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Alors que le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, a annoncé lundi la création d’un centre éducatif fermé à Mayotte, celui de l’Intérieur va faire des propositions à Emmanuel Macron pour ouvrir « des lieux de rééducation et de redressement ».
Alors que le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, a annoncé lundi la création d’un centre éducatif fermé à Mayotte, celui de l’Intérieur va faire des propositions à Emmanuel Macron pour ouvrir « des lieux de rééducation et de redressement ».
L’association est sous le feu de nombreuses critiques, notamment de la part de l’extrême-droite, après la diffusion mercredi 17 août sur Twitter d’une affiche présentant deux hommes assis sur un canapé, dont l’un a le ventre arrondi.
Dans un rapport publié lundi, l’ONG International Rescue Committee (IRC) estime que la crise actuelle pourrait tuer « beaucoup plus d’Afghans que les vingt dernières années de guerre ».
Patrons, professeurs et associations dénoncent une recrudescence des mesures d’expulsion « ubuesques » contre des jeunes pourtant formés sur des métiers en tension. |
Par Julia Pascual Le Monde |
Publié le 30 juillet 2022 à 14h00, mis à jour hier à 06h42 • Lecture 3 min. |
Article réservé aux abonnés Ils sont des futurs pâtissier, boulanger ou boucher, menuisier ou logisticien. Ils sont maliens, guinéens ou ivoiriens. Et sont menacés d’expulsion. Ces jeunes majeurs, élèves de la filière professionnelle et soutenus par leurs professeurs, leurs patrons ou des associations, estiment pourtant être pleinement engagés dans des démarches d’insertion. Au moment où de nombreux secteurs économiques font état de difficultés de recrutement, tels que l’hôtellerie-restauration et le bâtiment, ces situations interpellent. Lire aussi : Ils démissionnent ou se reconvertissent pour vivre mieux : où sont passés les salariés ? |
Moussa (il n’a pas souhaité donner son nom de famille) est titulaire d’un CAP de peintre et d’un CAP de couvreur, obtenus au lycée Jean-Monnet de Montrouge (Hauts-de-Seine). Ce Malien de 21 ans, en France depuis cinq ans et logé par une tante française, a demandé un titre de séjour, mais s’est vu délivrer une obligation de quitter le territoire français (OQTF) en janvier par la préfecture du département. « Je ne comprends pas, confie-t-il au Monde. J’ai fourni tous mes bulletins, avec à chaque fois les encouragements ou les félicitations. Un patron voulait m’embaucher mais [à cause de l’OQTF], il n’a pas pu. » Moussa a formé un recours et, dans l’attente, il s’est inscrit en CAP plâtrier pour la rentrée de septembre. Toujours dans les Hauts-de-Seine, un autre Malien, également prénommé Moussa et titulaire d’un bac professionnel en électricité, est lui aussi sous le coup d’une obligation de quitter le territoire depuis mars. Pris en charge par l’aide sociale à l’enfance entre 2017 et 2021, Moussa, aujourd’hui âgé de 21 ans, est accompagné par un patron chez lequel il a déjà réalisé plusieurs contrats à durée déterminée. « Je ne comprends pas pourquoi j’ai une OQTF, j’en souffre énormément », dit-il. « Situations ubuesques » Dans ce département francilien, ces situations se multiplient, selon Armelle Gardien, du Réseau éducation sans frontières (RESF). « Cette problématique absorbe la quasi-totalité de nos efforts, témoigne-t-elle. Depuis 2021, on accompagne quatre-vingts jeunes qui ont des OQTF. Mais la problématique est générale. » Ainsi, dans la Marne, Marie-Pierre Barrière, professeure de français et membre de RESF, dénombre près de trente jeunes menacés d’expulsion et accompagnés par l’association. Elle évoque le cas de Maurice Tolno, un Guinéen de 20 ans titulaire d’un CAP de cuisinier et expulsé le 3 juillet vers Conakry. « Il travaillait dans un restaurant à Amiens, le patron le trouvait excellent et voulait l’embaucher en CDI», souligne la militante, qui précise qu’une OQTF avait été prise à son encontre par la préfecture de l’Aisne, « sous prétexte d’incohérences dans son récit de vie lors de son évaluation de minorité auprès de l’aide sociale à l’enfance ». |
Lire aussi Malgré une formation diplômante, la difficile obtention d’un titre de séjour à 18 ans pour les mineurs non accompagnés |
Armelle Gardien voit dans ces situations « un gâchis ». « Ces jeunes sont dans des parcours de formation que des élèves français considèrent comme des pis-aller. Il est intéressant de voir que beaucoup de pétitions de soutien à leur égard émanent de patrons. » « Depuis cet été, j’ai l’impression qu’il y a une recrudescence de situations ubuesques, de cas de patrons dans des métiers en tension qui sont contents d’avoir enfin un jeune fiable, ponctuel, investi, mais qui doit arrêter de travailler », rapporte à son tour Margot Wolf, membre bénévole de Patron.ne.s solidaires. Cette association a été fondée notamment par le boulanger Stéphane Ravacley, candidat de la Nouvelle Union écologique et sociale (Nupes) du Doubs, pour lutter contre l’expulsion des jeunes apprentis. Absence d’attaches en France Sollicitée sur le sujet, la direction générale des étrangers en France n’a pas donné suite. Au moment où le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, annonce un projet de loi à la rentrée pour améliorer les éloignements et le taux d’exécution des OQTF, il est intéressant de se pencher sur les motifs qui président à celles qui visent ces jeunes. Les préfectures leur reprochent notamment l’absence d’attaches en France ou l’existence de liens familiaux dans le pays d’origine, des documents d’état civil considérés comme faux, des résultats insuffisants ou encore des absences scolaires. Armelle Gardien considère ces arguments plus ou moins fallacieux selon les situations. De fait, une partie de ces OQTF sont abrogées. Lire aussi : Immigration : quatre ans après la loi Collomb, Gérald Darmanin va défendre un nouveau texte à l’automne |
Cela a par exemple été le cas à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) pour deux élèves du lycée Marcel- Cachin, qui forme aux métiers industriels du BTP. Martial, un Camerounais de 19 ans, et Gédéon, un Ivoirien du même âge, ont obtenu le réexamen de leur situation après des recours gracieux. Déjà titulaires d’un bac pro, ils pourront suivre à la rentrée un BTS en génie climatique. Moussa, un autre élève de l’établissement, lui aussi visé par une OQTF, est en attente du réexamen de sa situation. « La préfecture lui reproche un manque d’attaches familiales en France alors que son père est ici, un manque de justificatifs de présence en 2019 alors qu’il était déjà scolarisé et l’absence d’une insertion professionnelle alors qu’il doit poursuivre son bac pro électrotechnique en alternance l’an prochain chez Bouygues Energies », souligne Claire Moissonnier, professeure de français et d’histoire au lycée Marcel-Cachin, qui accompagne ces jeunes. Lire aussi « La situation des jeunes majeurs étrangers représente un terrible gâchis humain et social » |
Mme Moissonnier estime qu’il y a dans l’établissement « plus d’une vingtaine de dossiers d’élèves qui ont des demandes de titre de séjour en cours ». « Ils sont sérieux et intéressés. Ils tirent les classes vers le haut », assure-t-elle. Elle s’apprête à devoir se battre pour chacun d’entre eux. |
Julia Pascual |
Éducation des jeunes filles, accès à la santé ou encore violences sexuelles, Bilan Media, un nouveau canal d’information pour sensibiliser à des sujets encore peu médiatisés.
Bilan Media, c’est le nom de ce nouveau et premier média 100% féminin en Somalie. Six femmes journalistes composent l’équipe. Reportages, enquêtes, interviews : leur objectif est de mettre en lumière la situation des femmes dans la très conservatrice société somalienne. Parmi les sujets les plus tabous : les violences sexistes et sexuelles, contre lesquelles aucune loi n’existe.
« Ce sont des dessins sans paroles, ça c’est la phrase de Riss. Et je considère qu’on ne pouvait pas les laisser dans un carton à dessins, il fallait qu’ils soient vus par le plus grand nombre, pour expliquer ce qu’a été l’horreur de cette tragédie. » Véronique Cabut, épouse de Cabu
Pour les jeunes exilés, faire ses études en France peut s’avérer coûteux. Le manque de ressources peut entraver leur parcours universitaire, et même menacer l’obtention de leur diplôme. Pour les aider au quotidien, il existe des bourses, délivrées en fonction de leur statut. InfoMigrants fait le point.
Premier foyer de l’épidémie de VIH au monde, l’Afrique du Sud est également l’un des pays les plus violents envers les femmes. La maladie reste taboue et la rudesse du système de soins public frappe durement les jeunes filles.
Dans le département des Hauts-de-Seine, de plus en plus de jeunes majeurs étrangers, arrivés mineurs en France, reçoivent des Obligations de quitter le territoire français (OQTF) malgré leur scolarisation et même, souvent, des promesses d’embauche. Les associations dénoncent un acharnement des autorités.
Découvrez les œuvres de huit femmes photographes reconnues qui ont couvert 75 ans de conflits internationaux, des années trente aux guerres les plus récentes : Lee Miller (1907-1977), Gerda Taro (1910-1937), Catherine Leroy (1944-2006), Christine Spengler (née en 1945), Françoise Demulder (1947-2008), Susan Meiselas (née en 1948), Carolyn Cole (née en 1961) et Anja Niedringhaus (1965-2014). À l’aide d’une centaine de documents, plus de 80 photographies, ainsi qu’une douzaine de journaux et de magazines originaux, l’exposition « Femmes photographes de guerre » met en évidence l’implication des femmes dans tous les conflits, qu’elles soient combattantes, victimes ou témoins.
Du 3 au 19 juin à Toulouse, le Festival Photo MAP ouvre sa 14e édition, placée sous le signe de la créativité, de la célébration, de la joie. La relève de la photographie au féminin sera présente au festival, avec des expositions qui enfin, jettent la lumière sur les femmes photographes qui marquent la scène photographique contemporaine. Toutes les informations sur le MAP sur le site du festival. (Photo d’ouverture : © Jane Evelyn-Atwood)
Le festival ImageSingulières à Sète, dédié à la photographie documentaire consacre cette année un grand espace au Liban, à travers notamment le travail de Myriam Boulos. « Post 4 Août » est son journal de bord photographique au lendemain des explosions qui ont ravagé Beyrouth, sa ville. Un travail au long cours, vif et sensible à découvrir jusqu’au 12 juin 2022.
Le langage peut stimuler la critique, ou au contraire la neutraliser complètement. Car les mots sont tout sauf inoffensifs : ils trimballent tout un imaginaire avec eux. Développement durable, transition énergétique, vert, propre… certains termes apparemment écolos sont matraqués par les défenseurs du business as usual, faisant le lit de l’opportunisme politique tout en entretenant une mythologie profondément économiciste. Sans prétendre à la pureté linguistique, défendre la cause écologique passe par protéger ses propres mots… et décoder la sémantique de l’adversaire.
Comment parler des violences conjugales, comment mettre des vies sur les chiffres ? En France, une femme est assassinée tous les trois jours par son compagnon ou son ex-compagnon. Camille Gharbi, photographe, a décidé de montrer cette réalité en images dans son livre Faire face.
La France est, parmi les grands pays de l’OCDE, celui où l’origine sociale pèse le plus sur la réussite des élèves. Dès lors, le rétablissement de la promesse républicaine d’égalité des chances apparaît comme la toute première mission du successeur de Jean-Michel Blanquer.
L’éditorial du « Monde » revient sur la tuerie raciste et préméditée de Buffalo qui révèle que le terrorisme menaçant les Américains est désormais intérieur, motivé par le suprémacisme blanc.
Ces Journées nationales sont pour nous un temps fort très important qui rythme la vie de l’association et de ses unités locales. Depuis 1934, cet évènement incontournable, appelé aussi “quête nationale”, permet à nos quelque 80 000 volontaires de partir à la rencontre du grand public sur le terrain et de collecter les dons essentiels à la conduite de nos actions de proximité.