Des bénévoles aident des réfugiées ukrainiennes à la gare de Przemysl (Pologne), le 15 avril 2022. (VALENTINE PASQUESOONE / FRANCEINFO)
De la frontière polono-ukrainienne jusqu’au sud de la France, de Lublin en Pologne à Munich en Allemagne, franceinfo est allé à la rencontre de bénévoles et de déplacés ayant fui l’Ukraine, afin de mieux comprendre les risques d’exploitation qui pèsent sur eux en Europe.
Le réacteur 4 dans la centrale nucléaire de Tchernobyl, avec au premier plan un monument aux morts. – Pxhere/CC0
Le 26 avril 1986, l’un des réacteurs de la centrale de Tchernobyl explosait. Trente-six ans après la catastrophe nucléaire, l’Ukraine est envahie par la Russie. Et les risques pour la sûreté sont réels.
Yura, un Ukrainien de 43 ans, est dans son abri sous-terrain à Sévérodonetsk, dans le Donbass (Ukraine), le 19 avril 2022. (GILLES GALLINARO / RADIO FRANCE)
Dans cette ville du Donbass, région où se concentrent désormais les combats, les habitants passent la majeure partie de leur journée dans des abris sous-terrains et redoutent les bombardements meurtriers de l’offensive russe.
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Depuis le 24 février 2022 et durant plusieurs semaines, l’invasion russe de l’Ukraine a été médiatisée de façon quasi continue sur les chaînes d’information, elle a polarisé la plupart du flux audiovisuel et a occupé la Une des journaux. Cette focalisation quasi exclusive de l’agenda médiatique – stoppée nette quelques jours avant le premier tour de l’élection présidentielle – autour d’un seul sujet nous rappelle le début de la pandémie du Covid ou les lendemains d’attentats. S’il est difficile de publier des analyses transversales « à chaud » face à un tel raz-de-marée d’informations, nous tentons ici de relever les biais médiatiques les plus saillants.
PHOTO : CCTV4 (Traduction du bandeau d’information : « Comment les États-Unis attisent pas à pas la crise ukrainienne »)
Reporters sans frontières (RSF) dénonce la reprise de la propagande russe par les médias d’État chinois et appelle le public à ne se fier qu’aux informations factuelles publiées par des médias indépendants reconnus.
Un policier après le déterrement d’une fosse commune à Bucha, le 10 avril 2022. (Rafael Yaghobzadeh/Libération)
Pour l’ancien chef de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, le travail d’enquête sur les violences de la Russie envers l’Ukraine doit faire l’objet d’une coopération internationale.
Poutine désigne régulièrement ses ennemis comme des néonazis. (Montage L’Obs)
VIDÉO. A coups de lois mémorielles et de défilés militaires, Vladimir Poutine a façonné un mythe de la victoire soviétique sur les nazis en 1945. Un socle sur lequel il s’appuie désormais pour qualifier ses ennemis de néonazis – une vieille pirouette soviétique – pour justifier son expansionnisme en Ukraine.
Natalya, dont le mari a été tué, crie dans son jardin de Bucha en Ukraine, le 4 avril dernier. Dans les territoires occupés, les récits selon lesquels les Russes tuent les hommes et violent les femmes se multiplient. AP Photo/Vadim Ghirda
Les récits de viols d’Ukrainiennes par des soldats russes se multiplient à Irpin, Boutcha et Hostomel, villes de la banlieue de Kiev. Les violences sexuelles perpetrées par les soldats russes contre les populations civiles sont-elles systématiques en Ukraine ? Réponses de Véronique Nahoum-Grappe, anthropologue et ethnologue française à l’EHESS, spécialiste des crimes de guerre et des conflits de ex-Yougoslavie (1990-1999) et de Tchétchénie (1994-1996; 1999-2000). Entretien.
TV5 Monde : Notre envoyé spécial Luc Oerthel continue de parcourir les zones reprises par l’armée ukrainienne. Il s’est rendu dans le village de Mriya, à 20 km de Boutcha. Et là aussi, les habitants racontent la terreur sous l’occupation militaire russe.
A Zaporojie se déverse toute la souffrance des territoires ukrainiens occupés
Artem a fui la ville de Boutcha, dans la banlieue de Kiev, le 12 mars 2022. (THIBAULT LEFEVRE / BENJAMIN THUAU / RADIO FRANCE)
Des civils de Boutcha témoignent de l’horreur vécue dans cette ville de la banlieue de Kiev au moment de l’invasion russe, alors que la communauté internationale découvre les exactions des soldats de Vladimir Poutine.
Les civils de cette ville assiégée ont besoin d’un accès à l’eau, à l’électricité et à l’aide humanitaire ; il faut faciliter leur évacuation dans des conditions sûres.
La guerre en Ukraine fait des ravages et l’agriculture de ce pays très productif en est également victime. De nombreux spécialistes s’inquiètent et craignent une pénurie alimentaire et une flambée des prix des denrées. Cette crise alimentaire pourrait entraîner de graves crises dans de nombreux pays, notamment hors d’Europe. Dans ce contexte, la Commission européenne, réunie mercredi 23 mars, a pris de nouvelles mesures, remettant en cause la politique du Pacte vert européen.
Natacha Daniels (au centre), étudiante de 20 ans à l’Université nationale d’économie de Kharkiv, a longtemps hésité à fuir car son passeport nigérian était entre les mains de l’administration de son université pour le renouvellement de son permis de résidence. Crédit : Mehdi Chebil
La manière dont la France applique la protection temporaire européenne pour les déplacés d’Ukraine laisse de côté une partie d’entre eux : les étudiants de nationalité étrangère. Ces derniers se retrouvent dans une situation administrative incertaine, voire irrégulière. Quant à leur désir de reprise d’études, l’heure est aussi au blocage.
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