RDC : l’UNICEF déplore une hausse inquiétante des violences sexuelles, des enlèvements et du recrutement d’enfants



Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) s’est inquiété, jeudi, de l’intensification de la violence dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) qui se traduit par « une hausse inquiétante des violences sexuelles, des enlèvements et du recrutement d’enfants ».



« 10 000 enfants sont en danger de mort en République démocratique du Congo », alerte Action contre la Faim


L’ONG appelle à l’aide les bailleurs du monde entier pour compenser la défection des États-Unis qui représentent plus d’un tiers de son budget opérationnel. « 733 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, soit près de 10% de la population mondiale. »

« Rendre Gaza inhabitable faisait partie du plan »


Denis Sieffert, journaliste et chercheur associé à l’Iris, revient sur l’ampleur de la destruction de la bande de Gaza par l’armée israélienne. Selon lui, Benyamin Netanyahou et son gouvernement ont délibérément rasé la zone afin de pousser les Palestiniens à l’exil.



Gaza: le directeur de l’hôpital Kamal Adwan, une personnalité du secteur de la santé, a été torturé


Décrit par Amnesty International comme « la voix du secteur de la santé dévasté de Gaza », Hussam Abou Safiya, le directeur de l’hôpital Kamal Adwan arrêté fin décembre dernier dans l’enclave, a été torturé par les Israéliens pendant sa détention au centre Sde Teiman, dans le sud d’Israël, affirment des avocats qui ont pu le rencontrer. Soupçonné par l’armée israélienne d’être un « opérateur du Hamas », celui-ci est aujourd’hui incarcéré à la prison militaire d’Ofer, en Cisjordanie occupée. 



« Les rôles sont toujours inversés »

Le journal de Rami Abou Jamous pour Orient XXI


Après le cinquième échange de prisonniers, il y a deux jours, les Israéliens se sont retirés de l’axe de Netzarim, qui séparait depuis le début de la guerre le Nord de la bande de Gaza du Sud. Cet « axe » n’était pas seulement une route. C’était un de terrain d’une superficie de 75 km² et de 7 km de large, qui traversait la bande d’est en ouest, du rond-point Naboulsi jusqu’au pont de Wadi Gaza. 



Troyes: rassemblement et manifestation

Samedi 22 février à 10h30

Place Jean-Jaurès

à l’appel du Collectif aubois pour la Paix

Le monde réagit à l’offensive de Trump contre la CPI



Le 6 février, le président des États-Unis, Donald Trump, a émis un décret exécutif autorisant des sanctions contre des représentants de la Cour pénale internationale (CPI) et d’autres personnes soutenant son travail. Le Procureur de la CPI, Karim Khan, a été le premier individu ciblé par ces sanctions.

Le décret de Trump a immédiatement déclenché des déclarations de soutien à la Cour à travers le monde. Soixante-dix-neuf pays membres de la CPI ont publié une déclaration dans laquelle ils réaffirment conjointement leur « soutien indéfectible » à la Cour, soulignant comment les sanctions pourraient compromettre le mandat de la Cour et s’engageant à faire en sorte que celle-ci puisse poursuivre son travail, considéré comme crucial.



États-Unis: face à l’offensive de Trump et Musk, les fonctionnaires refusent de céder


Aux États-Unis, l’administration Trump et en particulier le milliardaire Elon Musk continuent leur travail pour sabrer dans les dépenses budgétaires. Plusieurs agences fédérales sont d’ores et déjà à l’arrêt et les employés fédéraux sont incités à démissionner. Mais tous ne l’entendent pas de cette oreille.



Elon Musk n’a plus accès au système de paiements du Trésor américain, bloqué par un juge fédéral


Un juge fédéral américain a émis samedi une ordonnance bloquant l’accès au système de paiements du Trésor américain à la commission à l’efficacité gouvernementale (Doge) dirigée par Elon Musk. Selon une note interne du Trésor, cet accès qui a été donné à l’équipe du milliardaire constitue « la plus grande menace interne à laquelle le bureau du service fiscal ait jamais été confronté ».



Pour stopper les plans de Trump pour Gaza, les Palestiniens ont besoin de solidarité et de soutien


Les mythologies égyptienne et grecque parlent d’un phénix renaissant de ses cendres. Les Palestiniens de Gaza ont montré que ce n’était pas entièrement un mythe. Alors que le cessez-le-feu fragile tient à peine, des centaines de milliers de survivants du génocide ont émergé du carnage dans cette terre, dont la civilisation remonte à 4 000 ans, marchant vers le nord de Gaza avec espoir, tout en sachant que presque toutes leurs maisons, routes, services, écoles et hôpitaux ont été détruits. La véritable aspiration de la plupart d’entre eux est de continuer à marcher vers leur foyer, là où leurs familles ont été victimes de nettoyage ethnique pendant la Nakba de 1948. Les Palestiniens, semble-t-il, ont répondu avec prescience au « plan de Donald Trump » avant même qu’il ne le dévoile.

40 associations attaquent l’État en justice pour non-assistance à personnes mal logées



Depuis des années, les associations du Collectif des Associations pour le Logement alertent sur la dégradation des conditions de vie des personnes mal logées. Malgré nos propositions récurrentes, le nombre de personnes laissées à la rue augmente. Le nombre de ménages en attente d’un logement social aussi. Accompagnées par quatre cabinets d’avocats, nos associations ont donc décidé de saisir la justice pour rappeler que l’hébergement et le logement sont des droits fondamentaux et lancent l’affaire Non-assistance à personnes mal logées.

Signer la pétition 


« Non-assistance à personnes mal logées » : le Collectif des Associations pour le logement porte plainte contre l’État


Cette démarche inédite vise à faire avancer la lutte contre le mal logement et que la loi soit a minima respectée, ce qui n’est pas le cas, dénonce le collectif. Aujourd’hui, 96 000 ménages reconnus prioritaires Dalo sont toujours en attente de relogement, comme cette famille parisienne que franceinfo a rencontrée.



« La loi n’est pas facultative » : 40 associations attaquent l’Etat en justice pour « non-assistance à personnes mal-logées »


Ces 40 organisations, réunies sous la bannière du Collectif pour le Logement, déposent deux recours concernant l’hébergement d’urgence et le logement social. Elles veulent contraindre l’Etat à respecter la loi existante afin de protéger les personnes qui dorment à la rue ou vivent dans un habitat précaire.

Et si l’Etat était à nouveau condamné ? Après l’Affaire du Siècle où l’Etat a été jugé responsable d’inaction climatique, 40 associations réunies sous la bannière du Collectif pour le Logement attaquent l’Etat pour « non-assistance à personnes mal-logées » ce jeudi 13 février.

L’Assemblée nationale adopte le texte de Gabriel Attal visant à durcir la justice des mineurs



Soutenu par le gouvernement mais honni par la gauche, le texte était examiné depuis mercredi soir dans l’hémicycle.

Une victoire politique pour Gabriel Attal. Les députés ont adopté, jeudi 13 février, en première lecture, la proposition de loi de l’ancien Premier ministre visant à durcir la justice des mineurs. Le texte a été adopté par 125 voix contre 58. Cette proposition de loi, qui vise à « restaurer l’autorité » de la justice à l’égard des « mineurs délinquants » et de « leurs parents », reprend une série de mesures annoncées au printemps par Gabriel Attal, alors Premier ministre : comparution immédiate, sanction des parents, dérogations à l’excuse de minorité…



Violence des mineurs : ni déni ni vains coups de menton


Moins de quatre ans après la vaste réforme Belloubet, une nouvelle proposition de loi visant à « restaurer l’autorité » est examinée à l’Assemblée nationale. Or, en matière de délinquance juvénile, un traitement de long terme, ne faisant pas des tragédies de l’actualité l’alpha et l’oméga d’une politique, est nécessaire.



La région Île-de-France à l’origine d’une collecte problématique de données sur des collégiens

Appartenance à une minorité ethnique, environnement familial, handicap…

 

Pendant trois ans, des données sensibles concernant des collégiens exclus de leur établissement en Seine-Saint-Denis ont été collectées par la région Île-de-France. Des alertes sur l’illégalité ont stoppé la pratique, mais des inquiétudes demeurent.

La défiance des Français envers le monde politique est « à un niveau jamais mesuré », révèle le baromètre annuel du Cevipof



Seuls 26% des Français déclarent avoir confiance dans la politique, d’après le baromètre du Cevipof, publié mardi.

« La confiance des Français dans la politique est devenue une défiance structurelle à un niveau jamais mesuré », a déclaré, mardi 11 février, sur France Inter le politologue Bruno Cautrès, chercheur au Cevipof, centre de recherche qui publie son baromètre annuel de la confiance dans la politique.



Le fond de l’air est glaçant


La contagion Trump se propage sur le Vieux Continent. Notre époque hésite entre résistance et résignation face au fascisme qui vient.





Richard Ferrand envisagé à la tête du Conseil constitutionnel : un boulevard politique pour Emmanuel Macron ?


En proposant la nomination d’un proche à la tête du Conseil constitutionnel, Emmanuel Macron s’est attiré les foudres d’une partie de la classe politique, mais également des spécialistes de la Constitution. Pour autant, cette nomination envisagée offre-t-elle un boulevard politique au président de la République ?



Justice des mineurs : le texte répressif de Gabriel Attal arrive à l’Assemblée nationale



Dans un contexte de tensions autour de la violence des mineurs, les députés vont commencer à examiner ce mercredi 12 février la proposition de loi déposée par l’ancien Premier ministre. Le texte, rempli de mesures répressives, suscite inquiétudes et contestations.



« La justice des enfants repose sur le principe de l’éducabilité » : les juges et les éducateurs vent debout contre la comparution immédiate des mineurs


C’est l’un des articles controversés de la proposition de loi de Gabriel Attal pour faire évaluer la justice des mineurs. Il avait été retiré par la gauche lors du travail en commission parlementaire. Le bloc central mise sur le passage dans l’hémicycle mercredi pour qu’il revienne dans la proposition de loi.



Justice des mineurs : « La rapidité et l’efficacité, on l’a déjà », affirme un syndicaliste de la Protection judiciaire de la jeunesse


Mathieu Moreau, éducateur à la Protection judiciaire de la jeunesse, déplore « l’affichage politique » de la proposition de loi pour durcir la justice des mineurs examinée à l’Assemblée. Il réfute tout aggravation de la violence des jeunes. « En fait, on surmédiatise ».




« L’appel de plus de 100 organisations pour un grand ministère de l’enfance : « Les enfants devraient être les premiers à être protégés par l’action publique » » publiée dans Le Monde



Un nouveau texte sur la délinquance des mineurs : pour quoi faire ?


La proposition de loi (n° 448) visant à restaurer l’autorité de la justice à l’égard des mineurs délinquants et de leurs parents arrive en séance publique à l’Assemblée nationale ce mercredi 12 février. Mais que contient-elle au juste ?



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Gaza, au jour le jour : Israël ne respecte pas l’accord de cessez-le-feu



Dans son point quotidien ce matin, le ministère de la santé de Gaza annonçait avoir ajouté 11 nouveaux noms à la liste des Palestinien·nes tué·es par Israël dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, qui atteint maintenant le chiffre de 48 219. Parmi ces 11 nouvelles victimes, 8 ont été retirées des décombres, tuées dans des bombardements avant l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier. Les 3 autres ont en revanche été assassinées par l’armée israélienne hier, en violation de ce même accord.



Cessez-le-feu à Gaza : « otages » d’un côté, « prisonniers » de l’autre… Vraiment ?


Alors que le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas permet la libération d’Israéliens détenus à Gaza et de Palestiniens incarcérés par Israël, le traitement médiatique se focalise sur le sort des premiers, présentés comme des « otages », quand les seconds sont estampillés « prisonniers ». Au regard du droit international, la situation est pourtant plus complexe. Surtout, l’incarcération en masse des Palestiniens dans des prisons israéliennes, décrites par des ONG et d’anciens détenus comme des camps de torture, est largement passée sous silence.

Lettre ouverte à Bruno Retailleau



Un citoyen de Redon, ville qui a connu récemment une submersion, bien réelle celle-là, interpelle le ministre de l’Intérieur sur sa politique inhumaine contre l’immigration et l’invite à apaiser sa peur des étrangers.



Sur les réseaux sociaux, le business de l’aide à la régularisation


Ils sont bien aidés par la politique répressive du gouvernement.

Face à la difficulté croissante d’obtenir une régularisation et la complexité des démarches, des entreprises survendent un accompagnement administratif aux personnes en situation irrégulière, à grand coup de pubs sur les réseaux sociaux.

Trump n’en rate jamais une

Petit inventaire



Les États-Unis abandonnent leurs engagements envers l’ONU


Si vous êtes membre d’un club, vous devez payer votre cotisation.

Les États-Unis sont un membre fondateur des Nations Unies, mais ils ne s’acquittent pas de ce qu’ils doivent pour assurer le bon fonctionnement de l’ONU et de ses programmes.



Donald Trump et droit international : un Far West mondial ?


Si les États-Unis s’exonèrent du respect du droit international, de la charte des Nations Unies, pourquoi les autres pays s’en embarrasseraient-ils ? Pourquoi la Chine ne récupèrerait-elle pas, y compris par la force, Taïwan ? Et toutes les autres puissances, moyennes ou petites, pourront également se sentir les mains libres.



Ukraine: à la télévision, Donald Trump évoque la possibilité que le pays puisse devenir «russe un jour»


Ce lundi 10 février, le président américain Donald Trump a évoqué sur Fox News la possibilité que l’Ukraine devienne « russe un jour », réclamant que soit compensée l’aide versée à Kiev, avant une rencontre entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le vice-président J.D. Vance.



Golfe d’Amérique, Mont McKinley, Fort Bragg : Trump et sa manie de rebaptiser tout ce qui l’entoure


Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a multiplié les signatures de décrets, certaines visant à faire changer de nom des lieux emblématiques comme le golfe du Mexique ou le Denali en Alaska. Des annonces qui ont suscité quelques polémiques voire des moqueries.



Donald Trump veut le retour des pailles en plastique


Donald Trump poursuit la mise en œuvre de son programme anti-écolo. Sur son réseau déjà conquis à la cause trumpiste, Truth Social, le président des États-Unis a annoncé le 7 février qu’il signerait un décret « la semaine prochaine » pour « mettre fin à la promotion ridicule des pailles en papier » par son prédécesseur Joe Biden.



Trump s’engage à « acheter et posséder » la bande de Gaza


Le président américain Donald Trump a déclaré dimanche qu’il s’engageait à acheter et à posséder Gaza, mais qu’il pourrait permettre que des sections du territoire soient reconstruites par d’autres États du Moyen-Orient, rapporte l’agence Reuters.



Gaza : Donald Trump déclare que les Palestiniens n’auraient pas de droit au retour dans le cadre de son plan pour le territoire


Le président américain, Donald Trump, a affirmé que les Palestiniens n’auraient pas le droit au retour dans le cadre de son plan pour Gaza, dans un extrait d’interview dévoilé lundi 10 février. Au journaliste de la chaîne Fox News Bret Baier qui lui demande si les Palestiniens auraient « le droit au retour » dans le territoire ravagé par la guerre, Donald Trump a répondu : « Non, ils n’en auraient pas car ils auront des logements bien meilleurs. »



Côte d’Azur à Gaza : selon le projet de Trump, les Palestiniens n’auraient pas le droit de retourner chez eux


Le président des Etats-Unis affirme que les Palestiniens déportés dans le cadre de son projet pour reconstruire la bande de Gaza n’auront pas le droit de revenir sur leurs terres, apprend-on ce lundi 10 février.



Le plan de Trump pour Gaza fait déjà des dégâts


En septembre 2020, vers la fin de son premier mandat présidentiel, Donald Trump a supervisé la signature des accords d’Abraham entre Israël, les Émirats arabes unis et Bahreïn sur la pelouse de la Maison Blanche. Ces accords, auxquels le Soudan et le Maroc allaient également adhérer dans les mois suivants, ont été proclamés « accords de paix », mais il aurait été plus juste de les qualifier d’« accords de mise à l’écart du peuple palestinien ». Leur objectif n’était pas de créer la paix – il n’y avait pas de guerre entre ces États à l’origine – mais plutôt d’établir une nouvelle réalité régionale dans laquelle la lutte de libération palestinienne serait marginalisée et, en définitive, oubliée.

Gérald Darmanin propose d’accélérer les procédures d’expulsion en supprimant une commission ad hoc

Chaunu


Le ministre de la Justice souhaite mettre fin à la Comex, « une commission de magistrats qui décident si vous avez raison ou pas », selon lui.

Après l’annulation par la justice administrative de l’expulsion de l’influenceur algérien Doualemn, Gérald Darmanin a proposé d’accélérer les procédures d’expulsion en supprimant une commission, la Comex.



« Comment aller à l’école quand on dort dehors ? » : à Paris, 108 lycéens bientôt expulsés de leur logement après l’arrêt d’un financement de l’Etat


Le programme « Dispositif lycéen » permettant de loger, nourrir et apporter un suivi éducatif à 108 lycéens migrants à Paris a été interrompu début février à cause de l’arrêt de la subvention de l’Etat. Laissant ces jeunes « dans l’angoisse absolue ».

Tout (ou presque) sur l’IA



En Europe, les étrangers premières victimes de l’intelligence artificielle


Alors que s’ouvre à Paris cette semaine le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, chefs d’État, chefs d’entreprise, chercheurs et société civile sont appelés à se prononcer sur les risques et les limites de ses usages. Des biais discriminatoires et des pratiques abusives ont déjà été observés, en particulier dans la gestion européenne de l’immigration.



Sommet à Paris : les travailleurs, victimes inégales de l’IA


Patrons, syndicats et organisations internationales se sont réunis ce lundi 10 février lors d’une table ronde pour échanger sur l’avenir du travail et la menace de l’automatisation qui pèse sur les emplois.

Des robots à la place des profs ? Des algorithmes au lieu de caissiers ? Et des chatbots plutôt que des médecins ? Le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle est tout juste lancé ce lundi 10 février à Paris qu’il s’attaque à une thématique épineuse : l’avenir du monde du travail à l’heure où ChatGPT et compères s’installent dans certaines entreprises.




« Les sacrifiés de l’IA » : dans son documentaire, Henri Poulain révèle les coulisses d’une industrie qui exploite la misère humaine


Le réalisateur Henri Poulain dans son documentaire « Les Sacrifiés de l’IA », diffusé mardi sur France 2, lève le voile sur les conditions de travail de celles et ceux qui alimentent la matrice, une image bien loin de cet esprit universel espéré.

« L’estimation de la Banque mondiale, c’est entre 150 et 430 millions de personnes en 2023« , ce sont les chiffres du nombre de data workers qui à travers le monde recueillent des milliards de données, les datas, afin d’alimenter l’intelligence artificielle (IA), rapporte Henri Poulain.



L’IA nous promet-elle un monde meilleur ? On en parle avec A. Ayari, G. Grallet et C. Dansette


C’est une révolution telle que certains la comparent à l’électricité ou au chemin de fer : l’intelligence artificielle (IA). Elle est au cœur du sommet qui vient de s’ouvrir à Paris, en présence de nombreux dirigeants politiques et patrons de la tech. Depuis quand l’IA est-elle entrée dans nos vies ? Est-elle un miracle technologique ou une menace pour nos sociétés ? 



« Ce n’est pas de la science-fiction, ça se passe en ce moment » : comment l’IA abîme-t-elle nos démocraties ?


L’intelligence artificielle fascine autant qu’elle divise. Tandis que certains placent beaucoup d’espoir en elle dans des applications comme la médecine ou la décarbonation de l’industrie, d’autres pointent les risques que font peser sur nos démocraties. L’ouverture du sommet mondial sur l’action pour l’intelligence artificielle ce lundi 10 février à Paris a relancé les débats sur les conséquences de la course au développement de ces technologies. 



Intelligence artificielle : les 7 choses qu’on ne vous dit pas


Les 10 et 11 février, la France accueille le Sommet mondial sur l’Intelligence Artificielle (IA). Au programme : une vitrine sur l’avenir qui n’exposera pas les dangers de l’IA. Bien que ces technologies offrent des avancées dans plusieurs domaines dont celui de la médecine, elles présentent aussi des menaces pour les droits humains. Avec plusieurs organisations de la société civile, nous listons ici les faces cachées de l’IA, celles qui ne seront pas présentées pendant le sommet.



RSF et l’Alliance lancent le rapport Spinoza : un usage responsable de l’IA est possible dans les rédactions


Alors que s’ouvre à Paris le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, Reporters sans frontières (RSF) et son partenaire l’Alliance pour la presse d’information générale (l’Alliance) publient le rapport “SpinozIA, vers un journalisme augmenté et éthique”, restituant les observations et conclusions de l’expérimentation du projet Spinoza, premier outil d’intelligence artificielle (IA) conçu en collaboration avec des journalistes et des éditeurs de presse.  Spinoza montre que l’innovation dans les médias est possible, mais qu’elle ne peut s’accomplir qu’en impliquant les journalistes dans le processus et en mutualisant cette innovation technologique entre plusieurs rédactions. 



Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle : pour une prise en compte des droits fondamentaux


Les 10 et 11 février, la France accueille un sommet international consacré à l’intelligence artificielle (IA). Les évolutions technologiques et scientifiques majeures auxquelles elle correspond entraînent des changements de société profonds. Le Défenseur des droits insiste pour que les droits fondamentaux ne soient pas oubliés dans ce moment important.



« À chaque innovation numérique, on constate une recrudescence des conflits au Congo »


Les Congolais replongent dans la guerre sur fond de pillage de leurs ressources pendant qu’un sommet sur l’IA se tient à Paris en présence des industriels de la tech. Quel est le lien entre ces deux actualités ? Le sociologue Fabien Lebrun nous répond.



L’intelligence artificielle va accroître les inégalités entre hommes et femmes dans le travail, prévient le directeur de l’OIT


Le directeur général de l’Organisation internationale du Travail a alerté ce lundi, lors du sommet sur l’IA à Paris, sur le fait que « la plupart des emplois qui seront automatisés seront des emplois dans lesquels nous avons une majorité de femmes qui travaillent ».



IA générative à l’école ou quand ChapGPT pense pour moi


ChapGPT analyse et produit du discours. Une apparence de « pensée » en libre accès dont les élèves ont déjà compris tout l’intérêt qu’elle pouvait avoir pour faire leurs devoirs à la maison, en particulier dans les matières qui supposent rédaction de réponses. Et une catastrophe en marche pour la formation intellectuelle des jeunes.



Bilan d’activités de la section LDH de l’Aube pour l’année 2024

A retrouver ICI

(sous réserves d’erreurs ou ommissions)

Menaces sur les juges et les procureurs : le premier syndicat de magistrats interpelle Emmanuel Macron



L’USM, l’Union syndicale des Magistrats, vient d’adresser un courrier au président de la République. L’organisation s’alarme de « la prolifération de paroles susceptibles de valider l’idée que l’autorité judiciaire serait un ennemi politique ou une menace ». Une allusion claire au procès des assistants parlementaires européens du RN et aux dernières polémiques judiciaires.

Droit du sol : Bayrou prêt à entrer dans un « plus large » débat sur l’identité française, la droite exulte et la gauche se déchire



Le Premier ministre a ouvert la porte ce vendredi à une discussion sur le droit du sol, notamment proposée par son ministre de la Justice Gérald Darmanin.

Après Mayotte, la France entière ? Au lendemain d’un vote pour restreindre le droit du sol dans l’archipel, François Bayrou souhaite rouvrir ce dossier explosif dans le cadre d’un débat « plus large » sur l’identité française, réclamé par la droite mais déjà dénoncé dans son propre gouvernement.

France : les associations s’inquiètent de la suppression de 6 500 places d’hébergement pour demandeurs d’asile



En France, la crainte des associations qui accompagnent les demandeurs d’asile s’est confirmée jeudi 6 février. Le budget 2025, adopté par le Parlement, prévoit la suppression de 6 500 places d’hébergement pour les personnes en attente d’une protection. Une coupe budgétaire qui risque de gonfler encore davantage le nombre de migrants à la rue et qui aura des répercussions économiques dans l’hébergement d’urgence classique.



Communiqué – France terre d’asile alerte sur les conséquences dramatiques de la réduction du nombre de places d’hébergement pour les demandeurs d’asile


France terre d’asile exprime sa vive inquiétude face à l’adoption par le Parlement de la loi de finances 2025 avalisant la proposition du gouvernement de supprimer 6 500 places d’hébergement pour les demandeurs d’asile. Cette décision, qui risque de conduire 6 500 demandeurs d’asile au sans-abrisme alors que 40 000 à 70 000 personnes en demande d’asile n’ont toujours pas accès à un hébergement adapté en France, est incompréhensible.





Trois ans après la promulgation de la loi du 7 février 2022, dite « Loi Taquet », et pour la troisième année consécutive, le collectif Cause Majeur ! a mesuré son effectivité pour les jeunes majeur·e·s en lançant une consultation dans son réseau. Les deux premiers questionnaires diffusés en 2023 et 2024 avaient permis de dresser un bilan en demi-teinte, faisant état de nombreuses disparités territoriales et d’importantes marges de progressions. Pire, en cette troisième année de promulgation de la loi, Cause Majeur ! s’inquiète face à certaines régressions constatées et alerte sur la non-application de cette loi : des difficultés demeurent pour de trop nombreux·ses jeunes, encore victimes de sorties sèches et imposées.

États-Unis: l’ultimatum du président Trump aux fonctionnaires suspendu par la justice



Accepter de démissionner ou pas ? L’ultimatum qui a été fixé aux plus de deux millions de fonctionnaires fédéraux américains par la nouvelle administration de Donald Trump a été suspendu temporairement par la justice, à quelques heures de son échéance jeudi 6 février au soir.

Neuf jours, c’est le très bref délai imparti aux deux millions de fonctionnaires fédéraux pour faire leur choix : signer ou non la proposition de « démission différée » au 30 septembre. Avec la promesse de garder d’ici là leur salaire et l’ensemble de leurs avantages sociaux, formulée à la surprise générale par le nouveau pouvoir américain. Une étape supplémentaire dans son offensive de la nouvelle administration américaine pour tailler dans les dépenses publiques et mettre au régime l’administration.

Mais un juge fédéral du Massachusetts a suspendu, jeudi 6 février dans l’après-midi, la date limite de ce vaste programme de départs, qui était fixée à 23h59 jeudi, et a programmé une nouvelle audience lundi 10 février, d’après le Washington Post.



L’attaque de Donald Trump contre l’USAID


C’est à la Une du New York Times : « l’administration Trump prévoit de réduire le nombre de travailleurs de l’Agence Américaine pour le développement de plus de 10 000 à environ 290 postes », selon des sources interrogées par le quotidien américain. « La quasi-totalité du personnel de l’agence humanitaire va être licenciée ».



Donald Trump sanctionne la CPI : Israël se réjouit, l’ONU et l’UE protestent


Donald Trump a lancé jeudi des sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI), suscitant un flot de critiques venues du monde entier mais recevant par ailleurs des félicitations de la part d’Israël. L’institution s’est engagée « à continuer de rendre justice » – même si cette décision pourrait avoir des répercussions concrètes sur son travail sur le terrain.



Trump félicité par Israël pour ses sanctions prises contre la CPI


Le ministre israélien des Affaires étrangères a félicité le président américain Donald Trump, vendredi 7 février, pour les sanctions qu’il a prises contre la Cour pénale internationale (CPI). Gideon Saar a qualifié les actions de la CPI « d’immorales » et illégitimes.



Après les sanctions contre la CPI annoncées par Donald Trump, 79 pays dénoncent l’augmentation du risque d’« impunité pour les crimes les plus graves »


Dans une déclaration commune, ces 79 pays regrettent « toute tentative de saper l’indépendance » de la Cour pénale internationale après la signature du décret américain interdisant notamment l’entrée aux Etats-Unis à ses dirigeants, employés et agents.

Les sanctions prises par le président américain, Donald Trump, contre la Cour pénale internationale (CPI) « augmentent le risque d’impunité pour les crimes les plus graves et menacent de miner l’état de droit international », ont dénoncé, vendredi 7 février, 79 parties à la CPI.



Projet américain à Gaza : que dit le droit international ?


En déclarant que les États-Unis devraient « prendre le contrôle » de la Bande de Gaza et la « posséder » en vue d’en faire « la Riviera du Moyen-Orient », le Président Trump n’a pas seulement confondu opération immobilière et opération militaire : il a appelé à une violation grave des principes fondamentaux du droit international en général et du droit international humanitaire en particulier, sur un territoire relevant de la juridiction de la Cour pénale internationale.



Trump ou l’occupation permanente du paysage médiatique…


Comment parler d’autre chose que des agissements de Donald Trump lorsque ceux-ci sont en première page des journaux quasiment tous les jours et monopolisent commentaires et éditoriaux ? Eh bien, mission impossible dans une revue de presse… Impossible en effet d’échapper à cette occupation permanente de l’espace médiatique. Trump est encore présent à la Une aujourd’hui sur tous les sujets.



Face a la brutalité de Musk et Trump : qui peut les arrêter ?


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Adoubé par Trump pour amputer l’administration fédérale, Elon Musk utilise des méthodes brutales et s’approprie les données des Américains. Ses actions ont déjà des conséquences dévastatrices mondiales, racontent les indés internationaux.

Quatre morts dans l’explosion d’un meuble piégé à Tayr Harfa, frappe aérienne au sud de SaïdaRaids israéliens sur deux sites dans le sud du Liban



Quatre personnes, dont deux fillettes, ont été tuées vendredi à Tayr Harfa, au Liban-Sud, dans l’explosion d’un meuble qui avait été piégé à l’explosif par l’armée israélienne lorsqu’elle occupait cette localité au cours des derniers mois, selon des informations de notre correspondant local Mountasser Abdallah. Par ailleurs, l’aviation israélienne, qui avait déjà mené une série de frappes pendant la nuit sur le territoire libanais, a bombardé Tebna, au sud de Saïda.



Guerre au Proche-Orient : en Cisjordanie, des attaques israéliennes visent spécifiquement des soignants, selon MSF


L’ONG dénombre « 700 attaques sur des structures de santé et les hôpitaux » en 2024, soit « deux par jour ».

En Cisjordanie occupée, on peut mourir faute de pouvoir accéder à un hôpital. Dans un nouveau rapport, publié le jeudi 6 février, Médecins sans frontières (MSF) a compilé les actes de violences contre les structures médicales en Cisjordanie depuis octobre 2023. L’ONG constate une multiplication d’incidents imputés à l’armée israélienne et aux colons juifs qui ont sérieusement entravé l’accès au soin des Palestiniens. 



Bombarder la zone, gazer les tunnels : la guerre effrénée d’Israël contre les souterrains de Gaza


Incapable d’identifier les commandants du Hamas dans les tunnels de Gaza, l’armée israélienne a décimé des blocs résidentiels entiers à l’aide de bombes « bunker buster » afin d’écraser les passages souterrains et de les inonder de fumées mortelles, comme le révèle une enquête.

L’armée israélienne a bombardé intensivement des zones résidentielles de Gaza alors qu’elle ne disposait pas de renseignements sur l’emplacement exact des commandants du Hamas qui se cachaient sous terre, et a délibérément utilisé des produits toxiques émanant des bombes pour asphyxier les militants dans leurs tunnels, comme le révèle une enquête menée par le magazine +972 et l’organisation Local Call.



Rassemblement et manifestation à Troyes le 22 février


Halte à toute extension de la guerre !


« On l’a trouvé d’une maigreur effroyable » : ces grands-parents français réclament le rapatriement de leurs petits-enfants de Syrie



Neuf familles vont contester, jeudi, la décision de la France qui refuse de rapatrier des enfants de jihadistes français enfermés dans des camps situés dans le nord-est syrien, selon les informations de franceinfo.

Après la chute de Bachar al-Assad en Syrie, où en sont rapatriements des enfants de jihadistes français enfermés dans des camps au nord est du pays ? La France refuse de les ramener, malgré la condamnation de la Cour européenne des droits de l’Homme en 2022. Jeudi 6 février, plusieurs familles seront présentes au tribunal administratif de Paris, pour contester ces refus.

Enregistrement des naissances: quel avenir pour les enfants sans état civil ?



Selon le dernier rapport de l’Unicef, près de 8 enfants sur 10 ont fait l’objet d’une procédure d’enregistrement à leur naissance au cours des 5 dernières années, signe d’un net progrès au niveau mondial. Malgré cette amélioration globale, l’Afrique subsaharienne affiche encore un retard important avec seulement 51 % d’enfants enregistrés à la naissance.

La Directrice générale de l’OIM lance un appel à la solidarité mondiale à l’occasion de la Journée internationale des migrants



Aujourd’hui, alors que le monde célèbre la Journée internationale des migrants (JIM), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) rappelle que la migration est un phénomène  riche  d’opportunités, de progrès humain et de développement partagé, et réaffirme la nécessité de mettre en place des systèmes migratoires plus solides et plus fiables qui protègent les personnes en déplacement et qui aident les communautés qui les accueillent. 




Nous avons vu dans ces pages, ces derniers jours, que la France, n’est plus la terre d’asile par excellence, parmi les plus accueillantes du continent, comme elle l’était devenue au XIXe siècle, avec l’héritage à l’époque révolutionnaire, de cet embarrassant devoir d’asile envers les étrangers “bannis pour la cause de la liberté”.

La Journée Internationale des migrants est célébrée dans tous les Etats membre de l’ONU.

A Troyes et dans l’Aube, les organisations du collectif « Né(e)s d’ici ou venu(e)s d’ailleurs » étaient mobilisées comme chaque année depuis 25 ans.



Embarrassée face aux pressions populistes des droites extrêmes et des extrêmes-droites, la France suit la tendance qui s’est emparée de l’Europe entière.

Mais on voit chaque jour que le monde entier est touché par celle-ci, du nord au sud et d’est en ouest. Et pourtant, on sait que les migrations que nous avons connues jusqu’alors n’en sont encore qu’à leur début, devant la menace climatique qui pèse plus lourdement sur les pays qui ont moins que d’autres les moyens d’y faire face.

L’Amérique du nord, avec les USA au premier rang des pays les plus riches (voir ici), était jusqu’alors l’une des premières destinations de l’immigration. La donne est en train de changer, avec la campagne contre l’immigration menée par Donald Trump depuis son arrivée au pouvoir, assimilant celle-ci une à « menace civilisationnelle ». Faisant figure de leader mondial dans ce domaine également, il cherche à entraîner le monde entier dans son délire.



Trump étend sa campagne contre l’immigration de masse à ses alliés occidentaux. Le département d’État américain a demandé aux ambassades des États-Unis en Australie, en Europe, au Canada et en Nouvelle-Zélande de faire remonter les données sur les délits et les atteintes aux droits humains commis par les immigrés sur leurs territoires, rapporte le quotidien australien “The Age”. Une manière pour Washington d’agiter l’épouvantail d’une “menace civilisationnelle”.



Non content de s’en prendre violemment aux migrants, il lâche la bride à la pire des polices dont les pratiques rappellent les heures sombres de la ségrégation et les exactions du Klu Klux Klan, compromettant gravement la sécurité dans l’ensemble de la nation.


« Déchets » venus de « pays de merde »… Trump s’en prend violemment aux migrants. Donald Trump n’a plus aucun filtre. Mercredi soir, pendant un meeting en Pennsylvanie censé vanter sa politique économique, il a demandé « Pourquoi est-ce que nous ne prenons que des gens qui viennent de pays de merde ? »



Donald Trump s’en prend violemment à la Somalie, un « pays pourri », selon lui, et promet de durcir encore plus sa politique d’immigration. Le président de Etats-Unis a multiplié les propos incendiaires contre la Somalie. La semaine dernière, il a annoncé son intention de « suspendre définitivement l’immigration en provenance de tous les pays du tiers-monde ».



Traque des migrants aux États-Unis : jusqu’où ira la ICE, la très controversée police de l’immigration ?Aux États-Unis, les critiques contre Donald Trump se concentrent sur la radicalité et la violence assumée de sa police de l’immigration, l’ICE, comparée à des « chasseurs de prime du Far West ».



Aux États-Unis, la répression contre les immigrés prend des airs de “goulag”. Dans son numéro de novembre et décembre 2025, le magazine américain “Mother Jones” consacre un dossier complet à “la mise en place brutale de l’État policier de Trump”. Il dénonce un système répressif, qui mobilise d’importants moyens financiers et humains, au mépris de la dignité des personnes ciblées.



La politique d’immigration affaiblit la sécurité publique. Les entraves à la protection des personnes migrantes victimes de crimes met les communautés en danger. Les mesures prises par l’administration Trump en matière d’immigration aux États-Unis compromettent la protection des personnes sans papiers ayant été victimes de crimes, en entravant la capacité des forces de l’ordre à enquêter sur ces crimes en vue de poursuivre leurs auteurs, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui.  



Certains états sont particulièrement ciblés dans la décision de mettre fin au regroupement familial pour leurs ressortissants. États-Unis : fin du regroupement familial humanitaire pour sept pays. Les États-Unis durcissent encore leur politique migratoire. Washington annonce la fin du programme humanitaire de regroupement familial pour sept pays, dont Haïti, Cuba et le Honduras.



D’autres le sont par une « une interdiction d’entrée totale pour les ressortissants de chaque satané pays qui a inondé notre nation de meurtriers, de sangsues et d’accros aux aides sociales ».

Les Etats-Unis suspendent les demandes d’immigration en provenance de 19 pays. Les demandes de cartes de résident permanent des ressortissants des pays concernés – Afghanistan, Birmanie, Tchad, Cuba… – tout comme les demandes de naturalisation sont interrompues.



C’est ainsi que le pays revendique des chiffres record en matière d’expulsions. Le “tsar des frontières” somme les migrants sans papiers de quitter le pays. Depuis la frontière mexicaine, Tom Homan, principal architecte de la politique migratoire de la Maison Blanche, lance un avertissement direct aux immigrants en situation irrégulière. L’administration Trump durcit le ton et revendique des chiffres records en matière d’expulsions.



Pourtant, le « land of freedom » (pays de la liberté) ne serait jamais devenu ce qu’il est sans l’immigration. Que seraient les Etats-Unis sans les immigrés ?



Les répercussions se font sentir largement hors des frontières américaines et le Canada, où l’on assiste également à la fin du « rêve canadien » et plus au sud où le Chili, notamment,  vient de voir l’extrême-droite revenir au pouvoir, avec l’élection du président le plus à droite de l’ère post-Pinochet.

Présidentielle au Chili : l’inquiétude des migrants face à la probable victoire de l’extrême droite. À quelques jours du second tour de la présidentielle chilienne, qui a eu lieu dimanche, les étrangers en situation irrégulière s’inquiètaient des promesses d’expulsions massives portées par le candidat d’extrême droite José Antonio Kast, grand favori du scrutin. Entre tensions à la frontière, discours sécuritaire et incertitude politique, le climat se tend. 






Et, pour que cette Journée internationale des migrants ne se clôture pas sur de si alarmantes nouvelles, nous pourrons au moins nous réconforter de deux décisions judiciaires récentes qui confirment que l’extrême-droite ne peut pas encore tout se permettre en France.


Diffamation à l’encontre de La Cimade : Marine Le Pen définitivement condamnée.



Mila, militante d’extrême droite, a été condamnée à 2 000 euros d’amende avec sursis pour un tweet raciste.


RD

Migrants: Europe, la tentation du repli



A la veille de la Journée internationale des migrants, demain jeudi 18 décembre, on constate que le phénomène n’est pas seulement français, comme nous l’avons vu hier dans ces pages : de Madrid à Londres, l’Europe est traversée par une vague d’hostilité envers les immigrés, alimentée par des violences et une rhétorique politique de plus en plus radicale. Comment comprendre cette montée des tensions ? S’agit-il d’un phénomène européen ou de crises nationales qui se répondent ?




Les pays de l’UE approuvent un net durcissement de la politique migratoire.

Sous pression de la droite et de l’extrême droite, les ministres de l’Intérieur des Etats membres de l’Union européenne ont ouvert la voie lundi à l’envoi de migrants dans des centres situés hors de ses frontières.



Immigration : les Vingt-Sept ouvrent la voie aux « hubs de retour » hors des frontières de l’UE.

Les ministres de l’Intérieur des États membres de l’Union européenne ont donné, lundi, leur feu vert à un nouveau durcissement de la politique migratoire. Ils ont notamment validé la création de centres de retour en dehors des frontières de l’UE pour y envoyer les migrants dont la demande d’asile a été rejetée. Ces mesures doivent encore passer devant le Parlement en mars 2026.



Qui voudra bien des migrants ?

Le 8 décembre, les ministres de l’Intérieur des Etats membres de l’UE ont validé trois textes présentés par la Commission européenne visant à durcir les règles en matière de migration. Création de “hubs de retour”, renvoi des migrants irréguliers dans des pays “sûrs” sans lien avec leur origine, sanctions renforcées pour les personnes refusant de quitter le territoire : le tour de vis européen marque un tournant dans la politique d’accueil du continent.



Au Conseil de l’Europe, plusieurs pays membres réclament une révision de la CEDH pour faciliter les expulsions de migrants.

Plusieurs États membres du Conseil de l’Europe, organe chargé de défendre la démocratie et les droits de l’Homme sur le continent, ont réclamé mercredi une modification de la Convention européenne des droits de l’Homme pour que le texte permette d’expulser plus facilement des migrants.



L’Europe menace de réduire les avantages commerciaux des Etats qui refusent de coopérer en matière d’immigration.

Les pays en développement et les pays les moins avancés pourront se voir imposer des droits de douane plus élevés s’ils refusent de reprendre leurs ressortissants expulsés de l’UE. L’accord, scellé lundi entre le Conseil et le Parlement européens, prévoit cependant des mécanismes d’une telle complexité qu’il a peu de chances d’être appliqué.



Immigration : une géo-histoire de la tentation du repli.

Alors que le Portugal, longtemps perçu comme un modèle d’accueil, restreint à son tour le regroupement familial, des émeutes anti-immigration éclatent ailleurs sur le continent, notamment devant des hôtels abritant des demandeurs d’asile au Royaume-Uni. En toile de fond, la question demeure : que produisent, en France comme ailleurs, ces politiques sur l’expérience concrète des étrangers et sur le climat social ?



Ce sondage qui montre que les Européens ont une vision erronée de l’immigration.

Une enquête européenne révèle un fort décalage entre la perception de l’immigration et la réalité, alimentant une opposition croissante aux flux migratoires sur fond d’inquiétudes identitaires et sociales.



Croissance, démographie : les apports de l’immigration à une Europe vieillissante.

Dans une Europe dont les dirigeants prennent volontiers l’immigration pour bouc émissaire, l’Espagne fait figure d’exception : elle connaît une forte hausse de sa population et de sa croissance économique grâce à l’immigration – en partie celle de travailleurs saisonniers, venus d’Afrique par exemple, mais surtout en raison de l’arrivée de nombreux Latino-américains qui s’installent dans le pays. Reportage à Madrid.



Migrants: en France, les conditions d’accueil deviennent inhumaines



Alors qu’on s’apprête à se mobiliser pour la Journée internationale des migrants ce jeudi 18 décembre, on constate une nouvelle vague d’attaques extrêmement graves envers les personnes étrangères en France. Les conditions d’hébergement pour celles et ceux qui n’ont pas pu régulariser leur situation deviennent de plus en plus inhumaines.



REIMS: Ce parc où une trentaine de personnes survit sous des tentes, malgré le froid de l’hiver.

Plusieurs familles sont installées dans des conditions très précaires au parc Saint John Perse, à Reims (Marne). Pour l’essentiel exilés, en provenance d’Europe de l’Est ou du continent africain, ils attendent la régularisation de leur situation. Reportage.



LYON: « On ne peut pas laisser sa tente ouverte sinon les rats vont rentrer » : environ 250 mineurs non accompagnés vivent à la rue.

Environ 250 jeunes non accompagnés en attente d’une réponse à leur recours pour faire reconnaitre leur minorité vivent dans un campement dans des conditions de vie insalubres depuis janvier à Lyon. Suite à plusieurs nuits glaciales, quelques dizaines ont trouvé refuge dans une église du quartier. Reportage.



RENNES: 140 personnes évacuées de l’espace Simone-Iff par les forces de l’ordre.

Elle était imminente et attendue par les personnes à la rue et les collectifs de soutien. L’évacuation de l’espace social commun Simone-Iff à Rennes a eu lieu le jeudi 4 décembre.



FOUGERES: Fin de l’hébergement des jeunes migrants : un appel lancé pour leur « mise à l’abri ».

Alors que la mairie de Fougères (Ille-et-Vilaine) a stoppé la prise en charge de l’hébergement des quinze jeunes arrivés de Rennes fin octobre, le comité de soutien cherche à mobiliser associations et citoyens pour trouver une solution. Ils organisent une rencontre, jeudi 4 décembre 2025.



TREGUEUX: L’État interrompt l’hébergement d’urgence de jeunes migrants près de Saint-Brieuc : des associations alertent.

Les jeunes migrants logés à Trégueux (Côtes-d’Armor) devront quitter l’établissement le 16 décembre 2025. La préfecture a décidé de ne plus prendre en charge leur hébergement. L’État estime qu’ils sont majeurs, ce que contestent ces jeunes qui ont formulé un recours. En attendant, ils risquent de dormir dans la rue.




A suivre…

Troyes: manifestation pour la Paix ce samedi 13 décembre

De notre envoyée spéciale.

SG


« Nous partîmes à une petite trentaine, puis « par un prompt renfort, nous nous vîmes » presque 45 au plus fort du rassemblement. A peu près tous les membres du collectif étaient représentés, PLUS papy [déjà cité ici NDLR], particulièrement remonté !

Décision prise de ne pas déambuler, donc prise de parole + slogans ont été haut-parlés, en rond statique, en bas des marches place J-Jaurès.

Prochaine réunion du collectif le 05 janvier. Et recommandation de surveiller les RS pour les nouvelles à venir. « 

Agnès


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LDH de l’Aube : une assemblée générale 2025 riche et fournie, reflet d’une activité débordante



Ce lundi 8 décembre se tenait à la MAC (Maison de l’Animation et de la Culture) de Pont-Sainte-Marie l’assemblée générale statutaire de la section auboise de la LDH (Ligue des Droits de l’Homme).

Maryvonne BLUM-KÜHN, présidente sortante qui conduisait cette réunion, a ouvert la soirée en souhaitant chaleureusement bienvenue aux adhérent.e.s et aux invité.e.s ayant fait le déplacement pour cet événement annuel fondamental de la vie de la section.

Après approbation à l’unanimité du procès-verbal de l’AG 2024, Rémy DUFAUT, vice-président sortant rendait hommage à Michel BLUM, président d’Honneur de la section, décédé le 26 février 2025.


Maryvonne BLUM-KÜHN reprenait la parole pour évoquer l’une des activités essentielles de la LDH dans l’Aube : la sensibilisation aux droits de l’Homme et à la citoyenneté, à travers les actions en milieu scolaire et universitaire à l’école Jean-Jaurès et au collège Camus de La Chapelle Saint-Luc ( communiquer sur les droits et questions relatives aux discriminations), à l’IME Chantejoie de Rouilly-Saint-Loup sur le thème « Lutte contre toutes les violences », droits de enfants au collège Marguerite -Bourgeoys et à l’école La-Salle,  enjeux de développement durable et de responsabilité sociétale ainsi que la notion d’engagement et du rôle des associations à l’UTT. Ces 14 interventions ont nécessité 300 heures de bénévolat pour sensibiliser 205 élèves et étudiant.e.s ; les actions de formation ont concerné 37 élèves.


Michel DEGARDIN précisait que la section LDH de l’Aube a participé à de nombreuses manifestations et événements à l’échelon local comme national, à l’occasion de Journée internationale des droits des femmes à la MAC de Pont-Ste-Marie, du 1er Mai à Troyes, du Collectif aubois pour la Paix à Troyes, ce qui représente 8 réunions, 12 manifestations, 2 ciné-débats.



Se former, s’informer, communiquer sont certaines des clés particulièrement mises en avant cette année, avec notamment une visite guidée des Archives départementales. Rémy DUFAUT, chargé de la communication, présentait l’activité sur le site internet. La section LDH de l’Aube anime depuis 2020 un site dédié à l’actualité des droits humains dans l’Aube (https://site.ldh-france.org/troyes-et-aube/) mais également en France et dans le monde ; il obtient une audience sans cesse croissante à l’échelon mondial mais plus particulièrement en France (près de 30 000 visites annuelles). Les réseaux sociaux ne sont pas oubliés : nos pages Facebook, Instagram, Mastodon, Piaille, Bluesky sont quotidiennement alimentées et visitées par un nombre croissant d’internautes.

La mobilisation pour plus de démocratie et l’effectivité des droits demeure une priorité à laquelle contribue largement le Collectif aubois de veille et de lutte contre les extrêmes-droites, créé en 2023 à l’initiative de la cellule de veille de la section LDH de l’Aube, comme l’expliquait Rémy DUFAUT, membre du collectif pour la section LDH de l’Aube. Le collectif regroupe des associations, des partis, des syndicats, des citoyen.ne.s à titre indépendant et sur un mode trans partisan. Il compte aujourd’hui 49 membres (personnes physiques). Il s’est doté d’un visuel caractéristique pour être identifié (affiches, stickers auto-adhésifs, etc.)  Il se réunit régulièrement pour organiser des conférences, des opérations de tractages, des rassemblements, des comités d’accueil de personnalités politiques d’extrême-droite lorsqu’il viennent dans le département ; il se livre à une veille permanente de tout débordement des extrêmes-droites qui porterait atteinte à l’Etat de droit et aux droits humains pour le dénoncer. Il participe à des actions communes avec des partenaires qui luttent notamment contre les discriminations, le racisme, les violences sexistes et sexuelles, les violences et abus de la police ; il a réalisé un guide à l’usage des manifestant.e.s ; de nombreux projets vont voir le jour : actions « Porteur.se.s de parole », conférences, réunions-débats internes et publics, ciné-débats… Les élections municipales vont faire l’objet d’une attention particulière de sa part dans son action de veille. Hommage fut rendu à Isabelle Desimpel, membre très active du Collectif, décédée accidentellement en mars 2025.



La défense des droits des étrangers a constitué ces dernières années une activité en volume exponentiel. Maryvonne BLUM-KÜHN précisait que, de décembre 2024 à Novembre 2025, nous avons mené 774 entretiens au local de Sainte-Savine, à l’accueil de jour de la Croix-Rouge de Troyes (de janvier à avril) aux centres pénitentiaires de Villenauxe et de Troyes-Lavau, ainsi qu’à la Maison de le Justice et du Droit de Troyes. La permanence téléphonique a reçu 2433 appels et 420 mails et SMS. Tout ceci ajouté aux réunions, sessions de formation, interventions en milieux scolaire et universitaire nous amène à un total de 7000 heures de bénévolat, soit l’équivalent de 4,6 emplois à temps plein.

Le rapport d’activités fut adopté à l’unanimité.

Les projets et perspectives pour 2026 sont déjà bien engagés : la poursuite des interventions en milieux scolaire et universitaire, des engagements au sein des différents collectifs et du CDAD10, de la défense des droits des étrangers et l‘organisation d’un ciné-débat en partenariat avec la MACIF et l’UNAFAM et d’une conférence sur le thème de « La justice mise en examen ».

Le rapport financier était présenté par Gérard LAILLET, trésorier sortant : il est en croissance par rapport à l’année précédente et présente un excédent appréciable. Il fut adopté également à l’unanimité. Le budget prévisionnel est sensiblement équivalent à l’exercice 2025 et prévoit une somme pour l’équipement en matériel informatique, compte tenu de l’évolution des besoins en matière de la numérisation et au stockage des données.

Le renouvellement du bureau n’a pas permis de constituer un bureau complet, Gérard LAILLET, trésorier sortant se présentant comme seul candidat au poste de trésorier pour le prochain exercice et étant élu à l’unanimité.

Nous avons été pris de court par la nécessité de respecter la date ultime du 8 décembre dans le cadre des statuts nationaux de la LDH. Une prochaine réunion de la section sera prochainement convoquée pour renouveler l’appel de candidatures pour le poste de président.e et de secrétaire, qui sera suivie d’une assemblée générale extraordinaire élective pour constituer le bureau, qui s’étoffera par la suite.

Rémy DUFAUT, vice-président sortant a accepté d’assumer la responsabilité de président par intérim dans l’attente de cette assemblée élective et exclusivement jusqu’à la date de celle-ci, pour gérer les affaires courantes.

Maryvonne BLUM-KÜHN a assumé la lourde responsabilité de présidente pendant 10 mandats et souhaite à présent passer la main.



Un vibrant hommage lui fut rendu par l’assemblée lors d’une longue ovation debout, après la remise de cadeaux par les ancien.ne.s président.e.s de la section et la lecture par Françoise BLUM d’un texte adressé par Me Romain MAINNEVRET, avocat au barreau de REIMS avec son associé, Me Mathieu MALBLANC, avec lesquels nous avons beaucoup et très efficacement travaillé ces dernières années, en particulier lors des sessions au Tribunal administratif de Châlons-en-Champagne :

Chère Maryvonne,

Aujourd’hui, en prenant la parole, à travers la voix de votre sœur, j’espère pouvoir dire tout haut ce que tant de gens pensent tout bas, et de pouvoir vous remercier pour tout ce que vous avez construit dans votre engagement pour la défense des étrangers.

  • Un engagement guidé par la conviction

Depuis tant d’années, vous avez consacré votre énergie et votre cœur à la défense du droit des étrangers.

Vous avez porté cette mission non pas comme une simple responsabilité au sein de la LDH, mais comme un véritable combat, mené avec constance.

Vous avez toujours considéré chaque personne non pas comme un dossier, mais comme une histoire, un espoir, un avenir en quête d’ancrage.

Cette humanité, cette fidélité à vos valeurs, cette constance dans l’engagement m’ont  marqué dans le travail à vos côtés.

Pour ma part, je veux dire combien votre confiance a été précieuse.

Vous m’avez toujours laissé la liberté de défendre au mieux les personnes étrangères dont nous avions la charge.

  • Les anecdotes

Je me rappelle mon premier appel à la LDH, en 2020, quand j’avais été commis d’office !

Je me rappelle, de situations humaines réglées, de certains visages de personnes  dont les OQTF ont été annulées.

Des innombrables appels sur votre petit téléphone portable !

Je me rappelle du reportage de France 3 sur notre action croisée, au centre de laquelle se trouvaient le jeune Franklin et Archille.

Tous deux ayant aujourd’hui leurs papiers !

Nous avons formé un binôme déterminé le long de ces 5 années de collaboration.

  • Un départ, mais pas une absence

Votre départ de la présidence de la section marque la fin d’un chapitre, mais certainement pas la fin de votre influence.

Vous laissez derrière vous non seulement un travail accompli, mais une empreinte.

Et je sais que même si vous tournez la page de la présidence de section, votre regard, vos convictions, votre voix continueront de résonner, d’une manière ou d’une autre, dans notre manière d’agir en commun avec la personne qui vous succèdera.

Les combats sont encore là et s’avèreront encore plus complexes dans les années à venir, malheureusement !

Le travail continue dès jeudi prochain !

Enfin, chère Maryvonne, merci.

Merci… simplement, profondément

Merci pour ce que vous avez fait. Merci pour votre confiance accordée en 2020, quand nous avons commencé à travailler ensemble. Merci pour votre présence. Merci pour le modèle que vous avez incarné dans votre engagement.

Avec tout mon respect, toute mon affection.

Romain

Votre ami avocat !

Le mot de la fin revint à Maryvonne BLUM-KÜHN:


La soirée s’acheva autour d’un verre et de nourritures plus matérielles préparées par le restaurant associatif et participatif Les Mets d’Ailleurs de Rosières-près-Troyes.

La section LDH de l’Aube tient à remercier la mairie de Pont-Sainte-Marie qui a mis à notre disposition la salle de la MAC et tout particulièrement son personnel qui a rendu possible et agréable cette soirée importante dans la vie de notre association.

Troyes : pour une paix juste et durable

Haro sur les féministes


Mme Macron, voici tout ce que les « sales connes » vous ont permis d’obtenir.

Dans une vidéo devenue virale lundi, Brigitte Macron qualifie de « sales connes » des militantes féministes venues interrompre le spectacle d’Ary Abittan. Ces dernières sont pourtant les héritières d’une lutte sans laquelle les femmes n’en seraient pas là aujourd’hui.



« Sales connes » : NousToutes répond à Brigitte Macron.



Après les propos de Brigitte Macron, qui a qualifié des militantes féministes de « sales connes », l’indignation reste très forte.

De nombreuses actrices ont relayé le hashtag #JeSuisUneSaleConne pour dénoncer les propos de l’épouse du président. Selon son entourage, il ne fallait y voir « qu’une critique de la méthode radicale » employée pour interrompre le spectacle de l’humoriste Ary Abittan.



« Sales connes » : l’insulte de Brigitte Macron qui dévoile son mépris du féminisme.

En traitant de « sales connes » des militantes féministes ayant interrompu le spectacle d’Ary Abittan, Brigitte Macron dévoile le mépris de classe et l’hostilité du pouvoir envers les luttes contre les violences sexuelles. Une insulte révélatrice d’un système qui préfère protéger les puissants que écouter les femmes.



Insultes et mépris de femme à femme : pourquoi ça fait encore plus mal.

Les attaques entre femmes provoquent un choc particulier, surtout lorsqu’elles émanent de figures publiques en position de pouvoir. Depuis le début de la semaine, le « sales connes » de Brigitte Macron lancé aux féministes propage colère et déception  : pourquoi ces insultes émanant d’une femme nous font-elles encore plus mal ? Une psychologue décrypte, pour nous, les mécanismes à l’œuvre.




« Sales connes » : ce que révèle l’antiféminisme ordinaire de Brigitte Macron.

Rappelons qu’Abittan avait été accusé par une jeune femme de 23 ans de sodomie non consentie pour lequel il avait reçu un non-lieu de la Cour d’appel de Paris. Ledit dit non-lieu n’équivaut pas, cependant, à un acquittement.



Critiquer la forme pour étouffer le fond : un vieux réflexe anti-féministe.

Alors que l’entourage de Brigitte Macron dénonce la « méthode » des militantes de #NousToutes ayant interrompu le spectacle d’Ary Abittan, une mécanique bien connue se remet en marche : déplacer le regard du fond vers la forme, pour délégitimer la colère féministe.



Le féminisme est indissociable de la lutte des classes.

On entend parfois que le féminisme serait un outil du capitalisme, voire une fabrication de la bourgeoisie pour mieux soumettre les peuples : une idée fondée sur une profonde confusion historique et politique.. Le féminisme, loin d’être un cheval de Troie libéral, est né d’une nécessité vitale d’émancipation – y compris contre l’oppression capitaliste.



Michelle Perrot : « Le féminisme, c’est à la fois une action et une pensée ».

Dans « ADN », l’émission de l’INA, l’historienne et militante féministe Michelle Perrot se raconte face aux archives. Et nous livre sa vision de la société et de « l’Histoire au féminin ».



Quand la police nationale exhibe fièrement une banderole féministe à l’envers.



C’est une pratique très connue des milieux hooligans : s’afficher encagoulés avec le matériel ennemi retourné. Mais cette fois, il n’est en rien question de sport : c’est la police nationale qui reprend cette mise en scène, en posant fièrement avec une banderole antifasciste et antiraciste.

Le Loi de 1905 a 120 ans



Crèche dans l’Hôtel de ville de Béziers et célébration d’Hanouka : la Ligue des droits de l’Homme saisit la nouvelle préfète de l’Hérault.

Dans un courrier daté du 5 décembre, la présidente nationale de la Ligue des droits de l’Homme, Nathalie Tehio, saisit la nouvelle préfète de l’Hérault, Chantal Mauchet, pour lui demander de faire appliquer la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État à Béziers.




Une crèche de Noël peut-elle être installée dans une mairie ?

Le juge considère que la crèche a notamment un caractère religieux, et que son installation est par conséquent illégale dans un bâtiment public tel qu’une mairie.



Non, Robert Ménard n’a toujours pas le droit d’installer une crèche de Noël au sein de sa mairie.

Le samedi 29 novembre 2025, Robert Ménard, maire de Béziers, a fait inaugurer, comme à son habitude, une crèche de la nativité dans la cour intérieure de la mairie biterroise. Cette installation n’est pourtant pas autorisée par la loi et a déjà été punie à de multiples reprises.




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Le cas Arnault



« Je serai intraitable » : quand Bernard Arnault interdit aux cadres de LVMH de parler à certains médias.

Bernard Arnault, la plus grosse fortune de France, a pris la plume pour interdire par mail aux cadres de son groupe de luxe LVMH, de s’adresser à certains médias dont Mediapart, le Canard enchaîné ou encore La Lettre qui a révélé le document, le 18 septembre dernier.



Merci Patron «Bernard Arnault, le procès aura lieu» : François Ruffin obtient un procès civil sur ses accusations d’espionnage par LVMH.

L’ex-insoumis accuse le groupe de luxe de l’avoir fait surveiller pendant la réalisation du documentaire « Merci Patron ! ». Les poursuites pénales engagées en 2019 avaient été abandonnées après un accord entre le groupe de luxe et la Justice.



C’est touchant. C’est juste un petit classeur, rouge, avec dedans des transparents. Le même que des centaines d’écoliers. Moins d’un euro chez Carrefour. Et il faut en dire la beauté, pourtant, de ce petit classeur rouge. Car voilà comment se conserve une tranche d’histoire populaire, comment est sauvé de l’oubli un drame qui, pourtant, a fait basculer des milliers d’existences. Juste un petit classeur rouge. Tandis qu’en face, ils se font bâtir des musées, ils réalisent des films sur leur success story, ils publient des ouvrages qui les célèbrent, et distordent ainsi une mémoire à leur gloire.



Mardi 2 décembre, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet est l’invitée de 8h20 sur France Inter, pour la première fois depuis la rentrée. L’occasion d’entendre les revendications des travailleurs ? Ou, pour les deux intervieweurs, de se faire les porte-voix du grand patronat.



Trahisons, manipulations, surveillance… Les méthodes de Bernard Arnault disséquées dans «Cash Investigation».

L’émission d’enquête de France 2 s’intéresse jeudi 4 décembre au parcours et aux procédés du patron de LVMH, l’empire français du luxe. De ses débuts dans l’immobilier à la conquête de Dior et Louis Vuitton, l’homme de Roubaix a utilisé tous ses appuis et toutes les combines pour construire son groupe.



Bernard Arnault paierait proportionnellement 6 fois moins d’impôts qu’un Smicard, selon Zucman.

L’économiste Gabriel Zucman, spécialiste mondialement reconnu des inégalités et de l’évasion fiscale, souligne que le taux d’imposition sur les revenus de Bernard Arnault est six fois inférieur à celui d’un salarié au SMIC, soit 1,25 % contre 9,7 %.



De son côté, le propagandiste d’extrême-droite au service de l’ami Bolloré, Pascal Praud, lance à propose de l’émission Cash Investigation sur LVMH : “On devrait faire une statue à Bernard Arnault ! »




L’itinéraire sans surprise d’un héritier

(Source Wikipedia)


Enfant issu d’une famille aisée, entré à Polytechnique en 1969, il est diplômé en 1971. Puis il choisit l’École des mines de Paris comme « école d’application ».

Dès sa sortie de l’école, en 1971, Bernard Arnault rejoint l’entreprise familiale de bâtiment et travaux publics Ferret-Savinel. Nommé directeur de la construction de l’entreprise en 1974, il est promu directeur général en 1977 à l’âge de vingt-sept ans, avant de succéder à son père à la tête de la société en 1978.

Il reconvertit l’entreprise dans la promotion immobilière avec pour slogan : « Férinel, propriétaire à la mer » (Férinel sera rachetée en 1995 par la Générale des eaux puis renommée Nexity).

En 1981, il s’expatrie aux États-Unis où il fonde l’entreprise Férinel Inc. et fréquente le promoteur immobilier Donald Trump.

En 1984 il se porte candidat au rachat du Groupe Boussac, qui possède alors Christian Dior (à l’exception des parfums, alors séparés depuis les années 1970), le grand magasin Le Bon Marché, l’enseigne de distribution Conforama et le fabricant de couches Peaudouce. Il souhaite s’emparer de Dior et rachète le groupe Boussac, alors en difficulté, en promettant de maintenir l’emploi et d’assurer « la survie du groupe en évitant son démantèlement ».

Pour ce faire, il bénéficie de l’appui de la banque Lazard en la personne de l’influent Antoine Bernheim, surnommé « le banquier faiseur de rois » et s’engage dans un document de quarante-quatre pages à maintenir 12 252 des 16 000 emplois du groupe Boussac Saint-Frères.

Bernard Arnault devient PDG de Dior en 1985. Bien qu’ayant obtenu des subventions publiques de l’État pour ce rachat, il n’honorera jamais sa parole, et quelques mois plus tard, seuls 8 700 des 12 252 emplois garantis subsistent ; de 15 000 employés, le groupe en conserve 8 000 quelques années après le rachat.

En 1987, la Commission européenne estime que les aides accordées par l’État français ont faussé le jeu de la concurrence au sein des États membres et exige du groupe de Bernard Arnault le remboursement de 338,56 millions de francs, y compris des aides datant d’avant le rachat par Bernard Arnault, lorsque l’entreprise était une société à capitaux publics.

En juillet 1988, Bernard Arnault rachète Celine.

L’année suivante, en 1988, le groupe est à la recherche d’investisseurs. Avec plus de 25 % des actions, Bernard Arnault devient l’un des actionnaires principaux du groupe.

Pour prendre le contrôle définitif du groupe, Bernard Arnault lance une offre publique d’achat (OPA). Profitant de la pagaille boursière et actionnariale, il devient, en juillet 1988, premier actionnaire de LVMH et actionnaire majoritaire le 6 janvier 1989, avec l’aide de la banque Lazard et du Crédit lyonnais.

Il réunit, en 1989, les parfums et la couture au sein de la holding Christian Dior SA. Cette holding a alors pour filiales Christian Dior Couture et LVMH, qui possède la marque Parfums Christian Dior, anciennement propriété de Moët-Hennessy. En 1989, il devient le PDG de LVMH.

En 1993, il rachète le quotidien économique La Tribune sans parvenir à redresser ses ventes, malgré des investissements qui s’élèvent à près de 150 millions d’euros. Il décide en novembre 2007 de revendre le titre pour acquérir l’autre grand quotidien économique français, Les Échos, pour 240 millions d’euros.

Dans les années 1990, les acquisitions de son groupe s’enchaînent. Il rachète 21 % des parts de Guinness et entre à son conseil d’administration. En 1997, il échoue à bloquer la fusion entre Guinness et GrandMet qui aboutit à la création de Diageo en 1998.

À la fin des années 1990, Bernard Arnault fait de l’art le pilier de la stratégie de communication de son groupe en achetant Phillips, le numéro trois mondial de la vente aux enchères, pour 125 millions d’euros, et Tajan, le premier français de ce même secteur.

En 1996, le groupe de Bernard Arnault acquiert 38 % du capital de Château d’Yquem, grand cru classé de Sauternes, dans le vignoble bordelais. En 1998, il devient majoritaire avec 64 % des actions.

Pour symboliser la croissance et la force du groupe LVMH aux États-Unis, Bernard Arnault décide dans les années 1990 de regrouper ses activités au sein d’une même tour à New York, la LVMH Tower. Il choisit l’architecte Christian de Portzamparc pour réaliser ce projet, dans lequel il s’implique personnellement. Le 8 décembre 1999, la tour LVMH est inaugurée en présence d’Hillary Clinton.

Entre 1998 et 2001, il se passionne pour la nouvelle économie et investit notamment dans boo.comLiberty Surf et Zebank au travers de sa holding spécialisée Europ@web. Le krach des valeurs Internet à partir de mars 2000, et plus encore les attentats du 11 septembre 2001, le convainquent d’accélérer sa sortie de ce secteur par cession au groupe SuezLiberty Surf est vendue à Telecom Italia alors que Zebank est vendue à Egg plc. Bernard Arnault investit également dans Betfair et Netflix dont il est l’un des premiers investisseurs.

En 2001, il trouve un accord avec François Pinault dans la bataille qui les opposait pour la maison de couture Gucci, en vendant les 20 % de titres Gucci détenus par LVMH pour 2,13 milliards d’euros.

En association avec Colony CapitalGroupe Arnault entre dans le capital de Carrefour le 23 mars 2007 et siège donc au conseil d’administration du groupe français de grande distribution.

En 2008, il se lance sur le marché du yacht en s’offrant le constructeur britannique Princess Yachts  pour un total de 253 millions d’euros, puis en prenant le contrôle de Royal van Lent pour un montant équivalent.

En septembre 2012, à la suite des révélations au sujet de sa demande de nationalité belge, Bernard Arnault se voit consacrer la une du quotidien Libération, sous le titre « Casse-toi riche con ! », qui entraîne une polémique. En janvier 2013, la quasi-totalité de ses actifs du Groupe Arnault et du Groupe familial Arnault sont transférés en Belgique et Thierry Breton assure la présidence de cette fondation Protectinvest.

À la suite de la parution du numéro de Libération, les sociétés dépendant du groupe LVMH retirent leurs publicités prévues jusqu’à la fin de l’année, entraînant un manque à gagner de 150 000 € pour le quotidien.

En 2012 toujours, Bernard Arnault, victime d’un chantage, fait officieusement appel, à travers Bernard Squarcini, aux services de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), anciennement DCRI, qui met à disposition, aux frais de l’État français, un important dispositif d’espionnage, aboutissant au licenciement d’un employé de LVMH. À son arrivée au pouvoir, François Hollande ne reconduit pas dans ses fonctions Bernard Squarcini, que Nicolas Sarkozy a nommé à la tête de la DCRI. Il est alors embauché chez LVMH.

Bernard Arnault devient l’un des principaux actionnaires du journal L’Opinion, fondé en 2013.

Le 10 avril 2013, dans un entretien au Monde, Bernard Arnault annonce qu’il retire sa demande de nationalité belge et réaffirme son « attachement à la France ». Il ajoute qu’il aurait, dans tous les cas, continué de résider en France et n’a pas souhaité échapper à l’impôt. Toutefois, en avril 2014, les journalistes de l’émission de France 2 Complément d’enquête retrouvent des documents montrant que Bernard Arnault a rempli une déclaration fiscale belge en 2012 et qu’il a commencé à payer ses impôts (13 000 €) dans le pays, avant de revenir en arrière.

En 2016, alors que LVMH fait de l’origine française de ses produits un argument commercial, le documentaire satirique Merci Patron !, réalisé par François Ruffin, critique la gestion sociale de LVMH, révélant que de très nombreux produits sont en fait confectionnés en Pologne, à Madagascar ou en Asie, pendant que les usines françaises ferment. Face à la controverse, Bernard Arnault tente de faire pression sur les médias dépendant de son groupe pour étouffer l’affaire, provoquant l’indignation des journalistes. Bernard Arnault dénonce des attaques venues d’« observateurs d’extrême gauche ». Invoquant des créations d’emplois, il soutient que le groupe est un « contre-exemple » pour des organisations politiques qui cherchent à le critiquer.

Le 3 juillet 2017, Bernard Arnault finalise l’acquisition de la société Christian Dior Couture, alors filiale à 100 % de la holding Christian Dior SA, unifiant ainsi la couture et les parfums au sein de LVMH.

Mi-mars 2020, lors de la pandémie de Covid-19 en France, Bernard Arnault demande à l’ensemble des unités de production de parfums de plusieurs marques du groupe LVMH de produire à grande échelle des solutions hydroalcooliques et de les mettre gratuitement à disposition des autorités sanitaires. Quelques jours plus tard, le groupe annonce par ailleurs avoir « réussi, grâce à l’efficacité de son réseau mondial, à trouver un fournisseur industriel chinois capable de livrer dix millions de masques en France dans les prochains jours » ; Bernard Arnault demande à LVMH de financer la première semaine de production (environ cinq millions d’euros) pour accélérer la livraison.

Aux côtés de Jean-Pierre Mustier et de Tikehau Capital, Bernard Arnault lance en février 2021 un SPAC (de l’anglais « special-purpose acquisition company », en français « société d’acquisition à vocation spécifique ») , appelé Pegasus et destiné à réaliser des acquisitions dans le secteur des services financiers.

En novembre 2024, Bernard Arnault et ses enfants, dont le fils ainé Antoine Arnault porteur du projet, annoncent devenir actionnaires majoritaires (à hauteur de 52 %) du Paris FC, le deuxième club professionnel de football basé à Paris.

Le 2 décembre 2024, il est élu membre de l’Académie des sciences morales et politiques, au fauteuil n°1 de la section Économie politique, Statistique et Finances, laissé vacant par le décès de Denis Kessler.


Une histoire de famille et un microcosme

Enfants issus de son premier mariage avec Anne Dewavrin (qui épousera par la suite en secondes noces, en 2001, le gestionnaire de fortune Patrice de Maistre), Delphine Arnault, née en 1975, est administratrice du groupe LVMH depuis 2004 et PDG de Christian Dior Couture depuis le 11 janvier 2023 et Antoine Arnault, né en 1977, est directeur général de Berluti.

Trois fils naissent du deuxième mariage avec Hélène Mercier (pianiste québécoise): Alexandre Arnault, né en 1992, directeur exécutif de Tiffany & Co. ; Frédéric Arnault, né en 1995, PDG de TAG Heuer ; et Jean Arnault, né en 1998 directeur marketing et développement pour les montres Louis Vuitton.

Depuis 2010, Bernard Arnault est le beau-père de Xavier Niel, homme d’affaires et vice-président d’Iliad, qui a épousé sa fille Delphine.

RD

Le logement est un besoin essentiel, pas une variable d’ajustement budgétaire



Après avoir été largement rejeté par les députés, le projet de loi de finances poursuit son examen au Sénat, dans sa version présentée par le gouvernement. Ce retour à la case départ est une très mauvaise nouvelle pour les personnes sans domicile et mal-logées, tant le texte initial manque d’ambition pour le logement, et poursuit le démantèlement de filets de protection essentiels des plus vulnérables.



La crise du logement, déjà profonde, s’aggrave dans notre pays. Se loger ne doit pas être un privilège. Le logement constitue aujourd’hui le premier poste de dépense des ménages en France, représentant en moyenne 27 % de leurs revenus et pouvant atteindre jusqu’à 50 % pour certains foyers, en particulier pour les locataires dans les zones tendues, selon l’Insee (2023).



Une retraitée de 77 ans expulsée de son logement social : « Ça coûte cher d’être pauvre ».

Une septuagénaire a été expulsée de son logement social à Reims (Marne), le 24 novembre dernier, après des années de difficultés financières et d’impayés. Malgré ses efforts pour rembourser les arriérés de loyer, la locataire surendettée se retrouve à la rue. Son fils déplore un manque de solution de relogement.



Un Marseillais de 73 ans bientôt expulsé de son logement social : « Je ne dors pas la nuit ».

À Marseille, un homme âgé de 73 ans sera, en mars prochain, mis à la porte du logement social qu’il occupe avec sa famille depuis 1967. Le bail était au nom de sa sœur, décédée en octobre, et il ne remplit pas les critères pour y rester, selon le bailleur Provence Métropole Logement.



Une sexagénaire meurt dans la rue faute de logement social : son fils accuse la mairie.

À Piriac-sur-Mer, Sylviane, 66 ans, est décédée d’un malaise cardiaque après avoir passé plusieurs nuits dans sa voiture avec son mari. Un drame qui met en lumière la pénurie de logements sociaux dans les communes littorales.



L’ex-ministre Guillaume Kasbarian « assume le record » d’expulsions locatives, et provoque un tollé.

Celui qui est désormais député Renaissance appelle même à « aller plus loin », en facilitant les expulsions pour loyers impayés.



La ministre de la Culture Rachida Dati fait de nouveau polémique : l’élue aurait abusé de sa position pour obtenir un logement social à Paris pour sa sœur.

La ministre de la Culture, de nouveau au cœur d’un scandale. D’après une enquête du Canard enchaîné publiée dans son édition du mercredi 15 octobre, Rachida Dati est intervenue pour favoriser l’attribution d’un HLM situé à Paris (Île-de-France) pour sa sœur.



Le gouvernement lâche du lest, les patrons ne lâchent rien


Prix de l’électricité, bonus auto, taxe foncière  : Lecornu lâche du lest pour sauver le budget.

Le Premier ministre démine le terrain des sujets polémiques avant la dernière ligne droite sur le budget. Si le PS souhaite trouver un compromis, les LR, par la voix de Bruno Retailleau, haussent le ton.



Taxe foncière : le gouvernement cède à la pression et suspend la fiabilisation des valeurs locatives.

Face au tollé des élus nationaux, locaux et des propriétaires, le gouvernement a décidé de suspendre la fiabilisation des valeurs locatives des logements prévue en 2026. Une reculade qui laisse craindre le pire pour la poursuite de la grande réforme des valeurs locatives, pourtant réclamée par tout le monde local.



Critique contre les grands patrons : Sophie Binet annonce sa mise en examen pour injure publique.

La leader de la CGT, Sophie Binet, a annoncé mardi sur France Inter sa mise en examen pour « injure publique » après avoir qualifié en janvier à la radio les patrons de « rats qui quittent le navire » dont « le seul objectif, est l’appât du gain ».



Qui est Sophie de Menthon, à l’origine de la plainte contre Sophie Binet ?

Sophie Binet vient d’annoncer être mise en examen pour injure publique. La secrétaire générale de la CGT avait qualifié les patrons qui menaçaient de délocaliser leur entreprise en cas de surtaxe du gouvernement « de rats qui quittent le navire » . A l’origine de la plainte, Sophie de Menthon, une présidente du lobby patronal Ethic, qui a l’habitude de tisser des liens entre les patrons et l’extrême droite.

Troyes: pour une paix juste et durable

HB



Aujourd’hui se déroule une manifestation nationale de solidarité avec le peuple palestinien. Nous y répondons ici à Troyes, avec le Collectif pour la paix. Montrons la force de notre mobilisation pour les droits du peuple palestinien et pour un monde fondé sur le droit et sur le respect de notre humanité commune.

Le 9 octobre, il y a plus d’un mois maintenant, un accord de cessez- le-feu à été signé entre Israël et le Hamas; le plan Trump se met en marche, les otages israéliens ont été en quasi-totalité libérés. Mais comme il fallait s’y attendre, le cessez le feu n’est pas effectif. Israël ne cesse de le violer. “Dès que le Hamas aura libéré les otages la guerre s’arrête” nous a-t-on répété inlassablement dans les médias. Aujourd’hui, toute la fausseté de cet argument éclate au grand jour.

On ne cesse de retrouver des corps, 572, retirés des décombres, portant l’estimation du nombre total de morts à plus de 69 500 depuis le 7 octobre 2023. Depuis le 10 octobre, 312 gazaouis, dont des enfants, ont été tués par l’armée israélienne.

Il faut se rendre à l’évidence : le génocide est toujours en cours avec son cortège de souffrances et de morts.

L’acheminement de l’aide alimentaire est toujours entravé, l’absence d’assainissement provoque de nombreuses maladies, l’accès au soin, aux médicaments n’est pas assuré. Loin d’avoir renoncé à l’expulsion de la population, Israël est conforté par le plan américain visant à diviser Gaza en deux zones, une verte pour la reconstruction sous contrôle militaire et laissant l’autre partie à l’est, la zone rouge en ruine forçant la population au déplacement.

La colonisation s’accélère en Cisjordanie, avec plus de 260 attaques de colons pour le seul mois d’octobre. Privés peu à peu de leur terre, privés de leur moyen d’existence. Sans cesse entravés par la présence de plus en plus grande de checkpoints rendant la circulation presque impossible.

Le Liban est de nouveau soumis à des frappes sur sa capitale et de nouveaux murs sont construits

Le plan américain n’attaque en rien la racine du problème : l’expulsion des Palestiniens de leur terre. Il ne s’attaque en rien à la cause profonde de la violence : le siège, l’occupation et le nettoyage ethnique perpétrés par Israël.

Nous lançons un cri d’alarme : le génocide est toujours en cours. Ce qui est en jeu c’est l’extermination d’un peuple massacré et expulsé de ses terres. D’ores et déjà, c’est par dizaines de milliers que nous comptons les morts. Le plan Trump ne fait qu’organiser la poursuite du génocide et s’il n’y est pas mis obstacle, c’est en centaines de milliers que le sinistre décompte devra se faire.

Nous affirmons qu’une paix durable ne pourra se réaliser qu’en garantissant le droit au retour des Palestiniens et la reconnaissance effective de leur droit à l’autodétermination.

Nous affirmons que l’avenir des Palestiniens doit être décidé et construit par eux même, que seule l’égalité des droits et la justice apporteront une paix juste et durable.

Nous affirmons que le plan Trump n’ayant qu’une perspective sécuritaire pro-israélienne ne fournit rien d’autre qu’un horizon de guerre permanente à tous les peuples de la région.


Pour ces raisons, nous appelons à rejeter ce plan et nous exigeons :

•  l’entière auto-détermination du peuple palestinien qui doit être l’acteur de son propre destin et le droit au retour des réfugiés palestiniens

•  la fin de l’occupation, de la colonisation, de l’apartheid, conformément à la résolution de l’ONU

•  des sanctions contre Israël

  • sur le plan diplomatique et par la remise en cause des coopérations commerciales, universitaires et de recherche avec Israël.
  • Par la suspension de l’Accord d’Association entre l’Union européenne et Israël

•  un cessez-le-feu définitif et la fin du génocide, l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza et de la reconstruction sous direction palestinienne

Nous vous appelons à la prochaine manifestation sur Troyes le samedi 13 décembre.

 Troyes, 29/11/2025

Troyes: Solidarité Palestine, samedi 29 novembre

Quand l’Arcom disjoncte



Il y a 8 mois, lorsque l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) décidait de ne pas renouveler les fréquences de C8 et NRJ12, un déluge de critiques s’abattait sur cette autorité publique indépendante nationale, remettant en cause sa légitimité. Pour C8, l’Arcom pointait un manque de maîtrise à l’antenne, notamment lié aux nombreux dérapages de Cyril Hanouna, l’animateur de l’émission « Touche pas à mon poste » (TPMP). Le gendarme de l’audiovisuel relevait également un manque de pluralité de points de vue.

Aujourd’hui, la presse de droite et d’extrême-droite lui attribue toutes les vertus, alors que l’Autorité de régulation demandait dans un délai irréalisable la modification de la diffusion de l’émission Complément d’enquête diffusée hier soir sur France Télévisions et consacrée à la chaîne CNews, considérant que cette dernière n’a pas porté atteinte au pluralisme. Nous démontrions le contraire hier dans ces colonnes.


Pluralisme sur CNews, RSF déplore une réponse « insuffisante » de l’Arcom : « Nous avons revérifié nos chiffres et nous les maintenons ».

Décryptage.  L’Arcom a remis en question une enquête de Reporters sans Frontières qui accusait CNews de « tricher » pour contourner ses obligations sur le pluralisme politique. L’ONG persiste et signe et regrette la méthode du régulateur.



Enquête sur le pluralisme en France : RSF répond aux contre-vérités.

L’enquête, produite par Reporters sans frontières (RSF), sur le pluralisme sur les chaînes d’information en continu en France au regard des nouveaux critères de mesure du pluralisme à l’antenne établis par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), suscite des réactions manipulatoires et des questionnements légitimes. RSF, qui maintient l’intégralité des données et analyses partagées dans son enquête, revient sur les faits.



CNews : le jour où l’ARCOM a basculé dans une réalité parallèle.

Est-ce parce que le nouveau président de l’ARCOM, Martin Adjari, s’est fait bousculer sur ses accointances PS passées, par le rapporteur ciottiste de la toute neuve commission d’enquête sur la « neutralité de l’audiovisuel public » ? Est-ce parce que des « journalistes » de Frontières se sont introduits en mode intimidation dans les couloirs de l’ARCOM en janvier dernier ? Est-ce tout simplement la peur de l’avenir ? 

4ème pouvoir



A l’occasion de la célébration de ses 20 ans par bfmtv  au cours d’une soirée spéciale, ce jeudi soir, on s’aperçoit que la sphère médiatique est en train de se réveiller face aux manquements de ces chaînes d’info continue qui envahissent aujourd’hui le paysage audiovisuel français.

Depuis 2017, année du lancement de CNews, le gendarme de l’audiovisuel a prononcé près d’une centaine de rappels à l’ordre contre les quatre chaînes d’information en continu, d’après un décompte réalisé par « Complément d’enquête » et franceinfo.



C’est bien CNEWS, la chaîne de Vincent Bolloré (détenteur des chaînes du Groupe Canal+ (Canal+, CNews, CStar), de l’éditeur Editis, des radios Europe 1 et RFM, de Télé-Loisirs, Geo, Gala,VoiciFemme actuelle, Capital et Le JDD) qui reçoit le trophée de la chaîne la plus citée en matière d’entorses aux règles imposées par l’ARCOM, ne se donnant plus aucune limite en utilisant leur influence pour faciliter l’arrivée du RN au pouvoir.



CNews a été accusée mercredi par l’organisation Reporters sans frontières de « tricher » avec les règles de l’équilibre politique pour favoriser l’extrême droite, des éléments qui nourrissent une émission d’investigation de France 2 consacrée jeudi soir à la chaîne d’info de la galaxie Bolloré.



Reporters sans frontières (RSF) a passé au peigne fin les programmes et émissions des chaînes d’information en continu, au cours du mois de mars 2025, au regard des nouveaux critères de mesure du pluralisme à l’antenne établis par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Les résultats de notre enquête sont sans appel : s’il existe ici et là quelques déséquilibres, seule CNews s’éloigne de manière flagrante et systématique du cadre imposé depuis juillet 2024. La chaîne privée va jusqu’à narguer le gendarme de l’audiovisuel en affichant un bandeau proclamant le respect de ces règles, pourtant largement foulées au pied sur le mois étudié.



Comme toutes les chaînes d’information en continu, CNews est tenu de respecter le pluralisme à l’antenne. Tous les «courants de pensée et d’opinion» doivent y être diffusés, à raison d’un tiers de temps de parole pour l’exécutif et de deux tiers répartis équitablement entre l’ensemble des forces politiques selon leur poids électoral et dans les sondages. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) est chargée de vérifier que les chaînes se soumettent bien à ces règles.




Début septembre 2025, Acrimed s’inquiétait de l’interview « exceptionnelle » de François Bayrou pendant une heure trente aux quatre chaînes d’info en même temps ! « Une première » dans l’histoire journalistique, soulignait Le Parisien, « un format digne du président de la République », s’emballait Le Figaro. S’il n’a accouché de rien de nouveau sur le fond, le format aura permis une nouvelle fois de démontrer que la multiplication des chaînes d’information en continu ne signifie pas une multiplication des points de vue, mais un matraquage plus intense du même, surtout quand il est question d’économie.



En octobre, Le Parisien observait que la crise politique profite aux chaînes d’info, CNews se classant alors cinquième chaîne nationale juste derrière M6.



Début novembre, on présentait ainsi les Audiences d’octobre 2025 sur les autres chaînes : « TF1 leader en forte baisse, France 3 en chute libre talonnée par M6, W9 brille grâce à Cyril Hanouna », recyclé dans l’urgence après la fermeture de C8 suite au non renouvellement de sa licence d’exploitation.



Et, comble du comble, ce sont la droite et l’extrême-droite qui jouent l’indignation, interpellant l’ARCOM quant à sa neutralité.




On reverra ci-dessous avec intérêt la série des 6 émissions réalisées en partenariat par Acrimed et Blast sur le 4ème pouvoir.




Mais on n’a pas encore vu le pire. Prochain hebdo à rejoindre la bande dans la presse écrite, pour compenser la récente vente de Paris Match JDNews, dont le rédacteur en chef devrait être Louis de Raguenel, ancien de Valeurs actuelles et actuel chef du service politique d’Europe 1.

Et du côté d’internet, CNews s’est offert un clone : CNews Prime, une chaîne 100 % en ligne, lancée presque en douce le 26 novembre. Hors TNT, plus d’obligations strictes sur les temps de parole, plus de surveillance trimestrielle. Un espace parfait pour diffuser la même ligne éditoriale que CNews, mais débarrassée de ses rares garde-fous. Et dès le premier quart d’heure d’antenne, la couleur est annoncée : Bardella, puis un sujet anxiogène sur une supposée « offensive islamiste ».



CNews déprime. Ce mardi, le groupe du milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré a lancé une nouvelle antenne en ligne, «CNews prime». Elle rediffuse les contenus de la controversée chaîne d’info en continu. Au programme : sécurité, islam et tribune aux personnalités d’extrême droite.

Ça promet


Ce soir au cinéma UTOPIA de Pont-Sainte-Marie



Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes



« Ne rien faire, c’est laisser faire »: des hommes appellent à lutter contre les violences faites aux femmes

Acteurs, artistes, médecins, militants… À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, ONU Femmes France publie une tribune « Le silence des hommes doit cesser ». Alors que les chiffres des violences grimpent et que les discours masculinistes gagnent du terrain, un collectif d’hommes de tous horizons appellent leurs pairs à s’investir dans cette lutte, aux côtés des femmes. 









Refusons le projet d’enquête nationale sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur et la recherche

Le 9ème art en crise



Le naufrage du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD) interroge. Qui a sabordé le navire ? Pourquoi la société organisatrice 9eArt + et l’association qui lui a donné délégation en 2007 sont-elles autant critiquées ? Comment ont-elles provoqué le boycott des artistes, la défection des éditeurs et la défiance des financeurs ? Comment expliquer un tel gâchis ?



Alors que le festival est en danger de mort, Charente Libre n’a cessé depuis 18 ans de multiplier les mises en garde. En particulier sur l’opacité de son fonctionnement et la confiance aveugle accordée à Franck Bondoux par l’association.



Festival d’Angoulême : Rachida Dati a une carotte pour que l’édition 2026 soit maintenue malgré les polémiques.

La ministre de la Culture a indiqué dans « Ouest-France » que des subventions qu’elle avait sucrées au festival pourraient être « rétablies » si « les conditions sont réunies ».



« Dans la bataille autour du Festival de la BD d’Angoulême, ce sont des autrices, souvent jeunes, qui portent la colère »

Pourquoi les auteurs se sacrifient-ils en appelant au boycott de la manifestation en janvier ? En toile de fond figurent la paupérisation du métier (dont les autrices sont les premières victimes), une surproduction d’albums et un affrontement entre art et commerce, observe dans sa chronique Michel Guerrin, rédacteur en chef au « Monde ».



Violée et licenciée : la double peine pour une salariée du festival d’Angoulême.

Chloé, une ancienne responsable de la communication, a saisi les prud’hommes pour contester son licenciement pour faute grave. Son tort : avoir signalé un viol dont elle aurait été victime lors de la précédente édition du Festival d’Angoulême.



Quand la BD dérange : PETITE CHRONIQUE D’UNE EXPULSION



Ce week-end (21-23 novembre 2025), j’aurais dû assister au festival de bande dessinée BD COLOMIERS (https://www.bdcolomiers.com/), auquel j’ai été invitée suite à la publication en traduction française de mon livre  « Sindrome Italia » par les éditions PresqueLune (https://www.presquelune.com/syndrome-italie).

La maison d’édition avait organisé mon voyage, mon hébergement ainsi que deux jours de dédicaces pour la sortie du livre. Inutile de dire que j’étais impatiente : c’est un très beau festival, où j’aurais pu rencontrer de nombreux collègues, une occasion importante pour mon travail.

Vendredi soir. Le vol Francfort-Toulouse atterrit à 18 heures et, dès que je descends de l’avion, je trouve trois agents de la Police nationale (la police française) qui m’attendent. Ils m’arrêtent et me mettent au courant du fait que je ne peux pas mettre les pieds en France, qu’ils ne savent pas exactement pourquoi, mais qu’il existe un signalement du ministère de l’Intérieur concernant le danger que je représenterais. Je reste interdite, mais après un premier moment de surprise mêlée de panique, j’explique tout d’abord que je n’ai jamais eu de problèmes avec la justice française et je montre la lettre d’invitation du festival, en précisant que je suis là pour mon travail. Ils ne m’écoutent pas, ils sont inflexibles.

On me dit que je dois immédiatement remonter dans l’avion et retourner à Milan : ils ont reçu l’ordre de me rapatrier et si je refuse, « ce sera pire pour moi », ils seront obligés de m’arrêter et, probablement, de me transférer dans un CRA (Centre de rétention administrative pour migrants). Tout cela dure 15 minutes, je me sens acculée et je décide de remonter dans l’avion.

Dans l’avion, on me remet une sorte de procès-verbal de rapatriement dans lequel il est précisé que je n’ai pas pu entrer en France car je constituerais « une menace grave pour l’ordre public français » et qu’en conséquence, je fais l’objet d’une « mesure d’interdiction d’entrée ». En cherchant une explication à cela, je me souviens du mois de juin 2023, lorsque j’ai participé aux journées d’assemblées, de concerts et de manifestations publiques organisées à Paris à l’occasion du dixième anniversaire du meurtre de Clément Méric, un jeune antifasciste tué en 2013 à Paris à l’âge de 18 ans par trois extrémistes de droite. Bien que ces initiatives se soient déroulées sans aucune tension, en présence de milliers de personnes venues à Paris de toute l’Europe, j’ai appris que certains de mes compagnons de voyage italiens avaient eu des problèmes aux frontières dans les mois qui ont suivi, avec quelques questions supplémentaires de la part de la police sur les raisons de leurs déplacements, mais personne n’a jamais été bloqué ou refoulé. 

Il y a donc encore quelque chose qui m’échappe et je vais certainement devoir me faire aider par des personnes plus compétentes en matière de jurisprudence française pour clarifier les aspects juridiques de cette affaire.

Cela dit, je tiens à partager quelques brèves réflexions.

Mon travail de dessinatrice de bandes dessinées m’amène souvent à voyager : découvrir le monde, parler aux gens, m’informer pour écrire et dessiner ce qui se passe autour de moi, tout cela fait partie de ma vie. Tout comme être active politiquement, participer à des initiatives, des manifestations et des assemblées : tout cela se mélange et se reflète également dans ce que je dessine. Face à tout cela, je ne suis donc pas surprise de pouvoir faire l’objet d’une « attention » particulière de la part des forces de police, étant donné que désormais, l’activisme politique, même modéré et au grand jour, constitue un motif de profilage de la part de l’État. C’est pourquoi j’ai toujours pris en compte les responsabilités et les conséquences que cela implique, tout comme je suis consciente que ce que j’écris peut ne pas plaire à tout le monde.

Mais être rapatriée de force avec ce genre de justification a vraiment dépassé mon imagination et m’oblige à écrire ces lignes pour donner une explication au festival, à la maison d’édition et aux personnes qui seraient venues me rendre visite au stand, à la fois pour les remercier de leur compréhension et pour m’excuser de la situation dans laquelle je les ai mises.

Mais surtout, je tiens à souligner la gravité de ce qui s’est passé : si, d’une part, je pense que la dérive autoritaire et répressive des États européens à l’encontre des militants et des activistes politiques est désormais évidente pour tous, d’autre part, je constate une dérive arbitraire croissante de la part des forces de police, qui peuvent décider sans explication de vous renvoyer chez vous simplement parce que vous êtes « indésirable », créant ainsi un système de contrôle et de surveillance basé non pas sur des faits, mais sur les opinions et les fréquentations des personnes.

J’ai pensé que cela ne pouvait pas rester une simple « mauvaise expérience » personnelle, mais qu’il était judicieux de la partager, afin de contribuer, dans la mesure du possible, à démanteler des mécanismes destinés à empirer s’ils ne sont pas combattus de toute urgence.

Elena Mistrello


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