Aujourd’hui se déroule une manifestation nationale de solidarité avec le peuple palestinien. Nous y répondons ici à Troyes, avec le Collectif pour la paix. Montrons la force de notre mobilisation pour les droits du peuple palestinien et pour un monde fondé sur le droit et sur le respect de notre humanité commune.
Le 9 octobre, il y a plus d’un mois maintenant, un accord de cessez- le-feu à été signé entre Israël et le Hamas; le plan Trump se met en marche, les otages israéliens ont été en quasi-totalité libérés. Mais comme il fallait s’y attendre, le cessez le feu n’est pas effectif. Israël ne cesse de le violer. “Dès que le Hamas aura libéré les otages la guerre s’arrête” nous a-t-on répété inlassablement dans les médias. Aujourd’hui, toute la fausseté de cet argument éclate au grand jour.
On ne cesse de retrouver des corps, 572, retirés des décombres, portant l’estimation du nombre total de morts à plus de 69 500 depuis le 7 octobre 2023. Depuis le 10 octobre, 312 gazaouis, dont des enfants, ont été tués par l’armée israélienne.
Il faut se rendre à l’évidence : le génocide est toujours en cours avec son cortège de souffrances et de morts.
L’acheminement de l’aide alimentaire est toujours entravé, l’absence d’assainissement provoque de nombreuses maladies, l’accès au soin, aux médicaments n’est pas assuré. Loin d’avoir renoncé à l’expulsion de la population, Israël est conforté par le plan américain visant à diviser Gaza en deux zones, une verte pour la reconstruction sous contrôle militaire et laissant l’autre partie à l’est, la zone rouge en ruine forçant la population au déplacement.
La colonisation s’accélère en Cisjordanie, avec plus de 260 attaques de colons pour le seul mois d’octobre. Privés peu à peu de leur terre, privés de leur moyen d’existence. Sans cesse entravés par la présence de plus en plus grande de checkpoints rendant la circulation presque impossible.
Le Liban est de nouveau soumis à des frappes sur sa capitale et de nouveaux murs sont construits
Le plan américain n’attaque en rien la racine du problème : l’expulsion des Palestiniens de leur terre. Il ne s’attaque en rien à la cause profonde de la violence : le siège, l’occupation et le nettoyage ethnique perpétrés par Israël.
Nous lançons un cri d’alarme : le génocide est toujours en cours. Ce qui est en jeu c’est l’extermination d’un peuple massacré et expulsé de ses terres. D’ores et déjà, c’est par dizaines de milliers que nous comptons les morts. Le plan Trump ne fait qu’organiser la poursuite du génocide et s’il n’y est pas mis obstacle, c’est en centaines de milliers que le sinistre décompte devra se faire.
Nous affirmons qu’une paix durable ne pourra se réaliser qu’en garantissant le droit au retour des Palestiniens et la reconnaissance effective de leur droit à l’autodétermination.
Nous affirmons que l’avenir des Palestiniens doit être décidé et construit par eux même, que seule l’égalité des droits et la justice apporteront une paix juste et durable.
Nous affirmons que le plan Trump n’ayant qu’une perspective sécuritaire pro-israélienne ne fournit rien d’autre qu’un horizon de guerre permanente à tous les peuples de la région.
Pour ces raisons, nous appelons à rejeter ce plan et nous exigeons :
• l’entière auto-détermination du peuple palestinien qui doit être l’acteur de son propre destin et le droit au retour des réfugiés palestiniens
• la fin de l’occupation, de la colonisation, de l’apartheid, conformément à la résolution de l’ONU
• des sanctions contre Israël
sur le plan diplomatique et par la remise en cause des coopérations commerciales, universitaires et de recherche avec Israël.
Par la suspension de l’Accord d’Association entre l’Union européenne et Israël
• un cessez-le-feu définitif et la fin du génocide, l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza et de la reconstruction sous direction palestinienne
Nous vous appelons à la prochaine manifestation sur Troyes le samedi 13 décembre.
Troyes, 29/11/2025
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Les violations répétées du cessez-le-feu par Israël font partie de sa stratégie visant à poursuivre la guerre contre Gaza.
Voici la stratégie d’Israël pour poursuivre la guerre contre Gaza : trouver un prétexte, aussi infondé soit-il, l’utiliser pour tuer des dizaines de civils et de combattants, cesser les tirs et prétendre respecter le cessez-le-feu. Puis recommencer.
L’armée israélienne a annoncé mardi qu’un soldat avait été tué par des tirs à Rafah. Avant même que la source des tirs puisse être confirmée, Netanyahu a accusé le Hamas et a donné l’ordre à l’armée de lancer des « frappes puissantes » sur Gaza. La reprise des bombardements israéliens a tué plus de 100 personnes, dont 46 enfants et 20 femmes, selon le ministère de la Santé de Gaza mercredi.
Ce qu’il faut savoir sur ce rapport secret américain pointant les crimes de l’armée israélienne à Gaza
Rédigé par le secrétariat d’État américain, ce rapport qui reste classifié parle de « plusieurs centaines » de violations des droits humains par l’armée israélienne. Révélé par le Washington Post, il prouve que les États-Unis livrent des armes à Israël en pleine conscience des crimes commis. Et en violation de ses propres lois.
Le langage des médias occidentaux permet le génocide
La journaliste palestinienne Plestia Alaqad a été l’un des principaux témoins du génocide à Gaza. Dans un entretien accordé à Jacobin, elle explique comment les fausses représentations des médias occidentaux ont favorisé les crimes commis par Israël.
Dans The Eyes of Gaza: A Diary of Resilience (les yeux de Gaza : un journal de résilience), la journaliste palestinienne Plestia Alaqad livre un témoignage direct des premières semaines du bombardement de Gaza. Publié aux États-Unis en septembre 2025 par Workman Publishing, le livre est rapidement devenu un best-seller du New York Times.
« On est sortis de la guerre, mais la guerre n’est pas sortie de nous »
Par Rami Abou Jamous
Nous avons de la chance. Après le cessez-le-feu annoncé le 9 octobre 2025, nous sommes rentrés chez nous, dans notre appartement de la rue Charles-de-Gaulle. Il était toujours intact. Dans notre quartier de Rimal, quelques tours ont été détruites, mais pas la nôtre. On ne peut pas en dire autant des autres quartiers de Gaza.
Guerre dans la bande de Gaza : ce que l’on sait des bombardements israéliens, qui interrogent sur l’avenir du cessez-le-feu.
Plus de 100 Palestiniens ont été tués par ces frappes, selon les hôpitaux de Gaza et la défense civile. L’armée israélienne dit avoir réagi à une attaque du Hamas dans laquelle un de ses soldats a été tué, mardi.
Cisjordanie 2025 : la phase finale de la barbarie du colonialisme israélien.
Alors que le monde fait semblant de regarder vers Gaza où un cessez-le-feu factice n’a de cesse d’être violé par le régime génocidaire israélien, la Cisjordanie s’enfonce dans une nuit sans fin, tous les jours un plus rongée par le cancer du colonialisme sioniste et ses attaques insidieuses et barbares. Derrière les check-points, les routes de contournement et les drapeaux bleus et blancs qui se multiplient sur les collines, une colonisation violente et systématique poursuit son œuvre : celle d’un effacement progressif du peuple palestinien de sa propre terre à grand coups de harcèlement par les colons, de pogroms, de pillages, de vols, de spoliations et même de meurtres.
Malgré l’accord de cessez-le-feu signé le 10 octobre, l’accès à Gaza reste interdit aux journalistes étrangers. Depuis deux ans, ils dépendent de l’information transmise par les journalistes palestiniens, qui ont continué à couvrir la guerre malgré les risques extrêmes pour leur sécurité.
Plus de 170 000 personnes blessées sont en attente de soins, selon le ministère de la santé du Hamas.
Les chiffres du ministère de la santé, que ce soit sur les morts ou les blessés, sont jugés fiables par l’ONU. Cet été, Mohamed Abu Mughaisib, médecin et coordinateur médical adjoint de Médecins sans frontières à Gaza, expliquait déjà au « Monde » que « les interventions chirurgicales majeures » constituaient « un véritable défi ».
Une commission d’enquête de l’ONU accuse Israël « d’actes génocidaires » à Gaza.
Les attaques « systématiques » d’Israël contre la santé sexuelle et reproductive à Gaza sont des « actes génocidaires », a dénoncé, jeudi 13 mars, une Commission d’enquête mandatée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Israël a rejeté catégoriquement ces accusations.
Comment va se dérouler la deuxième phase du plan de paix à Gaza, concocté en partie par le président américain Donald Trump ? Le groupe palestinien Hamas et Israël ont entamé des discussions préliminaires, alors que les négociations étaient suspendues depuis la semaine dernière pour laisser la première phase s’appliquer plus sereinement. Car cette deuxième phase s’annonce encore plus compliquée, abordant la gouvernance de Gaza, le « Conseil de paix » présidé par Donald Trump et Tony Blair, le désarmement du Hamas.
A peine une semaine après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, la situation reste extrêmement instable. Le régime génocidaire israélien continue de mener des opérations militaires sporadiques dans l’enclave palestinienne, en violation totale de l’accord. Dans le même temps, l’aide humanitaire reste extrêmement limitée, d’après des organisations et le personnel de santé sur place.
Les termes de l’accord entre le mouvement islamiste et l’Etat hébreu prévoyaient que tous les otages, vivants ou morts, seraient remis dans les soixante-douze heures suivant la mise en application du cessez-le-feu. Dix-neuf dépouilles manquent encore.
« On ne sait pas qui est encore en prison et qui est mort »
Et voilà. Les captifs israéliens ont été libérés après deux ans passés entre les mains du Hamas. Parmi eux, il y a des soldats qui étaient stationnées dans les postes militaires de la périphérie de Gaza. Tout le monde est content. Leurs familles sont contentes, les Israéliens sont contents, Trump est content, l’Occident est content. Tout le monde est content parce que vingt personnes ont été libérées. Les captifs israéliens ont raconté comment ils ont été déplacés plusieurs fois, dans des tunnels, dans des conditions de détention terribles d’après eux. Les discours et les commentaires, en Israël et en Occident, se félicitent de la libération des otages, qui était une priorité. Les dirigeants politiques parlent de la grande fête du retour des captifs à la maison. Mais on les entend moins se réjouir de la fin de la guerre. On ne parle plus du génocide que nous avons vécu. On fait mine d’oublier que sur les près de 2 000 Palestiniens libérés par Israël en échange de ces vingt Israéliens, 1 718 ont été enlevés pendant les deux ans d’invasion de Gaza.
Pendant que Trump vante son plan de paix pour Gaza, en Cisjordanie, les attaques de colons contre des Palestiniens se poursuivent. Face aux violences, des volontaires internationaux et israéliens tentent de soutenir villageois et cultivateurs.
Le Hamas a libéré lundi les derniers otages israéliens encore en vie retenus dans la bande de Gaza. Une foule en liesse et en pleurs a par ailleurs accueilli à Ramallah l’arrivée de cars transportant des Palestiniens tout juste relâchés par les autorités israéliennes.
Y retourner ou rester là? À Gaza, des centaines de milliers d’habitants affluent vers le nord
Des centaines de milliers de Palestiniens déplacés sont rentrés chez eux ce samedi 11 octobre dans le nord de la bande de Gaza pour découvrir l’ampleur des destructions causées par deux ans de guerre. La Défense civile de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, a annoncé que plus de 500 000 personnes déplacées par la guerre étaient revenues dans le nord de l’enclave depuis le début du cessez-le-feu, la veille.
Amira Hass. Pourquoi la Cisjordanie ne s’est pas soulevée
Amira Hass est une journaliste israélienne du quotidien de gauche Haaretz, installée depuis vingt ans à Ramallah, en Cisjordanie. Elle explique pourquoi aucune intifada n’a éclaté dans ce territoire occupé, et largement occulté, après le 7 octobre 2023. À l’inverse de ce qu’avaient imaginé les chefs du Hamas à Gaza. Entretien.
Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, en Israël, a indiqué tôt vendredi avoir approuvé la première phase du plan Trump pour Gaza, après de longues délibérations à huis clos. Mais pour la presse de la région, de nombreuses questions restent en suspens.
« Nous ne célébrerons pas aujourd’hui la fin du conflit israélo-palestinien. Nous ne célébrerons peut-être même pas la fin de la guerre de Gaza, la plus longue et la plus meurtrière de toute l’histoire de ce conflit. Mais nous allons, à moins d’un énième retournement, au moins pouvoir célébrer l’arrêt, partiel ou total, de l’un des pires massacres de ce début du XXIe siècle.«
Gaza, jour 734 : Israël a assassiné 29 Palestiniens hier, entre l’annonce de l’accord de « paix » et sa ratification
Le cessez-le-feu, ratifié hier par Israël et le Hamas, a reçu ce matin l’approbation finale du gouvernement israélien et est désormais officiellement en vigueur à Gaza.
Des frappes aériennes, des tirs d’artillerie et des coups de feu israéliens ont été rapportés jusqu’à la dernière minute, et les journalistes rapportent que, sur place, le calme est loin d’être installé.
« La Cisjordanie est toujours la cible de l’armée et des colons, tandis que le gouvernement israélien poursuit un programme d’escalade de colonisation et d’annexion », déclare ce matin Hanan Ashrawi, femme politique palestinienne, sur X. « Si les causes profondes ne sont pas traitées, il ne peut y avoir de paix ni de stabilité véritables », a-t-elle déclaré.
Notre envoyée spéciale a compté environ 80 téméraires ayant affronté la tempête qui s’est abattue sur Troyes ce matin.
Malgré l’arrrêté municipal qui mélangeait les termes « espace public » et « domaine public », ce qui pouvait pour le moins prêter à confusion, en y interdisant « la pose et l’affichage de drapeaux palestiniens et toute manifestation politique relative à un Etat étranger », on a pu voir, dans la ville et, pour finir, sur le parvis de l’hôtel de ville de Troyes, le drapeau palestinien et les banderoles exigeant l’arrêt des massacres en Palestine et faisant le décompte des victimes gazaouies (67000 morts, dont 18000 enfants, 54000 blessés, dont 45000 enfants). On a pu y entendre les slogans demandant, parmi d’autres, l’incarcération du criminel Netanyahu et la libération de la flotille.
Préambule à la déclaration du collectif aubois pour la paix.
Avant de commencer la prise de parole, nous tenons à exprimer notre étonnement et notre réprobation concernant l’arrêté que Monsieur Baroin a pris le 19 septembre interdisant la pose et l’affichage de drapeaux palestiniens et de toute manifestation politique relative à un Etat étranger sur le domaine public et les bâtiments publics de la commune de Troyes.
Déjà, nous pouvons affirmer que cet arrêté, même si l’ambigüité de sa rédaction pourrait susciter le doute, ne vise pas à nous interdire de manifester puisqu’il ne concerne pas l’espace public mais est limité au domaine public, c‘est à dire aux bâtiments publics de la ville de Troyes.
Nous rappelons que la liberté de manifester est un droit fondamental et incontournable.
Alors pourquoi avoir pris un tel arrêté ?
Serait-il fait pour semer le doute dans les esprits et entretenir la confusion afin de discréditer notre action en faveur de la paix et de la solidarité avec le peuple palestinien ?
Serait-il fait pour nous faire de nouveau un procès d’intention et nous accuser implicitement d’antisémitisme ? Pour nous reprocher de vouloir porter atteinte à la liberté de culte, en profitant impunément du calendrier des fêtes religieuses juives ?
Serait-il fait pour nous suspecter de remettre en cause la tranquillité et la sécurité dans les rues de Troyes, alors que notre collectif pour la paix de l’Aube a toujours engagé des actions pacifiques et n’a jamais porté atteinte à l’ordre public ? Alors que nous avons toujours évité de tomber dans la provocation et que nous n’avons jamais manifesté devant des lieux de cultes ?
L’interdit portant uniquement sur l’affichage sur les bâtiments publics, personne ne peut nous assimiler à des bâtiments publics.
Nous pouvons donc arborer en toute légalité tous les signes et tous les slogans pour exprimer nos opinions, pour exprimer notre solidarité avec le peuple palestinien.
Pourquoi avoir pris une telle décision qui apparaît particulièrement disproportionné eu égard à l’ampleur d’un drame que vit le peuple palestinien ? Pourquoi ce petit coup de menton si ce n’est pour souscrire aux ordres de monsieur le ministre démissionnaire de l’Intérieur ?
Sur la décision du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne du 1er octobre, nous tenons à dire que le tribunal administratif à botté en touche pour ne pas répondre à la question et qu’il s’est trompé.
Nous considérons que la CGT était bien en droit à agir et de contester l’arrêté du Maire de Troyes. Nous disons que la décision du tribunal administratif n’est pas acceptable puisqu’elle porte atteinte à la légitimité de l’action syndicale. Et nous n’en resterons pas là.
Samedi 4 octobre 2025 Collectif pour la paix de l’Aube
COLLECTIF AUBOIS POUR LA PAIX
PRISE DE PAROLE
Après la reconnaissance de l’État de Palestine, l’urgence demeure : stop au génocide, stop à la colonisation, à l’occupation, à l’apartheid. Sanctions contre Israël !
La reconnaissance par la France et par neuf autres pays de l’État de Palestine, à l’occasion de l’Assemblée Générale de l’ONU du 22 septembre 2025, marque une avancée, mais elle arrive bien tardivement et dans une situation d’extrême danger pour le peuple palestinien.
Face à cette urgence extrême, il faut des mesures concrètes pour mettre fin à l’occupation, à la colonisation et à l’apartheid. À Gaza l’État d’Israël mène depuis deux ans, sous les yeux du monde entier, une guerre génocidaire. Le gouvernement israélien, malgré les mises en garde de l’ONU et de la plupart des États, met à exécution son plan pour s’emparer de la ville de Gaza, en déplacer la population déjà bombardée et épuisée, et raser entièrement cette grande ville palestinienne. La famine s’ajoute aux bombardements incessants qui visent délibérément la population civile et à la destruction totale de toutes les infrastructures vitales. Ne nous laissons pas tromper sur les buts de guerre d’Israël : il s’agit de détruire totalement la bande de Gaza pour la rendre invivable et en expulser la population.
En Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, la population est assiégée, déplacée de force, menacée par les colons et l’armée israélienne, et l’expansion des colonies se poursuit sans relâche. La fermeture de plus en plus fréquente du passage vers la Jordanie enferme la population palestinienne. Le parlement israélien a voté l’annexion de la Cisjordanie, et le plan de colonisation du secteur « E1 », qui coupe la Cisjordanie et rend impossible
la création d’un État palestinien, est maintenant engagé. C’est un nettoyage ethnique qui est déjà en cours.
Entièrement dans sa logique guerrière, l’État d’Israël continue à bombarder en toute impunité le Liban et la Syrie, prétendant « redessiner » l’ensemble du Moyen-Orient.
Le Collectif Aubois pour la Paix dénonce depuis des mois la guerre génocidaire menée par l’État israélien contre le peuple palestinien. Dans une impunité totale, avec l’appui actif des Etats-Unis et en l’absence de sanctions de l’Union européenne, l’État d’Israël viole en permanence le droit international, et ne fait pas mystère de son projet de déporter ou d’éliminer la population palestinienne. C’est une honte pour l’humanité, qui va durablement marquer notre siècle.
Nous soutenons le peuple palestinien dans sa résilience et sa résistance au génocide, à la colonisation et à l’apartheid.
Nous saluons les initiatives des organisations de la société civile israélienne qui refusent clairement le génocide en cours. Nous saluons les initiatives des syndicats qui ont bloqué l’envoi de matériel militaire en Israël et appelons à leur extension.
Nous apportons notre plein soutien aux flottilles vers Gaza et appelons les États à les protéger. La « flottille pour la liberté » est un mouvement international humanitaire non violent de soutien aux Palestiniens. Elle est partie le 31 août dans le but de créer un corridor humanitaire pour aider les populations de Gaza. Jeudi 2 octobre la flottille a été interceptée par des militaires israéliens au mépris total du droit international alors qu’ils allaient accoster à Gaza. Le ministre de la Sécurité israélien, Itamar Ben Gvi s’est illustré dans la soirée en traitant de « terroristes » les participants de la Flottille pour la liberté, tous assis sur le sol, dans une vidéo filmée au sein de leur centre de détention. « Regardez-les, partisans des meurtriers », a-t-il poursuivi, alors que les prisonniers face à lui ont répondu avec des « Free Palestine ».
La France doit intervenir d’urgence pour garantir la sécurité de ces 500 participants de la Flottille pour Gaza, pour garantir le respect du droit international et imposer un cessez-le-feu immédiat. L’aide humanitaire que transporte la flottille doit être distribuée. Une vague de soutien mondiale s’est traduit par des manifestations dans de nombreuses villes jeudi soir, et se poursuit aujourd’hui. Hier encore, plus d’un million d’italiens ont bloqué leur pays et manifesté en soutien à la flottille.
Avec eux, nous exigeons la libération immédiate des participants à la flottille parmi lesquels il y a 40 ressortissants français dont des députés.
Macron et son ministre doivent immédiatement entamer des mesures de rétorsion à l’encontre de l’État génocidaire israélien afin d’obtenir leur libération et :
l’arrêt immédiat des bombardements et le retrait des troupes terrestres israéliennes de la bande de Gaza, et la libération de toutes les personnes détenues, dans le cadre d’un cessez-le-feu immédiat et durable.
La réouverture immédiate de tous les points de passage, et la reprise massive de l’aide humanitaire à Gaza sous le contrôle de l’ONU et des ONG internationales, et l’accès de Gaza aux soignants et journalistes internationaux.
L’arrêt par la France de toute coopération militaire et de toute livraison d’armes, de munitions et d’équipements militaires à Israël, et l’interdiction de leur transit sur son territoire.
Que la France engage des sanctions contre Israël, sur le plan diplomatique et par la remise en cause des coopérations commerciales, universitaires et de recherche avec Israël.
La suspension de l’Accord d’Association entre l’Union européenne et Israël.
C’est le monde entier qui se mobilise aujourd’hui. Nous sommes fiers d’y participer au travers de cette manifestation et rappelons haut et fort notre soutien à la Palestine et à la Flottille.
DERNIERES NOUVELLES DE LA FLOTILLE DE LA LIBERTE
Les 42 bateaux de la mission historique de la flottille mondiale Soumoud ont été interceptés illégalement par l’armée israélienne entre le 1er et le 3 octobre, alors qu’ils tentaient de briser le siège d’Israël sur Gaza. 462 personnes ont été kidnappées dans les eaux internationales. Certains d’entre eux ont déjà été refoulés dans leur pays (164). D’autres se trouvent encore emprisonnés (328) dans la prison de Ketziot à la sinistre réputation et ont, pour certain(e)s, entamé une grève de la faim.
L’engagement mondial à se tenir aux côtés de la Palestine se poursuit. La Coalition de la Flottille de la Liberté, en partenariat avec Thousand Madleens et la Conscience, a d’autres bateaux en route. Suivez leur progression sur le tracker : https://globalsumudflotilla.org/tracker/
Partager la publication "Troyes: malgré le gros temps, la flotille troyenne tient la mer"
Selon le traceur sur son site web, un seul bateau – sur les quarante-quatre navires de La Global Sumud Flotilla où ont embarqué environ 300 militants – continue sa route vers l’enclave palestinienne. S’il se rapproche, sa tentative de briser le blocus « sera empêchée », a prévenu la diplomatie israélienne.
La #LDH se joint à la #FIDH : parmi les activistes arrêtés, deux des vice-présidents de la FIDH. La LDH et la FIDH demandent leur remise en liberté immédiate.
Gaza: avec son plan «tout ou rien», Trump pousse l’avantage d’Israël
La Maison Blanche a rendu public lundi un plan en 20 points visant à mettre fin à l’offensive menée par Israël depuis près de deux ans dans la bande de Gaza, à obtenir la libération des otages.
Selon Aaron David Miller, ancien conseiller spécialiste du Moyen-Orient, ce plan comporte des éléments susceptibles de mener au succès, mais il reste peu détaillé.
Eva Joly sur la condamnation de Sarkozy : « Ne cherchons pas à sauver l’illusion française de l’infaillibilité du pouvoir »
Après la condamnation de Nicolas Sarkozy dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, l’ancienne magistrate Eva Joly dénonce des responsables politiques et médiatiques incapables de prendre la mesure d’actes profondément contraires à la loi et défend une justice qui doit s’appliquer à tous.
Face à la montée des extrêmes droites, la LDH lance une grande campagne pour défendre les droits pour toutes et tous
Trump aux Etats-Unis, Poutine en Russie, Netanyahou en Israël… Partout dans le monde, la montée des extrêmes droites au pouvoir s’accompagne d’une propagation de la loi du plus fort, au détriment de la démocratie. La France n’est pas épargnée : l’extrême droite prend appui sur nos fractures sociales, économiques et politiques, pour remettre en cause les droits, les libertés et l’égalité de toutes et tous devant la loi.
Face à cette situation, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) lance, en ce mois de septembre 2025, une campagne nationale inédite pour alerter, mobiliser et agir contre la progression des idées d’extrême droite et leurs conséquences autoritaires.
Le collectif aubois pour la paix appelle à un rassemblement pour dénoncer l’horreur et la famine à GAZA, pour demander la garantie de l’accès de la flotille avec son aide humanitaire, et l’interdiction des livraisons d’armes à Israël.
Partager la publication "Troyes : rassemblement contre l’horreur et la famine à Gaza"
« Il a fallu des mois, parfois près de deux ans, pour que certains admettent qu’Israël a violé la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide.
Un facteur a été déterminant dans ces aveux. Ce facteur est la « famine », à savoir la famine délibérée infligée par Israël à 2,1 millions de Palestiniens qui habitent cette minuscule bande de terre densément peuplée. »
L’autrice de ces lignes, Maryam Jamshidi, est écrivaine et professeure agrégée de droit à la faculté de droit de l’université du Colorado et ne peut être taxée de militantisme pro-palestinien.
Si les avis ont été longtemps partagés sur cette qualification de « génocide », un rapport du Comité spécial de l’ONU, daté de septembre 2024, rendu public en novembre, estimait que les méthodes utilisées par Israël « correspondaient aux caractéristiques d’un génocide ».
Aujourd’hui, malgré les accusations d’ « antisionisme radical d’une partie de la gauche » et d’« idéologisation » de la justice internationale, on ne peut plus rejeter le « risque plausible de génocide à Gaza », reconnu comme tel par la Cour internationale de Justice (CIJ) en janvier 2024. Plus récemment, c’est Daniel Blatman et Amos Goldberg, professeurs israéliens d’histoire de la Shoah et d’études sur le génocide à l’Université hébraïque de Jérusalem, qui ont publié dans le quotidien israélien Haaretz du 30 janvier 2025 un article intitulé « Il n’y a pas d’Auschwitz à Gaza. Pourtant, c’est un génocide ».
« La qualification des actes commis à Gaza, notamment l’existence d’un possible génocide, mobilisera les juristes internationaux pour les années à venir » pour l’avocat international Johann Soufi.
Ce que dément Israël qui réagit avec des mots très forts au rapport de l’ONU, qui confirme qu’une famine est en cours dans le gouvernorat de Gaza et qu’elle devrait s’étendre à ceux de Deir Al-Balah et de Khan Younès d’ici à la fin du mois de septembre. « Il n’y a pas de famine dans l’enclave palestinienne », affirment les responsables israéliens.
Pendant ce temps, unis autour des familles des otages, les Israéliens se mobilisent massivement, estimant devoir à présent devoir « faire quelque chose de plus radical ». Plusieurs centaines de milliers de manifestants se sont rassemblés, mardi 26 août, dans tout le pays pour clore une journée de solidarité avec les otages retenus à Gaza et demander la fin de la guerre, au moment où l’exécutif israélien discutait de la poursuite des opérations militaires.
Cet élan contre le gouvernement d’extrême-droite laisse toutefois dubitatifs certains commentateurs palestiniens qui n’y voient qu’un désir de fin du conflit, qui y « apparaît non comme une revendication en soi, mais comme un prix nécessaire », le seul moyen de parvenir à la libération des otages. « Le génocide en cours à Gaza et la catastrophe humanitaire qui frappe les Palestiniens restent largement absents de ces discours. »
Car aujourd’hui, les chars israéliens se sont rapprochés du centre de la ville de Gaza et de son million d’habitants, pendant que Donald Trump présidait à Washington une réunion en vue d’échafauder des plans d’après-guerre pour le territoire palestinien dévasté.
Human Rights Watch a déclaré hier que des membres du personnel militaire des États-Unis risquent d’être tenus responsables d’assistance aux forces israéliennes commettant des crimes de guerre à Gaza. Un bonne partie du personnel politique et tout particulièrement son chef, à qui certains voudraient voir décerné le Prix Nobel de la Paix, pourrait bien également être poursuivis pour complicité de ceux-ci.
Il y a quelques jours, l’ancien chef des services de renseignement militaire israéliens justifiait ainsi les massacres à Gaza : « Ils ont besoin d’une Nakba de temps en temps ». Ce genre de cynisme n’est pas de nature à nous laisser espérer la fin de ce massacre.
Car pendant ce temps, Israël continue de bombarder les rares hôpitaux encore à peu près debouts, visant tout particulièrement les journalistes, pour faire disparaître le maximum de témoins. Paris, Londres, Berlin et même Donald Trump s’en émeuvent. Mais le Premier ministre israélien réplique en accusant les dirigeants qui ont annoncé leur intention de reconnaître un Etat palestinien, comme la France, de faire le jeu du Hamas, et de ne pas lutter suffisamment contre l’antisémitisme dans leurs pays respectifs.
Un navire de journalistes est en route pour Gaza, reprenant l’idée de la flotille humanitaire, dans un projet dénommé « Witness for Gaza ».
« « Attendre, c’est perdre la trace ». Plus le temps passe, plus les preuves disparaissent : des témoignages effacés, des données perdues, des récits remplacés par la propagande. Il s’agit de rappeler que la liberté de la presse ne peut être mise entre parenthèses.
C’est cette urgence qui justifie une action aussi risquée que l’envoi de ce navire. Rappelons que des initiatives similaires de bateaux civils en direction de Gaza ont déjà été interceptées par le passé. Mais cette fois, il ne s’agit pas de convois humanitaires : il s’agit de journalistes, revendiquant leur droit d’entrer et de documenter. «
Rami Abou Jamous constate amèrement que cette fois, il n’y a pas de plan B.
« Voilà le carrefour : ou l’effacement de l’existence palestinienne à Gaza, ou l’arrêt de la guerre. Je m’adresse à ceux qui négocient à l’étranger au nom de 2,3 millions de personnes. Je leur demande de prendre en considération que la défaite ou la victoire se jouent avec l’existence des Palestiniens. Je leur dis que ce n’est pas une honte d’arrêter le combat, quelles que soient les conditions, quand on affronte une armée surpuissante qui nous massacre tous les jours. Nous vivons un génocide, un nettoyage ethnique, et une famine sous les yeux du monde entier, au XXIe siècle. Ce n’est pas une honte de décider de respirer un peu. »
« On sait très bien qu’un jour la Palestine sera libérée. On sait très bien qu’un jour la justice régnera, que les Palestiniens auront leurs droits. L’histoire en témoigne, la logique, la nature en témoignent : l’injustice ne dure pas éternellement. »
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Le 24 février 2022 par ordre du président russe Vladimir Poutine, ses troupes lancent une offensive qualifiée d’ « opération spéciale » en vue d’envahir la totalité de l’Ukraine. Elles se cassent les dents sur une résistance acharnée de l’armée ukrainienne et ne parviennent pas à prendre la capitale Kiev.
Dès septembre 2022, suite à son échec pour envahir l’Ukraine et face à la résistance et les contre-offensives de l’armée ukrainienne, Vladimir Poutine se résigne à décréter une forme de mobilisation de sa population afin de regarnir ses troupes clairsemées.
Cette « mobilisation partielle » des réservistes était censée n’avoir qu’un impact limité selon les experts. S’en tenant à 300 000 mobilisés, la Russie prétendait pouvoir en mobiliser 20 millions.
Fin 2022, début 2023, le conflit s’enlise, entraînant le gel des lignes de front. La férocité des combattants s’en prend aux populations civiles qui voient, outre les massacres atroces de Boutcha, notamment, la destruction des infrastructures civiles stratégiques dans l’ensemble du pays.
En 2023, on évoque « Une militarisation de la société russe » et Poutine s’engage dans une perspective longue en Ukraine et le long terme, plongeant la Russie dans une fuite en avant.
150 000 Russes de 18 à 30 ans sont appelés à faire leur service militaire par décret présidentiel qui prévoit à terme de mobiliser en Russie 30 000 personnes par mois.
Dès août 2024, les premiers soldats nord-coréens arrivent en Ukraine pour reprendre la ville de Koursk. Les pertes sont énormes. Environ 14 000 soldats servent littéralement de « chair à canon » dans des opérations « très risquées ». Vladimir Poutine officialisera cette présence seulement en avril 2025.
En 2024, les dirigeants russes souhaitent constituer d’importants effectifs militaires en vue d’un éventuel conflit avec l’OTAN dans l’espace Baltique et la péninsule de Kola. Les prévisions comptent sur une augmentation des effectifs militaires russes d’environ 350 000 hommes, pour atteindre un total de 1,5 million de soldats et d’officiers.
Le 1er janvier 2024, la Russie repousse l’âge limite de la conscription de 27 à 30 ans. Au printemps 2024, la Russie lance sa campagne de recrutement et de nombreux Russes craignent cette nouvelle vague de mobilisation.
Le mardi 1er avril 2025, Vladimir Poutine signe un décret prévoyant le recrutement de 160 000 conscrits au cours de la campagne de printemps qui débute ce jour-là. Il s’agit de l’objectif de recrutement le plus important depuis 2011, alors que le Kremlin a subi plus de 910 000 pertes (blessés et tués) en Ukraine depuis le lancement de l’invasion en février 2022.
En juillet 2025, le gouvernement russe envisage d’étendre le recrutement militaire sur toute l’année, mettant fin au système semestriel de conscription.
Selon les calculs des services britanniques, il faudrait environ 4,4 années supplémentaires aux forces russes pour s’emparer des quatre oblasts ukrainiens que Moscou réclame dans le cadre des négociations.
Si l’on tente de dresser un bilan de cette guerre, on estime donc aujourd’hui les pertes russes à au moins 1 million de morts, blessés et prisonniers.
En ce qui concerne les pertes krainiennes, on les évalue à environ 400 000 soldats.
Les Nations Unies ont recensé en Ukraine plus de 43 600 victimes civiles et plus de 12 900 morts, mais reconnaissent que le bilan réel est très probablement plus élevé.
Le conflit est à l’origine de la plus grande crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale. Plus de 6,3 millions d’habitants de l’ Ukraine ont fui vers les pays voisins et 3,7 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays. Plus de 14 millions d’Ukrainiens ont besoin d’une aide humanitaire.
En octobre 2023, trois cent soixante mille réservistes sont mobilisés par l’armée israélienne pour aller sur plusieurs fronts : c’est le double des troupes habituellement déployées et cela représente 4 % de la population en Israël. Certains réservistes ont devancé l’appel, horrifiés par l’attaque du Hamas. Au total, 170 000 militaires et 465 000 réservistes sont disponibles.
En juin 2024, l’état-major israélien avertit que l’armée risque d’avoir très vite d’importants problèmes d’effectifs, alors que les pertes s’accumulent aussi côté israélien face au Hamas à Gaza.
La guerre mobilise l’essentiel de l’effort terrestre de Tsahal entre fin septembre et fin novembre 2024. En plus de la division territoriale 91, 3 divisions de manœuvre ont été déployées, engageant entre 3 et 5 brigades chacune, soit un total estimé à 30 000 soldats.
En octobre 2024, selon l’IISS ( International Institute for Strategic Studies) , Israël compte environ 178 000 soldats en service, auxquels s’ajoutent quelque 460 000 réservistes (n’oublions pas que le service militaire est obligatoire en Israël pour les plus de 18 ans, à quelques exceptions près).
Fin 2024, on constate que l’appel de centaines de milliers de réservistes dans l’armée israélienne causé par le déclenchement de la guerre entre l’Etat hébreu et le Hamas puis le Hezbollah, a eu un impact significatif sur le marché du travail du pays, selon un rapport publié dimanche par l’Institut israélien de la démocratie fondé sur les données du Bureau central des statistiques. L’ampleur de cette mobilisation sans précédent « du moins au cours des dernières décennies, constitue un lourd fardeau à la fois pour les réservistes et les employeurs », indique le rapport.
Le 20 août 2025, le ministre de la Défense rappelle 60 000 réservistes après l’approbation du plan de conquête de Gaza-ville. C’est la première phase de cette nouvelle opération militaire à Gaza. Intitulée « Chariots de Gédéon 2 », il s’agit d’une mobilisation d’envergure.
L’inquiétude est grande pour les réservistes et leurs familles qui cumulent des centaines de jours sous les drapeaux depuis le début de la guerre. Ils demandent notamment une meilleure répartition du service. Et notamment la mobilisation des ultra-orthodoxes. Ces derniers mois, le nombre de réfractaires aux périodes de réserve a augmenté de manière considérable.
En janvier 2055, l’armée israélienne a publié les données des pertes subies pour les années 2023 et 2024. Elle annonce que 921 soldats israéliens ont perdu la vie au cours de cette période. Alors qu’au moins 891 militaires ont été tués depuis les attentats du 7 octobre 2023, le nombre de suicides a également atteint un record depuis 13 ans.
12 000 personnes seraient toujours disparues, selon le Comité international de la Croix-Rouge, la majorité étant ensevelie sous les décombres.
Mais il est question de beaucoup plus de morts et le nombre en serait largement sous estimé puisqu’il serait aujourd’hui de l’ordre de plus de 100 000.
En effet, de l’avis de nombreux experts militaires et humanitaires, les bombardements israéliens ont été d’une puissance telle que le nombre de morts et de blessés parmi la population civile est certainement plus élevé que les chiffres officiels. Un bombardement est effectué pour tuer au moins une personne, et dans le territoire palestinien, plus de 100 000 bombardements ont été réalisés entre le 7 octobre 2023 et mars 2025. Par ailleurs, toujours selon les experts militaires, un tué entraîne mécaniquement au moins trois blessés.
Ajoutons que, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), quelque 192 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et Gaza.
La France demandait en juillet que la presse « puisse accéder à Gaza pour montrer » ce qu’il se passe dans le territoire en danger de famine, après vingt et un mois d’offensive. Aujourd’hui, aucun journaliste étranger ne peut pénétrer dans l’enclave et les journalistes gazaouis présents sont massacrés sciemment par l’armée israélienne.
« Israël a revendiqué l’assassinat, le 10 août, de six journalistes palestiniens à Gaza, assimilant l’un d’entre eux à un terroriste. Ils étaient parmi les derniers, après un massacre sans précédent de professionnels de l’information par l’armée israélienne. »
Depuis Octobre 2023, RSF a déposé quatre plaintes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) pour demander des enquêtes sur ce qu’elle qualifie de crimes de guerre commis par l’armée israélienne contre les journalistes à Gaza. A ce jour, ces plaintes sont toujours en cours d’instruction…
Pendant ce temps, dans un registre plus consensuel, i24News s’intéresse essentiellement à Donald Trump qui a émis le voeu qu’Israël permette l’accès à Gaza pour les journalistes étrangers.
Le magazine Closer s’en prend tout naturellement à Aymeric Caron qui reproche à France Info de “se couvrir encore de honte sur le génocide en cours à Gaza en racontant N’IMPORTE QUOI’’ à propos des 6 journalistes tués.
Le Figaro de son côté consacre ses colonnes plutôt au Hamas qui dénonce « des incursions agressives dans la ville de Gaza» alors que le plan d’Israël «ne vise pas à occuper Gaza».
Le journal Sud Ouest dénonce la désinformation massive autour du cas d’une Palestinienne réfugiée au Canada dont l’apparence est « utilisée sur les réseaux par des comptes pro-israéliens pour nier la famine qui touche le territoire palestinien. »
RFI annonce un « médicide » en décrivant la situation catastrophique des hôpitaux publics qui ne parviennent plus à soigner la population du fait du blocus de l’aide humanitaire, dont les médicaments essentiels et le matériel médical.
France 24 fait état d’une lettre publiée, jeudi 14 août, par plus de cent ONG étrangères qui dénoncent la nouvelle législation israélienne utilisée pour refuser leurs demandes.
Jusqu’alors, rien de bien nouveau, si ce n’est un inventaire circonstancié des exactions d’Israël pour éradiquer la population palestinienne de Gaza.
Dans les autres médias
Il faut aller chercher un peu plus loin pour trouver parmi les publications de l’Agence Média Palestine des critiques contre la frilosité des diplomaties européennes face aux déclarations conquérantes de Netanyahu.
Il en est de même pour trouver des analyses pertinentes sur la récente vague de reconnaissances de l’État palestinien et sur la manière dont les États abordent leurs responsabilités juridiques en droit international. Seuls les petits pays européens osent hausser le ton face à la tiédeur générale de l’Union européenne.
Il faut aller au Liban avec L’Orient-Le Jour et en Egypte avec Al-Ahram hebdo pour que soient abordés clairement le plan de colonisation israélien et la multiplication des implantations mettant en péril la solution à deux Etats. « Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a appelé jeudi à accélérer un projet clé de construction de 3.400 logements en Cisjordanie et à annexer ce territoire palestinien occupé par Israël…/… »
C’est de l’Egypte également que nous arrivent les informations selon lesquelles une nouvelle législation israélienne empêche officiellement les ONG d’intervenir à Gaza.
Le pays, limitrophe de Gaza, est effectivement mieux placé pour évoquer la condamnation par plusieurs pays arabes des propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a évoqué dans une interview la vision d’un « Grand Israël », à commencer par elle-même, l’Egypte, et la Jordanie qui ont dénoncé une « escalade » et une « menace à la souveraineté » des pays de la région.
Et qui peut mieux relater la réalité de Gaza que les Gazaouis eux-mêmes, dans OrientXXI, ceux qui sont encore en vie, pour pouvoir dénoncer les exécutions sommaires quotidiennes ?
« La famine est une arme fatale, plus que les bombardements. Elle pousse les gens à risquer leur vie. Ils n’ont pas le choix. Presque tous les Gazaouis sont dans la même situation que la famille de Youssef, quel que soit leur milieu social. Ceux qui avaient des économies les ont dépensées, et dépendent entièrement de l’aide humanitaire. Et comme cette aide n’entre pas, soit les gens vont participer aux hunger games en tentant de récupérer quelque nourriture dans les centres de distribution de la société israélo-américaine Gaza Humanitarian Fundation (GHF), où l’armée tirera sur eux. »
Une « famine de masse » sévit à Gaza, faisant des dizaines de victimes et notamment des femmes et des enfants, alertent ce mercredi une centaine d’organisations humanitaires. Israël impose depuis mars un blocus total à l’enclave palestinienne.
Les crimes commis par Israël sont une offense à toute l’humanité. Mais la responsabilité du génocide du peuple palestinien ne peut plus être imputée au seul gouvernement de Netanyahou et à ses ministres fascistes. C’est tout l’Occident, par son inaction, qui est désormais complice de crime contre l’humanité.
Gaza : le missilier MBDA complice de crimes de guerre
Le principal constructeur européen de missiles fabrique des ailerons servant au guidage de bombes larguées sur des civils à Gaza, révèlent Disclose, The Guardian et Follow the Money. D’après notre enquête, ces munitions équipées de composants MBDA ont été utilisées par l’armée israélienne dans 24 bombardements. Plus d’une centaine d’enfants sont morts dans ces attaques.
Comment ne pas tirer les conséquences de la destruction des Palestinien·nes et du fanatisme d’Israël. Dans ce nouveau texte, Mona Chollet dissèque le phénomène d’occultation généralisée qui frappe l’Occident sur le génocide perpétré à Gaza. Un article initiallement publié sur son blog, « La méridienne », reproduit ici avec son aimable autorisation.
«Personne ne devrait risquer d’être tué en allant chercher de l’eau»
À Gaza, le point de rupture a été atteint en matière d’accès à l’eau. Dimanche 13 juillet, une frappe israélienne sur un point de distribution a fait plusieurs morts dont des enfants. Pour l’ONG « International Rescue Committee », le système s’est effondré à cause de la poursuite des bombardements et du blocus. De retour de Gaza, Scott Lea, de l’IRC, répond aux questions de RFI.
Les ONG dénoncent les attaques israéliennes contre les installations d’eau
« Walid sort petit à petit du monde imaginaire que j’avais créé pour lui »
Extrait du Journal de bord de Rami Abou Jamous
« — Papa regarde, il y a un hélicoptère au-dessus de nous — Oui, Walid, j’ai vu. C’est joli. — Non, papa, c’est pas pour les parachutes, c’est pour les tartifices [feux d’artifice]. — Oui, mais même les tartifices, c’est joli, non ? — Papa, ces tartifices font mal. Ils détruisent des maisons. Regarde ce qu’ils ont fait la dernière fois. Ils ont détruit des maisons. — Mais non Walid, là, ce n’est pas des destructions de maisons, c’est des feux d’artifice. C’est une erreur. — Non, papa, je vais appeler la police. Il faut qu’ils arrêtent les tartifices. »
Voilà l’échange que j’ai eu avec mon fils Walid l’autre jour. Depuis quelque temps, des drones et des hélicoptères tournent au-dessus de nous, on les voit très bien de notre neuvième étage du centre de Gaza-ville, un des rares immeubles à être restés debout. Alors qu’on discutait, un missile était parti d’un des hélicoptères dans un sifflement. Nous l’avons vu détruire une partie d’un immeuble à quelques centaines de mètres du nôtre.
Un nouvel accord qui rend l’UE complice du génocide d’Israël à Gaza
Mardi 15 juillet, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) se réunissent à Bruxelles pour décider s’ils doivent imposer des sanctions à Israël. C’est un moment crucial pour que l’UE fixe une ligne rouge et cesse d’injecter des milliards d’euros dans l’économie israélienne, alimentant ainsi le génocide et l’occupation.
L’Union européenne face à ses responsabilités à Gaza
JURDI dépose un recours en carence devant la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) contre la Commission européenne et le Conseil de l’Union européenne, pour inaction fautive face aux violations graves du droit international dans le Territoire palestinien occupé.
Guerre à Gaza : pourquoi l’Union européenne hésite à sanctionner Israël pour violation des droits humains dans l’enclave palestinienne
Les chefs de la diplomatie des pays de l’UE examinent mardi un ensemble de mesures à prendre éventuellement contre Israël pour sanctionner la violation des droits humains à Gaza, mais avec peu de chances de passer aux actes.
En Cisjordanie, la terreur grandit dans l’ombre du génocide à Gaza
D’après le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, les déplacements forcés de la population palestinienne en Cisjordanie ont atteint un niveau jamais enregistré depuis le début de l’occupation de la zone en 1967. Ce mardi 15 juillet, un village de plus a été pris d’assaut par des colons.
Gaza : la France complice ? 2000 avocats brisent l’omerta
Plus de 2000 avocats ont signé une tribune sur l’inertie de la France , par rapport au Génocide en cours à gaza. Parce que Benyamin Netanyahu viole le droit international, c’est un fait…la France en restant passive , en est sa complice. Une tribune d’avocats car leur profession , et ils le rappellent, à vocation à s’exprimer face aux violations graves du droit international et du droit international humanitaire ». L’une des signataires , l’avocate pénaliste Victoire Stephan était l’invitée du Journal des Luttes.
Accusées de fournir du matériel militaire à Israël, les autorités et entreprises françaises risquent de se rendre complices du génocide en cours
A Gaza le génocide se déroule sous nos yeux – Exigeons des sanctions contre Israël pour que cela cesse – Exigeons des actes, immédiatement !
A Gaza, depuis la rupture unilatérale du cessez-le-feu par Israël, la famine est clairement assumée par Israël comme arme de guerre au mépris de toutes les règles du droit international. Les États-Unis et l’armée israélienne ont mis en place un simulacre d’aide alimentaire qui ne répond en rien aux besoins de la population et se traduit par de véritables guet-apens : c’est une instrumentalisation révoltante de l’aide humanitaire au service du déplacement forcé de la population et du nettoyage ethnique en cours. La faim, la soif, le manque de médicaments font des ravages. Des milliers d’enfants voient leur développement compromis pour la vie.
Depuis la reprise des bombardements et des opérations terrestres par Israël le 18 mars, visant toute la population, femmes, enfants, secouristes, journalistes, plus de 4.000 morts se sont ajoutés au 50.000 déjà comptabilisés ; les estimations dépassent les 100.000 morts.
C’est un génocide, pointé comme plausible par la Cour Internationale de Justice et confirmé par les plus grandes organisations de défense des droits humains, qui se déroule sous les yeux du monde entier qui laisse faire.
En Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, la population est assiégée, déplacée de force, menacée par les colons et l’armée israélienne.
Le Collectif Aubois pour la Paix à Gaza dénonce la guerre génocidaire menée par l’État israélien contre le peuple palestinien. Ce sont des décennies d’une impunité totale de l’État d’Israël, alors qu’il viole en permanence le droit international, qui nous ont menés à cette situation. Une situation qui concerne plus largement la région, avec les violations répétées par Israël du cessez-le-feu avec le Liban, et les attaques israéliennes contre la Syrie ainsi que l’occupation d’une partie de son territoire. Nous demandons qu’il soit mis fin à cette impunité et que des sanctions soient prises tant que l’État d’Israël ne se conforme pas au droit international.
Dans une déclaration conjointe du 19 mai, les dirigeants de la France, du Royaume-Uni et du Canada qualifient la situation comme « inacceptable » et affirment qu’ils « ne resteront pas les bras croisés ». Mais qu’ont-ils fait ?
Face à un génocide, il faut des actes, tout de suite !!
La France continue de livrer des armes et des composants militaires à Israël, cela doit cesser immédiatement, et nous saluons l’action des dockers de Fos-sur-Mer qui refusent que ces équipements soient chargés dans un port français.
Le président de la République, par ses déclarations et celles de ses conseillers, multiplie les conditions pour la reconnaissance de la Palestine, ce qui est insupportable dans les conditions actuelles.
Nous saluons les initiatives d’organisations de la société civile israélienne qui refusent clairement le génocide en cours, et organisent des marches de solidarité à proximité de la bande de Gaza.
Nous condamnons aussi l’escalade de la violence avec La guerre déclenchée par Israël contre l’Iran le 13 juin, dans un conflit qui risque d’embraser toute la région et au-delà menace la paix mondiale. Cette guerre dite « des douze jours » a fait au moins 610 morts et plus de 4 700 blessés en Iran, et 28 morts et des milliers de blessés en Israël.
Le Collectif exige :
Arrêt de la guerre contre le peuple palestinien !
la reprise immédiate et inconditionnelle de l’aide humanitaire à Gaza
la libération de toutes les personnes détenues
Levée durable du blocus de Gaza !
Protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie !
Arrêt des livraisons d’armes à Israël !
Arrêt de toute coopération militaire et sécuritaire !
Sanctions contre Israël !
Reconnaissance d’un État Palestinien !
Arrêt de l’occupation/colonisation expansives par Israël des territoires palestiniens et voisins.
la construction d’un avenir de paix entre Palestiniens et Israéliens fondé sur l’égalité des droits,
Une paix juste et durable dans toute la région
OUI A LA PAIX
TROYES, le 27 juin 2025
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Point sur la situation à Gaza, alors que les massacres quotidiens aux alentours des points de distribution de la GHF ont assassiné plus de 549 Palestinien·nes, et que l’armée israélienne poursuit ses bombardements quotidiens, aveugles et sans avertissement.
Gaza : Médecins sans frontières accuse la fondation GHF de causer des « massacres à la chaîne »
La Fondation humanitaire de Gaza (GHF) est vivement critiquée par l’ONG Médecins sans frontières (MSF), qui dénonce vendredi « un simulacre de distribution alimentaire qui produit des massacres à la chaîne ».
« C’est un champ de bataille » : des soldats de l’armée israélienne ont reçu l’ordre de tirer délibérément sur des Gazaouis non armés qui attendaient l’aide humanitaire