En Grèce, un énorme incendie dévaste le camp de migrants de l’île de Lesbos
Le camp de Moria héberge 12 700 demandeurs d’asile, quatre fois sa capacité d’accueil. Une opération de sauvetage d’envergure est en cours alors que des cas de Covid-19 y avaient été signalés.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 06h20, mis à jour à 09h45
La reconnaissance faciale se met en place à bas bruit
Suite à la surprenante « perte dans les tuyaux de France Inter » de cette excellente émission, vous pouvez lire ICI le non moins excellent article d’Alexandra Saviana…
Partager la publication "La reconnaissance faciale se met en place à bas bruit"
Des hommes et des femmes montrés comme des bêtes sauvages ou des monstres sexuels.
Des êtres montrés comme des êtres inférieurs qu’il faut asservir et coloniser pour assurer leur développement (sic), une étude pseudoscientifique à l’origine de cette pratique qui persista jusqu’en 1939. (voir également La Vénus noire d’ A. Kechiche)
Indignité humaine
De nos jours cela serait encore possible ?
Se souvenir notamment des jeunes filles (une centaine) raptées pour devenir des esclaves sexuelles sur des marchés aux esclaves en Libye en 2017.
États-Unis : L’affrontement final a déjà commencé et le monde entier retient son souffle !
Par
Yorgos Mitralias*
Malheureusement, heure après heure, l’histoire est en train de s’accélérer comme jamais auparavant aux États-Unis tandis que les événements graves de tout ordre se déroulant tant au sommet de l’État qu’à la base de la société de la super-puissance mondiale, confirment les pires prédictions. Désormais, il n’y a plus de doute : Trump et ses acolytes ont opté définitivement pour la politique du pire et les États-Unis semblent plongés dans un conflit fratricide généralisé à l’issue totalement incertaine.
Les faits parlent d’eux-mêmes et sont éloquents. Les prétoriens de Trump que sont les policiers américains, multiplient les « bavures » assassines dont les victimes sont presque toujours les Afro-américains. Et cette fois, les flics sont de plus en plus secondés par des « miliciens » suprémacistes et autres néonazis qui n’hésitent plus à foncer (en voiture) ou à tirer contre les manifestants antiracistes. Mais, maintenant il y a une nouveauté de taille : La racaille raciste et fasciste, Trump et Pence en tête, non seulement célèbre ces assassins comme des « héros » , mais appelle aussi ses fidèles à prendre les armes (qu’ils possèdent déjà en quantité) et à suivre leur exemple ! En conclusion, pour ceux qui en auraient encore des doutes, le Président américain, ensemble avec son vice-président, ses ministres, ses députés et sénateurs Républicains, la presse d’extrême droite, les églises évangéliques (qui collectent des millions pour soutenir ces « héros » assassins) et leurs miliciens surarmés incitent publiquement au meurtre de masse. Ou pire, ils prêchent la guerre civile et l’anéantissement de ceux qui s’opposent à eux ! (1)
En même temps, Trump déclare -de nouveau- qu’il pourrait rester au pouvoir pour …douze ans de plus (!), encourage les Républicains de Caroline du Nord à voter …deux fois (par correspondance et dans les urnes), tandis qu’il accélère son offensive contre la vénérable institution de la poste qu’il préfère voir détruite plutôt que la voir garantir le vote par correspondance de ceux qui prennent au sérieux la pandémie, c’est à dire ses opposants. Et tout ça pendant qu’il déverse quotidiennement des flots d’injures vulgaires et des mensonges éhontés et paranoïaques contre ses adversaires et qu’il bat sur le terrain du plus délirant des cultes de la personnalité même un Ceausescu, un Saddam ou un Mussolini. Pourquoi? Mais, parce que aucun de ces dictateurs n’a jamais pu être célébré par ses lèche-bottes comme a été Trump durant les trois jours de l’ inénarrable “Convention Républicaine” où il a étéqualifié…d’“envoyé” ou d’‘élu” de Dieu lui-même, et parce que jamais aucun d’eux n’a osédire ce que Trump vient de déclarer: qu’il parle directement à Dieu et qu’il discute avec Lui ce qu’il doit faire et ne pas faire…
Force est donc d’admettre que personne ne pourra reprocher à Trump de cacher ses intentions et ses plans, de ne pas annoncer -depuis déjà belle lurette- ce qu’il veut faire pour rester cramponné au pouvoir. Cependant, pratiquement tout le monde en dehors des États-Unis, préfère ne pas l’écouter, ne pas le croire, et ne pas le prendre au sérieux. Exactement comme l’écrasante majorité des politiciens et des journaux de l’entre-deux-guerres préféraient ne pas croire Hitler -jusqu’à la veille de la Deuxième Boucherie mondiale !- et ne pas prendre au sérieux ses menaces violemment antisémites et bellicistes…
Et l’Establishment Démocrate ? Après une très longue période durant laquelle ses sommités, leurs organes de presse (NYT, CNN, Washington Post,…) et leur pontifes ont préféré feindre ne pas entendre les menaces de Trump, maintenant, enfin, ils réagissent. Et à l’instar de leur électeurs démocrates dont 3 sur 4 (75%) craignent que Trump n’admettra jamais sa défaite, ils ne cachent plus leurs peurs et paraissent très inquiets. Mais, ils ne font pratiquement rien. Ou plutôt, ils semblent vouloir combattre Trump en se montrant…plus Trump que Trump. C’est ainsi que Biden reproche à Trump son attitude prétendument… trop conciliante envers la Chine (!), dénonce « l’anarchie » dans les rues de Portland ou de Kenosha et se montre intraitable dans son soutien inconditionnel aux combustibles fossiles ou au Pentagone. Le résultat de cette tactique géniale est déjà visible : Trump monte dans les sondages et ses partisans semblent retrouver leur enthousiasme et leur optimisme. En tout cas, il paraît désormais exclu que Trump puisse être écrasé par Biden dans les urnes. Ce qui veut dire que s’éloigne définitivement la seule possibilité de voir Trump contraint d’abandonner pacifiquement le pouvoir.
Alors, à moins de 60 jours des élections du 3 novembre, il est bien clair que l’ unique espoir vient de la seule force déterminée à faire barrage à Trump et à ses sinistres projets, du grand mouvement radical qui se manifeste déjà en masse dans les rues des villes nord-américaines ! Et force est de constater que cet espoir est de taille, comme l’indique le fait que le plus important de tous les mouvements actuels, le Black Lives Matter (BLM), ait pu mobiliser dans ses manifestations …27 millions de personnes depuis trois mois ! Des manifestants qui se battent d’ailleurs héroïquement depuis des mois contre les forces de police militarisées (depuis plus de 100 jours de suite a Portland!) et qui affrontent, souvent avec succès, les diverses milices suprémacistes et fascistes, qui hésitent de moins en moins à tirer dans les tas…
C’est donc au moment précis où le mouvement radical de masse passe à une offensive sans précédent qu’on a assisté à un événement de dimensions historiques, la grève politique des basketteurs du NBA, laquelle s’est étendue instantanément a pratiquement tous les sports professionnels du pays ! Cette grève -dont l’impact est déjà mondial- ne tombe pas du ciel : Elle a été préparée depuis 2016 surtout par les initiatives -très volontaristes mais bien réfléchies- de cet extraordinaire et genial militant révolutionnaire qu’est le joueur pro du football américain Colin Kaepernick, lequel voit maintenant son agenouillement, alors solitaire, de protestation contre la brutalité policière durant l’exécution de l’hymne nationale, généralisé et pratiqué par des centaines de milliers de sportifs professionnels et amateurs aux États-Unis et de par le monde !
Évidemment, ce n’est pas un hasard que c’est les basketteurs du NBA qui ont mis le feu aux poudres car ça fait longtemps que leur politisation et même leur militantisme qui ne date pas d’hier, ont fait du NBA un véritable bastion de la gauche antiraciste américaine. C’est d’ailleurs pourquoi on a vu récemment des anciens joueurs du NBA, mais aussi des joueuses du WNBA, organiser et se mettre à la tête des mobilisations BLM dans des villes, dont Minneapolis, et aussi des « stars » du NBA comme Lebron James ou l’entraîneur de l’équipe nationale des États-Unis Gregg Popovich devenir les bêtes noires de Trump. C’est donc en raison de l’importance et de l’énorme impact de cette grève du NBA que celui qui s’est empressé de tout faire pour la briser le plus vite possible a été la même personne qui a fait capoter la campagne présidentielle de Bernie Sanders. Il s’agit de Barack Obama lui-même, lequel secondé par des éminences de la bourgeoisie noire (les mêmes qui appelaient les manifestants qui protestaient contre l’assassinat de George Floyd de…renter chez-eux) a exercé une terrible pression personnelle sur les meneurs de la grève pour qu’ils l’arrêtent sur le champ, afin qu’elle ne donne pas des « idées dangereuses » àd’autres travailleurs américains. C’est d’ailleurs pourquoi, cette grève a été tout de suite baptisée … « boycott », ce qui a provoqué les réactions véhémentes des représentants de la gauche américaine, Alexandria Ocasio-Cortez en tete, car comme le soulignent o juste titre… « terminology matters » aussi…
Voici donc où on en est moins de 60 jours avant l’ouverture des urnes des élections présidentielles américaines. La situation est déjà plus qu’explosive, et toute prévision relative à l’issue finale de l’affrontement gigantesque déjà commencé reste très aléatoire. Raison de plus pour que les gauches européennes se réveillent enfin et se mobilisent aux cotés du mouvement radical et de masse américain qui demande et qui a -plus que jamais- besoin, maintenant et pas demain, de leur solidarité active. Car dans les 4-5 mois à venir, c’est aux États-Unis que se jouera -comme jamais dans le passé et comme nul part ailleurs- le présent et l’avenir de l’humanité et de la planète !…
*
Des milliers de textes, vidéos et images de
première main venant des États-Unis et
concernant tout ce qui se passe au sommet
mais surtout à la base de la société
nord-américaine, sont postés heure après
heure sur le Facebook « Europeans for
Bernie’s Mass Movement » que
nous avons lancé il y a plus de 4 ans :https://www.facebook.com/EuropeansForBerniesMassMovement/
Partager la publication "États-Unis : L’affrontement final a déjà commencé et le monde entier retient son souffle !"
IRAN: LA TORTURE SE GÉNÉRALISE, LA JUSTICE S’EFFACE
Notre enquête révèle que la police, les services du renseignement, les forces de sécurité et des agents de l’administration pénitentiaire iraniens ont commis, avec la complicité de juges et de procureurs, de terribles violations des droits humains.
Entretien | Emmanuel Macron prononcera un discours au Panthéon, ce vendredi 4 septembre, pour commémorer le 150e anniversaire de la proclamation de la IIIe République. Le maître de conférences à l’Université Paris II Panthéon-Assas Benjamin Morel explique pourquoi cet événement a jusqu’ici été si peu commémoré.
Sans réponse de l’Élysée, Alain Cocq va se laisser mourir et filmer son agonie
Ce vendredi soir, il arrêtera de s’alimenter et de boire. À 57 ans, il ne veut plus de cette vie où il ne peut plus rien faire seul. Il réclame une sédation, mais il n’est pas en fin de vie, la loi ne l’autorise donc pas. Alain Cocq se veut combatif puisqu’il ne peut rien contre la maladie orpheline dont il est victime, qui endommage vaisseaux et artères et le rend totalement dépendant. Sa dernière bataille sera pour abréger cette vie dont il ne veut plus. Ses derniers jours seront filmés via Facebook.
Les reculs du gouvernement en matière d’environnement
Réintroduction des néonicotinoïdes, pourtant interdis depuis 2018. Des centaines d’études publiées ces dernières années montrent au-delà du doute raisonnable, toute l’ampleur des dégâts occasionnés non seulement sur les insectes pollinisateurs mais aussi et surtout sur les araignées, les oiseaux des zones agricoles, sur les organismes aquatiques. Obscurantisme disent certains.
Des ONG fustigent les « régressions environnementales »; certaines ont boycotté une rencontre du Conseil de la transition écologique. Un décret du mois d’avril a pérennisé le pouvoir de dérogation octroyé aux préfets en matière généralisée, accordé jusqu’ici à titre expérimental. Cadeaux aux chasseurs, baisse du prix du permis, extension de la chasse aux sangliers, autorisation de tuer des espèces en danger. Le piège à la glu a été suspendu, mais la chasse à la tourterelle à nouveau autorisée.
La Convention climat entame un marathon pour défendre ses positions, mais rencontre de fortes oppositions, dont la patronne de la FNSEA.
« Nous avons peur que certains sujets passent à la trappe ; la renégociation du CETA, le moratoiresur la 5G… » « On fait croire aux citoyens à un travail de représentation, mais en réalité, il n’y a pas de portage du gouvernement. » Greenpeace France
Au ministère de la justice, la conseillère spéciale du ministre de la Justice remerciée 3 jours après sa nomination.
Charlotte Bilger, ancienne juge au pôle financier, « recrutée » par E. D-M, réputée pour son franc-parler et son indépendance, évincée par la directrice du cabinet.
Une intervention politique ? possible, même si rien ne vient étayer ce renvoi. C Bilger est en effet la juge qui a mis en examen F. Bayrou et d’autres élus du MoDem pour complicité de détournement de fonds publics. Ce dernier, à l’époque, n’avait pas été avare de pressions sur la magistrate. F. Bayrou a été nommé ce jeudi 3 septembre Haut-commissaire au Plan et à la prospective.
Le même jour, François Molins, procureur général près la Cour de cassation, et Jean-Louis Nadal, son prédécesseur et ancien président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, signent une tribune dans le Monde « Il est urgent de garantir l’indépendance statutaire des magistrats du parquet ».
«S ‘il ne parvient pas à s’imposer dans le rôle de gardien de la liberté individuelle, le ministère public deviendra une sorte d’avocat, non plus de l’ordre public, mais des pouvoirs publics »
Au Liban le président de la république française impose un calendrier de réformes, un renouvellement politique…
De São Paolo à Séoul, d’Abuja à Houston, une doctrine et des rituels communs rassemblent des foules de protestants évangéliques dans des centaines d’Églises. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, ce courant a prospéré sur un terrain fertile, auquel il a longtemps offert un bras armé : l’anticommunisme. Nourri par le soutien d’États puissants ainsi que par un prosélytisme efficace, son succès va désormais de pair avec le recul d’idéologies porteuses d’espoirs plus terrestres. Avec plus de 660 millions de membres et des antennes dans la quasi-totalité des pays, les évangéliques constituent l’une des forces politiques les plus puissantes et les plus structurées de la planète.
par Akram Belkaïd & Lamia Oualalou
De Rio de Janeiro à Séoul en passant par Mexico et Lagos, le monde protestant connaît depuis quatre décennies une dynamique ultraconservatrice qui influe sur les questions sociales, sociétales mais aussi économiques et diplomatiques. Avec ses 660 millions de fidèles, l’évangélisme chrétien — un courant du protestantisme — progresse ainsi de manière fulgurante (1). Au début du XXe siècle, 94 % de la population de l’Amérique du Sud était catholique ; seul 1 % des habitants du continent se revendiquait du protestantisme. Aujourd’hui, les protestants sont 20 %, la proportion des fidèles au Vatican étant tombée à 69 %. Au Brésil, en 1970, 92 % des habitants se déclaraient catholiques ; ils n’étaient plus que 64 % en 2010, les « défections » ayant bénéficié aux multiples Églises évangéliques, notamment pentecôtistes, qui prolifèrent dans ce pays (2). Et le candidat à la présidence en 2018, M. Jair Bolsonaro, a bénéficié du vote de 70 % des évangéliques. Leurs onze millions de voix ont fait la différence avec M. Fernando Haddad, le candidat du Parti des travailleurs. En 2016, plus ouvertement encore que ses prédécesseurs républicains, Ronald Reagan et M. George W. Bush, M. Donald Trump a courtisé cet électorat qu’il considère aujourd’hui comme essentiel à sa réélection en novembre. Désormais, évangélique rime avec politique.
Le point de départ de cette évolution se situe aux États-Unis. Le pentecôtisme y est né dans les années 1910, accordant une importance au récit de la Pentecôte et à l’influence du Saint-Esprit sur les apôtres de Jésus-Christ. Des missionnaires ont alors commencé à sillonner la planète pour répandre les principes fondamentaux du pentecôtisme : la renaissance ou le début d’une vie nouvelle par une conversion personnelle passant par un « second baptême », et la centralité de la Bible dans la vie quotidienne et son inerrance, c’est-à-dire l’affirmation doctrinale qu’elle ne contient aucune erreur. À cela s’ajoute l’importance du témoignage personnel dans l’expression de la foi. Relancé par la « deuxième vague » des années 1960, ce mouvement en connaît une autre, vingt ans plus tard, quand apparaît, toujours aux États-Unis, le néopentecôtisme. Avec cette « troisième vague », les fidèles doivent intégrer la nécessaire lutte quotidienne contre le mal et le démon. Il leur faut aussi accorder une importance particulière aux signes et prodiges relevant du divin. Miracles, guérisons, « prophétisation » et « parler en langue » (langage spirituel surnaturel avec lequel le fidèle « communique » directement avec Dieu) sont les piliers de cette religion ouvertement prosélyte (3).
Au même moment, les milieux néopentecôtistes diffusent la théologie de la prospérité qui fait de la foi le moyen d’arriver à l’aisance financière. La richesse est ainsi présentée comme un signe de santé spirituelle qui ne saurait être condamné (à l’inverse, la pauvreté est souvent qualifiée de punition divine). Les croyants sont appelés à verser des dons réguliers pour soutenir leur Église. Donner de l’argent devient aussi un geste prophylactique susceptible d’éloigner le mal, de résoudre les problèmes personnels et de permettre les guérisons. Ici et là, de retentissants scandales financiers et de mœurs entachent cet essor (4). Des fidèles abusés se tournent vers la justice, et des télévangélistes comme le très célèbre Jimmy Swaggart, tonitruant pourfendeur du mal devant les caméras, doivent faire acte de contrition pour avoir cédé à l’appel de la chair, ce qui inspirera le tube Jesus, He Knows Me (« Jésus, Il me connaît ») au groupe de rock Genesis. Mais la machine est en marche. Peu à peu, des transnationales évangéliques apparaissent. Les échanges d’un pays à l’autre se multiplient. Aux missionnaires américains succèdent des cadres locaux qui enrôlent de nouveaux adeptes. Des écoles, des universités, des centres culturels et des hôpitaux sortent de terre : tout doit concourir à diffuser la doctrine.
Quel que soit le pays, y compris en France où le mouvement ne cesse de se développer, comptant près de 700 000 adeptes (5), la force des évangéliques réside dans leur capacité à bousculer les vieilles structures hiérarchiques et à faire preuve de pragmatisme. Ils peuvent installer un temple n’importe où : cinéma désaffecté, restaurant familial ou ancien garage. Il n’y a pas de crise de vocation chez les pasteurs : alors que l’Église catholique peine à recruter, n’importe qui peut s’attribuer un ministère. Il suffit d’un peu de charisme et d’installer des chaises en plastique autour d’un piano électrique et d’une Bible. La communion entre évangéliques est d’autant plus forte que le rite est fondé sur l’émotion : on chante, on rit, on pleure à l’évocation de la crucifixion du Christ, on entre en transe. La musique est l’élément central de la célébration, et le patrimoine dans lequel on peut puiser est immense : gospels, rock chrétien, country évangélique, etc. Dans cette dynamique, la communication et la création de médias sont un atout-clé, de même que le prosélytisme de rue ou les campagnes intensives d’évangélisation sur les réseaux sociaux.
La galaxie évangélique est loin d’être homogène. Remontant au XVIIe siècle, le baptisme, qui compte aujourd’hui cent millions de croyants, dénombre en son sein une multitude d’Églises plutôt progressistes ou modérées, l’une de ses grandes figures étant l’ancien président américain James Carter, Prix Nobel de la paix en 2002. De leur côté, les néopentecôtistes n’adhèrent pas tous à la théologie de la prospérité. Et tous ne votent pas pour un candidat de droite, certains d’entre eux ayant constitué un soutien de taille pour les présidents vénézuéliens Hugo Chávez et Nicolás Maduro. Mais l’essentiel du courant qu’ils forment demeure ultraconservateur, pour ne pas dire réactionnaire. Souvent favorable à la peine de mort, farouchement opposé à l’avortement, le néopentecôtisme refuse, au nom de la « défense de la famille », les législations favorables aux minorités LGBT+. En Ouganda, les Églises évangéliques militent en permanence pour le durcissement des lois qui pénalisent déjà l’homosexualité, et elles réclament de nouveaux textes pour autoriser la mise en place de « thérapies de conversion » censées « guérir » les homosexuels en changeant leur orientation sexuelle. Au Malawi comme en Afrique du Sud ou au Zimbabwe, les discours homophobes et antimigrants sont amplifiés par des télévangélistes, dont les plus célèbres, comme le « prophète » Shepherd Bushiri, détiennent des fortunes colossales.
La laïcité ou le sécularisme sont dans le collimateur des évangéliques. Au Brésil comme au Nigeria ou en Corée du Sud, le discours politique est imprégné de références religieuses parfois hostiles à la modernité et au progrès. Pour Valdemar Figuerdo, professeur de science politique et théologien brésilien, le but de nombreux leaders évangéliques est « de revenir en arrière, contre l’État laïque, la science autonome, l’importance des universités, la pensée libre, la condition des femmes, les questions de genre, les droits des minorités. Ce sont des groupes médiévaux dans le pire sens. Politiquement cela change tout, on n’est plus dans une discussion entre conservateurs et progressistes, dans un contexte démocratique. À partir du moment où le slogan du gouvernement est “Dieu au-dessus de tout”, cela veut dire que tout est remis en question ».
Incarnant l’espoir d’une alternance à gauche, le président mexicain Andrés Manuel López Obrador n’hésite pas, lui non plus, à faire sien le langage politico-biblique, se proclamant « disciple de Jésus-Christ » et faisant alliance avec une petite formation conservatrice, Partido Encuentro Social (Parti rencontre sociale), dirigée par des chrétiens évangéliques et désireux d’aider le président mexicain « sur les questions de la vie et de la famille ». Partout, les évangéliques marquent ainsi des points. Les relations entre les religions en sont directement affectées. Alors que l’Église catholique et les protestants traditionnels dialoguent régulièrement avec les divers représentants de l’islam, les évangéliques, qui soutiennent l’État d’Israël, ne cachent pas leur hostilité aux musulmans, souvent considérés comme autant d’ennemis potentiels ou de populations à convertir.
Akram Belkaïd & Lamia Oualalou
Journaliste, auteure de Jésus t’aime ! La déferlante évangélique, Cerf, Paris, 2018.
(1) Sauf mention contraire, les statistiques citées dans cet article sont tirées des études publiées par le Pew Research Center, un organisme indépendant américain qui consacre une grande partie de ses activités à l’étude des religions aux États-Unis et dans le monde.
31 août 2020 – Tribune collective signée par malik Salemkour “La ratification universelle de la Convention contre les disparitions forcées est urgente” publiée sur Libération
Partager la publication "31 août 2020 – Tribune collective signée par malik Salemkour “La ratification universelle de la Convention contre les disparitions forcées est urgente” publiée sur Libération"
Un député RN de l’Aube ancien membre d’un groupe Facebook raciste
Selon une enquête du média Les Jours, une quinzaine de députés du Rassemblement national dont l’Aubois Jordan Guitton ont fait partie d’un groupe Facebook contenant des publications racistes et des appels aux meurtres.
Après une action anti-avortement, neuf militants d’extrême droite jugés en Vendée
Neuf membres de l’Action française, âgés de 18 à 23 ans, ont comparu ce jeudi 19 décembre 2024, pour avoir dégradé la statue de Simone Veil, à l’occasion d’une action anti-avortement en marge du vote de l’IVG dans la constitution.
Pour les allocataires du RSA, un inquiétant « compte à rebours » a commencé
A partir de janvier, la réforme de France Travail entrera en vigueur, et avec elle les 15h d’activités obligatoires pour les allocataires du RSA ainsi que l’intensification des contrôles. Agents de l’ex-Pôle emploi comme usagers s’inquiètent.
Partager la publication "Pour les allocataires du RSA, un inquiétant « compte à rebours » a commencé"
« On a toujours vu personne » : à Mayotte, les habitants des bidonvilles attendent toujours de l’eau et de la nourriture
Les bidonvilles, qui représentent près d’un tiers des habitations de Mayotte et abritent une grande partie de personnes en situation irrégulière, ont été les endroits les plus dévastés par Chido. Cinq jours après le passage du cyclone, les habitants attendent toujours les premières distributions de nourriture qui tardent à se mettre en place. Ils sont livrés à eux-mêmes et leurs stocks de vivres s’amenuisent.
Mayotte : « Dans les ‘bangas’, les gens ont peur mais ils ne vont pas rester cachés, ils vont mourir de faim sinon »
Six jours après le passage du cyclone Chido, Desire (prénom d’emprunt), une mère de famille burundaise de 42 ans sans-papiers, raconte que la soif et la faim l’ont poussée à sortir de son appartement du quartier de Cavani, à Mamouzou, dévasté, pour aller chercher de l’eau. La peur d’être arrêtée et expulsée, l’avait conduite, les premiers jours, à rester cachée. Témoignage.
« C’est pas moi, le cyclone ! » : à Mayotte, Emmanuel Macron confronté à la colère des Mahorais
« Vous êtes contents d’être en France » : les oppositions s’indignent de propos d’Emmanuel Macron à Mayotte, après le cyclone Chido
Le chef de l’Etat, visé par des appels à la démission, s’est lancé, jeudi, dans un appel à l’unité en affirmant que les sinistrés seraient « 10 000 fois plus dans la merde » si Mayotte n’était pas un département français.
«Si c’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde !» : les propos de Macron à Mayotte ne passent pas
Les déclarations présidentielles à Mayotte, jeudi 19 décembre, face à la colère des habitants démunis après le passage du cyclone Chido, ont été vivement dénoncées de toutes parts.
François Bayrou avait déjà été sous le feu des critiques, lundi 16 décembre, pour s’être rendu à Pau afin d’assister au conseil municipal de la ville dont il est maire plutôt que de rester à Paris pour assister physiquement à la réunion interministérielle de crise consacrée à Mayotte. C’est maintenant à Emmanuel Macron de susciter la polémique pour son attitude vis-à-vis du département français. Le chef de l’Etat y est en visite depuis jeudi et jusqu’à ce vendredi, une petite semaine après le passage de Chido. Sur place, Emmanuel Macron a fait face à la défiance des habitants en colère. Pris à partie et hué jeudi soir par une foule de personnes criant «Macron démission !» au terme de sa première journée dans l’archipel français dévasté, le président de la République s’est emporté.
Mayotte : un deuxième cyclone appelé Macron
Le passage du cyclone Chido a laissé Mayotte en ruines, ravageant les maisons, les familles, et les espoirs d’une population déjà éprouvée par les crises incessantes. Dans ces moments où tout semble s’effondrer, on aurait pu espérer que le président de la République vienne avec des paroles de réconfort, d’amour et de compassion. Mais à la place, c’est un tout autre spectacle qui s’est joué. Une scène digne du temps des colonies. Par Haidari Nassurdine et Soilihi Chahidati.
À Mayotte, le mépris colonial ordinaire d’Emmanuel Macron
Pour Rokhaya Diallo, c’est parce que son histoire s’inscrit dans celle de la domination coloniale qu’Emmanuel Macron croit que les Mahorais.es devraient se satisfaire de leur situation et exprimer une gratitude éternelle envers la France.
Partager la publication "« On ne nous donne ni eau, ni nourriture ! » : à Mayotte, dans le bidonville de Majikavu, des sinistrés laissés à l’abandon depuis le cyclone"
Aux Etats-Unis, un ours abattu par un chasseur tombe d’un arbre et tue un autre chasseur
L’homme de 58 ans, qui traquait le plantigrade réfugié en hauteur avec plusieurs amis chasseurs dans l’Etat de Virginie, est décédé le vendredi 13 décembre, deux jours après l’accident.
Ne jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Ni après, en l’occurrence. Un accident de chasse peu conventionnel a eu lieu dans le verdoyant comté de Lunenburg, dans l’Etat de Virginie, à l’est des Etats-Unis, mercredi 11 décembre. Abattu par un chasseur alors qu’il se trouvait dans un arbre, un ours est tombé… et s’est écrasé sur un autre chasseur. L’homme, âgé de 58 ans, est mort de ses blessures vendredi 13 décembre, rapporte le site CBS News.
Partager la publication "Aux Etats-Unis, un ours abattu par un chasseur tombe d’un arbre et tue un autre chasseur"
« Là, le mode survie est activé » : à Mayotte, les habitants face au défi de trouver eau et nourriture
Le blocage des prix annoncé par le gouvernement pourrait apporter un peu de réconfort aux Mahorais qui ces derniers jours faisaient face à une flambée des prix des produits de consommation courante.
Emmanuel Macron est attendu jeudi 19 décembre à Mayotte, près d’une semaine après le passage du cyclone Chido, qui a fait 33 morts selon un bilan très provisoire. Le président doit notamment se rendre à l’hôpital ainsi que dans un quartier en grande partie détruit. Il rencontrera sans doute des habitants qui manquent encore de tout.
« J’ai peur de me faire arrêter en allant aux distributions alimentaires »: à Mayotte, la survie des migrants après le passage de Chido
Comores: Moroni indigné après les propos de Bruno Retailleau sur le durcissement de la lutte contre l’immigration à Mayotte
Quatre jours seulement après le passage destructeur du cyclone Chido à Mayotte, le ministre démissionnaire français de l’Intérieur a de nouveau déclaré, mercredi 18 décembre, que la reconstruction de l’île passait aussi par un nouveau durcissement de la législation contre l’immigration clandestine en provenance des Comores. Une déclaration qui suscite une très vive réaction à Moroni.
Cyclone Chido à Mayotte : quand l’obsession migratoire écrase la justice climatique
Israël commet le crime d’extermination et des actes de génocide à Gaza
La privation d’eau généralisée imposée par les autorités israéliennes menace la survie des habitants de Gaza.
Les autorités israéliennes ont intentionnellement privé les civils palestiniens de Gaza d’un accès adéquat à l’eau depuis octobre 2023, entraînant très probablement des milliers de morts et commettant ainsi le crime contre l’humanité d’extermination et des actes de génocide, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui.
France. L’amitié avec Israël comme excuse de la violation du droit international
Nicolas Sarkozy définitivement condamné à trois ans de prison dont un an ferme dans l’affaire des écoutes
La décision dans ce dossier, aussi appelé Bismuth, intervient à quelques jours de l’ouverture d’un nouveau procès pour l’ex-chef de l’Etat, celui des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle 2007, qui doit s’ouvrir le 6 janvier 2025.
Gaza: «À la fin, tout le monde verra à travers nos yeux»
Aujourd’hui, tous les regards se dirigent vers la Syrie, vers la chute du régime de Bachar Al-Assad et de sa Bastille, la prison de Saidnaya. Tous les médias du monde parlent de cette chute inattendue. Et ils ne parlent plus de Gaza.
Liban-Sud: l’armée israélienne déploie des chars à Markaba, fait exploser des maisons dans plusieurs villages
Le président de la municipalité de Naqoura dénonce des « destructions systématiques » et révèle que 70 % de la localité a été rasé.