Des milliers d’étudiants font partie des déplacés par la guerre en Ukraine. Crédit : Getty Images
Le gouvernement français a finalement décidé de ne pas expulser les étudiants étrangers venus se réfugier en France après le déclenchement de la guerre en Ukraine. Plusieurs d’entre eux avaient reçu des Obligations de quitter le territoire français (OQTF) après s’être vu refuser la protection temporaire accordé aux Ukrainiens, au motif que leur pays d’origine n’était pas en guerre. L’État leur laisse jusqu’à fin septembre pour régulariser leur situation et obtenir un visa étudiant.
Au terme d’une mission d’enquête menée en Ukraine du 24 mai au 3 juin, Reporters sans frontières (RSF) publie un rapport qui rassemble des informations et des preuves matérielles attestant que le photoreporter Maks Levin et son accompagnateur ont été froidement exécutés et peut-être préalablement interrogés, voire torturés par des soldats russes le 13 mars 2022.
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Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, Reporters sans frontières (RSF) documente les attaques visant directement les professionnels des médias portant un brassard “Presse” et déplore de plus en plus de journalistes morts et blessés dans l’exercice de leur métier. RSF offre un soutien aux journalistes sur le terrain et demande aux autorités russes et ukrainiennes de garantir leur sécurité, conformément aux conventions internationales.
Amnesty international accuse la Russie de faire usage de bombes à sous-munitions
Une femme marche dans un quartier dévasté du nord de Kharkiv (Ukraine), le 29 mai 2022. (GENYA SAVILOV / AFP)
Selon un rapport de l’ONG publié ce dimanche, l’armée russe fait un large usage de ces armements, notamment à Kharkiv, la deuxième ville du pays, au mois de mars. Des bombes pourtant interdites par la Convention d’Oslo.
« Tout le monde peut mourir à tout moment. » C’est le nom de notre dernière enquête sur les bombardements aveugles de la Russie sur la ville de Kharkiv en Ukraine. L’utilisation d’armes à sous-munitions, imprécises par nature, a fait des centaines de victimes. Les aires de jeu et les centres d’aide humanitaire ne sont pas épargnés par ces attaques aveugles.
Au moment de leur fuite d’Ukraine, les réfugiés africains avaient aussi connu pour certains des difficultés aux frontières. AP/ Bernat Armangue (27 février).
Des refus de protection temporaire, voire des obligations à quitter le territoire français : des non-Ukrainiens se voient confronter aux difficultés administratives en France après avoir fui le pays en guerre. Des associations contestent ces décisions.
Une partie de leur futur se trouvait en Ukraine. Mais depuis le début de la guerre lancé par Vladimir Poutine, leur avenir est en suspend en Europe. Certains étudiants d’origine africaine qui ont fui les affrontements attendent toujours de recevoir un statut de réfugié. C’est notamment le cas en Hongrie.
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Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, continue d’intensifier ses activités en Pologne afin de fournir une aide aux réfugiés d’Ukraine qui se sont installés dans le pays.
Dans l’est de l’Ukraine, la guerre redouble d’intensité, jeudi 26 mai. Si la plupart des habitants ont fui les bombardements, les personnes âgées sont contraintes de rester sur place.
(De gauche à droite) Chakib, Saida et Franklin à Paris, le 3 mai 2022. (PIERRE-LOUIS CARON / ELISE LAMBERT / FRANCEINFO)
La protection temporaire mise en place en France concerne en priorité les réfugiés ukrainiens. De nombreux étudiants étrangers ayant fui l’Ukraine se retrouvent, eux, dans une situation administrative incertaine.
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Un soldat dans une rue de Severodonetsk, dans la région du Donbass, en avril 2022. (RONALDO SCHEMIDT / AFP)
La situation des civils en Ukraine est toujours aussi préoccupante. Selon une responsable du gouvernement ukrainien, cité « plus de 1,19 million de nos citoyens, y compris plus de 200.000 enfants, ont été déportés vers la Fédération de Russie ». Volodymyr, qui travaille dans l’humanitaire, a accepté de témoigner.
Une station essence de Lviv bombardée par les Russes, en mai 2022. Crédit : Reuters
L’ONG de défense des droits humains Human Rights Watch a lancé un nouvel appel pour libérer les migrants enfermés dans des centres de rétention en Ukraine. Plusieurs de ces structures se trouvent non loin des zones de conflit. Les exilés contactés par l’ONG disent entendre les bombardements et tirs d’artillerie.
Le journal russe indépendant « Novaïa Gazeta » a tenu trente-deux jours après le déclenchement du conflit en Ukraine, malgré la censure de l’Etat russe. Mais une partie de la rédaction a dû quitter le pays et a lancé « Novaïa Gazeta. Europe », dont « Le Monde » soutient l’initiative.
Bâtiments 429 et 429A qui ont été bombardés le 1er mars 2022 à Borodyanka. Crédit : Amnesty International.
Après une enquête de terrain de douze jours, des dizaines d’entretiens menés et une analyse poussée de preuves matérielles, nos chercheurs publient un nouveau rapport intitulé He’s Not Coming Back’ : War Crimes in Northwest Areas of Kyiv Oblast. Il apporte de nouvelles preuves des crimes de guerre commis par les forces russes dans la région au nord-ouest de Kiev, la capitale de l’Ukraine.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, la France a accueilli plus de 50 000 réfugiés, leur permettant d’avoir une protection temporaire ouvrant droit à un travail ou à des aides sociales et médicales. Mais les étudiants étrangers en exil ont été exclus de ce dispositif, et se trouvent aujourd’hui dans une situation complexe qui risque de mettre en péril leur cursus universitaire et leurs parcours professionnels. Témoignages.
Nous traduisons ci-dessous un article paru le 18 mars sur le site de FAIR [1], observatoire des médias étatsuniens. Au moment où tous les médias mettent la guerre en Ukraine à la Une, FAIR compare le traitement de ce conflit avec d’autres impliquant les États-Unis et leurs alliés, notamment en Irak. (Acrimed)