La résistance de la démocratie face aux assauts de ses ennemis est faible. L’accession au pouvoir, à nouveau, de Donald Trump en est l’illustration la plus criante. Dans l’ombre, le terrorisme d’extrême-droite se développe, recrute et se coordonne pour parvenir à ses fins.
Tandis que l’extrême-droite parlementaire joue le jeu de la démocratie, sa fraction la plus radicale porte la violence dans la rue et explore le terrorisme comme moyen d’accélérer son ascension vers le pouvoir.
La Bretagne semble particulièrement touchée par ce phénomène, notamment à Brest où, sous couvert de hooliganisme, un groupuscule a particulièrement fait parler de lui, il y a trois mois, puis plus récemment.
« L’intention de taper du gauchiste était là » : neuf gardes à vue, trois mois après l’agression devant un bar de Brest.
Les forces de l’ordre de Brest ont interpellé huit personnes dans les milieux d’extrême-droite, mardi 16 décembre 2025. Une neuvième s’est rendue d’elle-même. Des gardes à vue qui interviennent trois mois après l’agression de clients d’un bar de la place Guérin, à Brest (Finistère).
Cette bande d’extrême-droite ultra-violente, mêlant supporters de l’équipe de foot et militaires, a clairement été identifiée par les journalistes de Splann et de StreetPressdepuis déjà un certain temps.
Les mêmes ont suscité une question écrite du député LFI Arnaud Saint-Martin au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace au sujet des agressions violentes commises par ces groupuscules d’extrême-droite à l’Université Bretagne Sud de Lorient.
Nous ignorons si une réponse y a été donnée par le ministre Philippe Baptiste, sans douteplus préoccupé par le financement par leurs propres moyens des universités françaises, qu’il a qualifiées de « bande de nuls » « à la ramasse », au prétexte qu’elles ne remportent pas assez d’appels à projets européens pour financer leur recherche.
Plus au sud, les mêmes, ou leurs semblables, qui n’en étaient pas à leur coup d’essai, n’ont pas hésité à mener une véritable« vendetta » en direction d’un militant antifasciste, en avril dernier, dans un bar du centre-ville d’Albi, où plusieurs clients ont été frappés ou « gazés ».
Ils ont été jugés ce jeudi 18 décembre par le tribunal correctionnel d’Albi pour violences aggravées et/ou participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ou de dégradations.
Le magazine Basta dresse un inventaire exhaustif depuis septembre 2017 de ces violences d’extrême-droite en France et ailleurs. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le tableau est plutôt sombre: « Les violences des groupes ou milices néo-fascistes s’intensifient à mesure que les idées xénophobes pénètrent dans la société. Et plus encore lorsque l’extrême-droite parvient au pouvoir.«
On peut s’interroger quant au choix, par la Coordination rurale, de certaines cibles bien particulières, lors de ses actions liées au conflit provoqué par l’abattage des troupeaux touchés par la dermatose nodulaire bovine. Ces pratiques ne semblent pas vraiment étrangères à celles des ces groupes ou milices néo-fascistes, qui n’ont pour tout langage que la violence.Ces dégradations s’inscrivent dans la continuité des déclarations de Bernard Venteau, nouveau président de la Coordination rurale, syndicat proche de l’extrême-droite, qui avait appelé à «faire la peau aux écolos» lors du congrès du syndicat en novembre.
Aujourd’hui, alors que le monde célèbre la Journée internationale des migrants (JIM), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) rappelle que la migration est un phénomène riche d’opportunités, de progrès humain et de développement partagé, et réaffirme la nécessité de mettre en place des systèmes migratoires plus solides et plus fiables qui protègent les personnes en déplacement et qui aident les communautés qui les accueillent.
Nous avons vu dans ces pages, ces derniers jours, que la France, n’est plus la terre d’asile par excellence, parmi les plus accueillantes du continent, comme elle l’était devenue au XIXe siècle, avec l’héritage à l’époque révolutionnaire, de cet embarrassant devoir d’asile envers les étrangers “bannis pour la cause de la liberté”.
La Journée Internationale des migrants est célébrée dans tous les Etats membre de l’ONU.
A Troyes et dans l’Aube, les organisations du collectif « Né(e)s d’ici ou venu(e)s d’ailleurs » étaient mobilisées comme chaque année depuis 25 ans.
Embarrassée face aux pressions populistes des droites extrêmes et des extrêmes-droites, la France suit la tendance qui s’est emparée de l’Europe entière.
Mais on voit chaque jour que le monde entier est touché par celle-ci, du nord au sud et d’est en ouest. Et pourtant, on sait que les migrations que nous avons connues jusqu’alors n’en sont encore qu’à leur début, devant la menace climatique qui pèse plus lourdement sur les pays qui ont moins que d’autres les moyens d’y faire face.
L’Amérique du nord, avec les USA au premier rang des pays les plus riches (voir ici), était jusqu’alors l’une des premières destinations de l’immigration. La donne est en train de changer, avec la campagne contre l’immigration menée par Donald Trump depuis son arrivée au pouvoir, assimilant celle-ci une à « menace civilisationnelle ». Faisant figure de leader mondial dans ce domaine également, il cherche à entraîner le monde entier dans son délire.
Trump étend sa campagne contre l’immigration de masse à ses alliés occidentaux. Le département d’État américain a demandé aux ambassades des États-Unis en Australie, en Europe, au Canada et en Nouvelle-Zélande de faire remonter les données sur les délits et les atteintes aux droits humains commis par les immigrés sur leurs territoires, rapporte le quotidien australien “The Age”. Une manière pour Washington d’agiter l’épouvantail d’une “menace civilisationnelle”.
Non content de s’en prendre violemment aux migrants, il lâche la bride à la pire des polices dont les pratiques rappellent les heures sombres de la ségrégation et les exactions du Klu Klux Klan, compromettant gravement la sécurité dans l’ensemble de la nation.
« Déchets » venus de « pays de merde »… Trump s’en prend violemment aux migrants.Donald Trump n’a plus aucun filtre. Mercredi soir, pendant un meeting en Pennsylvanie censé vanter sa politique économique, il a demandé « Pourquoi est-ce que nous ne prenons que des gens qui viennent de pays de merde ? »
Donald Trump s’en prend violemment à la Somalie, un « pays pourri », selon lui, et promet de durcir encore plus sa politique d’immigration.Le président de Etats-Unis a multiplié les propos incendiaires contre la Somalie. La semaine dernière, il a annoncé son intention de « suspendre définitivement l’immigration en provenance de tous les pays du tiers-monde ».
Traque des migrants aux États-Unis : jusqu’où ira la ICE, la très controversée police de l’immigration ?Aux États-Unis, les critiques contre Donald Trump se concentrent sur la radicalité et la violence assumée de sa police de l’immigration, l’ICE, comparée à des « chasseurs de prime du Far West ».
Aux États-Unis, la répression contre les immigrés prend des airs de “goulag”. Dans son numéro de novembre et décembre 2025, le magazine américain “Mother Jones” consacre un dossier complet à “la mise en place brutale de l’État policier de Trump”. Il dénonce un système répressif, qui mobilise d’importants moyens financiers et humains, au mépris de la dignité des personnes ciblées.
La politique d’immigration affaiblit la sécurité publique.Les entraves à la protection des personnes migrantes victimes de crimes met les communautés en danger.Les mesures prises par l’administration Trump en matière d’immigration aux États-Unis compromettent la protection des personnes sans papiers ayant été victimes de crimes, en entravant la capacité des forces de l’ordre à enquêter sur ces crimes en vue de poursuivre leurs auteurs, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui.
Certains états sont particulièrement ciblés dans la décision de mettre fin au regroupement familial pour leurs ressortissants. États-Unis : fin du regroupement familial humanitaire pour sept pays.Les États-Unis durcissent encore leur politique migratoire. Washington annonce la fin du programme humanitaire de regroupement familial pour sept pays, dont Haïti, Cuba et le Honduras.
D’autres le sont par une « une interdiction d’entrée totale pour les ressortissants de chaque satané pays qui a inondé notre nation de meurtriers, de sangsues et d’accros aux aides sociales ».
Les Etats-Unis suspendent les demandes d’immigration en provenance de 19 pays.Les demandes de cartes de résident permanent des ressortissants des pays concernés – Afghanistan, Birmanie, Tchad, Cuba… – tout comme les demandes de naturalisation sont interrompues.
C’est ainsi que le pays revendique des chiffres record en matière d’expulsions.Le “tsar des frontières” somme les migrants sans papiers de quitter le pays.Depuis la frontière mexicaine, Tom Homan, principal architecte de la politique migratoire de la Maison Blanche, lance un avertissement direct aux immigrants en situation irrégulière. L’administration Trump durcit le tonet revendique des chiffres records en matière d’expulsions.
Pourtant, le « land of freedom » (pays de la liberté) ne serait jamais devenu ce qu’il est sans l’immigration. Que seraient les Etats-Unis sans les immigrés ?
Les répercussions se font sentir largement hors des frontières américaines et le Canada, où l’on assiste également à la fin du « rêve canadien » et plus au sud où le Chili, notamment, vient de voir l’extrême-droite revenir au pouvoir, avec l’élection du président le plus à droite de l’ère post-Pinochet.
Présidentielle au Chili : l’inquiétude des migrants face à la probable victoire de l’extrême droite.À quelques jours du second tour de la présidentielle chilienne, qui a eu lieu dimanche, les étrangers en situation irrégulière s’inquiètaient des promesses d’expulsions massives portées par le candidat d’extrême droite José Antonio Kast, grand favori du scrutin. Entre tensions à la frontière, discours sécuritaire et incertitude politique, le climat se tend.
Et, pour que cette Journée internationale des migrants ne se clôture pas sur de si alarmantes nouvelles, nous pourrons au moins nous réconforter de deux décisions judiciaires récentes qui confirment que l’extrême-droite ne peut pas encore tout se permettre en France.
Diffamation à l’encontre de La Cimade : Marine Le Pen définitivement condamnée.
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Après dislocation de la manifestation qui s’est déroulée sans incident, dans le calme et la dignité, quelques jeunes nervis, déjà connus comme militant pour le couronnement prochain de Bardella, ont tenté une provocation dont ils sont coutumiers. Ils n’ont pas fait le poids.
Agnès témoigne :
« En fait, un mini-service d’ordre s’était organisé, suite à une manif précédente où les ED s’en étaient pris, en marge, à une personne porteuse d’un drapeau palestinien.
Parce que ces nervis, c’est leur technique. Ils sont groupusculaires, donc ne font pas le poids. Par contre, s’ils peuvent choper un manifestant isolé (par exemple, en fin de manif, ou bien au bord du peloton, ou carrément sur le chemin de son retour chez lui), ça leur va. De vrais braves, mais pas téméraires non plus = à un contre 5, dans un coin discret… c’est mieux que de se faire lyncher par la foule (entre nous, c’est pas le genre de notre public !)
…/..
Ils ont donc été hués (et filmés, et identifiés), et pas seulement par des antifas. Ceci, juste à la sortie des élèves du collège Beurnonville, c’est tout de même pas le lieu ni le tempo pour venir chasser le gauchiste! Mais aussi, et justement, sans doute calculé pour que la police s’interpose = collégiens et parents d’élèves n’ont pas besoin de tomber sur ce genre d’échauffourée. »
Il est probable qu’ils s’en soient pris, car c’est ainsi qu’ils ont coutume de démontrer leur force, à un « papy » en fauteuil roulant, fidèle des manifestations troyennes, enveloppé d’un drapeau palestinien et qui, comme poursuit Agnès « a certes un peu perdu ses jambes, le vieux, mais pas ses cordes vocales ! »
La police s’est interposée et a évité l’incident. Mais on pourra remarquer l’audace et la pertinence des arguments desdits nervis d’extrême-droite qui ne font pas honneur à la ville de Troyes en arborant le tee-shirt floqué à son nom…
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Les Nations unies ont appelé ce mardi 24 juin Israël à «cesser de tirer sur les personnes qui tentent d’obtenir de la nourriture» dans la bande de Gaza, alors que les frappes meurtrières contre des centres de distribution d’aide s’accumulent.
« Nous sommes devenus des monstres » : la famine et le génocide transforment la société à Gaza
Ahmad Mosabih, 16 ans, a emporté ce qu’il jugeait nécessaire pour un voyage que personne de son âge ne devrait avoir à faire. Il a pris un marteau en fer de cinquante centimètres de long, a glissé un couteau utilitaire dans sa poche et a quitté son domicile à 3 heures du matin avec un seul objectif : se procurer un sac de farine.
Ahmad s’était préparé pour ce voyage depuis la veille au soir. Une fois prêt à l’aube, il est parti de la partie ouest de la ville de Gaza, du quartier de Tal al-Hawa, en direction du sud-ouest vers le rond-point al-Nabulsi. Cet endroit est la porte d’entrée vers le nord de Gaza par laquelle passent les camions d’aide humanitaire. Ces camions appartiennent à des commerçants, des entreprises commerciales ou des organisations humanitaires opérant à Gaza. Peu importe qui les exploite, ils constituent le seul espoir d’Ahmad pour survivre temporairement.
Le suspect a « diffusé avant et après son passage à l’acte deux vidéos sur son compte d’un réseau social au contenu raciste et haineux », a déclaré dimanche le procureur de Draguignan, au lendemain du meurtre d’un Tunisien, Hichem Miraoui. « Il y a une dimension terroriste » dans ces actes, a déclaré le ministre de l’Intérieur.
« Nous avons ramassé des cadavres d’enfants » : dans la bande de Gaza, les bombardements israéliens provoquent « des scènes terrifiantes »
Israël a repris ses opérations militaires contre l’enclave palestinienne après deux mois de trêve. Les bombardements provoquent de lourds dégâts, notamment sur une population qui a été déplacée et vit sous des tentes.
Une visite rare pour un dirigeant européen. Emmanuel Macron se rend mardi 8 avril à al-Arich, un « avant-poste » égyptien du soutien humanitaire à Gaza, accompagné par son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, pour appeler à une reprise de l’aide bloquée par Israël, qui a repris ses opérations militaires contre l’enclave palestinienne après deux mois de trêve. Cette guerre est d’une violence inouïe avec des témoignages et des scènes filmées particulièrement difficiles à regarder.
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En Turquie, l’arrestation du maire d’Istanbul et principal leader de l’opposition a provoqué une vague de contestation dans tout le pays, suivie d’une violente répression. Arrestations massives, restrictions de l’accès aux réseaux sociaux, usage disproportionné de la force… les autorités cherchent à étouffer les voix dissidentes par tous les moyens.
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En ces premiers jours de 2025, je parcours les routes de Palestine au pas de charge. Enfin, certaines routes. À côté du réseau traditionnel aux tracés antiques, comme souvent au Proche-Orient, les routes réservées aux colons transpercent le paysage, surélevées, grillagées, vidéosurveillées. Menaçantes, nombreuses et rapides, ces voies prioritaires rendent l’apartheid pratique, comme une application de transport. Ce paysage palestinien fragmenté, gravement altéré par la colonisation, les blocs de béton, les tourbillons de poussière, les traces de destructions, je le connais, je l’ai parcouru maintes fois ces dernières années. Pourquoi la Palestine semble plus moche, sale, triste qu’au printemps dernier. L’injustice y crève les yeux, étouffe comme le souffle de l’enfer. Ces voies de la discrimination sont laides. Elles sont un des signes qu’en Palestine tout s’enfonce dans l’inacceptable. L’indifférence du monde devrait donner à pleurer, si cela servait à soulager ma colère.
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Malgré ses ennuis judiciaires, ce leader de l’ultradroite française, âgé de 26 ans, peut compter sur un soutien de poids : celui du milliardaire Vincent Bolloré.
« Mon objectif est plutôt de sortir de la rue que de voter » : à Washington, ces sans-abri américains observent la campagne présidentielle avec résignation
À quelques pas seulement de la Mais Blanche,vers tous les regards sont tournés avec l’élection présidentielle, franceinfo a rencontré des citoyens bénéficiaires d’une soupe populaire pour qui la politique passe au second plan.
Oliviers détruits, terres souillées pour des années… Au Liban, les bombardements israéliens ravagent vies et environnement
Depuis un an que la guerre sévit au Liban, les bombardements israéliens incessants ont tué près de 3 000 personnes et en ont conduit 1,3 million à l’exil forcé. Outre un lourd bilan humain, cette guerre a saccagé et souillé pour longtemps des espaces naturels et des terres agricoles. Reportage dans la vallée de la Bekaa, à l’est du Liban.
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L’économie d’Israël mise à mal par les guerres à Gaza et au Liban
Le gouvernement israélien a présenté jeudi 31 octobre son projet de budget pour 2025, un budget d’austérité prévoyant une réduction des dépenses publiques et une hausse d’impôts pour faire face à un effort de guerre sans précédent. Car les différents conflits menés par Israël pèsent sur l’économie du pays.
Depuis octobre 2023, les frappes israéliennes sur le Liban ont tué plus de 2.700 personnes – dont 1.600 au cours des cinq dernières semaines –, blessé 13.000 et déplacé 1.3 million, soit le cinquième d’une population dont 82% vit sous le seuil de pauvreté : pour décrire l’ampleur de cette violence et ces atrocités, les mots comptent.
Partager la publication "Le Liban accuse Israël de «refuser» tout cessez-le-feu après de nouvelles frappes"