Eclairages sur l’actualité : plan Trump, condamnation de Sarkozy, montée des extrêmes-droites



Gaza: avec son plan «tout ou rien», Trump pousse l’avantage d’Israël


La Maison Blanche a rendu public lundi un plan en 20 points visant à mettre fin à l’offensive menée par Israël depuis près de deux ans dans la bande de Gaza, à obtenir la libération des otages.

Selon Aaron David Miller, ancien conseiller spécialiste du Moyen-Orient, ce plan comporte des éléments susceptibles de mener au succès, mais il reste peu détaillé.



Eva Joly sur la condamnation de Sarkozy : « Ne cherchons pas à sauver l’illusion française de l’infaillibilité du pouvoir »


Après la condamnation de Nicolas Sarkozy dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, l’ancienne magistrate Eva Joly dénonce des responsables politiques et médiatiques incapables de prendre la mesure d’actes profondément contraires à la loi et défend une justice qui doit s’appliquer à tous.



Face à la montée des extrêmes droites, la LDH lance une grande campagne pour défendre les droits pour toutes et tous


Trump aux Etats-Unis, Poutine en Russie, Netanyahou en Israël… Partout dans le monde, la montée des extrêmes droites au pouvoir s’accompagne d’une propagation de la loi du plus fort, au détriment de la démocratie. La France n’est pas épargnée : l’extrême droite prend appui sur nos fractures sociales, économiques et politiques, pour remettre en cause les droits, les libertés et l’égalité de toutes et tous devant la loi.

Face à cette situation, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) lance, en ce mois de septembre 2025, une campagne nationale inédite pour alerter, mobiliser et agir contre la progression des idées d’extrême droite et leurs conséquences autoritaires.

Le plan Trump pour Gaza : une monumentale arnaque



Le projet américain risque surtout de permettre à Netanyahou de gagner du temps et de « finir le travail » dans l’enclave, au mépris de dizaines de milliers de vies humaines.

On pourrait presque s’en tenir à la psychologie des acteurs : comment croire un plan de paix promu par Trump et Netanyahou ? L’un qui ne rêve que de mettre la main sur Gaza pour son grand projet immobilier, l’autre, mû par une idéologie de toute une vie qui suppose l’expulsion des Palestiniens ? 





« À Gaza, des bulldozers blindés de Tsahal injectent du fuel dans les immeubles et y mettent le feu. »

Vidéo proposée par IO, le fil d’Informations Ouvrières sur Telegram.

« Je dormirai en prison »



Un complot ?


L’ancien chef de l’Etat, condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, dénonce un « complot » et s’en prend aux magistrats, sans apporter la moindre preuve.



Sarkozy : le Dreyfus de la droite ?


Si l’on en croit les amis de l’ancien président, trois fois condamné, celui-ci a été victime par trois fois d’un complot judiciaire impliquant des dizaines de juges. Peut-être y a-t-il une autre hypothèse…





« Ce n’est pas l’ancien Président qui a été condamné, mais le citoyen Sarkozy »


Condamné à 5 ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé et exécution provisoire dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, Nicolas Sarkozy a aussitôt dénoncé une décision « d’une gravité extrême pour l’État de droit ». De quoi relancer le débat qui, notamment depuis la condamnation de Marine Le Pen en mars dernier, oppose certains responsables politiques et la Justice. Décryptage.





La sphère de droite et d’extrême-droite a mobilisé tous ses moyens, jusqu’aux journaux « people » qui relatent les conséquences bouleversantes de ce jugement « inique » sur la vie d’une famille entière…



Ce qui prêterait à rire si des menaces de mort n’avaient été proférées contre la présidente du tribunal.


L’Union syndicale des magistrats dénonce des « menaces » à l’encontre de la présidente du tribunal, des signalements ont été effectués



Deux enquêtes ouvertes après des menaces contre la présidente du tribunal



Les menaces de mort contre des juges « devraient être un électrochoc », pour le président du tribunal judiciaire de Paris



« On assiste à une dérive extrêmement inquiétante », selon Marie-Suzanne Le Quéau



Troyes: un samedi pour le climat, la justice, les libertés et contre les extrêmes-droites


D’après nos observateurs présents à la manifestation, ce sont 120 personnes qui ont participé au rassemblement et au parcours en ville. Certaines d’entre elles ont dû quitter la manifestation avant la fin pour rejoindre le Collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites en vue d’aller accueillir Eric Zemmour à Rouilly-Saint-Loup. Voir plus bas.

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Zemmourroïdes

 


PB



Après la Marche des Résistances troyenne, une partie d’entre nous, soit près de 50 membres du Collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites et de sympathisants, s’est rendue à Rouilly-Saint-Loup où Éric Zemmour tenait meeting pour soutenir son candidat aux élections municipales à Troyes.

Comme chez leurs amis du RN (Matthieu Valet s’était produit à Charmont-sous-Barbuise), les leaders politiques zemmouriens semblent ne plus oser s’approcher des villes pour y tenir leurs réunions quasi secrètes, à l’instar du club Bilderberg.

HB


On comprend que la discrétion soit de mise pour un personnage multi-condamné depuis des années pour provocation à la discrimination raciale (2011), provocation à la haine religieuse envers les musulmans (2018), provocation à la haine raciale et injures publiques à caractère raciste (2020-2024), contrefaçon de droits d’auteur et atteinte à l’ordre moral (2022), injure à caractère raciste (2023), complicité de diffamation (2024), provocation à la haine contre les migrants et les mineurs isolés (2024), injure raciale dans l’affaire de Crépol (2025), contestation de crime contre l’humanité en soutenant que Pétain avait sauvé des juifs français » pendant la seconde guerre mondiale (2025), condamnation définitive pour provocation à la haine raciale et injures racistes pour propos tenus en 2019 (2025)…

Le plus surprenant fut le nombre de gendarmes présents sur place, en nombre supérieur au nôtre et procédant à des contrôles d’identité systématiques, exigeant pour la majorité d’entre nous la présentation de la carte nationale d’identité, alors qu’aucun texte de la loi n’exige la possession de celle-ci, et nous menaçant d’un séjour de quelques heures à la gendarmerie en cas de refus.

 

RD



Dans tous les cas, tous les accès aux abords de la salle nous furent interdits et seule fut possible notre présence à distance, définie par des cordons de gendarmes qui, visiblement, s’ennuyaient fermement, ce qui nous incita à élever un peu plus la voix et les percussions sur ustensiles en tous genres pour les distraire un peu, leur arrachant quelques sourires…

Les slogans et les chants nous ont permis d’exprimer notre réprobation en direction des amateurs de zemmoureries venus de toute la région Grand-Est et au-delà (ce qui dénote d’un effectif local plutôt restreint), en famille et de tous âges car chez ces gens-là, l’éducation à la haine, au racisme et à la discrimination débute à la naissance pour terminer à la mort. Dans tous les cas, il semblerait qu’on ne guérisse jamais des « zemmourroïdes ».

 

HB


On s’étonnera néanmoins que le maire de Rouilly-Saint-Loup, étiqueté divers-gauche et a priori peu enclin à soutenir ces idées de basse-fosse, ait accepté de louer la salle communale à une telle engeance. Il se disait dans nos rangs que, selon des personnes bien informées, la salle avait été officiellement réservée pour célébrer un anniversaire. On appréciera l’honnêteté des locataires.

On s’étonnera donc également qu’un peloton de gendarmerie (ils n’étaient pas 80 000, mais quand même), se relayant sur les deux cordons de sécurité, ait été mobilisé pour protéger quelques vieillards cacochymes et autres petits bourgeois ras du front ayant entraîné leurs malheureux enfants dans leur aventure sulfureuse, alors qu’il n’y avait décidemment aucun risque… puisque cette charmante famille zemmourienne était réunie pour célébrer un anniversaire.

 Et que contrairement à eux, nous rejetons toute violence.

 

RD

PB

 

 

Journée mondiale du droit à l’avortement



Le 28 septembre, nous célébrons la Journée mondiale du droit à l’avortement.
En France, ce droit est inscrit dans la Constitution depuis 2024, mais il reste encore trop fragile.Entre attaques des mouvements antichoix, désinformation et délais d’attente trop longs, l’accès à l’IVG est encore loin d’être garanti pour tous·tes.
Aux États-Unis, des millions de femmes n’ont plus accès à l’avortement depuis l’annulation de Roe v. Wade et l’offensive conservatrice de Donald Trump.En Europe, leurs droits sont aussi remis en question. Partout, le droit à disposer de son corps est menacé.
L’avortement est désormais inscrit dans la Constitution, mais il reste inégalement accessible.

Les personnes en milieu rural, migrantes, mineures ou en situation de précarité rencontrent encore de nombreux obstacles : peur du jugement, tabous persistants, délais d’attente, manque de structures…Au Planning familial, nous offrons un accueil gratuit, anonyme et sans jugement.
Votre soutien est essentiel pour garantir un accès réel à l’IVG pour toutes et tous.



Avant la loi Veil, quand des femmes écrivaient au professeur Milliez pour les aider à avorter : « Je vous en supplie, docteur, ne m’abandonnez pas ! »


Ce dimanche 28 septembre, à l’occasion de la Journée internationale du Droit à l’Avortement, des actrices liront sur scène à la Maison de la Poésie, à Paris, les lettres bouleversantes que des femmes en détresse, souhaitant interrompre une grossesse, envoyèrent entre 1971 et 1974 à ce médecin qui fut l’un des témoins clés du procès de Bobigny.

Troyes: climat, justice, libertés. Mobilisons-nous!



Demain 27 septembre, à l’occasion des journées de manifestations pour le climat, nous marcherons à Troyes, avec toutes les organisations progressistes, pour ouvrir la voie à une transition écologique, sociale et démocratique.

  • pour exiger des mesures fortes face à l’urgence climatique et sociale ;
  • pour contester les choix politiques qui maintiennent les privilèges d’une minorité au détriment des vies, des territoires et des solidarités ;
  • pour faire entendre nos voix pour les libertés et la justice, ici et ailleurs.


Nous vous donnons rendez-vous demain

Samedi 27 septembre à 14h00

Place Jean Jaurès, à Troyes.

Troyes: interdiction de la pose et de l’affichage de drapeaux palestiniens et de toute manifestation politique relative à un Etat étranger sur le domaine public et les bâtiments publics de la commune




La Mairie de Troyes a promulgué le 19 septembre un arrêté interdisant la pose et l’affichage de drapeaux palestiniens et toute manifestation politique relative à un Etat étranger sur le domaine public et les bâtiments publics de la commune.

La légalité d’un tel arrêté est contestable et les organisations troyennes qui défendent le droit de manifester et la liberté d’expression n’ont pas l’intention de laisser cette nouvelle atteinte aux droits et aux libertés sans réponse. La section LDH de l’Aube s’associe pleinement à toute mesure engagée pour dénoncer cette interdiction excessive et cette atteinte grave à la liberté d’expression.


Alors que près d’une centaine de communes ont hissé lundi le drapeau palestinien pour marquer la reconnaissance officielle de l’État de Palestine par la France, la question de la légalité de ce geste reste débattue.

Si certaines juridictions ont ordonné le retrait des drapeaux palestiniens, d’autres juges ont déjà validé le pavoisement de drapeaux étrangers, lorsqu’il s’agissait d’un élan national de solidarité, comme cela a été le cas avec le drapeau israélien après les attaques du 7-Octobre, ou le drapeau ukrainien en 2022.


La liberté d’information, pilier de la démocratie

Par Nathalie TEHIO, Présidente de la LDH




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Droit de réponse

Conformément aux dispositions de l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881, dite loi sur la liberté de la presse et à notre engagement formel, nous publions ci-dessous la réponse de M. Pierre Philippe, président de l’association « Troyes est à nous », à notre article intitulé « Troyes: l’extrême-droite tisse sa toile… chez nous aussi », publié le 25/08/2025 à 17:12 dans ces colonnes.

Nous tenons tout d’abord à remercier La ligue des Droits de l’Homme de nous permettre de nous exprimer suite a la parution il y a quelques semaines, sur notre association « Troyes est à Nous » et son président Pierre PHILIPPE, d’un article tout à fait contestable sur la forme comme sur les faits.

En premier lieu il aurait été professionnel et respectueux, lorsque l’on met quelqu’un en cause, de le contacter, de le rencontrer et d’échanger avec lui pour contrôler la véracité des propos tenus sur ce dernier. Il n’en a rien été malheureusement.

Notre association Troyes est à Nous a été créée en Avril 2025 avec des riverains et amis, dans le but de faire un constat le plus objectif possible des choses positives et négatives de notre jolie ville de Troyes. Le leitmotiv principal de notre engagement est d’essayer de faire baisser la souffrance des troyens dans leur ensemble. Depuis 6 mois maintenant nous avons rencontré environ 600 personnes, tant des particuliers que des commerçants.  Nous ne jugeons personne car nous ne sommes personne. Bénévoles engagés et passionnés par l’avenir de notre ville, nous sommes non seulement A-Politique mais encore plus A-Parti Politique. Merci donc de ne pas mal interpréter le nom de l’Association qui veut simplement dire « la Ville vous appartient, participez-y ». Je vous encourage a regarder la trentaine de vidéos parues depuis avril qui vous montrera le travail sérieux et respectueux que nous engageons.

Un rendez-vous très agréable s’est déroulé avec Monsieur D. et nous l’en remercions. Dans le même esprit, et suivant ses recommandations nous allons supprimer immédiatement la vidéo qui a pu heurter certains d’entre vous.

Nous sommes à votre disposition pour échanger avec chacun d’entre vous autour d’un café a votre convenance. Nos coordonnées sont disponibles auprès de M. D. [la LDH, NDLR]

TROYES est à Nous et son président Pierre PHILIPPE.


Nous tenons à rappeler que ce qui était rapporté dans l’article en question est totalement factuel, les propos tenus par M. Philippe dans la vidéo publiée sur le site https://troyesestanous.fr/ le 16/05/2025 à 16:53, ayant été retranscrits tels que formulés et que les inquiétudes qui sont exprimées dans notre réaction à ceux-ci sont celles de nos lecteurs qui les ont portés à notre connaissance et nullement une interprétation de notre part. M. Philippe a lui-même reconnu, à l’issue de l’entretien que nous avons eu avec lui, que celles-ci pouvaient être légitimes.

En ce qui concerne le nom de l’association « Troyes est à nous », si celui-ci peut être rapproché d’un slogan des extrêmes-droites, nous admettons que l’intention des membres de l’association puisse être tout autre et ne viser que l’intérêt de la population troyenne, ce dont nous leur donnons acte.

La Section LDH (Ligue des Droits de l’Homme) de l’Aube, qui exerce une action de veille particulièrement vigilante, n’a aucun intérêt à s’en prendre aux associations troyennes ou auboises, dans la mesure où celles-ci respectent les règles du droit et des libertés fondamentales de toutes et tous, sans discrimination aucune.

Nous remercions M. Philippe et les membres de l’association « Troyes et à nous » d’avoir décidé de supprimer la vidéo incriminée, comme nous avons, le jour-même de leur demande, supprimé de notre site https://site.ldh-france.org/troyes-et-aube/  et de tous les réseaux sociaux auxquels nous sommes abonnés, la publication en question.

Nous souhaitons à l’association « Troyes est à nous » de réussir pleinement dans sa vocation d’améliorer la vie des Troyennes et des Troyens.

RD

Donald Trump : « Dr Knock » ou « Médecin malgré lui » ?



Le président américain a fortement déconseillé lundi le paracétamol aux femmes enceintes, l’associant à un risque d’autisme élevé pour les enfants, en dépit d’avis contraires des médecins.

À l’époque, Donald Trump avait suggéré qu’avaler du désinfectant suffirait à se débarrasser du coronavirus. Cinq ans plus tard, les affirmations du président américain ont encore stupéfié les journalistes.

Avec la santé de millions de personnes en jeu, il a exhorté lundi les femmes enceintes à ne pas prendre de paracétamol.

 

Florilèges :

« Selon une rumeur –et j’ignore si c’est le cas– ils n’ont pas de paracétamol à Cuba car ils n’ont pas de quoi s’offrir de paracétamol. Eh bien ils n’ont quasiment pas d’autisme ».

« Je ne suis pas médecin, mais je donne mon avis ».

« Prenez les Amish, par exemple. Ils n’ont pratiquement pas d’autisme »

« L’hépatite B se transmet par voie sexuelle. Il n’y a aucune raison de vacciner contre l’hépatite B un bébé qui vient à peine de naître. Je dirais donc d’attendre que le bébé ait 12 ans et soit bien développé ».

« Ils injectent tellement de choses à ces beaux petits bébés, c’est une honte. On dirait qu’ils injectent un cheval ».



Il n’y a pas de lien avéré entre le paracétamol et l’autisme, et les vaccins ne provoquent pas ce trouble, contrairement à ce que suggère l’administration Trump, a affirmé mardi 23 septembre l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le président américain, Donald Trump, a fortement déconseillé lundi le paracétamol aux femmes enceintes, l’associant à un risque d’autisme élevé pour les enfants, en dépit d’avis contraires des médecins, avant de jeter un discrédit infondé sur les vaccins.




Malgré le consensus scientifique, les autorités sanitaires des Etats-Unis comptent relancer une étude sur le sujet.

Un grand nombre d’études se sont déjà penchées sur l’impact de la vaccination sur le développement de l’autisme, et leurs conclusions sont sans appel : aucun élément ne permet de mettre en cause un quelconque lien entre le fait de se vacciner et d’être autiste. Pourtant, à la demande du ministère de la santé, le centre de contrôle américain des maladies (CDC) va prochainement débuter une nouvelle étude sur cette thématique. L’initiative de cette demande est probablement à attribuer à l’actuel ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr, figure de proue du mouvement antivax et ardent défenseur de cette théorie.



« Les deux ont fait le lien entre le Tylenol et l’autisme, ce qui est faux, ce qui n’est pas démontré avec une rigueur scientifique. « Fake news », pour reprendre les mots de Donald. Pire encore, les deux clowns […] mettent la vie des femmes en danger avec des conseils de charlatans et de complotistes […] J’insiste là-dessus, il n’y a aucune étude scientifique sérieuse qui montre un lien entre l’acétaminophène, le Tylenol pour expliquer l’autisme. Il y a des allégations, des prétentions, mais aucune preuve.« 



Finalement, Trump est plus fort que l’IA…






Reconnaissance de l’Etat palestinien



Plus d’une cinquantaine de mairies hissent le drapeau palestinien malgré l’opposition du ministère de l’Intérieur



52 mairies dirigées par la gauche, ont hissé le drapeau palestinien au fronton de l’Hôtel de ville ce lundi, alors qu’Emmanuel Macron reconnaitra officiellement l’Etat de Palestine ce soir à l’ONU. Un pavoisement auquel s’oppose Bruno Retailleau.

Troyes : assez d’horreur et de famine à Gaza !





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Troyes : rassemblement contre l’horreur et la famine à Gaza




Le collectif aubois pour la paix appelle à un rassemblement pour dénoncer l’horreur et la famine à GAZA, pour demander la garantie de l’accès de la flotille avec son aide humanitaire, et l’interdiction des livraisons d’armes à Israël.

Troyes : retour sur la manifestation intersyndicale du 18 septembre

JFB
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Après dislocation de la manifestation qui s’est déroulée sans incident, dans le calme et la dignité, quelques jeunes nervis, déjà connus comme militant pour le couronnement prochain de Bardella, ont tenté une provocation dont ils sont coutumiers. Ils n’ont pas fait le poids. 

Agnès témoigne :

« En fait, un mini-service d’ordre s’était organisé, suite à une manif précédente où les ED s’en étaient pris, en marge, à une personne porteuse d’un drapeau palestinien. 

Parce que ces nervis, c’est leur technique. Ils sont groupusculaires, donc ne font pas le poids. Par contre, s’ils peuvent choper un manifestant isolé (par exemple, en fin de manif, ou bien au bord du peloton, ou carrément sur le chemin de son retour chez lui), ça leur va. De vrais braves, mais pas téméraires non plus = à un contre 5, dans un coin discret… c’est mieux que de se faire lyncher par la foule (entre nous, c’est pas le genre de notre public !)

…/..

Ils ont donc été hués (et filmés, et identifiés), et pas seulement par des antifas. Ceci, juste à la sortie des élèves du collège Beurnonville, c’est tout de même pas le lieu ni le tempo pour venir chasser le gauchiste! Mais aussi, et justement, sans doute calculé pour que la police s’interpose = collégiens et parents d’élèves n’ont pas besoin de tomber sur ce genre d’échauffourée. »

Il est probable qu’ils s’en soient pris, car c’est ainsi qu’ils ont coutume de démontrer leur force, à un « papy » en fauteuil roulant, fidèle des manifestations troyennes, enveloppé d’un drapeau palestinien et qui, comme poursuit Agnès « a certes un peu perdu ses jambes, le vieux, mais pas ses cordes vocales ! »

La police s’est interposée et a évité l’incident. Mais on pourra remarquer l’audace et la pertinence des arguments desdits nervis d’extrême-droite qui ne font pas honneur à la ville de Troyes en arborant le tee-shirt floqué à son nom…

 

1 300 personnes ont manifesté dans les rues de Troyes

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Contre l' »austérité », des cortèges plus garnis que le 10 septembre, émaillés de quelque incidents



Contre « l’austérité »: « Plus d’un million de personnes », selon la CGT, ont manifesté jeudi dans toute la France à l’appel de l’intersyndicale pour tenter de peser sur les choix budgétaires du nouveau Premier ministre.

Les cortèges en province ont réuni de 8.800 à 35.000 manifestants à Bordeaux, selon les autorités ou les syndicats, de 14.000 à 20.000 à Lyon, de 1.800 à 3.000 à La Rochelle, de 15.000 à 120.000 à Marseille et de 18.000 à 40.000 à Toulouse.

Partout, l’intersyndicale a rassemblé plus de monde dans les rues que le mouvement né sur les réseaux sociaux « Bloquons tout » le 10 septembre.

Les autorités dénombraient à 15H45 plus de 282.000 manifestants, en dehors de Paris.

AUBE : manifestations ce 18 septembre



La section LDH de l’Aube s’associe aux revendications de l’intersyndicale et rejette la casse sociale et les régressions engagées par les gouvernements précédents et poursuivies par le Premier ministre et son gouvernement pas encore formé, si ce n’est par l’ancien, pourtant en principe démissionnaire.

Elle rejette les atteintes aux droits sociaux et les menaces qui pèsent sur les classes moyennes et pauvres pour couvrir une dette dont les bénéficiaires sont les seuls riches et ultra-riches qui ne seraient toujours pas mis à contribution dans le projet actuel.

Elle rappelle le droit fondamental des citoyens à manifester pacifiquement sans subir la répression violente des forces de maintien de l’ordre, qu’elle condamne fermement.

Elle vous appelle à rejoindre massivement les rassemblements


Place Jean-Jaurès à Troyes

à 14h




Romilly-sur-Seine

Devant la Bourse du Travail à 14 heures


Bar-sur-Aube

Place de la Mairie à 15 heures

Il faut rejeter les règles inhumaines qui régissent les expulsions !



Dans une lettre adressée le lundi 14 octobre 2024 aux chefs d’Etat et de gouvernement des 27 Etats membres de l’UE, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, annonçait : « La Commission européenne va proposer une nouvelle législation pour favoriser les expulsions de migrants en situation irrégulière. » Le texte prévoit « des obligations claires de coopération pour les personnes renvoyées » et la volonté de « rationaliser efficacement le processus de retour« , précisait la cheffe de l’exécutif européen. Elle répondait ainsi « à la demande de plusieurs Etats membres de l’UE » qui souhaitaient durcir la politique d’expulsion des personnes en situation irrégulière.



Le 11 mars 2025, la Commission européenne présentait sa proposition de règlement 2025/0059, établissant un système commun en matière de retour des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier dans l’Union, et abrogeant la directive 2008/115/CE du Parlement européen et du Conseil, la directive 2001/40/CE du Conseil et la décision 2004/191/CE du Conseil.

  

 

Fin juin 2025, la commission des affaires européennes du Sénat français elle-même, sans toutefois remettre fondamentalement en cause ce règlement, dénonçait une « dérive normative » de l’Union européenne, un recours excessif de la Commission européenne aux actes d’exécution et aux actes délégués comme étant de nature à méconnaître les principes de subsidiarité et de proportionnalité, et à limiter le contrôle des Parlements nationaux. Ce rapport recommande aussi de restreindre le recours aux actes d’exécution aux seuls aspects techniques d’une telle réforme, à l’exclusion de toute considération de nature politique. »

 

 

L’Europe n’a nullement besoin de s’aligner en un seul rang sur les positions de pays faisant partie de l’Union des 27 mais néanmoins hostiles à toute présence étrangère sur leur territoire.


Ce 15 septembre la LDH se joignait à plus de 200 organisations internationales pour demander le rejet de ce « Règlement retour ».


Le 11 mars 2025, la Commission européenne a présenté une nouvelle proposition de Règlement retour, destinée à remplacer l’actuelle Directive retour. Cette appellation prosaïque dissimule en réalité des mesures coercitives, traumatisantes et contraires aux droits fondamentaux, dont l’objectif est d’augmenter les chiffres des expulsions. Plutôt que de mettre l’accent sur la protection, le logement, les soins de santé et l’éducation, le Règlement repose sur des politiques répressives, des centres de détention, les expulsions forcées et la contrainte. 

Le « Règlement sur les expulsions », comme il conviendrait plus justement de l’appeler, s’inscrit dans un changement plus large de la politique migratoire de l’UE, qui présente la mobilité humaine comme une menace pour justifier des dérogations aux garanties des droits fondamentaux. Les institutions européennes et les États membres ont de plus en plus recours à la criminalisation, la surveillance et la discrimination comme principaux outils de gestion migratoire, au lieu de privilégier la protection, la sécurité, l’inclusion sociale, l’élargissement des voies sûres et légales, ainsi que des titres de séjour basés sur les droits. 

Nos organisations sont catégoriques : ce Règlement doit être rejeté. Axé sur la détention, les expulsions forcées, l’externalisation et des mesures répressives, ciblant tout particulièrement les personnes racisées, il ne fera qu’accroître la précarité juridique et exposer davantage de personnes à des situations dangereuses. Nous appelons la Commission européenne à retirer cette proposition et exhortons le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne à la récuser dans sa forme actuelle. 

Le règlement doit être rejeté pour les raisons suivantes : 

  • Expulsions vers des pays ou les personnes n’ont aucun lien et centres de retours hors de l’ue (arts. 4, 17)

Cette proposition, combinée aux amendements du Règlement sur les procédures d’asile qui sont envisagés, instaurerait pour la première fois la possibilité d’expulser une personne contre sa volonté vers un pays tiers où elle n’a aucun lien personnel, par lequel elle n’a que brièvement transité, ou où elle n’a jamais mis les pieds. 

Expulser de force une personne vers un pays avec lequel elle n’a aucun lien ne saurait en aucun cas être considéré comme raisonnable, juste ou durable. Ces mesures auraient pour effet de séparer des familles et des communautés dans toute l’Europe et de détruire le tissu de solidarité indispensable à une vie digne. L’élargissement des options de « retour » soulève de graves préoccupations en matière de droits fondamentaux : risque que des personnes se retrouvent bloquées dans des pays tiers, atteintes à la sécurité et à la dignité lors des éloignements, fragilisation des perspectives d’inclusion et de réintégration, ainsi que restrictions d’accès au soutien, aux droits et aux services. Ces mesures concerneraient également les familles et les enfants, à de rares exceptions près. 

Le projet de Règlement prévoit également la création de “centres de retour”, qui risquent fort de se transformer en centres de détention à caractère carcéral, où seront détenues les personnes en attente d’expulsion, hors du territoire de l’UE. Il s’agit là d’un manquement flagrant au droit international et aux normes des droits humains. Ces dispositifs sont susceptibles de donner lieu à une série de violations des droits fondamentaux, comme la détention arbitraire systématique, le refoulement direct ou indirect (dans les centres de retour ou par des expulsions ultérieures), ou le refus d’accès aux garanties juridiques et de procédure. Par ailleurs, ils renforceraient les pratiques discriminatoires et poseraient de sérieux obstacles au suivi des conditions de respect des droits humains ainsi qu’à la détermination des responsabilités légales et de la compétence juridictionnelle. Les dispositions actuelles du Règlement sont, de surcroît, extrêmement vagues et n’établissent aucune norme contraignante, ce qui est très préoccupant. Comme pour les précédentes tentatives d’externaliser les responsabilités en matière d’asile – menées par l’Australie, le Royaume-Uni ou l’Italie – ces propositions auraient un coût exorbitant, comporteraient des risques importants en termes diplomatiques et de réputation et accentueraient les divergences entre les politiques d’asile et de migration menées par les États membres de l’UE. En outre, elles détourneraient les ressources qui pourraient être utilisées pour des politiques centrées sur la protection, les soins et la sécurité, en faveur d’approches répressives de la gestion des migrations. 

  • Nouvelles obligations de « détection » et de surveillance pour les états (art. 6) 

La proposition impose aux États de mettre en place des mesures pour détecter les personnes séjournant irrégulièrement sur leur territoire. Plus de 80 organisations ont alerté sur le fait que des dispositions similaires, prévues par le Règlement filtrage de 2024, entraîneraient une augmentation du profilage racial et des traitements discriminatoires. Ces mesures ouvriraient la voie à l’amplification des pratiques policières racistes et des raids ciblant les migrant·es  qui sèment la peur au sein des communautés racisées et migrantes. 

Par ailleurs, les dispositifs de détection liés à l’application des règles migratoires entraînent des risques graves de violations des droits humains, notamment en matière de santé, de droits au travail et de droit à la dignité humaine. La peur des autorités dissuade en effet les personnes en situation irrégulière de se soigner, de signaler des abus ou de rechercher une protection. Ces mesures peuvent également créer des conflits éthiques pour les professionnel·les et fragiliser la confiance dans les services publics. Enfin, elles menacent le droit à la vie privée, en raison du partage non sécurisé de données personnelles sensibles, comme des informations relatives à la santé, ce qui contrevient aux normes de protection des données de l’UE et porte atteinte aux libertés de l’ensemble de la société. 

  • Plus de personnes poussées dans l’irrégularité et l’impasse juridique (arts. 7, 14) 

 La proposition impose aux États d’émettre des ordres d’expulsion conjointement à toute décision mettant fin au séjour régulier, sans examen préalable d’autres options pour obtenir un statut au niveau national (raisons humanitaires, intérêt supérieur de l’enfant, raisons médicales ou familiales, délai de détermination de l’apatridie, ou autres cas où l’expulsion n’est pas possible). Jointe à des règles similaires du Pacte sur la migration et l’asile qui lient décision négative d’asile et expulsion, cette proposition risquerait de rendre encore plus difficile l’accès aux titres de séjour nationaux. Elle prévoit même la délivrance de décisions d’expulsions mentionnant plusieurs pays de retour potentiels lorsqu’aucun pays précis ne peut être identifié, ce qui est particulièrement alarmant. 

La proposition réduit également les protections pour les personnes qui ne peuvent pas être expulsées – souvent sans que ce soit de leur faute. Bien qu’elle permette le report de « l’éloignement » en cas de risque de refoulement, elle supprime l’obligation actuelle d’identifier et d’évaluer d’autres circonstances individuelles, en faisant abstraction du fait que dans de nombreux cas, le “retour” peut être inapproprié, voire impossible, par exemple pour les personnes apatrides, ou pour d’autres raisons liées aux droits humains. 

Tout ceci met en lumière l’irrégularité d’une proposition dont le seul objectif est « d’augmenter les taux de retour », tout en gonflant artificiellement le nombre de personnes visées par des décisions d’expulsion. En conséquence, un nombre de personnes plus important encore seront poussées dans l’irrégularité et un vide juridique, privées de droits fondamentaux tels que l’accès aux soins, et exposées à la précarité, au sans-abrisme, à l’exploitation ou à la détention prolongée. Ces politiques ne portent pas seulement atteinte aux individus : elles fragilisent les communautés et aggravent la peur et l’insécurité, en particulier parmi les personnes migrantes et racisées et les communautés dont elles font partie. 

  • Dramatique extension de la rétention (art. 29 à 35) 

La proposition recommande le recours à la rétention systématique par les États. Elle accroît de manière significative la durée maximale de la détention, de 18 à 24 mois. Cette augmentation est disproportionnée et inutile, et risque de porter de graves atteintes aux droits fondamentaux des personnes concernées, ainsi qu’à leur dignité et à leur santé. Elle élargit également les motifs de rétention, et y inclut des critères qui, dans les faits, comprennent la plupart des personnes entrées irrégulièrement en Europe ou se trouvant en situation irrégulière, à l’encontre du principe de proportionnalité et de nécessité. Par exemple, le simple fait de ne pas être en possession de certains documents ou d’être sans hébergement pourraient constituer des motifs de placement en rétention.  

La proposition rend possible la rétention des enfants, en dépit du droit international des droits humains et des standards internationaux qui indiquent que l’enfermement est toujours une violation des droits de l’enfant et que la rétention n’est jamais conforme au principe d’intérêt supérieur de l’enfant, et à l’encontre de l’engagement mondial des gouvernements de travailler en vue de mettre fin à cette pratique. D’autres groupes vulnérables, y compris des personnes ne pouvant faire l’objet d’une expulsion, pourraient aussi faire l’objet de privation de liberté. La proposition semble rendre possible la rétention pour une durée indéfinie pour les personnes considérées comme représentant une « menace à la sécurité », sur la base d’une décision judiciaire. Elle permet également aux États membres de suspendre les garanties fondamentales de la rétention si le système est confronté à la notion mal définie de « charge lourde et imprévue ». L’augmentation des capacités de rétention va créer des opportunités lucratives pour les entreprises privées qui gèrent les centres de rétention, incitant le développement d’une industrie de la rétention au détriment des droits et de la dignité des personnes.  

Les « alternatives à la rétention », ou mesures non privatives de liberté, telles que proposées par la Commission, ne constitueraient pas de véritables alternatives, et ne seraient pas systématiquement envisagées avant le recours à la rétention. Elles pourraient plutôt être utilisées en complément de la rétention, notamment lorsque la durée maximale aura été atteinte. Prises ensemble, ces évolutions ont pour conséquences une extension significative de la rétention, qui ne pourrait dès lors plus être considérée comme une mesure de dernier ressort ou imposée pour la durée la plus courte possible, en contradiction évidente avec les exigences du droit international.  

  • Mesures  répressives et coercitives (art. 10, 12, 13, 16, 22, 29) 

La proposition introduit des obligations de coopération étendues, disproportionnées et irréalistes aux personnes faisant l’objet d’une décision d’expulsion, telles que fournir des documents d’identité qu’elles ne possèdent pas forcément, se soumettre à des fouilles corporelles et de leurs biens personnels, ou coopérer avec des pays tiers en vue d’obtenir des documents de voyage. Elles sont couplées à de lourdes sanctions en cas de « manquements » : amendes, interdictions d’entrée sur le territoire, restrictions des départs volontaires, ainsi que le refus ou le retrait d’aides financières, d’allocations ou d’autorisations de travail. En l’absence de mécanisme de recours effectif pour contester la décision ayant établi un manquement à la coopération, ou pour s’assurer que les personnes ne sont pas pénalisées par des circonstances indépendantes de leur volonté – comme la situation d’apatridie, les barrières numériques ou liées à l’alphabétisation, l’âge, la santé ou la présence de traumatisme – ces mesures risquent d’être appliquées de manière arbitraire et d’affecter de façon disproportionnée les personnes en situation de précarité socio-économique.  

La proposition introduit un basculement des « retours volontaires » vers les « renvois forcés », faisant des expulsions  l’option par défaut. Bien que dans de telles circonstances, la notion de volonté puisse être remise en question, la proposition réduit plus encore les options à la disposition des personnes et leur capacité de choisir. Cela passe par l’introduction de fondements très larges pour lesquels les retours forcés seraient obligatoires, et par la suppression de la période minimum de sept jours existant actuellement pour les départs volontaires, ou pour la mise en œuvre d’une décision d’expulsion.  

Des dérogations sont prévues pour les personnes qui « constituent une menace pour l’ordre public, la sécurité publique ou la sécurité nationale » – fondements définis de manière approximative et qui risquent d’être appliqués de façon abusive. Tout cas impliquant un risque pour la sécurité ou concernant une condamnation pénale devrait être traité dans le cadre d’une procédure judiciaire pénale, avec les garanties d’un procès équitable.  

  • Erosion du droit au recours (art. 28)

Dans la continuité de l’érosion de ces droits dans le Pacte, la proposition supprime l’effet suspensif automatique du recours contre l’exécution d’une décision d’expulsion. L’effet suspensif devra être demandé en même temps que l’appel, ou être accordé ex officio. Cela crée une couche supplémentaire de complexité pour les personnes risquant une expulsion, ainsi que pour les autorités judiciaires, et supprime une garantie essentielle du droit à un recours effectif. Sans aucune exigence de délais minimum pour introduire un recours (la proposition précise uniquement que les délais de recours ne doivent pas dépasser 14 jours), les États membres pourraient rendre impossibles en pratique les recours contre les décisions d’expulsion, en contradiction avec la jurisprudence établie des cours européennes.  

  • Surveillance numérique accrue et violations de la protection des données (art. 6-9, 23, 38-41) 

La proposition étend la surveillance numérique des personnes dans le cadre des procédures d’expulsion, dénoncée par les experts des droits numériques et par le Contrôleur européen de la protection des données. Cela inclut le recueil et le partage de nombreuses données personnelles, y compris des données sensibles relatives à la santé et au casier judiciaire, entre des États membres de l’UE et des pays tiers qui n’ont pas forcément les mesures de protection des données adéquates. Cela permet également le recours à des technologies de surveillance intrusives dans les centres de rétention, et l’usage d’« alternatives à la rétention » numériques, telles que le suivi GPS et la surveillance téléphonique, qui, alors qu’elles sont présentées comme des alternatives à l’enfermement, sont néanmoins très intrusives et peuvent conduire à un enfermement de facto. Ces technologies constituent en outre de nouveaux marchés lucratifs pour les entreprises de surveillance. 

La création d’une « décision de retour européenne », enregistrée dans le Système d’information Schengen (SIS), renforce encore l’amalgame entre gestion des migrations et contrôle policier, avec le partage prévu des données avec les autorités policières. Il existe une tendance documentée à l’abus des données et aux manquements aux règles légales relatives à la confidentialité et la protection des données personnelles par les autorités dans le cadre du SIS, ce qui augmente le risque de fuites et d’abus.  

  • Absence d’étude d’impact et de consultations 

Comme d’autres propositions législatives récentes en matière migratoire, cette proposition de la Commission européenne a été présentée sans étude d’impact préalable de l’incidence sur les droits humains ni consultations formelles, y compris avec les partenaires sociaux, dans un domaine où l’élaboration de politiques fondées sur des preuves est particulièrement cruciale. Cette pratique contrevient à l’Accord interinstitutionnel sur l’amélioration de la qualité de la législation et aux propres Lignes directrices de la Commission pour mieux légiférer lorsqu’une proposition législative a un impact social significatif et quand plusieurs options politiques existent. Une étude d’impact sur les droits humains préalable est essentielle pour garantir le respect de la Charte des droits fondamentaux, le principe de non-refoulement, l’interdiction de la torture et des traitements inhumains ou dégradants, les libertés individuelles, les droits de l’enfant, le droit au recours effectif, la vie privée et familiale, la confidentialité et la protection des données, et la non-discrimination.  

  • Ignorer les alternatives à un contrôle migratoire punitif 

Cette proposition est le reflet de la fausse hypothèse selon laquelle les expulsions seraient la seule option pour les personnes dont la demande d’asile a été rejetée, ou dont le droit au séjour a expiré ou a été retiré. Afin de diminuer le nombre de personnes piégées dans une situation d’irrégularité, les États de l’UE devrait garantir l’accès aux titres de séjour humanitaires ou fondés sur les droits humains, et élargir les possibilités vers une large gamme de titres de séjour pour permettre aux personnes de faire des projets, exercer un emploi régulier, étudier, et participer pleinement à tous les aspects économiques, sociaux et culturels des sociétés où elles vivent.    

—  

Nous appelons l’UE à cesser de céder au racisme, à la xénophobie et aux intérêts corporatifs, et à inverser le basculement punitif et discriminatoire de sa politique migratoire, pour orienter à la place des ressources vers des politiques fondées sur la sécurité, la protection et l’inclusion, qui renforcent les communautés, préservent la dignité, et garantissent que chacun et chacune peut vivre en sécurité, quel que soit son statut.  

Les institutions de l’UE et les États membres doivent rejeter les mesures d’expulsions basées sur une approche punitive et coercitive, qui réduisent les standards des droits humains, et qui affectent de façon disproportionnée les personnes racisées. A la lumière des préoccupations soulignées ci-dessus, nous appelons la Commission européenne à retirer cette proposition et nous exhortons le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne à la rejeter. 

Consulter la liste des signataires 

Le 15 septembre 2025

 

Press’Troyes, expression politique: le RN se trompe encore de cible



Notre fidèle vigie troyenne, Agnès, n’a pas manqué de lire la prose mensuelle du conseiller municipal RN, Philippe Arbona dans l’organe municipal Press’Troyes. Elle montre une fois encore à quel point le personnage n’hésite pas à développer les contradictions, les approximations et les instrumentalisations qui sont le nerf de la guerre de son parti. Voici ce qu’elle nous écrit.

Philippe ARBONA (pour le RN) use d’un ton bien raisonnable en cette rentrée… et nous parle des élections municipales à venir. Dans ce cadre, il s’appuie sur un baromètre Odoxa*, lequel place la sécurité en tête des préoccupations des électeurs. Belle occasion de mettre en vitrine cette marotte !  Voici quelques détails, qui sont intéressants :  

« … 51% des personnes questionnées au sein de ce panel citent ainsi ce domaine comme l’un de ceux comptant le plus pour leur choix de vote au moment du scrutin. Une tendance accentuée chez les sympathisants de droite… et les plus de 65 ans: Cette question de la sécurité et de la lutte contre la délinquance touche plus ou moins les sondés selon leurs idées politiques. 69% des sympathisants d’extrême-droite et 68% des sympathisants de droite modérée mettent en avant ce sujet, contre seulement 30% de ceux proches de la gauche. De la même manière, les plus de 65 ans citent plus que la moyenne (64%) la sécurité comme l’une des priorités pour ces élections municipales…. »

Bref… les droites et les retraités sont à fond… quelle surprise! Mais attention, lisons bien tout « pour ces élections municipales« . Et pour les autres scrutins à venir?

Eh bien non ! Car (précision importante), le baromètre porte sur le domaine de compétences des maires. Or les Français ont d’autres soucis nettement prioritaires, seulement voilà: pour les résoudre, l’édile peut peu, voire ne peut rien, ils n’entrent pas dans le champ de ses attributions! Vu les sondages HARRIS-INTERACTIVE**, IFOP *** ça donne ceci : Pouvoir d’achat n° 1, avenir du système social n°2, lutte contre le terrorisme n°3. 

Ce qui relativise nettement l’annonce. Mais c’était bien joué! Quant à « notre maire », pas de souci, il fera, même sans qu’on le lui demande! 

Je passe sur les climatiseurs, on sait tous que l’électricité, y en aurait pas pour tout le monde… et que ça contribuerait à « chauffer la rue ». Un non sens, sauf cas particuliers très ciblés (et minoritaires).



* https://www.publicsenat.fr/actualites/territoires/sondage-la-securite-enjeu-numero-1-pour-les-francais-lors-des-elections-municipales-2026

[L’IPSOS n’annonçant pas les mêmes chiffres: https://www.ipsos.com/fr-fr/ce-qui-preoccupe-les-francais , nous pouvons supposer que, s’y croyant déja, M. ARBONA s’est plutôt livré à une lecture attentive de l’article publié en 2001 dans la gazette Maire info, organe de l’AMF (Association des Maires de France et des présidents d’intercommunalité), où l’on constate que les chiffres d’aujourd’hui sont sensiblement identiques à ceux d’il y a 24 ans, et qu’on peut consulter ICI.(NDLR)]

** https://harris-interactive.fr/opinion_polls/les-preoccupations-des-francais/

*** https://www.ifop.com/publication/balise-dopinion-301-letat-desprit-des-francais-a-la-rentree-2025/

AH et RD

La LDH attaque le schéma sur les violences urbaines devant le Conseil d’Etat

COMMUNIQUÉ

Alors que la situation politique et sociale est particulièrement tendue, le ministère de l’Intérieur fait de nouveau le choix du tout répressif en publiant un schéma sur les violences urbaines qui menace la liberté de manifester et la liberté de la presse.

Dans le cadre de manifestations déclarées ou de violences urbaines, ce schéma prévoit la possibilité pour la police d’empêcher la présence de journalistes ou encore l’activation de brigades policières non formées à la gestion des foules protestataires, comme le RAID qui est normalement chargé d’arrêter un périple meurtrier ou des terroristes et a donc une réponse particulièrement violente.

Les journalistes fournissent pourtant un travail démocratique essentiel qui permet de garantir une information indépendante et participe à rendre compte des pratiques des forces de l’ordre. Leur mission est notamment garantie par l’article 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen et par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme qui protège la liberté d’expression et de communication. La Cour européenne des droits de l’Homme a précisé que la collecte d’informations est une étape préparatoire essentielle au travail des journalistes, de sorte qu’elle doit faire l’objet d’une protection. Il en est de même des observateurs des pratiques policières.

Dans un moment de crise politique particulièrement forte, alors qu’un mouvement important de contestation sociale s’engage, et face à l’urgence que cette expression collective puisse pleinement s’exercer et se diffuser, la LDH (Ligue des droits de l’Homme), après avoir demandé l’annulation au fond de ces dispositions, porte désormais l’affaire, aux côtés de syndicats de journalistes, en référé liberté devant le Conseil d’Etat pour qu’il se prononce en urgence en suspendant ce schéma national des violences urbaines.

Si, devant cette action commune, le ministre de l’Intérieur a déjà annoncé reculer en retirant les dispositions litigieuses portant sur les journalistes, cela ne doit pas faire oublier que d’autres dispositions de ce schéma sont en cause. La justice se prononcera ce jeudi 11 septembre 2025 à 9h30.

Paris, le 11 septembre 2025

Alors qu’un mouvement social s’engage dans un moment de crise politique, l’Etat de droit, les libertés et les droits fondamentaux doivent être respectés



Qui est à l’origine du mouvement « Bloquons tout » le 10 septembre ?


Né dans l’anonymat d’une chaîne Telegram en mai, l’appel à bloquer la France le 10 septembre s’est diffusé massivement en ligne après l’annonce du plan d’austérité de François Bayrou. Porté par une nébuleuse de groupes aux revendications multiples, le mouvement « Bloquons tout » fédère désormais une mosaïque d’acteurs allant de l’extrême-droite à l’ultragauche, sans structure ni leadership identifié.

Les services de renseignement notent une composition hétérogène et déstructurée : « Une frange plutôt d’extrême-droite, d’autres plus d’extrême-gauche, des anciens Gilets jaunes, et des personnes sans aucune idéologie. »



A cette mobilisation se sont jointes un certain nombre de sections syndicales mais la confusion demeure, au point d’alimenter les discours les plus fantaisistes, voire complotistes, visant, pour certains, à décrédibiliser le mouvement.


Vrai ou faux. Mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre: l’Élysée a-t-il organisé la mobilisation en secret ?


Plusieurs soutiens de la première heure de l’appel à tout bloquer ce mercredi 10 septembre soupçonnent Emmanuel Macron d’avoir lancé le mouvement en secret.



Il n’en demeure pas moins que la réalité nous interpelle et que les motivations de certains des participant(e)s méritent d’être entendues.


« Je suis rincé par le travail, le mal-logement et les inégalités » : cinq Français nous expliquent pourquoi ils vont bloquer la France le 10 septembre


Ils s’appellent Natacha, Jeff, Jacques, Robin, Lucie et ont un objectif : répondre à l’appel à la mobilisation mercredi. Franceinfo a recueilli leurs témoignages.



Mais Retaillau, ministre de l’Intérieur sortant, avait-il besoin de mettre 80 000 policiers et gendarmes sur le terrain face aux 100 000 manifestants estimés ? Il voudrait pousser à l’affrontement qu’il ne s’y prendrait pas mieux, d’autant qu’il dit lui-même ne pas craindre « des mouvements d’ampleur »…



Les journalistes semblent particulièrement visés au point que le SNJ a annoncé ce jeudi avoir mandaté un cabinet d’avocats pour déposer un recours en urgence devant le Conseil d’État. « Nous devons vraiment peser de tout notre poids sur ce qui nous paraît vital, c’est un recul pour notre société démocratique », conclut Soraya Morvan-Smith, , secrétaire générale adjointe du SNJ-CGT, citée par L’Humanité.


Modification du cadre de protection des journalistes en manifestation en France : ni la méthode, ni le contenu ne conviennent

Alors que les appels à manifester en France se multiplient dans un contexte politique instable, le ministère de l’Intérieur et la police nationale se sont accordés, dans le silence de l’été, sur un document qui nie toutes les avancées en matière de protection des journalistes qui couvrent les manifestations. Un recul inquiétant des garanties de leur sécurité dans des contextes parfois violents et une atteinte caractérisée au droit à l’information des citoyens. Reporters sans frontières (RSF) condamne ces nouvelles prérogatives données aux forces de l’ordre et appelle le ministère de l’Intérieur, la police nationale et la Préfecture de police de Paris à réunir d’urgence les parties prenantes pour expliquer la portée de cette doctrine et le cadre garantissant l’exercice du journalisme en situation de “violences urbaines”.



Dès le 3 septembre, la LDH publiait ce communiqué:

Les mesures annoncées en juillet 2025 en lien avec le projet de loi de finances 2026 emportent des conséquences lourdes pour l’accès à des droits fondamentaux avec de nouveaux reculs dans l’action des services publics, pour l’accès aux soins, des régressions du droit du travail, des droits niés pour les personnes étrangères.

Cette perspective a naturellement conduit à des réactions de rejet par des segments entiers de la population, et l’annonce de mobilisations dès ce mois de septembre 2025. Des appels sur les réseaux sociaux comme par la plupart des syndicats vont se traduire par des mobilisations le 10 et le 18 septembre 2025. Ces appels mettent en avant le refus de politiques d’austérité qui vont aggraver les inégalités et les précarités qui marquent les temps présents.

Le Premier ministre a fait le choix de déposer une motion de confiance pour le 8 septembre 2025 qui devrait se traduire par un vote ouvrant une nouvelle étape de la crise politique, toujours en l’absence de majorité au Parlement.

Cette conjonction de crise sociale et de crise institutionnelle provoquée par les décisions du gouvernement est porteuse de risques majeurs pour les droits et libertés.

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) s’inquiète particulièrement de la réaction des pouvoirs publics contre l’expression d’une contestation sociale qui pourtant s’inscrit pleinement dans les voies constitutionnellement garanties de l’expression collective et sociale des opinions et notamment pour les manifestations, les réunions, l’exercice du droit de grève. La LDH en appelle solennellement aux autorités pour ne pas enclencher une telle fuite en avant.

Elle le fait à la lumière de la brutalisation du maintien de l’ordre, des interdictions et entraves aux manifestations, de la répression judiciaire des manifestantes et manifestants, des dissolutions d’associations et de collectifs qui se sont développés depuis une quinzaine d’années contre les expressions légitimes et salvatrices de protestation, composantes nécessaires à une bonne santé de la démocratie. Elle en appelle à l’ensemble des responsables dans les institutions et les lieux de pouvoir politique pour un respect absolu et scrupuleux de l’Etat de droit, des libertés et des droits fondamentaux.

Le logement est un besoin essentiel, pas une variable d’ajustement budgétaire



Après avoir été largement rejeté par les députés, le projet de loi de finances poursuit son examen au Sénat, dans sa version présentée par le gouvernement. Ce retour à la case départ est une très mauvaise nouvelle pour les personnes sans domicile et mal-logées, tant le texte initial manque d’ambition pour le logement, et poursuit le démantèlement de filets de protection essentiels des plus vulnérables.



La crise du logement, déjà profonde, s’aggrave dans notre pays. Se loger ne doit pas être un privilège. Le logement constitue aujourd’hui le premier poste de dépense des ménages en France, représentant en moyenne 27 % de leurs revenus et pouvant atteindre jusqu’à 50 % pour certains foyers, en particulier pour les locataires dans les zones tendues, selon l’Insee (2023).



Une retraitée de 77 ans expulsée de son logement social : « Ça coûte cher d’être pauvre ».

Une septuagénaire a été expulsée de son logement social à Reims (Marne), le 24 novembre dernier, après des années de difficultés financières et d’impayés. Malgré ses efforts pour rembourser les arriérés de loyer, la locataire surendettée se retrouve à la rue. Son fils déplore un manque de solution de relogement.



Un Marseillais de 73 ans bientôt expulsé de son logement social : « Je ne dors pas la nuit ».

À Marseille, un homme âgé de 73 ans sera, en mars prochain, mis à la porte du logement social qu’il occupe avec sa famille depuis 1967. Le bail était au nom de sa sœur, décédée en octobre, et il ne remplit pas les critères pour y rester, selon le bailleur Provence Métropole Logement.



Une sexagénaire meurt dans la rue faute de logement social : son fils accuse la mairie.

À Piriac-sur-Mer, Sylviane, 66 ans, est décédée d’un malaise cardiaque après avoir passé plusieurs nuits dans sa voiture avec son mari. Un drame qui met en lumière la pénurie de logements sociaux dans les communes littorales.



L’ex-ministre Guillaume Kasbarian « assume le record » d’expulsions locatives, et provoque un tollé.

Celui qui est désormais député Renaissance appelle même à « aller plus loin », en facilitant les expulsions pour loyers impayés.



La ministre de la Culture Rachida Dati fait de nouveau polémique : l’élue aurait abusé de sa position pour obtenir un logement social à Paris pour sa sœur.

La ministre de la Culture, de nouveau au cœur d’un scandale. D’après une enquête du Canard enchaîné publiée dans son édition du mercredi 15 octobre, Rachida Dati est intervenue pour favoriser l’attribution d’un HLM situé à Paris (Île-de-France) pour sa sœur.



Le gouvernement lâche du lest, les patrons ne lâchent rien


Prix de l’électricité, bonus auto, taxe foncière  : Lecornu lâche du lest pour sauver le budget.

Le Premier ministre démine le terrain des sujets polémiques avant la dernière ligne droite sur le budget. Si le PS souhaite trouver un compromis, les LR, par la voix de Bruno Retailleau, haussent le ton.



Taxe foncière : le gouvernement cède à la pression et suspend la fiabilisation des valeurs locatives.

Face au tollé des élus nationaux, locaux et des propriétaires, le gouvernement a décidé de suspendre la fiabilisation des valeurs locatives des logements prévue en 2026. Une reculade qui laisse craindre le pire pour la poursuite de la grande réforme des valeurs locatives, pourtant réclamée par tout le monde local.



Critique contre les grands patrons : Sophie Binet annonce sa mise en examen pour injure publique.

La leader de la CGT, Sophie Binet, a annoncé mardi sur France Inter sa mise en examen pour « injure publique » après avoir qualifié en janvier à la radio les patrons de « rats qui quittent le navire » dont « le seul objectif, est l’appât du gain ».



Qui est Sophie de Menthon, à l’origine de la plainte contre Sophie Binet ?

Sophie Binet vient d’annoncer être mise en examen pour injure publique. La secrétaire générale de la CGT avait qualifié les patrons qui menaçaient de délocaliser leur entreprise en cas de surtaxe du gouvernement « de rats qui quittent le navire » . A l’origine de la plainte, Sophie de Menthon, une présidente du lobby patronal Ethic, qui a l’habitude de tisser des liens entre les patrons et l’extrême droite.

Troyes: pour une paix juste et durable

HB



Aujourd’hui se déroule une manifestation nationale de solidarité avec le peuple palestinien. Nous y répondons ici à Troyes, avec le Collectif pour la paix. Montrons la force de notre mobilisation pour les droits du peuple palestinien et pour un monde fondé sur le droit et sur le respect de notre humanité commune.

Le 9 octobre, il y a plus d’un mois maintenant, un accord de cessez- le-feu à été signé entre Israël et le Hamas; le plan Trump se met en marche, les otages israéliens ont été en quasi-totalité libérés. Mais comme il fallait s’y attendre, le cessez le feu n’est pas effectif. Israël ne cesse de le violer. “Dès que le Hamas aura libéré les otages la guerre s’arrête” nous a-t-on répété inlassablement dans les médias. Aujourd’hui, toute la fausseté de cet argument éclate au grand jour.

On ne cesse de retrouver des corps, 572, retirés des décombres, portant l’estimation du nombre total de morts à plus de 69 500 depuis le 7 octobre 2023. Depuis le 10 octobre, 312 gazaouis, dont des enfants, ont été tués par l’armée israélienne.

Il faut se rendre à l’évidence : le génocide est toujours en cours avec son cortège de souffrances et de morts.

L’acheminement de l’aide alimentaire est toujours entravé, l’absence d’assainissement provoque de nombreuses maladies, l’accès au soin, aux médicaments n’est pas assuré. Loin d’avoir renoncé à l’expulsion de la population, Israël est conforté par le plan américain visant à diviser Gaza en deux zones, une verte pour la reconstruction sous contrôle militaire et laissant l’autre partie à l’est, la zone rouge en ruine forçant la population au déplacement.

La colonisation s’accélère en Cisjordanie, avec plus de 260 attaques de colons pour le seul mois d’octobre. Privés peu à peu de leur terre, privés de leur moyen d’existence. Sans cesse entravés par la présence de plus en plus grande de checkpoints rendant la circulation presque impossible.

Le Liban est de nouveau soumis à des frappes sur sa capitale et de nouveaux murs sont construits

Le plan américain n’attaque en rien la racine du problème : l’expulsion des Palestiniens de leur terre. Il ne s’attaque en rien à la cause profonde de la violence : le siège, l’occupation et le nettoyage ethnique perpétrés par Israël.

Nous lançons un cri d’alarme : le génocide est toujours en cours. Ce qui est en jeu c’est l’extermination d’un peuple massacré et expulsé de ses terres. D’ores et déjà, c’est par dizaines de milliers que nous comptons les morts. Le plan Trump ne fait qu’organiser la poursuite du génocide et s’il n’y est pas mis obstacle, c’est en centaines de milliers que le sinistre décompte devra se faire.

Nous affirmons qu’une paix durable ne pourra se réaliser qu’en garantissant le droit au retour des Palestiniens et la reconnaissance effective de leur droit à l’autodétermination.

Nous affirmons que l’avenir des Palestiniens doit être décidé et construit par eux même, que seule l’égalité des droits et la justice apporteront une paix juste et durable.

Nous affirmons que le plan Trump n’ayant qu’une perspective sécuritaire pro-israélienne ne fournit rien d’autre qu’un horizon de guerre permanente à tous les peuples de la région.


Pour ces raisons, nous appelons à rejeter ce plan et nous exigeons :

•  l’entière auto-détermination du peuple palestinien qui doit être l’acteur de son propre destin et le droit au retour des réfugiés palestiniens

•  la fin de l’occupation, de la colonisation, de l’apartheid, conformément à la résolution de l’ONU

•  des sanctions contre Israël

  • sur le plan diplomatique et par la remise en cause des coopérations commerciales, universitaires et de recherche avec Israël.
  • Par la suspension de l’Accord d’Association entre l’Union européenne et Israël

•  un cessez-le-feu définitif et la fin du génocide, l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza et de la reconstruction sous direction palestinienne

Nous vous appelons à la prochaine manifestation sur Troyes le samedi 13 décembre.

 Troyes, 29/11/2025

Troyes: Solidarité Palestine, samedi 29 novembre

Quand l’Arcom disjoncte



Il y a 8 mois, lorsque l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) décidait de ne pas renouveler les fréquences de C8 et NRJ12, un déluge de critiques s’abattait sur cette autorité publique indépendante nationale, remettant en cause sa légitimité. Pour C8, l’Arcom pointait un manque de maîtrise à l’antenne, notamment lié aux nombreux dérapages de Cyril Hanouna, l’animateur de l’émission « Touche pas à mon poste » (TPMP). Le gendarme de l’audiovisuel relevait également un manque de pluralité de points de vue.

Aujourd’hui, la presse de droite et d’extrême-droite lui attribue toutes les vertus, alors que l’Autorité de régulation demandait dans un délai irréalisable la modification de la diffusion de l’émission Complément d’enquête diffusée hier soir sur France Télévisions et consacrée à la chaîne CNews, considérant que cette dernière n’a pas porté atteinte au pluralisme. Nous démontrions le contraire hier dans ces colonnes.


Pluralisme sur CNews, RSF déplore une réponse « insuffisante » de l’Arcom : « Nous avons revérifié nos chiffres et nous les maintenons ».

Décryptage.  L’Arcom a remis en question une enquête de Reporters sans Frontières qui accusait CNews de « tricher » pour contourner ses obligations sur le pluralisme politique. L’ONG persiste et signe et regrette la méthode du régulateur.



Enquête sur le pluralisme en France : RSF répond aux contre-vérités.

L’enquête, produite par Reporters sans frontières (RSF), sur le pluralisme sur les chaînes d’information en continu en France au regard des nouveaux critères de mesure du pluralisme à l’antenne établis par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), suscite des réactions manipulatoires et des questionnements légitimes. RSF, qui maintient l’intégralité des données et analyses partagées dans son enquête, revient sur les faits.



CNews : le jour où l’ARCOM a basculé dans une réalité parallèle.

Est-ce parce que le nouveau président de l’ARCOM, Martin Adjari, s’est fait bousculer sur ses accointances PS passées, par le rapporteur ciottiste de la toute neuve commission d’enquête sur la « neutralité de l’audiovisuel public » ? Est-ce parce que des « journalistes » de Frontières se sont introduits en mode intimidation dans les couloirs de l’ARCOM en janvier dernier ? Est-ce tout simplement la peur de l’avenir ? 

4ème pouvoir



A l’occasion de la célébration de ses 20 ans par bfmtv  au cours d’une soirée spéciale, ce jeudi soir, on s’aperçoit que la sphère médiatique est en train de se réveiller face aux manquements de ces chaînes d’info continue qui envahissent aujourd’hui le paysage audiovisuel français.

Depuis 2017, année du lancement de CNews, le gendarme de l’audiovisuel a prononcé près d’une centaine de rappels à l’ordre contre les quatre chaînes d’information en continu, d’après un décompte réalisé par « Complément d’enquête » et franceinfo.



C’est bien CNEWS, la chaîne de Vincent Bolloré (détenteur des chaînes du Groupe Canal+ (Canal+, CNews, CStar), de l’éditeur Editis, des radios Europe 1 et RFM, de Télé-Loisirs, Geo, Gala,VoiciFemme actuelle, Capital et Le JDD) qui reçoit le trophée de la chaîne la plus citée en matière d’entorses aux règles imposées par l’ARCOM, ne se donnant plus aucune limite en utilisant leur influence pour faciliter l’arrivée du RN au pouvoir.



CNews a été accusée mercredi par l’organisation Reporters sans frontières de « tricher » avec les règles de l’équilibre politique pour favoriser l’extrême droite, des éléments qui nourrissent une émission d’investigation de France 2 consacrée jeudi soir à la chaîne d’info de la galaxie Bolloré.



Reporters sans frontières (RSF) a passé au peigne fin les programmes et émissions des chaînes d’information en continu, au cours du mois de mars 2025, au regard des nouveaux critères de mesure du pluralisme à l’antenne établis par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Les résultats de notre enquête sont sans appel : s’il existe ici et là quelques déséquilibres, seule CNews s’éloigne de manière flagrante et systématique du cadre imposé depuis juillet 2024. La chaîne privée va jusqu’à narguer le gendarme de l’audiovisuel en affichant un bandeau proclamant le respect de ces règles, pourtant largement foulées au pied sur le mois étudié.



Comme toutes les chaînes d’information en continu, CNews est tenu de respecter le pluralisme à l’antenne. Tous les «courants de pensée et d’opinion» doivent y être diffusés, à raison d’un tiers de temps de parole pour l’exécutif et de deux tiers répartis équitablement entre l’ensemble des forces politiques selon leur poids électoral et dans les sondages. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) est chargée de vérifier que les chaînes se soumettent bien à ces règles.




Début septembre 2025, Acrimed s’inquiétait de l’interview « exceptionnelle » de François Bayrou pendant une heure trente aux quatre chaînes d’info en même temps ! « Une première » dans l’histoire journalistique, soulignait Le Parisien, « un format digne du président de la République », s’emballait Le Figaro. S’il n’a accouché de rien de nouveau sur le fond, le format aura permis une nouvelle fois de démontrer que la multiplication des chaînes d’information en continu ne signifie pas une multiplication des points de vue, mais un matraquage plus intense du même, surtout quand il est question d’économie.



En octobre, Le Parisien observait que la crise politique profite aux chaînes d’info, CNews se classant alors cinquième chaîne nationale juste derrière M6.



Début novembre, on présentait ainsi les Audiences d’octobre 2025 sur les autres chaînes : « TF1 leader en forte baisse, France 3 en chute libre talonnée par M6, W9 brille grâce à Cyril Hanouna », recyclé dans l’urgence après la fermeture de C8 suite au non renouvellement de sa licence d’exploitation.



Et, comble du comble, ce sont la droite et l’extrême-droite qui jouent l’indignation, interpellant l’ARCOM quant à sa neutralité.




On reverra ci-dessous avec intérêt la série des 6 émissions réalisées en partenariat par Acrimed et Blast sur le 4ème pouvoir.




Mais on n’a pas encore vu le pire. Prochain hebdo à rejoindre la bande dans la presse écrite, pour compenser la récente vente de Paris Match JDNews, dont le rédacteur en chef devrait être Louis de Raguenel, ancien de Valeurs actuelles et actuel chef du service politique d’Europe 1.

Et du côté d’internet, CNews s’est offert un clone : CNews Prime, une chaîne 100 % en ligne, lancée presque en douce le 26 novembre. Hors TNT, plus d’obligations strictes sur les temps de parole, plus de surveillance trimestrielle. Un espace parfait pour diffuser la même ligne éditoriale que CNews, mais débarrassée de ses rares garde-fous. Et dès le premier quart d’heure d’antenne, la couleur est annoncée : Bardella, puis un sujet anxiogène sur une supposée « offensive islamiste ».



CNews déprime. Ce mardi, le groupe du milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré a lancé une nouvelle antenne en ligne, «CNews prime». Elle rediffuse les contenus de la controversée chaîne d’info en continu. Au programme : sécurité, islam et tribune aux personnalités d’extrême droite.

Ça promet


Ce soir au cinéma UTOPIA de Pont-Sainte-Marie



Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes



« Ne rien faire, c’est laisser faire »: des hommes appellent à lutter contre les violences faites aux femmes

Acteurs, artistes, médecins, militants… À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, ONU Femmes France publie une tribune « Le silence des hommes doit cesser ». Alors que les chiffres des violences grimpent et que les discours masculinistes gagnent du terrain, un collectif d’hommes de tous horizons appellent leurs pairs à s’investir dans cette lutte, aux côtés des femmes. 









Refusons le projet d’enquête nationale sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur et la recherche

Le 9ème art en crise



Le naufrage du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD) interroge. Qui a sabordé le navire ? Pourquoi la société organisatrice 9eArt + et l’association qui lui a donné délégation en 2007 sont-elles autant critiquées ? Comment ont-elles provoqué le boycott des artistes, la défection des éditeurs et la défiance des financeurs ? Comment expliquer un tel gâchis ?



Alors que le festival est en danger de mort, Charente Libre n’a cessé depuis 18 ans de multiplier les mises en garde. En particulier sur l’opacité de son fonctionnement et la confiance aveugle accordée à Franck Bondoux par l’association.



Festival d’Angoulême : Rachida Dati a une carotte pour que l’édition 2026 soit maintenue malgré les polémiques.

La ministre de la Culture a indiqué dans « Ouest-France » que des subventions qu’elle avait sucrées au festival pourraient être « rétablies » si « les conditions sont réunies ».



« Dans la bataille autour du Festival de la BD d’Angoulême, ce sont des autrices, souvent jeunes, qui portent la colère »

Pourquoi les auteurs se sacrifient-ils en appelant au boycott de la manifestation en janvier ? En toile de fond figurent la paupérisation du métier (dont les autrices sont les premières victimes), une surproduction d’albums et un affrontement entre art et commerce, observe dans sa chronique Michel Guerrin, rédacteur en chef au « Monde ».



Violée et licenciée : la double peine pour une salariée du festival d’Angoulême.

Chloé, une ancienne responsable de la communication, a saisi les prud’hommes pour contester son licenciement pour faute grave. Son tort : avoir signalé un viol dont elle aurait été victime lors de la précédente édition du Festival d’Angoulême.



Quand la BD dérange : PETITE CHRONIQUE D’UNE EXPULSION



Ce week-end (21-23 novembre 2025), j’aurais dû assister au festival de bande dessinée BD COLOMIERS (https://www.bdcolomiers.com/), auquel j’ai été invitée suite à la publication en traduction française de mon livre  « Sindrome Italia » par les éditions PresqueLune (https://www.presquelune.com/syndrome-italie).

La maison d’édition avait organisé mon voyage, mon hébergement ainsi que deux jours de dédicaces pour la sortie du livre. Inutile de dire que j’étais impatiente : c’est un très beau festival, où j’aurais pu rencontrer de nombreux collègues, une occasion importante pour mon travail.

Vendredi soir. Le vol Francfort-Toulouse atterrit à 18 heures et, dès que je descends de l’avion, je trouve trois agents de la Police nationale (la police française) qui m’attendent. Ils m’arrêtent et me mettent au courant du fait que je ne peux pas mettre les pieds en France, qu’ils ne savent pas exactement pourquoi, mais qu’il existe un signalement du ministère de l’Intérieur concernant le danger que je représenterais. Je reste interdite, mais après un premier moment de surprise mêlée de panique, j’explique tout d’abord que je n’ai jamais eu de problèmes avec la justice française et je montre la lettre d’invitation du festival, en précisant que je suis là pour mon travail. Ils ne m’écoutent pas, ils sont inflexibles.

On me dit que je dois immédiatement remonter dans l’avion et retourner à Milan : ils ont reçu l’ordre de me rapatrier et si je refuse, « ce sera pire pour moi », ils seront obligés de m’arrêter et, probablement, de me transférer dans un CRA (Centre de rétention administrative pour migrants). Tout cela dure 15 minutes, je me sens acculée et je décide de remonter dans l’avion.

Dans l’avion, on me remet une sorte de procès-verbal de rapatriement dans lequel il est précisé que je n’ai pas pu entrer en France car je constituerais « une menace grave pour l’ordre public français » et qu’en conséquence, je fais l’objet d’une « mesure d’interdiction d’entrée ». En cherchant une explication à cela, je me souviens du mois de juin 2023, lorsque j’ai participé aux journées d’assemblées, de concerts et de manifestations publiques organisées à Paris à l’occasion du dixième anniversaire du meurtre de Clément Méric, un jeune antifasciste tué en 2013 à Paris à l’âge de 18 ans par trois extrémistes de droite. Bien que ces initiatives se soient déroulées sans aucune tension, en présence de milliers de personnes venues à Paris de toute l’Europe, j’ai appris que certains de mes compagnons de voyage italiens avaient eu des problèmes aux frontières dans les mois qui ont suivi, avec quelques questions supplémentaires de la part de la police sur les raisons de leurs déplacements, mais personne n’a jamais été bloqué ou refoulé. 

Il y a donc encore quelque chose qui m’échappe et je vais certainement devoir me faire aider par des personnes plus compétentes en matière de jurisprudence française pour clarifier les aspects juridiques de cette affaire.

Cela dit, je tiens à partager quelques brèves réflexions.

Mon travail de dessinatrice de bandes dessinées m’amène souvent à voyager : découvrir le monde, parler aux gens, m’informer pour écrire et dessiner ce qui se passe autour de moi, tout cela fait partie de ma vie. Tout comme être active politiquement, participer à des initiatives, des manifestations et des assemblées : tout cela se mélange et se reflète également dans ce que je dessine. Face à tout cela, je ne suis donc pas surprise de pouvoir faire l’objet d’une « attention » particulière de la part des forces de police, étant donné que désormais, l’activisme politique, même modéré et au grand jour, constitue un motif de profilage de la part de l’État. C’est pourquoi j’ai toujours pris en compte les responsabilités et les conséquences que cela implique, tout comme je suis consciente que ce que j’écris peut ne pas plaire à tout le monde.

Mais être rapatriée de force avec ce genre de justification a vraiment dépassé mon imagination et m’oblige à écrire ces lignes pour donner une explication au festival, à la maison d’édition et aux personnes qui seraient venues me rendre visite au stand, à la fois pour les remercier de leur compréhension et pour m’excuser de la situation dans laquelle je les ai mises.

Mais surtout, je tiens à souligner la gravité de ce qui s’est passé : si, d’une part, je pense que la dérive autoritaire et répressive des États européens à l’encontre des militants et des activistes politiques est désormais évidente pour tous, d’autre part, je constate une dérive arbitraire croissante de la part des forces de police, qui peuvent décider sans explication de vous renvoyer chez vous simplement parce que vous êtes « indésirable », créant ainsi un système de contrôle et de surveillance basé non pas sur des faits, mais sur les opinions et les fréquentations des personnes.

J’ai pensé que cela ne pouvait pas rester une simple « mauvaise expérience » personnelle, mais qu’il était judicieux de la partager, afin de contribuer, dans la mesure du possible, à démanteler des mécanismes destinés à empirer s’ils ne sont pas combattus de toute urgence.

Elena Mistrello


Troyes: marche aux flambeaux contre les violences sexistes et sexuelles

MB



Les flambeaux étaient bienvenus pour réchauffer un peu la marche organisée en ce glacial samedi soir du 22 novembre à l’initiative du Collectif de lutte pour les droits des femmes 10, composé d’organisations locales telles l’association Aux Adelphes, l’Organisation de Solidarité Trans (O.S.T.) de Troyes, les Jeunes Insoumis de Troyes, l’UD CGT de l’Aube, le MRAP de l’Aube et la LDH de l’Aube. Et de la chaleur, il y en avait…





Au 21/11/2025, le Collectif « Nous Toutes » dénombrait 149 féminicides depuis le début de l’année dont 87 par compagnons ou ex, selon le Collectif « Féminicides par compagnons ou ex » (88 le 23/11).

120 personnes désireuses de comprendre la menace fasciste pour mieux la combattre, hier soir avec Ugo Palheta



Il a fallu rajouter des chaises et des bancs avant de commencer la conférence organisée hier soir à la salle Hubert-Raymond de La Chapelle-Saint-Luc par le Collectif aubois de veille et de lutte contre les extrêmes-droites. Certains militants aux jambes aguerries ont dû rester debout durant les deux bonnes heures d’exposé et d’échanges avec Ugo Palheta, sociologue, maître de conférences à l’Université de Lille.



S’ensuivirent une séance de dédicaces par Ugo Palheta de ses ouvrages, présentés par Les Amis de la librairie indépendante et coopérative Les Passeurs de Textes, la poursuite des questions et partages d’expériences entre les différents auditeurs et le conférencier autour d’un buffet bien garni de nourritures plus matérielles, agrémentées des boissons du moment, au cours d’un repas partagé, fourni par les bénévoles du Collectif aubois de veille et de lutte contre les extrêmes-droites.



Le Collectif tient à remercier en premier lieu Ugo Palheta pour avoir accepté de venir à Troyes malgré les incidents récurrents sur la ligne SNCF Paris-Troyes (une alerte à la bombe à la Gare de l’Est l’a précisément contraint à différer son départ de Paris en prenant le train suivant) et de devoir faire le retour ce matin vers Paris bien avant l’aube, la Ville de La Chapelle Saint-Luc pour la mise à disposition de la salle, la presse locale (et en particulier Stéphanie Munier, qui a publié 2 articles pour annoncer l’événement), les radios locales (Thème Radio, Latitude, Troyes Aube Radio…) et tout le public venu en nombre pour rappeler que l’extrême-droite n’est pas une fatalité dans notre département et que, si elle fait du bruit, c’est bien parce qu’elle n’a que ça à faire valoir comme argument.



La campagne des élections municipales est déjà engagée et le Collectif de veille de de lutte contre les extrêmes-droites sera présent partout où il peut l’être pour faire barrage au fascisme.


Ugo Palheta


Ugo Palheta est sociologue, actuellement maître de conférences à l’université de Lille, rattaché à l’équipe « Cultures et sociétés urbaines » du Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris (Cresppa, UMR 7217), et associé à l’unité « Migrations internationales et minorités » (U08) de l’Institut national d’études démographiques (INED), co-directeur de publication de la revue en ligne Contretemps, et anime un podcast consacré aux questions des extrêmes-droites (en France et au-delà), du fascisme (historique et contemporain) et de l’antifascisme, intitulé « Minuit dans le siècle », sur la plateforme Spectre.

Il est l’auteur d’ouvrages faisant référence tels « La possibiliité du fascisme » (Ed. La Découverte, 2018), « Face à la menace fasciste: Sortir de l’autoritarisme » (Ed. Textuel, 2021), « La nouvelle internationale fasciste, » (Ed. Textuel, 2022), « Défaire le racisme, affronter le fascisme » (Ed. La Dispute, 2022), « Comment le fascisme gagne la France: De Macron à Le Pen » (Ed. La ,Découverte,2025), entre autres.



Nous vous rappelons la marche aux flambeaux de ce soir contre les violences sexistes et sexuelles.

La menace fasciste: comprendre pour mieux combattre


Conférence « La menace fasciste: comprendre pour mieux combattre »





Le bonus du jour


Sondage IFOP sur les musulmans – Qui parle derrière les chiffres ?



Attention, sondage sensible ! Par son objet : le rapport à l’islam des musulmans de France. Par sa conclusion : l’intégrisme progresse, surtout chez les plus jeunes. Cette étude de l’Ifop sera âprement débattue.




Nous vous épargnerons les réactions intéressées et nauséabondes des médias d’extrême-droite qui sautent sur l’occasion sans hésiter un instant, pour nourrir à un moment fort opportun la séquence identitaire, en lui donnant un vernis de “réalité mesurée”, sous couvert d’une pdeudo-réalité scientifique.

Celles de certains politiques en embuscade ne se font pas attendre.


Montée de l’islamisme : Bruno Retailleau annonce le dépôt d’un texte pour lutter « contre l’entrisme municipal »



D’autres analyses nous permettent heureusement de ne pas tomber dans le piège qui nous est tendu.


« C’est une identité fantasmée » : trois imams réagissent au sondage sur les jeunes et l’islamisme.



Un sondage IFOP sur « l’islamisme des musulmans » affole les plateaux télé des chaînes d’information. Mais qui parle vraiment derrière ces chiffres ? Média d’influence, campagne de diffamation d’ampleur, calendrier électoral… Sondage neutre ou arme politique ? Enquête sur un récit écrit d’avance.



Gageons que d’autres sondages du même type ne vont pas tarder à être publiés par les officines réactionnaires et islamophobes, qui voient dans tout musulman un dangereux terroriste islamiste, à plus forte raison s’il est jeune et s’il est défendu contre les attaques racistes par des militants nécessairement « islamogauchistes ».

Il y a deux ans, utlisant alors d’autres ficelles, celles-ci et leurs hérauts s’en prenaient aux associations de défense des droits humains et, en tout premier lieu, à la LDH (Ligue des Droits de l’Homme).


« Je m’attendais à mieux d’Élisabeth Borne », regrette le président de la LDH.

Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’homme (LDH), réagit aux propos de la Première ministre qui a évoqué mercredi 12 avril [2023] devant le Sénat « les ambiguïtés face à l’islamisme radical » de l’association fondée en 1898.



Plus récemment, la LDH s’inquiétait que le « discours de responsables politiques stigmatise depuis quelques années les musulmans, qu’ils soient Français-e-s ou résident-e-s en France, tantôt suspectés d’être au cœur d’un complot « séparatiste », tantôt désignés comme « entristes» ou pire encore. »



Peu de temps après, la LDH se mobilisait contre les discours qui diffusent la haine envers des groupes religieux, tenus sous « couvert d’humour, [par] un candidat du Parti de la France [qui] assimile les personnes de confession musulmane à des personnes profitant du système d’aides sociales français.« 



Deux mois plus tard, une cinquantaine de personnalités dénoncaient la dérive dangereuse d’un autre « responsable politique de haut niveau » envisageant « expressément un traitement différencié de l’islam« .



Pourtant, « La laïcité est, en France, au cœur d’une conception citoyenne de la République, et de la société. Elle est inséparable d’une démocratie vivante, qui ne se résume pas en un exercice électoral, et d’une recherche constante de l’égalité des droits.

…/…

Depuis quelques années, l‘essentiel du débat se déroule autour de l’Islam. Cette religion focalise sur elle bien des images et des peurs : jeunes filles voilées, banlieues, et donc immigration, sous la coupe de l’intégrisme, terrorisme, etc. ce sont ces clichés qui provoquent, lorsque la construction d’un lieu de culte musulman est envisagée, les réactions que l’on sait. C’est pour les mêmes raisons que certains proclament l’incompatibilité définitive de l’Islam et du « modèle français d’intégration ».

…/…

Aucune raison ne permet de soutenir que l’Islam empêche les musulmans de s’intégrer dans ce contexte : l’hypothèse selon laquelle l’Islam, en raison de son corps de doctrine, serait incompatible avec la République revient à ignorer que ce discours a déjà été tenu à propos de l’Église catholique. Il ne ressort pas des préoccupations de la laïcité d’établir un classement entre les dogmes.

…/…

Dès lors, l’Islam, en tant qu’élément de visibilité sociale, est utilisé comme une raison supplémentaire, presque comme un alibi, pour rejeter ces populations dont, en fait, c’est la présence en France qui est mise en cause.

A ignorer cette dimension, on condamne la laïcité à ne plus être que l’affirmation abstraite de valeurs contredites quotidiennement dans la pratique : cela vaut pour tous, musulmans ou non.

…/…

Pour un projet laïque :

Les enjeux sont à la fois permanents et diversifiés.

D’une part, la laïcité ne peut ignorer l’existence et la place de l’Islam dans notre société ; elle reste ce cadre indispensable, qui offre et le respect de la liberté de conscience et la garantie du libre exercice des cultes.

D’autre part, la sécularisation relative de la société, la mondialisation économique et la modification du paysage culturel, social et religieux que connaît la France imposent à la laïcité d’ouvrir de nouveaux champs de réflexion et de répondre à des enjeux nouveaux.« 


Règlement Retour : France terre d’asile appelle l’Union européenne à s’opposer à une attaque sans précédent contre les droits fondamentaux des personnes étrangères



Le Parlement européen et le Conseil doivent se positionner sur la proposition de règlement Retour ce mois-ci. Si ce texte est adopté, il sera directement applicable dans notre droit national, alors qu’il représente une négation sans précédent des droits fondamentaux des personnes étrangères en France et en Europe.



Le Cimade et le CCFD-Terre Solidaire publient un décryptage de la proposition de règlement retour de la Commission européenne.



France: comment l’État fabrique la précarité des travailleur·euses étranger·es.

Elles s’occupent des enfants, accompagnent les aînés, concoctent les plats des restaurants, construisent les maisons, bâtissent leur vie aussi. Des personnes d’origine étrangère vivent en France depuis des années, et pourtant, du jour au lendemain, leur vie peut basculer : plus de travail, plus de droits, plus de sécurité. En cause : un titre de séjour précaire. Cette bascule n’a rien d’un accident : elle est le produit d’un système dysfonctionnel orchestré par l’État français. Notre rapport dévoile les rouages d’une machinerie qui fabrique l’irrégularité et brise des vies.





Conflit au Soudan : quel accueil pour les migrants soudanais en Europe ?

Le conflit au Soudan a fait près de 13 millions de déplacés dont 4 millions de réfugiés à l’extérieur du pays. Seule une infime partie d’entre eux cherchent refuge en Europe : moins de 10 000 cette année à fin octobre 2025, selon le Haut-commissariat des réfugiés aux Nations unies. Pourtant, ils n’y sont pas toujours bien accueillis.



Marchandage migratoire entre le Royaume Uni et la France : Des associations attaquent l’accord de la honte.

Le 10 octobre 2025, plus de quinze organisations ont saisi le Conseil d’État d’une demande d’annulation – et dans l’attente, de suspension – du décret du 11 août 2025 portant publication de l’accord conclu fin juillet 2025 entre le Royaume-Uni et la France.



Le Royaume-Uni va fortement durcir sa politique du droit d’asile.

Le Royaume-Uni a annoncé samedi une réforme “historique” de sa politique du droit d’asile pour la rendre plus contraignante et moins généreuse, avec l’objectif revendiqué de lutter contre l’immigration illégale.



L’affaire Shein



C’est un appel surgi au détour d’une session de scrolling sur Instagram.« Maintenant que tout le monde semble d’accord pour s’indigner pour une poupée, trouvons le courage d’agir pour les «vrais enfants». Merci pour eux. » Le post est publié sur la page du journaliste et auteur Adrien Borne, très engagé sur le sujet des violences faites aux enfants. 



L’implantation de Shein, la marque asiatique de mode ultra-éphémère actuellement sous le feu de vives polémiques, à Reims (Marne) et d’autres villes de province est encore décalée et aucune nouvelle date prévue, a annoncé le propriétaire du BHV Marais, le 14 novembre.



« Les consommateurs de Shein ne sont pas prêts à écouter ».

L’union a interrogé les commerçants et consommateurs laonnois du site d’ultra fast fashion Shein. Environnement, exploitation, surconsommation… Quels sont les vrais coûts de la plateforme ?



Plusieurs procédures ont été initiées pour faire face au non-respect des normes par des plateformes d’e-commerces étrangères. Au cours d’un contrôle de 200 000 colis issus d’une commande Shein, le 6 novembre 2025 à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, huit articles sur dix se sont révélés non conformes.



La plateforme de commerce en ligne est de nouveau convoquée devant l’Assemblée nationale, le 26 novembre, après son premier refus d’être auditionnée mardi 18 novembre. Elle se justifie notamment par des procédures judiciaires en cours.



Le géant chinois de l’ultrafast fashion Shein incarne une forme poussée de capitalisme mondialisé où la maximisation du profit sacrifie les droits humains, la qualité et la justice sociale.



Peut-on vraiment réguler Shein ?

Comment les pouvoirs publics peuvent-ils agir face à la plateforme ? Peut-elle être suspendue ? Comment contrôler et garantir sa conformité aux obligations réglementaires ?

Cette semaine à Troyes, agglomération et ailleurs


Mercredi 19 novembre de 10:00 à 16:30

Centre social Victor-Hugo, 14 rue Bernard Palissy, La Chapelle Saint-Luc

Le Centre Social Victor-Hugo vous invite à venir promouvoir les droits de l’enfant, prévenir la violence et renforcer le vivre-ensemble par des activités ludiques et participatives.









Yonne: exposition itinérante « L’immigration en France, une histoire commune

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