Alors que les talibans progressent, la Chine prépare le terrain pour accepter une réalité difficile


Le conseiller d’Etat chinois et ministre des Affaires étrangères Wang Yi rencontre le mollah Abdul Ghani Baradar, chef politique des talibans afghans, à Tianjin, Chine, le 28 juillet 2021. Li Ran/Xinhua via REUTERS


BEIJING, 14 août (Reuters) – Une série de photos publiées le mois dernier par les médias d’Etat chinois du ministre des Affaires étrangères Wang Yi se tenant côte à côte avec un responsable taliban en visite vêtu d’une tunique traditionnelle et d’un turban a levé les sourcils sur les réseaux sociaux du pays.

Depuis lors, la machine de propagande chinoise a tranquillement commencé à préparer son peuple à accepter un scénario de plus en plus probable selon lequel Pékin pourrait devoir reconnaître les talibans, le mouvement islamiste de ligne dure qui gagne rapidement du territoire en Afghanistan , comme un régime légitime.

« Même s’ils ne peuvent pas contrôler l’ensemble du pays, ils seraient toujours une force importante avec laquelle il faut compter », a écrit jeudi un commentateur influent des médias sociaux connu pour être familier avec la pensée de la politique étrangère de la Chine. Le commentateur, qui porte le pseudonyme de Niutanqin, ou « Vache jouant de la cithare », a fait ces remarques sur sa chaîne WeChat.

Vendredi, le Global Times, un grand tabloïd soutenu par l’État, a publié une interview avec le chef d’un parti d’opposition afghan qui a déclaré que « le gouvernement de transition doit inclure les talibans ».

L’élan des talibans alors que les forces américaines se retirent est gênant pour la Chine, qui a accusé l’extrémisme religieux de force déstabilisatrice dans sa région occidentale du Xinjiang et craint depuis longtemps que le territoire contrôlé par les talibans ne soit utilisé pour abriter des forces séparatistes.

Mais la Chine respecte également une politique de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays.

Il a également considérablement renforcé la sécurité au Xinjiang, durcissant ses frontières et plaçant ce que les experts de l’ONU et les groupes de défense des droits estiment être au moins un million d’Ouïghours et d’autres musulmans dans des centres de détention que la Chine décrit comme des centres de formation professionnelle pour aider à éradiquer l’extrémisme et le séparatisme islamistes.

La réunion du mois dernier à Tianjin, dans le nord de la Chine, faisait suite à une visite similaire d’une délégation talibane en 2019, mais intervient alors que le groupe est beaucoup plus puissant, Wang affirmant qu’il espérait que l’Afghanistan puisse avoir une « politique islamiste modérée ».

« N’est-ce pas le même taliban qui a fait exploser les bouddhas de Bamiyan devant les médias mondiaux ? Ne devrions-nous pas avoir un bilan ? un internaute chinois a commenté Weibo, semblable à Twitter, sous un clip d’actualité montrant Wang debout à côté d’un responsable taliban.

LA CHINE PRAGMATIQUE

Face aux talibans, une Chine de plus en plus puissante pourrait tirer parti du fait que, contrairement à la Russie ou aux États-Unis, elle ne les a jamais combattus.

Lorsque les talibans étaient au pouvoir pour la dernière fois entre 1996 et 2001, la Chine avait déjà suspendu ses relations avec l’Afghanistan, ayant retiré ses diplomates en 1993 suite au déclenchement de la guerre civile.

« C’est nous qui sommes pragmatiques. La façon dont vous voulez gouverner votre pays est en grande partie votre propre affaire, mais ne laissez pas cela affecter la Chine », a déclaré Lin Minwang, expert en Asie du Sud à l’Université Fudan de Shanghai.

« Quand une grande puissance asiatique comme la Chine montre qu’elle reconnaît la légitimité politique des talibans en les rencontrant si ouvertement, cela donne aux talibans une grande victoire diplomatique », a déclaré Lin.

Les médias d’État ont publié cette semaine au moins deux articles analytiques soulignant que l’Afghanistan avait été le « cimetière des empires » et mettant en garde la Chine de ne pas s’embourber dans le « Grand Jeu », renforçant le message selon lequel la Chine n’a ni l’intention d’envoyer des troupes en Afghanistan ni l’illusion qu’il peut combler le vide de pouvoir laissé par les États-Unis.

Après leur rencontre avec Wang, les talibans ont déclaré qu’ils espéraient que la Chine pourrait jouer un rôle économique plus important.

« Cela montre que la Chine pourrait avoir fait miroiter des promesses d’aide économique et d’investissement à un Afghanistan d’après-guerre comme une carotte pour encourager les deux parties à arrêter les combats et à parvenir à un règlement politique », a déclaré Zhang Li, professeur d’études sud-asiatiques à l’Université du Sichuan. .

Les risques d’instabilité régionale pour la Chine ont été mis en évidence le mois dernier lorsque 13 personnes, dont neuf travailleurs chinois, ont été tuées au Pakistan dans un attentat suicide dans un bus. La Chine construit d’énormes projets d’infrastructure au Pakistan dans le cadre de son initiative Belt & Road.

« La priorité numéro un de la Chine est l’arrêt des combats, car le chaos engendre l’extrémisme religieux et le terrorisme », a déclaré Zhang.


Reportage par Yew Lun Tian Montage par Tony Munroe et Kim Coghill


(Traduction automatique)

Le Covid-19 révèle inégalités et abus de pouvoir, partout dans le monde


La police arrête plusieurs manifestants alors que la tension monte pendant les manifestations qui se sont poursuivies pour la quatrième semaine consécutive, suite à la décision du Conseil constitutionnel de statuer en faveur du pass sanitaire et de la vaccination obligatoire des soignants, à Paris, le 7 août 2021. (Photo by Alaattin Dogru/Anadolu Agency via Getty Images)


Nous devons corriger certaines des tendances de gouvernance insidieuses qui émergent. L’expérience montre que les déséquilibres de pouvoir déclenchent instabilité et conflits.


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La chaîne C8 va diffuser un film anti-avortement



La chaîne du milliardaire Vincent Bolloré consacrera également l’essentiel de son antenne dimanche à des contenus catholiques, le jour de la fête de l’Assomption.


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Le HCR est vivement préoccupé par les violences sexuelles systématiques dans la province du Tanganyika en RDC


Les femmes et les jeunes filles déplacées internes souffrent de manière disproportionnée de la violence sexuelle et sexiste en République démocratique du Congo.   © HCR/Olivia Acland


Ceci est un résumé des déclarations de la porte-parole du HCR Shabia Mantoo – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 13 août 2021 au Palais des Nations à Genève.


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Lutter pour le droit d’informer


Manifestation en hommage à la journaliste d’investigation Daphné Caruana Galizia, tuée dans l’explosion criminelle de sa voiture en 2017 à Malte. © STRINGER AFP/File


Les journalistes sont régulièrement attaqués à travers l’Europe. Accents d’Europe revient aujourd’hui sur deux affaires en cours. (Rediffusion)


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Séparatisme : le Conseil constitutionnel valide l’essentiel du projet de loi


Le Conseil constitutionnel à Paris le 20 décembre 2018 à Paris. (MAXPPP)


Les Sages n’ont censuré que deux mesures sur les dissolutions d’associations et les retraits de titres de séjour accordés aux étrangers.


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La France boycotte pour la troisième fois la Conférence de l’ONU sur le racisme


Le président français Emmanuel Macron, le 11 août 2021. © AFP


Paris se range aux côtés de plusieurs pays occidentaux qui ont décidé de boycotter la Conférence de l’ONU sur le racisme dite Durban IV, créée en 2001. La France a annoncé, vendredi, qu’elle n’assisterait pas à ce quatrième sommet en Afrique du Sud, en signe de dénonciation des propos antisémites prononcés lors d’une précédente édition.


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La France suspend les expulsions des Afghans déboutés de leur demande d’asile


Les expulsions, notamment vers l’Afghanistan, ont suscité de nombreuses manifestations en Allemagne | Photo : Picture-alliance/dpa/S.Babbar


Le 12 août, le ministère de l’Intérieur a annoncé avoir suspendu les éloignements forcés des Afghans déboutés de leur demande d’asile, et ce depuis début juillet. À plusieurs reprises, le gouvernement afghan avait demandé aux pays membres de l’Union Européenne de suspendre ces expulsions, en raison de la dégradation du contexte sécuritaire.


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Les médias libres existent, voici leur carte


Médias libres, indépendants, alternatifs… Le mensuel «L’Âge de faire» a réalisé une carte de la «presse pas pareille», lancée par le journal «Le Ravi», basé à Marseille, pour définir des journaux non inféodés aux pouvoirs politiques et économiques.


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Des poupées pour aider les petites filles sud-africaines à accepter leur identité



En Afrique du Sud, Caroline Hlahla et Khulile Vilakazi-Ofosu ont conçu des poupées à l’image des enfants qui y jouent.


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« Tous ceux qui ont les moyens fuient le pays » : les autorités afghanes demandent à nouveau à l’UE de stopper les expulsions


Des Afghans fuient par milliers les combats entre l’armée et les Taliban. Beaucoup, comme ceux de cette photo, se réfugient à Kaboul et dorment dans les parcs. Photo prise le 10 août 2021. Crédit : Reuters


A l’heure où quatre pays membres de l’UE demandent à la Commission européenne de continuer à renvoyer les Afghans vers leur pays d’origine, le chef du bureau du gouvernement afghan pour les réfugiés, Mher Khuda Sabar, plaide pour l’inverse. Contacté par InfoMigrants, il insiste auprès de l’UE pour suspendre les expulsions. « La situation n’est pas bonne en Afghanistan », déplore-t-il.


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RUSSIE. LA FIN DU CHEMIN POUR CELLES ET CEUX QUI VEULENT EXERCER LEUR DROIT DE MANIFESTER


AFP via Getty Images

Les autorités en Russie ont sapé le droit à la liberté de réunion pacifique en utilisant des lois de plus en plus restrictives, des stratégies policières brutales et des poursuites pénales pour réduire au silence les dissident·e·s pacifiques, à tel point qu’il est devenu presque impossible pour les Russes de manifester de façon significative, souligne Amnesty International dans un nouveau document en date du 12 août.  


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En Pologne, le Parlement adopte une loi sur les médias qui menace la liberté d’expression



La loi dont le projet a vivement été critiqué par Washington interdirait à un média polonais d’avoir un propriétaire non européen.


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« Un salaire égal pour un travail de valeur égale » : appliquons la loi !



La crise sanitaire a ravivé un paradoxe : les métiers essentiels à notre société, très féminisés, sont dévalorisés. En première ou deuxième ligne, ils sont apparus indispensables à la continuité de nos vies quotidiennes, ce sont ce que l’on peut appeler avec Pierre Rimbert « les services publics vitaux », qui reposent presque exclusivement sur les épaules des femmes.

Il s’agit des soignantes bien sûr, mais aussi des aides à domicile, des agentes d’entretien ou des caissières, des assistantes maternelles et du personnel des crèches, des enseignantes ou des travailleurs et travailleuses du social. Tous ces emplois sont occupés par 80 à 90 % de femmes et ils ont en commun d’être peu rémunérés, en dessous du salaire moyen et bien souvent proches du Smic.

Pourquoi les métiers féminisés sont dévalorisés ?

Si ces métiers sont si peu rémunérés et non reconnus, c’est avant tout parce qu’ils sont très féminisés. Assimilés à des « métiers de femmes », ils renvoient à des fonctions si « naturelles » pour elles : éduquer, soigner, assister, nettoyer, servir, etc. Ce seraient au fond des « compétences présumées innées », dans le prolongement des activités familiales et domestiques que la majorité des femmes exercent dans la sphère dite privée, à une échelle plus réduite.

De ce fait, ces compétences ne sont pas reconnues comme de véritables compétences professionnelles, comme des techniques, nécessitant connaissances et savoir-faire. Or, ne pas reconnaître le caractère professionnel de ces métiers participe de leur sous-valorisation et explique en partie « le quart en moins » de salaire appliqué aux femmes.

La loi sur la « valeur égale »

Pourtant, le principe juridique de l’égalité salariale existe en France depuis 1972 et prévoit qu’un salaire égal doit s’appliquer lorsqu’il s’agit d’emplois identiques (ce qui est déjà difficile), mais aussi lorsqu’il s’agit d’emplois différents mais de valeur égale, terme défini depuis 1983 par la Loi Roudy :

« Sont considérés comme ayant une valeur égale les travaux qui exigent des salariés un ensemble comparable de connaissances professionnelles consacrées par un titre, un diplôme ou une pratique professionnelle, de capacités découlant de l’expérience acquise, de responsabilités et de charge physique ou nerveuse. »

Les diplômes des métiers de service ne sont pas valorisés comme ceux des secteurs techniques et industriels, surtout lorsqu’il s’agit de diplômes d’Etat

Or, quand on étudie de près le contenu de ces emplois, on relève une sous-valorisation systématique : les diplômes des métiers de service ne sont pas valorisés comme ceux des secteurs techniques et industriels, surtout lorsqu’il s’agit de diplômes d’Etat. Les « capacités professionnelles » sont sous-évaluées, par exemple, les compétences relationnelles ne sont que très rarement considérées comme des compétences techniques et complexes.

De même, être constamment interrompue ou effectuer une multitude de tâches différentes au sein d’un même métier n’est pas reconnu comme de la polyvalence. Les responsabilités auprès de personnes malades ou fragilisées pourraient être comparées aux responsabilités budgétaires ou financières, ce qui n’est pas le cas dans notre société. Le fait de soutenir – physiquement et psychiquement – un patient en fin de vie, ou de passer des milliers d’articles par heure à une caisse, sont des formes de pénibilité, comparables à celles de métiers industriels et pourtant non reconnues comme telles.

Par ailleurs, ces métiers féminisés subissent bien souvent une forte précarité, avec des temps partiels courts. Enfin, les déroulements de carrière proposés dans ces professions sont quasiment inexistants.

L’exemple des infirmières

Il a fallu attendre 2010 pour que l’Etat reconnaisse enfin aux infirmières leur diplôme bac + 3 en repositionnant leur corps en catégorie A. Mais cela s’est accompagné d’une forme de chantage, puisque les infirmiers et les infirmières de la fonction publique hospitalière et territoriale des services de santé passant en A ont perdu ce que l’on appelle « la catégorie active » : c’est-à-dire un métier reconnu comme pénible et ouvrant droit à un départ anticipé en retraite.

Autrement dit, cette revalorisation liée au passage en A s’est faite au détriment de la reconnaissance de la pénibilité de leur travail. Ceci est d’autant plus problématique que la revalorisation a été faible en réalité, si on compare leur rémunération avec celle des techniciens tout au long de leur carrière.

Le Ségur de la santé de 2020 a annoncé une nouvelle revalorisation de leur rémunération et l’intégration d’un « vrai » classement en catégorie A, mais cette mesure n’est toujours pas actée, plus d’un an après.

Ailleurs, des expériences réussies

Ailleurs, il y a pourtant des expériences réussies. A commencer par le Québec, où une loi proactive, introduite en 1996 et renforcée en 2009, impose aux entreprises d’effectuer un exercice de comparaison d’emplois à prédominance féminine et masculine, et de revaloriser les emplois à prédominance féminine. D’importantes revalorisations ont ainsi été accordées, notamment pour les infirmières.

De même, au Royaume-Uni, dans les années 1990, des actions portées par les syndicats devant les tribunaux, appuyées par un cadre législatif conséquent, ont permis d’obtenir des revalorisations du salaire de base des emplois féminisés peu qualifiés et à bas salaires, notamment dans le secteur hospitalier et dans les collectivités locales (cantinières et aides-soignantes, comparées à des jardiniers et brancardiers, voir l’ouvrage de Cécile Guillaume).

Citons enfin l’expérience menée au Portugal, entre 2005 à 2008, autour d’un programme intitulé « revaloriser le travail pour promouvoir l’égalité des sexes ». Il s’agissait de développer et de tester une méthode d’évaluation du travail non biaisée du point de vue du genre, dans le secteur de la restauration et des débits de boissons. Les femmes y occupent majoritairement les emplois de cuisinière ou d’aide cuisinière, tandis que les hommes sont majoritairement dans les emplois de serveur, pâtissier, chef pâtissier et chef cuisinier.

A l’aide de critères d’évaluation pondérés et d’un questionnaire soumis aux salariés sur les tâches exercées dans leur métier, certains emplois majoritairement occupés par des femmes ont été revalorisés (par exemple, les aides cuisinières) par rapport à d’autres majoritairement occupés par des hommes (par exemple, les serveurs) dans les entreprises de la branche.

Ce programme n’aurait pas vu le jour sans un partenariat tripartite : une organisation syndicale de salariés, une fédération d’employeurs et la Commission pour l’égalité en matière de travail et d’emploi (sous la supervision du ministère du Travail).

Ces expériences ont été souvent portées dans le secteur public où l’Etat en tant qu’employeur se doit de donner l’exemple. Or, en France, c’est tout l’inverse : la mise en œuvre des politiques d’égalité dans la fonction publique est très lente et il n’y a toujours pas de vraie volonté politique de faire appel à ce type de démarche de comparaison d’emplois, malgré de nombreux guides et travaux de recherches.

Source

COMITÉS CITOYENS SUR LA VACCINATION

Un simulacre de démocratie sanitaire



Si l’épidémie de Covid-19 a engendré la création de collectifs de citoyens, les ambitions politiques en font des gadgets sans réelles capacités de décision. Un constat qui appelle à repenser leur intégration parmi les instances démocratiques existantes.


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Changement de programme : les Pays-Bas et l’Allemagne annoncent le gel des expulsions vers l’Afghanistan

(Combattants talibans en 2012©MAXPPP)



AMSTERDAM, 11 août (Reuters) – Les Pays-Bas et l’Allemagne ont brutalement changé de cap mercredi et ont déclaré qu’ils n’expulseraient pas pour le moment les citoyens afghans qui demandent l’asile, compte tenu de l’escalade rapide du conflit dans leur pays d’origine.

Les décisions de La Haye et de Berlin contredisent une lettre qu’ils avaient signée à la Commission européenne la semaine dernière, insistant sur leur droit d’expulser de force les demandeurs d’asile afghans dont le dossier avait été rejeté. lire la suite .

Le porte-parole du ministère allemand de l’Intérieur, Steve Alter, a annoncé la nouvelle décision sur Twitter « à la lumière de la situation sécuritaire actuelle » en Afghanistan, quelques heures après que les journalistes ont appris lors d’une conférence de presse du gouvernement que les expulsions se poursuivraient malgré les avancées majeures des insurgés talibans. Lire la suite

Dans une lettre au Parlement, la vice-ministre néerlandaise de la Justice Ankie Broekers-Knol a déclaré que les Pays-Bas avaient prévu de mettre à jour leur politique sur l’Afghanistan en octobre mais avaient pris la décision maintenant « à la lumière de la situation qui se détériore rapidement » là-bas.

Les talibans, qui se battent pour réimposer une loi islamique stricte après leur éviction du pouvoir en 2001, ont réalisé des gains soudains et importants dans leur campagne pour vaincre le gouvernement de Kaboul alors que les forces étrangères dirigées par les États-Unis se retirent après une présence de 20 ans. Lire la suite

« La situation subit de tels changements et développements et est si incertaine pour la période à venir, que j’ai décidé d’imposer un gel des décisions et des expulsions » dans les cas d’asile en cours, a écrit Broekers-Knol.

Cependant, la Grèce, qui a cosigné la semaine dernière la lettre avec cinq autres pays de l’Union européenne, a déclaré mercredi que mettre fin à ces expulsions « enverrait le mauvais message » et encouragerait davantage d’Afghans à tenter de rejoindre l’Europe. Lire la suite

Les autres signataires de la lettre de la semaine dernière à la Commission européenne étaient la Belgique, l’Autriche et le Danemark.


Reportage de Toby Sterling et Holger Hansen ; Montage par Nick Macfie et Mark Heinrich

Traduction automatique


Et la France ?

La planète flambe

Etats-Unis : l’incendie Dixie Fire est devenu le deuxième plus grand feu de l’histoire de la Californie

L’incendie Dixie Fire dans la petite ville de Greenville, en Californie (Etats-Unis), le 5 août 2021. (JOSH EDELSON / AFP)


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INCENDIES EN SIBÉRIE : LES CENDRES SONT EN TRAIN D’ATTEINDRE LE PÔLE NORD

Les panaches blancs sont les fumées issues des incendies en Sibérie. Les cendres ont atteint le pôle nord. @NasaEarthObservatory


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Les incendies en Algérie ont fait 65 morts dont 28 militaires

Le nord de l’Algérie, notamment la Kabylie, une cinquantaine de feux brûlent en même temps depuis lundi. (RYAD KRAMDI / AFP)


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Italie : pic de chaleur dans le pays, touché lui aussi par les incendies


L’anticyclone responsable de la vague de chaleur accablant l’Italie, baptisé Lucifer, cause des records de températures dans plusieurs régions italiennes. © Crédit photo : STRINGER / AFP


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Incapable de gérer les incendies en Turquie, Erdogan préfère mettre le feu aux réseaux sociaux

Une femme turque regardant son téléphone en passant devant un portrait d’Erdogan, à Istanbul, le 21 mars 2014. AFP


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Climat : pour Jean Jouzel, « ce que nous vivons aujourd’hui était annoncé dès les années 1970 »

« Il y aura bientôt la Cop 26 à Glasgow, je garde espoir », indique le climatologue Jean Jouzel. (Photo d’archives François Destoc)


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Et si on employait le terme « conjuguicide » au lieu de « féminicide »


En Belgique, le plan d’action national contre les violences basées sur le genre piloté par la secrétaire d’État Sarah Schlitz prévoit de comptabiliser les féminicides.
Belga via AFP


C’est en Belgique que le terme de « féminicide » fut utilisé pour la première fois. Mais comment être sûr qu’une femme a été tuée en raison de son sexe, de la même manière qu’il existe des crimes motivés par la haine raciale ? se demande notre chroniqueuse bruxelloise, Nadia Geerts (Marianne).


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Calais ou l’escalade répressive

Par Maël Galisson (Gisti)


La frontière entre la France et le Royaume-Uni est le résultat d’un long processus politique et administratif. Trente-cinq années de négociations et pas moins de vingt et un traités, accords et arrangements entre les deux pays ont été consacrés à la mise en place et au développement de mesures de contrôle et de surveillance toujours plus sophistiquées. Vidéosurveillance, barbelés coupants, drones, caméras thermiques et même déforestation et inondation de certaines zones, autant de techniques destinées à rendre la route migratoire « impraticable ». Pour quel bilan ? Un marché juteux pour les multinationales de l’armement et de la sécurité ; un coût humain considérable ; des passeurs de plus en plus indispensables.


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Grande Traversée sur France Culture : Docteur Semmelweis


L’obstétricien hongrois Ignác Semmelweis (1818-1865) : « Il était un homme des Lumières, un précurseur de l’éthique médicale », Christine Lecerf, autrice de la série documentaire.
Whiteimages / Leemage


Voici l’incroyable histoire d’un jeune médecin hongrois qui voulait sauver la vie des femmes.

Alors que des vagues de fièvre puerpérale s’abattent dans toutes les maternités, Ignác Fülöp Semmelweis (1818-1865) fait une découverte fracassante : les mains des médecins transmettent la mort. Esprit libre et rationnel, Semmelweis tente alors d’imposer un geste simple d’une saisissante actualité : se laver les mains. Rompant avec les croyances de son époque, Semmelweis est rejeté par ses pairs et meurt oublié dans un asile psychiatrique de Vienne. Était-il lucide, génial, visionnaire ou fou ? Médecins, écrivains, historiens et artistes se penchent sur cette figure exceptionnelle et tragique de l’histoire de la médecine.


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Paix à Gaza ! Pour un cessez-le feu permanent !



« On voit apparaître une génération d’enfants travailleurs »


Rami Abou Jamous écrit son journal pour Orient XXI. Ce fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux, a dû quitter en octobre son appartement de la ville de Gaza avec sa femme Sabah, les enfants de celle-ci, et leur fils Walid, deux ans et demi, sous la pression de l’armée israélienne. Réfugié depuis à Rafah, Rami et les siens ont dû reprendre la route de leur exil interne, coincés comme tant de familles dans cette enclave miséreuse et surpeuplée.

Vendredi 16 août 2024.

On est à la mi-août et à cette date, normalement, on prépare la rentrée des classes. D’habitude, on voit les enfants qui se rendent avec leurs parents aux marchés pour acheter les fournitures scolaires. C’est un moment joyeux pour les élèves et leurs familles. Normalement.

Cette année, il y a beaucoup d’enfants au marché, mais ce n’est pas pour acheter des stylos et des cartables. Beaucoup d’entre eux sont maigres à cause de la malnutrition. On voit apparaître une génération d’enfants travailleurs.



«Maintenant on va où ?» : à Gaza, les ordres d’évacuation israéliens créent chaos et détresse


Fatigués de partir et repartir inlassablement, les déplacés palestiniens ne veulent plus bouger malgré les ordres d’évacuation quasi quotidiens lancés par l’armée israélienne. «Aucun endroit n’est sûr» à Gaza, répète l’ONU.

Informer depuis Gaza est extrêmement compliqué. Aucun journaliste ne peut y entrer, à l’exception de brèves incursions au sein d’unités de l’armée israélienne. Seuls ceux qui étaient sur place avant le 7 octobre continuent d’informer sur la situation. Parmi eux, des reporters de l’Agence France-Presse, dont Libération publie ce jour le reportage.

La police « guest-star » des JO: comment les médias ont préparé les esprits à la société ultrasécuritaire



Retour sur la couverture médiatique des Jeux Olympiques de Paris 2024, avec une presse qui s’est enlisée jusqu’au bout dans la louange sans recul des forces de l’ordre. Enquête en 7 actes et analyse d’Au Poste sur ce relais complaisant de la communication ministérielle. Où il est question d’Hollywood, de danse avec les flics et d’effet Téflon.



Vanessa Codaccioni : « Les détecteurs de mensonges sont en pleine expansion » !


Depuis plusieurs années, la chercheuse Vanessa Codaccioni enquête sur les dispositions d’exception qui grignotent peu à peu nos libertés publiques. Son dernier livre porte sur les détecteurs de mensonges. De plus en plus perfectionnés, adossés aux neurosciences, ils ont conquis 60 pays dans le monde. Dans plusieurs États, y compris en Europe, ils sont utilisés par la justice. Rencontre avec cette passionnée qui nous met en garde contre une société en recherche toujours plus grande d’une forme d’aveu, mais à quel prix ?

RD Congo : Deux activistes ayant critiqué l’état de siège ont été arrêtés



Les autorités devraient respecter les droits à la liberté d’expression et d’opinion, et mettre fin aux abus liés à l’état de siège.

Deux défenseurs des droits humains qui tenaient une conférence de presse pour critiquer l’état de siège dans deux provinces de l’est de la République démocratique du Congo sont détenus sans inculpation depuis le 1er août 2024, a déclaré Human Rights Watch.

La misère au cœur de la douceur d’une ville de province



La misère se loge aussi dans des territoires de la France moyenne, qui ne sont pas connus pour leur niveau de pauvreté. Il est grand temps de se mobiliser. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, extrait du rapport annuel du Secours catholique d’Indre-et-Loire.

La vision médiatisée de la pauvreté est souvent très caricaturale. Pour peu que l’on soit un peu attentif, que l’on entre dans les détails, les territoires moyens, où il fait souvent bon vivre, sont aussi ceux où persiste la plus grande misère. Et la bourgeoisie locale, tous bords politiques confondus, est loin d’en prendre la mesure. On peut le voir avec l’exemple de la ville de Tours, où se trouve d’ailleurs le siège de l’Observatoire des inégalités.

Merci Nicole

Fractures par Nicole François


Un grand merci à Nicole qui a maintenu avec courage et efficacité ce site en vie durant la quinzaine passée.

L’extrême droite slovaque provoque l’indignation des milieux culturels



La ministre slovaque de la culture, qui assume des idées offensivement d’extrême droite, a suscité une levée de boucliers. Ses décisions sont d’autant moins anecdotiques que des élections auront bientôt lieu en Allemagne comme en Autriche. Bratislava est désormais sur la ligne pro-Kremlin de Budapest.

Elle a un visage connu, au moins dans son pays : c’est une ancienne présentatrice de télévision. Mais en menant une politique agressivement nationaliste la ministre de la culture de Bratislava, Martina Simkovicova, a réussi à faire parler d’elle au-delà des frontières de la Slovaquie, désormais favorable à la Russie dans le conflit ukrainien. Comme sa voisine la Hongrie, qui se trouve sur la même ligne envers Moscou, la Slovaquie donne une idée de ce que ferait une extrêm- droite décomplexée si elle parvenait au pouvoir. Au sein de l’Union européenne.

L’intersyndicale de la PJJ appelle à une nouvelle grève le 29 août



Engagé le 14 août, le bras de fer entre les syndicats de la PJJ et leur direction nationale doit se poursuivre fin août par une nouvelle mobilisation. Au cœur du conflit, un plan d’économies qui prévoit le non-renouvellement de 500 postes de contractuels.

Après une première journée de grève le 14 août, les quelque 9 000 agents et contractuels de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) sont appelés à une nouvelle journée de mobilisation le 29. Un nouveau débrayage grâce auquel l’Intersyndicale de la profession – qui rassemble le SNPES-PJJ FSU, la CGT PJJ-Justice, l’Interco PJJ-CFDT et l’Unsa SPJJ – espère mettre un coup de pression sur sa direction nationale pour la contraindre à renoncer à sa décision de ne pas renouveler 500 postes de contractuels après le 31 août prochain.

À Calais, de gros rochers empêchent des distributions de nourriture pour les migrants



Des blocs de pierre ont été disséminés par la mairie, lundi, sur un terrain de Calais où stationnent d’habitude les véhicules des associations de soutien aux migrants. « Une énième entrave à l’aide aux exilés », déplorent les humanitaires, alors qu’une centaine de personnes bénéficiaient, jusqu’ici et chaque jour, de leurs services dans cette zone.


« Agent orange » : le caractère « irrecevable » de l’action menée devant la justice française contre Bayer-Monsanto et treize autres groupes confirmé en appel


La procédure contre Bayer-Monsanto et treize autres groupes avait été lancée en 2021 par Tran To Nga, une ancienne enseignante franco-vietnamienne âgée de 82 ans, exposée en 1966 à ce défoliant ultratoxique.

Dans un arrêt rendu jeudi 22 août, la cour d’appel de Paris a confirmé le caractère « irrecevable » de l’action menée devant la justice française contre Bayer-Monsanto et treize autres groupes agrochimiques qui ont fourni à l’armée américaine de l’« agent orange ». La procédure avait été lancée par Tran To Nga, une ancienne enseignante Franco-vietnamienne de 82 ans exposée en 1966 à ce défoliant ultratoxique. « Les demandes de Mme To Nga se heurtent à l’immunité de juridiction dont les sociétés (…) bénéficient », écrit la cour d’appel dans son arrêt.



Derrière le procès de l’« agent orange », le combat de jeunes asiodescendants

« C’est une association très bénéfique pour ses militants », souligne Léa Lo Van, jeune militante du collectif Vietnam Dioxine, en lutte pour obtenir des réparations pour les victimes de l’« agent orange », pendant la guerre du Vietnam. Depuis dix ans, le collectif Vietnam Dioxine accompagne Tran To Nga, Vietnamienne de 83 ans installée à Evry, dans son combat contre Monsanto-Bayer et treize autres entreprises de pétrochimie. Le procès qu’elle a intenté aux entreprises tente de démontrer que ces dernières ont livré à l’armée américaine un produit – l’« agent orange » – bien plus toxique que ce que la commande préconisait.

Israël-Palestine : des milliers d’enfants usés par la guerre



“Les images d’enfants et de familles qui s’échappent des tentes bombardées à Rafah nous bouleversent tous.
Depuis plus de sept mois, nous assistons à cette tragédie, qui fait des milliers de morts et de blessés, dont des enfants.
Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat, à la libération inconditionnelle de tous les otages et à la fin du massacre des enfants.”

Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF

Alors que les combats s’intensifient à Rafah, des milliers d’enfants déjà épuisés, mal nourris et traumatisés continuent de vivre l’indescriptible.



Escalade au Proche-Orient : les cavaliers de l’Apocalypse

par Pierre Haski


Les radicaux palestiniens et israéliens agissent pour poursuivre leur combat suprémaciste et empêcher la paix. Ils avancent parce qu’on les laisse faire : ils ne sont forts que parce que le monde ferme les yeux.



Appel juif international contre le génocide à Gaza


« Depuis plus de dix mois, tous les jours à Gaza, des vieillards, des femmes, des enfants, des hommes sont sciemment visés et tués. L’occupant attaque les écoles, les hôpitaux, les campements de réfugiés. Il s’acharne sur les médecins, les journalistes, les athlètes.» Dans cette tribune, un collectif international d’enseignant·es, journalistes, militant·es, artistes et personnalités appelle au cessez-le-feu et à « la solidarité concrète avec la population de Gaza martyrisée ».

La Ligue des droits de l’Homme porte plainte contre deux groupuscules identitaires

La Ligue des Droits de l’Homme France porte plainte contre les membres du groupuscule « Furie française » (Toulouse-Haute-Garonne) et « Patria Albiges » (Albi -Tarn) pour « provocation à la discrimination, à la haine et à la violence », après la placardisation d’affiches appelant à la « remigration », dans les rues de ces deux villes. L’action faisait suite à des rumeurs véhiculées quant à l’auteur de l’attaque au couteau survenue fin juillet en Angleterre.

« Pour que ces appels à la haine ne restent pas que des mots »

« Ces appels à la haine ne restent pas que des mots », la Ligue des droits de l’Homme porte plainte contre deux groupuscules identitaires (francetvinfo.fr)

Anciennement appelé « La Meute », Furie Française fait partie des collectifs d’extrême-droite ayant bénéficié de la dissolution de Génération Identitaire (GI), dont les membres ont adhéré à des structures plus ancrées localement.

Après le drame de Southport, comment l’extrême droite française s’empare du fait divers avec des affiches anti-immigration « European Lives Matter » (francetvinfo.fr)

Russie: « ce qu’ils disent à la télévision, ce n’est pas vrai ! »

« Nous n’apprenons rien de nos médias » : la colère des habitants russes évacués de la région de Koursk

Sur les réseaux sociaux, des Russes de la région de Koursk, en Russie, critiquent leur armée, après l’invasion des forces ukrainiennes.

L’opération ukrainienne en territoire russe entre dans sa troisième semaine. Les forces ukrainiennes ont pénétré dans la région de Koursk sur une trentaine de kilomètres. Kiev revendique la prise de plus de 1.250 km2 de territoire russe, dont 92 localités, depuis le lancement de son attaque le 6 août. L’armée russe affirme qu’elle a repoussé plusieurs tentatives d’attaques ce mardi. Mais la situation reste très instable.

Les autorités russes ont commencé à creuser des tranchées autour de la centrale nucléaire de Kourtchatov, à l’ouest de Koursk. Au moins 130.000 habitants ont été évacués des zones concernées par les combats. Parmi les réfugiés, certains critiquent l’impréparation de leur armée et l’absence de soutien de leurs autorités.

Il y a beaucoup de colère chez les habitants évacués en catastrophe des zones envahies par l’armée ukrainienne. Certains laissent même des vidéos sur les réseaux sociaux pour dire tout ce qu’ils pensent de l’attitude des autorités locales. Comme cette habitante de Soudja : « Ce qu’ils disent à la télévision, ce n’est pas vrai. L’administration s’est enfuie, la police s’est enfuie, les pompiers se sont enfuis. Tout le monde s’est enfui et personne n’a été prévenu. »

Maria non plus ne croit pas la télévision qui répète que la situation est sous contrôle. Réfugiée à Koursk, partie en laissant tout derrière elle, elle essaie de savoir ce que sa maison est devenue : « Nous n’apprenons rien de nos médias. Nous regardons uniquement les chaînes YouTube et les TikTok des ukrainiens. Sans ça, nous ne saurions probablement rien du tout. »

Une chaîne de solidarité

Comme souvent, les Russes ne peuvent compter que sur la solidarité de la population, bien réelle, explique Youlia Zaytseva de la Croix Rouge de Koursk : « Chaque jour, une cinquantaine de personnes apportent leur aide bénévolement dans notre centre. Tout le monde essaie de venir aider après le travail. Oui, nous vivons dans une région transfrontalière et nous entendons souvent les sirènes ici. Les gens qui ont dû quitter leur domicile, c’est vraiment difficile. » 

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-info-de-france-inter/l-info-de-france-inter-2359852?at_medium=newsletter&at_campaign=inter_quoti_edito&at_chaine=france_inter&at_date=2024-08-21&at_position=5

En Tunisie, sept jeunes sur dix envisagent d’émigrer

Face à la crise socio-économique, près de la moitié des Tunisiens souhaitent quitter leur pays, selon une récente enquête du réseau de recherche Arab Barometer. La situation est encore plus alarmante chez les jeunes, dont certains envisagent de partir clandestinement.

Les chiffres illustrent le profond malaise de la population tunisienne. Face à une économie en berne et un chômage exponentiel, près d’un Tunisien sur deux (46 %) envisage de quitter son pays, révèle une étude du réseau de recherche Arab Barometer, publiée le 15 août. Ce taux a plus que doublé depuis 2011, année de la révolution tunisienne qui a conduit à la chute du dictateur Ben Ali. Il n’a depuis jamais cessé d’augmenter. Il s’agit, aussi, du pourcentage le plus élevé des quinze pays arabes au sein desquels l’enquête a été menée, auprès de plus de 15 000 personnes. La Jordanie (42 %), le Liban (38 %) et le Maroc (35 %) arrivent juste derrière.

Le désir d’émigrer est particulièrement présent chez les jeunes Tunisiens âgés de 18 à 29 ans. Environ 71 % d’entre eux (contre 36 % pour les plus de 30 ans) ont exprimé cette volonté, surtout les titulaires d’un diplôme universitaire. Pour près de neuf personnes sur dix, l’option du départ est motivée par des considérations économiques.

https://www.liberation.fr/international/afrique/en-tunisie-sept-jeunes-sur-dix-envisagent-demigrer-

Médecins solidaires

Contre les déserts médicaux, soignons collectif !

A l’heure où la question de l’accès aux soins est source de préoccupation majeure des Français et où la pénurie de médecins généralistes devient de plus en plus prégnante en zone rurale, le principe est simple :

Au lieu de demander beaucoup à peu de médecins,

demandons peu à beaucoup de médecins.

Médecins Solidaires est une association de loi 1901 à but non lucratif co-fondée en 2022 par le Docteur Martial Jardel et l’association Bouge ton coQ ! qui a pour objet principal de redonner un accès aux soins de santé primaires aux populations en zones rurales sous-denses.

Organisation apolitique et asyndicale, Médecins Solidaires propose et défend une médecine générale de qualité, libre et accessible à tous. Elle s’appuie sur l’engagement d’un collectif national et intergénérationnel de médecins généralistes, autour d’une charte de dix valeurs communes défendant une médecine humaniste et de proximité.

Des généralistes donnent de leur temps pour combler le manque de médecins en secteur rural.

Chaque semaine, un médecin différent vient prendre le relais du précédent dans nos centres médicaux. Ainsi, la présence médicale est continue et les patients retrouvent un accès aux soins pérenne dans les déserts médicaux. Nous venons en aide aux patients mais aussi aux nombreux médecins de famille de ces territoires qui portent une lourde charge, et pour qui la création de ces centres sont un soutien indispensable.

« Nous croyons qu’une aventure humaine et collective peut avoir une portée considérable. Les bonnes volontés ne manquent pas chez les médecins, nous voulons les rassembler, les associer et les fédérer en une communauté pour démultiplier leur impact.« 

Voir le documentaire « Prête-moi ton docteur »

https://www.france.tv/documentaires/documentaires-societe/5836638-prete-moi-ton-docteur.html

Crise dans les hôpitaux

Marine Loty, présidente du syndicat des internes des hôpitaux de Paris et Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France:

À l’hôpital, les étés se suivent et se ressemblent. Des services d’urgence contraints de fermer la nuit, une nouvelle fois en Mayenne, en Vendée, dans la Sarthe, à Carpentras ou encore Sarlat. Quand d’autres, beaucoup d’autres, instaurent désormais le filtrage de l’accès par le SAMU. Confronté à une « saturation des capacités d’hospitalisation », l’hôpital Nord Franche-Comté en Territoire de Belfort a activé le plan blanc afin de mobiliser des moyens et effectifs supplémentaires. 

Notre système hospitalier semble devoir s’habituer à une crise désormais permanente alors que d’autres nuages s’amoncèlent à l’horizon, 1.500 internes de moins à la rentrée.

« Entre 15 et 20% des passages aux urgences pourraient être pris par la médecine de ville »

« Nous avons une situation très contrastée et hétérogène en fonction des territoires », assure Arnaud Robinet,  président de la Fédération hospitalière de France et maire de Reims. « La mère des batailles, ce sont les ressources humaines. Nous avons un déficit en termes de personnel, d’agents hospitaliers. », dit-il. Selon lui, les hôpitaux publics doivent aussi compenser l’été les fermetures des services du secteur privé et de la médecine de ville. « Des études ont montré que le nombre de passages aux urgences a doublé en 20 ans », assure-t-il. « On estime qu’entre 15 et 20% des passages aux urgences pourraient être pris par la médecine de ville. » Une des solutions reste, selon lui : une meilleure régulation auprès du SAMU.

« On se retrouve avec la détresse des patients »

« On se retrouve avec la détresse des patients », assure Marine Loty. Selon elle, les internes sont « devenus indispensables plus qu’en formation dans les services. » « On représente 40% du personnel médical, ce qui est relativement non négligeable. On se retrouve à devoir gérer les problématiques des patients alors que parfois, on est jeune semestre », dit-elle.

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-mardi-20-aout-2024-5689032?at_medium=newsletter&at_campaign=inter_quoti_edito&at_chaine=france_inter&at_date=2024-08-20&at_position=1

Athlètes réfugiés

Si les JO de Paris ont permis de braquer le projecteur et d’attirer l’attention de l’opinion publique sur la situation difficile des sportifs réfugiés, il reste beaucoup à faire pour faire évoluer les mentalités vers plus d’empathie pour le sort dramatique des migrants et réfugiés qui sont souvent refoulés violemment, enfermés dans des centres de rétention aux conditions de détention inhumaines et renvoyés dans leur pays où ils risquent la mort et affrontent des situations atroces.

Le 26 juillet 2024, le deuxième bateau (après celui de la Grèce) à défiler sur la Seine, lors de la mémorable cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, était celui de la délégation des 37 athlètes réfugiés.

Ces 24 hommes et 13 femmes ont représenté les plus de 120 millions de personnes réfugiées dans le monde, qui vivent dans des conditions souvent dramatiques et sont nombreuses à trouver la mort sur les routes de l’exil, en particulier aux portes de l’Europe.

Ils représentaient chacun leurs pays d’accueil (Allemagne, Autriche, Canada, Espagne, États-Unis, France, Israël, Italie, Jordanie, Kenya, Mexique, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède et Suisse), concourant dans 12 sports différents : athlétisme, badminton, boxe, breaking, canoë, cyclisme, haltérophilie, judo, lutte, natation, tir et taekwondo. Ces athlètes défilent sous bannière neutre et, en cas de médaille d’or, c’est l’hymne olympique qui doit être joué.

Le CIO fait valoir que « dans cette équipe, les jeunes déplacés reconstruisent leur vie ». Grâce au sport et à l’esprit olympique, ils retrouvent « un sentiment d’appartenance, développent des compétences de vie et façonnent leur propre avenir ». Le soutien du CIO à l’équipe olympique des réfugiés se traduit par un appui financier et logistique tout au long de l’année des JO. Un financement de 6 millions de dollars est alloué, depuis 2016, aux bourses d’études destinées aux athlètes réfugiés. De plus, la Fondation olympique pour les réfugiés (ORF), créée en collaboration avec le HCR, l’agence des Nations unies pour les réfugiés, a mis en place un programme d’aide et de soutien aux sportifs réfugiés, qui touche 132 600 jeunes, dans 11 pays et sur cinq continents.

https://theconversation.com/la-delegation-des-athletes-refugies-aux-jo-miroir-dun-monde-fracture-236958?

https://www.unhcr.org/fr/actualites/communiques-de-presse/lequipe-olympique-des-refugies-representera-plus-de-100-millions

Selon le HCR, le nombre de personnes déplacées de force à travers le monde était d’environ 114 millions en septembre 2023.

« Nous vous accueillons toutes et tous à bras ouverts. Vous êtes une richesse pour la communauté olympique et pour nos sociétés. En participant aux Jeux Olympiques, vous témoignerez des qualités humaines de résilience et d’excellence. Vous enverrez ainsi un message d’espoir aux plus de 100 millions de personnes déracinées à travers le monde. Dans le même temps, vous sensibiliserez des milliards de personnes dans le monde à l’ampleur de la crise des réfugiés. C’est pourquoi j’encourage tout un chacun, partout dans le monde, à se joindre à nous pour vous encourager, vous, l’équipe olympique des réfugiés du CIO », a déclaré le président du CIO.

Abonnement à la lettre LDH

Parce que la défense des droits & libertés ne peut pas attendre la fin de la crise & que celle-ci risque au contraire d’être un enjeu supplémentaire pour les combats que nous menons, suivez notre actu et abonnez-vous à notre Lettre !

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Loin de la fête

La LDH reste particulièrement vigilante concernant d’éventuelles remises à la rue en cette fin de JO: le NETTOYAGE SOCIAL est indigne de la France et des valeurs qu’elle proclame.

Malgré la création de 216 places d’hébergement pérennes dans la capitale, la quinzaine olympique s’est révélée synonyme de complications, de déplacements contraints et de solitude accrue pour les plus précaires.

A quelques minutes de marche de l’éphémère parc des Nations, lieu emblématique de célébration des Jeux olympiques (JO), une file d’attente qui n’a, elle, rien de temporaire, s’allonge, avenue de la Porte-de-La-Villette, dans le 19e arrondissement parisien, plusieurs centaines de personnes en situation de très grande précarité attendent un repas chaud.

« Regardez-nous, regardez comme la France est belle et propre, souffle Issam (un prénom d’emprunt). Il y a la France des JO, la France des touristes, et puis tout autour, il y a ce qu’on préfère ne pas voir, des gens comme moi pour qui rien ne bouge. » Ou presque rien : depuis un an qu’il vit à la rue, expulsé d’un foyer, cet homme de 46 ans, venu d’Algérie, n’avait jamais vécu autant de contrôles policiers. « Paris fait la fête, mais moi, je me sens encore plus regardé d’en haut. Je suis celui qui fait peur », déplore-t-il.

JO 2024 : le Paris des « invisibles » si près et si loin de la fête (lemonde.fr)

https://utopia56.org/les-jo-ce-nest-pas-la-fete-pour-tout-le-monde/

Augmentation d’un tiers du nombre de détenus depuis quatre ans

En 4 ans, le nombre de détenus a augmenté d’un tiers. Face à cette situation indigne d’un Etat de droits, la LDH réitère sa demande au gouvernement de la mise en place d’un dispositif contraignant de régulation de la population carcérale.

 Alors que les prisons françaises sont inhumaines, fabriquent de l’exclusion sociale et échouent à prévenir la récidive, un nouveau record absolu a été battu au 1er juillet, pour le neuvième mois consécutif, avec 78 509 personnes incarcérées.

Les prisons débordent, et l’Etat les remplit encore

La délinquance n’explose pas et pourtant le gouvernement ne cesse de renforcer les peines passibles d’emprisonnement, ce qui a entraîné une augmentation d’un tiers du nombre de détenus depuis quatre ans.

Les prisons débordent, et l’Etat les remplit encore – Libération (liberation.fr)

La défense des droits passe aussi par la culture

Certaines œuvres sont de très bons outils d’éducation et de sensibilisation aux droits et libertés, qui peuvent servir d’introduction à de nombreux débats, ouverts à un large public, et permettent d’aborder certaines thématiques avec un regard et un angle nouveau. C’est pourquoi la LDH tient à apporter son soutien aux œuvres culturelles ci-dessous:

https://www.ldh-france.org/sujet/cine-theatre-a-voir/

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