Xavier Moreau, André Chanclu, Yvan Benedetti ou encore Arnaud Develay… Plusieurs figures de l’extrême droite radicale et du complotisme hexagonal ont fait le déplacement côté russe pour jouer le rôle d’«observateurs étrangers» des référendums d’annexion organisés par Moscou dans le Donbass.
Alors que la Russie poursuit sa guerre contre l’Ukraine, elle mène également une bataille sur le « front intérieur ». Les cibles : les étudiants, avocats, journalistes, artistes s’exprimant contre la guerre en Ukraine. Beaucoup sont aujourd’hui en prison. Analyse de l’arsenal législatif déployé par le Kremlin pour faire taire les voix critiques.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, est un crime d’agression au regard du droit international, qui s’est poursuivi par des violations massives des droits humains et l’exode de millions de personnes en Ukraine ou dans d’autres pays en Europe. Nous enquêtons depuis les premiers jours de la guerre sur l’ensemble des violations du droit international et mettons ainsi en évidence des crimes de guerre commis par les forces russes. Six mois après le début du conflit nous réitérons notre appel à ce que tous les responsables de crimes de guerre rendent des comptes devant la justice.
Le 24 février 2022, le président russe Vladimir Poutine a donné l’ordre d’attaquer l’Ukraine. Cette invasion viole la Charte des Nations unies : elle constitue un “crime d’agression” au regard du droit international. Depuis, nous enquêtons sans relâche sur les violations des droits humains et les crimes de guerre commis en Ukraine. Parce que même la guerre a ses lois. Retrouvez l’ensemble de nos enquêtes dans ce dossier.
Des milliers d’étudiants font partie des déplacés par la guerre en Ukraine. Crédit : Getty Images
Le gouvernement français a finalement décidé de ne pas expulser les étudiants étrangers venus se réfugier en France après le déclenchement de la guerre en Ukraine. Plusieurs d’entre eux avaient reçu des Obligations de quitter le territoire français (OQTF) après s’être vu refuser la protection temporaire accordé aux Ukrainiens, au motif que leur pays d’origine n’était pas en guerre. L’État leur laisse jusqu’à fin septembre pour régulariser leur situation et obtenir un visa étudiant.
Au terme d’une mission d’enquête menée en Ukraine du 24 mai au 3 juin, Reporters sans frontières (RSF) publie un rapport qui rassemble des informations et des preuves matérielles attestant que le photoreporter Maks Levin et son accompagnateur ont été froidement exécutés et peut-être préalablement interrogés, voire torturés par des soldats russes le 13 mars 2022.
Partager la publication "Enquête exclusive de RSF sur la mort de Maks Levin : “les informations et preuves collectées indiquent que ce journaliste ukrainien a été exécuté »"
Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, Reporters sans frontières (RSF) documente les attaques visant directement les professionnels des médias portant un brassard “Presse” et déplore de plus en plus de journalistes morts et blessés dans l’exercice de leur métier. RSF offre un soutien aux journalistes sur le terrain et demande aux autorités russes et ukrainiennes de garantir leur sécurité, conformément aux conventions internationales.
Amnesty international accuse la Russie de faire usage de bombes à sous-munitions
Une femme marche dans un quartier dévasté du nord de Kharkiv (Ukraine), le 29 mai 2022. (GENYA SAVILOV / AFP)
Selon un rapport de l’ONG publié ce dimanche, l’armée russe fait un large usage de ces armements, notamment à Kharkiv, la deuxième ville du pays, au mois de mars. Des bombes pourtant interdites par la Convention d’Oslo.
« Tout le monde peut mourir à tout moment. » C’est le nom de notre dernière enquête sur les bombardements aveugles de la Russie sur la ville de Kharkiv en Ukraine. L’utilisation d’armes à sous-munitions, imprécises par nature, a fait des centaines de victimes. Les aires de jeu et les centres d’aide humanitaire ne sont pas épargnés par ces attaques aveugles.
Au moment de leur fuite d’Ukraine, les réfugiés africains avaient aussi connu pour certains des difficultés aux frontières. AP/ Bernat Armangue (27 février).
Des refus de protection temporaire, voire des obligations à quitter le territoire français : des non-Ukrainiens se voient confronter aux difficultés administratives en France après avoir fui le pays en guerre. Des associations contestent ces décisions.