-justice dénoncent des annonces politiques insensées qui ne feront qu’aggraver cette situation dramatique. Quant aux orientations budgétaires actuellement discutées au Parlement, elles signent un gaspillage de l’argent public et l’impensé du sens de l’incarcération et de la sortie de prison. »
En février 2025, « Trente et une organisations expriment leur profonde indignation quant à l’annonce par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, d’une instruction ministérielle ordonnant l’arrêt de toutes les activités en prison autres que le « soutien scolaire », « la langue française » et ce qui touche au travail ou au sport. Un acte de pure démagogie, aux conséquences désastreuses pour les personnes détenues comme pour la société. L’emballement a déjà gagné de nombreux établissements pénitentiaires, où l’ensemble des activités visé par le garde des sceaux est temporairement suspendu. »
Arié Alimi, vice-président de la LDH interroge dans une tribune: « Peut-on sortir du populisme pénal ? L’exploitation du désir de vengeance et de la volonté de punir mine la démocratie. Face à cela, il faut protéger la justice et le droit. »
En avril, alors qu’une proposition de loi, portée par le parti Horizons, pour revenir sur les aménagements de peine a été votée, l’OIP dénonce l’hystérie sécuritaire » du Parlement et un »populisme pénal » qui contribuent à « créer les conditions d’une vulnérabilité et donc de nouveaux passages à l’acte « . Dans le cadre de sa niche parlementaire, le groupe a fait adopter en première lecture ce texte qui consacre le rétablissement des peines de prison ferme de moins d’un mois.
Ce »populisme pénal » est également dénoncé par les professionnels de l’Education et de l’Enseignement, dénonçant le loi Attal qui vise à « restaurer l’autorité » de la justice des mineurs, alors que « Entre 2016 et 2024 le nombre de mineurs en infraction a reculé de 17 à 12% sur la même période. Quant au travail de la justice, le taux de réponse pénale est aujourd’hui de 93% et le nombre de mineurs incarcérés (900), est au plus haut en 2024. »
Les détenus de la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy, en région parisienne, demandent en urgence des mesures pour améliorer leurs conditions de détention et dénoncent un « climat de violence » au sein de leur établissement pénitentiaire, dans leur requête inédite, envoyée mardi 29 juillet, car les recours de détenus pour conditions de détention indignes, bien que possibles, relèvent de l’exception.
Cerise sur le gâteau, le ministre de la Justice souhaite faire « contribuer » les détenus au coût de leur détention. Alors que la proposition de loi se profile, les familles perçoivent ce fardeau financier supplémentaire comme une « double peine ».
On a la nette impression que notre duo de ministres préférés a engagé une course à la surenchère sécuritaire et pénale. Le Premier ministre François Bayrou n’étant pas en mesure de siffler la fin de la récré, nous ne risquons pas de nous ennuyer d’ici à mai 2027. « Car toutes ces gesticulations, tous ces coups de mentons et ces poings tapés sur la table, toutes ces peurs et ces haines attisées n’ont qu’un but, se positionner pour la présidentielle. » (Libération)
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Annonces sur le budget : aux maux de la santé, Bayrou propose les remèdes habituels
On ne compte plus les alertes sur le déficit de l’assurance maladie. 13,8 milliards d’euros en 2024, avec le risque de plonger à 16 en 2025. Alors François Bayrou, qui a présenté ses orientations budgétaires ce mardi 15 juillet, était attendu sur ce volet. Et il a dressé le cap : faire baisser le coût de la santé, dans le cadre d’une réduction de 5 milliards d’euros des dépenses sociales annuelles.
Décidément, l’assurance maladie fait encore parler d’elle. Et pas en bien, comme d’habitude. La protection sociale coûte trop cher. La droite et le patronat n’ont de cesse, depuis sa création, que de faire supporter leurs frais de leur santé aux Français, par l’intermédiaire des organismes privés.
Les assurances sociales furent créées par la Loi du 5 avril 1928 pour tous les salariés, sous la forme d’une Assurance Vieillesse fondée sur le principe de la capitalisation ainsi qu’une Assurance Maladie. Celle-ci fut complétée par la Loi du 30 avril 1930 qui instituait le premier système d’assurance sociale en France, destiné aux salariés dont le revenu se situait en dessous d’un certain plafond. Il était alors confié à toutes sortes de mutuelles, dont celles des fonctionnaires. Les plus aisés avaient recours à des assurances libres.
En octobre 1944, le Ministre du Travail dans l’éphémère gouvernement de Gaulle (septembre 1944 à octobre 1945), Alexandre Parodi, confie à Pierre Laroque, directeur général des Assurances sociales et de la Mutualité, la tâche de mettre en place un plan de Sécurité sociale.
C’est à Ambroise Croizat, ministre communiste du Travail de 1945 à 1946 et en 1947, que reviendra la tâche de le mettre en œuvre, dans le cadre du programme des « Jours heureux », par les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945 qui actent la création de la Sécurité sociale, avec pour but de protéger l’ensemble de la population. La Sécurité Sociale va (brièvement) connaître ses heures de gloire. « En 1945, la pensée keynésienne [du nom de l’économiste britannique John Maynard Keynes]est dominante en Europe et dans les pays ‘riches’. Cette pensée économique [voit] les dépenses publiques comme un soutien à la consommation. La Sécurité sociale est pensée comme partie prenante du modèle keynésien », souligne Bruno Palier. » [On pense] que si on est malade et qu’on continue de toucher un revenu, on peut donc continuer de consommer. »
Ce podcast de France culture en 4 épisodes a servi de base de départ à cet article. On s’y référera fréquemment tout au long de celui-ci.
5 ans après sa création, on évoquait déjà le déficit
Face à l’augmentation des dépenses dans les années 1950, les caisses nationales présentent plusieurs déficits. L’expression « trou de la Sécu » n’est pas encore employée, car le déficit n’est pas perçu comme un problème à résoudre, bien que des critiques de la Sécurité sociale soient cependant déjà en germe.
En 1967, les ordonnances Jeanneney transforment le visage de la Sécurité sociale. Elles mettent en place trois caisses nationales autonomes : maladie, vieillesse et famille. Elles marquent surtout une première pression de l’État sur la Sécurité sociale, jusque-là gérée par les représentants du monde du travail.
L’année 1967 est celle qui comptabilise le plus de journées de grève depuis l’instauration de la Ve République.
La manifestation du 17 mai entend protester contre la réforme de la sécurité sociale par voie d’ordonnances, contre le blocage des salaires et contre l’attribution des pleins pouvoirs au gouvernement. Elle marquera les esprits.
Un an après, ce qu’on qualifie d’« événements de 1968 », annéemarquée par une contestation générale des valeurs et des pouvoirs établis, n’est que la suite d’une série de prises de conscience par les populations d’un besoin de changement profond dans la société et dans les principes qui la régissent.
Le « mouvement » amorcé en France s’étend au monde entier.
La Sécurité Sociale se réforme jusque dans ses propres rangs: la Convention collective nationale de travail du 25 juin 1968 régit les conditions des agents de direction et des agents-comptables des organismes de Sécurité sociale et d’Allocations familiales. Mais seuls les cadres sont concernés par cette avancée.
Le patronat fait tout pour garder en main les orientations des caisses, s’appuyant généralement sur un syndicat représentatif notablement favorable aux orientations patronales.
Dans les années 1970, le « trou de la Sécu » devient un problème politique et sert de levier pour faire encore des réformes.
À partir de 1973, la croissance ralentit fortement au lendemain du premier choc pétrolier. Le déficit de la Sécurité sociale se creuse et bascule très vite dans le champ des problèmes politiques. Pour freiner le déficit, l’augmentation des cotisations sociales n’est plus présentée comme une solution.
En 1976, le Premier ministre Raymond Barre est le premier à dire que le déficit pose problème. Selon lui, il faut se centrer sur une politique de l’offre et non plus de demande pour boucher le « trou de la Sécu ». À partir de là, les plans de financement vont se mettre en place tous les ans.
Dans les années 1980 la notion de « trou de la sécu » s’enracine dans les discours politiques.
Le politiste Bruno Palier fait remarquer le symbole des mots employés pour décrire la Sécurité sociale : « On parle souvent de cathédrales – quelque chose qui vient du passé, de très imposant, mais qui risque de s’effondrer. En 1987, lors des États généraux de la Sécurité sociale, on choisit le symbole de la baleine – un animal sympathique, mais qui risque de disparaître. » Il poursuit : « Les années 1980 vont ajouter au débat la notion de charge pour changer l’appellation des cotisations sociales. […] Yvon Gattaz, à la tête du Conseil national du patronat français (CNPF), lance la ‘bataille des charges’ pour faire comprendre aux Français et au gouvernement que les cotisations sociales pèsent beaucoup trop dans le contexte du marché européen dans lequel on compare le coût du travail. » Pour Bruno Palier, « c’est un retournement contre la Sécu, par son mode de financement. »
Désormais, la priorité pour les gouvernements de droite comme de gauche est de mettre en place des réformes visant à réduire les déficits, même si cela entraîne des limitations de l’aide sociale.
En 1995, le plan Juppé finit d’étatiser la Sécurité sociale en créant notamment la loi de financement de la Sécurité sociale. La maîtrise des dépenses sociales incombe à présent majoritairement à l’État qui éloigne un peu plus le pouvoir des bénéficiaires de la Sécurité sociale.
Ce « plan Juppé » déclenche une mobilisation massive qui fait plier le gouvernement, qui lâche sur les choses qui n’étaient pas essentielles pour lui. Il voulait reprendre en main la Sécurité sociale. Il a lâché sur les autres éléments du plan Juppé, c’est-à-dire la retraite avec la fin des régimes spéciaux et l’augmentation de la durée de cotisation pour les fonctionnaires, le contrat de plan à la SNCF…
La victoire n’est donc que partielle et le patronat ne démord pas de son projet: démanteler la protection sociale.
Des solutions pratiques sont pourtant avancées par Olivier Nobile et Bernard Teper qui publient Pour en finir avec le trou de la Sécu, repenser la protection sociale au XXIème siècle (Editions Penser et agir, Eric Jamet Editeur (2014), 270 pages, 20 euros)
Ils proposent 2 grandes lignes d’action :
« Réhabiliter d’urgence le DROIT SOCIAL comme fondement d’un nouveau projet de République Sociale ». Pour Olivier Nobile, une réforme visant à l’amélioration du fonctionnement de la Sécurité sociale est tout à fait envisageable : réforme de la démocratie sociale visant à faire de la Sécurité sociale un lieu d’expression citoyenne et républicaine. Réforme du système de santé visant à sortir du tout curatif pour réhabiliter un système de santé accessible et gratuit incluant la perte d’autonomie. Réforme des retraites afin de garantir des ressources pérennes aux régimes de retraite par répartition en vue d’un rétablissement de la retraite à 60 ans. Réforme du système des prestations familiales autour de la création d’une allocation sociale à l’enfant et au jeune enfant, dès le premier enfant.
Mais surtout réhabilitation du salaire et de la cotisation sociale
Il s’agit bien de rompre avec les politiques d’austérité et de modération salariale tout en créant les conditions d’une dé-financiarisation de l’économie. Cela implique une mobilisation citoyenne au niveau de l’Europe et une prise de pouvoir des peuples sur l’ensemble des déterminants de l’économie. »
30 ans après, les questions se posent toujours dans les mêmes termes.
Mais la pression des patrons ne cesse de s’accentuer sur le pouvoir, déjà en bien mauvaise forme.
Le 15 juillet, le Premier ministre, François Bayrou, a présenté les grandes orientations de son budget 2026. Il entend faire près de 44 milliards d’euros d’économies, dont une partie (environ cinq milliards) concerne les dépenses de santé. Il a aussi décidé d’une année blanche pour toutes les prestations sociales, y compris les pensions de retraites, gelées donc sans revalorisation au rythme de l’inflation. Alors que comporte la purge annoncée ?
Six idées reçues sur la fraude sociale : la manne financière, les cartes Vitale usurpées, les pauvres qui profitent du système…
Parmi les pistes d’économies présentées par François Bayrou lors de son discours sur le budget, le durcissement de la lutte contre la fraude sociale. Estimée à 13 milliards d’euros par an, celle-ci draine des idées reçues : la désignation des responsables, l’origine du déficit de la Sécurité sociale ou la manne financière qui échapperait aux caisses de l’Etat.
Un collectif « Mobilisation10septembre » appelle à bloquer le pays le 10 septembre prochain, en marge des principaux syndicats (qui ont lancé leur propre pétition), non sans rappeler les prémices des « gilets jaunes » et des « bonnets rouges ». Le magazine Blast remarque que les groupes Telegram semblent avoir remplacé les groupes Facebook, ce qui ne manque pas d’interroger…
« Leur optique est ouvertement antirépublicaine » : présenté comme un nouveau Puy-du-Fou, le spectacle historique « Murmures de la Cité » suscite la polémique
Ce spectacle, présenté ce week-end à Moulins, est accusé de véhiculer une lecture idéologique de l’Histoire et de bénéficier de financements controversés, notamment du milliardaire Pierre-Édouard Stérin.
Les réactions
Dès avril 2025, des enseignants s’inquiétaient de l’orientation idéologique de cette histoire-spectacle, de sa proximité avec la Fête Nationale et de l’annonce de celui-ci sur les sites du Syndicat d’Initiative de la Ville de Moulins, du Conseil Départemental et du Centre national du costume et de la scène (CNCS). Ils dressaient un constat irréfutable de l’orientation politico-religieuse de l’entreprise et s’insurgeaient que « les fonds publics servent à une entreprise sponsorisée par des forces politico-financières d’extrême droite, qui nous préparent un gloubi-boulga inquiétant passant pour un joli spectacle (hé oui, il y aura du son et des couleurs …) mais avec un contenu, explicite ou implicite, visant à rétablir cette imaginaire France éternelle, pure et providentielle …«
Il n’en demeure pas moins, pour les opposants, que cette opération « est un outil de propagande, pas un spectacle. C’est un signal d’alarme. » et n’a rien d’une « culture qui éclaire, qui libère, qui construit l’émancipation. {C’est] une culture de vitrines, …/… une Histoire maquillée à la sauce identitaire. » Ils dénoncent en outre une complicité politique qui interroge:
La CGT de l’Allier posait clairement en juin la question aux financeurs publics : 🔴 Mairie de Moulins : le maire, Pierre-André Périssol, prépare une délibération communautaire (tout en essayant de faire croire qu’il veut y imposer des conditions) pour soutenir le projet. Va-t-il offrir les clés de la culture locale à l’extrême droite ? 🔴 Conseil départemental de l’Allier : Claude Riboulet reste étrangement silencieux. Va-t-il couvrir ce détournement de fonds publics au profit d’un projet idéologique ? Le silence est une forme d’acquiescement. L’ambiguïté est une complicité.
et s’inquiète que ceux-ci soient associés à « Pierre-Édouard Stérin, milliardaire libertarien, exilé fiscal, [qui] est un mécène central du projet. Il est aussi le promoteur du plan PÉRICLÈS, un programme de conquête politique par l’extrême droite, au service d’un projet identitaire, conservateur, sexiste et nationaliste.«
Cela semble devenir un mode de fonctionnement parfaitement rodé que de viser les responsables syndicaux puisque le secrétaire départemental de la FSU a également fait l’objet de menaces de la part de médias d’extrême-droite pour avoir dénoncé cette opération dont le seul but est de favoriser l’implantation des extrêmes-droites dans le département de l’Allier et dans toute la région du Bourbonnais. Vichy n’est pas loin, alors qu’elle n’a eu de cesse, pendant 80 ans, de chercher à restaurer sa réputation…
Il suffira aux lectrices et lecteurs d’aller consulter, s’ils en ont le courage, les sites suivants: L’Incorrect, Le JDD, JDNews, Bd Voltaire, Reconquête, Le Point, Résistance Républicaine, Fdesouche, Frontières, Le Figaro, Valeurs Actuelles… Notre préférence va sans aucun doute à Ripostes Laïques, officine à l’appellation tant usurpée, qui vomit son fiel contre, entre autres, en citant leurs noms pour les livrer à la vindicte populaire, les « talibans gauchos de l’Allier« , « le gourou de la gauche Pol Pot de l’Allier« , « l’homme qui invite des terroristes palestiniens dans l’Allier, un syndicaliste aux méthodes de racaille » et les « méthodes staliniennes du député Monnetcontre un projet culturel »…
Les trois représentations du week-end sont d’ores et déjà annoncées complètes, ce qui doit également constituer un sujet d’inquiétude pour les partisans de la démocratie, des libertés, de la laïcite et de la vérité scientifique.
RD
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L’Assemblée nationale a approuvé à l’unanimité, ce lundi 2 juin, une proposition de loi de Gabriel Attal « élevant Alfred Dreyfus au rang de général de brigade ». Cet « acte de réparation » vise à parachever sa réhabilitation, 130 ans après sa condamnation.
L’Assemblée a adopté la loi portée par Gabriel Attal pour élever Alfred Dreyfus au rang de général de brigade à titre posthume. Voté à l’unanimité, ce texte marque une nouvelle étape dans la réhabilitation de l’officier, mais aussi et surtout une réparation pour le préjudice subi dans sa carrière.
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Ce poème d’Aragon évoque « l’Allemagne vaincue, brimée et affamée, [qui] puise dans son humiliation les raisons d’une vengeance », selon Bernard Scheil
Que cherche Trump en qualifant Poutine de « fou » ? Est-ce ainsi, en haussant le ton, que l’on s’approche de la Paix ? Pour Carole Grimaud, spécialiste de la géopolitique russe, « c’est une manière de justifier un échec diplomatique ». Selon elle, « le Kremlin n’a toujours pas transmis sa proposition pour un cessez-le-feu. Les frappes se poursuivent, les attaques de drones ukrainiens aussi, y compris sur le sol russe. Rien ne montre que la situation s’apaise. Au contraire, l’intensité a augmenté. »
Jean-Dominique Merchet évoque un tournant dans la guerre sans aucune garantie du résultat. Le « pompier » semble bien loin de garantir le cessez-le-feu et la paix.
Dans le livre, La Santé psychique de ceux qui ont fait le monde (éditions Odile Jacob), Patrick Lemoine interroge : « pourquoi les peuples sont-ils dirigés par des personnalités sinon déséquilibrées, tout du moins fragiles ? Ou bien, à l’inverse, serait-ce parce que ces hommes et ces femmes ont été capables de maîtriser, d’utiliser, voire de surmonter leurs fragilités qu’ils ont conquis le pouvoir ? »
Dans la revue Les Généralistes CSMF, le même Dr Guilletpense que “La folie chez les politiques, c’est une maladie professionnelle difficilement évitable”. Il évoque « Dépression, dépendance à l’alcool, bipolarité… » et, avant de conclure par cette sentence: “On nous parle du nez de Cléopâtre, mais on ne nous parle pas des hémorroïdes de Richelieu. » et il envisage une véritable maladie professionnelle.
Jean-Marie Charron analyse cet article et cite de Sutter : “le plus cocasse, c’est que si les fous sont au pouvoir, c’est parce que nous les y avons mis justement parce qu’ils sont fous”. Parce que les électeurs cherchent des leaders séducteurs, menteurs ou manipulateurs. Nous recherchons à travers ces défauts, des hommes politiques qui nous ressemblent ou nous rassurent sur nous-mêmes. C’est peut-être cela le secret du populisme.Pour conclure il dresse une liste exhaustive des critères du syndrome d’hubris.
Ciara Boulman, établit un bilan inquiétant sur la perception qu’auraient les politiques de leur santé mentale. Constatant une libération de la parole à ce sujet, elle incrimine, outre la pression qui pèse sur les épaules des responsables politiques, un véritable harcèlement, sur les réseaux sociaux essentiellement, en particulier envers les femmes et les personnes non blanches. Les leaders politiques semblent davantage concernés que le commun des mortels mais il en est tout autant des autres professions considérées comme à haut risque (41% des responsables politiques considèrent avoir une mauvaise santé mentale, plus que dans la police (32%) ou chez les urgentistes (37%). Cette dégradation est attribuée à une multitude de facteurs, mais surtout aux fortes responsabilités qu’implique leur fonction.
Force est de constater que la prise de responsabilités en général entraîne des désagréments qui peuvent aller du harcèlement ordinaire à la violence exacerbée. Les policiers sont en butte à des violences urbaines associées aux « émeutes » des jeunes des « cités ». Les forces de l’ordre ne sont pas en reste de leur côté envers des militants manifestant pacifiquement, ou de simples observateurs pourtant clairement identifiés, avec des « bavures » associées parfaitement évitables. Les pompiers, sans doute parce que porteurs d’un uniforme sont régulièrement agressés. Ils demandent la protection de la police pour intervenir, ce qui relance les hostilités. Des insultes aux tirs de mortiers : les violences contre les sapeurs-pompiers accentuent la « perte de sens ». Il est ici question d’un contexte de « crise de l’engagement ».
Les dirigeants d’entreprise ne sont pas épargnés face aux pressions accrues, attentes multiples, sentiment d’isolement. Les dirigeants peinent à répondre aux exigences internes et externes. Épuisement, instabilité, isolement : les dirigeants français se retrouvent en « alerte rouge ».
Personne n’est épargné lorsqu’il s’agit de prendre des responsabilités. Le baromètre de France Bénévolat dresse un état inquiétant de l’engagement associatif. Les dirigeants d’associations, outre les difficultés financières croissantes du fait du désengagement de l’Etat, face aux difficultés de recrutement devant l’hémorragie constante du bénévolat (les citoyens n’hésitent pas à adhérer aux causes les plus justes mais ce n’est pas pour autant qu’ils s’y investissent réellement) peuvent voir leur responsabilité engagée et force est de constater qu’ils ne sont pas souvent enclins à déléguer, alors qu’ils ont en l’occurrence toute latitude, en fonction des statuts de l’association. Et La majorité des dirigeants ayant peur de déléguer une tâche aux adhérents, s’ensuit alors généralement pour eux une surcharge de travail et les mêmes risques d’épuisement que Président d’une nation, ministre, député, maire, responsable d’entreprise…
D’un bout à l’autre de l’échelle des responsabilités, les « pétages de plombs » sont inéluctables quand le pouvoir finit par devenir trop pesant. Mais il est indiscutable que la palme en revient aux politiques.
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Léna, les paillettes et la charia : autopsie d’un emballement grotesque
Quand une figure de Renaissance brandit un rapport gouvernemental controversé pour accuser une influenceuse de faire le lit de l’islamisme, il ne s’agit plus d’alerter mais de délirer.
« Il était obligatoirement au courant, au point qu’il est venu me voir » : quand François Bayrou rendait visite au juge d’instruction en marge d’une enquête pour viol à Bétharram, en 1998
Deux ans après une plainte pour « coups et blessures volontaires » par un surveillant, c’est un scandale plus grave encore qui secoue Notre-Dame de Bétharram : en 1998, un ancien directeur est accusé de viol… et rapidement remis en liberté sous contrôle judiciaire. François Bayrou serait-il intervenu dans cette affaire, comme l’évoque un ancien gendarme ? Un extrait de « Complément d’enquête » sur le scandale Bétharram.
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Durant celui-ci, auquel se sont jointes plus de 1000 personnes de la société civile et des partis politiques, certaines tensions se sont cristallisées autour de ce sujet.
Par la suite, Le Comité National de la LDH a déclaré:
« Les membres de la LDH sont appelés à la vigilance sur la volonté qui s’exprime de disqualifier la notion d’islamophobie, par exemple en lui prêtant faussement une origine fondamentaliste iranienne, dans l’objectif politique de revendiquer la stigmatisation des musulmans. Le combat contre l’islamophobie est à relier à la défense de la laïcité ; il ne doit pas devenir un enjeu partisan, raison pour laquelle la LDH n’appellera pas à manifester le 11 mai, mais tentera de mobiliser avec ses partenaires de la société civile contre l’islamophobie, l’antisémitisme et le racisme. ».
Les questions relatives à l’islamophobie sont loin d’être nouvelles et suscitent depuis fort longtemps un débat passionné.
Il y a 10 ans, le journal Le Monde, constatant que les actes antimusulmans avaient doublé en janvier par rapport à l’année précédente, demandait:« L’islamophobie est-elle punie par la loi ? »
« L’hostilité systématique à l’égard de l’islam est très anciennement ancrée dans la pensée occidentale. D’essence chrétienne, elle prend sa source dans l’esprit de croisade, fleurit pendant l’expansion coloniale et, après un temps de latence, reprend vigueur avec la « guerre contre le terrorisme ». Le mot « islamophobie » qui l’illustre a, quant à lui, une centaine d’années. Si désormais, au nom de la défense de la laïcité, certains intellectuels français très médiatiques ne craignent pas d’assumer la bêtise haineuse qu’il recouvre, d’autres, heureusement, s’emploient à la dénoncer. »
L’année d’après, le journal Libération posait la question de ce qu’est l’islamisme. En conclusion, Myriam Benraad, qui se qualifie de «déconstructiviste», interrogeait: «Quand on parle d’islamisme, est-ce qu’on parle de mouvement, de doctrine, d’idéologie ? Est-ce qu’on peut considérer qu’un mouvement puritain comme le salafisme quiétiste est islamiste ? Jusqu’où la définition est-elle politique ?» et estimait que, si l’on veut aujourd’hui lutter efficacement contre le terrorisme, il faut dépasser les querelles entre des analyses «pas si contradictoires, et même complémentaires».
En 2018, Alain Policar, chercheur associé en science politique (Cevipof) à Sciences Po publiait dans The Conversation, journal fondé par un panel universitaire français, un article intitulé « De la mauvaise défense de l’« islamophobie » dans, lequel il s’inquiétait que la « France autorise, voire valorise, l’expression d’un inquiétant malaise face à l’altérité que les oripeaux « républicains » ne parviennent plus à dissimuler. »
Le CCIE (Le Collectif Contre l’Islamophobie en Europe) publie chaque année son Rapport annuel sur l’islamophobie en Europe. En 2024, il constate la persistance de l’islamophobie et propose 12 recommandations pour la combattre.
A l’occasion de la remise du rapport des Assises de lutte contre l’antisémitisme, la ministre Aurore Bergé a demandé de sortir du droit de la presse les cinq infractions à caractère raciste et antisémite. Une idée qui suscite la controverse et mérite décryptage.
Gauche « antisémite » : l’amnésie très suspecte des médias dominants
Les journalistes qui demandent tous les jours à la gauche et plus particulièrement à la France insoumise si elle est « suffisamment claire avec l’antisémitisme » sont-ils, eux-mêmes, complètement clairs sur ce sujet ? Tentative de réponse.
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« La Ligue des droits de l’Homme fait le jeu des narcotrafiquants et des voyous qui vivent de ce commerce de la mort. » C’est à ce genre de propos qu’on reconnaît le courage politique de Retailleau. La LDH s’est opposée au survol de quartiers de Rennes par des drones après les fusillades (17/04) au motif que les libertés individuelles pouvaient en être atteintes. « Complicité de meurtres », a répondu le ministre indisposé par l’État de droit.(Politis 23/04/2025)
Pour lutter contre le narcotrafic à Rennes, des drones vont pouvoir survoler quatre quartiers
La Ligue des Droits de l‘Homme (LDH) a demandé en urgence au juge des référés du tribunal administratif de Rennes de suspendre les quatre arrêtés du préfet d’Ille-et-Vilaine qui autorisent le survol d’une large partie de la ville de Rennes (Ille-et-Vilaine) par des drones du 4 au 30 avril 2025, notamment dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic. La justice a rejeté la requête de la LDH.
La polémique se poursuit après des accusations de fichage d’étrangers en situation régulière
Pauvre droite: condamnée à choisir entre la peste et le choléra… Retaillau vs Wauquiez
ENQUÊTE FRANCE INTER. À trois semaines de l’élection interne chez LR, nous avons recensé le vote de chacun des 105 présidents de fédérations pour savoir qui de Bruno Retailleau ou de Laurent Wauquiez est le plus soutenu. Le ministre de l’Intérieur se détache, mais sans plier le match.
Le Nouvel Obs sort cette semaine un numéro consacré à la mise sous pression croissante des juges, assortie de menaces physiques, de contestations de décisions, de mises en cause répétées de leur légitimité par les politiques, en particulier ceux auxquels la Justice s’intéresse…
Il faut dire que les attaques se font de plus en plus pressantes et que la Justice, déjà en mauvais état en France (et pour cause, comme on pourra le voir plus bas), n’a pas besoin de cette charge massive des politiques, pas plus que de celle d’une certaine presse. On pourra « en juger« à la lecture des articles (entretien et édito) accusateurs qu’il nous faut bien citer ici à contrecoeur (j’espère qu’on nous le pardonnera) autant que de ceux à décharge qui méritent beaucoup plus notre attention. (On nous pardonnera également de citer des articles incomplets, car réservés aux abonnés, mais dont les extraits nous semblent suffisamment significatifs pour figurer ici).
Jean-Marie Rouart: «Personne ne juge les juges, d’où leur sentiment de toute-puissance»
Menaces physiques, contestations de décisions, légitimité remise en question… Quand la justice est sous pression
Menaces physiques, contestations de décisions, mises en cause répétées de leur légitimité par les politiques… Alors que les magistrats sont de plus en plus la cible d’attaques dans les pays illibéraux, Etats-Unis en tête, un vent mauvais de populisme anti-juges souffle aussi en France. Enquête et éclairages sur un dangereux mouvement qui fragilise l’Etat de droit.
François Molins : « Les hommes politiques proclament leur attachement à la justice, sauf quand ça les touche de trop près »
Rapport CEPEJ : La France toujours en dessous de la moyenne européenne
La Commission européenne pour l’efficacité de la justice (CEPEJ) publie ce mercredi la dixième édition de son rapport biannuel sur l’efficacité et la qualité de la justice en Europe. La France est toujours en queue de peloton.
Nous terminerons sur une note plus positive, démontrant que la Justice française, malgré les attaques dont elle est l’objet et les moyens insuffisants dont elle dispose, fait néanmoins son travail.
Mort de Thomas à Crépol : Eric Zemmour condamné pour injure raciale
Lors d’un passage sur BFMTV en décembre 2023, le président de Reconquête avait tenu des propos polémiques au sujet du drame qui avait touché la commune de Crépol. Des propos qui avaient été signalés par des associations antiracistes et des élus LFI.
Procès des soupçons de financement libyen : le parquet requiert sept ans de prison contre Nicolas Sarkozy, ainsi que 300 000 euros d’amende et une peine d’inéligibilité
L’ex-président est jugé, aux côtés de onze coprévenus, dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
A force de nous désoler sur l’état du monde, et il y a largement de quoi, si l’on pense au virage dangereux que prennent les Etats-Unis, avec les ramifications avec l’Ukraine, la Russie, Gaza, plus généralement la Palestine et tout le Moyen-Orient, nous en arrivons à oublier ce sur quoi nous pourrions peut-être plus facilement agir, puisqu’il s’agit de faits se déroulant quotidiennement sous nos yeux.
Sans prétendre dresser un inventaire exhaustif de ce qui va mal en France, on peut au moins ouvrir les journaux des derniers jours et observer que, comme nous l’avons déjà indiqué hier dans ces colonnes, un procès devait se tenir demain mercredi 26 mars au tribunal de Châlons-en-Champagne pour traite d’êtres humains. Hors, à la demande de la défense, celui-ci est reporté à une date ultérieure. Le rassemblement prévu pour soutenir les victimes l’est donc également.
Le vote de la loi sur le narcotrafic, prévu ce mardi à l’Assemblée, a été reporté en raison du nombre d’amendements LR visant à durcir encore la loi. Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a soutenu un amendement de Eric Pauget (pour créer une circonstance aggravante (et alourdir les peines) lorsque les infractions liées au trafic de stupéfiants sont commises en étant en possession d’une arme) tout en émettant des réserves, estimant qu’il faudrait sans doute « améliorer » l’écriture lors de la commission mixte paritaire réunissant députés et sénateurs, notamment au regard du respect de la « liberté d’expression » (sic)…
S’il reprend un jour, le chantier de l’autoroute Toulouse-Castres va consommer 1,9 million de tonnes de matériaux extraits des carrières de la région, au lieu de… zéro, comme le promettait le concessionnaire Atosca. Confirmée par le préfet d’Occitanie, cette différence de taille pourrait remettre en cause la sincérité du contrat. À l’origine de la découverte, la députée Arrighi a adressé un signalement au procureur.
Une assistante d’éducation (AED) dans un internat de lycée depuis 5 ans en tant que contractuelle à mi-temps, arrivée lors de la deuxième vague de Covid constate que l’Éducation nationale n’a plus de budget pour prendre soin de ses élèves. C’est tous les éléments de la chaîne qui pleurent.
Au procès de Gérard Depardieu pour agressions sexuelles sur deux femmes lors d’un tournage, la première journée d’audience a été marquée par les nombreuses attaques de la défense de l’acteur envers les parties civiles. Au deuxième jour du procès, l’acteur devait être entendu sur les faits.
Déposée au Sénat début février, la proposition de loi instaurant une condition de résidence régulière de 2 ans pour accéder à certaines prestations sociales vient d’être adoptée en séance publique. Nos 11 organisations alertent sur la mise en place d’une « préférence nationale » déguisée, qui va exclure de nombreuses personnes étrangères en situation régulière ainsi que leurs enfants, de l’accès aux prestations familiales, aux aides personnelles au logement et à l’allocation personnalisée d’autonomie. Si elle est confirmée par un vote à l’Assemblée nationale, ce sera une rupture majeure d’égalité.
L’OEE (Observatoire de l’Enfermement des Etrangers), et les associations qui le composent, engagées dans la défense des droits des personnes étrangères, dénoncent avec la plus grande fermeté la proposition d’allongement de la durée de rétention administrative actuellement discutée au Sénat. Cette proposition vise à allonger la durée de rétention à 210 jours pour une majorité de personnes placées en rétention. Hier, le ministre de l’Intérieur a proposé un nouvel allongement en évoquant une durée de rétention de 18 mois. Dans la droite ligne de la loi du 26 janvier 2024, nous assistons à une surenchère et à un durcissement catastrophique de cette mesure de privation de liberté.
En France, le ministre de la Justice Gérald Darmanin joint la parole aux actes. Il disait il y a quelques jours vouloir simplifier l’expulsion des détenus étrangers vers leurs pays d’origine. C’est désormais écrit noir sur blanc dans une circulaire directement adressée aux procureurs et aux directeurs de prison. Il en a détaillé le contenu dans le Journal du dimanche.
« Ce projet de loi n’apporte pas la bonne solution », analyse mardi 25 mars sur France Inter Muriel Eglin, présidente du tribunal pour enfants de Bobigny, et vice-présidente de l’Association française des magistrats de la jeunesse et de la famille (AFMJF), à propos de la réforme de la justice des mineurs examinée mardi au Sénat.
Le procès de la cheffe de service et de son mari, accusés de harcèlement sur Magali Darros, une employée municipale de Fonsorbes (Haute-Garonne) qui s’est suicidée en laissant des écrits édifiants sur la façon dont ils la traitaient, a eu lieu ce lundi 24 mars 2025 à Toulouse. Deux ans et dix-huit mois de prison avec sursis ont été requis.
La LDH est menacée d’une éviction en juillet 2025 des locaux mis à sa disposition jusqu’à présent par la Mairie de Toulouse. Ces locaux sont indispensables à son bon fonctionnement. Ce local permanent répond aux nombreuses missions de la LDH et est indispensable à l’activité des deux services civiques qu’elle accueille. 141 personnalités de tous les secteurs de la société civile toulousaine ont signifié par la tribune ci-dessous qu’il est inconcevable qu’une ville comme Toulouse ne soit pas en mesure de mettre à disposition de modestes locaux nécessaires aux activités de défense des droits et des libertés portées par la LDH, contribuant ainsi à la vitalité de la démocratie locale.
Une fois encore l’antisémitisme révulse nos consciences. Samedi dernier, le rabbin Arié Engelberg a subi une agression violente par un mineur, alors qu’il quittait la synagogue d’Orléans et était accompagné de son jeune fils. Les images vidéo et les témoignages des personnes qui sont intervenues pour les protéger ne laissent aucun doute sur le motif de cette violence insupportable. C’est parce qu’ils sont juifs qu’ils ont été ciblés et filmés. C’est parce qu’il est juif que le rabbin a été mordu et frappé. Les violences physiques, morales et sexuelles se succèdent et s’accumulent contre les juives et juifs de France. Après l’agression antisémite contre le rabbin Engelberg, réunissons-nous pour affirmer l’indivisibilité du combat contre l’antisémitisme et tous les racismes.
RD
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