Fâcheux constat à 10 jours des élections du 9 juin : selon l’enquête de Blast et de la plateforme d’investigation Follow the Money, parmi ceux qui se trouvent en position éligible, dans 10 pays membres de l’Union que nous avons radiographiés, 18% des candidats en lice ont été par le passé éclaboussés dans un scandale – qu’il soit politique, financier ou moral. Sans surprise, droite et surtout extrême-droite cumulent les profils problématiques. Avec 9 candidats épinglés, le Rassemblement national se distingue particulièrement. Ce ratio consternant promet au prochain Parlement européen une coloration bien peu éthique.
Européennes 2024 : au plus haut dans les sondages, l’extrême droite peut-elle devenir un poids lourd dans les institutions européennes ?
Les enquêtes d’opinion laissent entrevoir des scores inédits des partis de droite et d’extrême droite lors des élections du 6 au 9 juin. Un résultat qui pourrait changer les priorités de l’UE.
Des eurodéputés en plus, mais pour quoi faire ? Les partis d’extrême droite pourraient connaître une forte poussée lors des élections européennes du 6 au 9 juin, si l’on en croit les dernières enquêtes d’opinion. Le Rassemblement national (RN) pourrait ainsi passer de 18 à 30 sièges, les Fratelli d’Italia de la Première ministre italienne Georgia Meloni de 10 à 22. Quant au PVV néerlandais de Geert Wilders, il pourrait gagner huit sièges, contre aucun aujourd’hui, selon les projections d’Europe Elects, en date du 31 mai. De quoi déplacer un peu plus le centre de gravité du Parlement vers la droite.