Triple Sommet à Bruxelles face à la Russie, un retour d’Occident à double tranchant

Barrage de l’armée ukrainienne mercredi 23 mars près de la ville de Kharkiv qui subit les assauts de l’armée russe. © AFP / Sergey BOBOK / AFP


Trois sommets, de l’Otan, du G7 et de l’Union européenne, se tiennent aujourd’hui pour exprimer l’unité face à la Russie et son agression de l’Ukraine, mais ce « retour d’Occident » est diversement apprécié dans le reste du monde.

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1 mois d’enquêtes sur la guerre en Ukraine

Un homme marche devant les décombres d’un immeuble après un bombardement à Tchernihiv, Ukraine, le 4 mars 2022. © Dimitar DILKOFF via AFP


UNE CATASTROPHE POUR LES DROITS HUMAINS

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Essence : baisser les taxes profite surtout aux riches


Réduire les taxes sur les carburants pour soutenir les conducteurs face à l’envolée des prix causée par la guerre en Ukraine? Cette mesure profite surtout aux plus riches, alerte une étude de l’ONG Transport & Environment publiée mardi 22 mars.

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Fuite des Ukrainiens : l’UE s’inquiète du risque de trafic d’enfants

Des femmes et des enfants constituent dans la ville frontalière polonaise de Medyka, le 7 mars 2022. Crédit : Reuters


La commissaire européenne aux Affaires intérieures a alerté lundi sur le risque pour les enfants ukrainiens d’être victimes de trafic humain alors qu’ils fuient leur pays. Environ la moitié des 3,3 millions d’Ukrainiens qui ont fui vers les pays de l’Union européenne depuis le début de la guerre sont des enfants.

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Collages, sabotages… En Russie, des citoyens se battent pour informer sur la guerre

Collages, sabotages… En Russie, des citoyens se battent pour informer sur la guerre
Un Russe arrêté par des policiers lors d’une manifestation contre l’invasion russe de l’Ukraine, sur la place Manezhnaya, à Moscou, le 13 mars 2022. – © AFP


Informer la population russe de la réalité de la guerre contre l’Ukraine est un enjeu majeur. Malgré la répression massive, les militants antiguerre multiplient les initiatives créatives pour lutter contre la propagande d’État.

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Droit à la santé et à la protection maladie pour toutes les personnes fuyant les persécutions, sans discrimination

Les Tchétchènes en Ukraine : l’arme psychologique de Poutine pourrait se retourner contre lui

Le président de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, s’adresse à des militaires, à Grozny, la capitale de la République, le 25 février 2022. (Crédits : Reuters)


OPINION. Devant les difficultés militaires des Russes en Ukraine, la guerre psychologique devient un élément stratégique. La présence de soldats tchétchènes participe à l’effort de déstabiliser l’ennemi. Par Aurélie Campana, Université Laval.

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Guerre en Ukraine : Marina Ovsyannikova, symbole de cette Russie qui tient tête à Vladimir Poutine


De nombreux Russes tiennent tête à leur gouvernement, en témoigne l’exemple de la journaliste Marina Ovsyannikova, qui a brandi en plein JT de la télévision russe une pancarte d’opposition à la guerre en Ukraine. 

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Ukraine : une guerre de propagande


« Une guerre est par essence complexe. Comme dans toutes les guerres, le rôle de l’opinion publique est crucial. La façon dont…

Asile, droit universel ?

Par Jean Camus


La guerre gronde et menace aux portes de l’Europe. Des milliers, des millions de personnes fuient leur pays, l’Ukraine. Un exil provisoire, définitif ?

Fébrile, en quelques jours, l’UE a trouvé les actes, les mots pour venir exprimer sa compassion, sa solidarité, son soutien au peuple ukrainien bombardé par leur puissant voisin. En effet c’en est fini de « la crise des migrants », place maintenant à « la solidarité avec les réfugiés ».

Changement spectaculaire dans bien des domaines : politique, énergie, défense, souveraineté. Déjà depuis longtemps, la porosité entre « demandeur d’asile », d’ordre politique et « l’immigré », d’ordre économique, s’était installée, brouillant les distinctions souvent formelles. Les différents conflits dans le monde, les situations politiques internes, la montée des régimes autoritaires, la pauvreté, la misère avaient bousculé les cadres, transformé en « demandeurs d’asile » bon nombre de ceux qu’on appelait avant les « immigrés ». Le mot de « migrant » lui est préféré maintenant, il réserve le statut de réfugié à toute personne « craignant avec raison d’être persécuté[e] du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, ou de ses opinions politiques » (convention de Genève de 1951). Les situations vécues sont plus complexes, oppression et misère sont souvent indissociables.

L’UE a maintenu à l’intérieur de ses frontières un espace de paix, quelquefois au prix de brouilles, chaque État restant le gardien de la maîtrise souveraine de l’asile. Les histoires différentes de migration ont bloqué tout mécanisme commun d’examen des demandes d’asile. Syriens, Afghans se sont heurtés aux murs, clôtures, barbelés ou maintenus en Turquie ou en Afrique du nord. 

L’agression russe en Ukraine a ravivé la figure du « réfugié » de l’après 2ème guerre mondiale, victime de la barbarie nazie et ou de l’oppression soviétique.  Ironie de la géographie, ce sont les pays les plus hostiles à l’accueil des réfugiés, venus d’Afrique et du Moyen-Orient qui voient déferler par milliers ces personnes fuyant la guerre.

Cette « protection temporaire », droit au séjour et au travail est automatique, sans l’examen individuel exigé par la convention de Genève. De fait, c’est une directive de 2001 jamais appliquée qui a été activée à l’unanimité. Elle prévoit en outre non seulement des critères communs d’admission mais aussi une répartition des réfugiés entre États selon leur capacité d’accueil. Cette mutualisation inattendue changera-t-elle l’attitude des pays hostiles aux migrants. La guerre en Ukraine les rappelle à la réalité. Les pays en question ont jusqu’à maintenant accueilli sans réserve les personnes fuyant la guerre.

Mais des difficultés se font jour, des étrangers non ukrainiens, africains, syriens, afghans rencontrent des difficultés au passage de la frontière pour fuir l’Ukraine. Les étudiants voient s’écrouler leur rêve d’une vie meilleure que dans leur pays d’origine. « Les étudiants africains qui ont survécu à la guerre ne pourront peut-être pas survivre à un retour au pays ? »

L’Union Européenne a décidé d’accorder une protection internationale immédiate aux personnes fuyant la guerre en Ukraine pour leur permettre d’y séjourner, d’y travailler, de bénéficier d’une protection sociale, d’une allocation de subsistance. Mais une instruction du gouvernement français du 10 mars précise que sont exclus de la protection les ressortissants de pays tiers qui sont en mesure de regagner leur pays d’origine dans des « conditions sûres et durables ». Sans plus définir les conditions sûres et durables. Cette instruction du 10 mars risque de refuser nombre d’étrangers, « étudiants » et autres. Des ressortissants pakistanais, et nigérians avec des titres de séjour ukrainiens ont été refoulés à la frontière italienne

La France ne se grandit pas avec une telle démarche. Faut-il rappeler que la protection des réfugiés est d’abord une affaire européenne. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a été créé en 1950 pour donner un statut aux trente millions d’Européens déplacés à la suite du nazisme, du changement des frontières à l’Est. Il y a eu un moment les « bons » réfugiés, mais depuis longtemps l’accueil s’est mondialisé.

Cet exode massif, sans doute le plus important depuis la 2èmeguerre mondiale, suscite une vague très forte de générosité, de solidarité, de dons, d’accueil de personnes privées, sans conditions. Le courage de tous les Ukrainiens, de toutes les Ukrainiennes, tous unis derrière leurs dirigeants, leur détermination à résister à l’invasion russe, confortent notre admiration, forcent le respect. Peut-être que les peuples européens solliciteront leurs responsables pour plus d’engagement ?

L’émotion internationale causée par la guerre en Ukraine doit tendre à affirmer l’universalité du droit d’asile à tout être humain fuyant la guerre.

JC

Sainte Savine, mars 2022

Protection temporaire pour l’Ukraine : encore des efforts pour être à la hauteur des enjeux

Guerre d’Algérie : il y a 60 ans, tensions et incompréhensions dans les coulisses d’Évian

Signature des Accords d’Evian le 18 mars 1962 à l’Hôtel du Parc à Évian-les-Bains. © REPORTERS ASSOCIES/Gamma-Rapho via Getty Images


Il y a 60 ans, en mars 1962, les représentants français et ceux du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) se réunissaient à Evian pour conclure les accords qui allaient mettre fin à la guerre d’Algérie.

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Ukraine : Usage répété d’armes à sous-munitions russes à Mykolaïv


Des civils ont été tués et blessés lors de multiples attaques susceptibles de constituer des crimes de guerre.

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Poutine lâché par les siens

Dans une vidéo, le président russe Vladimir Poutine pointe des « traitres nationaux » qui feraient le jeu de l’Occident contre la Russie. SPUTNIK – MIKHAIL KLIMENTYEV


Dans un discours filmé, mercredi 16 mars, Vladimir Poutine a vivement critiqué ceux qu’ils qualifient de « traîtres nationaux », appelant le peuple russe à distinguer « les vrais patriotes » et évoque « une autopurification » de la société.


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«Nous demandons aux leaders religieux de se rendre à Kiev»

Appel – Le philosophe Slavoj Žižek, l’historien Carlo Ginzburg, le poète-culte ukrainien Serhiy Zhadan, l’ex-président polonais Aleksander Kwaśniewski, le théologien anglican John Milbank… Ils invitent des « émissaires de la paix » à se rendre en Ukraine pour « stopper les bombardements ».

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Onze ans de guerre en Syrie : paroles de Syriens exilés à Chypre

Mahmoud vient d’Alep. Il rêve d’obtenir l’asile en Europe et de faire venir sa femme et ses enfants. Crédit : Noé Pignède/RFI


En Syrie, les révolutionnaires célèbrent, ce mardi 15 mars, les 11 ans du début du mouvement de contestation contre Bachar el Assad. Onze ans plus tard, la guerre et la crise économique continuent de pousser les Syriens sur les routes de l’exil. Rencontre avec certains d’entre eux, venus tenter leur chance à Chypre.

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« Ne croyez pas la propagande » : la protestation antiguerre d’une journaliste russe


Marina Ovsiannikova, journaliste sur la chaîne Pervy Kanal, a été arrêtée le 14 mars. Elle venait de protester, en direct, contre la guerre en Ukraine et la propagande du Kremlin.

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Crimes de guerre en Ukraine : la difficile recherche de preuves

À Irpin, les secours profitent d’un moment de répit pour évacuer les civils, et en particulier les hôpitaux et maisons de retraite. (LAURENT MACCHIETTI / RADIO FRANCE)


En Ukraine face aux bombardements de l’armée russe, la Cour Pénale Internationale a décidé d’ouvrir une enquête sur les exactions russes. En parallèle des citoyens, des ONG, des enquêteurs indépendants se sont lancés dans la chasse aux preuves sur les crimes de guerre. Photos, vidéos ou carte satellite à l’appui.

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Ukraine : la France a livré des armes à la Russie jusqu’en 2020


Entre 2015 et 2020, la France a livré des équipements militaires dernier cri à la Russie. Un armement qui a permis à Vladimir Poutine de moderniser sa flotte de tanks, d’avions de chasse et d’hélicoptères de combat, et qui pourrait être utilisé dans la guerre en Ukraine.

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On relira également avec intérêt les alertes lancées par Amnesty international

Silence on arme !

Centre pour la liberté de la presse de RSF à Lviv : livraison des premiers gilets pare-balles

Robin Grassi / RSF


Le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF) était à Lviv le samedi 11 mars pour l’ouverture du Centre pour la liberté de la presse, hébergé au sein de l’International Media Center.

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