L’Aide Sociale à l’Enfance (ASE)

Par Rémy Dufaut



La Protection de l’Enfance est en crise depuis des années et ce ne sont pas les alertes lancées par de nombreux organismes ou associations, en contact direct avec ses bénéficiaires ou non, qui manquent.

Les 29 organisations réunies dans le collectif La Dynamique pour les droits des enfants » constataient fin 2024 que le gouvernement Bayrou avait carrément oublié de nommer un ministre de plein exercice ou un secrétaire d’Etat à l’enfance. Pour réparer cet oubli, le président de la République annonçait le 28 décembre son désir de voir créé en janvier 2025 un Haut-Commissariat à l’enfance, ce qui ne semblait toutefois pas aller dans le sens d’une consolidation efficace de la politique de l’enfance.

Les chiffres clés des établissements dépendant de l’ASE, basés sur des données un peu datées (fin 2021) mettaient déjà clairement en lumière les carences de l’Etat en matière de protection de l’enfance, notamment sur le plan de la scolarisation.

Depuis, la situation ne cesse de se dégrader et chaque jour apporte son lot de misère dont nous ne tolérerions pas le centième pour nos propres enfants.

France stratégie, estimait en septembre 2024 que le prolongement de l’accompagnement jusqu’à 21 ans (loi « Taquet ») devrait favoriser les chances d’ascension sociale de ces jeunes et formulait trois propositions :

  • faire de la réussite scolaire un objectif explicite du placement ;
  • améliorer la coopération entre l’Education nationale et les services de l’ASE ;
  • mettre en place un suivi statistique pérenne des jeunes placés, pour mieux apprécier les effets des politiques menées.

Il semblerait qu’on soit parti aujourd’hui, avec la loi du 26 janvier 2024, dans la direction opposée et que la seule perspective qui se présente à présent soit la « sortie sèche » de la protection de l’enfance pour les jeunes migrants atteignant l’âge de la majorité et se trouvant dans la majorité des cas frappés d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français).

En 2022, nous alertions déjà l’opinion, dans l’espoir d’atteindre les pouvoirs publics : entre le 30 juin et le 4 juillet, la Section de l’Aube de la LDH organisait une action de défense des jeunes migrants à Troyes. Si celle-ci a obtenu un certain écho, au point de prolonger la mobilisation le 15 octobre de la même année, avec les associations partenaires (MRAP, CIMADE), force est de constater que les bonnes intentions ne suffisent pas.

Ainsi, à 18 ans, ils devront être autonomes, à la fois financièrement et psychologiquement. Sous-entendu, ils se débrouillent. Ça, c’est un peu le rêve de l’État quand on évoque les jeunes issus de la protection de l’enfance. Quitte à en oublier sa responsabilité. Car, comme le rappelle la Défenseure des droits Claire Hédon, « l’âge moyen de départ des enfants du foyer familial est de 24 ans et non de 18 ans. Ça n’a donc pas de sens de demander aux jeunes de la protection de l’enfance d’être indépendants à cet âge-là ». Tous le savent, les 18 ans sont un moment crucial. C’est l’âge à lequel un basculement se fait. En 2022, la loi Taquet, relative à la protection des enfants, dispose justement que la fin du dispositif d’aide sociale doit garantir « un accompagnement pour les 18-21 ans par les départements et l’État. » Charlie Hebdo 16 février 2025

Hors, l’Etat se désengage toujours davantage en se déchargeant sur les départements qui se trouvent désormais incapables d’assumer leur responsabilité dans l’accueil des jeunes, quel que soit leur âge.

La presse locale évoque la « ruine » du Centre Départemental de l’Enfance de l’Aube (Libération- Champagne du 22 février 2025), un « management déplorable », « des éduc’ » qui « pètent les plombs » et des enfants qui « trinquent » (l’Est-Eclair du même jour). L’enfance est cependant « une priorité absolue » pour le président du Conseil départemental. Pour son personnel, cette « priorité » prend un tout autre visage, plus concret : « On a eu des périodes où les enfants dormaient dans les couloirs faute de place. » « Il n’y a pas assez de nourriture, on est obligés de restreindre les petits lors des repas. Alors, c’est déjà arrivé qu’on laisse notre part ».

Quant aux mineurs non accompagnés étrangers (MNA) « c’est encore pire », « on a l’impression qu’ils passent après les autres ». Logements vétustes et insalubres sont tout ce qu’on a à leur offrir.

Lorsqu’ils ont la chance d’être hébergés en appartements, il se voient d’un jour à l’autre, à 18 ans, expulsés sans ménagement, leurs affaires entassées dans la rue et se retrouvent condamnés à errer ou trouver des hébergements de fortune provisoires chez des amis voire aller trouver quelques heures de sommeil dans le hall de la gare.

On pourrait poursuivre sans fin l’inventaire à la Prévert de la façon dont on traite cette jeunesse, « notre priorité absolue », qui représente, quoiqu’on en dise, notre avenir.

Le 29 janvier dernier, nous nous faisions ici l’écho des dénonciations par la Défenseure des droits de graves atteintes à l’intérêt supérieur et aux droits des enfants.

Allons-nous en attendre encore longtemps les effets ?

Justice des mineurs : le texte répressif de Gabriel Attal arrive à l’Assemblée nationale



Dans un contexte de tensions autour de la violence des mineurs, les députés vont commencer à examiner ce mercredi 12 février la proposition de loi déposée par l’ancien Premier ministre. Le texte, rempli de mesures répressives, suscite inquiétudes et contestations.



« La justice des enfants repose sur le principe de l’éducabilité » : les juges et les éducateurs vent debout contre la comparution immédiate des mineurs


C’est l’un des articles controversés de la proposition de loi de Gabriel Attal pour faire évaluer la justice des mineurs. Il avait été retiré par la gauche lors du travail en commission parlementaire. Le bloc central mise sur le passage dans l’hémicycle mercredi pour qu’il revienne dans la proposition de loi.



Justice des mineurs : « La rapidité et l’efficacité, on l’a déjà », affirme un syndicaliste de la Protection judiciaire de la jeunesse


Mathieu Moreau, éducateur à la Protection judiciaire de la jeunesse, déplore « l’affichage politique » de la proposition de loi pour durcir la justice des mineurs examinée à l’Assemblée. Il réfute tout aggravation de la violence des jeunes. « En fait, on surmédiatise ».




« L’appel de plus de 100 organisations pour un grand ministère de l’enfance : « Les enfants devraient être les premiers à être protégés par l’action publique » » publiée dans Le Monde



Un nouveau texte sur la délinquance des mineurs : pour quoi faire ?


La proposition de loi (n° 448) visant à restaurer l’autorité de la justice à l’égard des mineurs délinquants et de leurs parents arrive en séance publique à l’Assemblée nationale ce mercredi 12 février. Mais que contient-elle au juste ?



Tout (ou presque) sur l’IA



En Europe, les étrangers premières victimes de l’intelligence artificielle


Alors que s’ouvre à Paris cette semaine le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, chefs d’État, chefs d’entreprise, chercheurs et société civile sont appelés à se prononcer sur les risques et les limites de ses usages. Des biais discriminatoires et des pratiques abusives ont déjà été observés, en particulier dans la gestion européenne de l’immigration.



Sommet à Paris : les travailleurs, victimes inégales de l’IA


Patrons, syndicats et organisations internationales se sont réunis ce lundi 10 février lors d’une table ronde pour échanger sur l’avenir du travail et la menace de l’automatisation qui pèse sur les emplois.

Des robots à la place des profs ? Des algorithmes au lieu de caissiers ? Et des chatbots plutôt que des médecins ? Le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle est tout juste lancé ce lundi 10 février à Paris qu’il s’attaque à une thématique épineuse : l’avenir du monde du travail à l’heure où ChatGPT et compères s’installent dans certaines entreprises.




« Les sacrifiés de l’IA » : dans son documentaire, Henri Poulain révèle les coulisses d’une industrie qui exploite la misère humaine


Le réalisateur Henri Poulain dans son documentaire « Les Sacrifiés de l’IA », diffusé mardi sur France 2, lève le voile sur les conditions de travail de celles et ceux qui alimentent la matrice, une image bien loin de cet esprit universel espéré.

« L’estimation de la Banque mondiale, c’est entre 150 et 430 millions de personnes en 2023« , ce sont les chiffres du nombre de data workers qui à travers le monde recueillent des milliards de données, les datas, afin d’alimenter l’intelligence artificielle (IA), rapporte Henri Poulain.



L’IA nous promet-elle un monde meilleur ? On en parle avec A. Ayari, G. Grallet et C. Dansette


C’est une révolution telle que certains la comparent à l’électricité ou au chemin de fer : l’intelligence artificielle (IA). Elle est au cœur du sommet qui vient de s’ouvrir à Paris, en présence de nombreux dirigeants politiques et patrons de la tech. Depuis quand l’IA est-elle entrée dans nos vies ? Est-elle un miracle technologique ou une menace pour nos sociétés ? 



« Ce n’est pas de la science-fiction, ça se passe en ce moment » : comment l’IA abîme-t-elle nos démocraties ?


L’intelligence artificielle fascine autant qu’elle divise. Tandis que certains placent beaucoup d’espoir en elle dans des applications comme la médecine ou la décarbonation de l’industrie, d’autres pointent les risques que font peser sur nos démocraties. L’ouverture du sommet mondial sur l’action pour l’intelligence artificielle ce lundi 10 février à Paris a relancé les débats sur les conséquences de la course au développement de ces technologies. 



Intelligence artificielle : les 7 choses qu’on ne vous dit pas


Les 10 et 11 février, la France accueille le Sommet mondial sur l’Intelligence Artificielle (IA). Au programme : une vitrine sur l’avenir qui n’exposera pas les dangers de l’IA. Bien que ces technologies offrent des avancées dans plusieurs domaines dont celui de la médecine, elles présentent aussi des menaces pour les droits humains. Avec plusieurs organisations de la société civile, nous listons ici les faces cachées de l’IA, celles qui ne seront pas présentées pendant le sommet.



RSF et l’Alliance lancent le rapport Spinoza : un usage responsable de l’IA est possible dans les rédactions


Alors que s’ouvre à Paris le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, Reporters sans frontières (RSF) et son partenaire l’Alliance pour la presse d’information générale (l’Alliance) publient le rapport “SpinozIA, vers un journalisme augmenté et éthique”, restituant les observations et conclusions de l’expérimentation du projet Spinoza, premier outil d’intelligence artificielle (IA) conçu en collaboration avec des journalistes et des éditeurs de presse.  Spinoza montre que l’innovation dans les médias est possible, mais qu’elle ne peut s’accomplir qu’en impliquant les journalistes dans le processus et en mutualisant cette innovation technologique entre plusieurs rédactions. 



Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle : pour une prise en compte des droits fondamentaux


Les 10 et 11 février, la France accueille un sommet international consacré à l’intelligence artificielle (IA). Les évolutions technologiques et scientifiques majeures auxquelles elle correspond entraînent des changements de société profonds. Le Défenseur des droits insiste pour que les droits fondamentaux ne soient pas oubliés dans ce moment important.



« À chaque innovation numérique, on constate une recrudescence des conflits au Congo »


Les Congolais replongent dans la guerre sur fond de pillage de leurs ressources pendant qu’un sommet sur l’IA se tient à Paris en présence des industriels de la tech. Quel est le lien entre ces deux actualités ? Le sociologue Fabien Lebrun nous répond.



L’intelligence artificielle va accroître les inégalités entre hommes et femmes dans le travail, prévient le directeur de l’OIT


Le directeur général de l’Organisation internationale du Travail a alerté ce lundi, lors du sommet sur l’IA à Paris, sur le fait que « la plupart des emplois qui seront automatisés seront des emplois dans lesquels nous avons une majorité de femmes qui travaillent ».



IA générative à l’école ou quand ChapGPT pense pour moi


ChapGPT analyse et produit du discours. Une apparence de « pensée » en libre accès dont les élèves ont déjà compris tout l’intérêt qu’elle pouvait avoir pour faire leurs devoirs à la maison, en particulier dans les matières qui supposent rédaction de réponses. Et une catastrophe en marche pour la formation intellectuelle des jeunes.



Trumperies



Un Trump 2.0 autoritaire, radical et triomphant à la tête d’une Amérique fracturée


Une analyse détaillée du discours d’investiture prononcé par Donald Trump le 20 janvier dernier permet de mettre en évidence les points saillants de sa rhétorique, à la fois triomphaliste et teintée d’autoritarisme assumé, et d’y voir plus clair dans le programme qu’il entend mettre en œuvre – ce qui ne sera pas aisé tant le pays qui l’a élu de justesse est profondément divisé.



Etats-Unis : l’administration Trump gèle les assurances santé des plus modestes, élus et procureurs contre-attaquent


L’accès à Medicaid, destiné aux foyers les plus pauvres, a été provisoirement bloqué dans plusieurs Etats mardi 28 janvier, semant la confusion dans le pays. Une fronde politique et judiciaire a rapidement été lancée et la mesure suspendue.



Trump lève la suspension de l’envoi de bombes de 2 000 livres à Israël et supprime les sanctions à l’encontre des colons


Ces derniers jours, le président Trump a annulé certaines des petites restrictions que l’administration Biden avait imposées à Israël, s’attirant les louanges de l’extrême droite israélienne.

L’un des premiers décrets de Trump a été de lever les sanctions imposées à 30 groupes de colons israéliens.



Google Maps suit Trump : le Golfe du Mexique devient le Golfe d’Amérique


Cette nouvelle appellation fait suite aux décrets signés par le président américain Donald Trump depuis son retour au pouvoir.

Il n’aura pas fallu longtemps à Google pour obtempérer. Sous l’influence des décrets récemment signés par Donald Trump, le Golfe du Mexique va devenir le Golfe d’Amérique sur son service de cartographie Google Maps aux États-Unis, et le Denali, plus haut sommet d’Amérique du Nord, sera rebaptisé Mont McKinley.



Donald Trump: le dossier du Club des Juristes


DOSSIER

AESH: « On est épuisées, et on n’est pas reconnues », ces accompagnantes d’élèves handicapés demandent à être entendues



Ce 16 janvier, les AESH étaient en grève dans toute la France pour demander un meilleur statut et une revalorisation de leur salaire. Quatre de ces Accompagnantes d’élèves en situation de handicap expliquent pourquoi elles se sentent dévalorisées.



« On ne travaille pas avec des photocopieuses mais avec des enfants handicapés », les personnels d’accompagnement en souffrance


Les syndicats FSU, CGT édu’action et Sud éducation, du Lot, appellent à la grève, le 16 janvier, les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) et les assistants d’éducation (AED), ainsi qu’à une mobilisation à Toulouse. Deux AESH du Lot témoignent sur leurs conditions de travail.



Les AESH dans la rue, l’Etat attendu au tournant


Les accompagnants d’élèves en situation de handicap ont fait grève le 16 janvier 2025 partout en France, réclamant un statut et de meilleurs revenus. En réponse, la ministre de l’Education, Elisabeth Borne, a promis la création de 2 000 postes.



AESH : à bout, des parents d’élèves recrutent sur Leboncoin


A Rennes, des parents d’élèves en situation de handicap postent une annonce sur Leboncoin pour recruter deux AESH. Une provocation pour dénoncer la pénurie d’accompagnants dans toute la France.

L’école française marquée par les inégalités sociales


Les inégalités sociales d’éducation se construisent dès l’école élémentaire et s’aggravent au fil du parcours scolaire. Le constat est établi mais les politiques ne suivent pas. Une grande hypocrisie. L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

L’école française ne réduit pas assez les inégalités entre les catégories sociales. Les enseignements y sont très académiques et laissent peu de place à la pratique, l’expérience concrète. La compétition est exacerbée et un apprentissage précoce de la lecture favorisent les enfants de diplômés dès les petites classes. Certes, le lycée et l’enseignement supérieur se sont ouverts à de nouveaux publics dans les années 1970 et 1980 mais, au fond, contrairement aux autres pays d’Europe, l’école ne s’est pas adaptée à cette évolution en faisant évoluer les modes d’enseignement.



France: une rentrée scolaire sous le signe de réformes suspendues ou contestées



Entre l’été 2023 et l’été 2024, quatre ministres se sont succédé au ministère de l’Éducation nationale. L’instabilité ministérielle se poursuit, puisque Nicole Belloubet est une ministre démissionnaire. Pourtant, elle a présenté, lors de sa conférence de presse du 27 août, des réformes dont les textes devront être signés par la prochaine équipe gouvernementale.



L’uniforme scolaire : un gadget politique


Comment, dans un pays où il n’a jamais fait partie des habitudes, l’uniforme scolaire peut-il faire l’objet d’une « expérimentation » sans susciter l’expression massive d’une réelle incrédulité ? Lorsque la déraison côtoie à ce point la politique, il doit bien y avoir une raison.



Au cœur des urgences : les défis de l’accès à l’éducation


Guerres, catastrophes naturelles, déplacements massifs des populations, recrudescence d’épidémies…L’année 2024 a été particulièrement violente et meurtrière pour les enfants.

Et au-delà des conséquences dramatiques de ces crises c’est aussi la question du respect du droit des enfants qui s’en trouve toujours balayée lorsque surviennent ces crises. Et parmi ces droits inaliénables, leur  accès à l’éducation. Chaque jour passé loin de l’école compromet un peu plus leur avenir.   

En situation d’urgence humanitaire, les premières interventions sont axées sur la protection, l’accès à l’eau potable, à la nourriture, et aux soins de santé, pour répondre aux besoins immédiats des populations. Bien qu’elle soit essentielle pour l’équilibre et le développement des enfants, l’école est souvent le premier service interrompu, et malheureusement un des derniers à être rétabli.

Éducatif ou répressif

Des agents de la protection judicaire de la jeunesse en grève pour «dénoncer la suppression de 500 postes de contractuels»,
à Paris, le 14 août. 

Mercredi 14 août, l’intersyndicale de l’institution en charge des mineurs sous main de justice a appelé à la grève de ses agents pour dénoncer un plan social. Devant l’administration, les manifestants s’inquiètent de voir une hausse de la répression des jeunes et la suppression de 500 postes de contractuels (contrats d’éducateurs, psychologues ou assistants sociaux pour la PJJ qui ne seront pas renouvelés après le 31 août).

«Le volet éducatif de notre travail disparaît»

 «L’éducatif doit primer sur le répressif»«Cette phrase est au cœur de l’action de la PJJ, explique une éducatrice, « mais force est de constater qu’ils l’ont oubliée.» «Avec ces suppressions de postes, c’est tout le volet éducatif de notre travail qui disparaît. Il ne va rester que le législatif, la sanction et la détention.»

Sans contractuels, les équipes de terrains de la PJJ ne vont plus pouvoir prendre le temps de s’occuper des jeunes. «Normalement, entre le moment où le juge nous envoie un jeune et son audience de sanction, on doit le rencontrer plusieurs fois, échanger, construire un projet pour son avenir. Avec ces éléments, le juge est plus clément. Mais depuis l’adoption du code pénal de la justice pour les mineurs adopté en 2021 et raccourcissant le temps judiciaire à neuf mois, il arrive qu’on ne voit pas le jeune avant son audience. Forcément, le magistrat sanctionne plus sévèrement. Alors si on perd encore des camarades… « 

https://www.liberation.fr/societe/police-justice/greve-de-la-protection-judiciaire-de-la-jeunesse-leducatif-doit-primer-sur-le-repressif-

Ecrits pour la fraternité 2024-2025 sur le thème des frontières

Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu) de 1997 à 2006 et prix Nobel de la paix, a dit : « Les frontières ne devraient pas nous séparer, mais nous rappeler que nous sommes tous membres de la même famille humaine.« 

Frontières visibles, matérialisées, repérables sur une carte de géographie. Créées par les hommes, souvent à la suite de conflits, elles peuvent évoluer au cours de l’histoire, mais leur but est de délimiter des territoires et donc de séparer les peuples, au moyen de postes de contrôle, de barrières, voire de murs, plus ou moins difficiles et dangereux à franchir pour toutes celles et tous ceux qui veulent quitter leur pays en quête d’une vie meilleure.

Ces frontières peuvent donner l’impression de nous protéger en nous enracinant dans nos traditions, notre langue, mais elles peuvent aussi nous empêcher de découvrir la diversité du monde et de nous ouvrir à la différence.

Ou frontières invisibles, à l’intérieur même de nos pays. Ce sont celles qui sont liées aux inégalités sociales et économiques qui se creusent toujours de plus en plus entre les riches et les pauvres, celles liées aux différences culturelles entre diverses communautés, entre les citadins et les ruraux, les jeunes et les personnes âgées…

Alors que les droits de l’Homme devraient être des valeurs fondamentales partagées par toutes et tous, quels que soient le statut, l’origine, la religion, le sexe, l’orientation sexuelle, l’ethnie ou toute autre condition, nous pouvons observer que des discriminations, des séparations, de fait, existent entre les êtres humains. La frontière, c’est alors de rester enfermé dans ses convictions, ses croyances, par peur de ne pas être dans la norme du milieu auquel on appartient.

Les êtres humains, depuis toujours, n’ont cessé de franchir les limites territoriales, d’un pays voisin à l’autre, d’un continent à l’autre. Rien ne peut empêcher l’être humain de vouloir aller plus loin, plus haut, pour conquérir de nouveaux espaces de vie, pour se nourrir, pour accéder aux ressources, pour grandir et avoir de meilleures conditions d’existence, un avenir plus sûr…

En choisissant ce thème des frontières, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) souhaite engager avec les jeunes une réflexion sur ce sujet d’actualité, dont les enjeux sont la défense des droits et libertés pour toutes et tous. Il est essentiel, surtout pour les plus jeunes, de s’émanciper des contraintes imposées.

L’école joue un rôle important en développant l’esprit critique, et en favorisant l’émancipation et la liberté.

Les frontières ne devraient pas nous séparer, mais nous rappeler que nous sommes tous membres de la même famille humaine – LDH (ldh-france.org)

Dans cette école, « un enfant sur six vit dehors, dans une voiture ou un squat » : l’alerte des enseignants et parents d’élèves



Plusieurs parents d’élèves et membres du corps enseignant se sont mobilisés, ce jeudi 6 juin, pour dénoncer l’inaction de l’État et de la municipalité dans l’hébergement de familles précarisées.

« Le jour à l’école, la nuit à la rue. » Sur les façades du musée des Beaux-Arts de Bordeaux, le slogan affiché par les enseignants se veut percutant. Ce jeudi 6 juin, ils étaient une trentaine à se rassembler sur la place Reynal, face à la mairie, pour « visibiliser » une problématique contre laquelle ils se battent depuis plusieurs années. « Un enfant sur six vit dehors, dans une voiture ou un squat, ce qui représente 25 familles de la maternelle au primaire », déplore Céline Avcu, parent d’élève à l’école des Menuts, et membre du réseau d’éducation sans frontières.

Délinquance des mineurs : Gabriel Attal veut une loi « avant la fin de l’année » pour des comparutions immédiates dès 16 ans



Le Premier ministre se déplace à Valence, vendredi, pour un bilan d’étape de ses concertations sur la délinquance des mineurs.

Gabriel Attal a souhaité, vendredi 24 mai, qu’un projet de loi soit « voté avant la fin de l’année » pour mettre en place une forme de « comparution immédiate » des jeunes à partir de 16 ans. Le chef du gouvernement entend néanmoins « voir précisément comment on écrit cette mesure pour respecter les principes constitutionnels de la justice des mineurs », a-t-il détaillé auprès de l’AFP, à l’occasion d’un bilan d’étape de ses concertations sur la délinquance des mineurs.


Le virage sécuritaire des lois Perben de 2002/2003 est venu déconstruire l’esprit progressiste de l’Ordonnance du 2 février 1945 en mettant de nouveau en place des Centres Fermés, en créant de nouvelles prisons pour enfants (EPM) et en renforçant la dimension répressive au mépris de la primauté de l’éducatif. L’ordonnance de 1945 a été définitivement remplacée le 1er  octobre 2020, par le code de la justice pénale des mineurs, entré en vigueur le 30 septembre 2021 qui, bien qu’en en conservant les principes fondateurs, a mis en place des «  mesures adaptées » à l’âge et la personnalité de l’enfant qui pourraient être «  prononcées par une juridiction spécialisée ou selon des procédures appropriées ».

Aujourd’hui, le Premier ministre, pointant du doigt la violence de la jeunesse, souhaite sanctionner encore davantage les mineurs et leurs familles, quand l’Observatoire International des Prisons demande un plan d’envergure renforçant les moyens matériels et humains portés à la hauteur des besoins de l’ensemble des services publics de la jeunesse, de la protection de l’enfance et de la justice pénale des mineurs.

Gabriel Attal semble oublier qu’on ne gouverne pas à partir des interventions médiatiques multiples d’une droite de plus en plus décomplexée désirant « civiliser » une partie de la jeunesse « ensauvagée » et considérée par les travailleurs sociaux comme responsable des problèmes qu’elle dénonce.

RD


A ne pas manquer la semaine prochaine



24 – 25 mai

CINÉ RENCONTRES AUTOUR DE L’ÉDUCATION





25 mai

1974-2024 : ARTISANS DU MONDE FRANCE A 50 ANS ! 


À CETTE OCCASION, LES BÉNÉVOLES D’ARTISANS DU MONDE TROYES ENTOURÉS D’EMMAÜS, DE L’AMAP, DU FRATERNEL, DES PASSEURS DE TEXTES ET DE BOCA LOCA ORGANISENT UNE JOURNÉE FESTIVE. 


RETROUVEZ-NOUS TOUTE LA JOURNÉE SUR LA PLACE DE LA LIBÉRATION (PLACE DE LA PRÉFECTURE) À TROYES.

A partir de 9 h 30 : petit déjeuner solidaire

11 h : Chorale Inca

12 h 30 : apéro conviction

14 h 30 : Fanfare de l’UTT

15 h 30 : Défilé de robes recyclées (L’Authentique)

16 h 30 : Criée sur la Solidarité et le Commerce Equitable

Fil rouge de la journée : grand quizz sur le commerce équitable avec des lots à gagner et porteurs de paroles sur l’engagement personnel.

Vous êtes séduit-es ? Venez nous voir, nous vous accueillerons avec grand plaisir



25 mai

POUR UNE PAIX JUSTE ET DURABLE


Manifestation du Collectif de l’Aube pour une paix juste et durable


10h30 place Jean-Jaurès

La pétition a recueilli 1641 signatures. Elle sera remise à Madame la Préfète la semaine prochaine.

Elle est toujours en ligne et vous pouvez toujours la signer ICI



25 mai


Journée citoyenne à Sainte-Savine

Le terrain de pétanque a besoin d’une remise en état/ L’Est-Eclair


Le samedi 25 mai, les Saviniens consacreront une journée à leur commune pour réaliser ensemble des petits chantiers d’intérêt collectif, autour de projets qu’ils ont eux-mêmes proposés. Le temps de cette journée, dans une atmosphère conviviale et avec le soutien de la ville, ils se retrouveront pour la construction de cabines de plage sur le site de l’ancienne piscine, la rénovation du terrain de pétanque, à la Chapelle du Parc, une opération pochoirs et une autre de ramassage de déchets, un troc de plantes… Le midi, les participants seront rassemblés pour un repas commun et partageront les pizzas réalisées par l’association « Mieux vivre ensemble ». Tous les Saviniens qui souhaitent s’impliquer dans l’un de ces projets ou proposer une nouvelle idée peuvent encore rejoindre la petite équipe composée de bénévoles volontaires.

Contact : 03 10 72 02 84, mail democratie@ste-savine.fr,

site internet www.participons-saintesavine.fr


 


A ne pas manquer la semaine à venir


12 mai


Projection du film  « Par la fenêtre ou par la porte  » en partenariat avec Sud Poste et la LDH de l’Aube, suivie d’un débat animé par Laurent Gailhac de Sud PTT.

Ce film, qui fait le tour de France revient sur la vague de suicide qui a touché France télécom et qui a débouché sur un procés « Lombart » retentissant. 

C’est l’occasion , au-delà des drames, de se reposer la question du travail, des techniques de lean-management  moderne qui pressent, harcèlent, culpabilisent, détruisent et peuvent amener des salarié(e)s au pire.

Dans les services public, la bascule vers la productivité et la rentabilité, sous prétexte de compenser les 35 h et la soit disante lourdeur et lenteur du personnel, a été le catalyseur de cette explosion des dépressions, burn out, suicides. 

L’entreprise PTT des années 70/80 ( Poste,Télégraphe ,Téléphone ) était la meilleure du monde dans son domaine. Elle était, comme tous les services publics employant des fonctionnaires, facilement moquée ( PTT=Petit travail tranquille, Education=Le gros Mammouth qu’il faut dégraisser , les fonctionnaires sont moins payés mais ils ont la sécurité de l’emploi etc….. ) . 

La privatisation de France télécom, la transformation en SA de La Poste , les restrictions budgétaires des autres administrations et les économies sur le dos du personnel ont été et sont toujours une des causes de ce RPS ( risque psycho social) qui emporte les salariés de toutes fonctions et grades. 

Ces stratégies de remise en cause des capacités personnelles des salariés, les réorganisations continues du travail, les réformes, la non reconnaissance des efforts et l’absence d’augmentation des salaires en ont fait un cocktail explosif !

A qui en incombent les responsabilités et les devoirs de vigilance ( Entreprise, société, état, syndicats, Médecine du travail …..) ?

La séance sera précédée d’un petit-déjeuner. Apportez vos viennoiseries et spécialités. UTOPIA offre le café.

10h au cinéma UTOPIA à Pont-Sainte-Marie 11 rue du Moulinet



Du 13 au 17 mai


Le Festival 1ère Marche est un évènement organisé par la Ligue de l’Enseignement de l’Aube, afin de promouvoir et mettre en lumière les jeunes talents du cinéma.

Pendant 5 jours, passionnés, amateurs et professionnels se réunissent autour du 7e art. Cette semaine est rythmée de projections quotidiennes, de stages, d’interventions dans les établissements scolaires, de masterclass, de rencontres, … Cet évènement est aussi pour le public un moment privilégié de découvertes et de débats avec des professionnels du cinéma.

Le Festival permet l’émergence et la découverte d’un cinéma moderne, dynamique, éclectique, riche et novateur. Les jeunes réalisateurs bénéficient des conseils des professionnels du cinéma confirmés présents.

La Ligue de l’Enseignement de l’Aube ne compte plus le nombre de vocations nées grâce à cet évènement.

Programme complet sur le site du festivalhttps://festival-film-troyes.com/

ou bien par mail : premieremarche@laligue10.org



14 mai

https://youtube.com/watch?v=2rQ0C4P1Dns%3Fversion%3D3%26rel%3D1%26showsearch%3D0%26showinfo%3D1%26iv_load_policy%3D1%26fs%3D1%26hl%3Dfr-FR%26autohide%3D2%26wmode%3Dtransparent

DÉBAT PUBLIC ORGANISÉ PAR LA MGEN SUR L’ACCOMPAGNEMENT À LA FIN DE VIE.

Avec la participation d’Aurélie Daunay, adhérente MGEN, atteinte d’un cancer incurable, qui apportera son témoignage à propos de sa situation, de ses souhaits et des insuffisances de la législation actuelle et de Jean-Louis Touraine, Professeur de médecine et député honoraire.

Cette rencontre sera l’occasion d’un débat très ouvert sur trois thématiques principales : les insuffisances de la législation actuelle, la nécessaire complémentarité entre des soins palliatifs de qualité et l’aide active à mourir, les avancées et aussi les limites du nouveau projet de loi.


18h30 Lycée des Lombards, 12 Avenue des Lombards, Troyes



14 mai

De la musique à voir et de la jongle à écouter !

BPM est un concert pour deux body-percussionnistes-jongleurs et un musicien multi-instrumentiste (claviers, basse, mélodica, MAO…). Un trio légèrement fou et foncièrement sympathique qui jongle du rap indien au funk en passant par l’électro…

Les musiciens transforment leurs objets et leurs corps en instruments de musique, les balles et les rebonds en notes, les vibrations en rythmes, les trajectoires en roulements de tambour et les chutes en silences…

Entre chorégraphie sonore et laboratoire rythmique à ciel ouvert, BPM nous emporte le temps d’une partition de musique jonglée, dans une quête musicale et humaine où la musique se regarde et le mouvement s’écout

Tarifs : 15 € / 12 € / 8 € Pass Famille : 32 €

19h30 à l’Art Déco 70 Av. du Général Gallieni, 10300 Sainte-Savine, France



15 mai


Séance de rattrapage si vous avez manqué celle de dimanche 12 mai.



18 mai


LE CLUB DES AFFAMÉS DE LECTURE

Vous raffolez de lecture ? Vous aimeriez goûter des livres en avant-première ?
Alors le club des affamés de lecture est fait pour vous ! Nous vous proposons de partager vos coups de coeur / coups de gueule lors d’un moment convivial et de découvrir les nouveautés sélectionnées par les bibliothécaires.

Venez nombreux !


Public concerné : Adultes
Inscription obligatoire au 03 25 39 84 45


de 14h à 16h à la Médiathèque Pierre GUILLAUMOT 10100 Romilly-sur-Seine



18 mai



18 mai


A TROYES


A LA CHAPELLE-SAINT-LUC


A MUSSY-SUR-SEINE


AILLEURS DANS L’AUBE


La violence chez les jeunes

Éducs de rue supprimés : un choix politique irresponsable




Le conseil départemental de la Vienne lors de son vote du budget 2024, le 29 mars dernier, a décidé de diminuer de 250 000€ la dotation annuelle allouée au service de prévention spécialisée qui dépend de l’ADSEA86. C’est 5 postes en moins. 3 quartiers sur 9 où les éducateurs de rue ici ne peuvent plus intervenir ; C’est au bas mot 400 jeunes et leur famille dont l’accompagnement s’arrête brutalement. A Poitiers, depuis le 29 avril, plus aucun éducateur de rue n’intervient sur le quartier de Bellejouanne et celui des 3 cités. Bientôt, c’est Le Lac à Châtellerault qui sera délaissé. Cette décision vient acter le tout répressif et la fin partielle du préventif dans une période où  les sujets liés à la jeunesse, à la protection de l’enfance, aux violences et aux incivilités semblent être au cœur des préoccupations du gouvernement.


Nous relations dans ces pages en juin 2023 le lâchage par la ville de Troyes des éducateurs de la prévention spécialisée, au prétexte que cela relève de la compétence du département, avec la réduction du financement au seul domaine de l’insertion par un seul éducateur au lieu de huit précédemment.


La presse locale se fait l’écho aujourd’hui, dans un excellent article, d’une « altération du discernement » chez les jeunes sur le plan social, selon un expert psychologue de la région.

Celui-ci met en cause le fait qu’il n’y ait « plus aucune censure dans la violence », « un détachement de l’auteur par rapport aux faits », « le problème des écrans et des réseaux sociaux », la volonté d’appartenir à un groupe », « le rôle de l’environnement familial » et « les conséquences du confinement. » Mais quid du travail de prévention dont on sait pertinemment qu’il portait ses fruits lorsqu’il était encore en odeur de sainteté ?

En s’inquiétant de l’apparition de nouvelles formes de violence dans les établissements accueillant et accompagant des mineurs (ASE notamment), la Haute Autorité de Santé en faisait encore y a peu un cheval de bataille.

En judiciarisant à outrance ce phénomène, on en oublie le rôle de l’éducation. Qui, mieux que les éducateurs de terrain, sera à même de prévenir et d’apaiser les tensions entre ces jeunes de plus en plus susceptibles d’avoir des comportements à risques ?

Ce n’est pas en punissant enfants et familles, ce n’est pas en supprimant les postes et les crédits du travail social, faute d’avoir compris le rôle essentiel des éducateurs de rue, qu’on résoudra le problème.

RD

Violence des mineurs : le « tournant autoritaire »

Par Rémy Dufaut


Emmanuel Macron a demandé à Gabriel Attal de lancer une grande concertation sur la question de la violence des mineurs.

Il faut que ce dernier n’ait pas eu d’enfant ni jamais enseigné pour pondre aussi spontanément des mesures dignes des « pensionnats disciplinaires » et des maisons de correction (dites aussi « maisons de redressement ») d’autrefois.

Nous avons jusqu’alors échappé, sans doute en raison de la brièveté de son passage au ministère de l’Education nationale,  au retour du porte-plume et de l’encrier, des pupitres, des coups de règle sur le bout des doigts, des séjours « au coin », des tours de cour et du bonnet d’âne.

Ce retour aux « bonnes vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves » et la surenchère, qui va bien au delà, n’augurent rien de bon pour l’avenir des actuels élèves et futurs citoyens de la République.

Qu’on en juge sur pièce:

Responsabilisation des parents: amendes, réparations financières, travaux d’intérêt général pour les parents, envoi en internat.

Contrôle des écrans et des réseaux sociaux: avec contrôle de l’âge.

Autorité à l’école et laïcité: retrait de points sur le brevet ou sur le bac et que cette mention soit indiquée dans Parcoursup ou bien travaux d’intérêt général pour effacer cette mention ; contrat d’engagement parents-école-élèves, en cas de non-respect de celui-ci sanctions, saisine de la justice ; apprentissage à l’école primaire du respect de l’autre et de la tolérance ; renforcement des équipes « valeurs de la République » ; scolarisation » tous les jours de la semaine, entre 8h et 18h, à commencer par les quartiers prioritaires et les réseaux d’éducation prioritaire«  (sans doute pour mieux lutter contre les discriminations…)

Durcissement de la réponse pénale: débat sur « l’excuse de minorité » ; « comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes à partir de 16 ans » ; mesure de « composition pénale » c’est-à-dire sanction sans procès ; les jeunes identifiés dans les écoles comme « commençant à partir à la dérive » assisteraient à une comparution immédiate au tribunal pour en juger du bien-fondé; ouverture d’un débat pour envisager des « atténuations » à « l’excuse de minorité« , principe qui fait qu’un mineur est sanctionné moins sévèrement qu’un majeur; « mesures d’intérêt éducatif« , qui seront l’équivalent des travaux d’intérêt général pour les mineurs de moins de 16 ans.

Ce n’est de toute évidence pas le retour en force de l’autorité, prôné par les politiques les plus à droite, qui nous évitera l’arrivée au pouvoir des extrêmes. En voulant marcher dans leurs pas, Gabriel Attal leur ouvre en fait avec ce « tournant autoritaire » un boulevard.

Gabriel Attal pense avant tout à sanctionner. L’idée de prévention n’est pas sa priorité.

RD



Guadeloupe : Gérald Darmanin ordonne un couvre-feu pour les mineurs à Pointe-à-Pitre pour lutter contre la délinquance



La mesure de deux mois entrera en application « à partir du début de semaine prochaine » et sera effective à partir de 20 heures, a précisé le ministre de l’Intérieur.

En déplacement en Guadeloupe, Gérald Darmanin, a ordonné, mercredi 17 avril au soir, l’instauration pendant deux mois d’un couvre-feu pour les mineurs de moins de 18 ans à Pointe-à-Pitre afin de lutter contre la délinquance.

France


Mineurs non accompagnés, les grands oubliés de la frontière franco-britannique


Une enquête a tenté de recenser le nombre de jeunes isolés étrangers, en cours de procédure pour faire reconnaître leur statut de mineur non-accompagné (MNA). Mené par la Coordination Nationale Jeunes Exilés en Danger, ce travail pointe une véritable zone d’ombre pour tous ces jeunes installés à la frontière franco-britannique.



Urgences saturées à Strasbourg : le syndicat FO a déposé plainte contre X pour « non-assistance à personne en danger »

 


Le syndicat dénonce « un refus de prise de responsabilité » alors que deux décès se sont produits en 2022.



« Dès la maternelle, les élèves de milieux défavorisés prennent moins la parole »

 


En classe de maternelle, les enfants de milieux favorisés prennent plus la parole que les autres et ils sont jugés plus « intelligents » par les autres élèves. Dans un entretien, Sébastien Goudeau, enseignant-chercheur en psychologie sociale, revient sur deux expériences qui permettent de mieux comprendre comment se forgent, très tôt, les inégalités.



« La répression contre le cannabis est un échec complet depuis au moins un demi-siècle »

 


Le cannabis récréatif est partiellement légal en Allemagne depuis le 1er avril. Le médecin et paysan Charles Hambourg plaide pour la fin de la politique répressive en France et pour reconnaître le potentiel thérapeutique de la substance.



Le gouvernement veut que les locataires les plus riches quittent leur HLM ; les associations rappellent que « le logement à vie » n’a « pas de réalité juridique »

 

Le ministre délégué au logement, Guillaume Kasbarian, chiffre à plus de 8 % le nombre des locataires de logement social qui ne seraient plus éligibles – en raison de leurs revenus – s’ils en demandaient un aujourd’hui.



SNU : la faute de l’Education nationale


Dans quelques semaines, la participation forcée des élèves de Seconde rend de facto le SNU obligatoire. Avec la mise au pas de la jeunesse autour d’une mystique identitaire par une contrainte de type militaire, c’est aussi le service public d’éducation, maître d’œuvre et maître d’ouvrage du dispositif, qui change de nature.


Incident lié au voile: le proviseur menacé de mort à Paris a quitté ses fonctions


Le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel à Paris, menacé de mort sur internet après une altercation avec une élève fin février pour qu’elle enlève son voile, a quitté ses fonctions, a indiqué mardi le rectorat de Paris à l’AFP, confirmant un message interne à l’établissement.

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Dans l’Hérault, un SNU sauce gospel et tir au pistolet


Dans une publication sur X (ex-Twitter) de la direction des services départementaux de l’Éducation nationale de l’Hérault, rapidement supprimée, des jeunes volontaires du SNU célébraient leur fin de séjour de cohésion par une chorégraphie au son d’un gospel. L’an dernier, dans ce centre, un intervenant extérieur a appris à des jeunes à tirer au pistolet.

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La colère des enseignants contre la nouvelle réforme des groupes de niveaux


À l’appel de plusieurs syndicats enseignants, les professeurs d’école, de collège et de lycée se mobilisent dans toute la France. Ils sont en grève pour plusieurs raisons, et en particulier une réforme qu’ils contestent. Celle qui consiste à créer des groupes de niveau au collège pour les cours de français et mathématiques. Plusieurs enseignants ont qualifié cela de tri social. Les professeurs se disent fatigués des réformes qui se succèdent d’année en année sans continuité pédagogique.

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Grève des enseignants. « On ferme une formation pour une profession qui recrute, c’est incompréhensible ! « 


Charente: 82 postes supprimés pour la rentrée prochaine » : Alain Héraud, secrétaire académique du SNES-FSU, se dit inquiet


Grève dans l’éducation : exaspérés par les polémiques autour d’Amélie Oudéa-Castéra, les enseignants veulent se remobiliser


Exaspérés, les enseignants en grève « pour défendre l’école publique »



Contre-réforme du Collège : le renfort du Conseil supérieur des programmes

« Le projet macroniste est de stopper l’élan de démocratisation de l’école »


Uniforme à l’école, généralisation du SNU… Les annonces de Macron viennent confirmer la « vision » rétrograde laissée par Gabriel Attal au ministère de l’Éducation, et des projets de réforme qui renforcent une volonté de tri social.

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