Les livreurs à vélo : un état de santé en danger



Le César du meilleur espoir est attribué à la régularisation des coursiers sans papiers.

Autoentrepreneurs hors normes, ils cravachent pour les grandes plateformes de livraison, telles qu’Uber Eat, Deliveroo, etc. Toujours hommes, âgés de 28 ans en moyenne, venant dans 90% des cas de l’étranger, très souvent en situation irrégulière, ils sont nombreux à sous-louer le compte d’une personne en règle sur le territoire et à verser en contrepartie près de 800 euros par mois. Pour survivre et servir, ils se mettent en selle 6 jours par semaine, 9 à 10 heures par jour, avec un sentiment d’excitation et d’amertume, faisant preuve d’un courage exemplaire et d’une ténacité aveugle.

L’ONU sonne l’alarme face à «l’asphyxie» des droits de l’homme et du droit international



Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU est réuni à Genève depuis le 24 février pour six semaines. Cette 58ᵉ session est l’occasion pour le chef des Nations unies, Antonio Guterres, de mettre en garde contre un recul généralisé des droits fondamentaux et une mise en péril du droit international. Un processus dont l’accélération inquiète aujourd’hui au plus haut point les défenseurs des droits de l’homme.

Allemagne: le retour de la peste brune ?



Élections fédérales en Allemagne : un tournant majeur pour le pays et l’Europe


À deux jours des élections en Allemagne, direction Berlin avec Simon Le Baron, Sébastien Baer, et leurs invités : Yann Wernert, chercheur en science politique, Dirk Schneemann, président du cercle économique franco-allemand de Berlin, Isabell Hoffmann, experte à la fondation Bertelsmann Stiftung.

Les capitales européennes auront les yeux braqués sur l’Allemagne ce dimanche, où se déroulent des élections fédérales. Une Allemagne affaiblie après l’implosion de la coalition d’Olaf Scholz fin 2024, en pleine crise de son modèle industriel et géopolitique et qui voit les conservateurs en tête des sondages et une montée de l’extrême-droite.



« Tous les fondamentaux du modèle allemand sont en train de s’effondrer »


Alors que les élections fédérales allemandes ont lieu dimanche 23 février, Sophie Martiné, collaboratrice scientifique à la fondation Friedrich Ebert, est l’invitée de « La Midinale ».



Quels étaient les éléments principaux du mode de scrutin allemands, avant la réforme de 2023 ?


À l’heure où les Français discutent, une nouvelle fois, de l’opportunité d’introduire un système de représentation proportionnelle pour les élections législatives, les Allemands s’apprêtent à élire leur 21e Bundestag, de manière anticipée, le 23 février 2025, selon un système « proportionnel personnalisé » revisité. Les enjeux de la réforme, adoptée fin 2023, sont multiples ; mais l’objectif premier est de garantir un parlement d’une dimension resserrée.



Des millions pour l’AfD : l’extrême-droite allemande soutenue par des grandes fortunes

En Allemagne, les élections législatives anticipées pourraient voir sortir une AfD plus forte que jamais. Pour l’heure, le cordon sanitaire semble tenir, mais le parti d’extrême-droite peut compter sur des soutiens financiers importants.

Dimanche 23 février ont lieu les élections législatives en Allemagne. Les citoyennes et citoyens sont appelés à voter pour leurs représentants au Bundestag, dont l’équilibre politique façonnera le prochain gouvernement et déterminera qui sera le prochain chancelier du pays.



L’Allemagne, miroir des tensions démocratiques en Europe


Les Allemands éliront ce dimanche leurs députés au Bundestag. A quelques jours de ce scrutin décisif, et alors que l’Afd promet de réaliser une percée historique, le vice-président américain JD Vance a fustigé à Munich le “cordon sanitaire” destiné à empêcher l’extrême-droite d’accéder au pouvoir.



Allemagne : un hôtel transformé en centre d’accueil pour migrants suscite la controverse


Il y a près de 10 ans, en Allemagne, Angela Merkel annonçait l’ouverture des portes de son pays aux dizaines de milliers de réfugiés qui affluaient sur la route des Balkans. Aujourd’hui, la situation a radicalement changé. Pour une large majorité d’Allemands, l’immigration est devenue un sujet de vives inquiétudes et de tensions. À Hechingen, dans le sud-ouest du pays, un hôtel abandonné a été reconverti en centre d’accueil pour demandeurs d’asile. Une initiative qui suscite de vifs débats et ne fait pas l’unanimité parmi les habitants. Reportage.



Dans une Allemagne chamboulée, l’extrême droite séduit même des immigrants


Arrivant en deuxième position dans les sondages, avec environ 20 % d’appui, jamais l’extrême-droite allemande n’a obtenu autant d’appuis depuis l’après-guerre.

Quand elle se présente en tant que députée de l’AfD, Anna Nguyen sait qu’elle suscite parfois de la surprise. « Il y a des préjugés selon lesquels nos membres sont des vieux hommes. Je suis exactement le contraire! », s’exclame la trentenaire, fille d’immigrants vietnamiens.



En Allemagne, des élections dominées par l’extrême droite, le climat à la trappe


Le parti d’extrême-droite AfD est crédité de 20 % des voix pour les élections législatives allemandes du 23 février. Les débats tournent autour de l’immigration, la question climatique a presque disparu. Sauf chez les Verts, qui se maintiennent.



Élections en Allemagne : la communauté LGBT s’inquiète de la montée de l’extrême-droite


Le scrutin de dimanche 23 février 2025 pourrait voir une forte poussée de l’extrême-droite allemande, selon les instituts de sondages. La communauté LGBT a manifesté avant le scrutin pour tenter de mobiliser et alerter sur les conséquences d’un tel résultat.



Allemagne : les contenus politiques de droite et d’extrême-droite surreprésentés sur TikTok et X, selon l’étude d’une ONG qui appelle l’UE à enquêter


L’AfD, le parti allemand d’extrême droite, est largement favorisé par les algorithmes de ces plateformes, révèle l’ONG Global Witness dans une étude dévoilée jeudi, à trois jours des élections législatives dans le pays.

La campagne politique est-elle biaisée sur les réseaux sociaux en Allemagne ? Les contenus recommandés par l’algorithme de TikTok et X sont en tout cas très majoritairement des publications favorables à la droite et l’extrême droite, notamment le parti AfD. C’est ce qui ressort d’une étude de l’ONG Global Witness, publiée jeudi 20 février, alors que des législatives ont lieu dimanche.



En Allemagne, le virage à droite de la génération Z


L’humeur est au beau fixe lors d’une rencontre de jeunes conservateurs allemands, dans le nord du pays, où la charge d’un orateur contre les politiques climatiques des Verts suscite les applaudissements de l’auditoire âgé de moins de 30 ans.



Elections en Allemagne : pourquoi Elon Musk fait campagne pour le parti d’extrême-droite AfD


Après avoir soutenu Donald Trump, Elon Musk multiplie les appels au vote en faveur d’Alternative für Deutschland en vue des législatives anticipées outre-Rhin. Franceinfo a interrogé des spécialistes pour décrypter ses objectifs.



Comment Elon Musk manipule les élections allemandes


Le milliardaire propriétaire de Twitter/X apporte tout son soutien au parti d’extrême-droite allemand AfD à l’approche des élections législatives allemandes, le 23 février 2025. Mais sur son réseau social, des chercheurs observent que des robots amplifient artificiellement l’impact de ce parti, au détriment des autres partis et du pluralisme. Au mépris aussi du droit européen.



Wolfgang Tillmans : « Même en Allemagne, le salut nazi de Musk n’inquiète pas les gens »


Venu dévoiler un aperçu de sa vaste exposition prévue en juin au Centre Pompidou, le photographe allemand, européen convaincu, a partagé ses inquiétudes à quelques jours des élections fédérales outre Rhin. Entretien.



Élections en Allemagne 2025 : les ingérences renouvelées de la Russie


À la veille des élections législatives allemandes du 23 février 2025, Moscou est soupçonné de tentative d’ingérence dans le processus électoral. Au cœur de cette guerre de l’information, l’opération d’influence russe « Storm-1516 » qui profite des avancées de l’intelligence artificielle et du manque de régulation des réseaux sociaux. Analyse.



Comment l’extrême-centre a porté les nazis au pouvoir


Dans ce nouvel épisode de La grande H., l’émission d’histoire du Média, Johann Chapoutot revient sur la façon dont le patronat et la droite allemande ont fini par miser sur l’extrême-droite, c’est-à-dire le parti nazi, pour perpétuer une politique économique favorable à leurs intérêts. Les similitudes structurelles sont frappantes avec le comportement actuel d’Emmanuel Macron, de l’extrême-centre et des oligarques français.



En Allemagne, le parti d’extrême droite AfD visé par des soupçons de financement illégal


La justice autrichienne a lancé une enquête pour financement illégal de parti politique. L’objet des soupçons : une campagne d’affichage d’un montant de 2,35 millions d’euros offerte par un Autrichien au parti d’extrême-droite allemand AfD. L’argent pourrait en réalité provenir d’un magnat de l’immobilier, installé en Suisse, ce qui est interdit par la législation allemande.



Allemagne : à Berlin, des dizaines de milliers de manifestants contre l’extrême-droite


Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche contre l’extrême-droite dans la capitale allemande, une semaine avant les élections législatives du 23 février.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté, dimanche 16 février, à Berlin pour refuser que l’extrême droite gouverne, alors que le vice-président américain J.D. Vance vient au contraire de lancer un appel très controversé aux partis allemands à s’engager dans cette voie.



En Allemagne, Die Linke poursuit sa percée avant les législatives et devient le premier parti chez les jeunes


Confirmant sa dynamique et le bon écho de sa fin de campagne, le parti de gauche arrive en tête d’un scrutin test chez les moins de 18 ans, à quelques jours des élections du Bundestag.

L’initiative a lieu comme un exercice de formation civique, avant chaque élection du Bundestag. Quelque 170 000 jeunes de moins de 18 ans sont invités à participer au scrutin comme s’ils étaient déjà en droit de voter. Énorme surprise, alors que les Verts emportaient la mise lors des derniers scrutins, Die Linke arrive largement en tête, cette fois-ci, chez les plus jeunes.



En Allemagne, un rescapé d’Auschwitz veut rendre sa décoration après une alliance des conservateurs avec l’extrême-droite


« Je crains que l’histoire ne se répète », a déclaré l’Allemand Albrecht Weinberg, après un vote d’alliance entre la droite et l’extrême-droite sur l’immigration.

Un rescapé d’Auschwitz a annoncé vouloir rendre sa décoration de l’Ordre du mérite en Allemagne en signe de protestation contre l’alliance inédite depuis 1945 dans ce pays entre les conservateurs et l’extrême-droite lors d’un vote au Parlement.



Les mamies allemandes font de la résistance contre l’extrême- droite


Leurs cheveux blancs comptent moins que leur détermination sans faille : le mouvement des « mamies contre l’extrême-droite » fait entendre une voix singulière face à la montée des discours nationalistes et anti-migrants en Allemagne.

Leur mission : protéger la démocratie pour les générations futures. Leur emblème : un bonnet en grosse maille souvent tricoté main. On les distingue ainsi nettement dans les manifestations qui ont rassemblé ces dernières semaines en Allemagne des centaines de milliers de personnes, inquiètes du score record que pourrait atteindre le parti d’extrême droite AfD (Alternative pour l’Allemagne) aux élections du 23 février.



« Gens du Voyage » : la Commission européenne contre le racisme épingle la France



La Commission Européenne contre le Racisme et l’Intolérance (ECRI) épingle la France pour son non-respect de ses engagements en matière d’égalité, d’inclusion et de participation des Gens du voyage. Ce constat illustre une paralysie d’État, où l’inaction se conjugue à un débat politique étouffé par l’antitsiganisme et le populisme, empêchant toute avancée vers des réformes justes et nécessaires.



Les gens du voyage installés sur un parking de covoiturage obtiennent gain de cause


Le tribunal administratif de Grenoble a donné raison aux familles de gens du voyage qui s’étaient installées le 5 janvier 2025 sur un parking relais de Seynod, près d’Annecy. Les gens du voyage avaient été mis en demeure de quitter les lieux sous vingt-quatre heures, quatre jours après leur installation.



Réseaux sociaux : on les kiffe ou on les quitte

par Rémy Dufaut




Alors que X (ex Twitter) vient de trouver un accord avec Trump pour le dédommager de la suspension de son compte en 2021, soit en lui versant la modique somme de 10 millions de dollars, on apprend que Meta s’était déjà, pour sa part, fendu pour les mêmes raisons d’un chèque de 25 millions de dollars en vue de mettre fin aux poursuites engagées par le président exclu de Facebook et d’Instagram le 7 janvier de la même année. La veille Donald Trump avait ouvertement encouragé ses partisans lors de l’assaut du Capitole. Nos deux démocrates exemplaires, Musk et Zuckerberg n’avaient alors pas hésité une seconde à le sanctionner, pour des raisons qui alors leur étaient propres (si l’on peut dire). Las, le vent a tourné, ainsi que les casaques de nombreux magnats des nouvelles technologies. Ces derniers se sont engagés à « restaurer la liberté d’expression » en abandonnant leur politique de vérification des faits. C’est ainsi que les propagandes en tous genres se multiplient et sèment le trouble dans les esprits, allant jusqu’à intervenir dans les élections qui perdent alors toute réelle valeur démocratique, ouvrant une voie royale aux pires thuriféraires des extrêmes-droites.

De multiples associations, médias et autres organisations ont déjà quitté X (ex-Twitter) qui se targue de n’appartenir à aucun géant du numérique mais a cependant été racheté en 2022 par le milliardaire américain Elon Musk (homme le plus riche du monde et également comme on le sait fondateur de Tesla et de SpaceX), chargé par Trump de la restructuration du gouvernement fédéral étasunien. Il semble depuis, fort de sa nomination, vouloir s’affranchir de nombreuses règles éthiques en organisant une purge administrative sans précédent aux Etats-Unis.

Tout cela soulève néanmoins fort heureusement de nombreuses interrogations parmi les magistrats et juristes américains, au point de les avoir incités à annuler sur le champ certains des premiers décrets signés très médiatiquement par le nouveau président dès sa prise de fonction.

Ces organisations sont de plus en plus nombreuses à prendre leurs distances avec les multinationales désignées par l’acronyme GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et autres géants du web tels que NATU (Netflix, Airbnb, Tesla, Uber) et BATX (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi) qui prétendent conquérir le monde au profit d’enjeux à la fois économiques et géopolitiques avec leurs propres objectifs, évoluant entre rentabilité et influence politique.

Nous n’avions prudemment jamais créé de compte chez X (ex-Twitter).

Nous programmons à terme la fermeture de nos comptes Facebook et Instagram, propriétés du groupe Meta et ceci, sans aucun état d’âme car il ne nous devient de plus en plus difficile sur le plan de l’éthique, d’utiliser ses services.

Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) n’est pas la seule entreprise, en matière d’infractions au RGPD (règlement général de protection des données), à se faire prendre le doigt dans le pot de confiture mais on remarque dans le graphique en tête d’article une nette supériorité dans la pratique délinquante, nettement corroborée dans le relevé plus précis suivant, des condamnations du groupe (sans doute encore incomplet).

  • Juillet 2019 :  par les autorités fédérales américaines  à 5 milliards de dollars pour avoir vendu des millions de données d’utilisateurs Facebook à la société de communication Cambridge Analytica. Cette dernière avait pour objectif de promouvoir l’élection présidentielle en faveur de Donald Trump en 2016 et de soutenir le Brexit.
  • Avril 2022, la seule condamnation qui soit (plus ou moins) à son honneur : par la Russie à 4 millions de roubles (50 200 euros) d’amende pour des « publications LGBT ».
  • Sept 2022 : par la justice texane à 174,5 millions de dollars de dommages et intérêts à la société Voxer, pour violation de brevets.
  • Janvier 2023 : par la Commission irlandaise pour la protection des données (DPC), qui agit pour le compte de l’UE, à 5,5 millions d’euros pour avoir enfreint le règlement européen sur les données (RGPD) avec sa messagerie WhatsApp.
  • Mai 2023 : par le régulateur irlandais à 1,2 milliards d’euros pour avoir transféré aux Etats Unis des données européennes.
  • Août 2023 : par le gendarme norvégien de la protection des données à une amende de 88500 euros par jour pour avoir poussé les utilisateurs norvégiens de Facebook et d’Instagram à de la publicité ciblée en analysant leurs données personnelles.
  • Juillet 2024 : par le Nigeria à une amende de 220 millions de dollars pour des violations « multiples et répétées » de la protection des données et des droits des consommateurs.
  • Sept 2024 : astreinte de 10000 euros par jour au groupe français Barrière pour fausse publicité.
  • Sept 2024 : par l’UE à 91 millions d’euros pour avoir enfreint le RGPD (stockage des mots de passe en clair).
  • Nov 2024 : par la commission européenne à 797,72 millions d’euros pour pratiques abusives.
  • Nov 2024 : par la Corée du Sud, une amende de 16 millions de dollars à Meta pour collecte illégale de données.
  • Déc 2024 : 251 millions par la CNIL irlandaise pour une faille de sécurité qui avait affecté 29 millions de comptes en 2018 dans le monde, dont 3 millions en Europe.
  • Janvier 2025 :  en revanche et ça n’est que justice, la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) a condamné l’UE à une amende symbolique de 400 €, pour avoir en mars 2022 transmis l’adresse IP et les métadonnées d’un utilisateur allemand à Meta Platforms aux États-Unis…

Il existe heureusement des alternatives vers lesquelles nous avons décidé de nous tourner (voir ICI).

C’est pourquoi vous pourrez désormais nous retrouver :

– sur Mastodon.social : https://mastodon.social/home

– et sur Piaille : https://piaille.fr/explore sous le nom de « Ldh de l’Aube »

– ainsi que provisoirement sur Bluesky.social : https://bsky.app/ sous le nom de « ldh10 ».

Nous avons déjà établi des liens avec un grand nombre de partenaires qui nous avaient précédés ou qui nous rejoignent sur ces réseaux autonomes et libres, gérés par des organisations à but non lucratif, ne collectant pas nos données personnelles, n’envoyant aucune publicité, fonctionnant sous gouvernance décentralisée et s’appuyant sur plus de 2 400 serveurs appartenant à des individus et organisations indépendants.

Vous pourrez bien sûr toujours nous suivre sur notre site https://site.ldh-france.org/troyes-et-aube/

La défiance des Français envers le monde politique est « à un niveau jamais mesuré », révèle le baromètre annuel du Cevipof



Seuls 26% des Français déclarent avoir confiance dans la politique, d’après le baromètre du Cevipof, publié mardi.

« La confiance des Français dans la politique est devenue une défiance structurelle à un niveau jamais mesuré », a déclaré, mardi 11 février, sur France Inter le politologue Bruno Cautrès, chercheur au Cevipof, centre de recherche qui publie son baromètre annuel de la confiance dans la politique.



Le fond de l’air est glaçant


La contagion Trump se propage sur le Vieux Continent. Notre époque hésite entre résistance et résignation face au fascisme qui vient.





Richard Ferrand envisagé à la tête du Conseil constitutionnel : un boulevard politique pour Emmanuel Macron ?


En proposant la nomination d’un proche à la tête du Conseil constitutionnel, Emmanuel Macron s’est attiré les foudres d’une partie de la classe politique, mais également des spécialistes de la Constitution. Pour autant, cette nomination envisagée offre-t-elle un boulevard politique au président de la République ?



Tout (ou presque) sur l’IA



En Europe, les étrangers premières victimes de l’intelligence artificielle


Alors que s’ouvre à Paris cette semaine le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, chefs d’État, chefs d’entreprise, chercheurs et société civile sont appelés à se prononcer sur les risques et les limites de ses usages. Des biais discriminatoires et des pratiques abusives ont déjà été observés, en particulier dans la gestion européenne de l’immigration.



Sommet à Paris : les travailleurs, victimes inégales de l’IA


Patrons, syndicats et organisations internationales se sont réunis ce lundi 10 février lors d’une table ronde pour échanger sur l’avenir du travail et la menace de l’automatisation qui pèse sur les emplois.

Des robots à la place des profs ? Des algorithmes au lieu de caissiers ? Et des chatbots plutôt que des médecins ? Le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle est tout juste lancé ce lundi 10 février à Paris qu’il s’attaque à une thématique épineuse : l’avenir du monde du travail à l’heure où ChatGPT et compères s’installent dans certaines entreprises.




« Les sacrifiés de l’IA » : dans son documentaire, Henri Poulain révèle les coulisses d’une industrie qui exploite la misère humaine


Le réalisateur Henri Poulain dans son documentaire « Les Sacrifiés de l’IA », diffusé mardi sur France 2, lève le voile sur les conditions de travail de celles et ceux qui alimentent la matrice, une image bien loin de cet esprit universel espéré.

« L’estimation de la Banque mondiale, c’est entre 150 et 430 millions de personnes en 2023« , ce sont les chiffres du nombre de data workers qui à travers le monde recueillent des milliards de données, les datas, afin d’alimenter l’intelligence artificielle (IA), rapporte Henri Poulain.



L’IA nous promet-elle un monde meilleur ? On en parle avec A. Ayari, G. Grallet et C. Dansette


C’est une révolution telle que certains la comparent à l’électricité ou au chemin de fer : l’intelligence artificielle (IA). Elle est au cœur du sommet qui vient de s’ouvrir à Paris, en présence de nombreux dirigeants politiques et patrons de la tech. Depuis quand l’IA est-elle entrée dans nos vies ? Est-elle un miracle technologique ou une menace pour nos sociétés ? 



« Ce n’est pas de la science-fiction, ça se passe en ce moment » : comment l’IA abîme-t-elle nos démocraties ?


L’intelligence artificielle fascine autant qu’elle divise. Tandis que certains placent beaucoup d’espoir en elle dans des applications comme la médecine ou la décarbonation de l’industrie, d’autres pointent les risques que font peser sur nos démocraties. L’ouverture du sommet mondial sur l’action pour l’intelligence artificielle ce lundi 10 février à Paris a relancé les débats sur les conséquences de la course au développement de ces technologies. 



Intelligence artificielle : les 7 choses qu’on ne vous dit pas


Les 10 et 11 février, la France accueille le Sommet mondial sur l’Intelligence Artificielle (IA). Au programme : une vitrine sur l’avenir qui n’exposera pas les dangers de l’IA. Bien que ces technologies offrent des avancées dans plusieurs domaines dont celui de la médecine, elles présentent aussi des menaces pour les droits humains. Avec plusieurs organisations de la société civile, nous listons ici les faces cachées de l’IA, celles qui ne seront pas présentées pendant le sommet.



RSF et l’Alliance lancent le rapport Spinoza : un usage responsable de l’IA est possible dans les rédactions


Alors que s’ouvre à Paris le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, Reporters sans frontières (RSF) et son partenaire l’Alliance pour la presse d’information générale (l’Alliance) publient le rapport “SpinozIA, vers un journalisme augmenté et éthique”, restituant les observations et conclusions de l’expérimentation du projet Spinoza, premier outil d’intelligence artificielle (IA) conçu en collaboration avec des journalistes et des éditeurs de presse.  Spinoza montre que l’innovation dans les médias est possible, mais qu’elle ne peut s’accomplir qu’en impliquant les journalistes dans le processus et en mutualisant cette innovation technologique entre plusieurs rédactions. 



Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle : pour une prise en compte des droits fondamentaux


Les 10 et 11 février, la France accueille un sommet international consacré à l’intelligence artificielle (IA). Les évolutions technologiques et scientifiques majeures auxquelles elle correspond entraînent des changements de société profonds. Le Défenseur des droits insiste pour que les droits fondamentaux ne soient pas oubliés dans ce moment important.



« À chaque innovation numérique, on constate une recrudescence des conflits au Congo »


Les Congolais replongent dans la guerre sur fond de pillage de leurs ressources pendant qu’un sommet sur l’IA se tient à Paris en présence des industriels de la tech. Quel est le lien entre ces deux actualités ? Le sociologue Fabien Lebrun nous répond.



L’intelligence artificielle va accroître les inégalités entre hommes et femmes dans le travail, prévient le directeur de l’OIT


Le directeur général de l’Organisation internationale du Travail a alerté ce lundi, lors du sommet sur l’IA à Paris, sur le fait que « la plupart des emplois qui seront automatisés seront des emplois dans lesquels nous avons une majorité de femmes qui travaillent ».



IA générative à l’école ou quand ChapGPT pense pour moi


ChapGPT analyse et produit du discours. Une apparence de « pensée » en libre accès dont les élèves ont déjà compris tout l’intérêt qu’elle pouvait avoir pour faire leurs devoirs à la maison, en particulier dans les matières qui supposent rédaction de réponses. Et une catastrophe en marche pour la formation intellectuelle des jeunes.



Pétitions pour la libération de Sihem Ben Sedrine et de Pakhshan Azizi



Signez la pétition





La travailleuse humanitaire et militante de la société civile Pakhshan Azizi, issue de la minorité ethnique kurde opprimée d’Iran, risque d’être exécutée à la suite d’un procès inique devant un tribunal révolutionnaire de Téhéran. En juillet 2024, elle a été condamnée à mort uniquement en lien avec ses activités pacifiques humanitaires et de défense des droits humains, qui ont notamment consisté à aider des femmes et des enfants déplacés dans le nord-est de la Syrie. Ses allégations de torture et d’autres mauvais traitements n’ont jamais fait l’objet d’investigations.

Signez la pétition

«Il est hors de question pour nous de “trier” les malades» : plus de 5 000 médecins demandent à François Bayrou de ne pas toucher à l’AME



La commission mixte paritaire s’est accordée autour d’une diminution de crédits pour l’Aide médicale de l’Etat, ce vendredi 31 janvier. Un collectif de professionnels de la santé dénonce toute restriction à ce droit essentiel.



Loi Asile et Immigration : un an après, le triste bilan des droits bafoués


Fruit de deux ans de spectacle et de surenchère politique, cette loi bafoue l’ensemble des droits fondamentaux des personnes exilées. Un an après, Bruno Retailleau abroge la circulaire « Valls » et annonce qu’il veut s’attaquer à l’Aide médicale d’État et abolir le droit du sol à Mayotte. Nos associations, collectifs de personnes exilées, collectivités accueillantes et syndicats, continuent d’appeler à l’abrogation de la loi, et s’opposent à toute nouvelle atteinte aux droits humains, déjà réduits à peau de chagrin.

La France est l’un des pays développés qui accueille le moins



« Submersion » migratoire : quelle est la réalité des chiffres de l’immigration en France ?


Le Premier ministre François Bayrou a affirmé que la France s’approchait d’un « sentiment de submersion » migratoire. Devant le tollé provoqué par ces mots, il a affirmé qu’il parlait de Mayotte et de certains autres départements français.

C’est la première grosse polémique de François Bayrou depuis qu’il a été nommé au poste de Premier ministre. Il s’est attiré les foudres de la gauche et des défenseurs des droits des migrants en affirmant lundi 27 janvier que la France « s’approch[ait] » d’un « sentiment de submersion » migratoire.



« Mots de l’extrême droite », « une avancée », « très peu d’actes »… La classe politique réagit aux propos de François Bayrou sur « un sentiment de submersion » migratoire


Le Premier ministre a évoqué lundi soir sur LCI « un sentiment de submersion » face à l’immigration et prôné une intégration par le travail à la condition que « nous sachions garantir l’ordre ».

Une notion de « submersion » migratoire qui clive même au sein du « socle commun » censé soutenir le gouvernement.



Loi Asile et Immigration : un an après, le triste bilan des droits bafoués

Par La Cimade


Communiqué commun: Fruit de deux ans de spectacle et de surenchère politique, cette loi bafoue l’ensemble des droits fondamentaux des personnes exilées. Un an après, Bruno Retailleau abroge la circulaire «Valls» et annonce qu’il veut s’attaquer à l’Aide médicale d’État et abolir le droit du sol à Mayotte.



Circulaire Retailleau : une attaque frontale aux droits des mères sans papiers


La circulaire Retailleau, diffusée aux préfets et appliquée depuis ce vendredi 24 janvier 2025 et qui remplace la circulaire Valls (2012), dans l’indifférence quasi-générale, va avoir un impact sur des milliers de personnes en France, et en particulier des femmes et des mères.

Il y a, en France, des milliers de femmes sans-papiers, sans-papiers parce que les critères de régularisation ne leur permettent pas d’y avoir accès. Leur nombre est impossible à définir précisément, mais elles seraient un minimum de 205 000 (chiffre des femmes bénéficiaires de l’AME, en 2023). Le seul espoir était, pour beaucoup d’entre elles, notamment celles qui ont des enfants, après plusieurs années de calvaire, de demander un titre de séjour « vie privée et familiale ».



Pourquoi la France refuse d’accorder l’asile à 16 journalistes afghans ?


Des avocates, soutenues par des syndicats, ont saisi en urgence le tribunal administratif de Nantes pour faire annuler les refus de 16 visas de journalistes afghans exilés par le ministère de l’Intérieur. Ils cherchent l’asile en France.



La « submersion migratoire »

Par bahareh akrami, illustratrice

Illustration 1



Illustration 2



Illustration 3


Source




Zuckerberg vs European Union : que peut faire l’UE après les déclarations chocs du patron de Meta ?



L’arrivée de Donald Trump à la tête des États-Unis entraîne un revirement brutal de la politique de modération des grandes plateformes. Ce changement, conforme au droit états-unien, se heurte aux exigences de l’Union européenne en matière de sécurité et de lutte contre la désinformation. Une confrontation juridique et géopolitique se profile entre ces deux approches.



Les contenus haineux et négatifs sont rentables pour les médias sociaux publicitaires


Ce 20 janvier, 5 personnalités d’associations citoyennes expliquent dans cette tribune les liens, entre médias sociaux publicitaires et les contenus haineux et négatifs. Elles appellent à aller sur des réseaux sociaux sans pub, à bloquer la publicité sur internet, à financer autrement les médias et à avoir des lois protégeant les usager·éres d’internet de ces dérives.

Et ailleurs…



Rapport accablant du procureur spécial contre Trump qui le qualifie de « dérangé »


Le président élu des Etats-Unis, Donald Trump, aurait été condamné pour sa tentative présumée de renverser le résultat du scrutin en 2020 s’il n’avait pas été réélu quatre ans plus tard, affirme le procureur spécial Jack Smith dans un rapport accablant qui a provoqué mardi la fureur du futur locataire de la Maison Blanche.



Syrie: les enfants des camps, une honte française.


Ils ont 5 ou 6 ans, prisonniers dans des camps en Syrie. Leur tort: être né de parents (souvent pères) accusés de terrorisme ou d’avoir servi Daesh. Avocate du collectif Familles unies, Marie Dosé se bat pour leur raptriement. Elle a fait condamner la France par la Cour Européenne, par le Comité International des Droits de l’Enfant, par le Comité contre la Torture des États-Unis. Aujourd’hui, elle estime que la chute d’Assad offre une occasion inespérée de faire revenir ces gamins, et leurs mères. Elle nous a dit comment.



Marjane Satrapi refuse la Légion d’honneur contre l’« hypocrisie » de la France vis-à-vis de l’Iran


Dans une vidéo postée sur Instagram, l’artiste évoque une « marque de solidarité avec les Iraniens, surtout avec les femmes et avec la jeunesse iranienne, mais aussi avec [ses] compatriotes français retenus en otage en Iran ».

L’artiste franco-iranienne Marjane Satrapi, qui s’est fait mondialement connaître avec la bande dessinée et le film « Persepolis », a annoncé lundi 13 janvier refuser la Légion d’honneur, dénonçant « une attitude hypocrite de la France vis-à-vis de l’Iran » notamment dans l’attribution de visas.



Royaume-Uni: des associations réclament une réforme du droit à l’IVG en Angleterre et au pays de Galles


Au Royaume-Uni, une trentaine d’associations médicales et familiales réclament une réforme du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en Angleterre et au pays de Galles. L’Irlande du Nord et l’Écosse sont souveraines sur ces questions. On estime qu’une Britannique sur trois a avorté ou avortera au cours de sa vie.



Vingt ans après la loi sur le handicap : «On ne peut pas attendre encore trois générations pour qu’une personne handicapée ait les mêmes droits qu’une personne valide»


Le Collectif Handicaps appelle aux sanctions contre les établissements non accessibles et à la mobilisation le 10 février, veille du vingtième anniversaire de la loi la plus importante dans le champ du handicap.

Le Collectif Handicaps ouvre le bal des bilans. Un mois avant le vingtième anniversaire de la loi du 11 février 2005, qui a marqué un tournant en matière de droits des personnes handicapées, le collectif de 54 associations en a dressé son inventaire, ce mardi 14 janvier, lors d’une conférence de presse.



Gouvernement Bayrou : le Premier ministre doit-il demander la confiance des députés ?


Si le texte de la Constitution semble imposer une déclaration de politique générale avec engagement de la responsabilité du gouvernement, depuis Georges Pompidou, des Premiers ministres se sont affranchis de cette obligation, qui d’ailleurs est bien imprécise.



« L’opinion est bien plus nuancée et complexe que ce que les médias donnent à voir »


Qu’en est-il vraiment des tensions et divisions au sein de la société française ? Quelles sont les politiques qui pourraient faire consensus ? Entretien avec Laurence de Nervaux, du think tank Destin commun.

Point sur la situation à Mayotte



Suite au passage du cyclone Chido dont les dévastations viennent s’ajouter à des dizaines d’années de gestion désastreuse du 101ème et plus pauvre département français, “Des Voix et des droits” donne la parole à Daniel Gros qui nous résume la situation dramatique des habitants mahorais et comoriens.

Episode 31 « Des Voix et des droits », le podcast de la LDH, avec Daniel Gros, représentant de la LDH à Mayotte

Les pétitions sont toujours en ligne



Pétition et tribune « Recensement de la population Insee : ne pas répondre à la nouvelle question sur le pays de naissance des parents »
La LDH, aux côtés de la CGT, demande que ne soit pas ajoutée une nouvelle question portant sur le pays de naissance des parents. Cette question présente beaucoup de dangers. Dans ces conditions, la LDH, la CGT, le Mrap, Solidaires et la FSU ont décidé une mobilisation commune s’adressant aux personnes recensées pour qu’elles ne répondent pas à cette question facultative.
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Pétition LDH « De toute urgence, il faut rapatrier ces enfants ! »

Plus de cent vingt enfants français sont encore retenus dans le Nord-est syrien. Leur rapatriement est une urgence.  Après plusieurs vagues de rapatriement, qui ont permis à environ 360 enfants de retrouver le sol français – le sol de leur pays –, plus aucun retour n’a eu lieu depuis 2023. (…) En réalité, ils ne sont coupables de rien, si ce n’est des choix de leurs parents, et, si ceux-ci doivent légitimement rendre des comptes à la justice, les enfants, eux, ne doivent payer ni pour les actes, ni pour les erreurs de ceux qui les ont entraînés dans leur funeste projet.

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« 2025, bonne année ? Bonne année ! »


Tribune de Nathalie Tehio, présidente de la LDH

La tradition, en cette nouvelle année, est de souhaiter à toutes et tous santé et bien-être ! Au vu de l’année éprouvante dont nous sortons, ce n’est pas qu’une tradition, c’est aussi, surtout, un horizon commun qu’il s’agit de construire.

2024 aura été en effet marquée par la montée de l’extrême droite, une confusion délétère quant à ce qui fait la substance démocratique du pays, et par un recul des libertés et des droits. Tout indique que ces maux vont perdurer en 2025 et qu’il nous faudra y faire face, sauf à admettre l’inadmissible : une dynamique grandissante des haines racistes, xénophobes, misogynes et homophobes, la stigmatisation des pauvres et des étrangers…

En 2024, la LDH a contribué à éviter le pire en se mobilisant fortement, avec d’autres organisations, contre l’arrivée de l’extrême droite au gouvernement. La frustration et la colère n’en sont que plus grandes de voir le président de la République s’obstiner à ignorer ce rejet et à persévérer dans une politique économique profondément inégalitaire, de nature à exacerber tous les ressentiments. Dans ce contexte tendu et dangereux, nous nous devons de continuer à multiplier nos efforts pour que l’extrême droite n’arrive jamais au gouvernement, et pour qu’elle pèse le moins possible au niveau local.

Cette bataille, nous la menons de longue date, dans tous ses aspects. Face aux attaques contre l’État de droit, dont l’actuel ministre de l’Intérieur s’est fait une marque de fabrique ; contre la novlangue de l’extrême droite qui inverse le sens des mots et travestit les agresseurs en victimes, la liberté en oppression, l’assignation à résidence en simple revendication d’identité ; contre enfin les « préférences nationales » de tous ordres, tant elles ne visent qu’à une seule chose : miner le caractère universel des droits fondamentaux en opposant les ayant droits entre eux, entre ceux qui seraient légitimes à s’en réclamer et ceux qui ne le seraient pas. Mise en œuvre, cette philosophie aboutit à élargir toujours plus le cercle des exclus. Pour ce faire, aucune démagogie n’est laissée de côté : on se réclame des luttes féministes pour stigmatiser les étrangers, dans des raccourcis de la pensée qui ne seraient que ridicules si les médias bollorisés n’en faisaient pas leur quotidien. La loi de 1905, loi de liberté dont on va fêter les 120 ans, subit le même sort ; elle se retrouve instrumentalisée contre les musulmans et des maires d’extrême droite s’en réclament pour violer la neutralité des collectivités territoriales en matière de culte, en installant des crèches de la nativité (et revendiquées telles) à l’intérieur même des mairies.

La défense des libertés et d’une justice qui en soit garante reste dans ce contexte au cœur de nos mobilisations. Car les libertés sont évidemment les premières cibles de gouvernements qui ne conçoivent que le passage en force, la neutralisation des contre-pouvoirs et la répression pour imposer leurs politiques de restriction des communs et de la solidarité. Chaque recul dans ce domaine profite mécaniquement à l’extrême droite dans la mesure où elle désarme les mobilisations solidaires, jusqu’à l’idée même de solidarité minant ainsi la démocratie de toute substance. C’est manifestement le cas s’agissant des libertés associatives avec le fameux « contrat d’engagement républicain ». Ce « contrat » qui n’en est pas un, puisqu’il est imposé aux associations et qui n’est pas plus républicain puisqu’il sert à les censurer dans leur expression et leurs projets, à exiger qu’elles contrôlent leurs membres. Il permet également de fragiliser leurs finances et leur capacité d’action. Ainsi voit-on de plus en plus souvent exiger une prétendue « neutralité politique » pour pouvoir bénéficier d’une salle ou pour participer au forum des associations. Plusieurs sections de la LDH y ont été confrontées, au prétexte d’un « engagement politique ».

De fait, oui, notre engagement contre les idées d’extrême droite, notre refus des discriminations et nos plaidoyers en faveur des libertés sont éminemment « politiques », à l’image même de ce qu’est la République. Cela déplait ? Tant pis : ces engagements découlent de la triple promesse de liberté, d’égalité et de fraternité.

Ces trois valeurs ont été largement inscrites au cahier des charges des Jeux olympiques et paralympiques (JOP). Mais les jeux ont aussi été l’occasion d’un saut qualitatif dans la mise en œuvre de la vidéosurveillance. Dans la foulée, il est prévu de généraliser l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans les caméras sans plus attendre un bilan de l’expérimentation. On voit se multiplier l’emploi d’acteurs privés ou publics pour participer au « continuum de sécurité » vanté depuis le livre blanc de la sécurité de 2019, et se mettre en place des dispositifs au gré de lois sécuritaires. C’est ainsi que la proposition de loi « Sûreté dans les transports » risque d’aller encore plus loin dans l’intrusion dans notre vie privée et dans la généralisation de l’emploi de vigiles dans l’espace public.

Lorsqu’on attaque les libertés, on attaque la presse (et la protection des sources), la justice et la culture. Ce dernier secteur, coupable d’être un lieu de résistance au prêt-à-penser, est aujourd’hui pris en ligne de mire budgétaire. Il est donc particulièrement attaqué par certaines régions comme les Pays de la Loire et par l’Etat. La LDH apporte son soutien à toutes celles et ceux qui le font vivre et souligne l’urgence à lutter pied à pied contre l’étranglement financier, pour sécuriser l’épanouissement de projets éducatifs et culturels avec une grande diversité de propositions, seuls à même d’alimenter et transmettre une citoyenneté et une conception démocratique curieuse du monde et ouverte à ses diversités.

Dans sa même logique, le gouvernement prévoit une diminution de l’éclairage des décisions ayant une incidence sur l’environnement par la Commission nationale du débat public (CNDP). D’évidence, la démocratie environnementale dérange. Le tribunal administratif qui a décidé de la suspension de projets de mégabassines et a ordonné de ne plus remplir en eau certaines d’entre elles a, de fait, démontré que ce fameux « impératif pour le développement d’une région » lui est en réalité néfaste. Non content de vouloir marginaliser ce type de résistance, le gouvernement favorise la criminalisation des défenseurs de l’environnement, les qualifie dans une escalade verbale échevelée « d’éco-terroristes[1] »…

La liberté de manifestation est déjà très affaiblie : si la LDH obtient des succès devant les tribunaux, cela ne se réalise parfois que longtemps après les verbalisations pour participation à une manifestation interdite. Et que dire des gardes à vue ou même des poursuites pour apologie du terrorisme dans des cas où la liberté d’expression est en jeu à propos du conflit israélo-palestinien ?

La gestion sécuritaire de l’espace public amène à exclure les pauvres des centres-villes. La LDH attaque ainsi en justice les arrêtés anti-mendicité, anti-regroupement, anti-station prolongée de piétons… Or, les politiques menées de réduction des services publics et de précarisation des salariés, ou même des bénéficiaires de prestations sociales comme le revenu de solidarité active (RSA), ne cessent d’accroître la pauvreté et l’exclusion. L’absence de politique d’éradication de la pauvreté est hélas logique dans le cadre de la politique néo-libérale promue par Emmanuel Macron. Pour cette pensée politique, seuls les « méritants » ont droit à des égards et la richesse est « naturellement » la marque visible « des plus méritants », ce qui revient à légitimer la reproduction des élites financières. On comprend que le président se crispe à la simple évocation d’une taxation des super profits…

Le désastre à Mayotte montre aussi à quel point le non-investissement par les pouvoirs publics, l’absence de respect du droit, le mépris des plus pauvres, aboutit à une situation dramatique.

Plus que jamais, la LDH travaillera à rassembler pour promouvoir un autre projet de société, une alternative écologique, démocratique et sociale, pour toutes et tous.

Dans un monde en proie aux tumultes guerriers, où la guerre totale a fait sa réapparition, où la communauté internationale refuse d’imposer à Israël, alors que le sang coule, le respect des décisions de la Cour internationale de justice exigeant le cessez-le feu et le respect du droit humanitaire à Gaza du fait d’un risque sérieux de génocide, et d’arrêt de la colonisation[2], la solidarité reste un devoir impérieux pour empêcher la course aux catastrophes dont les peuples, d’abord et avant tout, sont les principales victimes. C’est un devoir impérieux envers les victimes, c’est un devoir impérieux envers nous-mêmes car c’est notre humanité commune qui se trouve mise en jeu.  Qu’il s’agisse du peuple Kanak, dans la défense de son droit à l’autodétermination ; du peuple sahraoui ouvertement bafoué par la prise de position solitaire d’Emmanuel Macron au Maroc ; du peuple ukrainien victime de l’impérialisme de la Russie de Poutine… Comment enfin, s’agissant de solidarité, ne pas penser aux femmes afghanes, aux Iraniennes en lutte ? Le procès des viols de Mazan nous a d’ailleurs montré à quel point les violences sexuelles et sexistes imprègnent notre propre société et la nécessité d’une véritable politique d’éducation et de prise en charge pour en venir à bout.

Les périls sont là et la tâche est immense. La LDH aura besoin, en 2025 comme en 2024, de l’engagement de toutes et tous pour rassembler et faire face à l’adversité. Cela reste le meilleur gage d’une bonne année toujours possible. C’est en tout cas le meilleur que nous puissions nous souhaiter.

Nathalie Tehio, présidente

[1] Notion par ailleurs inexistante en droit pénal, destinée à stigmatiser les militants et à justifier par avance une répression totalement disproportionnée.

[2] La CIJ exige aussi la libération des otages par le Hamas : cela implique l’ouverture de négociations.

Publiée dans Mediapart



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L’Etat de droit c’est quoi ? Pourquoi Bruno Retailleau a raison malgré lui



Les propos de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, fin septembre dans le JDD, journal d’extrême droite racheté par Vincent Bolloré ont fait couler de l’encre : « L’Etat de droit n’est pas intangible ni sacré ». Des paroles incandescentes qui ont provoqué une levée de boucliers chez les magistrats, avocats, défenseurs des droits humains et politiques jusque dans les rangs de la Macronie. Pourtant, aussi loin que Mouais se souvienne, l’Etat de droit s’apparente plus à une abstraction, un idéal auquel nous ne goûtons guère. Tentative d’analyse. Par Edwin Malboeuf

La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme relocalise son action en France



L’organisation emblématique de la société civile algérienne, créée en 1985, a été dissoute par le pouvoir en juin 2022. En exil, des militants ont décidé de poursuivre leur combat humaniste de Paris.

Mon vœu le plus cher pour 2025

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Mon vœu le plus cher pour 2025, c’est que plus aucune Française, plus aucun Français ne soit dupe du piège tendu par l’imposture* de l’extrême-droite et des risques sans cesse croissants de la voir s’installer aux commandes de notre pays, comme elle est en train de le faire dans la une bonne partie de l’ Europe (Italie, Hongrie, Pays-Bas, Finlande, Slovaquie, Allemagne, Pologne…)

Le monde entier lui-même semble céder aux sirènes de l’autoritarisme. Les « autocraties « dures » se multiplient. On compte aujourd’hui 45 régimes minés par la désorganisation et la corruption, allant du Cambodge au Venezuela en passant par le Zimbabwe. Ils sont quasiment tous dirigés d’une main de fer…

La France, qui est le berceau de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, est appelée « la patrie des droits de l’homme », en raison de la vocation universelle de cette première Déclaration des droits de l’Homme, même si les entorses à celle-ci s’y multiplient. Puisse-t-elle au moins en demeurer la référence.

C’est à nous qu’il appartient d’y contribuer de toutes nos forces sans céder aux sirènes des bonimenteurs de tout poil qui se partagent le temps de parole sur les médias dès qu’un événement se produit, les occasions n’ayant pas manqué en 2024 (inscription du droit à l’IVG dans la Constitution, 80ème anniversaire du Débarquement, élections européennes, dissolution de l’Assemblée Nationale, élections législatives, Jeux olympiques et Paralympiques, réouverture de Notre-Dame de Paris, procès des viols de Mazan, …)

De très jeunes enfants ont encore dormi à la rue en 2024 et, ne serait-ce que pour cela, nous nous devons de consacrer toute notre énergie pour combattre l’entre-soi, l’intérêt égoïste à courte vue, le nombrilisme, le racisme, la xénophobie, le populisme qui gangrènent notre société de plus en plus repliée sur elle-même, celle qui cultive aigreurs et rancoeurs, au risque d’y laisser déferler la haine qui anime les extrêmes-droites, sans retenue ni garde-fous, avec la bénédiction de l’État.


*Pour ne donner que quelques exemples parmi tant d’autres :

-imposture sociale : en tenant un double discours pour asseoir un plus large électorat, en instrumentalisant les questions  sociales à des fins xénophobes, en prônant des mesures qui augmenteraient en réalité les inégalités, aux détriment des catégories les plus précaires…

-imposture politique : proposant une politique très axée à droite, pro-capitaliste, de division et de haine, invoquant de Gaulle alors qu’elle s’est construite dans la détestation du gaullisme, les plus grands soutiens de celui-ci se dressant régulièrement contre les Le Pen et consorts...

-imposture médiatique : les mensonges et contre-vérités s’enchaînent sur les réseaux sociaux et dans une certaine presse, que ce soit à propos des emplois fictifs et frais de mandats des députés européens, la réécriture de l’histoire, la « submersion migratoire », le « vol du travail » des Français par les immigrés, l’ « appel d’air » créé par notre système de soins, la diffusion de la haine et de la peur de l’autre…

Bonne année 2025

En Afghanistan, une guerre acharnée contre les femmes



La surenchère démentielle à laquelle se livre le régime taliban va à rebours de l’histoire. Sa dénonciation ne doit pas être limitée aux organisations de défense des droits humains ni à des gouvernements occidentaux, dont le crédit est bien entamé.

L’enfermement des femmes se poursuit en Afghanistan. Inlassablement. La dernière décision en la matière du régime taliban, annoncée le 28 décembre, vise désormais à priver de fenêtres les murs des bâtiments d’habitation donnant sur des espaces publics. Que les femmes y soient cloîtrées le plus clair de leur temps ne suffit plus. Leur invisibilisation est jugée indispensable. En effet, « le fait de voir des femmes travaillant dans des cuisines, dans des cours ou collectant de l’eau dans des puits peut engendrer des actes obscènes », a assuré le régime dans un communiqué.