4ème pouvoir



A l’occasion de la célébration de ses 20 ans par bfmtv  au cours d’une soirée spéciale, ce jeudi soir, on s’aperçoit que la sphère médiatique est en train de se réveiller face aux manquements de ces chaînes d’info continue qui envahissent aujourd’hui le paysage audiovisuel français.

Depuis 2017, année du lancement de CNews, le gendarme de l’audiovisuel a prononcé près d’une centaine de rappels à l’ordre contre les quatre chaînes d’information en continu, d’après un décompte réalisé par « Complément d’enquête » et franceinfo.



C’est bien CNEWS, la chaîne de Vincent Bolloré (détenteur des chaînes du Groupe Canal+ (Canal+, CNews, CStar), de l’éditeur Editis, des radios Europe 1 et RFM, de Télé-Loisirs, Geo, Gala,VoiciFemme actuelle, Capital et Le JDD) qui reçoit le trophée de la chaîne la plus citée en matière d’entorses aux règles imposées par l’ARCOM, ne se donnant plus aucune limite en utilisant leur influence pour faciliter l’arrivée du RN au pouvoir.



CNews a été accusée mercredi par l’organisation Reporters sans frontières de « tricher » avec les règles de l’équilibre politique pour favoriser l’extrême droite, des éléments qui nourrissent une émission d’investigation de France 2 consacrée jeudi soir à la chaîne d’info de la galaxie Bolloré.



Reporters sans frontières (RSF) a passé au peigne fin les programmes et émissions des chaînes d’information en continu, au cours du mois de mars 2025, au regard des nouveaux critères de mesure du pluralisme à l’antenne établis par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Les résultats de notre enquête sont sans appel : s’il existe ici et là quelques déséquilibres, seule CNews s’éloigne de manière flagrante et systématique du cadre imposé depuis juillet 2024. La chaîne privée va jusqu’à narguer le gendarme de l’audiovisuel en affichant un bandeau proclamant le respect de ces règles, pourtant largement foulées au pied sur le mois étudié.



Comme toutes les chaînes d’information en continu, CNews est tenu de respecter le pluralisme à l’antenne. Tous les «courants de pensée et d’opinion» doivent y être diffusés, à raison d’un tiers de temps de parole pour l’exécutif et de deux tiers répartis équitablement entre l’ensemble des forces politiques selon leur poids électoral et dans les sondages. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) est chargée de vérifier que les chaînes se soumettent bien à ces règles.




Début septembre 2025, Acrimed s’inquiétait de l’interview « exceptionnelle » de François Bayrou pendant une heure trente aux quatre chaînes d’info en même temps ! « Une première » dans l’histoire journalistique, soulignait Le Parisien, « un format digne du président de la République », s’emballait Le Figaro. S’il n’a accouché de rien de nouveau sur le fond, le format aura permis une nouvelle fois de démontrer que la multiplication des chaînes d’information en continu ne signifie pas une multiplication des points de vue, mais un matraquage plus intense du même, surtout quand il est question d’économie.



En octobre, Le Parisien observait que la crise politique profite aux chaînes d’info, CNews se classant alors cinquième chaîne nationale juste derrière M6.



Début novembre, on présentait ainsi les Audiences d’octobre 2025 sur les autres chaînes : « TF1 leader en forte baisse, France 3 en chute libre talonnée par M6, W9 brille grâce à Cyril Hanouna », recyclé dans l’urgence après la fermeture de C8 suite au non renouvellement de sa licence d’exploitation.



Et, comble du comble, ce sont la droite et l’extrême-droite qui jouent l’indignation, interpellant l’ARCOM quant à sa neutralité.




On reverra ci-dessous avec intérêt la série des 6 émissions réalisées en partenariat par Acrimed et Blast sur le 4ème pouvoir.




Mais on n’a pas encore vu le pire. Prochain hebdo à rejoindre la bande dans la presse écrite, pour compenser la récente vente de Paris Match JDNews, dont le rédacteur en chef devrait être Louis de Raguenel, ancien de Valeurs actuelles et actuel chef du service politique d’Europe 1.

Et du côté d’internet, CNews s’est offert un clone : CNews Prime, une chaîne 100 % en ligne, lancée presque en douce le 26 novembre. Hors TNT, plus d’obligations strictes sur les temps de parole, plus de surveillance trimestrielle. Un espace parfait pour diffuser la même ligne éditoriale que CNews, mais débarrassée de ses rares garde-fous. Et dès le premier quart d’heure d’antenne, la couleur est annoncée : Bardella, puis un sujet anxiogène sur une supposée « offensive islamiste ».



CNews déprime. Ce mardi, le groupe du milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré a lancé une nouvelle antenne en ligne, «CNews prime». Elle rediffuse les contenus de la controversée chaîne d’info en continu. Au programme : sécurité, islam et tribune aux personnalités d’extrême droite.

Ça promet


Netanyahu n’a aucun intérêt à signer la paix avec le Hamas.



Comme Poutine, qui n’a aucun intérêt à la paix, et pas seulement parce que le retour des soldats poserait trop de problèmes en Russie, Netanyahu a tout intérêt à ce que la guerre à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, au Yémen, en Irak, en Syrie et en Iran ne prenne jamais fin, sa survie politique et son avenir judiciaire en dépendant directement.

Une mobilisation importante à l’appel des proches des otages en Israël a eu lieu dans tout le pays, dimanche 17 août, les manifestants réclamant la fin de la guerre à Gaza. Un rassemblement de taille était notamment attendu dans la soirée à Tel-Aviv. Mais d’autres ont eu lieu un peu partout, comme à Jérusalem, où les Israéliens font entendre leur voix, notamment au pied de la résidence officielle du Premier ministre, Benyamin Netanyahu.



Des manifestations ont débuté tôt ce dimanche en Israël pour exiger la fin de la guerre dans la bande de Gaza et un accord pour la libération des otages. De nombreuses entreprises, des collectivités locales et des universités ont répondu à l’appel à la grève générale lancé notamment par le Forum des familles et des disparus.



Bien que le Hamas ait dit avoir accepté la nouvelle proposition pour un cessez-le-feu à Gaza transmise par les médiateurs égyptiens et qataris, la paix semble encore bien loin.




La propagande


L’armée israélienne a mis en place une unité spéciale appelée la « Cellule de légitimation », chargée de collecter du renseignement à Gaza afin de renforcer l’image d’Israël dans les médias internationaux, selon trois sources du renseignement qui se sont confiées à +972 Magazine et Local Call et ont confirmé l’existence de l’unité.



Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré dimanche que l’armée israélienne mène ses attaques contre le Liban, malgré le cessez-le-feu, pour « empêcher toute tentative d’armement du Hezbollah ».



Depuis les massacres du 7 octobre, il est communément admis que Benjamin Netanyahu n’a aucun intérêt à signer la paix avec le Hamas.

Le Premier ministre israélien est tenu par ses alliés d’extrême-droite qui refusent tout accord avec le mouvement palestinien. Il a donc besoin de la guerre pour se maintenir au pouvoir et échapper par ailleurs à la justice et aux affaires de corruption.



Rappelons qu’alors qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale, le premier ministre israélien est poursuivi dans un procès pour fraude, corruption et abus de confiance depuis 2020 dans son pays. Il est aussi impliqué dans d’autres affaires.



Et pour s’assurer des bonnes grâces de Trump, ça peut toujours servir, il a d’ailleurs proposé celui-ci pour le prix Nobel de la paix…



RD

Essais nucléaires en Polynésie : l’opération à 90 000 euros du CEA pour discréditer l’enquête de Disclose


Le Commissariat à l’énergie atomique a orchestré une campagne de propagande visant à discréditer les révélations de « Toxique », l’enquête de Disclose sur les conséquences des essais nucléaires en Polynésie française. L’opération, financée à hauteur de 90 000 euros par l’organisme public, atteint son apogée fin 2022 avec l’impression et la distribution à la population polynésienne d’un ouvrage approximatif sur le sujet, révèle Disclose, en partenariat avec Le Monde et le Guardian.

Guerre en Ukraine : «On ne peut pas parler ainsi à la Russie», répond Moscou après l’ultimatum de la «coalition des volontaires»



Kyiv et ses alliés ont proposé une trêve à partir de ce lundi 12 mai comme préalable à des discussions avec Moscou jeudi en Turquie.

L’espoir d’une trêve s’éloigne à grands pas. Après l’appel à un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours fait par Kyiv et ses alliés occidentaux samedi, le Kremlin a finalement répondu ce lundi 12 mai. «Le langage des ultimatums est inacceptable pour la Russie, il ne convient pas. On ne peut pas parler ainsi à la Russie», a taclé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien. De fait, les alliés occidentaux de l’Ukraine ont menacé le pays de «sanctions massives» si Moscou n’acceptait pas cette nouvelle offre de trêve.



Défilé du 9-Mai à Moscou: «La propagande de Poutine marche de moins en moins», estime Antoine Arjakovsky


Vladimir Poutine a défié ce 9 mai les Occidentaux avec un imposant défilé militaire pour les 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie. Il a aussi célébré le « courage » des soldats russes engagés en Ukraine, devant des milliers de militaires rassemblés sur la place Rouge et une vingtaine de dirigeants étrangers, dont les présidents chinois, brésilien, serbe avec un seul membre de l’UE, le critiqué Premier ministre slovaque. Ces commémorations occupent une place centrale dans le culte patriotique de la victoire de 1945 promu par le président russe. Cet affichage est-il une annonce d’un nouvel ordre mondial ? L’analyse de l’historien Antoine Arjakovsky, spécialiste des relations russo-ukrainiennes et auteur d’une vingtaine d’ouvrages, dont Qu’est-ce que la science morale et politique ?, aux éditions du Cerf.

« Nous sommes entrés dans un processus de fascisation »



Dans Une étrange victoire, écrit avec le sociologue Étienne Ollion, Michaël Fœssel décrit la progression des idées réactionnaires et nationalistes dans les esprits et le débat public, tout en soulignant la singularité de l’extrême-droite actuelle, qui se pare des habits du progressisme.

Michaël Fœssel enseigne la philosophie politique à l’École polytechnique. D’abord spécialiste de Kant, il a donné une dimension plus engagée à son œuvre. Dans Récidive. 1938 (PUF, 2019), tout en refusant le poncif de la « répétition des années 1930 », il avait mis en lumière comment la République française avait « prétendu se défendre en empruntant les armes de ses adversaires les plus acharnés ». Il analyse dans Une étrange victoire (Seuil) comment l’extrême-droite actuelle adopte des postures a priori « progressistes » pour mieux en détourner l’analyse ou les objectifs. Quand le fascisme est capable de changer de visage par souci de coller à l’époque et, surtout, de ne pas perdre des voix.



La propagande nazie au quotidien: appauvrir la langue pour contrôler la pensée


« Hitler a décrété récemment : je ne suis pas un dictateur, j’ai seulement simplifié la démocratie » écrit Victor Klemperer dans son journal. Ce brillant universitaire juif allemand, qui échappa miraculeusement à la Shoah et fut l’observateur méticuleux du quotidien sous le régime nazi, en a décortiqué la langue, ses manipulations, son cynisme et ses mensonges. Il en a aussi observé les effets sur les habitants du Troisième Reich.

Zuckerberg vs European Union : que peut faire l’UE après les déclarations chocs du patron de Meta ?



L’arrivée de Donald Trump à la tête des États-Unis entraîne un revirement brutal de la politique de modération des grandes plateformes. Ce changement, conforme au droit états-unien, se heurte aux exigences de l’Union européenne en matière de sécurité et de lutte contre la désinformation. Une confrontation juridique et géopolitique se profile entre ces deux approches.



Les contenus haineux et négatifs sont rentables pour les médias sociaux publicitaires


Ce 20 janvier, 5 personnalités d’associations citoyennes expliquent dans cette tribune les liens, entre médias sociaux publicitaires et les contenus haineux et négatifs. Elles appellent à aller sur des réseaux sociaux sans pub, à bloquer la publicité sur internet, à financer autrement les médias et à avoir des lois protégeant les usager·éres d’internet de ces dérives.

« Si la banalisation de l’extrême droite se résumait aux médias Bolloré, ça se saurait »



Pauline Perrenot est journaliste pour l’observatoire des médias Acrimed et autrice du livre Les Médias contre la gauche (Agone, 2023). Elle décrypte les mécanismes de l’extrême-droitisation des médias et rappelle le rôle essentiel des médias indés.

Basta! : Selon une information du Parisien du 19 décembre, l’émission « Touche pas à mon poste ! » (TPMP), présenté par Cyril Hanouna sur C8, s’arrêterait en février. Ça y est, c’est bon, c’est la fin de la surreprésentation de l’extrême droite à la télé ?



Les corbeaux sur nos plaines


2024 se termine. Une année sombre, qui a vu l’extrême-droite répandre encore davantage sa toile sur notre pays. Si le résultat des urnes au soir du 7 juillet a semblé offrir un semblant de sursis, il faudra bien plus qu’une mobilisation ponctuelle pour en venir à bout.



Colère agricole : comment l’extrême droite maintient l’« ordre éternel des champs »


Si de tout temps à jamais la figure du « paysan » a été un enjeu politique, le positionnement messianique de l’extrême droite à son endroit n’en reste pas moins une escroquerie intellectuelle qui tend, exactement comme le système qu’il prétend combattre, à maintenir le monde agricole dans l’« ordre éternel des champs ».

Juin 2024, quelque part en France, sous un ciel bleu marine, Jordan Bardella pose naturellement, devant un tracteur qui n’est manifestement pas le sien, main dans la poche, sourire éclatant, chemise blanche déboutonnée et visage tourné vers l’horizon.



Javier Milei : enthousiasme et hésitations médiatiques


Le premier anniversaire de l’accession de Javier Milei à la présidence de l’Argentine est l’occasion d’une médiatisation suffisamment rare à l’égard d’un chef d’État latino-américain, pour qu’elle mérite que l’on s’y attarde. Alors que l’Amérique latine est une région structurellement sous investie par les médias [1], ce traitement médiatique dénote un intérêt peu commun dont font preuve les rédactions à l’égard de ses « solutions de choc » néolibérales…

Interview avec Halyna Petrenko à la tête de Detector Media, organisation ukrainienne qui décrypte les stratégies de la propagande russe



Detector Media, une organisation ukrainienne spécialisée dans l’analyse des médias, s’emploie à décrypter la propagande du Kremlin destinée à justifier l’invasion de l’Ukraine. Dans le cadre de son projet « Propaganda Monitor » lancé en septembre 2024, Reporters sans frontières (RSF) a interviewé la directrice de Detector Media, Halyna Petrenko, qui revient sur les stratégies de désinformation russes sur les réseaux sociaux et identifie les acteurs de leur diffusion.



Le best of 2024 de la propagande russe

Par la propagande et la violence, Moscou consolide son pouvoir dans les régions occupées d’Ukraine



Environ 18 % du territoire ukrainien est actuellement occupé par la Russie. Il est cependant difficile d’obtenir des informations fiables sur la vie dans ces territoires, car les médias ukrainiens n’y ont plus accès. Néanmoins, diverses initiatives ukrainiennes visent à faire la lumière sur ce qui se passe dans les territoires occupés. Répression violente, propagande et russification forcée sont au rendez-vous. Reportage de Gulliver Cragg, correspondant de France 24.

Idées et débats: « cordon sanitaire » et pluralisme médiatique, être juif et de gauche, contrecarrer les imaginaires d’extrême-droite…



Épineuse question que celle-ci : où commence et s’arrête la liberté d’expression ? Toutes les idées se valent-elles ? Doit-on interdire toute parole d’extrême-droite ? Ou les combattre par le débat ? Alors que le fascisme n’a jamais été aussi près du pouvoir, et étend toujours plus son emprise médiatique, tentative d’analyse.



Etre juif et de gauche dans la France qui implose.


Simon Assoun, porte-parole du collectif juif décolonial Tsedek, et Arié Alimi, auteur de Juif, français, de gauche… dans le désordre (La Découverte) ont tenu parole. Après un premier débat Au Poste, le 6 mai dernier, qui a vu se confronter leurs points de vue, les voilà de retour — comme promis. Et cette fois, en public.

Pour cette seconde joute, on a évoqué longuement l’antisémitisme à gauche, les accusations qui lui sont faites, à tort, à travers, et à raison aussi. Bien entendu, la discussion a glissé sur la redistribution des cartes avec le Nouveau Front Populaire. 



Contrecarrer les imaginaires d’extrême droite : l’Appel des librairies indépendantes


« Dans nos diversités, nous œuvrons tous les jours pour faire de nos librairies des lieux de rencontre, de culture, de mise en avant de voix invisibilisées et de la variété du travail éditorial francophone. » Un ensemble de libraires indépendant·es et de commerçant·es de proximité appelle à soutenir le Nouveau Front Populaire : « quelle que soit l’issue du vote du 7 juillet, la bataille des imaginaires continuera, elle sera probablement plus âpre encore, et nous comptons bien y prendre toute notre part. »



Législatives : LCI diffuse un graphique trompeur et défavorable au Nouveau Front populaire


La chaîne d’information relaye depuis lundi 17 juin un graphique aux proportions très discutables, où les scores des Républicains et de l’alliance LR/RN paraissent deux fois plus importants sur l’image diffusée sur la chaîne.

Aube, 2 ème circonscription

Réunion électorale ce mercredi 19 juin à Aix-en-Othe

18h30 en la salle des mariages de la mairie d’Aix-en-Othe avec les candidats du Nouveau Front Populaire pour la 2ème circonscription de l’Aube, Samira Sebbari et son suppléant David Morin.

Venue de Marine Le Pen à Bergères jeudi : la Journée des plantes « ne prendra jamais un caractère politique », avance l’organisation


L’annonce de la venue de Marine Le Pen à la Journée des plantes de Bergères, ce jeudi, à l’approche des élections européennes, n’a pas manqué de susciter des réactions et même des crispations. « On a reçu beaucoup de messages de gens qui nous disent ne pas vouloir venir, et même une exposante qui vient de se désister. (…) La Région, jusqu’à Strasbourg, m’appelle. Nous ne sommes pas responsables de la venue d’une personnalité politique, insiste Florence Petit, maire de Bergères, qui ne souhaite pas être associée aux couleurs du Rassemblement national. Je suis très contrariée de me dire que ça va gâcher notre fête ».



Visite de Marine Le Pen à Bergères

Dites-le avec des fleurs…

Un jeudi de convivialité et de détente à la campagne ou des politiques en campagne.

Marine Le Pen sera à la traditionnelle journée des plantes à Bergères le 9 mai.

Une visite qui serait officiellement déclarée à titre personnel alors qu’elle est organisée par le RN, comme l’a indiqué la presse locale.

Une visite qui sème le trouble parmi les organisateurs, des exposants fidèles qui ont exceptionnellement annulé leur participation et des visiteurs habituels qui ont informé de leur absence. Une visite qui perturbe la fête.

Personne ne tient à porter atteinte à la liberté de circulation, tout au moins pour les défenseurs des libertés.

En revanche, la journée des plantes n’est pas une tribune pour servir les discours et la propagande de certains. Dès lors qu’une visite d’un responsable politique est placée sous l’égide de son parti, elle ne peut pas être qualifiée de privée, sauf à vouloir entretenir la confusion au mépris des personnes et à cultiver non pas les plantes mais la duplicité sans complexe.

La journée des plantes n’est pas une opportunité, mais un rassemblement local des amoureux de la nature qui souhaitent vivre ensemble en paix, un moment qui mérite le respect de celles et ceux qui en assurent la promotion et qui y participent.

HB et RD

En Belgique, il existe un « cordon sanitaire » dans les médias pour contrer les discours d’extrême droite


Depuis le début des années 1990, la Belgique a mis en place un « cordon sanitaire médiatique » dans lequel l’audiovisuel francophone s’engage à ne pas donner la parole en direct à des partis qui défendent des thèses racistes ou discriminantes. Explications avec le politologue Pascal Delwit.

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Papacito, l’épreuve de la justice


Ce mercredi, le youtubeur figure de l’extrême-droite comparaît en correctionnelle à Paris devant la 17ème chambre du tribunal judiciaire pour « provocation à la haine ». Depuis plus d’un an et demi, la petite commune de Montjoi dans le Tarn-et-Garonne est prise dans une tempête médiatique, qu’il a déclenchée et nourrie. Tout est parti d’un banal conflit de voisinage comme il en existe des milliers. C’était sans compter sur son irruption. Depuis, le village est dans l’œil du cyclone et le maire la cible de menaces. Une mauvais farce devenue cabale politique, qui vaut à son auteur ce rendez-vous avec la justice. Il pourrait signer sa chute.

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Maire de Montjoi attaqué par Papacito : menaces, homophobie, simulation de viol… pourquoi l’influenceur d’extrême droite est jugé ce mercredi

« Le Pen donnée gagnante » : rampe de lancement médiatico-sondagière pour le RN


« Seule alternative crédible », « vote attrape-tout », « grande gagnante des multiples crises sociales » : assurément Marine Le Pen et le RN n’ont pas à se plaindre du matraquage sondagier incessant qui agite le journalisme politique à plus de trois ans de la prochaine élection présidentielle. Après avoir promu, légitimé et mis en scène sous forme de prophétie auto-réalisatrice un duel entre Macron et Le Pen sept années durant [1], ce journalisme d’anticipation nous offre ces derniers jours son nouveau pronostic : une victoire inéluctable de l’extrême droite en 2027.

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Guerre Israël-Palestine : « Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat »


Déclaration des principaux membres du Comité permanent interagences (IASC) sur Israël et les territoires palestiniens occupés.

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D’Israël à Gaza : sur BFM-TV, une propagande « en continu »

Les journalistes politiques déjà obnubilés par 2027


Tout au long de l’année, et plus encore depuis la rentrée, les journalistes politiques jouent les oracles en vue de la future élection présidentielle. Au menu : cueillette de « off » indiscrets, dissertations autour d’interviews « exclusives », accompagnement des plans de comm’ de (certaines) rentrées politiques, bavardage sondagier… L’indigestion est proche, mais les professionnels du commentaire, eux, se régalent.

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C’est plus fort que lui, il doit faire le buzz



« Comment peut-on dire qu’ils ne sont pas républicains ? », interroge Nicolas Sarkozy à propos du Rassemblement national


Les propos de Nicolas Sarkozy « pas acceptables », dénonce l’ambassadeur d’Ukraine en France


Financement libyen de la présidentielle de 2007 : Nicolas Sarkozy sera jugé en 2025, annonce le procureur national financier 

 

 

Lycée militaire du Prytanée : quand l’ultradroite déclenche une mutinerie





Au Prytanée national militaire de La Flèche, dans la Sarthe, un petit groupe de lycéens a vandalisé les locaux de l’établissement et blessé plusieurs personnels encadrants. Ils ont été traduits en justice en mai dernier. Quelques articles ont paru dans la presse, mais les faits rapportés ont été plutôt édulcorés. Selon nos infos, il s’agissait d’un petit groupe d’extrême droite qui voulait défier l’autorité
militaire.

Le Prytanée est un monde à part. C’est l’un des six ­lycées de la défense français, qui accueille notam­ment des enfants de militaires au sein de son internat, dont beaucoup embrasseront une carrière dans la grande muette. L’établissement est à la fois sous la direction de l’armée de terre et de l’Éducation nationale. Un monde à part, car, pour l’aborder, il faut apprendre tout un jargon propre à l’établissement, comme « marab », qui désigne l’aumônier militaire, qui, dit-on, a le pouvoir de faire et défaire les réputations de profs ou d’élèves. Autre exemple, le « bordel quartier ». Comprenez : un moment de chahut autorisé par le Prytanée, qui fait partie des « activités de tradition ». La hiérarchie militaire le tolère, tant que cela reste dans un cadre à peu près festif, à base de chants militaires, de déguisements, d’épreuves sportives, de plongée dans des fontaines d’eau froide… Mais cette fois-là, le 24 mars 2022, c’est autre chose qui se passe.En pleine nuit, plusieurs dizaines d’élèves de première et de terminale, masqués et encapuchonnés, ont entrepris de saccager l’établissement. Ils s’en sont pris aux locaux, mais aussi au personnel surveillant l’internat ce soir-là. Bilan : une surveillante a été blessée au poignet et au cou, une autre a reçu un coup au visage, une autre a été bousculée. Des cadres militaires ont été plaqués au sol, roués de coups, certains ont eu plusieurs jours d’arrêt de travail. Côté matériel : 10 vitres ont été brisées, 12 extincteurs endommagés, une fenêtre et trois portes cassées. Étonnamment, certains encadrants auraient eu vent que quelque chose de violent se préparait. On avait alors dit aux élèves de seconde de rester à l’intérieur de leurs quartiers de l’internat et de se barricader, mais les plus grands auraient défoncé les portes. Les élèves se sont alors réfugiés dans le gymnase, des sous-­officiers se sont interposés pour les protéger. C’est à ce moment que plusieurs d’entre eux auraient été frappés. « Ils cherchaient à taper des sous-officiers », précise un proche d’une personne qui travaille au Prytanée. Au lendemain de cette soirée d’émeutes, signe de l’importance de ce qui s’est passé, le général de division Philippe César ­Baldi, commandant la formation de l’armée de terre, s’est rendu sur place pour présenter les excuses de l’armée de terre aux cadres de l’établissement qui avaient été blessés.

Des émeutiers d’ultradroite

À lire les articles sur le sujet dans la presse locale, les mobiles de ce chahut seraient « les 100 jours avant le bac », ou encore la protestation contre une hiérarchie trop dure envers des secondes. Sauf qu’il y a un élément jusque-là passé sous silence dans les médias : les « émeutiers » s’apparenteraient à un petit groupe d’extrême droite. Ces violences se sont déroulées d’ailleurs dans un contexte de campagne présidentielle. « Plusieurs des émeutiers sont proches de Reconquête !, on a vu certains d’entre eux s’investir dans la campagne de Zemmour et coller des affiches », témoigne un enseignant en poste au moment des faits. Stanislas Rigault, porte-parole des jeunes avec Zemmour, n’est pas impliqué lui-même dans ces mutineries, mais il est un ancien du Prytanée, ce qui fait dire à plusieurs enseignants que des liens ont pu être conservés.Plus largement, cette « sédition » est révélatrice d’un problème de fond au Prytanée. « L’établissement est devenu un refuge de lycéens engagés à l’extrême droite, il y en a beaucoup plus qu’avant », témoigne l’enseignant. Ils restent minoritaires, mais « ils ont un pouvoir disproportionné par rapport à leur effectif », m’explique-t-on. La source qui travaille sur place ­affirme avoir vu dans les locaux, outre des affiches pro-Zemmour, des drapeaux sudistes, royalistes, des auto­collants L’Action française, et même une croix gammée. Un autre professeur évoque la présence de « mouvements néofascistes ».

Un colonel « sous le choc »

Nous avons contacté l’armée de terre pour obtenir sa réaction. Le commandant en charge de la communication minimise : il souligne que la qualification d’émeutes est « inappropriée », et assure également qu’il s’agit « avant tout d’un chahut lancé à l’occasion du père Cent [tradition qui veut qu’à 100 jours du baccalauréat les élèves se déguisent, ndlr], traditionnellement bon enfant et qui en l’occurrence, sous l’impulsion de quelques élèves qui se sont mal conduits, a dégénéré ».Pourtant, le chef de corps de l’établissement d’alors, le colonel Emmanuel Dosseur, dénonce lui-même, via un mail envoyé en interne, une action « préparée avec la ferme volonté de défier l’autorité ». Il pointe lui aussi la présence de certains groupes d’élèves : « Il appartiendra au commandement supérieur […] de s’interroger sur le recru­tement de certaines familles d’ultra­conservateurs défiant toute forme d’autorité légitime par principe […] Il y a là un enjeu majeur de la restauration de l’autorité « objective » de la hiérarchie militaire, de l’autorité du professeur, du rôle de l’adulte, etc. » Il se dit « sous le choc », estime avoir été « trahi par une population, heureusement extrêmement réduite, dont nous n’imaginions pas la capacité à se transformer en « black blocs » ». 

Face à cette situation, l’équipe enseignante s’est fracturée. Une partie a demandé un droit de retrait le lendemain, quand d’autres estimaient qu’il n’y avait pas matière à s’inquiéter. Depuis cet événement, plusieurs enseignants ont demandé leur mutation. Pour l’un d’entre eux, ces émeutes étaient un « point de non-retour ». Un autre estime que cette crise était prévisible, que les équipes éducatives ont accepté des « hiérarchies parallèles », certains élèves étant eux-mêmes nommés par exemple « préfets de police ». « C’était une erreur stratégique du commandement de s’allier avec ces groupes-là », dénonce-t-il. Il semblerait aussi, selon le témoignage de plusieurs enseignants, que des élèves se sentent d’autant plus autorisés à agir de la sorte que leurs parents sont des hauts gradés de l’armée. Au-delà de ces violences, certains élèves n’hésitent pas à contester l’enseignement qui leur est dispensé : en cours d’histoire, certains, dans la lignée de Zemmour, affirmeraient que Pétain a sauvé des Juifs. On apprend aussi en discutant avec un enseignant que des élèves ont crevé les pneus d’un prof. « Du vandalisme qu’on imaginerait pas dans un lycée tel que le Prytanée », glisse-t-il.


Des peines faiblardes

Après ces violences, 22 élèves sont passés devant le conseil de discipline. « Ces événements ont été condamnés et sanctionnés fermement par le commandement », nous assure l’armée. Mais quelques-uns auraient été retirés du lycée par leurs parents, avant une éventuelle sanction, pour éviter toute trace dans le dossier scolaire. La direction a par ailleurs porté plainte, et plusieurs élèves ont été poursuivis en justice. Là encore, des parents gradés seraient intervenus auprès des gendarmes en charge de l’enquête pour exercer une certaine pression.En mai dernier, trois anciens élèves, Tugdual, Victor et Margaux, âgés de 19 et 20 ans, ont comparu devant le tribunal du Mans pour « outrage, rébellion et violences ». France Bleu, qui a suivi le procès, rapporte le mea culpa de ces jeunes, qui rêvent toujours d’une carrière militaire. Les peines sont plutôt faibles : soixante-dix heures de travaux d’intérêt général (TIG). On ne peut s’empêcher de comparer ce verdict aux peines beaucoup plus sévères à l’encontre des émeutiers issus des « quartiers populaires », parfois condamnés à de la prison ferme. La procureure d’ailleurs avait requis trois mois de prison avec sursis en plus des soixante-dix heures de TIG. Elle avait mis en avant le profil de « ces jeunes gens de bonne famille qui n’avaient jamais eu affaire à la justice auparavant », comme le rapporte France Bleu. Pauvres petits choux.En septembre prochain, cinq leaders seront jugés devant le tribunal pour enfants, étant mineurs au moment des faits. Une chose est sûre, les généraux « putschistes » qui avaient signé une tribune dans Valeurs actuelles ont trouvé leurs rejetons.  

Laure Daussy

  👉 Du même auteur : Violences policières : un rapport contre le racisme enterré ?

Un article offert par Charlie

Jura : après une distribution de tracts antisémites, la justice ouvre une enquête pour apologie de crime contre l’humanité


La mairie de Clairvaux-les-Lacs avait informé dimanche son intention de porter plainte.

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Attaque au couteau à Annecy : effroi et consternation