De 200 à 250 personnes se sont rassemblées place de l’hôtel de ville de Troyes ce lundi 8 en fin d’après-midi à l’appel du Collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites. L’arrivée en dernière minute d’une sono sympathiquement mise à disposition par les camarades du collectif Louise-Michel suite aux aléas inhérents à une organisation par la force des choses un peu chaotique, compte tenu des circonstances, nous a permis d’être bien entendus par les nombreux badauds et touristes, de tous âges et de tous horizons présents en centre-ville à cette heure consacrée, qui nous ont rejoints avec, il faut le dire, un certain enthousiasme.
Le renfort des artistes, comme nous aussi soulagés que les étrangers de l’échec du RN à prendre le pouvoir en France, après quelques semaines de grande inquiétude, fut une belle surprise pour les organisateurs.
On peut regretter un peu quelques absences très remarquées dont nous ne doutons pas qu’elles n’étaient que purement accidentelles. De manière générale, c’est dans un esprit apaisé et serein, à l’exact opposé de la violence que nous rejetons, que ce rassemblement citoyen a pu se dérouler sans encombre.
L’important était de se réjouir que le pire ait été évité en France et de ne pas oublier que le plus dur commence maintenant. Nous savons que les attaques de l’extrême-droite contre la démocratie et les libertés ne vont pas s’arrêter là et qu’il va nous falloir redoubler de vigilance et de talent de persuasion envers les électeurs trompés par l’imposture RN et les tentatives de dédiabolisation de ce que nous connaissons de pire : la haine, le racisme, la xénophobie, le rejet de la démocratie et des valeurs républicaines, l’effacement de l’histoire humaniste de la France…
Les prises de parole multiples ont permis à chacune et chacun de porter son message et, de discours circonstanciés en beaux moments de poésie, nous avons pu constater et pouvons affirmer qu’un espoir s’est levé…
Déclaration du collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites.
La mobilisation citoyenne d’hier et des 2 semaines qui l’ont précédée ont permis une fois de plus que l’extrême-droite ne prenne pas le pouvoir en France et si ce fut une surprise pour tout le monde, cela prouve bien que l’extrême-droite, nous n’en voulons pas. Certains militants du RN, qui se voyaient déjà aux portes du pouvoir, n’ont pas hésité à menacer les défenseurs des libertés, à multiplier des paroles et des actes racistes sur le territoire et à faire preuve de violences. Ainsi, plus de 100 candidats et suppléants se sont lâchés pour exprimer :
Leur haine à l’égard des étrangers, des minorités, des travailleurs pauvres et des personnes en difficultés les qualifiant d’assistés.
Leur volonté de faire taire toutes celles et tous ceux qui ne partagent pas leurs idées et leur projet mortifère basé sur l’exclusion et sur la remise en cause de la démocratie.
Leur mépris de la fraternité et de la solidarité.
Après avoir surfé sur sa stratégie de la respectabilité, le RN, au cours de cette campagne qui vient de s’achever, a montré quel était son vrai visage, celui de l’extrême-droite, opposée à l’Etat de droit et aux principes de la République.
Dans l’Aube, le pire (je veux dire 3 députés RN) a pu être évité grâce au barrage républicain sur la 2ème circonscription et c’est la candidate LR Valérie Bazin-Malgras qui a battu le jeune parachuté du RN. Elle sait qu’elle est redevable des voix du Nouveau Front Populaire. Elle doit les prendre en considération et nous saurons le lui dire et le lui rappeler.
Dans la 3ème circonscription, le combat du candidat et de sa suppléante, qui se sont battus comme des lions, et la lutte des militantes et militants qui se sont livrés corps et âme jusqu’au bout (vendredi 23h59) n’a pu empêcher le maintien de la députée RN, en grande partie à cause sans doute du nombre impressionnant de bulletins blancs et nuls, à propos desquels il faut bien sûr s’interroger et qui auraient peut-être pu faire la différence.
Ce soir nous sommes rassemblés :
pour refuser toute politique discriminatoire et raciste,
pour s’opposer à toute velléité de destruction des libertés et de la République qui a toujours été la cible première de l’extrême-droite,
pour dénoncer la négation de l’égalité des droits pour tous,
pour continuer à combattre l’extrême-droite,
et bien évidemment pour exprimer notre joie et affirmer notre espoir dans la foulée de la victoire du Nouveau Front Populaire en France.
Le RN et ses alliés sont très loin de leur objectif qui était d’obtenir la majorité absolue, mais sont hélas toutefois plus nombreux à l’Assemblée nationale. Notre devoir est maintenant de stopper cet élan. C’est auprès de leurs électeurs qu’il nous faut maintenant nous tourner pour leur faire prendre conscience de l’imposture avec laquelle ils ont été trompés.
Si la gauche, unie dans le Nouveau Front Populaire, est majoritaire, il ne faut pas oublier que sa volonté de rassemblement ne va pas manquer d’être attaquée de tous bords.
Le plus dur et le plus long restent à faire pour le Collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites qui n’a aujourd’hui qu’un peu plus d’un an d’existence. Plus nous serons nombreux, déterminés et unis, plus nous serons forts.
Plus forts, plus déterminés, plus unis pour ne pas accepter l’inacceptable et pour ne pas tolérer l’intolérable.
Plus forts, plus déterminés, plus unis pour combattre les extrême-droites, car aucune compromission n’est possible avec le RN et ses alliés.
Partager la publication "Retour sur le rassemblement inopiné de lundi"
ASSURONS LA DÉFAITE DE L’EXTRÊME-DROITE LE 7 JUILLET !
Appel de syndicats et associations dont la LDH
Face à la perspective mortifère d’un gouvernement du Rassemblement national (RN) nous appelons à un sursaut démocratique et républicain des partis politiques et des électrices et électeurs !
Le deuxième tour, décisif, est à la fin de la semaine. Dans un très grand nombre de circonscriptions, il y a une candidature du RN qui peut gagner le 7 juillet en cas de triangulaire.
Nous appelons les partis politiques à décider du maintien d’une seule candidature face à l’extrême droite, partout où elle est en mesure de l’emporter.
Nous appelons les électrices et électeurs à voter pour la candidature la mieux placée après le premier tour, là où les partis auront maintenu plusieurs candidat-e-s face au RN.
Nous entendons toutes les raisons qu’il y aurait pour ne pas voter pour celui-ci ou pour celle-là. Ce peut être le rejet de député-e-s sortant-e-s d’une majorité qui a mené des politiques ayant, dans les faits, renforcé l’extrême droite. Ce peut être un rejet de partis politiques dont on ne partage pas l’ensemble des priorités, les méthodes, des politiques.
Mais ce qui se joue dimanche dépasse radicalement ce qui nous divise. Ce n’est pas une question de droite ou de gauche. C’est une question encore plus essentielle qui va se jouer, celle de la possibilité de vivre toutes et tous ensemble en France. A cette question, le RN répond par un projet politique raciste et violent, celui de la destruction progressive des libertés et plus généralement de la République, qui a toujours été sa cible première. Il s’agit de l’arrivée au pouvoir d’un parti dont le programme est construit autour de la négation de l’égalité en droit des êtres humains proclamée par l’ONU en 1948. C’est à cette égalité que nous, syndicats et associations, travaillons jour après jour, pour que chacune, chacun, ait accès à un service, à un droit, une réponse à ses besoins.
Celles et ceux qui refusent la société que nous annonce l’extrême droite sont donc devant un choix simple : toute dispersion des votes au second tour offrirait le pouvoir au RN du fait du mode électoral, alors même que ses idées inégalitaires sont minoritaires dans la société. Les votes doivent converger autour d’un seul objectif : défaire le RN.
Le 7 juillet, pas une voix ne doit manquer à la défaite du RN !
Paris, le 30 juin 2024
Un appel à l’initiative de la LDH (Ligue des droits de l’Homme) et signé par AC ! Agir ensemble contre le chômage, ActionAid France, Action Justice Climat (AJC), Action Non-Violente COP21 (ANV-COP21), Alice Guy production, Alternatiba, Alternatives européennes, Alynea – Samu Social 69, Les Amis de la Terre France (ATF), Les Amoureux au ban public, Animafac, APF France handicap, Appel des cent pour la paix, Archipel de l’écologie et des solidarités, Asile Asso, L’Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (L’Acort), Association Abraham Mazel, Association d’accueil des demandeurs d’asile de Mulhouse (AADA), Association des anciens appelés et leurs amis contre la guerre (4ACG), Association Causons, Association chez Violette, Association pour la défense des droits des étrangers (ADDE), Association d’ex prisonniers politiques Chiliens en France (AEXPPCH-France), Association des femmes de l’Europe méridionale (Afem), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association franco-ukrainienne VOLYA, Association Histoire coloniale et postcoloniale, Association “i’anen” chants traditionnels des femmes de la méditerranée, Association Josette et Maurice Audin, Association des milles et une victimes d’inceste et de Traumatismes (LAMEVIT), Association nationale des ancien-ne-s combatant-e-s et ami-e-s de la Résistance – Isère (ANACR Isière), Association nationale d’assistance aux frontières pour les personnes étrangères (Anafé), Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis (ANPNPA), Association nationale des villes et territoires accueillants (Anvita), Association Phénix LGBTQIA+ Quimper, Association de prévention spécialisée nationale (APSN), Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et trans à l’immigration et au séjour (Ardhis), Association pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine normalien du Finistère (ASVPNF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association Tunisie culture et solidarité (ATCS), Association de valorisation d’expertise citoyenne et de solidarité (AVECs), Association Vite au Théâtre, Une Autre voix juive (UAVJ), Cent pour Un 06, Centres d’entrainement aux méthodes d’éducation active (Cemea), Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (Cedetim), Centre évolutif Lilith Marseille (CEL), Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid), Centre social Echo, Cercle Condorcet de Paris, Cercle des voisins du CRA de Cornebarrieu, La Cimade, CliMates, Collectif des associations citoyennes (CAC), Collectif catholique P.A.I.X, Collectif Changer de cap, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif Poétisthme, Collectif Tenon pour l’IVG (CIGV), Comité écologique ariégeois, Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d’éducation populaire (Cnajep), Comité pour le respect des libertés et des droits humains en Tunisie (CRLDHT), Comité pour la santé des exilés (Comede), Comité de vigilance pour le maintien des services publics de proximité de Haute-Saône (CV 70) ; Commerce équitable France, Commown, Confédération générale du travail (CGT), CGT – Union Locale CGT de Lille et environs, Confédération nationale du logement (CNL), CNL 31, Confédération syndicale des familles (CSF), Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Conseil national de la nouvelle résistance (CNNR), Convention pour la 6° République (C6R), Convergence de défense et développement des services publics, Coordination antifasciste pour l’approbation des libertés académiques et pédagogiques (CAALAP), Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (Cadac), Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, Droit au logement (Dal), Ecofestival Ca marche Parthenay, Ecologie au quotidien (EAQ), Elena France, Emmaüs Solidarité, Enfance réseau monde/services (ERM/S), EthnoArt, Europe solidaire sans frontières (ESSF), Exod, Fédération des acteurs de la solidarité (Fas), Fédération des acteurs et actrices des musiques et danses traditionnelles (FAMDT), Fédération des Aroéven, Fédération Addiction, Fédération artisans du monde (FAdM), Fédération des associations générales étudiantes (Fage), Fédération des centres sociaux et socioculturels de France (FCSF), Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Fédération des mutuelles de France (FMF), Fédération nationale des arts de la rue, Fédération nationale des Francas, Fédération nationale des Samu sociaux (FNSS), Fédération régionale des MJC Méditerranée (FRMJC Méditerranée), Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT), Fédération syndicale unitaire (FSU), FSU 59, FSU 62, FSU Emploi, FSU Travail emploi insertion organismes sociaux (FSU TEIOS), Fédération des travailleurs africains et amis en France et en Europe (Fetafe), Le Fil, Fondation Copernic, Fondation Danielle Mitterrand France Liberté, Fondation Lilian Thuram contre le racisme, pour l’égalité, Foodwatch France, Français Langue d’accueil (FLA), France Amérique latine (FAL), France Fraternités, France Nature Environnement (FNE), France terre d’asile, Futurs composés – réseau national de la création musicale, Générations Futures, Generation for rights over the world (GROW), Golem, Greenpeace France, Groupe accueil et solidarité (GAS), Groupement d’associations porteuses de projets en environnement (Grappe), Habitat & citoyenneté (H&C), Halte au contrôle numérique, HES – socialistes LGBTI+, Human Dignity (HD), Humanity Diaspo, Instants vidéo numériques et poétiques, Jeunes communistes du Nord, Les Jeunes européens – France (JE-F), Un Jour la paix, JRS France, Kodiko, Kolone, Ligue de l’enseignement, Ligue de l’enseignement de l’Yonne, Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie (LFID), Maison internationale de Rennes (MIR), MADERA, Médecins du monde (MDM), Les Midis du Mie, Migraction59, Migrations santé France, Monde d’après monde d’avance (Mama), Le Mouton numérique, Mouvement e-graine, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mrap métropole lilloise, Mrap Montpellier, Mouvement pour l’économie solidaire, Mouvement national Le CRI, Le Mouvement de la paix, Mouvement de la paix comité angers, Mouvement pour une alternative non-violente (Man), Négawatt, Nous sommes vivants, Observatoire international des prisons – section française (OIP), On est prêt, Oxfam France, Le Planning familial du Nord, Paris d’exil, Patron.nes solidaires, People’sHealthMovement France – Le Mouvement populaire pour la santé France (PHM/MPS France), Peuple et culture (PEC), Place Network, Poitiers, l’avenir à taille humaine, Pollinis, Queers uni.e.s de Bretagne (QuB), Radio Campus Lille, Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (Raar), Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau étudiant pour une société écologique et solidaire (Reses), Réseau euro-maghrébin citoyenneté et culture (REMCC), Réseau Euromed France (Ref), Réseau Hospitalité, Réseau national des juniors associations (RNJA), Revivre, Roya citoyenne, Run arpuns, SatAmikaro, Service civil international branche française (SCI France), Singa, Solagro, Solidarité Laïque, Soliha, SOS Racisme, Stop aux violences obstétricales et gynécologiques France (Stop VOG France), Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat national des infirmières conseillères de Santé-FSU (SNICS-FSU), Syndicat national des journalistes (SNJ), Syndicat national des médecins de PMI (SNMPMI), Tous migrants, L’Union étudiante, Union des étudiants exilés, Union fédérale d’intervention des structures culturelles (UFISC), Union des Juifs pour la résistance et l’entraide (UJRE), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union nationale des étudiants de France-Poitiers (Unef Poitiers), Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss), Union nationale des syndicats autonomes (Unsa), Union nationale des syndicats autonomes Hauts-de-France (Unsa Hauts-de-France), Union syndicale lycéenne (USL), Union syndicale des médecins des centres de santé (USMCS), Université européenne de la paix (UEP), Universités &Réfugié.e.s (Unir), Utopia 56, Victoires Populaires, Vitacolo, VoxPublic, YES Akademia, Zero Waste France (ZWF).
Droits des femmes : comment le RN, le NFP et Ensemble se positionnent-ils ?
En cette période d’entre-deux-tours, il est encore temps de s’intéresser aux réalisations des partis en matière de protection des droits des femmes. Est-elle prise en compte par celles et ceux qui briguent les suffrages des électrices et des électeurs ?
Battre l’Extrême-droite pour gagner le progrès social et environnemental
Ce dimanche 30 juin, l’Extrême Droite est arrivée en tête dans 297 circonscriptions et elle peut se maintenir au 2ème tour dans 485 circonscriptions.
L’Extrême Droite peut donc, le 7 juillet prochain, pour la première fois depuis le régime pétainiste, accéder au pouvoir par les urnes. Emmanuel Macron porte une lourde responsabilité sur cette situation catastrophique pour notre pays.
« C’est un monde en surchauffe que nous promet le RN » : près de 3 000 scientifiques appellent à se mobiliser contre l’extrême-droite
« Risques graves sur la recherche et l’enseignement »
« Les extrêmes droites développent la défiance envers les résultats de la recherche scientifique et adoptent une posture de post-vérité, où les dirigeants délivrent leurs propres ‘faits alternatifs’, sous couvert de liberté d’opinion. La vérité n’est pas une opinion ou une position exprimée par une autorité. »
Législatives 2024 : les faux-semblants du Rassemblement national
Entre reculs programmatiques, mesures anti-sociales et candidats racistes et antisémites, le Rassemblement national n’apparaît pas comme le parti qu’il prétend être : à savoir une formation politique « prête à gouverner », œuvrant pour les classes populaires et ayant fait le ménage dans ses rangs. Tour d’horizon des faux-semblants du parti d’extrême droite de Jordan Bardella et Marine Le Pen.
Au moins 21 candidats RN ont annulé ou refusé de débattre sur les antennes de France Bleu lors de l’entre-deux-tours
Pour certaines radios de France Bleu cette situation est du « jamais vu ».
Au moins 21 candidats du Rassemblement national (RN) ont annulé ou refusé de débattre sur les antennes de France Bleu, à quelques jours du second tour des élections législatives anticipées, selon un décompte réalisé mardi 2 juillet par France Bleu.
Vote RN : « Les discours les plus macabres se libèrent », la percée de l’extrême droite inquiète dans les quartiers populaires
À l’orée du premier tour des législatives, seules les forces de gauche et des écologistes sont à même de barrer la route à l’extrême droite. Portées par une dynamique citoyenne, elles sont en mesure, pour la première fois depuis plus de vingt ans, de répondre à l’urgence sociale, démocratique et climatique, et de lutter contre les discriminations.
L’extrême droite et ses passions tristes seront opposées dans la majorité des seconds tours des législatives au projet du Nouveau Front populaire. Dépasser la tétanie par les affects joyeux qu’il inspire est un enjeu crucial pour les jours à venir.
Face au risque de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir, de nombreux sympathisants de gauche se mobilisent pour la toute première fois, dans l’espoir de faire gagner le Nouveau Front populaire. Tractage, porte-à-porte, appels téléphoniques… : les moyens de s’engager sont à portée de main.
Partager la publication "Législatives : tout est encore possible"
Copie du message de Marie-Line OLIANAS, Déléguée Départementale UNAFAM AUBE au Directeur de l’Etablissement Public de Santé Mentale de l’Aube:
Monsieur Le Directeur,
Je me permets de vous contacter en tant que déléguée de l’UNAFAM pour l’Aube mais aussi en tant que porteuse de l’indignation de l’ensemble des professionnels de santé mentale et des associations de personnes et familles concernées par les maladies psychiques.
En effet, à la suite de Bordeaux, Nantes, Rennes, les services de préfecture de L’ Aube ont donc fait connaître à l’Etablissement Public de Santé Mentale de l’Aube via votre parole, leur décision de reporter les sorties non accompagnées, à l’exception des sorties accompagnées pour raison médicale, de reporter les levées de mesures SDRE, de reporter des programmes de soins sans appel, entre autres les autorisations de sortie pour les personnes placées en soins à la demande d’un représentant de l’État (SDRE), ceci au seul motif que les festivités, lors du passage de la flamme olympique dans les villes précitées, seraient mises en danger par les personnes en soins.
Nous dénonçons avec force et colère cette décision indigne, fondée sur des représentations archaïques et infondées des maladies psychiques. Ces mesures s’inscrivent en totale contradiction avec les discours et orientations affichés par les ARS notamment, en matière de lutte contre la stigmatisation des malades psychiques. Elles sont également totalement à contrecourant de l’évolution actuelle de la psychiatrie, qui tend vers une psychiatrie hors les murs, inclusive, dans la vie et la cité. Les personnes souffrant de troubles psychiques visés par la présente mesure, seront-elles aussi « interdites de Jeux Olympiques et Para Olympiques » ?
Monsieur le Directeur, vous comprendrez bien que de telles mesures ruinent totalement la crédibilité des propos tenus par l’ARS en termes de lutte contre la stigmatisation des malades psychiques. Comment comprendre ces directives alors qu’en même temps, les ARS soutiennent les Semaines d’Information sur la Santé Mentale, les GEM, etc. … N’est-il pas nécessaire en certaines circonstances, d’affirmer des valeurs fortes et s’opposer à des mesures discriminatoires qui promeuvent l’exclusion des personnes fragiles ?
Je me permets, pour information, de vous joindre le courrier du Président de l’EPSAN, de vous transférer par un mail suivant, l’article de France Assos Santé.
Persuadée de l’attention que vous porterez à ce courrier et confiante dans la parole que vous porterez pour que de telles mesures ne se reproduisent pas sur les sites concernés par les Jeux Olympiques et Para olympiques, et pour toute autre manifestation future (de grande ampleur), je vous prie, de croire, Monsieur le Directeur, en l’expression de mes salutations respectueuses.
Marie-Line OLIANAS
Déléguée Départementale UNAFAM AUBE
Copie du courrier du Dr Philippe AMARILLI, Président de la commission d’établissement (CME) de l’EPSAN et de la conférence Grand Est des présidents de CME de CHS
Dans le nord de la France où le Rassemblement national a obtenu des scores élevés aux élections européennes, les associations d’aide aux migrants se disent vigilantes. Elles dénoncent une libération de la parole et des actes racistes contre les populations exilées. Déjà plusieurs incidents ont été recensés ces derniers jours.
Partager la publication "Nord de la France : à l’approche des législatives, une poussée d’actes anti-migrants"
Procès de trois cadres du RN pour provocation à la discrimination : « Ce dossier est d’une actualité brûlante ! Vous devez dire ce qu’est le droit ! »
Ce mardi se tenait au tribunal de Nanterre le procès de quatre membres ou ex-membres du Rassemblement national. Ils étaient renvoyés après la diffusion d’un guide à destination des élus municipaux en 2014, faisant la promotion de la préférence nationale. Des peines avec sursis ont été requises. Compte rendu.
Condamnation définitive du Rassemblement National dans l’affaire des kits de campagne
La Cour de cassation a rejeté ce mercredi 19 juin les pourvois du Rassemblement national et de proches de Marine Le Pen dans l’affaire des kits de campagne, le matériel électoral clé en main utilisé par les candidats du FN (devenu Rassemblement national) lors des législatives de 2012.
Jugé en appel pour recel d’abus de biens sociaux en mars 2023, le RN avait été condamné à une amende de 250000 euros. Cette condamnation est désormais définitive.
Réforme des retraites, fiscalité, augmentation des salaires des profs : la liste des renoncements du RN avant les législatives s’allonge
A l’approche d’une potentielle victoire aux législatives du Rassemblement national, le parti d’extrême droite abandonne ou adoucit quelques-unes des mesures les plus emblématiques des programmes de Marine Le Pen et de Jordan Bardella.
« Le RN au pouvoir est une menace pour les principes fondateurs de la justice »
L’avocat Vincent Brengarth alerte sur le risque d’une arrivée au pouvoir du parti d’extrême droite, qui marquerait la mise au pas de la justice pour en faire une mécanique punitive implacable.
« C’est souvent parce que le Conseil constitutionnel est un rempart de nos droits et de nos libertés qu’il est pris pour cible » affirmait Laurent Fabius, Président du « Conseil des sages », dans un entretien donné au journal Le Monde en mai. Ce constat traduit une tendance qui s’aggrave consistant, pour une partie de la classe politique, et en particulier le RN, à conspuer les contre pouvoirs, garants de la préservation de l’État de droit, lorsque leurs décisions font obstacle aux mesures politiques les plus démagogiques.
Pour un front commun des médias contre l’extrême droite
Hanouna, Bourdin, Elkrief : guerre ouverte contre le Nouveau front populaire
Dans son nouvel épisode de « L’œil de MouMou », le journaliste indépendant Mourad Guichard a démarré par un hommage appuyé à Emmanuel Khérad qui, après 24 années de bons et loyaux services à la tête de la Librairie francophone s’est fait virer comme un malpropre de France Inter. Un nouvel épisode qui intervient après l’éviction de Guillaume Meurice et qui interroge sur la Stratégie de l’antenne publique. Le premier « top » est allé à Gilles Legendre, le fidèle macroniste qui n’a pas été réinvesti sur sa circonscription. Un brin hypocrite, il s’est dit enfin libre…
Partager la publication "Pourquoi la LDH soutient sans réserve le Nouveau Front Populaire"
Depuis février 2019, le niveau de « langue française » requis pour avoir la carte de résident (10 ans) est le niveau A2 oral et écrite. Pour la nationalité, le niveau B1 oral et écrit. Une réforme clé et très injuste, pourtant passée presque inaperçue, qui impacte déjà des milliers de personnes. Or, le gouvernement veut maintenant augmenter encore plus les niveaux demandés : B1 pour la carte de résident et B2 pour la nationalité. On vous explique.
Partager la publication "Niveaux de langue française requis et droit au séjour : aux origines de l’injustice"
Plusieurs parents d’élèves et membres du corps enseignant se sont mobilisés, ce jeudi 6 juin, pour dénoncer l’inaction de l’État et de la municipalité dans l’hébergement de familles précarisées.
Partager la publication "Dans cette école, « un enfant sur six vit dehors, dans une voiture ou un squat » : l’alerte des enseignants et parents d’élèves"
L’association La Cloche et la Fondation Abbé Pierre craignent une volonté, à l’approche des Jeux olympiques, de chasser les personnes sans domicile des centres-villes.
Aux abords du Musée du Louvre à Paris, les rebords de fenêtre où Mike, 26 ans, posait son sac de couchage, la nuit venue, ont été recouverts de pics métalliques du jour au lendemain. « C’était un espace abrité, il y avait des caméras de surveillance et un sentiment de sécurité », explique le jeune homme qui avait pris l’habitude de dormir dans ce quartier très touristique, l’une des vitrines de la capitale. Depuis 2023, de plus en plus de recoins comme celui-ci sont affublés de dispositifs urbains excluants. « Maintenant, je tourne parfois pendant 1h30-2h pour trouver un endroit où dormir, alors qu’avant, je mettais 10 minutes », déplore-t-il.
Partager la publication "Chasser les pauvres: pour les JO 2024, le mobilier urbain anti-SDF se multiplie en France"
Ce 1er juin, à Paris, une marche contre les rivalités entre jeunes de quartiers a été organisée par des mères. Chaque année, ces rixes causent des morts et des blessés, s’ajoutant aux autres formes de violences et de discriminations.
La paix commence par moi. » C’est le slogan qu’arbore le dos des tee-shirts que Hawa Haidara dépose un à un sur les bras d’Aoua Diabaté : « Ça c’est L, ça c’est M, ça c’est XL, là XL aussi… » . Quelques personnes en récupèrent au passage. La plupart en portent déjà par-dessus leurs vestes en ce 1er juin pluvieux. À peine le stock épuisée, les deux femmes – Aoua est présidente de l’association HDJ dans le quartier de Bastille et Hawa de la Brigade des mamans du haut de Belleville – courent au camion récupérer une autre dizaine du tee-shirts. Ils sont ornés de deux mains – une à la peau blanche, l’autre noire – qui annonce d’un texte rouge : « Marche citoyenne pour la vie dans nos quartiers ».
Partager la publication "« Partout, la douleur est la même » : jeunes et parents marchent contre les rixes de quartiers"
Le collectif Le Revers de la médaille dénonce dans un rapport « le nettoyage social » en cours avant les Jeux olympiques et paralympiques avec ces expulsions de migrants, sans-abri et travailleurs du sexe.
Lors de la révolte commencée le 13 mai 2024 en Kanaky/Nouvelle-Calédonie se sont immédiatement constituées, particulièrement à Nouméa, des milices armées agissant parallèlement aux forces de l’ordre au nom d’un droit à « l’auto-défense » des biens et des personnes. Bénéficiant d’une grande liberté d’agir et d’une bienveillance certaine, voire d’encouragements, de la part des autorités, elles ont pour l’heure tué par balles au moins trois Kanak et blessé des dizaines d’autres, alors qu’un quatrième a été abattu par un policier en civil et hors service au rôle mal défini. Ce phénomène d’autodéfense armée, légitimé et soutenu par certains élus, y compris en France, n’est évidemment pas toléré dans l’hexagone. S’il l’est dans ce territoire, c’est en raison de sa colonialité. La société calédonienne est, depuis le XIXe siècle et aujourd’hui encore, structurée par le racisme anti-Kanak et par une permanente hantise chez les dominants de « l’émeute » de ces derniers, qui s’exposent depuis toujours à la payer de leur vie. « La chasse aux Kanak est à nouveau ouverte », a-t-on commenté chez les indépendantistes. Comme nous le rappelle ici l’historien Alain Ruscio à propos de l’Algérie entre 1830 et 1962, la formation de milices armées meurtrières fut habituelle dans les colonies de peuplement en proie aux révoltes des colonisés, où elles furent parties intégrantes de la culture coloniale.
Partager la publication "En Kanaky comme en Algérie : la milice, une culture coloniale"
J’assure le soutien scolaire de deux collégiens Sri Lankais (6° et 5°), enfants de réfugiés statutaires, qui me rejoignent en bus TCAT. Ils sont évidemment très « typés »… mais aussi, parfaitement francophones, bien élevés, et, comme on dit, « propres sur eux ». Ils ont leur cartable avec eux, donc, sans doute possible, ce sont des élèves, pas des voyous, et ils viennent à l’heure des sorties de cours. Ils me racontent un peu leurs aventures, et voici deux incidents de trajet, sans doute pas les seuls, ni les premiers:
1°) Il y a quelques semaines: un homme agressif et gesticulant a tenté de les déloger des places vers l’avant du bus. Leur maman les accompagnait ce jour-là, elle a pris peur, si fort qu’elle est descendue du véhicule, et a fini son voyage à pied. Le gamin était tellement traumatisé de l’algarade, qu’il a mis plusieurs jours à se rassurer, avec mon aide persuasive, il craignait de retrouver le même « méchant » sur la ligne, et ne voulait pas prendre le bus pour renter chez ses parents, « tant pis, je préfère marcher », or ça fait une sacrée trotte!
2°) Et hier: une femme leur a tendu d’autorité une poignée de détritus (kleenex et autres) en mode « je vide mes poches » pour qu’ils (les enfants) aillent les mettre à la poubelle. Devant leur refus, elle a de force mis le tout dans le blouson du gosse. Comme si c’était tout naturel d’avoir un boy, et précisément celui-là, un « coolie »?
Ceci, menus incidents certes, mais signes des temps… il n’empêche, on s’en prend « courageusement » à des gamins, qui voyagent souvent seuls. Je note qu’ils ne se laissent pas faire, surtout la gamine qui a de la répartie, mais je me demande si, ce faisant, ils ne se mettent pas (un peu) en danger. Personne ne semble avoir pris leur défense… or ce sont des agressions, même si elles sont « légères ». Et ça devrait faire réagir les autres voyageurs. Or non! Est-ce que les gens trouvent ça normal? Est-ce à rapprocher de la banalisation de la droite « extrême », et du racisme qui va avec? Il me semble que oui…
Pour répondre partiellement à cette dernière question d’Agnès, que nous remercions pour son témoignage, nous conseillons à tout le monde la lecture de cette analyse de Félicien Faury Vote RN : pourquoi le racisme compte.
Partager la publication "Racisme ordinaire, un témoignage édifiant"
La moitié des personnes handicapées ont un niveau de vie inférieur à 1 512 euros par mois, soit 300 euros de moins que le niveau de vie médian des personnes valides. 19,5 % des adultes handicapés vivent sous le seuil de pauvreté.
Le taux de pauvreté des personnes handicapées [1] atteint presque 20 % (au seuil de pauvreté de 60 % du niveau de vie médian [2], donnée 2019 du ministère des Solidarités), un niveau très supérieur à celui des personnes valides (12,8 %). Au total, près de 840 000 personnes handicapées sont pauvres.
Partager la publication "Le handicap expose à la pauvreté et aux bas niveaux de vie "
Parue fin avril, l’enquête « La France, tu l’aimes mais tu la quittes », cosignée par trois chercheurs français, décrit une diaspora française et musulmane en grande partie diplômée ayant choisi le Canada, le Royaume-Uni ou Dubaï pour fuir les discriminations subies en France. Entretien.
Entre 2011 et 2023, trois universitaires, Olivier Esteves, Alice Picard et Julien Talpin, ont interrogé 1 070 personnes à l’aide d’un appel à témoignages lancé sur Mediapart puis mené 139 entretiens approfondis.
Leur constat est sans appel : des Français de confession musulmane, pratiquants ou non, peinent à trouver leur place en France malgré des parcours universitaires accomplis (54 % des sondés ont un bac+5). Victimes de discriminations en raison de leur nom, leur apparence ou leur religion, de micro agressions, les personnes interrogées témoignent d’une « islamophobie » devenue insupportable au point de choisir l’exil.
Un phénomène exacerbé depuis les attentats de 2015 mais aussi par le discours antimusulman de certains politiques. « L’islam n’est pas compatible avec la France », affirmait ainsi en 2021 celui qui allait devenir le candidat à la présidentielle du parti d’extrême droite Reconquête!, Éric Zemmour.
Le gouvernement israélien a interrompu, dimanche, la diffusion de la chaîne qatarie Al-Jazira, accusée de menacer la sécurité du pays. Un assaut en règle contre la liberté d’informer alarmant contre lequel les Etats-Unis et l’Union européenne doivent protester davantage.
Deux jours après la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, le gouvernement israélien a décidé à l’unanimité de réduire au silence la chaîne d’information qatarie Al-Jazira au nom de la sécurité du pays. Cette décision s’est traduite immédiatement par l’arrêt pour une période reconductible de quarante-cinq jours de la diffusion des programmes de la chaîne, que le premier ministre Benyamin Nétanyahou a qualifiée de « terroriste », et par la fermeture de ses bureaux sur le territoire israélien. Elle s’est accompagnée de la confiscation de ses équipements.
Italie: en grève, les journalistes de la RAI refusent de devenir « TV Meloni »
L’audiovisuel public transalpin est en grève ce lundi 6 mai. Les journalistes protestent contre la censure et la volonté de contrôle du gouvernement Meloni.
« Nous ne sommes pas le mégaphone du gouvernement. » Les mots sont signés du syndicat Usigrai, majoritaire dans l’audiovisuel public italien. Ils justifient la grève déclenchée ce lundi 6 mai au sein des treize chaînes de télévision et des trois radios nationales que compte la RAI, le mastodonte dédié à l’information et au divertissement. Une mobilisation de 24 heures, qui a commencé à 5h30.
Morandini-Praud-Hanouna, porte-voix de la fachosphère
Le 30 avril, la journaliste Nassira El Moaddem (Arrêt sur images, ex-i-Télé, ex-France Inter) tweete en réaction à une décision de la Fédération française de football [1] : « Pays de racistes dégénérés. Il n’y a pas d’autres mots. La honte. » Ce qui lui vaut d’être prise pour cible par l’extrême droite sur les réseaux sociaux et de subir menaces et insultes racistes et sexistes. La campagne se déroule ensuite sur les plateaux de la TV Bolloré, qui décuplent le torrent de haine.
Jean-Marc Morandini est le premier à dégainer. Le 1er mai, sur CNews, il introduit le sujet en précisant que ce tweet l’a mis « hors de [lui] », avant de tendre le micro à… Julien Odoul (RN) qui appelle Radio France à la suspendre (alors qu’elle n’y travaille plus) et conclut : « Si elle n’est pas contente, elle se casse. » Problème, comme le révèle Morandini qui s’enorgueillit d’avoir mené l’enquête – une enquête de basse police sur les « origines » de Nassira El Moaddem : « Elle est née dans le Loir-et-Cher, c’est une journaliste française. Ses parents sont marocains, ses parents sont originaires du Maroc. » Courtois avec l’élu RN qui pense comme lui, Jean-Marc Morandini se fait ensuite plus mordant – c’est le moins que l’on puisse dire – avec son autre interlocuteur, Rost, qui se refuse à « condamner » les propos de Nassira El Moaddem, même s’il dit ne pas les reprendre à son compte.
Partager la publication "La liberté d’informer attaquée de toutes parts"
Mira B. et Jelena D., nées à Sarajevo il y a 19 ans, comparaissent pour avoir volé leur carte bleue à 27 personnes, approchées sous différents prétextes pendant qu’elles rechargeaient leur titre de transport.
D’emblée, la présidente est réprobatrice : « La plupart des victimes sont des dames âgées. L’une d’elles avait même une canne ! » Avec les cartes volées, les prévenues allaient immédiatement retirer de l’argent et faire quelques courses. Deuxième indignation de la présidente : « Il y a des achats au bureau de tabac et dans un magasin de cosmétiques ! »
« Le client ne souhaite pas recevoir un technicien arabe »
« Sale blédard », « mon chien n’aime pas les arabes », « vous volez le pain des Français », les techniciens de maintenance de ligne internet, tout opérateur confondu, racontent les interventions difficiles et les agressions racistes.
« Le client ne souhaite pas recevoir un technicien arabe. » En juin 2022, un technicien de Bouygues partage sur un groupe WhatsApp une capture d’écran avec ce commentaire. Il figure sur l’un de ses dossiers d’intervention du jour. « De pire en pire », réagit l’un. La discussion réunit plus d’une centaine de techniciens d’installations et de maintenance des réseaux de télécommunications. Initialement créé pour permettre aux travailleurs de SFR, Orange, Bouygues et Free de s’organiser entre eux pour leurs déplacements communs en Île-de-France, le groupe a évolué. Au fil du temps, les alertes sur les comportements racistes de clients chez qui ils interviennent sont devenues récurrentes.
Pas Français, pas de soins ?
Il y a quelques jours, un collègue du SAMU 93 prend en charge un ouvrier sur la plateforme aéroportuaire de Roissy victime d’un accident du travail. Après l’appel de plusieurs hôpitaux, une place est finalement trouvée dans un hôpital militaire. Mais quelle n’est pas la surprise du collègue quand il reçoit un appel du chirurgien qui lui indique qu’il n’aurait pas dû accepter de prendre en charge le patient car celui-ci n’est pas de nationalité française.
Partager la publication "Chroniques du racisme ordinaire"
Expulsion massive à Vitry : plus de 100 réfugiés à la rue
Une expulsion massive ordonnée par la préfecture de Créteil de 450 réfugiés abrités au squat 38 rue de Seine à Vitry sur Seine s’est déroulée le 17 avril dernier. 100 réfugiés « sans solution » à la rue dans un état de stupeur et de désemparement. Un réseau de solidarité citoyenne sur Vitry s’est activé pour leur venir en aide. Communiqué de la section LDH Ivry-Vitry-Charenton.
Violences des jeunes : l’internat « n’est pas la solution », affirme la représentante du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale
Pour pouvoir accueillir des élèves en décrochage scolaire qui ont des problèmes de violence, il faudrait « des moyens humains », rappelle Dominique Gobetti, lundi sur franceinfo.
L’internat « n’est pas la solution »pour faire face aux jeunes auteurs de violences, affirme, sur franceinfo lundi 22 avril, Dominique Gobetti, elle-même proviseure d’un lycée avec un internat à Épinay-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis, et représentante du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN).
Non au délit d’opinion !
Ces derniers jours, la réunion publique de Jean-Luc Mélenchon prévue à Lille a été interdite sous de fallacieux prétextes. La candidate de LFI aux élections européennes – Rima Hassan – est convoquée, à la fin du mois, par la police pour « apologie du terrorisme ». C’est sous ce même prétexte que le secrétaire général de l’Union départementale de la CGT du Nord vient d’être condamné à un an de prison avec sursis. Nous dénonçons cette condamnation scandaleuse !
Le projet de loi sur la fin de vie arrive ce lundi à l’Assemblée nationale
Ce texte hautement sensible entame son marathon législatif ce lundi par le passage devant une commission spéciale. L’hémicycle ne s’emparera du projet remanié qu’à partir du 27 mai, dans une atmosphère que les députés espèrent « apaisée ».
CHRISTIAN ESTROSI, MAIRE DE NICE, EXPOSE UN CHANDELIER SYMBOLE DU JUDAÏSME ET UN DRAPEAU ISRAÉLIEN DANS SON BUREAU
Un symbole religieux n’a rien à faire dans le bureau d’un maire, sauf dans une vitrine d’exposition avec d’autres objets décoratifs ou cadeaux faits à l’édile. Quant au drapeau israélien, que ce soit dans le bureau du maire ou en façade de mairie, il constitue un message politique contraire au principe de neutralité des services et édifices publics.
À Toulouse, des milliers de personnes défilent à pied et à vélo contre l’A69 et pour «une autre voie»
Dimanche 21 avril, entre 1 600 et 7 000 personnes se sont réunies à Toulouse pour réclamer l’arrêt des travaux de l’autoroute A69. Une manifestation qui marque également l’arrivée du «Cycloretour», un convoi à bicyclette pour promouvoir les alternatives à ce projet.
«C’est le Tour de France !». Dimanche 21 avril, peu après 14h, les premiers vélos fendent la foule compacte réunie sur les Ramblas, le long des allées Jean Jaurès à Toulouse (Haute-Garonne). Applaudissements, tapes dans le dos, cris… Partis de l’Union, en banlieue toulousaine, environ 200 vélos ont rallié le centre-ville en début d’après-midi pour grossir les rangs de la manifestation contre le projet d’autoroute A69.
«Forteresse Europe» d’Emilien Bernard (Lux).
Dans cette enquête au long cours, menée des deux côtés de la Méditerranée, le journaliste et traducteur Émilien Bernard montre la réalité des frontières européennes dressées contre ces «indésirables» qui tentent de les franchir. Extraits choisis.
« Ce type de propos nourrit un racisme » : la députée de l’Isère Cyrielle Chatelain tacle Gabriel Attal, qu’elle accuse de « reprendre les idées » du RN
Avec l’approche des JO de Paris, l’injonction à faire du sport est devenue depuis quelques semaines le leitmotiv des médias de tout poil où le record absolu des lieux communs à ce propos semble battu. À 200 jours du coup d’envoi des Jeux olympiques de Paris 2024, le président de la République postait une vidéo sur X incitant les Français à faire « au moins 30 minutes de sport chaque jour ». On ne cesse de nous rebattre les oreilles des bienfaits de l’activité physique et, par extension, du retour à la nature. Les randonneurs demandent, à juste titre, l’abolition des privilèges des propriétaires fonciers qui les empêchent de traverser leurs domaines champêtres et forestiers en jouissant des bienfaits avérés de la marche mais pas avec le succès escompté…
A Paris, on évacue les migrants et les étudiants, les uns pour faire propre et ne pas effrayer les amateurs de spectacles sportifs, les autres pour libérer des logements pour les athlètes qui concourront du 26 juillet au 11 août puis du 28 août au 8 septembre pour les athlètes paralympiques.
Selon une enquête réalisée par l’IFOP, près de 20% des Franciliens qui ne louent pas actuellement leur logement sur Airbnb ont l’intention de commencer à accueillir des visiteurs pendant la période des Jeux. Sur le plan économique, c’est tout bénéfice.
Un village olympique a été construit sur 3 communes, Saint-Denis, Saint-Ouen-Sur-Seine et l’Île-Saint-Denis, et accueillera14 500 athlètes et leur staff pendant les Jeux Olympiques, 9 000 athlètes et leur staff pendant les Jeux Paralympiques. Dans un souci d’ « économie solidaire« , les habitants se verront restituer courant 2025 « un vrai morceau de la ville du futur, éco-responsable et fonctionnelle ».
Rien n’est prévu dans ce projet pharaonique pour les migrants que l’on a expulsés en province (dans la nature), au grand dam des municipalités de droite et d’extrême-droite qui n’en veulent pas et qui ne manqueront pas de les réexpédier vers la capitale dès que les Jeux seront terminés. Une partie du village olympique et un certain nombres de logements parisiens pourraient être facilement affectés à l’hébergement d’urgence ou de façon plus pérenne pour les milliers de sans-abri plutôt qu’à la précieuse rente des Airbnb.
Le gouvernement a commencé le grand nettoyage dans plusieurs villes de France où ont été menées les opérations « place nette » qui font bien rire les dealers depuis leur cellules d’où ils poursuivent tranquillement leur trafic.
Même la ville de Troyes avec une partie de son agglomération a fait l’objet de sa quatrième opération « place nette » qui a conduit à 10 interpellations en gare de Troyes, à La Chapelle Saint-Luc et dans les quartiers du Point-du-Jour et des Sénardes.
En ce qui concerne le centre-ville, si prisé des touristes et devenu un musée ou, si l’on préfère, une vitrine (souvent désaffectée pour peu que l’on s’éloigne de l’hyper-centre), il faut relativiser puisqu’il ne semble pas que celui-ci ait fait l’objet d’une réelle attention de la part des forces de l’ordre, qui étaient plutôt étonnamment concentrées, avec le concours de l’URSSAF, sur les coiffeurs-barbiers et les enseignes de restauration rapide du centre-ville comme des quartiers périphériques, commerces dont on sait bien qu’ils sont généralement tenus par des immigrés ou en emploient. C’est ainsi que trois personnes en situation irrégulière ont fait l’objet d’une retenue administrative.
Encore une fois, le raccourci entre immigration et délinquance est trop facile ; ce glissement semble constituer une évidence dans les pages du quotidien L’Est-Eclair puisque cette glorieuse finale est présentée comme partie inhérente de l’opération « place nette », à l’origine destinée à la lutte contre le trafic de produits stupéfiants.
Comme on le voit, le sport mène à tout. Mais je ne suis plus si convaincu qu’il soit si bon pour la santé. Comme le disait Winston Churchill (« cigars, whisky and low sport »), tout est affaire de dosage…