STOP AU RACISME ET A TOUTES LES FORMES DE DISCRIMINATIONS

Appel à rassemblement dans la dignité vendredi 12 juin 2020 à 18 h sur la place de l’hôtel de ville de Troyes


par un collectif d’associations (dont le MRAP et la LDH)

Le meurtre de George Floyd mobilise aux États-Unis d’abord, et maintenant dans le monde entier sur la question des violences policières, en particulier celles liées au racisme. Le MRAP et la LDH partagent l’émotion et la révolte exprimées par de larges couches de la population et appellent à toutes les actions unitaires que les circonstances permettent.

Ils mesurent les différences historiques et structurelles entre les formes du racisme aux États-Unis et en France. Mais ils ont souvent attiré l’attention sur la présence d’idées et de pratiques discriminatoires dans la police française, que ce soit les contrôles au faciès ou une violence disproportionnée envers certains publics physiquement typés.

Le MRAP et la LDH demandent au gouvernement de mettre en œuvre ses déclarations sur l’intolérance au racisme dans les forces de police, de sanctionner tout fonctionnaire qui commet une faute dans ce domaine et de dissoudre une organisation de policiers qui diffuse des positions totalement étrangères aux valeurs de la république.

Soyons nombreux vendredi 12 juin 2020 à 18 h sur la place de l’hôtel de ville de Troyes, dans la plus grande dignité pour nous tenir symboliquement aux côtés de la famille de George Floyd et de Zakaria TOURE,  ainsi que de toutes les victimes du racisme  et envoyer au monde un message de fraternité, de solidarité et de refus du racisme.

(pensez aux masques pour les consignes sanitaires…)


Sylvie Garet pour le MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples)
Maryvonne Blum pour la LDH (Ligue des Droits de l’Homme)

ET SI L’EFFONDREMENT AVAIT DÉJÀ EU LIEU ? REPENSER LE « PROGRÈS » AVEC ROLAND GORI

Il devait nous rendre visite le 26 mars dernier avec l’UPOP AUBE. La Covid a eu raison de cette conférence qui a été annulée. Il devrait revenir dans le courant de l’année.

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Nicolas Mathey
Avec « Et si l’effondrement avait déjà eu lieu. L’étrange défaite de nos croyances », le psychanalyste Roland Gori nous invite à repenser les notions de progrès et les impasses du productivisme libéral en renouvelant notre rapport au temps et à l’histoire.


Et si les catastrophes sanitaires et écologiques actuelles étaient les symptômes de la faillite déjà aboutie des croyances, à l’oeuvre dans les systèmes politico-économiques dominants ?
Roland Gori met en garde, dans son dernier ouvrage, contre l’alliance du scientisme et du néolibéralisme et leur idéologie du progrès sans fin. Contre le darwinisme social et l’emprise d’un productivisme inégalitaire et sans limites, il en appelle à la vigilance face au « potentiel fasciste originaire » et aux tendances politiques autoritaires qui menacent de s’imposer par gros temps de catastrophe. En s’appuyant sur les philosophes de l’École de Francfort dont Walter Benjamin, il nous invite à rompre avec les falsifications de la mémoire pour mieux prendre soin du passé, afin de rendre au présent l’occasion de produire de l’avenir inédit.

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« Un spectre hante le monde… ce n’est plus le communisme mais les discours sur l’effondrement », dites-vous en introduction de votre ouvrage. Quels sont vos rapports à la collapsologie, popularisée par Pablo Servigne et Raphaël Stevens ?
J’ai achevé la rédaction de cet ouvrage fin 2019 et j’ai pu depuis ajouter quelques pages sur la pandémie en cours et l’impréparation dans laquelle nous nous sommes trouvés pour gérer cette crise. Cette crise que nous venons de traverser, avec ses morts, ses souffrances et ses confinements, tend à donner raison à tous les discours de l’effondrement qui, déjà depuis les années 1970 avec le rapport de Rome, mettaient en avant les risques encourus par la planète.
La collapsologie n’est que la part émergée de ces discours d’effondrement, qui renvoient au dérèglement climatique, aux menaces sur la biosphère et la biodiversité, aux risques épidémiques et nucléaires.
En tant que psychanalyste, je pense que ces craintes sont la préconnaissance d’un effondrement qui a déjà eu lieu. Elles sont les symptômes d’un effondrement structurel plus fondamental, celui de nos croyances et de nos catégories de pensée, lié au fait que nous sommes demeurés dans l’héritage d’un XIXe siècle productiviste fondé sur la compétition, la sélection et la concurrence, qui a fait croire que le développement social était aligné sur les lois de la nature et les progrès techniques. Nos conduites ne brillent que des lueurs d’un astre
mort, celui d’un darwinisme social incarné par Herbert Spencer et sa philosophie évolutionniste.
La crainte d’une fin de l’humanité n’est pas une idée neuve en Occident. Elle est l’objet de l’eschatologie et a surgi régulièrement dans notre histoire…
Les annonces de catastrophe planétaire sont en fait très ambivalentes. Elles prennent le relais des grands discours eschatologiques annonçant l’apocalypse, à tel point qu’on risque de ne pas les prendre au sérieux. Les concepts scientifiques dérivent de catégories religieuses, l’idéologie du progrès renvoie à un paradis perdu, localisé au bout d’un lendemain qui chante. Elle repose sur une illusion concernant le concept d’un temps conçu comme linéaire, vide et homogène, orienté vers le futur. C’est l’erreur majeure de l’actualisme technique, pure succession d’instants qui déracine nos expériences passées et dénie l’imprévisible de l’avenir.
L’histoire de l’humanité a montré que nous n’évoluons pas forcément vers l’émancipation et le progrès. Nous restons bercés par cette illusion de progrès infini car nous avons tendance à confondre l’évolution du vivant et le développement des techniques, à confondre organisme et organisation. Nous nous trouvons aujourd’hui dans une « étrange défaite » de nos croyances, comme le sous-titre de mon ouvrage l’indique en reprenant l’expression de Marc Bloch, pour qui dès le printemps 1940 nous avions déjà perdu la guerre à cause de nos erreurs et illusions dans sa réparation.
De même, si nous avons eu tant de problèmes avec le virus, c’est que nous nous étions démunis des possibilités d’accueillir et de traiter cette invasion virale. Nous avions construit une « ligne Maginot » avec les « briques » d’une économie néolibérale inadaptée aux problèmes environnementaux. La grotesque affaire des masques montre les effets désastreux de l’adhésion à une vision économique de profit à court terme.
Ces discours sur l’effondrement doivent, selon vous, être analysés de l’intérieur, du point de vue de la structure mentale qu’ils reflètent. D’où votre appel à revenir sur leur « racine spirituelle » ?
Je renvoie à l’héritage de l’École de Francfort d’Adorno, Horkheimer et Benjamin, qui met en évidence le côté sombre des Lumières, dont le discours émancipateur s’est trouvé empêché à la fin du XIXe siècle, quand les exigences du capitalisme ont fait de l’humain l’instrument des instruments. Cette aliénation et cette prolétarisation ont pulvérisé le discours de liberté des Lumières. C’est une contradiction majeure des démocraties libérales qui, à certains moments de notre histoire, prend une dimension tragique, en particulier lors des moments de régression
sociale. J’ai montré dans « l’Individu ingouvernable » comment les nationalismes, les antisémitismes, les impérialismes et les totalitarismes néolibéraux se révélaient contemporains de l’effondrement de ces idéaux des Lumières.
En quoi les thèses sur le concept d’histoire de Walter Benjamin nous indiqueraient-elles une nouvelle d’attitude par rapport au passé, par rapport aussi à une catastrophe présente continuellement dans la modernité ?
Pour Walter Benjamin, l’historien ne doit pas seulement rassembler des traces et des documents, mais aussi rendre compte dans le présent des formes de comportement et de pensée du passé. Ce qui fait se rejoindre Benjamin et Freud, c’est la différence entre souvenir et remémoration. Il y a une « mémoire involontaire » et inconsciente qui hante notre actualité.
L’individu et la société se rappellent mais sans se souvenir, ils se conduisent comme dans le passé mais sans savoir que c’est du passé. Quand l’historien Johann Chapoutot met en évidence le lien entre les formes actuelles du management et certains modèles techniciens d’organisation nazie, il montre que l’ombre de ce passé vient hanter notre présent. Avec
Benjamin, il nous faut sauver le passé en le réparant à partir du présent, pour rendre ainsi justice aux vaincus, par une remémoration thérapeutique de ce qui a été historiquement « raté ». Qu’entendez-vous par « le potentiel fasciste originaire » ?
Adorno, interlocuteur de Walter Benjamin, le formule clairement : « Le passé ne serait totalement élucidé que si les causes qui l’ont déterminé étaient éliminées. C’est parce que les causes subsistent que rien jusqu’à présent n’est venu rompre sa présence maléfique. » Le fascisme, dans sa version nazie avec Eichmann, émerge sur les ruines d’une pensée libre, il
substitue à la capacité de penser, qui est aussi celle de juger moralement, une organisation bureaucratique autoritaire et totalitaire qui prend en charge la totalité de l’existence. Les agences du parti totalitaire, comme aujourd’hui les agences du néolibéralisme en matière de santé et d’éducation, prescrivent ce qu’il faut penser et ce qu’il faut faire. C’est Umberto Eco qui parle très justement d’un « fascisme primitif », d’un « fascisme originaire » (« Ur-Fascism ») pour parler de cet « irrationalisme » qui installe un langage administratif et technique impératif pour organiser la vie d’individus isolés et désolés.
Quelles formes prennent dans la politique française actuelle ces illusions machiniques du présent, cet actualisme de l’idéologie du progrès et de la croissance ?
Nous sommes prisonniers d’une conception de l’humain qui devrait être toujours plus efficient de par ses compétences techniques. Le programme de Blanquer, c’est l’horreur même pour l’humaniste que je suis. Son obsession pour la transmission de compétences techniques inscrites et incorporées dans des processus de réseaux synaptiques n’a rien à voir
avec une école à la Freinet, qui visait à capter le désir des élèves pour vivre ensemble le monde en éveillant leur curiosité. C’est politiquement très dangereux de réduire l’humain à une machine neuronale. Ce n’est pas de la science mais un scientisme fondateur légitimant les inégalités sociales et la servitude volontaire. Le fascisme est aussi là, dans le fait de réduire le
sujet humain à une machine neuronale. C’est ce que je développe dans « Exilés de l’intime, vers un homme neuro-économique ».
Si on veut combattre les apprentissages serviles de Blanquer, il faut reprendre les chemins de Montessori et Freinet. Blanquer est de fait la figure monstrueuse et le monsieur Loyal du cirque tayloriste, qui rabaisse l’humain au rang d’autoentrepreneur de lui-même lancé dans une compétition de marché. Le discours macronien du progressisme est une illusion, c’est un progressisme qui n’est qu’une mode, une course après des instants fugitifs, sans vision d’avenir ni reconnaissance du passé dans le présent. Mon livre analyse cette falsification de notre attitude par rapport au défi de la modernité : une oscillation entre la pensée réactionnaire
du « c’était mieux avant » et une fuite dans le « modernisme » des instants à venir, coupés du passé comme du futur, et dont le seul souci est que « tout bouge pour que rien ne change », comme le dit Tancredi dans le film « le Guépard ».
Que devient la possibilité d’une utopie ? Avec Walter Benjamin, vous affirmez qu’elle n’est plus « futur possible et souhaitable, située au bout de l’horizon historique des lendemains qui chantent », mais l’occasion de « prévoir le présent ».
L’utopie est liée à la question de la mémoire et du temps. Elle ne doit pas être la projection du paradis perdu vers un futur inatteignable, mais à chaque instant l’occasion de se saisir d’une opportunité pour produire de l’inédit dans le présent. Le véritable progrès échappe à l’idéologie du progrès, comme le dit Adorno. Ce pourrait être un mot d’ordre. On n’a pas besoin de programme politique, mais d’un projet qui permette d’arracher chacun à la servitude et à l’aliénation, à la confiscation de son potentiel de création par les automatismes technico-financiers. Nous sommes prisonniers de conceptions mécaniques du présent, incapables de resituer le chemin parcouru et de voir les chemins de traverse laissés de côté. Il y a sans doute à reprendre certains de ces chemins à partir de la mémoire.
La place de l’histoire, de la philosophie et d’une manière générale des sciences humaines et sociales, dans les dispositifs de transmission, est essentielle. N’oublions pas les mots de Primo Levi : « L’histoire entière du “Reich millénaire” peut être relue comme une guerre contre la mémoire, une falsification de la mémoire à la Orwell, une négation de la réalité allant jusqu’à la fuite définitive hors de la réalité. »
Entretien réalisé par Nicolas Mathey

Reproduit avec l’aimable autorisation de l’UPOP AUBE et de Jean Lefèvre, très attaché à « faire circuler la bonne huile pour améliorer la machine sociale ».

Contre l’islamophobie et tous les racismes, face aux violences policières et aux tentatives d’intimidation : nous ne nous laisserons pas calomnier

Campements du canal Saint-Denis : la justice souligne les défaillances de l’Etat et des communes

Hommage à George Floyd

Élections municipales : interpellation des candidat-e-s en vue du second tour

LES BRÈVES DE JEAN

L’actu sous la loupe de Jean Camus


Manifestations contre le racisme dans le monde après le meurtre de G. Floyd.
Un D. Trump en incendiaire. Le gouvernement français, bien timoré… Le site d’information en ligne concernant Facebook.
A réécouter, écouter, voir ou revoir François Sureau dans l’émission C politique sur la 5, dimanche en fin de soirée. Des réponses qui frappent par leur justesse et une profonde réflexion sur  les institutions et la démocratie. Y-a-t-il une manifestation à Troyes prévue ce mardi à l’occasion des obsèques de G. Floyd ?…



La bombe du Conseil Constitutionnel
Dans une décision, la haute juridiction confère aux ordonnances une valeur législative. D’où un débat vif entre constitutionnalistes. Défini par l’article 8 de la Constitution, le dispositif des ordonnances permet au gouvernement de prendre dans des conditions encadrées surtout dans un délai limité, des mesures qui sont du domaine de la loi. Elles deviennent caduques si la loi de ratification n’est pas déposée avant la date fixée par une loi d’habilitation.
La décision du Conseil constitutionnel prend un sens « inédit », passé ce délai d’habilitation, les dispositions des ordonnances « doivent être considérées comme des dispositions législatives ».
Cela renforce le pouvoir exécutif au détriment du législatif; quid du parlement ? que deviennent les contre-pouvoirs?
Cela relance l’ancien débat sur la nature « ambiguë » hybride des ordonnances, nature législative, nature réglementaire ?
Donc beaucoup de questionnements sur un tel régime démocratique avec un parlement plus ou moins muselé si cela devait devenir la règle.


Environnement
Le « jour du dépassement de la terre » recule au 22 août, en 2019 c’était le 29 juillet.
3 semaines plus tard selon le Global Footprint Network, cela s’explique par les mesures de confinement mises en place dans le monde en réponse à la pandémie de Covid 19.
Dans maints endroits, les animaux, les plantes ont à nouveau « réinvesti » leur milieu naturel.
Il faudrait 1,6 planète pour assouvir nos besoins.
Mais le retour à une vie presque normale après 2 mois « d’assignation à résidence » vient déjà briser ce fol espoir.
Des ONG dénoncent une pollution accrue des mers, souillées par des masques, des gants, des coton-tige, lingettes …plastiques… Sans conteste, l’humain est le pire prédateur des espèces vivantes.

Les brèves de Jean

L’actu sous la loupe de Jean Camus

Un Emmanuel Macron à la mode auboise? Pas de quoi pavoiser… Emmanuel Macron semble particulièrement priser les masques de l’entreprise Chanteclair à Saint-Pouange. Pourtant il se dit ci et là que des entreprises françaises ont été sollicitées pour fabriquer ces masques alors qu’en même temps, le gouvernement passait une commande énorme au Vietnam (ou en Chine). Les entreprises auboises se retrouvent avec un stock de masques et aucun acheteur pour le moment. Ah le « en-même temps », pas facile pour tous.

Dans Le Monde du 4 juin, est-ce une mise en page contrainte ou un effet recherché d’apparentement ? Facebook / D. Trump et les Chinois manifestent leur mépris des droits de l’homme, chacun à sa façon. A regarder de près l’attitude de M. Zuckerberg et d’autres réseaux sociaux. Twitter accompagne d’un message  de prévention les tweets de D.T  et aussi Snapchat qui accuse à son tour le chef de l’État d’incitation à « la violence raciale ». Aucune réaction du gouvernement français ?

Le défenseur des droits dénonce la discrimination « systémique ». Les observations de J. Toubon concernent le cas de gens contrôlés de façon abusive et répétée par les policiers entre 2013 et 2015. « Toujours les mêmes jeunes ».

La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), à la fin de son mandat, fait ses ultimes recommandations. Un corpus minimal pour la dignité de personnes privées de liberté. Sont pointées, les fouilles à nu, l’interdiction de placements d’enfants en centre de rétention administrative. La recommandation la plus importante et sans doute la moins respectée est la protection de la dignité des personnes. Le rapport déplore « une vocation sécuritaire de plus en plus affirmée » dans les centres de rétention.

La Technopolice progresse, la Cnil mouline

Hommage à George Floyd

La LDH dans la presse du 29 mai au 4 juin 2020

Violences

par Rémy Dufaut, 04/06/2020

Autant que l’on puisse tenter de prendre ses distances avec l’actualité, celle-ci n’étant pas vraiment de nature à nous apporter la sérénité dont nous aurions tellement besoin en ces temps troublés, elle ne peut nous échapper, à moins d’avoir opté pour une retraite sous le soleil de l’île caliente d’Ibiza ou dans un ancien monastère retiré des collines piémontaises, voire pour une déconnexion digitale totale dans la campagne british… ce qui ne nous sera vraisemblablement possible qu’à partir du 15 juin prochain.

En attendant, je ne peux m’empêcher d’établir un parallèle entre les violences faites aux femmes et les violences policières exercées envers les manifestants, en particulier lorsqu’ils affichent ouvertement leur pacifisme, et les habitants des banlieues, particulièrement défavorisés durant la crise sanitaire. Si la fréquence des unes semble avoir augmenté de 30 % durant la période de confinement, en ce qui concerne les autres un Français sur  trois ne se sentirait pas en sécurité face à la police.

Ce qui nous interroge sur la nature humaine, les conjoints ou ex-conjoints violents autant que les membres des forces de l’ordre demeurant, jusqu’à preuve du contraire, dotés de facultés intellectuelles au moins suffisantes pour considérer leurs victimes comme des êtres qui méritent de vivre au même titre qu’eux.

Le documentaire choc diffusé ce mardi 2 juin sur France 2, après une année d’enquête menée par la rédaction du Monde, démontre clairement que les auteurs de féminicides peuvent être doués d’une sensibilité comme tout le monde et que rien ne les prédispose a priori, même s’ils portent eux-mêmes une histoire parfois compliquée, à devenir des meurtriers.  « Le féminicide, c’est l’étape ultime de la domination masculine ». «Le féminicide n’est exercé ni par l’amour ni par la folie, c’est un crime de propriété».

*

Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a jugé « faux et injustes » les propos de la chanteuse Camélia Jordana qui avaient beaucoup fait réagir, lorsqu’elle a déclaré : « Il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic, et j’en fais partie ». D’après le sondage IFOP pour l’Express, 43% seulement des Français auraient encore confiance en leur police et, ce qui semble plus grave encore, ils sont 20 % à faire part de leur « inquiétude » et 10 % de leur « hostilité » face aux forces de l’ordre. 

Après la mort à Minneapolis de George Floyd, afro-américain, asphyxié par un policier blanc le 25 mai dernier, et qui provoque depuis de vives émeutes Outre-atlantique, les 4 ans d’enquête sur la mort en juillet 2016 de Adama Traoré lors d’un contrôle de police musclé dans le Val d’Oise n’ont toujours pas établi les causes de son décès, les expertises ne cessant de se contredire. Christophe Castaner a beau promettre des « sanctions exemplaires » pour chaque « faute raciste » dans la police, les citoyens français font toujours les comptes des blessés, à l’issue des diverses manifestations, et des mauvais traitements infligés, lors des contrôles de police souvent effectués « au faciès ».

Le journaliste, écrivain et documentariste, David Dufresne annonce dès 2019, dans son réquisitoire publié sous forme de roman Dernière sommation que « la police a blessé en quelques mois autant de manifestants qu’en vingt ans ». Il a décompté 860 cas, vérifiés et documentés, de violences policières durant les mobilisations de « gilets jaunes » , entre les mois de décembre 2018 et juin 2019. Parmi les 4439 blessés (selon un décompte du ministère de l’Intérieur), (dont 1944 du côté des forces de l’ordre), il dénombre 25 personnes éborgnées, 5 ayant eu une main arrachée, 1 amputé d’un testicule, 1 ayant perdu l’odorat. L’Inspection générale de la Police nationale a initié 313 enquêtes pour soupçons de violences policières. 11 personnes ont perdu la vie en marge de ces manifestations.

Pendant le confinement, plusieurs plaintes ont été déposées pour des violences policières dans le cadre de « contrôles musclés » dans les banlieues, vidéos à l’appui. Fin mars, plusieurs associations, parmi lesquelles Human Rights Watch et la Ligue des Droits de l’Homme, ont alerté le ministère de l’Intérieur sur ces contrôles policiers « abusifs » et des « violences » pour faire respecter le confinement.

Au moins 20 000 personnes, plutôt jeunes en majorité, se sont rassemblées malgré l’interdiction ce 2 juin devant le tribunal de grande instance de Paris, pour dénoncer les violences policières. Il n’y a pas qu’en France et aux États Unis que la colère gronde. Elle se propage également au Canada, en Irlande, au Brésil ou en Palestine.

« Derrière un homme qui tue sa femme, il y a l’échec de toute une société ». « Ces meurtres nous engagent tous. Nous, la société entière ». «L’idée est aussi de dire que derrière un homme qui tue sa femme, c’est toute la société qui n’a pas réussi à l’empêcher et qu’on est tous un peu responsables collectivement», souligne la réalisatrice du documentaire Féminicides.

« Le désir fleurit, la possession flétrit toute chose. » Marcel Proust

Les violences policières en nette progression, les violences tout court, ne sont-elles pas représentatives d’un monde qui va mal  et devant l’évolution duquel on se trouve impuissant ? Maurice Grimaud, préfet de police de Paris en 1968, disait « Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. » La violence d’aujourd’hui n’est-elle pas l’expression de l’impuissance, la marque de la faiblesse des pouvoirs ?

« La violence est le dernier refuge de l’incompétence. » Isaac Asimov

POUR UNE VÉRITABLE POLITIQUE DE DÉFLATION CARCÉRALE

CONVOCATIONS JUDICIAIRES DE JOURNALISTES

FÉMINICIDES


21:05Mardi 2 juinFRANCE 2

Programme TV sur FRANCE 2

Ce soir

Documentaire (France – 2020)

Féminicides -

Regardez ce mardi 2 juin sur FRANCE 2 à 21:05 le programme « Féminicides » produit en France en 2020. D’une durée de 100 min ce programme est déconseillé aux moins de 10 ans [C2].

En 2019, 150 femmes ont été tuées par leur conjoint ou leur ex-compagnon. Face à ce fléau, les journalistes du «Monde» ont créé une cellule d’investigation au sein de leur rédaction pour décrypter ces féminicides. Avec méthodologie, ils ont mis en évidence un schéma criminel récurrent. Ils ont caractérisé les signaux faibles et forts qui conduisent à ces meurtres de femmes. Ce documentaire analyse cinq cas emblématiques de féminicides. À travers les témoignages de l’entourage des victimes, mais aussi des institutions, il retrace l’évolution de la relation amoureuse de la rencontre jusqu’au meurtre. Ce film alerte ainsi sur l’aveuglement collectif de notre société


https://www.programme-tv.com/television/678412566/feminicides.html e

POUR LA LIBERTÉ D’INFORMER SUR L’AGROALIMENTAIRE EN BRETAGNE ET AILLEURS

LA LDH DANS LA PRESSE DU 22 AU 28 MAI 2020

Salut l’artiste !

APPLI STOPCOVID DANGER

Une nouvelle suggestion de lecture:

LE SENS DE LA PEINE

par Nicole François

« Murmuration » de Jean Lefèvre

La réponse peu convaincante de Jordan Guitton


« Il ne suffit pas d’avoir les mains propres, il faut avoir l’esprit pur. » Thalès

« Le temps ne fait rien à l’affaire… » Brassens

Un député RN de l’Aube ancien membre d’un groupe Facebook raciste



Selon une enquête du média Les Jours, une quinzaine de députés du Rassemblement national dont l’Aubois Jordan Guitton ont fait partie d’un groupe Facebook contenant des publications racistes et des appels aux meurtres.

« Racisme et appels au meurtre : 15 députés RN dans un groupe privé Facebook nauséabond », c’est ainsi que le média Les Jours titre son article paru le mercredi 18 décembre 2024 sur son site internet. Une enquête qui met en lumière l’appartenance d’élus du Rassemblement national au groupe « Rassemblement national (direction 2027 !) » où de nombreux messages à caractère raciste ont été publiés.



Après une action anti-avortement, neuf militants d’extrême droite jugés en Vendée


Neuf membres de l’Action française, âgés de 18 à 23 ans, ont comparu ce jeudi 19 décembre 2024, pour avoir dégradé la statue de Simone Veil, à l’occasion d’une action anti-avortement en marge du vote de l’IVG dans la constitution.

Le 8 mars dernier, à l’occasion de la journée pour le droit des femmes et en marge du vote de l’IVG dans la Constitution, les membres de « l’AF » – une des plus importantes structures d’extrême droite dans le pays, et la plus vieille – ont vandalisé la statue dans une mise en scène macabre. 



Pour les allocataires du RSA, un inquiétant « compte à rebours » a commencé



A partir de janvier, la réforme de France Travail entrera en vigueur, et avec elle les 15h d’activités obligatoires pour les allocataires du RSA ainsi que l’intensification des contrôles. Agents de l’ex-Pôle emploi comme usagers s’inquiètent.

« Recensement de la population Insee : ne pas répondre à la nouvelle question sur le pays de naissance des parents »


« On ne nous donne ni eau, ni nourriture ! » : à Mayotte, dans le bidonville de Majikavu, des sinistrés laissés à l’abandon depuis le cyclone



Ni eau, ni nourriture, des conditions d’hygiène déplorables… C’est désormais le quotidien des habitants des bidonvilles à Mayotte depuis que le cyclone Chido a ravagé l’archipel. franceinfo s’est rendu dans le bidonville de Majikavu, à la rencontre de sinistrés qui oscillent entre colère et désespoir.



À Mayotte, les bidonvilles et habitations précaires déjà en reconstruction : « On n’a rien »

Emmanuel Macron a promis de mettre fin aux bidonvilles de Mayotte, après que l’île a été dévastée par le cyclone Chido. Mais beaucoup d’habitants ont déjà commencé à reconstruire leurs habitations de fortune.



« On a toujours vu personne » : à Mayotte, les habitants des bidonvilles attendent toujours de l’eau et de la nourriture


Les bidonvilles, qui représentent près d’un tiers des habitations de Mayotte et abritent une grande partie de personnes en situation irrégulière, ont été les endroits les plus dévastés par Chido. Cinq jours après le passage du cyclone, les habitants attendent toujours les premières distributions de nourriture qui tardent à se mettre en place. Ils sont livrés à eux-mêmes et leurs stocks de vivres s’amenuisent.



Mayotte : « Dans les ‘bangas’, les gens ont peur mais ils ne vont pas rester cachés, ils vont mourir de faim sinon »


Six jours après le passage du cyclone Chido, Desire (prénom d’emprunt), une mère de famille burundaise de 42 ans sans-papiers, raconte que la soif et la faim l’ont poussée à sortir de son appartement du quartier de Cavani, à Mamouzou, dévasté, pour aller chercher de l’eau. La peur d’être arrêtée et expulsée, l’avait conduite, les premiers jours, à rester cachée. Témoignage.



« C’est pas moi, le cyclone ! » : à Mayotte, Emmanuel Macron confronté à la colère des Mahorais


Emmanuel Macron a quitté vendredi midi Mayotte, archipel français de l’océan Indien dévasté le week-end dernier par le cyclone Chido. Il a été confronté, comme la veille, à la profonde détresse d’habitants à la fois exaspérés et accablés par les dégâts.



« Vous êtes contents d’être en France » : les oppositions s’indignent de propos d’Emmanuel Macron à Mayotte, après le cyclone Chido


Le chef de l’Etat, visé par des appels à la démission, s’est lancé, jeudi, dans un appel à l’unité en affirmant que les sinistrés seraient « 10 000 fois plus dans la merde » si Mayotte n’était pas un département français.

C’est un face-à-face qui n’est pas passé inaperçu. Des propos tenus par Emmanuel Macron à Mayotte devant des habitants ont été vivement dénoncés par l’opposition, vendredi 20 décembre, six jours après le passage du cyclone Chido dans l’archipel.



«Si c’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde !» : les propos de Macron à Mayotte ne passent pas


Les déclarations présidentielles à Mayotte, jeudi 19 décembre, face à la colère des habitants démunis après le passage du cyclone Chido, ont été vivement dénoncées de toutes parts.

François Bayrou avait déjà été sous le feu des critiques, lundi 16 décembre, pour s’être rendu à Pau afin d’assister au conseil municipal de la ville dont il est maire plutôt que de rester à Paris pour assister physiquement à la réunion interministérielle de crise consacrée à Mayotte. C’est maintenant à Emmanuel Macron de susciter la polémique pour son attitude vis-à-vis du département français. Le chef de l’Etat y est en visite depuis jeudi et jusqu’à ce vendredi, une petite semaine après le passage de Chido. Sur place, Emmanuel Macron a fait face à la défiance des habitants en colère. Pris à partie et hué jeudi soir par une foule de personnes criant «Macron démission !» au terme de sa première journée dans l’archipel français dévasté, le président de la République s’est emporté.



Mayotte : un deuxième cyclone appelé Macron


Le passage du cyclone Chido a laissé Mayotte en ruines, ravageant les maisons, les familles, et les espoirs d’une population déjà éprouvée par les crises incessantes. Dans ces moments où tout semble s’effondrer, on aurait pu espérer que le président de la République vienne avec des paroles de réconfort, d’amour et de compassion. Mais à la place, c’est un tout autre spectacle qui s’est joué. Une scène digne du temps des colonies. Par Haidari Nassurdine et Soilihi Chahidati.



À Mayotte, le mépris colonial ordinaire d’Emmanuel Macron


Pour Rokhaya Diallo, c’est parce que son histoire s’inscrit dans celle de la domination coloniale qu’Emmanuel Macron croit que les Mahorais.es devraient se satisfaire de leur situation et exprimer une gratitude éternelle envers la France.

Dérapage d’un badaud éméché nostalgique de la colonisation ? Non, ces propos sont ceux prononcés en conscience par Emmanuel Macron. Le président de la République en déplacement après la catastrophe naturelle n’a pu s’empêcher d’afficher le mépris colonial propre au rapport de la France à ses anciennes colonies désormais départementalisées.



Édition et presse. Gaza, symbole d’un tour de vis idéologique



Le jour de son arrivée en septembre aux éditions du Seuil, Coralie Piton, la patronne venue de McKinsey, voit d’un mauvais œil la sortie du Livre noir de Gaza, coordonné par Agnès Levallois. Et à Marianne, la directrice Natacha Polony, considérée comme critique de la guerre israélienne à Gaza, vient d’être débarquée. Signes de plus d’une menace sur les libertés éditoriales des milliardaires catholiques et réactionnaires. Et, bien entendu, pro-israéliens.

Aux Etats-Unis, un ours abattu par un chasseur tombe d’un arbre et tue un autre chasseur



L’homme de 58 ans, qui traquait le plantigrade réfugié en hauteur avec plusieurs amis chasseurs dans l’Etat de Virginie, est décédé le vendredi 13 décembre, deux jours après l’accident.

Ne jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Ni après, en l’occurrence. Un accident de chasse peu conventionnel a eu lieu dans le verdoyant comté de Lunenburg, dans l’Etat de Virginie, à l’est des Etats-Unis, mercredi 11 décembre. Abattu par un chasseur alors qu’il se trouvait dans un arbre, un ours est tombé… et s’est écrasé sur un autre chasseur. L’homme, âgé de 58 ans, est mort de ses blessures vendredi 13 décembre, rapporte le site CBS News.

À Lyon, l’État refuse d’héberger des femmes exilées enceintes ou avec des bébés, en toute illégalité



Malades, enceintes ou avec des enfants en bas âge… À Lyon, plus de 460 femmes en demande d’asile ont été laissées à la rue par l’État depuis 2023. Au mépris de la loi, l’administration ignore les signalements des travailleurs sociaux et les appels à l’aide répétés de ces femmes vulnérables, révèle Disclose, documents confidentiels à l’appui.




Violences contre les travailleuses du sexe: les migrantes en première ligne




Une trentaine de personnes se sont rassemblées mardi 17 décembre près de l’Assemblée nationale pour rendre hommage aux travailleuses du sexe victimes de violences et réclamer une meilleure protection. Les agressions envers ces femmes ont explosé en 2024, avec une augmentation alarmante de 6% par rapport à 2023. Parmi les victimes, la majorité sont des migrantes en situation irrégulière et qui n’osent pas porter plainte.


On ne retournera pas sous les ponts !



Depuis le 10 décembre 2024, le Collectif des Jeunes du Parc de Belleville occupe la Gaîté Lyrique, un lieu culturel de la Ville de Paris. Nous sommes près de 250 jeunes à l’intérieur, c’est-à- dire la quasi-totalité des mineur.es non-accompagné.es qui dormaient dehors il y a encore quelques jours. Avec le soutien du lieu, nous exigeons de l’État des solutions d’hébergement dignes et pérennes. En l’absence de réponse du gouvernement, c’est à la Mairie qu’il incombe la responsabilité de mettre à l’abri celles et ceux qui dorment dans ses rues.

Mayotte : une « catastrophe naturelle » peut en cacher une autre…





« Ne partez pas trop vite sans nous avoir donné des solutions », une femme interpelle Emmanuel Macron à sa descente d’avion


Dès sa descente de l’avion, une femme a interpellé Emmanuel Macron et lui a fait part de sa détresse.

« On n’a plus d’eau, plus d’électricité, on n’est plus à l’abri avec nos enfants. »

C’est le cri de détresse de cette dame qui parle à Emmanuel Macron. Elle a l’occasion d’exprimer sa détresse lorsque le chef de l’Etat vient la saluer.
« Monsieur le président, ne partez pas trop vite. Mayotte est démolie. On est sans eau, on est sans électricité, sans nourriture, il n’y a aucun endroit où aller parce que tout est démoli. On n’est même pas à l’abri avec nos enfants », continue cette Mahoraise.



Cyclone Chido à Mayotte : au cœur de villages coupés du monde, qui n’ont reçu aucune aide depuis la catastrophe


Si les premiers colis humanitaires sont arrivés dans plusieurs villes mahoraises, d’autres zones restent totalement isolées. Quatre jours après la catastrophe, leurs habitants sont toujours livrés à eux-mêmes.



« Là, le mode survie est activé » : à Mayotte, les habitants face au défi de trouver eau et nourriture


Le blocage des prix annoncé par le gouvernement pourrait apporter un peu de réconfort aux Mahorais qui ces derniers jours faisaient face à une flambée des prix des produits de consommation courante.

Emmanuel Macron est attendu jeudi 19 décembre à Mayotte, près d’une semaine après le passage du cyclone Chido, qui a fait 33 morts selon un bilan très provisoire. Le président doit notamment se rendre à l’hôpital ainsi que dans un quartier en grande partie détruit. Il rencontrera sans doute des habitants qui manquent encore de tout.



« J’ai peur de me faire arrêter en allant aux distributions alimentaires »: à Mayotte, la survie des migrants après le passage de Chido


Quatre jours après le passage du cyclone Chido qui a dévasté l’île de Mayotte, les secours s’activent pour venir en aide aux sinistrés. Parmi eux, les migrants sont particulièrement vulnérables et les témoignages recueillis font part d’une situation critique. Beaucoup craignent d’être arrêtés par les autorités françaises et expulsés en demandant de l’aide.



Comores: Moroni indigné après les propos de Bruno Retailleau sur le durcissement de la lutte contre l’immigration à Mayotte


Quatre jours seulement après le passage destructeur du cyclone Chido à Mayotte, le ministre démissionnaire français de l’Intérieur a de nouveau déclaré, mercredi 18 décembre, que la reconstruction de l’île passait aussi par un nouveau durcissement de la législation contre l’immigration clandestine en provenance des Comores. Une déclaration qui suscite une très vive réaction à Moroni.



Cyclone Chido à Mayotte : quand l’obsession migratoire écrase la justice climatique


Après le passage, ce samedi 14 décembre, d’un cyclone d’une violence inédite sur l’île de Mayotte, département français d’outre-mer, les conséquences matérielles et humaines sont colossales. Comment expliquer ce désastre climatique en brandissant la carte de la migration clandestine ?

Gaza : un rapport de MSF dénonce la campagne de destruction totale menée par Israël



Les attaques militaires israéliennes répétées contre les civils palestiniens au cours des 14 derniers mois, le démantèlement du système de santé et d’autres infrastructures essentielles, le siège et l’obstruction systématique de l’aide humanitaire détruisent les conditions mêmes de la vie à Gaza, selon un nouveau rapport de Médecins Sans Frontières (MSF), « Gaza : la vie dans un piège mortel ». MSF réitère son appel à toutes les parties à un cessez-le-feu immédiat pour sauver des vies et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Israël doit cesser ses attaques ciblées ou indiscriminées contre les civils, et ses alliés doivent agir sans délai pour protéger la vie des Palestiniens et faire respecter les règles de la guerre.



Israël commet le crime d’extermination et des actes de génocide à Gaza



La privation d’eau généralisée imposée par les autorités israéliennes menace la survie des habitants de Gaza.

Les autorités israéliennes ont intentionnellement privé les civils palestiniens de Gaza d’un accès adéquat à l’eau depuis octobre 2023, entraînant très probablement des milliers de morts et commettant ainsi le crime contre l’humanité d’extermination et des actes de génocide, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui. 



France. L’amitié avec Israël comme excuse de la violation du droit international



Alors que la Cour pénale internationale (CPI) a finalement émis les mandats contre le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, la France s’est distinguée par un communiqué suggérant qu’elle ne procéderait pas à leur arrestation. Si la justification juridique de cette position est plus qu’incertaine, l’affichage d’une amitié historique et d’une collaboration continue avec Israël pose problème au moment où les preuves du génocide de Gaza s’accumulent.

Nicolas Sarkozy définitivement condamné à trois ans de prison dont un an ferme dans l’affaire des écoutes


La décision dans ce dossier, aussi appelé Bismuth, intervient à quelques jours de l’ouverture d’un nouveau procès pour l’ex-chef de l’Etat, celui des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle 2007, qui doit s’ouvrir le 6 janvier 2025.

La Cour de cassation a rejeté les pourvois de Nicolas Sarkozy, mercredi 18 décembre, et rendue définitive la condamnation inédite de l’ancien chef de l’Etat pour corruption et trafic d’influence, à trois ans d’emprisonnement dont un an ferme sous bracelet électronique, avec trois ans d’inéligibilité.



Louis Sarkozy : le capital médiatique s’hérite aussi


Le journalisme politique dans sa bulle.

« Cyprien, vous nous révélez une information qui va faire du bruit, plastronne Apolline de Malherbe au micro de RMC. Louis Sarkozy, le fils de l’ancien Président, se lance en politique ! » (11/12) Grande connaisseuse du microcosme médiatique parisien, l’intervieweuse en chef du groupe de Rodolphe Saadé avait – malheureusement – vu juste : la « nouvelle » fait frétiller la presse people (GalaPublic, Purepeople, etc.) autant que le petit monde des journalistes politiques, où l’information est tellement dévaluée que n’importe quel non-événement est promis à un avenir de fait politique.

La méga-bassine de Sainte-Soline illégale en l’état



La Cour administrative d’appel de Bordeaux annule les autorisations de quatre réserves sur les bassins de la Sèvre Niortaise et du Mignon. Parmi elles, celle de Sainte-Soline, théâtre de violents affrontements en mars 2023

Mayotte : la catastrophe qui détruit, les personnes, les biens et les droits


Les dévastations subies par Mayotte suite au passage du cyclone Chido sont une catastrophe totale. Ses effets sont aggravés par une situation d’exception discriminatoire permanente. Ce département français n’est pas régi par les lois communes de la République, mais par une dégradation des droits de populations qui n’ont qu’un seul défaut, exister sur place.

Procès des viols de Mazan : les juges peuvent-ils faire évoluer la loi sur le viol ?



Alors que les juges de la Cour criminelle du procès des viols de Mazan doivent rendre leur décision dans les prochaines heures, leur verdict peut-il changer la donne en matière de violences sexuelles ? Les magistrats peuvent-ils participer à faire évoluer la loi sur le viol ? 



Affaire Pelicot : Éric Dupond-Moretti a une « petite réserve » sur le procès des viols de Mazan


L’ancien garde des Sceaux s’est permis une critique à l’égard des soutiens à Gisèle Pelicot lors du procès des viols de Mazan, qui touche à sa fin.

« Je suis un peu circonspect sur les manifestations au sein du Palais de justice ». À la veille du verdict dans l’affaire Pelicot, Éric Dupond-Moretti a donné son avis sur ce procès hors-norme qui se déroule depuis le mois de septembre à Avignon. S’il en reconnaît l’importance, l’ex-garde des Sceaux, qui sera à l’affiche de son propre one man show début février, a émis quelques réserves.

Gaza: «À la fin, tout le monde verra à travers nos yeux»



Aujourd’hui, tous les regards se dirigent vers la Syrie, vers la chute du régime de Bachar Al-Assad et de sa Bastille, la prison de Saidnaya. Tous les médias du monde parlent de cette chute inattendue. Et ils ne parlent plus de Gaza.



Liban-Sud: l’armée israélienne déploie des chars à Markaba, fait exploser des maisons dans plusieurs villages



Le président de la municipalité de Naqoura dénonce des « destructions systématiques » et révèle que 70 % de la localité a été rasé. 

Poursuivant ses opérations militaires au Liban-Sud, trois semaines après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, l’armée israélienne a mobilisé mercredi des chars dans la région de Marjeyoun et fait exploser plusieurs bâtiments de localités de la région de Tyr, selon notre correspondant Mountasser Abdallah. 


Le défenseur des baleines Paul Watson est libre !



Après 149 jours passés en prison à Nuuk (Groenland), le militant écologiste et défenseur des baleines Paul Watson va enfin être libéré par les autorités danoises. Il ne sera pas extradé vers le Japon qui souhaitait poursuivre l’activiste pour le prétendu sabotage d’un navire nippon chassant illégalement des cétacés en 2010.

18 décembre: Journée internationale des migrants



Migrants tués à Loon-Plage : « Les habitants du camp sont terrorisés »


Samedi après-midi, un homme de 22 ans a abattu cinq personnes, dont deux migrants tués à proximité de Loon-Plage, dans le nord de la France, non loin de Calais. Les motifs du tueur sont encore inconnus et devront être définis par l’enquête. Mais les habitants du campement sont encore traumatisés par ces événements. « Beaucoup de personnes ont assisté à la scène », a raconté Salomé, coordinatrice d’Utopia 56 à InfoMigrants.



« On n’a rien pour se laver » : dans le nord de la France, l’impossible accès à l’hygiène pour les femmes migrantes


Pour les exilées du campement de Loon-Plage, prendre une douche ou tout simplement aller aux toilettes en toute sécurité est mission impossible : aucune structure d’hygiène ne leur est réservée sur le lieu de vie. Pour leur permettre de « retrouver leur dignité » mais aussi pour passer un bon moment loin de leur difficile quotidien, l’association Refugee Women’s Centre leur propose de se rendre dans les douches d’un stade de Dunkerque.

« Comment elle a pu en arriver à faire ça ? » Au procès d’Audrey B., la vie d’avant l’infanticide



Au premier jour du procès d’Audrey B., accusée d’avoir tué son bébé dont elle a accouché en cachette dans les toilettes d’un TGV, ses anciens compagnons ont témoigné lundi de leur incompréhension.

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