L’Agence de garde-frontières et de garde-côtes de l’Union européenne devrait sauver des vies.
Nous appelons l’Union européenne à protéger la vie et les droits des personnes en déplacement.
Nous appelons l’Union européenne à protéger la vie et les droits des personnes en déplacement.
« Immigration : quand l’Europe se réveille » : c’est le titre de l’éditorial du Figaro à Paris qui se félicite de la volonté de Bruxelles de durcir sa politique d’immigration. « “Nous y arriverons !“, proclamait Angela Merkel en lançant son opération “portes ouvertes“ aux demandeurs d’asile de Syrie et d’Irak en 2015, rappelle Le Figaro.
La France a rétabli les contrôles à ses frontières intérieures en octobre 2015 et les maintient constamment verrouillées depuis. Elle vient de notifier à la Commission européenne son intention de maintenir ces contrôles du 1er novembre 2024 au 30 avril 2025 [1]. Pourtant, en vertu du principe de libre circulation dans l’espace Schengen, un État membre ne peut rétablir les contrôles à ses frontières intérieures plus de 6 mois, sauf apparition d’une nouvelle menace grave pour l’ordre public ou la sécurité intérieure, distincte de la précédente [2]. Au mépris du droit de l’Union européenne (UE) et depuis près de dix ans, le gouvernement impose donc un contrôle systématique et permanent des mouvements de personnes étrangères à ces frontières, notamment terrestres.
Un nouveau projet de loi Immigration serait déposé au Parlement début 2025, notamment pour aligner la durée de rétention administrative des étrangers présentant une menace grave pour l’ordre public sur celle applicable en cas d’activités terroristes. Surtout, il est vraisemblable que plusieurs dispositions censurées comme cavaliers législatifs par le Conseil constitutionnel dans sa décision du 25 janvier vont faire leur réapparition.
Au moins 400 000 mineurs sont sans domicile fixe dans l’Union européenne et au Royaume-Uni, et des millions d’autres sont mal-logés, selon une estimation publiée ce jeudi par la Fédération européenne des associations travaillant avec des personnes sans-abri (Feantsa).
L’Allemagne a rétabli lundi, pour six mois, des contrôles à l’ensemble de ses frontières pour lutter contre l’immigration illégale, avec un risque d’effet domino et de nouvelles tensions dans le reste de l’Union européenne.
Des contrôles policiers mobiles et stationnaires avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark s’ajoutent désormais à ceux déjà en place aux frontières avec la Pologne, la République tchèque, l’Autriche et la Suisse.
En principe, de tels contrôles aux frontières intérieures sont proscrits au sein de l’Espace Schengen, mais en cas de menaces pour l’ordre public ou la sécurité, ils sont possibles pour une durée de six mois, avec prolongation pour une durée totale n’excédant pas deux ans.
Depuis plusieurs années, la Grèce est devenue un laboratoire de l’Union européenne pour tester ses politiques migratoires basées sur l’exclusion. Un système inhumain qui viole les droits des personnes exilées sous les yeux des pays de l’Union Européenne (UE) qui le financent. Enquête sur un exemple cinglant de cette politique néfaste : le centre de détention de Samos.
Ce 21 mai, la police a interpellé un masculiniste de 26 ans, qui envisageait une tuerie de masse lors du passage de la flamme olympique. Cet attentat déjoué n’est pas un cas isolé. Un rapport de l’Union Européenne sur les « menaces terroristes » semble cependant considérablement minimiser le risque de ces attaques. Sur la base de chiffres biaisés. Analyse. Et rappel : l’extrême-droite TUE.
L’arrivée au pouvoir du rassemblement national serait une très mauvaise nouvelle pour les enfants des milieux populaires et marquerait une rupture profonde dans les principes de l’école républicaine.
« L’histoire de la lutte contre le VIH/sida nous l’enseigne : c’est par la reconnaissance des droits humains, et en favorisant l’égalité sociale et l’implication des premier·es concerné-es, qu’on répond le plus efficacement aux grands défis de santé publique (…) L’extrême droite aux responsabilités, c’est l’assurance d’une dégradation majeure de la situation ». Inquiet·es sur l’accès aux soins, un collectif de professionel·les de la santé et du monde de la recherche alerte sur les conséquences dramatiques qu’impliquerait l’accession du RN au pouvoir.
Selon le journaliste Fabien Escalona, la crise des institutions de la Vᵉ République, accentuée par la dissolution de l’Assemblée nationale, peut nous conduire au cauchemar d’une France gouvernée par le Rassemblement national, au pire moment pour l’Union européenne.
Influs en chœur. Alors que tout internet semble prendre parti dans cette campagne pour les élections législatives, les créateurs et créatrices de contenus écolo s’unissent contre le Rassemblement national et soutiennent le Nouveau Front populaire.
La dissolution a porté un coup d’arrêt au projet de fusion des médias publics défendu par le gouvernement Attal, mais les législatives anticipées pourraient précipiter l’arrivée au pouvoir du Rassemblement National qui projette leur privatisation.
Depuis la dissolution, beaucoup de Juifs et de Juives doutent de la conduite à tenir. Certain⸱es, convaincu⸱es que le RN est devenu l’ami des Juif⸱ves, se préparent même à voter pour lui. Pourtant, si le RN s’est fait discret concernant l’antisémitisme, celui-ci reste partie intégrante de son identité comme de son projet, qui vise l’effacement de toutes les minorités, y compris la minorité juive.
Depuis 10 jours, la question de l’obéissance ou de la désobéissance est particulièrement présente chez les fonctionnaires. Et à cette question intime, déontologique, politique, le statut de la fonction publique apporte de premiers éléments de réponse structurants et salutaires.
Spécialiste des inégalités sociales et ethno-raciales, le sociologue Ugo Palheta, co-directeur de la revue marxiste Contretemps, est de ceux qui prennent depuis longtemps au sérieux « la possibilité du fascisme ». Socialter l’a interrogé pour mieux comprendre la tentation autoritaire et raciste qui traverse le pays et évoquer les moyens de déjouer la catastrophe que représenterait l’accession du RN au pouvoir.
Alors que les ombres de l’extrême-droite planent sur le pays, il est impératif qu’en ce 21 juin soient joués des airs engagés et antiracistes.
Nous n’avons pas de temps à perdre, car dans trois semaines auront lieu les élections législatives les plus importantes qu’il nous ait été donné de vivre. Nous, militants éloignés, sceptiques ou échaudés, nous irons faire campagne, partout et jusqu’aux dernières secondes. Parce que ce sont les dernières qui nous restent avant la nuit.
Cette nuit, je n’arrivais pas à dormir. Alors je vais écrire. Ce que je pense que Macron tente, et comment on peut s’en sortir. Commençons par « qu’est-ce qu’il fait ? ». Et ensuite, comment on s’en sort ? Je crois qu’on peut tout retourner, si tout le monde est prêt à un tout petit peu d’efforts et de raison.
Attention danger, la démagogie vient de marquer un essai, soyons vigilants afin qu’elle ne le transforme pas.
La LDH n’attend rien des élections, puisqu’elle ne présente aucun-e candidat-e ; toutefois nous attendons que sortent des urnes les vrais-es démocrates.
Amitiés
ar
Après les punitions infligées aux retraités « nantis » qui ne pourront plus jouir de leurs droits avant 64 ans, aux migrants qui ne demandent qu’à vivre dignement en France, aux « vilains » chômeurs « qui ne veulent pas travailler », aux très jeunes auteurs de « violences urbaines » et à leur famille, c’est maintenant presque la moitié des Français qui sont sanctionnés pour crime de lèse-majesté. Pour n’avoir pas suffisamment voté pour le parti de Jupiter, ce dernier a décidé sur un coup de tête de dissoudre l’Assemblée nationale. Pour leur indocilité, les Françaises et les Français devront subir les fourches caudines des extrêmes-droites pendant 3 ans. Entre temps, notre souverain, contraint de démissionner pour cause de cohabitation forcée, aura eu tout loisir de préparer son retour en rédempteur, sauvé lui-même par un Conseil constitutionnel aux abois qui tranchera en faveur d’une validation de l’enregistrement de sa candidature en 2027. Si cette hypothèse est certes rejetée par une majorité de constitutionnalistes, elle n’en est pas moins envisageable au vu de la tournure que prennent les événements.
Toutefois, fort heureusement, ce scénario pourrait être largement modifié si les gauches parvenaient enfin à s’entendre et à s’unir sur un programme leur permettant de rafler la mise à la famille Le Pen et consorts. « Seule cette union peut permettre de fédérer les classes populaires et les classes moyennes des bourgs et des banlieues, des villages et des métropoles, comme cela s’est fait dans le passé. »
RD
Le rapport Liberties2024 sur l’État de droit dans les pays de l’Union européenne constitue la contribution indépendante la plus exhaustive jamais réalisée et transmise aux instances de l’Union européenne. Il révèle une détérioration continue de l’État de droit au sein de l’UE. L’analyse pointue met en lumière une augmentation alarmante des restrictions aux manifestations pacifiques, notamment celles liées aux enjeux climatiques et à la Palestine. L’association VoxPublic, pour la France, et 36 organisations de défense des droits humains des pays de l’UE, ont contribué à ce rapport sans précédent, donnant un aperçu critique de la situation actuelle de la démocratie en Europe.
Damien Carême. (Libération)
Pacte européen sur la migration et l’asile : un échec et une honte. Au terme d’un marathon législatif de presque quatre ans, ce texte qui permet de nombreuses dérogations au droit, marque la fin du régime d’asile européen commun : un scandale, selon le député européen et ancien maire de Grande-Synthe
Le 8 février 2024, les représentants des États membres de l’UE ont approuvé les trois actes législatifs qui avaient déjà fait l’objet d’un accord entre le Conseil et le Parlement en 2022.
L’adoption définitive de l’ensemble du train de mesures devrait avoir lieu d’ici avril 2024.
L’alliance Intellexa, réseau européen d’entreprises de surveillance, dont fait partie une entreprise française, aurait contourné les réglementations de l’Union Européenne pour vendre ses produits à des États autoritaires. Voici l’une des révélations de l’enquête « Predator files » menée par le réseau de médias European Investigative Collaborations (EIC) avec l’assistance technique d’Amnesty International. Une vaste enquête qui révèle les défaillances colossales de la réglementation du commerce de la surveillance.
Le 16 juillet, l’Union européenne signait un partenariat avec la Tunisie pour lutter contre l’immigration irrégulière. Et ce en dépit, des milliers de migrants subsahariens qui sont volontairement abandonnés dans le désert par les autorités de Tunis. Depuis la signature de cet accord, l’UE est mutique. Un positionnement de Bruxelles « gênant » voire « catastrophique », selon la chercheuse Tania Racho.
Tunis accepte d’accueillir uniquement les Tunisiens en situation irrégulière en Europe, et refuse d’accueillir les migrants d’autres nationalités. Les autorités avaient déjà déclaré en juin dernier qu’elles ne voulaient pas que la Tunisie devienne le « garde-frontières » de l’Europe. Dimanche, un accord a été conclu avec l’Union européenne pour tenter d’endiguer l’immigration illégale, venue de la Tunisie.
La crise de 2015 a illustré la panne de la gouvernance européenne sur la question migratoire. Les désaccords entre États au sein de l’Union européenne sont nombreux et paraissent insolubles : accueil des migrants et des demandeurs d’asile, répartition au sein de l’espace européen, politique des retours…
Ekrame Boubtane est maîtresse de conférence à l’Université Clermont Auvergne et chercheuse associée à la Paris School of Economics. Elle est spécialisée sur les effets économiques de l’immigration et a travaillé sur les questions de l’accueil des migrants en Europe. Damien Carême, député européen EELV, est engagé de longue date pour l’accueil des personnes migrantes. Ils sont les invités du Grand angle de TV5MONDE.
Contrairement aux chiffres avancés, dimanche, par Valérie Pécresse, la candidate LR à l’élection présidentielle française, ce sont 2,7 millions de ressortissants étrangers qui sont entrés, en 2021, dans l’Union européenne, selon les chiffres de la Commission européenne.
Pour contrer la haine antisémite en ligne, la Commission va soutenir la mise en place d’un réseau européen d’experts et de fact-checkers incluant des organisations juives, afin d’accroître le retrait des contenus illégaux.
Le monde a plus de murs frontaliers que jamais, affirme un rapport co-rédigé par trois centres de recherche européens indépendants. La tendance contemporaine serait même à « l’emmurement du monde », selon Damien Simonneau, chercheur au Collège de France et auteur de L’Obsession du mur.