Troisième opération de rapatriement de femmes et d’enfants français des camps de prisonniers en Syrie

Dans le camps de Roj à la frontière avec l’Irak et la Turquie. (Delil Souleiman/AFP)


Les 15 femmes et 32 enfants, proches de jihadistes de l’Etat Islamique, se trouvaient dans le camp de Roj sous administration kurde, situé à une quinzaine de kilomètres des frontières irakienne et turque.

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Au Royaume-Uni, de nouvelles révélations sur des disparitions de mineurs non accompagnés

Au moins 79 adolescents étrangers ont disparu alors qu’ils étaient logés dans un hôtel de Brighton, sous la responsabilité du Home Office (image d’illustration). Crédit : Creative commons


Le journal The Guardian révèle que des dizaines de mineurs non accompagnés hébergés dans un hôtel de Brighton, dans le sud de l’Angleterre, ont été enlevés par des gangs criminels. Sur 136 enfants portés disparus alors qu’ils étaient logés dans l’établissement, 79 sont toujours introuvables.

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Algérie : La Ligue de défense des droits de l’Homme apprend sa dissolution via les réseaux sociaux

Des Algériens défilent à Alger le 22 février 2021, date anniversaire de la naissance du mouvement Hirak à 2019. Crédit : AP – Anis Belghoul


La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) annonce avoir appris sa dissolution sur les réseaux sociaux. Une dissolution décidée sur la base d’un jugement rendu, dit-elle, il y a six mois, à son insu, à l’issue d’un procès tenu en son absence. 

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Etats-Unis: l’ultra-conservatisme résiste

Le capitole, à Washington, le 5 janvier 2023. DREW ANGERER / GETTY IMAGES VIA AFP


États-Unis: les anti-avortement, victorieux et combatifs, défilent à Washington


Etats-Unis : en interdisant aux élues de siéger les bras nus, la chambre des représentant du Missouri créé la polémique


Ron DeSantis interdit le cours d’histoire afro-américaine dans les lycées de Floride


Davantage de femmes, de minorités raciales et d’élus LGBT : le nouveau Congrès des Etats-Unis ressemble de plus en plus à la société américaine

Le 118ᵉ Congrès, élu en novembre 2022, est le plus divers jamais élu, mais reste loin d’être représentatif de la société américaine.

Un SDF de 49 ans tué par balles par la police en plein cœur de Paris, deux agents en garde à vue

Des officiers de l’IGPN dimanche 22 janvier près de la place de la République. 
(Julien de Rosa/AFP)


Deux enquêtes ont été ouvertes. L’une pour «tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique» devra éclaircir les motivations de l’homme, un sans-abri qui se serait montré «menaçant». L’autre a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

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Passage à tabac au commissariat du 20e arrondissement : un policier condamné


Manifestant amputé d’un testicule : une enquête est ouverte et l’IGPN a été saisie, annonce le parquet

Baromètre Sexisme 2023 : « La situation est alarmante », estime le Haut Conseil à l’Égalité

80% des femmes françaises disent avoir subi des actes sexistes, un chiffre stable. © AFP – ALAIN PITTON / NURPHOTO


France Inter vous dévoile en exclusivité les résultats du deuxième « Baromètre Sexisme » mené par l’Institut Viavoice pour le Haut Conseil à l’Égalité. L’institution s’inquiète de la stagnation du sexisme en France et de l’ancrage d’une pensée « masculiniste » chez les 25-34 ans.

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Plus d’une Française sur trois a déjà vécu un rapport sexuel sous la contrainte, selon le Haut Conseil à l’égalité

D’ici et d’ailleurs



« C’est pire qu’au moment du confinement » : avec l’inflation, la précarité étudiante progresse et les associations n’arrivent plus à suivre la demande


Les soulèvements de la Terre : Darmanin peut-il dissoudre l’écologie ?


L’anniversaire du traité de l’Elysée entre Berlin et Paris aurait pu être propice à un geste fort en faveur de l’Ukraine


La France condamnée par le Comité contre la torture de l’ONU pour son refus de rapatrier des familles de Syrie


Tchad : Exigence de justice pour la répression d’octobre


Cameroun : mort d’un journaliste dans des circonstances troubles, accusations d’« assassinat » 

Otages français détenus en Iran

Sur les chantiers des JO-2024, le tabou des travailleurs sans-papiers

Un travailleur sans-papier malien pose avec sa carte d’accès au chantier d’un centre d’entraînement aquatique des JO de Paris près de la Courneuve, le 15 décembre 2022.
© Christophe Archambault, AFP


Depuis le printemps 2022, l’inspection du travail a révélé de nombreux cas de travailleurs sans-papiers sur les chantiers des futurs JO de Paris. Une présence embarrassante pour les organisateurs et le gouvernement qui vantent l’exemplarité de Jeux olympiques censés devenir la vitrine de la France en 2024.

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Drahi vs Reflets : Le journalisme gagne en appel

©Philippine Déjardins


La cour d’appel de Versailles rendait ce jeudi son jugement dans l’affaire qui opposait le média en ligne Reflets et Altice, le groupe dont Patrick Drahi est le propriétaire. Elle casse la décision du tribunal de commerce de Nanterre et la censure a priori que les seconds avaient obtenue en octobre 2022. Cette décision scandaleuse, fondée sur le secret des affaires, avait mobilisé l’ensemble des rédactions. C’est une victoire pour le journalisme d’investigation.

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« Taxez-nous » : dans une lettre ouverte, 200 « ultra-riches » demandent la mise en place d’un impôt sur les plus fortunés

Le forum économique de Davos a lieu en janvier 2023


Lors du forum économique de Davos, 200 millionnaires de 13 pays différents ont demandé aux dirigeants mondiaux à être plus taxés.

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Réforme des retraites

Une manifestante contre la réforme des retraites à Paris, le 19 janvier 2023. © Radio France – Laurence Peuron


« La retraite avant l’arthrite » : les meilleures pancartes de la manifestation contre la réforme des retraites


Non, les jeunes ne se foutent pas de leurs retraites


UNE RETRAITE À 55 ANS POUR LES OUVRIERS ET EMPLOYÉS EST POSSIBLE

Conséquences de la réforme des retraites sur la santé

L’espérance de vie en France est de 85,3 ans pour les femmes et de 79,2 ans pour les hommes.

L’espérance de vie en bonne santé en France (c’est-à-dire le nombre d’années qu’une personne peut compter vivre sans souffrir d’incapacité dans les gestes de la vie quotidienne) est de 65,4 ans pour les femmes et de 63,9 ans pour les hommes, soit une moyenne de 64 ans.

Paramètre extrêmement inquiétant. Le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans fait se dire à certains : « Je vais travailler jusqu’à 64 ans puis je vais tomber malade »

L’espérance de vie en bonne santé est très liée aux activités professionnelles, dont certaines usent les corps.

 « S’imaginer faire partir plus tard à la retraite des gens qui ont des métiers difficiles, c’est se heurter à une réalité que les porteurs de la réforme ne semblent pas voir. Dites à une aide-soignante qu’elle partira à la retraite à 64 ou 65 ans, alors qu’elle porte des corps toute la journée et a le dos cassé à 50 ans à force de lever des malades, c’est un non-sens. Si on n’adapte pas les postes de travail et le départ à la retraite par métier, c’est une impasse, et un risque de faire reculer l’espérance de vie en bonne santé »

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L'espérance de vie en bonne santé est plus longue si on est proactif et que l'on a une bonne hygiène de vie, mais un travail physique et des revenus modestes peuvent la raccourcir.

L’espérance de vie » en bonne santé, aussi appelée « l’espérance de vie sans incapacité » ou « espérance de santé » est un indicateur social qui concerne le bien-être de la nation. Il correspond au nombre d’années qu’une personne peut compter vivre sans souffrir d’incapacité dans les gestes de la vie quotidienne, définit la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques qui dépend du ministère de la Santé. Le terme est évoqué depuis les années 1960. Cet indicateur est notamment pris en compte dans l’évaluation des politiques publiques. Il fait partie des indicateurs retenus pour suivre la mise en œuvre et l’atteinte des objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 de l’ONU. Le Directeur général de l’OMS en 1997 (lorsque l’espérance de vie « sans incapacité » a été intégrée aux travaux de la Commission européenne et de l’OCDE), le Dr Hiroshi Nakajima, indiquait que « l’espérance de vie en bonne santé est plus importante que l’espérance de vie car sans qualité de la vie, une longévité accrue ne présente guère d’intérêt » (INSEE).

Conséquences de la réforme des retraites sur la solidarité intergénérationnelle

« On aimerait se dire que quand la vie est bien faite, chaque chose vient en son temps. Que toute chose étant à sa place, nos parents sont en pleine forme et disponibles pour profiter avec nous de nos petits… puis que le temps passe… et que c’est seulement quand nos enfants ont grandi et sont devenus autonomes que nous voilà éventuellement disponibles pour accompagner nos propres parents… si tant est que notre vie professionnelle le permette… ce qui n’est pas tout à fait gagné avec des perspectives de retraite de plus en plus reculées.

Comment vivre avec nos vivants ? Tous nos vivants. Ceux qui ont une vie devant eux… ET ceux dont le présent est le dernier trésor.

Peut-on avoir assez d’énergie et de ressources pour les accompagner en même temps lorsqu’on est soi-même fragilisé ? »

Delphine Horvilleur

Pancartes lors des manifestations en France contre la réforme des retraites, le 19 janvier 2023.

Conséquences de la réforme des retraites pour les femmes

Les femmes touchent une retraite de 28 % inférieure à celle des hommes en moyenne, pensions de réversion comprises. Une inégalité résultant des interruptions de carrière, des écarts de salaires, et de l’orientation des étudiantes vers les métiers moins bien payés.

La réforme des retraites améliorera-t-elle leur sort ? Le gouvernement affirme que les mesures sur les petites pensions et les carrières longues leur seront favorables, quand ses opposants estiment que le cœur du projet creusera les inégalités qu’elles subissent.

Fiche de poste "Assistante de vie" - mise à jour 2021 - 3FORETS services à  la personne

« Dans les emplois du commerce et de la distribution, de l’entretien et des services à la personne, les femmes sont le plus souvent confrontées à des conditions de travail préjudiciables à leur santé ainsi qu’à leur vie personnelle et familiale. Celles-ci ont des répercussions inéluctables sur le niveau de leurs pensions de retraite, qui risquent de faire basculer dans la pauvreté une partie de la population féminine au grand âge. »

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Conséquences de la réforme des retraites pour les LGBT+

Plusieurs collectifs, associations et militants LGBT+ font part de leurs inquiétudes depuis la présentation par le gouvernement du projet de réforme des retraites. Selon eux le projet de réforme aggraverait encore davantage la précarité à laquelle sont exposés de nombreux membres de la communauté.

« On subit déjà tout au long de nos carrières des formes de rejets, des parcours professionnels hachés qui font qu’à un moment, on va devoir se mettre en retrait de la vie professionnelle ».

« Beaucoup de personne n’ont pas la possibilité de fonder des familles et cette réforme augmente le risque d’isolement, avec des inégalités dans le déroulement de leur carrière pour 20 % d’entre eux ».

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Vieillir quand on est LBGTQ+ : l'étouffante solitude - ELLE.be

RETRAITES : NON À UNE NOUVELLE RÉGRESSION DES DROITS SOCIAUX

Communiqué national:


Dans l’Aube

Les unions départementales de tous les syndicats appellent les Aubois à les rejoindre ce jeudi 19 janvier pour manifester contre la réforme des retraites annoncée.

  • à 10 h à Troyes devant la Bourse du Travail (place Jean-Jaurès),
  • à 14 h à Romilly-sur-Seine (Bourse du Travail)
  • à 15 h 30 à Bar-sur-Aube (place de l’Hôtel de ville).

Accès aux soins : des patients renoncent

L’article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 garantit le droit d’accès aux soins pour tous. Il précise en effet que :

« Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux […]  »

Or ce droit d’accès aux soins est de plus en plus difficile à garantir, dans un contexte de crise de l’hôpital et d’insuffisance de médecins en ville et en secteur rural.

On considère qu’il y a renoncement aux soins dès lors qu’une personne estime qu’elle aurait besoin de soins, mais qu’elle ne peut pas se les procurer en raison des circonstances.

Cette impossibilité de consulter un médecin n’est pas toujours due à un manque d’offre de soins. Ainsi, une personne en situation de précarité qui n’a pas les moyens de payer une complémentaire santé (et anticipe donc qu’une consultation ne lui sera remboursée que partiellement) peut estimer n’avoir pas les moyens de dépenser de l’argent chez un médecin et s’abstenir de consulter, alors même qu’elle se sent en mauvaise santé. Elle renonce donc aux soins.

Les inégalités face à la santé et à l'accès aux soins en France –

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Pourquoi les médias s’intéressent-ils à la guerre en Ukraine mais pas aux autres conflits ?

Le conflit au Yémen dure depuis 2015.

En Éthiopie, une guerre civile fait rage depuis 2020.

Pourquoi en parle-t-on beaucoup moins dans les médias ?

Les médias produisent en priorité des reportages sur des pays qui « comptent » plus pour les audiences. C’est-à-dire surtout des sujets sur les États-Unis, la Russie, les puissances européennes, à la rigueur le Liban.

« Les médias ont un besoin de manichéisme pour accrocher l’attention et attirer l’audience. Dans une guerre civile, c’est beaucoup plus compliqué, il y a rarement des gentils et des méchants !« 

Au Yémen, un tournant dans la guerre

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La mésinformation scientifique des jeunes à l’heure des réseaux sociaux

À l’heure où TikTok s’impose comme le réseau social préféré des jeunes français, que sait-on de l’impact de cette plateforme sur ses utilisateurs, qui sont de plus en plus nombreux à l’utiliser pour se divertir, mais aussi pour s’informer ?

Les jeunes affichent une posture nettement plus critique que dans le passé à l’égard de la science.

Ils adhèrent de plus en plus à des « vérités alternatives », par exemple platisme et créationnisme sont actuellement des thèses dont l’écho est loin d’être marginal dans la jeunesse française…

Et dans un contexte post-Covid, les fake news médicales nocives trouvent aussi un public chez eux.

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De plus en plus de jeunes quittent les réseaux sociaux, à commencer par  Facebook

Forum des associations de Sainte-Savine

Aujourd’hui sur le site de l’ancienne piscine



De 10 à 18h, venez rencontrer une trentaine d’associations saviniennes

Sur le stand de la LDH

CESSEZ LE FEU IMMEDIAT et DEFINITIF ! STOP AU MASSACRE A GAZA ! ARRÊT DES LIVRAISONS D’ARMES

Retour sur la manifestation de vendredi 30 septembre à TROYES


Depuis pratiquement 11 mois les palestiniennes et palestiniens  sont confrontées à des horreurs dans la bande de Gaza.

La folie meurtrière du pouvoir colonial israélien ne connaît pas de limites, ni dans le temps, ni dans l’espace. La population de Gaza, déjà décimée, avec 200 000 victimes (mort·es, blessé·es, disparu.es ou gravement malades) sur 2 millions de palestiniens tente de survivre entre déplacements forcés, bombardements et une situation sanitaire très inquiètante.

La libération des otages, qui serait permise par un cessez-le-feu, n’est pas la préoccupation du gouvernement de droite et d’extrême-droite israélien, malgré les nombreuses manifestations en Israël.

Et ce, malgré les condamnations répétées des instances internationales. 

Le 19 juillet dernier, la Cour internationale de Justice (CIJ) a rendu un avis sur les « conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est ».

Sont ainsi reconnues : l’illégalité de la politique coloniale israélienne ; le statut de Gaza comme territoire occupé après 2005 ; l’annexion, par Israël, de grandes parties du territoire palestinien occupé (y compris Jérusalem-Est) en violation du droit international ; le caractère discriminatoire des lois et pratiques israéliennes dans ces territoires, qui constituent une ségrégation ou un apartheid ; l’obligation pour Israël de mettre fin immédiatement à sa colonisation du territoire palestinien et à ses pratiques discriminatoires envers les Palestiniens, ainsi que l’obligation de permettre le retour des réfugiés de 1967 et de réparer les préjudices subis par les Palestiniens.

L’État d’Israël est de plus en plus isolé. La CIJ rappelle l’interdiction faite aux États de soutenir cette politique. Elle souligne la nécessité pour l’ONU d’agir pour mettre un terme à ces violations et de trouver une solution pacifique.

Malgré cela la France, a accordé une interview à Netanyahou sur une chaine de grande écoute (LCI). Son exercice d’autojustification du massacre à Gaza ne convainc personne. C’est devant la cour pénale internationale qu’il devra rendre des comptes. 

Macron, lui, accueille pendant les JO  le président israélien Herzog. Pour rappel ce dernier affirmait pourtant en octobre qu’« il n’y a pas d’innocent à Gaza » et qu’il fallait « briser la colonne vertébrale » des Palestinien·nes.

Alors que 13 pays de l’Union européenne reconnaissent officiellement l’existence d’un État palestinien, 146 pays mondialement, Macron persiste à affirmer que ce ne serait pas le moment.

Des millions de personnes à travers le monde, se rejoignent pour exiger un cessez-le-feu immédiat !  Nous saluons tous les mouvements qui se dressent à travers le monde pour que cessent les massacres en cours du peuple palestinien. La jeunesse a raison !

Dans notre département de l’Aube, plus de 4000 concitoyens ont signé la pétition exigeant un cessez le feu immédiat et l’arrêt des livraisons d’armes. Ce nombre ne cesse de croître, tant nos concitoyens sont scandalisés par ce double langage par lequel Macron dit être pour la reconnaissance d’un État palestinien tout en affirmant que ce n’est pas le moment. Il prétend demander un cessez-le-feu tout en continuant à livrer des armes.

Nous nous opposons et condamnons toutes les intimidations en cours orchestrées par notre gouvernement contre toutes celles et ceux qui cherchent à imposer le cessez le feu immédiat en Palestine. Cela indique que La France, à travers son gouvernement, continue de soutenir les massacres en cours en Palestine.

Le peuple palestinien a le droit de vivre en paix sur sa terre ! 

Une paix juste durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance de tous les droits du peuple palestinien, notamment de son droit à l’autodétermination et de son droit au retour. Cela implique le démantèlement des colonies, la fin de l’occupation israélienne ainsi que le respect de toutes les résolutions des Nations unies.

Nous réaffirmons une nouvelle fois de façon déterminée nos exigences :

  • que la France et l’Union européenne s’associent à la démarche de l’Afrique du Sud afin de contraindre Israël à respecter l’ordonnance de la CIJ.
  • un cessez-le-feu immédiat, total et permanent pour la bande de Gaza.
  • l’arrêt des bombardements et des déplacements forcés des populations.
  • l’entrée sans restriction de l’aide humanitaire et la levée du blocus de Gaza. 
  • la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens. C’est aussi dans le cadre d’un cessez-le-feu que les otages civils israéliens et binationaux pourront être libérés. 
  • que la France et l’Union européenne arrêtent toute coopération militaire et sécuritaire avec Israël et imposent l’interdiction de livrer des armes, des sanctions politiques, économiques et commerciales contre Israël.
  • la reconnaissance d’un état palestinien.

Les organisations Mrap, Ldh, Greenpeace, Agui, La Libre Pensée, Le Collectif Louise Michel, Lfi, Poi, Pcf, Génération.s, Cgt, Solidaires et la Fsu appellent à une nouvelle manifestation qui se tiendra le 21 septembre, Journée Internationale pour la Paix.

De la rue à l’école : 2 043 enfants sans solution d’hébergement la veille de la rentrée scolaire



L’UNICEF France et la Fédération des acteurs de la solidarité révèlent, dans leur 6ème baromètre, une augmentation alarmante du nombre d’enfants sans abri, malgré les alertes répétées et les recommandations formulées, loin d’être suivies. L’incertitude du contexte politique fait craindre une dégradation de la situation.

Au moins 2 043 enfants étaient sans solution d’hébergement dans la nuit du 19 août, soit une hausse de 120 % par rapport à 2020. Parmi eux, 467 ont moins de trois ans. 

Accéder au dossier de presse et au baromètre ICI.



« Je me sentais comme une mère incapable » : à Lyon, le quotidien difficile des familles à la rue, alors que 2 000 enfants dorment dehors en France


À l’heure de reprendre l’école, plus de 2 043 enfants dorment dehors. C’est ce que montre le baromètre « enfants dans la rue », publié jeudi 29 août par l’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS). Parmi les régions les plus touchées, on trouve l’Auvergne-Rhône-Alpes. Des familles lyonnaises ont raconté à franceinfo leur quotidien, quand elles vivaient à la rue.



A TROYES


Il est difficile de connaître le nombre exact d’enfants à la rue. Les associations alertaient récemment l’opinion et les pouvoirs publics sur les conséquences des expulsions prévues à la fin du mois de juillet. Elles se mobilisaient pour demander à l’Etat d’accorder des crédits supplémentaires et augmenter le nombre de places, les dispositifs d’hébergement d’urgence étant à saturation, et appelaient au respect du droit au logement.

La préfecture répondait par un article ne remettant nullement en cause leurs craintes et tournant un peu au ridicule le fait que celles-ci s’en « émeuvent » alors qu’on sait que les propositions d’aide au retour dans leur pays d’origine se sont multipliées pour ces familles qui ont tout quitté dans leur pays, où leur situation était invivable, pour tenter de trouver ici une vie décente.

Les expulsions se sont multipliées également pour les jeunes mineurs isolés pris en charge par l’ASE durant plusieurs années, scolarisés ou formés à des professions qu’on considère par ailleurs comme « en tension » et dont notre pays a besoin mais que l’on expulse violemment de leur hébergement et qu’on laisse dans le dénuement le plus total dès qu’il atteignent l’âge de la majorité, leur proposant paradoxalement de contacter les centres d’ébergement qui sont saturés et jettent à la rue leurs propres occupants !

Les associations, dont la LDH, sont mobilisées pour dénoncer ces expulsions indignes du pays pionnier des Droits Humains. Elles se fédèrent pour alerter et proposer des solutions provisoires d’hébergement d’urgence pour les plus précaires et pallier les carences des services de l’Etat. Malgré les affirmations de la préfecture et du SIAO, concernant l’accueil systématique des familles avec enfants de moins de 3 ans, on a vu récemment à Troyes des enfants de 18 mois passer plusieurs nuits à la rue. C’est intolérable.


L’OIP saisit le Conseil d’État d’une demande de stop-écrou à la prison de Tarbes



Lors d’une audience de référé qui a duré deux heures et demie, l’OIP a réclamé, dans le cadre d’un recours contre une décision du tribunal administratif de Pau concernant la maison d’arrêt de Tarbes,  une mesure de stop-écrou. C’est la première fois que le Conseil d’État est saisi d’une telle demande ; elle vise à bloquer les nouvelles arrivées dans un établissement surpeuplé.

Handicap : des épreuves au quotidien


Dossier d’actu: études, emploi, revenus, conditions de vie : le parcours des personnes en situation de handicap physique ou mental est souvent semé d’embûches. Le point sur les principales données disponibles.



Belle leçon de courage et de dépassement, loin des turpitudes de certains qui se pensent grands…

JC

Burkina Faso: retour sur le drame de Barsalogho…



C’était samedi dernier dans le centre-nord du Burkina Faso à Barsalogho, ville de 10.000 habitants, et le terrible bilan ne cesse de s’alourdir : plus de 300 personnes ont été abattues par un groupe terroriste, essentiellement des hommes.

Depuis, les réactions d’horreur et d’indignation affluent du monde entier et on en sait un peu plus sur le drame.

Par une note de ses propres services, le gouvernement s’est déclaré intouchable



Au delà des refus d’Emmanuel Macron, un autre coup de force, bien plus grave, se déroule là où personne ne regarde. L’actuel gouvernement démissionnaire-démissionné gouverne sur le fondement d’une note de ses propres services, qui estime le gouvernement incensurable tout en lui attribuant d’importants pouvoirs de décision. Cela pourrait redéfinir le régime.



Pour François Hollande : “Ce n’était pas au Président de la République de censurer lui-même Lucie Castets”

Pas vraiment


Le Président est libre de nommer son Premier ministre. Et il est tout aussi libre d’écarter les candidats à ce poste. En tant qu’”arbitre” des institutions, il doit veiller à une certaine stabilité.



Nathalie Tehio : « La lecture de la Constitution par Emmanuel Macron est de plus en plus autocratique »



Entretien 


Le 29 Août 2024   11 min

Nathalie Tehio
Présidente de la Ligue des droits de l’homme


Au nom de la « stabilité institutionnelle », le président de la République Emmanuel Macron a refusé de nommer la candidate du NFP (et chroniqueuse à Alternatives Economiques), Lucie Castets, Première ministre. Quelle est votre analyse ?

Nathalie Tehio : Emmanuel Macron se comporte comme s’il n’y avait pas eu d’élections. Il ne respecte pas le vote qui a eu lieu, le fait que les Français aient demandé une alternance. Il veut concentrer tous les pouvoirs entre ses mains. C’est affolant de se dire qu’il est, par la Constitution, le garant des institutions et du respect de la Constitution. Il devrait prendre cette stature. Ce n’est pas à lui de décider s’il va ou non y avoir une motion de censure contre un gouvernement, c’est au Parlement. Cela témoigne d’une grande confusion entre ce qui relève de son pouvoir – nommer un ou une Première ministre – et ce qui relève du jeu parlementaire – censurer (ou non) le gouvernement.

La tradition républicaine, non-écrite, veut qu’on nomme Premier/Première ministre la personne désignée par la coalition ou le parti arrivé en tête, ici, Lucie Castets. C’est de fait ce qu’il y avait de plus simple pour éviter l’attente et la confusion des pouvoirs. Or plus le temps passe, plus il faut donner des réponses pour gérer le pays, mais aussi pour s’occuper des urgences. Le budget bien sûr, mais aussi la Nouvelle-Calédonie. C’est d’autant plus inquiétant que c’est Emmanuel Macron lui-même qui a choisi de dissoudre l’Assemblée nationale, avec beaucoup d’irresponsabilité, à un moment où l’extrême droite risquait d’arriver au pouvoir. Après la victoire inattendue de la coalition des partis de gauche, le président de la République a invoqué les Jeux Olympiques pour continuer comme si de rien n’était…

Nathalie Tehio a été élue en mai dernier présidente de la Ligue des droits de l’homme (LDH). L’organisation, fondée en 1898 au moment de l’affaire Dreyfus, a fait de la défense des droits et libertés son combat.

Alors qu’Emmanuel Macron n’a toujours pas nommé de Premier/Première ministre, la présidente de l’association revient sur la séquence politique que nous traversons et ses conséquences pour l’Etat de droit et le traitement de dossiers urgents, comme celui de la Nouvelle-Calédonie, un territoire qu’elle connaît bien pour y avoir grandi.

Au nom de la « stabilité institutionnelle », le président de la République Emmanuel Macron a refusé de nommer la candidate du NFP (et chroniqueuse à Alternatives Economiques), Lucie Castets, Première ministre. Quelle est votre analyse ?

Nathalie Tehio : Emmanuel Macron se comporte comme s’il n’y avait pas eu d’élections. Il ne respecte pas le vote qui a eu lieu, le fait que les Français aient demandé une alternance. Il veut concentrer tous les pouvoirs entre ses mains. C’est affolant de se dire qu’il est, par la Constitution, le garant des institutions et du respect de la Constitution. Il devrait prendre cette stature.

Ce n’est pas à lui de décider s’il va ou non y avoir une motion de censure contre un gouvernement, c’est au Parlement. Cela témoigne d’une grande confusion entre ce qui relève de son pouvoir – nommer un ou une Première ministre – et ce qui relève du jeu parlementaire – censurer (ou non) le gouvernement.

La tradition républicaine, non-écrite, veut qu’on nomme Premier/Première ministre la personne désignée par la coalition ou le parti arrivé en tête, ici, Lucie Castets. C’est de fait ce qu’il y avait de plus simple pour éviter l’attente et la confusion des pouvoirs. Or plus le temps passe, plus il faut donner des réponses pour gérer le pays, mais aussi pour s’occuper des urgences. Le budget bien sûr, mais aussi la Nouvelle-Calédonie.

C’est d’autant plus inquiétant que c’est Emmanuel Macron lui-même qui a choisi de dissoudre l’Assemblée nationale, avec beaucoup d’irresponsabilité, à un moment où l’extrême droite risquait d’arriver au pouvoir. Après la victoire inattendue de la coalition des partis de gauche, le président de la République a invoqué les Jeux Olympiques pour continuer comme si de rien n’était.

Et peut-il le faire ?

N. T. : Des décrets d’application ont été adoptés, ceux de la loi immigration notamment, juste avant l’acceptation par le Président de la démission du gouvernement Attal [le 16 juillet, NDLR]. C’est légal, mais ce gouvernement n’avait plus de légitimité. Et maintenant, au nom de l’urgence budgétaire, ce même gouvernement démissionnaire s’attèle à la préparation du budget. Or à l’issue des élections de juillet, le gouvernement a été désavoué. Même avec la droite, le camp présidentiel n’a pas de majorité relative. Il n’est donc plus légitime à continuer comme si de rien n’était.

Il y a par ailleurs des ministres démissionnaires qui siègent au Parlement puisqu’ils ont été élus députés en juillet. Ces députés ont voté pour des postes à l’Assemblée nationale. La séparation des pouvoirs n’est pas respectée. Cela entretient la confusion et habitue les Français à ce qu’il n’y ait plus de séparation des pouvoirs. C’est très grave. L’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, à laquelle se réfèrent les statuts de la LDH, l’énonce clairement : « toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution ».

La démocratie, c’est la séparation des pouvoirs et la garantie des droits. Nous sommes aujourd’hui dans un système qui n’est plus conforme à l’idée qu’on se fait d’une démocratie. Le contrat social est rompu.

Comment qualifier le moment que nous vivons ? Parleriez-vous de coup d’Etat institutionnel ?

N. T. : Je n’irais pas jusqu’à parler de coup d’Etat car je pense que nous allons finir par avoir un ou une Premiere ministre. Je dirais que la lecture qui est faite de la Constitution de 1958, déjà écrite pour permettre un pouvoir exécutif fort, est de plus en plus autocratique. En ne respectant ni l’élection ni la séparation des pouvoirs, le président de la République ne respecte pas la démocratie. Quant à la garantie des droits, il continue à mener une politique qui ne prend pas en compte les droits et les libertés. Il y a sans cesse des arrêtés d’interdiction de manifester et des atteintes aux libertés.

On a le sentiment que nombre de responsables politiques ont oublié que l’extrême droite est bien plus dangereuse que n’importe quel autre parti, notamment LFI. Qu’est-ce que cela dit de l’état de notre démocratie ?

N. T. : Nous aimerions rencontrer ces responsables politiques. A la LDH, qui a pour objet la défense des droits et libertés, notre combat contre l’extrême droite consiste à dire : ce ne sont pas des partis comme les autres. Pourquoi ? Parce qu’ils portent un projet politique dans lequel ils affirment que les droits ne sont pas pour toutes et tous. Or nous portons, nous, l’idée de l’universalité des droits.

Et lorsque les partis d’extrême droite disent « des droits qui ne sont pas pour tous », ils désignent ceux qu’ils veulent écarter en disant « les étrangers ». En réalité, ils ne visent pas les étrangers communautaires, mais aussi des Français qu’ils appellent « les Français de papier ». Ils ciblent les personnes racisées. Cela signifie que c’est un projet raciste, et xénophobe car ils parlent des étrangers.

C’est aussi un projet antisémite : même si les partis d’extrême droite le cachent aujourd’hui et se veulent philosémites, la réalité est que le Front national (FN) a été créé par des personnes SS. Il suffira de gratter un tout petit peu pour que l’antisémitisme ressorte. Récemment, la LDH a porté plainte dans différentes affaires concernant des groupuscules nazis paradant au son de « Ausländer raus » (« Les étrangers dehors ! » en allemand), une candidate aux législatives a porté une casquette nazie… tout cela est loin d’être anodin.

Pour mener à bien leur projet, les partis d’extrême droite veulent détruire l’Etat de droit. Ils veulent faire sortir la France de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CESDH). Selon les moments, ils souhaitent supprimer le Conseil constitutionnel, donc la possibilité de vérifier la conformité des lois non seulement à la Constitution mais aussi au bloc de constitutionnalité (la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, le Préambule de 1946, etc.).

Mais il leur arrive aussi de vouloir conserver le Conseil constitutionnel tout en le dévitalisant : il ne pourrait plus contrôler que la conformité des lois à la Constitution de 1958 et non plus au bloc de constitutionnalité. Or les droits et libertés fondamentales ne se trouvent pas dans le texte de 1958, mais dans le bloc de constitutionnalité. Cela nous priverait de nos moyens d’action pour faire des recours devant la justice.

Je vous donne un exemple : la liberté de manifester n’est pas inscrite en tant que telle dans la Constitution mais découle, selon le Conseil constitutionnel, de l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. La liberté de manifester correspond à la liberté d’expression collective des idées et des opinions. Elle est aussi garantie par l’article 11 de la CESDH, qui porte sur la liberté de réunion pacifique.

A l’inverse, rejeter LFI n’a aucun sens. La France insoumise fait totalement partie de l’arc républicain, elle ne porte pas un projet raciste ni contre l’Etat de droit. Cela ne signifie pas que certains de ses responsables politiques n’ait jamais tenu de propos antisémite, ce que nous condamnons bien entendu.

En revanche, Gérald Darmanin ne respecte pas l’Etat de droit lorsqu’il s’affranchit de la CESDH en expulsant puis en refusant le retour d’un ressortissant ouzbek au mépris d’une décision de la Cour de Strasbourg. De la même façon, le préfet des Alpes-Maritimes qui, dix semaines d’affilée, prend des arrêtés d’interdiction de manifester à propos de rassemblements en soutien à Gaza, ne respecte pas l’Etat de droit. Tout cela inscrit pour la population une accoutumance au non-respect de l’Etat de droit qui est très grave.

De la même façon que le maintien de l’état d’urgence pendant deux ans a créé une accoutumance à la non-séparation des pouvoirs. Cela normalise le fait qu’on s’en remette à la volonté d’un seul homme.

Que pensez-vous de la procédure de destitution proposée par LFI contre Emmanuel Macron ?

N. T. : C’est le jeu des institutions, ce n’est pas une question de droits et libertés. Ce n’est donc pas du ressort de la LDH.

Quel regard portez-vous sur le champ médiatique ? Les médias dans leur ensemble prennent-ils la mesure de ce qui est en train de se passer ?

N. T. : Comme dans la société, il y a, dans les médias, un effet d’accoutumance : la notion de séparation des pouvoirs notamment est un peu oubliée, n’est plus considérée comme si importante. On s’habitue également au fait que l’agenda et la politique menée soient dictés par le président de la République. Les médias se font la caisse de résonance de ce que décide le Président, mais ne questionnent pas suffisamment ce qu’il décide au regard des principes et des valeurs, notamment de la séparation des pouvoirs.

Au-delà des médias en général, nous avons bien entendu une inquiétude sur le fait qu’il y a de plus en plus de médias d’extrême droite, qui se font le relais de cette pensée.

Vous avez évoqué parmi les urgences la Nouvelle-Calédonie que vous connaissez très bien pour y avoir grandi. Les rapporteurs spéciaux de l’ONU ont dressé fin août un bilan accablant de la politique d’Emmanuel Macron sur ce territoire, et accusé la France de « porter atteinte à l’intégrité de l’ensemble du processus de décolonisation ». Que préconisez-vous ?

N. T. : Pour la Nouvelle-Calédonie, l’urgence est qu’il y ait un nouveau gouvernement en France. Aujourd’hui, les choses redémarrent peu à peu. Mais 12 morts sont à déplorer et des allégations de disparations forcées et de milices armées qui patrouilleraient ont été rapportées. Il faut qu’il y ait des enquêtes pour établir si c’est vrai ou pas.

Et puis bien sûr, il faut enterrer la réforme du dégel du corps électoral et repartir dans un dialogue avec les différentes composantes du FNLKS [qui regroupe les partis indépendantistes, NDLR].

Il faut que l’Etat reprenne son rôle d’arbitre plutôt que de chercher à imposer une solution comme il l’a fait ces dernières années, et soit le moteur pour continuer le processus de décolonisation, conformément à ce que dit l’accord de Nouméa.

Il faut aussi d’urgence un soutien économique, sinon la Nouvelle-Calédonie fera faillite [Le Congrès de Nouvelle-Calédonie a adopté mercredi 28 août une résolution demandant un soutien à l’Etat de 4,2 milliards d’euros, NDLR]. Le nombre d’entreprises qui ont brûlé ou dû mettre leurs employés au chômage technique est énorme.

Et pour qu’il y ait une solution politique pacifique, il faut que le dossier soit de nouveau traité par le ou la Première ministre, et non par le ministre de l’Intérieur, comme ce fut le cas avec Gérald Darmanin. Les mots ont un sens : aller en Calédonie avec le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, comme l’a fait Emmanuel Macron, cela signifie qu’on ne veut pas continuer le processus de décolonisation. Il est donc vital de nommer un ou une Première ministre qui renoue les fils du dialogue dans le sens de l’accord de Nouméa.

Vous appartenez à une organisation de la société civile. Que faut-il faire pour stopper cette dérive autoritaire ? Appelez-vous à manifester le 7 septembre ?

N. T. : Nous n’avons pas encore tranché cette question. La dérive autocratique du pouvoir en place nous inquiète depuis longtemps, et nous la dénonçons. L’extrême droite ne l’a pas emporté, mais elle est plus forte que jamais. Emmanuel Macron a beau dire qu’il veut la stabilité institutionnelle, il propose de ne pas changer de politique. Or il n’a pas de majorité non plus, même relative. Qu’est-il donc en train d’espérer ? Que l’extrême droite ne bouge pas et le laisse faire ? Cela signifie mener une politique allant dans le sens de ce parti, donc d’un projet raciste, xénophobe, antisémite et discriminatoire. Si telle est sa feuille de route, c’est très grave.

Source

Pendant qu’Emmanuel Macron procrastine



N’oublions pas que le président semble coutumier du fait. Il y a un an déjà, France Inter en faisait le constat.


« Rester combatifs » : à la veille d’une rentrée sans ministre, les profs inquiets mais mobilisés

La rentrée scolaire va se faire avec un gouvernement démissionnaire. La situation est inédite, alors que l’Éducation nationale s’est largement mobilisée l’an dernier contre la réforme du « choc des savoirs » et pour un plan d’urgence dans le 93.

L’année scolaire s’est terminée juste avant les élections législatives anticipées. Deux mois plus tard, la rentrée scolaire va se faire avec un gouvernement, et une ministre de l’Éducation Nicole Belloubet, toujours démissionnaires.



Anticor saisit à nouveau la justice pour réexaminer sa demande d’agrément, Matignon renvoie au prochain gouvernement


L’association Anticor a perdu son agrément en juin 2023. Cette disposition lui permettait depuis 2015 d’intervenir dans des procédures judiciaires, dont des dossiers politico-financiers.

L’association Anticor, qui bataille depuis des mois pour retrouver son agrément perdu qui lui permettait d’intervenir en justice, va saisir ce mercredi 28 août à nouveau le tribunal administratif car le gouvernement ne s’est pas prononcé dans les quinze jours qui lui étaient impartis, a indiqué son président Paul Cassia à l’AFP.



La menace de la motion de censure : la France devient-elle ingouvernable ?


Instrument juridique permettant de mesurer la confiance du Parlement à l’égard du Gouvernement, la motion de censure n’a permis de renverser qu’un seul Gouvernement sous la Ve République. Ses règles de mise en œuvre, fortement encadrées, combinées à la logique du fait majoritaire ont conduit toutes les initiatives parlementaires – ou presque – à l’échec. La nouvelle configuration politique de l’Assemblée nationale, qui modifie profondément les équilibres institutionnels établis jusqu’alors, rend l’adoption d’une motion de censure possible, voire certaine – et, avec elle, le spectre d’un pays ingouvernable.

L’arrestation de Pavel Durov : au delà du bruit médiatique



L’arrestation de Pavel Durov, patron de Telegram est-elle un coup porté à la liberté d’expression ? Contrairement aux apparences, ce n’est pas du tout aussi simple que cela.

Visiblement, tout le monde a un commentaire à faire sur l’arrestation à Paris du patron de Telegram, Pavel Durov. Tous les bords politiques de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, tous les courants, complotistes, antivax, néo-nazis, ont leur opinion sur cette décision d’un magistrat français, sans rien connaître de la procédure en cours. Le parquet a listé 12 chefs d’inculpation dont certains pourraient s’appliquer à toutes les plateformes similaires à Telegram. Du coup verra-t-on Elon Musk ou Mark Zuckerberg menottes aux poings lors de leur prochain passage en France, comme le craignent certains ? C’est bien plus compliqué que cela. Enfin, il est toujours très aventureux de s’exprimer sur une procédure judiciaire en cours sans avoir accès au dossier. Les magistrats ont probablement des raisons (qui ne sont pas encore publiques) de rechercher telle ou telle responsabilité du patron de Telegram. Petite tentative d’analyse…

Ouvrons les emplois interdits de la fonction publique aux étrangers



Cinq millions d’emplois en France demeurent interdits aux personnes qui n’ont pas la nationalité d’un pays européen. Ces restrictions légales constituent des discriminations archaïques. Le point de vue de Noam Leandri, membre de l’Observatoire des inégalités, extrait d’une tribune parue dans le journal Libération.

RDC : désillusion et inquiétude pour les défenseur·es des droits humains et la société civile



Suite à l’accession à un second mandat du Président Félix Tshisekedi fin décembre 2023 et malgré les promesses faites depuis le début de sa présidence en 2019, la situation des défenseur·es des droits humains et de la société civile en RDC ne cesse de se dégrader. Le rapport publié par l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains (FIDH-OMCT), avec plusieurs organisations congolaises, dresse un état des lieux édifiant de la situation. Il recommande aussi plusieurs solutions qui permettraient à la RDC de sortir enfin de l’ornière. L’espace civique doit s’ouvrir, la protection de l’ensemble des acteur·ices de la société civile doit être garantie.

Le rapport

Le point sur la situation au Proche-Orient : les opérations humanitaires de l’ONU dans la bande de Gaza sont à l’arrêt



L’ONU a été obligée d’interrompre ses opérations humanitaires dans la bande de Gaza, lundi, en raison d’un nouvel ordre d’évacuation israélien visant Deir Al-Balah, dans le centre du territoire palestinien, a annoncé un haut responsable onusien cité par l’Agence France-Presse.

L’armée israélienne a mené, lundi 26 août, des frappes meurtrières dans la bande de Gaza, au lendemain d’une escalade à la frontière israélo-libanaise où la tension avec le Hezbollah ne cesse de monter depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans le territoire palestinien.



Guerre entre Israël et le Hamas : dix personnes tuées dans des raids israéliens sur le nord de la Cisjordanie occupée, selon le Croissant-Rouge


L’organisation rapporte que deux Palestiniens ont été tués dans la ville de Jénine, quatre autres dans un village proche et quatre encore dans un camp de réfugiés près de la ville de Toubas.

Dix Palestiniens ont été tués dans le nord de la Cisjordanie occupée, a déclaré le porte-parole du Croissant-Rouge palestinien, mercredi 27 août.



« Après la guerre, une autre catastrophe nous attend »


Mardi 20 août 2024.

Je discutais aujourd’hui avec mon ami Mounzer, qui est avocat depuis presque dix ans. Comme moi, il habitait Gaza-ville et il a été forcé de se déplacer, avec le même itinéraire : d’abord Rafah, puis Deir El-Balah. Je lui ai demandé comment il voyait l’après-guerre. Une question qui me tracasse, parce que des « après-guerre », nous en avons déjà vécu plusieurs, et mon constat, c’est qu’après la guerre, il y a toujours une autre guerre.



Rentrée scolaire : des « milliers d’enfants » handicapés sans solution de scolarisation adaptée




Des « milliers d’enfants » handicapés sont sans solution de scolarisation adaptée pour la rentrée 2024 en raison notamment du manque d’AESH, chargés de l’accompagnement des élèves handicapés, alerte ce lundi l’Unapei.

« Même si de plus en plus d’enfants en situation de handicap sont accueillis à l’école, les difficultés persistent », témoigne auprès de l’AFP Sonia Ahehehinnou, vice-présidente de l’Unapei, en raison notamment du manque d’AESH, chargés de l’accompagnement des élèves handicapés.



Scolarisation des enfants handicapés : neuf Français sur dix regrettent le manque de moyens mis en œuvre


D’après un sondage OpinionWay publié lundi pour l’Unapei et rapporté par France Inter, plus de huit Français sur dix sont conscients des conditions de scolarisation inadaptées aux enfants porteurs de handicaps.



En Afghanistan, les talibans promulguent une loi pour « promouvoir la vertu » et interdisent notamment aux femmes de chanter en public



Cette nouvelle loi intervient trois ans après le retour des talibans au pouvoir.

Une loi a été promulguée en Afghanistan pour « promouvoir la vertu et prévenir le vice » parmi la population, en conformité avec la charia (loi islamique), a annoncé jeudi 22 août le ministère taliban de la Justice. Elle stipule notamment que « les femmes doivent couvrir leur corps entièrement en présence d’hommes n’appartenant pas à leur famille », de même que leur visage « par peur de la tentation », ce qui implique le port d’un masque sur la bouche. Les femmes ne doivent par ailleurs pas faire entendre leurs voix en public (chanson, poésie), selon cette loi, qui intervient trois ans après le retour des talibans au pouvoir.



Parole, vêtements, hygiène, regards… La vie des femmes afghanes est désormais légalement sous le contrôle des Talibans


En Afghanistan, la situation des femmes ne cesse de se dégrader. Dernier exemple en date, le régime des Talibans vient de promulguer une loi de 114 pages qui impose de nouvelles restrictions très sévères aux femmes avec une palette de sanctions.

C’est toute la vie des Afghanes, sociale et privée, qui est désormais sous contrôle. Le nouveau texte promulgué par les Talibans, a été ratifié la semaine dernière et compte 35 articles, avec d’abord ce symbole : l’interdiction aux femmes de chanter, de réciter un poème, et même de lire à voix haute en public. Les femmes devaient déjà porter la burqa dans la rue, l’école leur était interdite après l’âge de 12 ans, c’est maintenant leur parole qui est muselée.



Afghanistan : la guerre des talibans contre les femmes


Le 15 août 2021, vingt ans après le renversement de leur régime, les talibans entrent dans Kaboul et s’arrogent les pleins pouvoirs en Afghanistan. Ce qu’ils revendiquent : s’être modernisés. Ce que nous constatons : les déclarations n’ont pas résisté à l’épreuve des faits. Depuis leur retour au pouvoir, ils n’ont cessé de restreindre les droits de la population et notamment ceux de leur ennemi numéro un : les femmes. 

Myanmar : Les Rohingyas confrontés à de nouvelles atrocités


Les attaques des forces armées s’intensifient après sept années de désespoir.

Au Myanmar, les musulmans rohingyas sont confrontés aux menaces les plus graves depuis 2017, lorsque l’armée de ce pays a mené une vaste campagne de massacres, de viols et d’incendies criminels dans l’État de Rakhine, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Le 25 août 2024 marquera le septième anniversaire du début des crimes contre l’humanité et des actes de génocide perpétrés par l’armée, qui ont forcé plus de 750 000 Rohingyas à fuir vers le Bangladesh.

Peu nombreux mais en hausse, ces migrants qui passent du Royaume-Uni en France



À contre-courant des dizaines de milliers de migrants qui traversent chaque année la Manche en direction du Royaume-Uni, près d’une centaine d’autres ont été interpellés en France depuis janvier après avoir fait le chemin inverse. Certains utilisent la Grande-Bretagne comme « porte dérobée » pour entrer en France, tandis que d’autres en reviennent déçus par les conditions d’accueil. Bien que marginal, ce phénomène migratoire est surveillé par les autorités françaises.

Israël : Des professionnels de santé palestiniens ont été torturés



Le Procureur de la CPI devrait enquêter sur les attaques contre le système de santé à Gaza, et sur les abus infligés à des professionnels de santé détenus.

Les forces israéliennes ont détenu arbitrairement des professionnels de santé palestiniens à Gaza depuis le début des hostilités en octobre 2023, les ont transférés vers des centres de détention en Israël et les auraient torturés et maltraités, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. La détention de professionnels de santé dans le contexte des attaques répétées de l’armée israélienne contre les hôpitaux de Gaza a contribué à la dégradation catastrophique du système de santé de ce territoire assiégé.



Dans la bande de Gaza, sans carburant, les hôpitaux forcés à l’arrêt


Avec les pénuries de carburant dans l’enclave palestinienne assiégée, les rares hôpitaux encore fonctionnels doivent fermer des services et repousser des opérations. Les ambulances sont également touchées.

Dans la pénombre des couloirs de l’hôpital Kamal-Adwan dans le nord de la bande de Gaza, le téléphone portable est désormais aussi essentiel que le stéthoscope pour les médecins qui peinent à travailler avec des générateurs à sec. C’est à la lumière des lampes de leurs téléphones, qu’infirmiers et médecins se déplacent, auscultent les patients ou rédigent leurs rapports.



Comment le gouvernement Netanyahu veut faire disparaître la Cisjordanie


Le 28 juin dernier, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a mis un grand coup d’accélération dans son objectif d’expansion coloniale en Cisjordanie. En validant l’annexion de 1270 ha , soit la plus grande annexion du Territoire palestinien depuis 30 ans, le gouvernement Netanyahu ne recule devant rien pour atteindre son ultime objectif : la fondation du grand Israël. Yoav Shemer, chercheur associé à l’université de Strasbourg et membre du comité de rédaction du collectif Yaani, est revenue en détail sur l’élaboration du plan colonial israélien appuyé par des milices violentes et une armée complice.


Paix à Gaza ! Pour un cessez-le feu permanent !



« On voit apparaître une génération d’enfants travailleurs »


Rami Abou Jamous écrit son journal pour Orient XXI. Ce fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux, a dû quitter en octobre son appartement de la ville de Gaza avec sa femme Sabah, les enfants de celle-ci, et leur fils Walid, deux ans et demi, sous la pression de l’armée israélienne. Réfugié depuis à Rafah, Rami et les siens ont dû reprendre la route de leur exil interne, coincés comme tant de familles dans cette enclave miséreuse et surpeuplée.

Vendredi 16 août 2024.

On est à la mi-août et à cette date, normalement, on prépare la rentrée des classes. D’habitude, on voit les enfants qui se rendent avec leurs parents aux marchés pour acheter les fournitures scolaires. C’est un moment joyeux pour les élèves et leurs familles. Normalement.

Cette année, il y a beaucoup d’enfants au marché, mais ce n’est pas pour acheter des stylos et des cartables. Beaucoup d’entre eux sont maigres à cause de la malnutrition. On voit apparaître une génération d’enfants travailleurs.



«Maintenant on va où ?» : à Gaza, les ordres d’évacuation israéliens créent chaos et détresse


Fatigués de partir et repartir inlassablement, les déplacés palestiniens ne veulent plus bouger malgré les ordres d’évacuation quasi quotidiens lancés par l’armée israélienne. «Aucun endroit n’est sûr» à Gaza, répète l’ONU.

Informer depuis Gaza est extrêmement compliqué. Aucun journaliste ne peut y entrer, à l’exception de brèves incursions au sein d’unités de l’armée israélienne. Seuls ceux qui étaient sur place avant le 7 octobre continuent d’informer sur la situation. Parmi eux, des reporters de l’Agence France-Presse, dont Libération publie ce jour le reportage.

La police « guest-star » des JO: comment les médias ont préparé les esprits à la société ultrasécuritaire



Retour sur la couverture médiatique des Jeux Olympiques de Paris 2024, avec une presse qui s’est enlisée jusqu’au bout dans la louange sans recul des forces de l’ordre. Enquête en 7 actes et analyse d’Au Poste sur ce relais complaisant de la communication ministérielle. Où il est question d’Hollywood, de danse avec les flics et d’effet Téflon.



Vanessa Codaccioni : « Les détecteurs de mensonges sont en pleine expansion » !


Depuis plusieurs années, la chercheuse Vanessa Codaccioni enquête sur les dispositions d’exception qui grignotent peu à peu nos libertés publiques. Son dernier livre porte sur les détecteurs de mensonges. De plus en plus perfectionnés, adossés aux neurosciences, ils ont conquis 60 pays dans le monde. Dans plusieurs États, y compris en Europe, ils sont utilisés par la justice. Rencontre avec cette passionnée qui nous met en garde contre une société en recherche toujours plus grande d’une forme d’aveu, mais à quel prix ?

RD Congo : Deux activistes ayant critiqué l’état de siège ont été arrêtés



Les autorités devraient respecter les droits à la liberté d’expression et d’opinion, et mettre fin aux abus liés à l’état de siège.

Deux défenseurs des droits humains qui tenaient une conférence de presse pour critiquer l’état de siège dans deux provinces de l’est de la République démocratique du Congo sont détenus sans inculpation depuis le 1er août 2024, a déclaré Human Rights Watch.

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