Julian Assange libéré : le cyber-militant devenu symbole de la liberté d’informer



Après douze ans d’enfermement dont cinq passés en prison au Royaume-Uni, Julian Assange est enfin libre après un accord conclu avec la justice américaine. Qui est le fondateur de Wikileaks, poursuivi par les États-Unis pour la publication sur ce site Internet de documents diplomatiques et militaires américains compromettants ? Portrait.



Julian Assange est libre: «L’ONU avait reconnu le caractère arbitraire de sa détention», rappelle Maître Antoine Vey, son avocat français


Julian Assange a quitté hier la prison de haute sécurité où il était détenu à Londres depuis cinq ans. Le lanceur d’alerte, désormais libre, aurait négocié un accord de plaider coupable d’avoir « rassemblé et disséminé des informations confidentielles » avec la justice américaine. Il sera entendu demain, mercredi dans les îles Mariannes, territoire américain du Pacifique, – ça pourrait être la dernière audience de l’Affaire Assange – puis devrait rentrer en Australie. Décryptage avec Maître Antoine Vey, son avocat en France.  


Olympisme et psychiatrie



Copie du message de Marie-Line OLIANAS, Déléguée Départementale UNAFAM AUBE au Directeur de l’Etablissement Public de Santé Mentale de l’Aube:

Monsieur Le Directeur,

Je me permets de vous contacter en tant que déléguée de l’UNAFAM pour l’Aube mais aussi en tant que porteuse de l’indignation de l’ensemble des professionnels de santé mentale et des associations de personnes et familles concernées par les maladies psychiques.

En effet, à la suite de Bordeaux, Nantes, Rennes, les services de préfecture de L’ Aube ont donc fait connaître à l’Etablissement Public de Santé Mentale de l’Aube via votre parole, leur décision de reporter les sorties non accompagnées, à l’exception des sorties accompagnées pour raison médicale, de reporter  les levées de mesures SDRE, de reporter des programmes de soins sans appel, entre autres les autorisations de sortie pour les personnes placées en soins à la demande d’un représentant de l’État (SDRE), ceci au seul motif que les festivités, lors du passage de la flamme olympique dans les villes précitées, seraient mises en danger par les personnes en soins.

Nous dénonçons avec force et colère cette décision indigne, fondée sur des représentations archaïques et infondées des maladies psychiques. Ces mesures s’inscrivent en totale contradiction avec les discours et orientations affichés par les ARS notamment, en matière de lutte contre la stigmatisation des malades psychiques. Elles sont également totalement à contrecourant de l’évolution actuelle de la psychiatrie, qui tend vers une psychiatrie hors les murs, inclusive, dans la vie et la cité. Les personnes souffrant de troubles psychiques visés par la présente mesure, seront-elles aussi « interdites de Jeux Olympiques et Para Olympiques » ? 

Monsieur le Directeur, vous comprendrez bien que de telles mesures ruinent totalement la crédibilité des propos tenus par l’ARS en termes de lutte contre la stigmatisation des malades psychiques. Comment comprendre ces directives alors qu’en même temps, les ARS soutiennent les Semaines d’Information sur la Santé Mentale, les GEM, etc. … N’est-il pas nécessaire en certaines circonstances, d’affirmer des valeurs fortes et s’opposer à des mesures discriminatoires qui promeuvent l’exclusion des personnes fragiles ?

Je me permets, pour information, de vous joindre le courrier du Président de l’EPSAN, de vous transférer par un mail suivant, l’article de France Assos Santé.

Persuadée de l’attention que vous porterez à ce courrier et confiante dans la parole que vous porterez pour que de telles mesures ne se reproduisent pas sur les sites concernés par les Jeux Olympiques et Para olympiques, et pour toute autre manifestation future (de grande ampleur), je vous prie, de croire, Monsieur le Directeur, en l’expression de mes salutations respectueuses.

Marie-Line OLIANAS

Déléguée Départementale UNAFAM AUBE



Copie du courrier du Dr Philippe AMARILLI, Président de la commission d’établissement (CME) de l’EPSAN et de la conférence Grand Est des présidents de CME de CHS


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Haro sur les médias !



« On a vraiment l’impression d’enterrer la radio » : à Europe 1, malaise autour de la nouvelle émission de Cyril Hanouna


Cyril Hanouna anime depuis une semaine une émission de décryptage politique sur les ondes d’Europe 1. Une arrivée en fanfare qui a déjà valu à la chaîne privée – sous pavillon Bolloré – une sévère mise en garde de l’Arcom. En coulisses, le retour de l’animateur provoque des gros remous au sein de la rédaction.



Chez Pascal Praud, diabolisation de la gauche et soutien explicite à l’extrême-droite qui « n’existe plus en France »


DU CÔTÉ DE CHEZ BOLLORÉ… Les chaînes du milliardaire réactionnaire ont bousculé leurs programmes pour les législatives. De Pascal Praud (CNews) à Cyril Hanouna (Europe 1), elles mènent à l’unisson une violente campagne à droite toute. Chronique.



Sur le service public aussi…


« Cette fois c’est vraiment la dernière » : Charline Vanhoenacker évoque la fin du « Grand dimanche soir » sur France Inter.

À l’occasion de la dernière du « Grand dimanche soir » de la saison, ce dimanche 23 juin, la journaliste et humoriste belge n’a pas donné rendez-vous aux auditeurs à la rentrée prochaine, laissant entendre que l’émission ne serait pas reconduite.

La justice pour tous



Demandez aux gens ce qu’ils pensent de l’expression « droits humains universels » et je parie que vous verrez que le mot « droits » est moins problématique pour beaucoup que le mot « universel ».

En général, les gens ne s’opposent pas à l’idée qu’ils ont eux-mêmes des libertés fondamentales ou des droits humains. Mais il est souvent plus difficile de les convaincre que tout le monde a les mêmes droits.

Sur l’accusation d’antisémitisme portée contre la France insoumise

Réponse collective à une infamie




L’antisémitisme est un fléau. Une ignominie qui doit être combattue avec la plus grande force et une détermination implacable. Dans ce texte, que les signataires soient ou non d’accord avec la France insoumise, elles et ils entendent montrer que l’accusation d’antisémitisme s’abattant sur LFI est une infamie, aux soubassements politiques et même politiciens honteux: peur panique devant le Nouveau Front populaire, tentative de mise à mort politique d’une force de gauche combative, criminalisation du soutien au peuple palestinien. La lutte contre l’antisémitisme est affaiblie et dévoyée par ces accusations mensongères. À l’écoute des personnes qui ont pu être parfois heurtées, toute la gauche doit renforcer cette lutte commune.

Missions locales : « On n’accompagne plus les jeunes, on les flique »



Avec la multiplication des sanctions, contrôles et objectifs chiffrés imposés par les réformes de France Travail, des conseillers en mission locale s’inquiètent de voir disparaître leur service public qui accompagne les jeunes vers la stabilité.

Conseiller en mission locale, c’est le plus dur et le plus beau des accompagnements », résume Pauline. Après avoir suivi une formation dans l’insertion professionnelle, la quarantenaire a travaillé dans deux organismes ariégeois. Son rôle en tant que conseillère : accompagner les jeunes de 16 à 25 ans dans leur insertion sociale et professionnelle. « On prend la globalité de la personne », résume-t-elle.

Cette « globalité » de la prise en charge va bien au-delà de la recherche d’emploi : soutenir les jeunes dans leurs démarches administratives, leur conseiller des formations, les aider à trouver un logement ou à passer le permis si besoin, etc. Cet accompagnement « personnalisé » est permis par l’ancrage des missions locales au plus près des réalités locales : on en compte plus de 400 dans toute la France, recevant chaque année plus d’un million de jeunes. Ce modèle risque-t-il de disparaître ?

Le licenciement de Guillaume Meurice provoque des départs en série de France Inter



Les chroniqueurs du « Grand dimanche soir » annoncent un à un quitter l’émission. Charline Vanhoenacker rend hommage à son camarade et assure qu’elle va « s’adapter »

C’est un avenir qui s’annonce incertain pour l’émission « le Grand Dimanche soir » mais aussi pour l’humour sur France Inter. Le licenciement de Guillaume Meurice annoncé par Radio France mardi 11 juin pour « faute grave » continue de provoquer des départs à la chaîne au sein de la radio du service public.




Guillaume Meurice interprète son licenciement comme une « victoire idéologique » de « l’extrême droite »


Plusieurs chroniqueurs de France Inter ont annoncé leur départ par solidarité avec l’humoriste licencié mardi 11 juin pour « faute grave ».

L’humoriste Guillaume Meurice juge que « l’extrême droite » a remporté une « victoire idéologique » après son licenciement par Radio France, mardi 11 juin, pour « faute grave ». La présidente de la maison ronde, Sibyle Veil, lui reproche sa « déloyauté répétée » pour avoir réitéré ses propos polémiques sur le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.




La lettre d’amour de Guillaume Meurice à France Inter : «Je suis triste de te laisser ainsi, dirigée par des âmes de si peu de scrupules»


Sur les réseaux sociaux, l’humoriste a publié ce mercredi 12 juin une lettre d’amour adressée à France Inter, dénonçant aussi une direction obsédée par les chiffres. Parallèlement, son collègue Thomas VDB a annoncé quitter la station, et Charline Van Hoenacker a déploré ce départ précipité.

Si écrire des lettres d’amour devient une pratique de plus en plus isolée, Guillaume Meurice n’a pas eu peur de prendre sa plume. Sur X, il a publié ce mercredi 12 juin, au lendemain de l’annonce de son licenciement, une missive adressée à France Inter, déclarant son amour de longue date pour la station, mais aussi sa désolation face à sa direction obsédée par les chiffres, et ses inquiétudes quant à son avenir



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Tunisie : Les autorités intensifient leur répression contre les médias et la liberté d’expression



Les personnes détenues devraient être remises en liberté et les poursuites pour délits d’expression abandonnées.

Les autorités tunisiennes ont intensifié leur répression contre les médias et la liberté d’expression ces dernières semaines, en condamnant deux journalistes et un fondateur de média à des peines de prison, en procédant à l’arrestation d’une autre figure médiatique et en intimidant des médias privés, ont déclaré aujourd’hui Amnesty International et Human Rights Watch. Les autorités devraient immédiatement remettre en liberté les personnes détenues et abandonner toute poursuite pour l’expression d’opinions, droit protégé par le droit international des droits humains.

Loi sur l’audiovisuel public : les grains de sable que Dati n’avait pas prévus



Construire un grand ensemble audiovisuel, c’est la priorité de la ministre de la Culture. Rachida Dati a commencé vite et fort, mais voilà que plusieurs embûches se dressent sur son chemin.

La route semblait toute tracée par le bulldozer Dati : la ministre de la Culture mène pied au plancher la réforme de l’audiovisuel public. Dans son schéma, France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’Institut national de l’Audiovisuel seront d’abord réunis sous une holding le 1er janvier 2025, puis fusionnés le 1er janvier 2026. Un patron ou une patronne dirigera l’ensemble. Le dispositif doit être prêt au 1er septembre 2026, au moment où débutera l’année présidentielle. Mais voilà que les embûches se multiplient.



Une cinquantaine de personnalités signent une pétition contre la fusion de l’audiovisuel public


Un collectif de salariés et d’auditeurs de l’audiovisuel public demande au gouvernement, dans une pétition diffusée le mercredi 29 mai, de retirer son projet de «BBC à la française». Parmi les premiers signataires, des artistes et des intellectuels.

Alors que l’examen du projet de loi visant à fondre les médias de l’audiovisuel public dans l’entité «France Médias» a été reporté une semaine plus tôt, un collectif de «personnels et auditeurs de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’INA» a lancé une pétition afin d’empêcher cette fusion. Une cinquantaine de personnalités publiques, artistes, syndicalistes ou intellectuels y ont apporté leurs signatures. Parmi eux, le DJ Martin Solveig, les syndicalistes Sophie Binet et Laurent Berger, les interprètes Laure Calamy et Vincent Dedienne, le réalisateur François Ozon ou encore la militante Camille Etienne. La pétition a récolté plus de 5 000 signatures.



Pourquoi Radio France et France TV suppriment-ils des émissions sur l’écologie ?


Alors que l’écologie fait partie des principales préoccupations des Français·es, de nombreux contenus dédiés disparaissent des antennes du service public. Hasard des calendriers ou signe d’un désamour pour ces sujets ? On fait le point sur la question, posée par les lectrices et lecteurs de Vert.

Depuis quelques mois, c’est l’hécatombe pour les programmes dédiés à l’écologie sur le service public. Après la disparition en décembre (notre article) de média Nowu, puis l’annulation du magazine d’enquête Vert de rage en avril, plusieurs émissions des antennes de Radio France ont été menacées, voire carrément arrêtées, ces dernières semaines. Retour en arrière et explications.



France Inter : après sa blague sur Nétanyahou, le sort de Guillaume Meurice tranché ce jeudi


L’humoriste de la radio publique s’explique ce jeudi 30 mai devant une commission de discipline et risque une sanction pouvant aller jusqu’à la rupture anticipée de son contrat de travail pour «faute grave». La décision ne pourrait être connue que dans les prochains jours.

Après douze ans sur France Inter, Guillaume Meurice sera-t-il licencié pour avoir qualifié Benyamin Nétanyahou, dans un sketch, de «nazi sans prépuce» ? C’est ce jeudi, à 14h30, que l’humoriste passe devant une commission de discipline réunie par la direction de Radio France, qui lui reproche d’avoir répété sa blague malgré une première mise en garde de l’Arcom. Il risque une sanction pouvant aller jusqu’à la rupture anticipée de son contrat de travail pour «faute grave». L’issue ne devrait pas être connue immédiatement. «Aucune décision définitive de sanction» ne sera «notifiée moins de deux jours ouvrables après la tenue de la commission», avait indiqué la direction début mai. L’éventail des possibilités comprend aussi un abandon de la procédure, un blâme ou une mise à pied de plusieurs semaines avec suspension de salaire.

La prise en charge médicale des mineurs transgenres



La prise en charge de la transidentité chez les mineurs divise la sphère politique. Contre l’avis de la gauche, des associations et du gouvernement, des sénateurs LR souhaitent, via une proposition de loi discutée ce 28 mai au Sénat, limiter l’accès aux bloqueurs de puberté pour les adolescents.

Liz, 18 ans, visage juvénile derrière ses petites lunettes, reçoit chez ses parents. Assignée homme à la naissance, c’est-à-dire née dans un corps masculin, et consciente de sa transidentité depuis son plus jeune âge, c’est à la puberté, quand son physique a changé, que cette dissonance lui est devenue insupportable. « Je supportais de moins en moins mon corps, au point qu’à un moment, prendre une douche, je ne pouvais pas. Enfin, je pouvais le faire, mais du coup, je devais fermer les yeux, je me sentais extrêmement mal. Je repoussais vraiment ce moment-là. Le fait d’être face à mon corps, c’était quelque chose que je ne supportais pas », raconte la jeune fille.



Avis sur la proposition de loi « visant à encadrer les pratiques médicales mises en œuvre dans la prise en charge des mineurs en questionnement de genre »


Le 19 mars 2024, la proposition de loi n°435 « visant à encadrer les pratiques médicales mises en œuvre dans la prise en charge des mineurs en questionnement de genre » a été enregistrée au Sénat. Dans son avis au parlement publié le 6 mai 2024, la Défenseure des droits s’inquiète des effets de cette proposition de loi, de nature à porter atteinte aux droits et à l’intérêt supérieur de l’enfant.



Bélarus : Répression contre des avocats défenseurs des droits humains



Des avocats sont harcelés ou poursuivis par les autorités de l’État, qui exerce un contrôle total sur la profession juridique.

  • Les avocats qui représentent des clients dans des affaires à caractère politique ou qui dénoncent des violations de leurs droits sont confrontés à une répression systématique et généralisée au Bélarus.
  • Les autorités biélorusses ont pris le contrôle de la profession juridique, érodant ainsi son indépendance ; les barreaux sont devenus un outil de cette politique répressive du gouvernement.
  • Le Bélarus devrait mettre un terme à toute action politiquement motivée contre les avocats, et créer un climat de travail normal leur permettant d’exercer leurs fonctions professionnelles.

Les autorités biélorusses exercent une répression systématique et généralisée ciblant des avocats qui représentent des clients dans des affaires à caractère politique ou qui mettent en lumière des violations des droits humains, ont conjointement déclaré Human Rights Watch, l’Association biélorusse des avocats défenseurs des droits humains (BAHRL) et l’ONG Right to Defence Project dans un rapport publié aujourd’hui.

Aide à mourir : ce que contient le projet de loi sur la fin de vie, examiné à l’Assemblée nationale à partir de lundi


Le texte du gouvernement, retouché par les députés en commission, arrive dans l’hémicycle, lundi après-midi, pour environ deux semaines de débats, avant un vote solennel le 11 juin.

Le projet de loi sur la fin de vie entre dans l’arène du Palais-Bourbon. Le texte visant à renforcer l’accès aux soins palliatifs et à légaliser l’aide à mourir est examiné à l’Assemblée nationale, lundi 27 mai, à partir de 16 heures. Durant deux semaines, les élus vont se pencher sur ce projet aussi attendu que redouté, présenté par le gouvernement en avril. Le document arrive dans l’hémicycle dans une version remaniée par les députés en commission, où ont notamment été modifiées certaines des conditions d’accès à un suicide assisté ou à une euthanasie. Le critère du « pronostic vital engagé à court ou moyen terme » a ainsi été remplacé par celui, jugé plus large, d’une affection « grave et incurable en phase avancée ou terminale ».

Ce que contient le projet de loi.

Copie du courrier adressé ce jour à Mmes Vanina PAOLI-GAGIN, Evelyne PERROT, sénatrices et Mme Valérie BAZIN-MALGRAS, députée de l’Aube

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LA LDH SE LANCE DANS LA BATAILLE DU RASSEMBLEMENT CONTRE L’EXTRÊME DROITE

Deux arrestations après la marche des fiertés LGBTQIA+ de Reims : que s’est-il passé ?



Au moins deux personnes ont été arrêtées en marge de la marche des fiertés LGBTQIA+ (lesbiennes, gays, bisexuel(le)s, transgenres, queers, intersexes, asexuel(le)s, et autres), qui s’est tenue le samedi 18 mai à Reims (Marne). Les motifs des interpellations n’ont pas été connus immédiatement, ces dernières sont « légitimes » selon le parquet, qui invoque des « outrages ».

À Reims (Marne), la marche des fiertés  LGBTQIA+ (lesbiennes, gays, bisexuel(le)s, transgenres, queers, intersexes, asexuel(le)s, et autres ; termes expliqués en cliquant sur le sigle) a eu lieu le samedi 18 mai 2024. On a appris en fin d’après-midi qu’elle s’était conclue par plusieurs arrestations.

Dur, dur d’être lanceu(se)r d’alerte…


Australie: Un lanceur d’alerte condamné pour avoir révélé des crimes de guerre commis en Afghanistan


En Australie, un lanceur d’alerte a écopé de cinq ans et huit mois de prison, dont 27 mois ferme, pour avoir volé des documents militaires secrets. Ces documents jettent une lumière crue sur les crimes commis par certains des 26 000 soldats australiens qui ont combattu les talibans jusqu’en 2013 en Afghanistan aux côtés des Américains.

La condamnation de David McBride divise les Australiens. D’un côté, aux yeux des juges, David McBride a mis en danger la sécurité nationale et sapé la confiance des alliés. En revanche, pour ses partisans, cet ex-avocat militaire est un courageux lanceur d’alerte qui a permis de révéler des crimes de guerre longtemps étouffés par les généraux.





Affaire Goodyear. « Je passe le relais à la justice » : le combat de Sophie Rollet, cette veuve qui a fait vaciller le géant américain du pneu


Jeudi 16 mai, le parquet de Besançon officialisait la tenue d’une enquête contre le constructeur américain de pneus Goodyear, après plusieurs accidents mortels de poids lourds causés par des pneumatiques défectueux. À l’origine de ces investigations, l’abnégation d’une femme, Sophie Rollet. Après avoir perdu son mari, la Doubiste s’est transformée pendant 10 ans en lanceuse d’alerte. Entretien.

Interdire les signes religieux à l’école, une violation du droit des élèves ? Pas selon la CEDH


Saisie par trois jeunes Belges musulmanes, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a jugé, ce jeudi 16 mai, qu’interdire les signes religieux à l’école ne constituait pas une violation du droit des élèves.

Le verdict est tombé. Ce jeudi 16 mai, la Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a jugé qu’interdire les signes religieux à l’école ne constituait pas une violation du droit des élèves, estimant que « la conception de la neutralité de l’enseignement […] entendue comme interdisant, de manière générale, le port de signes religieux visibles par les élèves, ne heurte pas en soi » la liberté de religion.

L’apologie de terrorisme est le bâillon de la liberté



À l’initiative de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, et de Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’homme, 150 citoyen·nes s’alarment de l’utilisation de l’apologie de terrorisme pour bâillonner l’expression des protestations sociales, démocratiques et écologiques. Parmi les signataires, Étienne Balibar, Rony Brauman, Alain Damasio, Philippe Descola, Cécile Duflot, Didier Fassin, Antoine Garapon, Cédric Herrou, Nancy Huston, Eva Joly, Henri Leclerc et Elias Sanbar.

« Apologie du terrorisme » : l’expression fait florès. À la fois couteau suisse et épée de Damoclès, elle sert à tout et menace de s’abattre sur la tête de tout un chacun.



JO 2024 : POURQUOI LA VIDÉOSURVEILLANCE ALGORITHMIQUE POSE PROBLÈME



À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris, un outil de surveillance intrusif va se déployer dans nos rues : la vidéosurveillance algorithmique (VSA). Un dispositif inquiétant, rendu légal par la loi JO 2024. Analyse.

Des caméras dopées à l’intelligence artificielle vont désormais passer au crible, en direct, vos moindres mouvements. Marcher à contresens d’une foule aux abords d’un stade parce que vous rejoignez vos amis pourra faire de vous une personne suspecte. Ce qui aura analysé votre mouvement : un algorithme. Voici ce qui se cache derrière le terme technique de « vidéosurveillance algorithmique ». 

Action collective

14 mai 2024

Atteintes aux droits des mineurs isolés en France : 27 associations saisissent le Conseil d’État 

Vingt-sept organisations saisissent le Conseil d’État pour contraindre les autorités françaises à mettre le dispositif de mise à l’abri et d’évaluation des mineurs isolés en conformité avec les exigences posées par la Convention internationale des droits de l’enfant.

Dans une décision du 25 janvier 2023, le Comité des Nations Unies pour les Droits de l’Enfant, composé de dix-huit experts indépendants chargés de surveiller la mise en œuvre de la Convention internationale des droits de l’enfant, a conclu que la France avait violé plusieurs dispositions de ce texte. Après avoir constaté que l’âge d’un mineur isolé avait été évalué de façon trop sommaire et qu’il avait été laissé sans protection durant toute la procédure, le Comité a demandé à la France de prendre, dans un délai de 180 jours, les mesures nécessaires pour que ces violations ne se reproduisent plus.

Malgré les demandes formulées par l’ONU et relayées à de nombreuses reprises par nos organisations, aucune mesure n’a été prise par le gouvernement pour remédier à ces violations. Au contraire, nous constatons qu’elles perdurent, s’amplifient et s’aggravent sur l’ensemble du territoire.

Dans les derniers mois, plusieurs conseils départementaux ont ainsi décidé, en toute illégalité, de suspendre l’accueil et la prise en charge de nouveaux mineurs non accompagnés arrivés sur leur territoire ou qui leur sont confiés par le juge des enfants. Les documents d’état civil présentés par les enfants pour attester de leur minorité sont souvent écartés ou jugés insuffisants, sans pour autant que leur soit proposée une aide pour récupérer des actes valides auprès des autorités de leur pays. Contrairement aux exigences des textes internationaux, la France persiste à ne pas désigner de représentant légal chargé de les assister durant toute la procédure. Cette situation est source de grande insécurité pour ces enfants qui sont souvent victimes d’erreurs d’appréciation. Elle conduit à les écarter des dispositifs de protection.

Enfin, des centaines d’enfants et adolescents continuent d’être laissés à la rue pendant plusieurs mois entre la décision de refus de protection des départements et celle du juge des enfants qui reconnaît finalement leur minorité et leur isolement. Une enquête menée en mars 2024 comptabilise à cette date au moins 3 477 mineurs isolés à la rue en France hexagonale.

Cette situation résulte de l’inertie du gouvernement et de son refus de prendre les dispositions nécessaires pour se conformer aux recommandations du Comité des droits de l’enfant. Il est urgent qu’il réforme le dispositif de mise à l’abri et d’évaluation des mineurs isolés dans ce sens. A défaut, nous attendons du Conseil d’État qu’il reconnaisse l’inconventionnalité du dispositif actuel et qu’il enjoigne l’État à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir pleinement l’intérêt supérieur de ces enfants et le respect de leurs droits fondamentaux.

http://www.gisti.org/

Signataires :

  • Aadjam
  • AADH
  • ADDE
  • ADMIE
  • ANAS
  • Apprentis d’Auteuil
  • Cimade
  • CNAPE
  • Cofrade
  • Comede
  • DEI-France
  • Droit à l’école
  • ECPAT France
  • Fasti
  • Fondation Abbé Pierre
  • Gisti
  • InfoMIE
  • Ligue des Droits de l’Homme
  • Médecins du Monde
  • Médecins Sans Frontières
  • Safe Passage International
  • Secours Catholique Caritas France
  • Syndicat de la Magistrature
  • UNICEF France
  • Uniopss
  • Utopia 56

Fin de vie


France: début des examens de la commission spéciale sur la fin de vie


En France, l’examen du projet de loi sur la fin de vie commence ce lundi 13 mai. Pendant une semaine, la commission spéciale de députés, créée face à l’enjeu et la complexité du sujet, va analyser près de 2 000 amendements déposés par les parlementaires. 

Les députés donnent le coup d’envoi ce lundi – d’abord en commission, puis à partir du 27 mai dans l’hémicycle – de l’examen du projet de loi sur la fin de vie, qui prévoit d’ouvrir pour la première fois en France une « aide à mourir » pour certains patients. Cette réforme sociétale est attendue, mais est aussi source d’inquiétudes.



Aide à mourir : des malades confient leurs espoirs et leurs craintes sur le projet de loi examiné à l’Assemblée nationale


Les députés entament, lundi, en commission spéciale, l’examen du texte sur la fin de vie. Des patients veulent faire entendre leur voix dans ce débat qui les concerne directement.

Stéphane n’a « pas trop le temps d’attendre ». Ce cadre commercial de 58 ans est atteint, depuis 2019, d’un cancer colorectal, qui s’est étendu au foie. Après avoir subi 89 séances de chimiothérapie et éprouvé « tous les protocoles existants », le voilà sur liste d’attente pour bénéficier d’une nouvelle molécule, peut-être sa dernière chance. « Je peux l’avoir demain comme dans six mois ou jamais, réalise-t-il. Je suis en fin de parcours thérapeutique, alors, forcément, je m’intéresse de près au projet de loi sur la fin de vie.« 



DÉBAT PUBLIC ORGANISÉ PAR LA MGEN SUR L’ACCOMPAGNEMENT À LA FIN DE VIE.

Avec la participation d’Aurélie Daunay, adhérente MGEN, atteinte d’un cancer incurable, qui apportera son témoignage à propos de sa situation, de ses souhaits et des insuffisances de la législation actuelle et de Jean-Louis Touraine, Professeur de médecine et député honoraire.

Cette rencontre sera l’occasion d’un débat très ouvert sur trois thématiques principales : les insuffisances de la législation actuelle, la nécessaire complémentarité entre des soins palliatifs de qualité et l’aide active à mourir, les avancées et aussi les limites du nouveau projet de loi.


Mardi 14 mai à 18h30 Lycée des Lombards, 12 Avenue des Lombards, Troyes

Menaces sur la liberté d’expression

Contre Attaque


Guillaume Meurice convoqué : fin de la liberté d’expression sur le service public ?


La liberté d’expression est-elle en danger sur le service public ? L’humoriste de France Inter Guillaume Meurice a été mis à pied par la direction de Radio France, dans l’attente d’une éventuelle sanction pouvant aller jusqu’au licenciement. Radio France reproche à l’humoriste d’avoir réitéré, dimanche 28 avril dernier, une blague déjà faite à l’antenne en fin octobre sur Benjamin Netanyahu. Il comparait le dirigeant israélien à une « sorte de nazi mais sans prépuce ».

En dépit d’une décision de justice favorable, l’humoriste est donc en passe d’être écarté et censuré par sa direction, même s’il a reçu le soutien de la rédaction de France Inter et de responsables politiques de gauche. Cette affaire apparait comme le symbole d’une période trouble où le soutien aux Palestiniens massacrés à Gaza par l’armée Israélienne, est de plus en plus réprimé.


Rachida Dati réagit à la suspension de Guillaume Meurice de France Inter


Interpellée mardi 7 mai à l’Assemblée sur la suspension de Guillaume Meurice de France Inter, la ministre de la Culture Rachida Dati a rappelé son attachement à la liberté de la presse mais a estimé que « Radio France ne pouvait pas ne pas réagir ».



Appel à la grève le 12 mai à Radio France, contre la suspension de Guillaume Meurice et les changements de grille, sur fond de crainte d’une mise au pas


Un préavis de grève intersyndical a été déposé pour le dimanche 12 mai par les syndicats de Radio France, reflet de la crise dans le groupe après la mise à pied de l’humoriste Guillaume Meurice et des aménagements de grille perçus comme politiques.

Pour protester contre la mise à pied de Guillaume Meurice, mais aussi contre un remaniement des grilles perçu comme «une casse sociale» et une menace sur des émissions emblématiques, le tout sur fond de projet de réforme de l’audiovisuel public, les six grands syndicats de Radio France (CGT, CFDT, FO SNJ, SUD, Unsa) ont appelé à une grève dimanche de minuit à minuit.



La justice ne suit pas nécessairement le mouvement général

Le Conseil d’Etat rejette la demande d’interdiction d’une conférence de Rima Hassan sur Gaza à Paris-Dauphine

La plus haute juridiction a confirmé lundi la décision du tribunal administratif de Paris, estimant que le risque de troubles à l’ordre public, tel qu’il était craint par la direction de l’université, n’était pas circonstancié.

Le Conseil d’Etat a finalement autorisé, lundi 6 mai, la tenue d’une conférence avec la militante franco-palestinienne Rima Hassan à l’université Paris-Dauphine, que la direction de l’établissement voulait voir annulée. Cette décision de la plus haute juridiction administrative confirme celle du tribunal administratif de Paris – dont l’ordonnance avait été rendue publique samedi – qui avait été saisi par deux syndicats de l’enseignement supérieur (Sud-Education et la Ferc-CGT)


Les universitaires non plus


1000 ancien·nes étudiant·es de Sciences Po pour la Palestine : « nous soutenons leur lutte »

Que nous soyons avocat·es, chercheur·ses, consultant·es, ou député·es, nous ressentons une impérieuse urgence à répondre à l’appel des étudiant·es mobilisé·es de Sciences Po et refusons de fermer les yeux sur les massacres en cours à Gaza. Nous demandons à l’administration de défendre ses étudiant·es face à l’agitation politico-médiatique insensée. Nous regrettons la nécessité de rappeler que défendre le droit international n’est pas un acte radical, mais la conclusion de notre éducation à Sciences Po.


Non à la répression policière à Sciences Po Lyon

Universitaires de Sciences Po Lyon, nous exprimons notre profonde indignation face à l’évacuation de l’amphithéâtre Pacaut par la police. Les images de nos étudiant·es aligné·es contre un mur et contrôlé·es par les forces de l’ordre sont choquantes. Nous ne saurions rester silencieux·ses devant la répression policière d’un mouvement étudiant et tenons à maintenir vivante une idée de l’Université comme sanctuaire dédié à la diffusion du savoir et à l’exercice de la discussion collective.



Gaza : notre silence n’est plus possible !

Nous, personnel de la communauté universitaire de Toulouse Jean Jaurès (UT2J) ne supportons plus la chape de plomb qui s’est abattue sur les universités, et notamment au Mirail : depuis les massacres du 7 octobre, l’offensive israélienne a fait près de 40.000 morts à Gaza dont 14.000 enfants, presque 100.000 blessé·es et deux millions de Gazaoui·es déplacé·es et chassé·es de leur domicile ; soit le plus grand nombre de déplacements forcés de Palestinien·nes depuis 1948. Nous avons la responsabilité de réagir.