David Graeber : comment la violence a engendré la dette

L’anthropologue anarchiste et figure de proue du mouvement Occupy Wall Street, David Graeber, est mort le 2 septembre dernier. Socialter faisait paraître un mois plus tôt un dossier « Qu’est-ce qu’on attend pour effacer la Dette » où figurait cet article consacré à ses travaux et son livre Dette. 5 000 ans d’histoire (Les Liens qui Libèrent, 2013). Cet ouvrage, qui s’est imposé comme une référence dès sa sortie en 2011, montre combien les dettes sont des constructions sociales inscrites dans des rapports de domination et ne doivent leur existence qu’à des rapports humains pervertis par la violence.

Par Youness Bousenna , publié le 07 septembre 2020

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Les zoos humains

par Jean Camus


Sauvages, au cœur des zoos humains



A voir ou revoir en replay ou podcast sur Arte


Des hommes et des femmes montrés comme des bêtes sauvages ou des monstres sexuels.

Des êtres montrés comme des êtres inférieurs qu’il faut asservir et coloniser pour assurer leur développement (sic), une étude pseudoscientifique à l’origine de cette pratique qui persista jusqu’en 1939. (voir également La Vénus noire d’ A. Kechiche)

Indignité humaine

De nos jours cela serait encore possible ?

Se souvenir notamment des jeunes filles (une centaine) raptées pour devenir des esclaves sexuelles sur des marchés aux esclaves en Libye en 2017.

L’ignominie dans toute sa splendeur.

États-Unis : L’affrontement final a déjà commencé et le monde entier retient son souffle !


Par Yorgos Mitralias*

Malheureusement, heure après heure, l’histoire est en train de s’accélérer comme jamais auparavant aux États-Unis tandis que les événements graves de tout ordre se déroulant tant au sommet de l’État qu’à la base de la société de la super-puissance mondiale, confirment les pires prédictions. Désormais, il n’y a plus de doute : Trump et ses acolytes ont opté définitivement pour la politique du pire et les États-Unis semblent plongés dans un conflit fratricide généralisé à l’issue totalement incertaine.

Les faits parlent d’eux-mêmes et sont éloquents. Les prétoriens de Trump que sont les policiers américains, multiplient les « bavures » assassines dont les victimes sont presque toujours les Afro-américains. Et cette fois, les flics sont de plus en plus secondés par des « miliciens » suprémacistes et autres néonazis qui n’hésitent plus à foncer (en voiture) ou à tirer contre les manifestants antiracistes. Mais, maintenant il y a une nouveauté de taille : La racaille raciste et fasciste, Trump et Pence en tête, non seulement célèbre ces assassins comme des « héros » , mais appelle aussi ses fidèles à prendre les armes (qu’ils possèdent déjà en quantité) et à suivre leur exemple ! En conclusion, pour ceux qui en auraient encore des doutes, le Président américain, ensemble avec son vice-président, ses ministres, ses députés et sénateurs Républicains, la presse d’extrême droite, les églises évangéliques (qui collectent des millions pour soutenir ces « héros » assassins) et leurs miliciens surarmés incitent publiquement au meurtre de masse. Ou pire, ils prêchent la guerre civile et l’anéantissement de ceux qui s’opposent à eux ! (1)

En même temps, Trump déclare -de nouveau- qu’il pourrait rester au pouvoir pour …douze ans de plus (!), encourage les Républicains de Caroline du Nord à voter …deux fois (par correspondance et dans les urnes), tandis qu’il accélère son offensive contre la vénérable institution de la poste qu’il préfère voir détruite plutôt que la voir garantir le vote par correspondance de ceux qui prennent au sérieux la pandémie, c’est à dire ses opposants. Et tout ça pendant qu’il déverse quotidiennement des flots d’injures vulgaires et des mensonges éhontés et paranoïaques contre ses adversaires et qu’il bat sur le terrain du plus délirant des cultes de la personnalité même un Ceausescu, un Saddam ou un Mussolini. Pourquoi? Mais, parce que aucun de ces dictateurs n’a jamais pu être célébré par ses lèche-bottes comme a été Trump durant les trois jours de l’ inénarrable “Convention Républicaine” où il a été qualifié d’“envoyé” ou d’‘élu” de Dieu lui-même, et parce que jamais aucun d’eux n’a osé dire ce que Trump vient de déclarer: qu’il parle directement à Dieu et qu’il discute avec Lui ce qu’il doit faire et ne pas faire…

Force est donc d’admettre que personne ne pourra reprocher à Trump de cacher ses intentions et ses plans, de ne pas annoncer -depuis déjà belle lurette- ce qu’il veut faire pour rester cramponné au pouvoir. Cependant, pratiquement tout le monde en dehors des États-Unis, préfère ne pas l’écouter, ne pas le croire, et ne pas le prendre au sérieux. Exactement comme l’écrasante majorité des politiciens et des journaux de l’entre-deux-guerres préféraient ne pas croire Hitler -jusqu’à la veille de la Deuxième Boucherie mondiale !- et ne pas prendre au sérieux ses menaces violemment antisémites et bellicistes…

Et l’Establishment Démocrate ? Après une très longue période durant laquelle ses sommités, leurs organes de presse (NYT, CNN, Washington Post,…) et leur pontifes ont préféré feindre ne pas entendre les menaces de Trump, maintenant, enfin, ils réagissent. Et à l’instar de leur électeurs démocrates dont 3 sur 4 (75%) craignent que Trump n’admettra jamais sa défaite, ils ne cachent plus leurs peurs et paraissent très inquiets. Mais, ils ne font pratiquement rien. Ou plutôt, ils semblent vouloir combattre Trump en se montrant…plus Trump que Trump. C’est ainsi que Biden reproche à Trump son attitude prétendument… trop conciliante envers la Chine (!), dénonce « l’anarchie » dans les rues de Portland ou de Kenosha et se montre intraitable dans son soutien inconditionnel aux combustibles fossiles ou au Pentagone. Le résultat de cette tactique géniale est déjà visible : Trump monte dans les sondages et ses partisans semblent retrouver leur enthousiasme et leur optimisme. En tout cas, il paraît désormais exclu que Trump puisse être écrasé par Biden dans les urnes. Ce qui veut dire que s’éloigne définitivement la seule possibilité de voir Trump contraint d’abandonner pacifiquement le pouvoir.

Alors, à moins de 60 jours des élections du 3 novembre, il est bien clair que l’ unique espoir vient de la seule force déterminée à faire barrage à Trump et à ses sinistres projets, du grand mouvement radical qui se manifeste déjà en masse dans les rues des villes nord-américaines ! Et force est de constater que cet espoir est de taille, comme l’indique le fait que le plus important de tous les mouvements actuels, le Black Lives Matter (BLM), ait pu mobiliser dans ses manifestations …27 millions de personnes depuis trois mois ! Des manifestants qui se battent d’ailleurs héroïquement depuis des mois contre les forces de police militarisées (depuis plus de 100 jours de suite a Portland!) et qui affrontent, souvent avec succès, les diverses milices suprémacistes et fascistes, qui hésitent de moins en moins à tirer dans les tas…

C’est donc au moment précis où le mouvement radical de masse passe à une offensive sans précédent qu’on a assisté à un événement de dimensions historiques, la grève politique des basketteurs du NBA, laquelle s’est étendue instantanément a pratiquement tous les sports professionnels du pays ! Cette grève -dont l’impact est déjà mondial- ne tombe pas du ciel : Elle a été préparée depuis 2016 surtout par les initiatives -très volontaristes mais bien réfléchies- de cet extraordinaire et genial militant révolutionnaire qu’est le joueur pro du football américain Colin Kaepernick, lequel voit maintenant son agenouillement, alors solitaire, de protestation contre la brutalité policière durant l’exécution de l’hymne nationale, généralisé et pratiqué par des centaines de milliers de sportifs professionnels et amateurs aux États-Unis et de par le monde !

Évidemment, ce n’est pas un hasard que c’est les basketteurs du NBA qui ont mis le feu aux poudres car ça fait longtemps que leur politisation et même leur militantisme qui ne date pas d’hier, ont fait du NBA un véritable bastion de la gauche antiraciste américaine. C’est d’ailleurs pourquoi on a vu récemment des anciens joueurs du NBA, mais aussi des joueuses du WNBA, organiser et se mettre à la tête des mobilisations BLM dans des villes, dont Minneapolis, et aussi des « stars » du NBA comme Lebron James ou l’entraîneur de l’équipe nationale des États-Unis Gregg Popovich devenir les bêtes noires de Trump. C’est donc en raison de l’importance et de l’énorme impact de cette grève du NBA que celui qui s’est empressé de tout faire pour la briser le plus vite possible a été la même personne qui a fait capoter la campagne présidentielle de Bernie Sanders. Il s’agit de Barack Obama lui-même, lequel secondé par des éminences de la bourgeoisie noire (les mêmes qui appelaient les manifestants qui protestaient contre l’assassinat de George Floyd de…renter chez-eux) a exercé une terrible pression personnelle sur les meneurs de la grève pour qu’ils l’arrêtent sur le champ, afin qu’elle ne donne pas des « idées dangereuses » à d’autres travailleurs américains. C’est d’ailleurs pourquoi, cette grève a été tout de suite baptisée … « boycott », ce qui a provoqué les réactions véhémentes des représentants de la gauche américaine, Alexandria Ocasio-Cortez en tete, car comme le soulignent o juste titre… « terminology matters » aussi…

Voici donc où on en est moins de 60 jours avant l’ouverture des urnes des élections présidentielles américaines. La situation est déjà plus qu’explosive, et toute prévision relative à l’issue finale de l’affrontement gigantesque déjà commencé reste très aléatoire. Raison de plus pour que les gauches européennes se réveillent enfin et se mobilisent aux cotés du mouvement radical et de masse américain qui demande et qui a -plus que jamais- besoin, maintenant et pas demain, de leur solidarité active. Car dans les 4-5 mois à venir, c’est aux États-Unis que se jouera -comme jamais dans le passé et comme nul part ailleurs- le présent et l’avenir de l’humanité et de la planète !…

Notes

1. Voir aussi notre précédent article « Trump refusant de s’en aller, le spectre de la guerre civile plane désormais sur les États-Unis en crise paroxystique !: https://www.cadtm.org/Trump-refusant-de-s-en-aller-le-spectre-de-la-guerre-civile-plane-desormais-sur

Et aussi, l’important document que constitue l’interview (en anglais) du leader du mouvement “Vets for Peace”: https://solidarity-us.org/will-the-military-support-a-declaration-of-martial-law/

* Des milliers de textes, vidéos et images de première main venant des États-Unis et concernant tout ce qui se passe au sommet mais surtout à la base de la société nord-américaine, sont postés heure après heure sur le Facebook « Europeans for Bernie’s Mass Movement » que nous avons lancé il y a plus de 4 ans : https://www.facebook.com/EuropeansForBerniesMassMovement/

Le secrétaire général de l’ONU réclame la fermeture des centres de détention libyens


Image d’archives de migrants détenus dans une prison libyenne. Crédit : EPA

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IRAN: LA TORTURE SE GÉNÉRALISE, LA JUSTICE S’EFFACE

Notre enquête révèle que la police, les services du renseignement, les forces de sécurité et des agents de l’administration pénitentiaire iraniens ont commis, avec la complicité de juges et de procureurs, de terribles violations des droits humains.

Une enquête d’Amnesty International France

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Le sommet mondial sur le développement doit se concentrer sur les droits humains

Le 4 septembre 1870, les républicains sont contraints de proclamer la République

Par Stéphane Robert sur France Culture

Entretien | Emmanuel Macron prononcera un discours au Panthéon, ce vendredi 4 septembre, pour commémorer le 150e anniversaire de la proclamation de la IIIe République. Le maître de conférences à l’Université Paris II Panthéon-Assas Benjamin Morel explique pourquoi cet événement a jusqu’ici été si peu commémoré.


Proclamation de la République française par Gambetta devant le Palais du Corps législatif à Paris le 4 septembre 1870.• Crédits : Bildagentur-online/Universal Images Group – Getty

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Le régime égyptien se venge de l’activiste Bahey eldin Hassan

Macron tance un reporter : l’engueulade de trop

En s’en prenant publiquement à un journaliste français à Beyrouth, Emmanuel Macron n’honore pas la démocratie.

Le Nouvel Obs, par Natacha Tatu

Publié le 03 septembre 2020 à 20h56 Mis à jour le 04 septembre 2020 à 09h36


Emmanuel Macron s’est emporté contre Georges Malbrunot à Beyrouth. (Capture d’écran / LCI – TF1)

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Sans réponse de l’Élysée, Alain Cocq va se laisser mourir et filmer son agonie


Alain Cocq est atteint d’une maladie orpheline incurable. © Radio France / Danielle Messager

Ce vendredi soir, il arrêtera de s’alimenter et de boire. À 57 ans, il ne veut plus de cette vie où il ne peut plus rien faire seul. Il réclame une sédation, mais il n’est pas en fin de vie, la loi ne l’autorise donc pas. Alain Cocq se veut combatif puisqu’il ne peut rien contre la maladie orpheline dont il est victime, qui endommage vaisseaux et artères et le rend totalement dépendant. Sa dernière bataille sera pour abréger cette vie dont il ne veut plus. Ses derniers jours seront filmés via Facebook.

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Les brèves de Jean

L’actu sous la loupe de Jean Camus


Les reculs du gouvernement en matière d’environnement

Réintroduction des néonicotinoïdes,  pourtant interdis depuis 2018. Des centaines d’études publiées ces dernières années montrent au-delà du doute raisonnable, toute l’ampleur des dégâts occasionnés non seulement sur les insectes pollinisateurs mais aussi et surtout sur les araignées, les oiseaux des zones agricoles, sur les organismes aquatiques. Obscurantisme disent certains.

Des ONG fustigent les « régressions environnementales »; certaines ont boycotté une rencontre du Conseil de la transition écologique. Un décret du mois d’avril a pérennisé le pouvoir de dérogation octroyé aux préfets en matière généralisée, accordé jusqu’ici à titre expérimental.  Cadeaux aux chasseurs, baisse du prix du permis, extension de la chasse aux sangliers, autorisation de tuer des espèces en danger. Le piège à la glu a été suspendu, mais la chasse à la tourterelle à nouveau autorisée.

La Convention climat entame un marathon pour défendre ses positions, mais rencontre de fortes oppositions, dont la patronne de la FNSEA.

« Nous avons peur que certains sujets passent à la trappe ; la renégociation du CETA, le moratoire sur la 5G… » « On fait croire aux citoyens à un travail de représentation, mais en réalité, il n’y a pas de portage du gouvernement. » Greenpeace France


Au ministère de la justice, la conseillère spéciale du ministre de la Justice remerciée 3 jours après sa nomination.

Charlotte Bilger, ancienne juge au pôle financier, « recrutée » par E. D-M, réputée pour son franc-parler et son indépendance, évincée par la directrice du cabinet.

Une intervention politique ? possible, même si rien ne vient étayer ce renvoi. C Bilger est en effet la juge qui a mis en examen F. Bayrou et d’autres  élus du MoDem pour complicité de détournement de fonds publics.  Ce dernier, à l’époque, n’avait pas été avare de pressions sur la magistrate. F. Bayrou a été nommé ce jeudi 3 septembre Haut-commissaire au Plan et à la prospective.

Le même jour, François Molins, procureur général près la Cour de cassation, et Jean-Louis Nadal, son prédécesseur et ancien président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, signent une tribune dans le Monde « Il est urgent de garantir l’indépendance statutaire des magistrats du parquet ».

«S ‘il ne parvient pas à s’imposer dans le rôle de gardien de la liberté individuelle, le ministère public deviendra une sorte d’avocat, non plus de l’ordre public, mais des pouvoirs publics »

Au Liban le président de la république française impose un calendrier de réformes, un renouvellement politique…

Plan de relance : les plus précaires, une fois de plus ignorés !

À Mayotte, le préfet veut expulser à tour de bras pour apaiser les tensions


Vue sur l’île d’Anjouan dans l’archipel voisin des Comores. Crédit : La Cimade

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Contre le racisme décomplexé de Valeurs Actuelles

S’en débarrasser : le Royaume Uni se précipite pour expulser par vols charters les personnes qui traversent la Manche

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L’internationale réactionnaire

Monde diplomatique

Septembre 2020, page 13, en kiosques

Dossier : expansion de l’évangélisme

De São Paolo à Séoul, d’Abuja à Houston, une doctrine et des rituels communs rassemblent des foules de protestants évangéliques dans des centaines d’Églises. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, ce courant a prospéré sur un terrain fertile, auquel il a longtemps offert un bras armé : l’anticommunisme. Nourri par le soutien d’États puissants ainsi que par un prosélytisme efficace, son succès va désormais de pair avec le recul d’idéologies porteuses d’espoirs plus terrestres. Avec plus de 660 millions de membres et des antennes dans la quasi-totalité des pays, les évangéliques constituent l’une des forces politiques les plus puissantes et les plus structurées de la planète.

par Akram Belkaïd & Lamia Oualalou

De Rio de Janeiro à Séoul en passant par Mexico et Lagos, le monde protestant connaît depuis quatre décennies une dynamique ultraconservatrice qui influe sur les questions sociales, sociétales mais aussi économiques et diplomatiques. Avec ses 660 millions de fidèles, l’évangélisme chrétien — un courant du protestantisme — progresse ainsi de manière fulgurante (1). Au début du XXe siècle, 94 % de la population de l’Amérique du Sud était catholique ; seul 1 % des habitants du continent se revendiquait du protestantisme. Aujourd’hui, les protestants sont 20 %, la proportion des fidèles au Vatican étant tombée à 69 %. Au Brésil, en 1970, 92 % des habitants se déclaraient catholiques ; ils n’étaient plus que 64 % en 2010, les « défections » ayant bénéficié aux multiples Églises évangéliques, notamment pentecôtistes, qui prolifèrent dans ce pays (2). Et le candidat à la présidence en 2018, M. Jair Bolsonaro, a bénéficié du vote de 70 % des évangéliques. Leurs onze millions de voix ont fait la différence avec M. Fernando Haddad, le candidat du Parti des travailleurs. En 2016, plus ouvertement encore que ses prédécesseurs républicains, Ronald Reagan et M. George W. Bush, M. Donald Trump a courtisé cet électorat qu’il considère aujourd’hui comme essentiel à sa réélection en novembre. Désormais, évangélique rime avec politique.

Le point de départ de cette évolution se situe aux États-Unis. Le pentecôtisme y est né dans les années 1910, accordant une importance au récit de la Pentecôte et à l’influence du Saint-Esprit sur les apôtres de Jésus-Christ. Des missionnaires ont alors commencé à sillonner la planète pour répandre les principes fondamentaux du pentecôtisme : la renaissance ou le début d’une vie nouvelle par une conversion personnelle passant par un « second baptême », et la centralité de la Bible dans la vie quotidienne et son inerrance, c’est-à-dire l’affirmation doctrinale qu’elle ne contient aucune erreur. À cela s’ajoute l’importance du témoignage personnel dans l’expression de la foi. Relancé par la « deuxième vague » des années 1960, ce mouvement en connaît une autre, vingt ans plus tard, quand apparaît, toujours aux États-Unis, le néopentecôtisme. Avec cette « troisième vague », les fidèles doivent intégrer la nécessaire lutte quotidienne contre le mal et le démon. Il leur faut aussi accorder une importance particulière aux signes et prodiges relevant du divin. Miracles, guérisons, « prophétisation » et « parler en langue » (langage spirituel surnaturel avec lequel le fidèle « communique » directement avec Dieu) sont les piliers de cette religion ouvertement prosélyte (3).

Au même moment, les milieux néopentecôtistes diffusent la théologie de la prospérité qui fait de la foi le moyen d’arriver à l’aisance financière. La richesse est ainsi présentée comme un signe de santé spirituelle qui ne saurait être condamné (à l’inverse, la pauvreté est souvent qualifiée de punition divine). Les croyants sont appelés à verser des dons réguliers pour soutenir leur Église. Donner de l’argent devient aussi un geste prophylactique susceptible d’éloigner le mal, de résoudre les problèmes personnels et de permettre les guérisons. Ici et là, de retentissants scandales financiers et de mœurs entachent cet essor (4). Des fidèles abusés se tournent vers la justice, et des télévangélistes comme le très célèbre Jimmy Swaggart, tonitruant pourfendeur du mal devant les caméras, doivent faire acte de contrition pour avoir cédé à l’appel de la chair, ce qui inspirera le tube Jesus, He Knows Me (« Jésus, Il me connaît ») au groupe de rock Genesis. Mais la machine est en marche. Peu à peu, des transnationales évangéliques apparaissent. Les échanges d’un pays à l’autre se multiplient. Aux missionnaires américains succèdent des cadres locaux qui enrôlent de nouveaux adeptes. Des écoles, des universités, des centres culturels et des hôpitaux sortent de terre : tout doit concourir à diffuser la doctrine.



Églises évangéliques, en France et dans le monde
Cécile Marin


Quel que soit le pays, y compris en France où le mouvement ne cesse de se développer, comptant près de 700 000 adeptes (5), la force des évangéliques réside dans leur capacité à bousculer les vieilles structures hiérarchiques et à faire preuve de pragmatisme. Ils peuvent installer un temple n’importe où : cinéma désaffecté, restaurant familial ou ancien garage. Il n’y a pas de crise de vocation chez les pasteurs : alors que l’Église catholique peine à recruter, n’importe qui peut s’attribuer un ministère. Il suffit d’un peu de charisme et d’installer des chaises en plastique autour d’un piano électrique et d’une Bible. La communion entre évangéliques est d’autant plus forte que le rite est fondé sur l’émotion : on chante, on rit, on pleure à l’évocation de la crucifixion du Christ, on entre en transe. La musique est l’élément central de la célébration, et le patrimoine dans lequel on peut puiser est immense : gospels, rock chrétien, country évangélique, etc. Dans cette dynamique, la communication et la création de médias sont un atout-clé, de même que le prosélytisme de rue ou les campagnes intensives d’évangélisation sur les réseaux sociaux.

La galaxie évangélique est loin d’être homogène. Remontant au XVIIe siècle, le baptisme, qui compte aujourd’hui cent millions de croyants, dénombre en son sein une multitude d’Églises plutôt progressistes ou modérées, l’une de ses grandes figures étant l’ancien président américain James Carter, Prix Nobel de la paix en 2002. De leur côté, les néopentecôtistes n’adhèrent pas tous à la théologie de la prospérité. Et tous ne votent pas pour un candidat de droite, certains d’entre eux ayant constitué un soutien de taille pour les présidents vénézuéliens Hugo Chávez et Nicolás Maduro. Mais l’essentiel du courant qu’ils forment demeure ultraconservateur, pour ne pas dire réactionnaire. Souvent favorable à la peine de mort, farouchement opposé à l’avortement, le néopentecôtisme refuse, au nom de la « défense de la famille », les législations favorables aux minorités LGBT+. En Ouganda, les Églises évangéliques militent en permanence pour le durcissement des lois qui pénalisent déjà l’homosexualité, et elles réclament de nouveaux textes pour autoriser la mise en place de « thérapies de conversion » censées « guérir » les homosexuels en changeant leur orientation sexuelle. Au Malawi comme en Afrique du Sud ou au Zimbabwe, les discours homophobes et antimigrants sont amplifiés par des télévangélistes, dont les plus célèbres, comme le « prophète » Shepherd Bushiri, détiennent des fortunes colossales.

Églises évangéliques en France
Cécile Marin


La laïcité ou le sécularisme sont dans le collimateur des évangéliques. Au Brésil comme au Nigeria ou en Corée du Sud, le discours politique est imprégné de références religieuses parfois hostiles à la modernité et au progrès. Pour Valdemar Figuerdo, professeur de science politique et théologien brésilien, le but de nombreux leaders évangéliques est « de revenir en arrière, contre l’État laïque, la science autonome, l’importance des universités, la pensée libre, la condition des femmes, les questions de genre, les droits des minorités. Ce sont des groupes médiévaux dans le pire sens. Politiquement cela change tout, on n’est plus dans une discussion entre conservateurs et progressistes, dans un contexte démocratique. À partir du moment où le slogan du gouvernement estDieu au-dessus de tout”, cela veut dire que tout est remis en question ».

Incarnant l’espoir d’une alternance à gauche, le président mexicain Andrés Manuel López Obrador n’hésite pas, lui non plus, à faire sien le langage politico-biblique, se proclamant « disciple de Jésus-Christ » et faisant alliance avec une petite formation conservatrice, Partido Encuentro Social (Parti rencontre sociale), dirigée par des chrétiens évangéliques et désireux d’aider le président mexicain « sur les questions de la vie et de la famille ». Partout, les évangéliques marquent ainsi des points. Les relations entre les religions en sont directement affectées. Alors que l’Église catholique et les protestants traditionnels dialoguent régulièrement avec les divers représentants de l’islam, les évangéliques, qui soutiennent l’État d’Israël, ne cachent pas leur hostilité aux musulmans, souvent considérés comme autant d’ennemis potentiels ou de populations à convertir.

Akram Belkaïd & Lamia Oualalou

Journaliste, auteure de Jésus t’aime ! La déferlante évangélique, Cerf, Paris, 2018.


(1) Sauf mention contraire, les statistiques citées dans cet article sont tirées des études publiées par le Pew Research Center, un organisme indépendant américain qui consacre une grande partie de ses activités à l’étude des religions aux États-Unis et dans le monde.

(2) Lire Lamia Oualalou, « Les évangélistes à la conquête du Brésil », Le Monde diplomatique, octobre 2014.

(3Cf. Jean-Yves Carluer, L’Évangélisation. Des protestants évangéliques en quête de conversions, Exelcis, Charols, 2006.

(4) Lire Ingrid Carlander, «  La foire aux miracles des télévangélistes américains », Le Monde diplomatique, juin 1988.

(5Cf. Évangéliques de France, la course aux adeptes, documentaire de Cyril Vauzelle, LF Production, Montreuil, 2016.

31 août 2020 – Tribune collective signée par malik Salemkour “La ratification universelle de la Convention contre les disparitions forcées est urgente” publiée sur Libération

Les brèves de Jean

L’actu sous la loupe de Jean Camus


Effet inattendu de la Covid

A l’ENS (Ecole Normale Supérieure) plus de femmes sélectionnées; la suppression des épreuves orales a modifié le profil des admis.

Dans les filières littéraires, 67% des admissions sont des femmes contre 54% en moyenne les 5 années précédentes. Même chose dans d’autre séries, « lettres et art », « langues vivantes ».

La sélection uniquement par l’écrit avantagerait les femmes ? Garçons et filles ne développent les mêmes compétences ( travaux nombreux sur ce sujet) « les filles apprennent mieux à répondre aux attentes de l’école »; « les épreuves orales font appel à des capacités davantage encouragées chez les garçons, la confiance en soi, la capacité à parler en public, plus à l’aise dans l’esprit de compétition »; « les filles adhérent moins à la mise en scène attendue à l’oral, toutes sortes de stéréotypes valorisés par l’institution et le système qui vont influencer, même inconsciemment, le jugement du jury ».

La situation évolue cependant mais peu.

Pour les concours scientifiques, les lignes n’ont pas bougé.

« Ce bond significatif de la part des femmes est une interpellation »

Sans doute une occasion de réfléchir sur les procédures pour toutes épreuves orales, leurs partis pris et les qualités ou compétences recherchées parmi les candidats.



Serbie, Sexe et pouvoir

Le président a nommé une femme première ministre, lesbienne assumée. Gêne dans ce pays avec une opinion fort conservatrice en matière de mœurs. 40% de la population juge que l’homosexualité est une maladie.

Refusant que son orientation sexuelle soit utilisée pour la décrire, elle assure que son pays n’est pas homophobe, que sa nomination constitue « un énorme pas » vers une société tolérante.

Vraie conviction ou coup politique d’un président désireux d’intégrer l’Union européenne, avec laquelle les pourparlers sont particulièrement laborieux ?

L’Education nationale sous le choc

TRIBUNE


Par Rodrigo Arenas, co-président de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) — 26 août 2020 à 12:17


Photo Lionel Bonaventure. AFP

Depuis la crise sanitaire le secteur privé s’installe dans la grande maison républicaine de l’Education nationale. On assiste à une accélération de la vente à la découpe de l’école publique.


Comme il y a les profiteurs de guerre, il y a les vautours du désastre. Dans son célèbre essai la Stratégie du choc, Naomi Klein décrit bien comment les catastrophes, naturelles ou humaines offrent toujours aux forces du marché de nouveaux territoires à conquérir. Certes, dans le sillage de la crise sanitaire, et de ses bouleversements sociaux et économiques, on a parlé d’un «retour de l’Etat». Mais quand l’Etat se met au service des intérêts privés, c’est le bien commun qui recule.

Dans le «monde d’après», l’Education nationale est un cas d’école. Depuis 2017, on pouvait déjà observer un renforcement très net des dispositions en faveur du secteur privé de l’enseignement, sous les auspices bienveillants et assumés du ministre lui-même. Ainsi, la réforme pour rendre obligatoire la scolarité dès l’âge de 3 ans avait élargi aux écoles privées le financement par les collectivités, réduisant d’autant les flux vers le public. Il y eut aussi ces déclarations et initiatives des proches du Président : sa femme, Brigitte Macron, qui se rapproche des «Live», établissements privés cofinancés par le groupe de luxe LVMH s’adressant prioritairement aux plus nécessiteux ; ou sa belle-fille, Tiphaine Auzière, qui vient d’ouvrir à grand renfort de communication une école privée hors contrat, «Autrement», et reprend à son compte personnel le credo méritocratique républicain pour «donner toutes leurs chances aux plus méritant.e.s».


Merci patron !

Mais depuis la fin du confinement, la tendance s’accélère. Partout en France, on a vu se développer en lieu et place des activités proposées en temps normal par les personnels de l’Education nationale des dispositifs «2S2C» (sport-santé-culture-civisme) mis en œuvre par le secteur privé, pour les demi-journées où les enfants n’étaient pas accueillis à l’école. Autrement dit, ce sont des associations ou des entreprises qui ont proposé aux enfants des activités sportives, culturelles ou sanitaires, sur le temps scolaire avec le soutien des autorités, locales et nationales. Et voilà comment le secteur privé, sans autre contrôle que celui des communes, parvient à s’installer dans la grande maison républicaine de l’Education nationale. Dans le même esprit, les entreprises privées qui proposent des certifications en langues étrangères sont désormais rémunérées par l’Etat pour faire passer des tests de langue, devenus obligatoires par la loi. Merci Patron !

Et ce n’est pas tout : la chaîne de grande distribution Auchan, en partenariat avec l’éditeur Hatier, a reçu cet été le label de l’Education nationale «vacances apprenantes», cette idée de génie du ministre Blanquer pour pallier les cours manqués pendant le confinement. Des cours de maths comme produit d’appel pour attirer les familles dans les centres commerciaux, il fallait y penser ! On attend avec impatience le partenariat avec McDo pour soulager les familles des repas de cantine pris à la maison.


«Projet»

Profiteurs du désastre, les acteurs privés de l’éducation sont à la fête. Au même moment, pour des raisons budgétaires, l’Etat refuse la prise en charge des masques pour tous les élèves, dont il martèle par ailleurs qu’ils sont indispensables à la lutte contre la pandémie. La privatisation d’un service public suit toujours la même logique: financements publics réduits, dysfonctionnements croissants, exaspération des usagers, solutions privées. La croissance impressionnante du marché des «petits cours privés» n’a pas d’autre moteur.

Tout cela interroge. Faut-il s’inquiéter que ceux qui s’occupent d’école dans l’entourage d’Emmanuel Macron, tout comme lui, n’aient jamais fréquenté les bancs de l’école publique ? Cette privatisation de l’école républicaine ferait-elle partie de ce fameux «projet» hurlé un soir de campagne ? Quoi qu’il en soit, il semble que la que la crise des derniers mois ait bien permis d’accélérer la vente à la découpe de l’école publique. Il est urgent d’exiger l’arrêt de cette commercialisation. Et de tirer d’autres leçons de cette crise sanitaire.

Rodrigo Arenas co-président de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE)


source LIBERATION.FR

« Tous les matins, la police nous dit de dégager » : à Saint-Denis, environ 300 personnes vivent sous le pont de l’autoroute A1


Environ 300 personnes vivent dans le campement de Saint-Denis installé depuis début août sous le pont de l’autoroute A1. Crédit : InfoMigrants

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Le président souhaitait une clarification. Les citoyen.ne.s ont voté et il l’a obtenue. Il doit la prendre en considération.




Troyes : mobilisation ce jeudi 18 juillet


A l’appel de l’Union Départementale CGT de l’Aube, du MRAP,  de la LDH, de Greenpeace, de Aux Adelphes 

Rassemblement place de la Libération à 18h00

Italie : des migrantes fouettées comme des animaux par un camionneur



La découverte de migrants dans les remorques des poids lourds qui font escale à Vintimille, avant de passer la frontière avec la France, est très fréquent et documenté. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre un chauffeur fouetter violemment des femmes migrantes cachées à l’arrière de son camion. Une scène qui a provoqué l’émoi.


Pologne: les forces armées peuvent tirer sur des migrants sans responsabilité pénale


En Pologne, la crise migratoire à la frontière avec la Biélorussie continue de s’intensifier. Cet été, le gouvernement a mis en place une zone tampon complètement militarisée le long de la frontière pour empêcher les migrants de pénétrer dans le pays. Ce vendredi 12 juillet, le gouvernement a élargi les prérogatives des forces armées. Elles ont désormais le droit de tirer sur les migrants sans en être tenues responsables pénalement. Une mesure qui inquiète les humanitaires sur place.



Étranger, étrangère, sois plus irréprochable qu’aucun citoyen français ne l’est !


Un décret détaille les engagements auxquels tout étranger qui souhaite résider légalement en France doit consentir: respect de la liberté de chacun-e, de l’égalité, de la dignité, de la laïcité,… et jusqu’à l’intégrité territoriale du pays. Et ce n’est pas une infox ! Ce morceau d’anthologie prêterait à sourire s’il n’était en réalité une arme supplémentaire dirigée contre la population étrangère.

Un soutien mondial plus que jamais nécessaire pour une justice impartiale

Journée de la justice pénale internationale, observée le 17 juillet


Les conflits et les crises qui font rage aujourd’hui dans le monde entier au Darfour, à Gaza, en République démocratique du Congo et en Ukraine démontrent à quel point l’impunité alimente les cycles de violence. Alors que les situations d’urgence se multiplient, il est crucial qu’une justice impartiale et indépendante soit rendue aux victimes de graves crimes internationaux, quels que soient le lieu et les auteurs.

Guerre à Gaza: des dizaines de morts dans trois bombardements israéliens, dont un contre une école



Mardi 16 juillet, Israël a intensifié ses frappes sur la bande de Gaza, causant des dizaines de morts dans plusieurs bombardements, dont un sur une école abritant des déplacés, selon les autorités locales. Les enfants, victimes du conflit, sont soignés dans la plus grande des précarités, devant fréquemment subir des amputations.



Le Hamas n’est pas le seul groupe armé palestinien à être intervenu lors des attaques du 7-Octobre, selon Human Rights Watch


D’après le rapport de l’ONG, c’est bien le Hamas qui était à la manœuvre le 7 octobre et qui a coordonné les attaques. Human Rights Watch identifie également au moins quatre autres groupes armés qui ont pris part aux exactions.



L’utilisation par Israël de la Directive Hannibal a fait de nombreux morts le 7 octobre, y compris des civils israéliens


Selon le quotidien israélien Haaretz les Forces de défense israéliennes (FDI) ont émis la Directive Hannibal qui ordonne l’usage de la force pour empêcher que des soldats soient pris en captivité dans trois installations de l’armée infiltrées par le Hamas le 7 octobre. Ces ordres ont été appliqués aux bâtiments où l’on savait des otages détenus. D’autres ordres ont été donnés pour tirer sur des bâtiments civils et des zones ouvertes.

RSF dépose plainte aux côtés des journalistes menacés de mort



À la suite de la publication de menaces de mort sur le site d’extrême droite Réseau Libre, Reporters sans frontières (RSF) saisit le procureur de Paris avec les journalistes menacés. Les autorités doivent tout faire pour poursuivre en justice les personnes responsables de ces graves attaques et assurer la sécurité des journalistes.

Guerre à Gaza : 44 morts dans trois frappes, dont une sur une école, annoncent des sources locales



Au moins cinq personnes ont été tuées dans la frappe sur l’école Al-Razi au centre de la bande de Gaza, qui abritait « des milliers de personnes déplacées » par la guerre, selon le Croissant-Rouge palestinien. L’armée a assuré avoir pris de « nombreuses mesures » pour réduire le risque de toucher des civils dans la frappe contre l’école.

Publication dans l’urgence des décrets de la loi immigration


Il s’en est fallu de peu que Darmanin ne rate totalement son coup. Reste à savoir ce qu’en fera le prochain gouvernement. Près de 6 mois après sa promulgation et quelques heures avant la démission du gouvernement, qui ne traitera plus maintenant que les « affaires courantes », ce qui reste de cette loi inique et largement censurée par le Conseil constitutionnel est publié au Journal officiel.


« Oui, l’Arcom doit stopper C8 et CNews »



Nous relayons ci-dessous sous forme de tribune un texte de François Bonnet, président du Fonds pour une presse libre (FPL), paru initialement le 10 juillet sur leur site.

L’autorité régulatrice de la communication examine le renouvellement des autorisations de diffusion des chaînes de télévision contrôlées par Bolloré, dont C8 et CNews. Demander leur interdiction sur la TNT n’est pas attenter à la liberté d’expression, comme le clament les médias Bolloré. Il s’agit seulement de faire respecter la loi, piétinée depuis de nombreuses années par ces deux chaînes.

La couverture médiatique de l’immigration polarise les opinions



En dépit de la montée des réseaux sociaux et de sources alternatives d’informations, les médias traditionnels, comme la télévision, demeurent les principales sources d’information politique en France. Leur rôle dans la formation des opinions reste donc majeur, en particulier concernant l’immigration, thème central et récurrent des débats politiques et médiatiques actuels. L’étude approfondie de la couverture médiatique de l’immigration, par les principales chaînes de télévision françaises entre 2013 et 2017, révèle que l’accroissement de la visibilité du thème migratoire aux journaux télévisés polarise les opinions en exacerbant les préjugés et en poussant les individus les plus modérés vers des positions extrêmes. Si le simple fait de parler d’immigration polarise les opinions, la mise à l’agenda médiatique de ce sujet et les interventions de type « fact-checking » doivent alors être pensées avec la plus grande prudence.

« Un bon quartier d’isolement est un quartier vide »


Chargée de recherche associée à l’université d’Oxford, Sharon Shalev travaille sur les régimes d’isolement carcéral depuis une trentaine d’années. Elle a conseillé différents États et organisations internationales à ce sujet, et coordonné une étude comparative de ces régimes dans 42 pays, parue en janvier 2024*.




Pour un véritable changement de cap en termes de politiques pénales, maintenant !

  

À l’issue des élections législatives, une certitude persiste : la nécessité d’un changement de paradigme en termes de politiques pénales, seul moyen de garantir le respect des droits fondamentaux des personnes détenues.

Dimanche soir, les député.es d’extrême-droite, qui n’ont eu de cesse pendant la campagne d’user de raccourcis démagogiques visant une fois de plus à attiser le sentiment d’insécurité de la population, à coup de « l’extrême gauche va vider les prisons », n’ont pas obtenu de majorité. Ce résultat montre a minima que, non, tou.tes les français.es ne plébiscitent pas une politique autoritaire, répressive, raciste, sexiste et classiste.

« Une centrifugeuse sociale » : en Seine-Saint-Denis, les Jeux olympiques accélèrent la gentrification



La Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France, monte en gamme au fil des projets de rénovations urbaines. Un phénomène qui s’accélère encore plus avec l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques dans le 93.

15 morts dans une nouvelle frappe sur une école à Gaza


Une nouvelle frappe sur une école abritant des personnes déplacées a fait 15 morts, l’armée israélienne assurant avoir ciblé des « terroristes ». L’attaque a visé une école gérée par l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, dans le camp de réfugiés de Nousseirat, cible de deux récentes frappes israéliennes. Cette frappe est la cinquième sur une école abritant des déplacés par la guerre en huit jours. 



«Ce qui se passe à Gaza a été calculé et déterminé par Israël», dit une rapporteuse de l’ONU


Alors que cette semaine l’armée israélienne a lancé une nouvelle opération d’envergure sur la ville de Gaza, dix experts indépendants des Nations unies ont accusé Israël de « mener une campagne de famine ciblée à Gaza ». Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens, est l’une des autrices de ce compte rendu. Elle a répondu aux questions de RFI.

Coup de gueule

par Rémy Dufaut




Il vous serait bien profitable, Monsieur François Baroin, de relire le livre écrit par votre père Michel (La force de l’amour, dont le manuscrit fut remis aux Éditions Odile Jacob, quelques jours avant sa mort tragique en février 1987). Franc-maçon et Grand Maître de la Grande Loge de France (1977-1978), il prônait la tolérance et l’humanisme dans le respect des droits de l’Homme, pour un idéal de paix et de solidarité.

J’imagine ce qu’il penserait de vos positions envers les familles que vous vouliez priver l’année dernière de leur logement social au prétexte des conneries de leurs enfants.

Lui qui fut l’ami de Jacques Chirac mais également de Michel Rocard et de François Mitterrand doit se retourner dans sa tombe du cimetière de Vaugirard. S’il était encore de ce monde, je suis convaincu qu’il surveillerait de près vos fréquentations…

N’avez-vous pas en 2005, alors ministre de l’Outre-mer, fait déjà sensation en remettant en question le droit du sol à Mayotte ? Sarkozy lui- même, alors ministre de l’Intérieur, ne l’avait pas osé et, sans doute vexé d’avoir été devancé, n’a pas voulu vous intégrer ensuite dans son gouvernement à son entrée à l’Elysée…

Aujourd’hui vous faites votre beurre de l’expulsion d’un migrant fiché S, déclaré  comme « radicalisé »,  prétendu imam, accusé d’avoir prononcé des prêches discriminatoires, notamment envers les femmes et tombant donc fort logiquement et incontestablement sous le coup de la loi.

Mais aviez-vous vraiment besoin de vous en féliciter publiquement, vous fendant d’un communiqué officiel de la mairie de Troyes,  pour le grand bonheur des électeurs frustrés par l’échec du RN à  prendre le pouvoir en France ?

Vous déshonorez les deux-tiers (le troisième s’étant déshonoré tout seul par son vote) de vos administrés troyens.

Vous vous targuez d’être intervenu pour l’expulsion de cet individu ne respectant pas les valeurs de la République française alors que vous n’êtes pour rien dans son expulsion puisque celle-ci résulte d’une décision du ministère de l’Intérieur à la demande de la préfète de l’Aube.

Inutile de vous réclamer de la dégradante loi  immigration soutenue par vos amis LR (mais censurée et allégée par le  Conseil constitutionnel et en voie d’abrogation par le futur gouvernement) qui ne vise qu’à renforcer ce que l’humanité recèle de plus ignoble en elle: racisme, xénophobie, haine de l’autre, chacun pour soi…

Vous seriez davantage à votre place en rappelant à votre police municipale que les contrôles d’identité et les fouilles au corps relèvent exclusivement des prérogatives de la police nationale et de la gendarmerie et que vos agents municipaux ne sont nullement habilités à les pratiquer.


« L’avenir est incertain, et nos concitoyens, emportés par le flot des mauvaises nouvelles, pris dans une sarabande d’événements inintelligibles, agressés par le chaos qui fait irruption jusque chez eux, chaque jour, par les étranges lucarnes, ne savent comment échapper à leur angoisse. Alors, comme souvent, la peur est mauvaise conseillère : repli sur soi, égoïsme, intolérance, rejet des autres sont les maladies contagieuses d’aujourd’hui. Elles génèrent des courants collectifs d’indifférence et d’atomisation, qui gangrènent lentement nos démocraties, sous le regard sarcastique des totalitarismes de tous poils et de tous bords, prêts à bondir sur cette proie facile qui se délite peu à peu. »

(Michel Baroin, Avant-propos, La force de l’amour, Ed. Odile Jacob, p.4, 1987)

Troyes : rassemblement pour la Paix ce vendredi 12 juillet



A l’appel du Collectif aubois pour la Paix (MRAP, LDH, Greenpeace, AGUI, La Libre Pensée, Collectif Louise-Michel, LFI, POI, PCF, Génération.s, CGT, Solidaires et FSU), 80 personnes se sont rassemblées place de la Libération hier en fin d’après-midi, alors que les vacances d’été ont déjà vu s’envoler nombre d’entre nous vers d’autres contrées.

Un communiqué a été lu à 6 voix devant une assistance très complète dans sa diversité et dans son unité.

N’oublions pas, ne les oublions pas

CESSEZ LE FEU IMMEDIAT et DEFINITIF !

STOP AU MASSACRE A GAZA !

L’horreur se poursuit à Gaza.

Depuis plus de neuf mois, le peuple palestinien est en proie à un massacre organisé consciemment par le gouvernement israélien et qui menace son existence même. Les massacres massifs de populations civiles, 40 000 victimes – plus de 186 000 morts selon The Lancet –  dont une majorité de femmes et d’enfants, des milliers de disparus et pour ceux qui sont encore vivants, 2 millions de déplacés de force livrés aux maladies (la quasi-totalité des centres de soins ont été détruits par l’armée israélienne), à la famine (accès à l’eau potable et aux aides alimentaires réduit à néant) amènent des organisations internationales, telles que la Cour Internationale de justice des Nations Unis, à reconnaître un « risque génocidaire » à Gaza.

Le 11 juin, lors d’un sommet international pour l’aide humanitaire aux Palestiniens, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a estimé qu’il était « grand temps d’instaurer un cessez-le-feu et de libérer les otages sans conditions». Il a déclaré que « L’horreur doit cesser », alors que les Nations Unis s’inquiètent des risques de famine dans le territoire assiégé.

Le procureur général de la Cour pénale internationale – une juridiction distincte également basée à La Haye – a déposé le 20 mai une demande de mandats d’arrêt à l’encontre du 1er ministre israélien M. Netanyahu et du ministre de la Défense Yoav Gallant, ainsi que contre trois dirigeants du Hamas. Cette décision du procureur de la CPI envoie un message important à toutes les parties au conflit à Gaza et ailleurs : elles auront à rendre des comptes pour la dévastation infligée aux populations de Gaza et d’Israël. Quelle que soit la cause défendue, nul ne peut être responsable de massacre et de crime contre l’humanité.


La demande de mandats d’arrêt formulée par le procureur de la CPI dans la situation dans l’État de Palestine est aussi l’occasion qui n’a que trop tardé de mettre un terme au cycle d’impunité qui dure depuis des décennies en Israël et dans les territoires palestiniens occupés et de rétablir la crédibilité du système de justice internationale dans son ensemble.

Tous les États doivent respecter la légitimité de la Cour et s’abstenir de toute tentative visant à intimider ou faire pression sur celle-ci, afin de permettre aux juges de faire leur travail en toute indépendance et impartialité.

13 pays de l’Union européenne reconnaissent officiellement l’existence d’un État palestinien. 146 pays mondialement. Cela représente plus de 70% des 193 pays membres de l’ONU.

Il est dommage que la France n’ait pas été à la tête de ce mouvement, alors même qu’Emmanuel Macron a dit à de nombreuses reprises défendre « les deux États », et que les deux chambres ont adopté des résolutions le demandant.

Depuis le 10juillet, L’armée israélienne multiplie les ordres d’évacuation, contraignant les deux millions d’habitants de l’enclave palestinienne à vivre dans le chaos et l’incertitude. Elle a largué des tracts sur toute la métropole de Gaza, ordonnant aux « présents » à Gaza – et non plus aux « habitants », comme par le passé – d’évacuer la cité et de se diriger vers le sud. « Des passages ouverts vous permettent de passer rapidement et sans fouille », promet l’armée, avant de menacer : « La ville de Gaza va rester une zone de combats dangereuse. »


Des millions de personnes à travers le monde, se rejoignent pour exiger un Cessez-le-feu immédiat !  Saluons tous les mouvements qui se dressent à travers le monde pour que cessent les massacres en cours du peuple palestinien.

Nous nous opposons et condamnons toutes les intimidations en cours orchestrées par notre gouvernement contre toutes celles et ceux qui cherchent à imposer le cessez le feu immédiat en Palestine. Cela indique que La France, à travers son gouvernement, continue de soutenir les massacres en cours en Palestine.

Le peuple palestinien a le droit de vivre en paix sur sa terre ! 

Une paix juste durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance de tous les droits du peuple palestinien, notamment de son droit à l’autodétermination et de son droit au retour. Cela implique le démantèlement des colonies, la fin de l’occupation israélienne ainsi que le respect de toutes les résolutions des Nations unies.


Ensemble continuons à nous mobiliser pour exiger :

– que la France et l’Union européenne s’associent à la démarche de l’Afrique du Sud afin de contraindre Israël à respecter l’ordonnance de la CIJ. 

– un cessez-le-feu immédiat, total et permanent pour la bande de Gaza

–  l’arrêt des bombardements et des déplacements forcés des populations.

–  l’entrée sans restriction de l’aide humanitaire et la levée du blocus de Gaza. 

– la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens. C’est aussi dans le cadre d’un cessez-le-feu que les otages civils israéliens et binationaux pourront être libérés. 

– que la France et l’Union européenne arrêtent toute coopération militaire et sécuritaire avec Israël et imposent des sanctions politiques, économiques et commerciales contre Israël.

 – la reconnaissance d’un état palestinien.


La parole a pu circuler ensuite avec des interventions variées de la part de participantes et participants qui tenaient à partager chanson (merci à Pascal Genneret et à sa choriste; on peut l’écouter dans la 3 ème colonne de cette page), poèmes, textes, extraits d’écrits, libelles dont émanait une forte émotion envers le peuple palestinien et également pour toutes les victimes des colonisations actuelles, en particulier ceux de Nouvelle-Calédonie.


Il n’était pas question d’en rester là et les échanges se sont poursuivis autour de boissons et d’aliments proposés par les participantes et participants heureux d’apporter un morceau de leur pays d’origine et de ses saveurs,contribuant encore davantage à la circulation et au partage de la parole.

« Cessez de brutaliser la démocratie ! »


Motion de censure immédiate si un gouvernement vient à être formé « avec ne serait-ce qu’un seul secrétaire d’État de LFI », avertit Aurore Bergé


Le Nouveau front populaire promet d’annoncer rapidement le nom d’un Premier ministre à proposer à Emmanuel Macron. Mais les négociations sont difficiles entre les quatre forces qui le composent. La députée Renaissance appelle à la « stabilité ».

Alors que les négociations sont difficiles au sein du Nouveau front populaire pour désigner le nom d’un Premier ministre à proposer à Emmanuel Macron,la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations Aurore bergé pointe, vendredi 12 juillet sur franceinfo, « la nécessité de former un gouvernement qui garantit à notre pays une stabilité ».





Le RN «censurera tout gouvernement» comprenant des ministres LFI ou écologistes


Alors que le Nouveau Front populaire revendique de gouverner après sa victoire relative aux législatives, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont tracé jeudi soir la ligne officielle du parti nationaliste.





« Nous censurerons un gouvernement constitué par cette alliance de la gauche », assure François-Xavier Bellamy


Pour le vice-président du parti Les Républicains, il y a urgence à nommer un nouvel exécutif mais il considère qu’ « aucune formation politique ne peut prétendre revendiquer la victoire » aux législatives. Or « pour gouverner, il faut une majorité », soulève-t-il.



Censurer le NFP avec le RN : ces macronistes prêts à faire ce qu’ils reprochaient à LFI


Alors qu’ils dénonçaient les alliances honteuses des insoumis avec l’extrême-droite sur les motions de censure contre leur gouvernement, certains macronistes sont prêts à faire tomber un hypothétique gouvernement NFP avec les voix lepénistes.



GÉRARD LARCHER ESTIME QUE LA DISSOLUTION DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE N’ÉTAIT PAS CONFORME À LA CONSTITUTION


Si ce que dit le Président du Sénat est vrai, alors le Président de la République a effectivement méconnu la Constitution puisqu’il ne lui a pas demandé son avis.

Resté silencieux depuis la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin dernier, le Président du Sénat, Gérard Larcher, a partagé son sentiment concernant l’initiative d’Emmanuel Macron. Gérard Larcher estimant avoir été “informé, et non consulté” au sujet de la dissolution, il considère que le Président de la République n’a pas respecté la lettre de la Constitution lors de sa décision. S’il dit vrai, la Constitution a été méconnue.



Lettre ouverte à Emmanuel Macron : « cessez de brutaliser la démocratie ! »



Le 10 juillet, dans une adresse à la population, Emmanuel Macron conteste la victoire du Nouveau Front Populaire aux élections législatives anticipées et souhaite imposer une coalition large dont son ex-majorité serait le pivot. Dans une lettre ouverte, Attac appelle le président à respecter le vote populaire et soutient les rassemblements qui se tiendront dans toute la France le 18 juillet.




 « Je n’arrête pas de les surveiller ces fripons, pendant qu’ils opèrent, sans en avoir l’air, et puis je leur fais dégorger de force tout ce qu’ils m’ont volé en leur enfonçant dans la bouche l’entonnoir de l’urne. » (Aristophane, Le peuple ne se laisse pas duper par les démagogues, in Les Cavaliers)

« Violer un droit [particulier], de nos jours, c’est corrompre profondément les mœurs nationales et mettre en péril la société tout entière. » (Tocqueville, Sur la société politique, p. 394)


Propagande pro-RN, fake news, mépris des institutions… Chère Arcom, le moment est venu de débrancher CNews et C8



En douze ans, les chaînes du groupe Bolloré ont écopé de plus de 40 rappels à l’ordre de l’Arcom, le régulateur des ondes, pour de nombreux manquements en matière de pluralisme, de dérapages et autres propos discriminatoires. Et le phénomène ne cesse de s’aggraver.

Cette semaine, CNews a reçu deux amendes, pour avoir laissé dire à l’antenne que «l’immigration tue», sans aucune réaction de l’animateur, ou que le réchauffement climatique était un «mensonge».

Pire, pendant toute la campagne des législatives, Vincent Bolloré a transformé ses antennes en véritables machines à propagande. Sur Europe 1, également la propriété du milliardaire d’extrême droite, Cyril Hanouna a remplacé Sophie Davant pour 1h30 d’une émission politique quotidienne. Comme le Monde l’a raconté, la gauche n’a presque jamais été invitée, faisant systématiquement la cible d’attaques. Quand les représentant·es du RN ou de Reconquête étaient traité·es avec bienveillance. Énième mise en demeure de l’Arcom.

Kanaky-Nouvelle-Calédonie : « Il faut qu’on arrive à apaiser la situation »



Les troubles ne se sont pas arrêtés en Nouvelle-Calédonie avec la suspension de la réforme du corps électoral. Le sénateur écologiste Thomas Dossus a rendu visite à l’une des indépendantistes de la CCAT emprisonnée en métropole depuis fin juin.

La situation en Kanaky-Nouvelle-Calédonie est passée sous les radars avec les législatives. Mais un homme y a été tué mercredi 10 juillet par les forces de l’ordre. C’est le dixième mort depuis le début des troubles dans l’archipel en mai. À l’origine du regain de violence : la contestation d’un projet de réforme du corps électoral pour les élections provinciales calédoniennes. Cette réforme est pour l’instant suspendue suite à la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin.

«L’ensemble des femmes afghanes» pourraient profiter du droit d’asile, une première



« L’ensemble des femmes afghanes » qui fuient l’Afghanistan en raison des mesures discriminatoires prises à leur encontre par les talibans « peuvent obtenir le statut de réfugiées », a statué jeudi 11 juillet la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). Dans sa décision hautement symbolique et inédite, la juridiction considère « les femmes afghanes » comme un « groupe social » à part entière et pouvant subir des discriminations en raison de cette « appartenance ».

Pour la France, « les femmes et jeunes filles afghanes sont, dans leur ensemble, perçues d’une manière différente par la société afghane » et « doivent être considérées comme appartenant à un groupe social susceptible d’être protégé comme réfugié », ont décidé les juges de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), selon un communiqué.

Dix mois de guerre à Gaza : la situation humanitaire « est totalement atroce



Au dixième mois de guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, les ONG tirent une fois de plus la sonnette d’alarme. Les Palestiniens, déplacés à plusieurs reprises dans l’enclave sur ordre de l’armée israélienne, s’entassent dans des zones surpeuplées où l’aide humanitaire n’entre plus.

Les mois défilent et la situation humanitaire se dégrade. Inexorablement. Alors que la guerre entre Israël et le Hamas entre dans son dixième mois, de vastes opérations militaires se succèdent dans l’enclave, poussant des milliers de Palestiniens sur les routes de l’exode. Les ordres d’évacuation de l’armée israélienne se multiplient comme récemment dans la ville de Gaza, où 300 à 350 000 personnes s’entassent, selon l’ONU.



“RÉPONDRE À L’URGENCE SOCIALE, ENVIRONNEMENTALE ET DÉMOCRATIQUE”



Laissez les personnes non-blanches faire de la politique !


Kaoutar Harchi souligne la place centrale des militants des quartiers populaires au sein de la gauche, dont certains ont pu accéder aux bancs de l’Assemblée nationale. Et qui laissent espérer pour ce pays un autre avenir que celui qui semblait, le 7 juillet, scellé.

Le fait que le RN n’ait pas obtenu la majorité à l’Assemblée nationale, le 7 juillet, nous rappelle qu’aussi fort que soit le sentiment d’une histoire qui se répète, rien n’est jamais joué d’avance. Il est toujours possible de déjouer le cours des choses, d’inverser les courbes des sondages, de faire advenir un autre réel. Cela n’a pourtant été possible qu’au regard d’un intense travail des militant·es des quartiers populaires qui ont réalisé, en un temps très court, et dans des conditions difficiles, un insensé travail de conviction auprès des populations issues de l’immigration postcoloniale, les poussant à aller voter et à participer à la vie politique française.



Ces villages de néoruraux qui résistent à l’extrême droite et relancent la vie locale


Les communes de Celles et de Villeneuvette, dans l’Hérault, ont pour point commun de n’avoir qu’un seul électeur du Rassemblement national. Un vote à rebours de celui de la circonscription, qui a réélu la députée RN sortante le 7 juillet. Reportage.


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