Les 3 députés de l’Aube LR et RN ont voté contre la loi sur l’aide à mourir : « dignité » avez-vous dit ?



En Champagne-Ardenne, trois députés (Horizons et non inscrit) ont voté pour, neuf contre (RN, UdR, LR, LIOT) et une (Ensemble) s’est abstenue.



Dr François Blot : avec la loi sur l’aide à mourir, la France a « une dignité un peu plus forte »


Le Dr François Blot, médecin réanimateur, Président du Comité d’éthique d’un centre de lutte contre le cancer à Paris, auteur de « Faut-il légaliser l’aide médicale à mourir » (Ed. Hermann) est l’invité international de RFI ce 28 mai. Les députés français ont voté en première lecture la création d’un « droit à l’aide à mourir ». Une réforme majeure après des années de débat.



« Ce serait l’expression la plus terrible de l’impuissance de nos institutions » : pourquoi le droit à l’aide à mourir pourrait ne pas se concrétiser avant 2027


Des partisans du texte approuvé mardi par les députés redoutent même que la mesure ne voit jamais le jour, faute de temps pour l’adopter définitivement d’ici à la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron. D’où la piste alternative d’un référendum.

Un pas franchi, mais encore des kilomètres à parcourir. L’Assemblée nationale a adopté largement, en première lecture, mardi 27 mai, une proposition de loi créant un droit à l’aide à mourir. Ce texte, qui permettrait sous certaines conditions à des malades au pronostic vital engagé de choisir le moment de leur mort en bénéficiant d’une substance létale, doit à présent être débattu au Sénat. Aucune date n’a encore été fixée pour cette nouvelle étape du processus législatif, qui risque, selon certains élus, de ne jamais aboutir.

Victoire pour les droits fondamentaux : une disposition liberticide de la « loi Darmanin » jugée contraire à la constitution




Les associations à l’origine de la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) visant l’article L. 523-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda), issu de la loi du 26 janvier 2024, saluent avec force la décision rendue ce 23 mai 2025 par le Conseil constitutionnel [1].

Le Conseil déclare contraires à la Constitution les dispositions permettant le placement en rétention administrative de demandeurs ou demandeuses d’asile – alors même qu’aucune procédure d’expulsion n’est engagée à leur encontre – soit en raison d’une prétendue menace pour l’ordre public, soit au motif d’un soi-disant « risque de fuite ».

Cette censure marque une victoire importante pour les libertés fondamentales et notamment pour la protection de la liberté individuelle, garantie par l’article 66 de la Constitution. Elle vient confirmer ce que nous dénonçons depuis l’adoption de cette mesure : il n’est pas acceptable, dans un État de droit, de priver de liberté une personne en quête d’une protection sur le fondement aussi vague et arbitraire qu’une « menace pour l’ordre public ».

Le Conseil constitutionnel rappelle ainsi que les atteintes à la liberté individuelle doivent être strictement nécessaires, adaptées et proportionnées à l’objectif poursuivi. Or, les dispositions censurées ne répondaient manifestement pas à ces exigences.

Rappelons que cette disposition avait été introduite par un amendement du gouvernement lui-même, lors de l’examen du projet de loi « pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » devant le Sénat. Sa censure constitue donc un camouflet pour le gouvernement, qui porte la responsabilité d’avoir voulu faire inscrire dans le droit commun une mesure manifestement attentatoire aux droits fondamentaux.

C’est également un désaveu clair du recours incessant à la notion de « menace pour l’ordre public » pour motiver des mesures coercitives à l’égard des personnes étrangères.

Les associations requérantes resteront pleinement mobilisées pour faire respecter les droits fondamentaux de toutes les personnes, quelle que soit leur nationalité ou leur statut administratif, et pour s’opposer à toutes les formes de criminalisation de l’asile.

27 mai 2025

Les associations requérantes signataires :

Groupe d’information et de soutien des immigré·es (GISTI)

Syndicat des avocats de France (SAF)

Association de défense des droits des étrangers (ADDE)

Fédération des Associations de Solidarité avec Tou·te·s les Immigré·e·s (FASTI)

Association Nationale d’Assistance aux Frontières pour les personnes Étrangères (Anafé)

Ligue des droits de l’Homme (LDH)

La Cimade

Un « poids lourd du lobby porcin » attaque Splann ! en justice



« Splann ! » et ses journalistes Inès Léraud et Kristen Falc’hon sont poursuivis par l’ex-président du comité régional porcin de Bretagne, pour diffamation. En cause, l’article « Copains comme cochon », publié sur notre site, le 6 mai 2024. Le verdict sera rendu le 6 juin, à Rennes.

Gaza : 600 jours de guerre, la distribution d’aide de la Fondation américaine suspendue après le « chaos » de mardi

Homme à table (1905), croquis de Franz Kafka destiné à illustrer Le Procès.
Collection du musée Franz-Kafka à Prague.



L’ONU fait état de 47 blessés lors de la distribution à Rafah, le bureau de presse du gouvernement palestinien évoque trois morts.

Un haut responsable de l’ONU a dénoncé mercredi comme « une distraction » indigne le nouveau système de distribution d’aide mis en place par Israël dans la bande de Gaza, au 600e jour de la guerre entre Israël et le Hamas, après une distribution chaotique ayant fait au moins trois morts et 47 blessés la veille.



Guerre à Gaza : mise en cause par l’ONU, l’armée israélienne dément avoir tiré sur la foule lors d’une distribution d’aide humanitaire


Des soldats israéliens « ont effectué des tirs de sommation en l’air » mardi, « dans la zone à l’extérieur » d’un nouveau centre géré par une ONG, « en aucun cas vers les gens », assure un porte-parole.

L’armée israélienne a démenti, mercredi 28 mai, avoir ouvert le feu sur la foule la veille en marge d’une distribution d’aide humanitaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, la première assurée par une nouvelle fondation controversée. Les soldats israéliens ont été mis en cause par un responsable de l’ONU qui a fait état de nombreux blessés par balles.



Gaza: « Une situation unique au monde où la population est enfermée sur la zone de conflit »


Israël intensifie son offensive dans la bande de Gaza, un territoire dévasté et affamé, malgré les pressions internationales croissantes pour faire taire les armes. Alexandre Chatillon, directeur de l’ONG Super-Novae, était sur le plateau de France 24 pour évoquer la situation à Gaza et les conditions de travail des humanitaires dans ce territoire. Après s’être rendu dans l’enclave palestinienne plusieurs fois, il a récemment été refoulé par les autorités israéliennes.



« Horreur absolue » : plus de 50 000 enfants tués ou blessés dans la bande de Gaza


« En l’espace de 72 heures ce week-end, les images de deux attaques effroyables ont une nouvelle fois illustré les conséquences inhumaines de cette guerre impitoyable menée contre les enfants dans la bande de Gaza.

Vendredi, nous avons vu les images des corps calcinés et démembrés des enfants de la famille al-Najjar, retirés des décombres de leur maison à Khan Younès. Sur les dix frères et sœurs âgés de moins de 12 ans, un seul aura survécu, grièvement blessé.



Des écrivains dénoncent un «génocide» à Gaza: «Un mot nécessaire à double titre», explique Jadd Hilal


La guerre se poursuit à Gaza avec des bombardements quotidiens. L’aide humanitaire recommence à entrer au compte-gouttes et en quantité largement insuffisante pour nourrir une population affamée et qui manque de tout à cause blocus israélien. Cette escalade militaire et les souffrances des 2,4 millions de civils dans la bande de Gaza nourrissent une indignation internationale croissante, y compris parmi les plus fidèles alliés d’Israël. En France, 300 écrivains ont signé ce 26 mai une tribune, publiée dans le journal Libération, dans laquelle ils réclament des sanctions contre Israël et un cessez-le-feu immédiat pour mettre un terme sans délai au génocide à Gaza. Entretien avec l’un des signataires de la tribune, l’écrivain franco-libano-palestinien Jadd Hilal, auteur de « Le caprice de vivre », éditions Elyzad.  



Manifestation d’Israéliens à Paris : « Nous avons la responsabilité de mettre fin à ce génocide »


À Paris, comme dans treize villes européenne était organisée une manifestation d’Israéliens réclamant l’interruption de la guerre à Gaza. L’historien et ex-ambassadeur Elie Barnavi a pris part à la mobilisation, dénonçant une « folie ». « Nous avons la responsabilité de mettre fin à ce génocide », a souligné sur France 24 l’une des organisatrices du rassemblement.



Quelque 380 écrivains britanniques et irlandais dénoncent un « génocide » à Gaza


Quelque 380 écrivains du Royaume-Uni et d’Irlande, dont Zadie Smith, Ian McEwan et Irvine Welsh, ont appelé à utiliser les « mots justes » et à qualifier de « génocide » la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza. Une lettre similaire a été publiée mardi par quelque 300 écrivains francophones, dont les prix Nobel de littérature Annie Ernaux et Jean-Marie Gustave Le Clézio.



Soutien à la Palestine. Les universités bâillonnées


Dénoncer un massacre en cours en Palestine, proposer des espaces académiques d’analyse et de discussion critique de la politique menée par l’État israélien a valu à nombre d’enseignants et de chercheurs français des sanctions disciplinaires ou des poursuites judiciaires pour « apologie du terrorisme ». Florilège.



ELNET, le réseau d’influence au service d’Israël et de Netanyahu


Inscrit comme lobby officiel du gouvernement israélien auprès de l’Assemblée nationale, Elnet s’inspire des réseaux américains pro Netanyahu pour influencer les journalistes et les politiques français. Méconnu du public, il développe une stratégie médiatique de plus en plus agressive en offrant des éléments de langage clé en main, visant à taire toute critique de l’extrême droite au pouvoir à Jérusalem, avec le soutien de nombreuses personnalités très conciliantes avec les massacres en cours à Gaza. Décryptage.


Fichage des étranger-e-s en situation régulière : après Nantes, Montreuil suspend à son tour. Jusqu’où ira la politique de Retailleau ?



Saisi en urgence par nos organisations, le tribunal administratif de Montreuil a suspendu, ce 20 mai 2025, une nouvelle note préfectorale imposant aux services de police de Seine-Saint-Denis de signaler systématiquement à la préfecture les personnes étrangères en situation régulière placées en garde à vue.

Cette décision intervient quelques semaines seulement après celle du tribunal administratif de Nantes, qui avait déjà jugé illégale une instruction identique émise par le directeur interdépartemental de la police nationale de Loire atlantique. Ce n’est donc plus un incident isolé : c’est une politique délibérée, assumée et coordonnée, qui vise à organiser, sous couvert d’ordre public, un fichage ciblé des personnes étrangères, indépendamment de toute condamnation et en dehors de tout cadre légal. Le placement en garde à vue est de surcroît censé être couvert par le secret de l’enquête et l’administration préfectorale ne peut pas y accéder.

Ce nouveau revers judiciaire constitue un camouflet cinglant pour le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dont l’obsession sécuritaire se manifeste désormais par la mise en place d’une administration parallèle des personnes étrangères, fondée sur la suspicion généralisée et le contournement des garanties les plus élémentaires. Cette dérive a notamment pris corps à travers la circulaire du 28 octobre 2024, qui a donné lieu à des pratiques de fichage illégal. Le ministre ne pouvait ignorer que ce texte ouvrirait la voie à de telles dérives.

Nous demandons l’arrêt immédiat de tous les dispositifs similaires sur l’ensemble du territoire. Il est urgent que toutes les données déjà collectées illégalement soient remises à la CNIL, seule instance indépendante à même d’en évaluer la légalité, d’en contrôler la conservation, voire d’en ordonner l’effacement.

Nous alertons : ces dispositifs n’ont sans doute pas été limités à la Loire-Atlantique ou à la Seine-Saint-Denis. Tout porte à croire que d’autres notes, fiches ou tableaux similaires ont été mis en place ailleurs, dans la plus grande opacité.

Nos organisations restent pleinement mobilisées pour faire respecter l’État de droit. Nous poursuivrons, partout où ce sera nécessaire, notre action en justice pour mettre fin à ces pratiques illégales et discriminatoires. Il est plus que temps que le ministère de l’Intérieur cesse de traiter les personnes étrangères comme des suspects permanents.

26 mai 2025

Organisations signataires :

  • ADELICO
  • GISTI
  • La Cimade
  • LDH
  • SAF
  • SM

→ Voir les éléments du dossier contentieux

Pesticides, mégabassines, élevage intensif… tout savoir sur la proposition de loi Duplomb, qui débarque lundi à l’Assemblée nationale



Chape Duplomb. Approuvé au Sénat fin janvier, ce texte visant à «lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur» va être examiné par les député⸱es la semaine prochaine. Des nombreux·ses parlementaires et associations alertent sur une bombe écologique et sociale qui ne réglera pas le malaise paysan en France. Vert fait le point.



« Tueur d’abeilles », interdit en France mais autorisé en Europe, effets incertains sur la santé… On vous présente l’acétamipride, insecticide au cœur de la mobilisation des agriculteurs


La proposition de loi destinée à « lever les contraintes » des agriculteurs suscite des débats houleux, notamment sur l’un des points chauds du texte : la réintroduction dérogatoire de cet insecticide de la famille des néonicotinoïdes.



Néonicotinoïdes : « les alternatives existent, la science est sans appel »


Hervé Jactel est ingénieur agronome, directeur de recherche à l’Inrae et expert auprès de l’ANSES et de l’EFSA. Il est le co-auteur d’une analyse complète des alternatives aux néonicotinoïdes. Alors qu’un texte adopté au Sénat propose le retour de l’acétamipride, un néonicotinoïde interdit en France depuis 2020, il rappelle qu’aucune donnée scientifique ne justifie une telle mesure. Cet insecticide utilisé dans les cultures de betteraves sucrières dispose aujourd’hui d’alternatives efficaces et moins dangereuses pour l’environnement.



Agriculteurs, ils disent non à la loi Duplomb


Aides fléchées pour les élevages industriels, pesticides à gogo… La loi Duplomb ne bénéficiera qu’à une poignée de gros agriculteurs, insistent les paysans interrogés par Reporterre.

Situation des droits humains au Vietnam à l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron les 26 et 27 mai 2025



Lettre ouverte dont la LDH est signataire, adressée au président de la République

Monsieur le Président,

Dans un contexte d’instabilité géopolitique et économique croissante, votre action en faveur de l’État de droit est reconnue par de nombreux citoyens, notamment en raison de votre position vis-à-vis de la guerre en Ukraine.
À l’occasion de votre visite au Vietnam, prévue les 26 et 27 mai 2025, les organisations signataires de cette lettre vous demandent respectueusement de placer les droits humains sur un pied d’égalité avec les intérêts commerciaux, et de défendre la liberté de la presse et d’expression autant que la liberté d’entreprendre.
À ce jour, les autorités vietnamiennes détiennent près de 200 militants pro-démocratie et blogueurs dont le seul tort est d’avoir exprimé, de manière pacifique, leurs opinions jugées critiques envers le gouvernement et le Parti communiste.
La situation des droits humains au Vietnam s’est nettement dégradée après l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Vietnam, faute d’avoir obtenu de véritables garanties de la part de Hanoï avant sa ratification. Nous redoutons que cette situation ne se reproduise dans le cadre de la ratification à venir par la France de l’accord de protection des investissements entre l’UE et le Vietnam.
Le général To Lam, que vous avez accueilli en France en octobre dernier, est responsable de nombreuses arrestations et condamnations d’opposants politiques — certains ayant même été enlevés sur le territoire européen. Il a récemment appelé à une politique de réconciliation nationale. Afin de parvenir à une mise en œuvre sérieuse et crédible, nous vous demandons respectueusement d’user de votre influence pour plaider en faveur de la libération des défenseurs des droits de l’Homme et des blogueurs suivants : Bui Tuan Lam, Can Thi Theu, Dang Dinh Bach, Le Dinh Luong, Nguyen Chi Thien, Nguyen Lan Thang, Nguyen Nang Tinh, Nguyen Trung Ton, Pham Chi Dung, Pham Doan Trang, Tran Duc Thach, Trinh Ba Phuong, Trinh Ba Tu, Truong Van Dung, Y Krec Bya.

Certains d’entre eux subissent des mauvais traitements en détention, en violation de la Convention contre la torture, à laquelle le Vietnam est partie depuis 2015. Fin avril 2025, Bùi Tuấn Lâm a été soumis à 10 jours d’isolement avec des chaînes aux jambes, sans explication. Actuellement, Le Dinh Luong qui purge une peine de 20 ans de prison, est en grève de la faim pour demander un accès aux soins médicaux.
Nous comprenons l’importance stratégique que revêt le Vietnam pour la France. Mais ce pays ne pourra être un partenaire fiable et durable que s’il devient un État démocratique, respectueux des droits fondamentaux et des valeurs humaines universelles que la France défend.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre haute considération.

Signataires :

112WATCH ; ACAT-Allemagne ; ACAT-France ; Brotherhood for the Democracy ; LDH (Ligue des droits de l’Homme) ; Transitional Justice Working Group (TJWG) ; Viet Tan

Paris, le 21 mai 2025

Ukraine : une nouvelle attaque massive fait 12 morts



Ce dimanche 25 mai, la Russie a mené une nouvelle offensive aérienne importante sur l’Ukraine. En effet, 12 morts sont déjà recensés avant un dernier échange de prisonniers entre la Russie et l’Ukraine. De son côté, Kiev a lancé une attaque de drone sur la capitale russe.

Dans la ville de Markhalivka, en Ukraine, ce sont la sidération et le désarroi qui règnent. La ville, située au sud de Kiev, a été ravagée par une bombe russe. Un habitant qui a perdu son meilleur ami dans l’explosion ajoute : “C’est difficile d’expliquer ce que je ressens. J’ai de la peine, j’ai perdu mon meilleur ami. Il n’aurait pas dû mourir.”



Enquête sur les blessés et les morts russes


Dans les Cartes en mouvement, Delphine Papin, journaliste au service cartographie du Monde, nous raconte le front de la guerre en Ukraine… du côté russe. Un front qui rappelle tragiquement celui de 14-18 : guerre de position, assauts meurtriers, et soldats blessés en masse.

Gaza : au moins 52 morts dans des frappes sur une école et une maison, selon la Défense civile


Au moins 33 personnes ont été tuées dans un bombardement israélien lundi à l’aube sur une école du quartier d’Aldaraj, dans la ville de Gaza, a rapporté la Défense civile palestinienne, qui fait également état de 19 morts dans une frappe sur une maison.

Malgré les pressions internationales croissantes, Israël intensifie encore son offensive dans la bande de Gaza.  Au moins 52 personnes ont été tuées lundi 26 mai par des bombardements israéliens à Gaza, selon la Défense civile palestinienne, dont 33 dans une école abritant des déplacés, où l’armée israélienne a dit avoir visé des « terroristes de premier plan ».



« On est des morts-vivants » : une journée dans la vie d’un Palestinien de Gaza, entre les bombes, la faim et le désespoir


Comment survit-on à Gaza ? À l’occasion de la Journée spéciale “Israéliens et Palestiniens face à la guerre”, France Inter donne la parole à Youssef, un habitant de l’enclave. Israël interdit aux journalistes d’entrer dans Gaza, alors c’est à distance, avec un téléphone, qu’il raconte sa journée.



Guerre dans la bande de Gaza : deux collaborateurs du Comité international de la Croix-Rouge tués dans une frappe sur leur domicile


« Nous sommes dévastés par la mort de deux chers collègues, Ibrahim Eid et Ahmad Abu Hilal. » Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé, dimanche 25 mai, la mort de deux de ses collaborateurs lors d’une frappe sur leur domicile à Khan Younès, dans la bande de Gaza. « Aujourd’hui, encore une fois, nous réitérons notre appel urgent au respect et à la protection des civils à Gaza ».



À Jérusalem-Est, les destructions de maisons palestiniennes se multiplient


Depuis les attaques du 7 octobre 2023, les destructions de maisons et les expulsions de Palestiniens se multiplient dans les quartiers arabes de Jérusalem-Est, occupée depuis 1967 et annexée en 1981. Reportage auprès d’une famille palestinienne dont la maison va être détruite dans les jours à venir. 



Jean-Pierre Filiu : « Aucun Israélien n’est rentré dans la bande de Gaza autrement que dans un tank depuis 2007 »


Jean-Pierre Filiu, professeur des universités en histoire du Moyen-Orient à Sciences Po, est l’auteur de « Un historien à Gaza » aux éditions Les Arènes, dans lequel il relate son séjour dans la bande de Gaza à la fin de l’année 2024.



Les invisibles


Depuis le 7 octobre, on trouve en Israël des dizaines de milliers de photographies affichées sur les murs. Il est impossible d’échapper à ces visages : ceux des victimes du massacre. Les mêmes images sont diffusées de manière répétitive dans les médias. Pourtant, ces médias semblent souffrir d’un angle mort : celui des victimes civiles de l’autre camp, qui restent invisibles.



A ne pas manquer


Dimanche 25 mai


Frantz Fanon, un psychiatre français originaire de la Martinique vient d’être nommé chef de service à l’hôpital psychiatrique de Blida en Algérie. Ses méthodes contrastent avec celles des autres médecins dans un contexte de colonisation.

Un biopic au cœur de la guerre d’Algérie où se livre un combat au nom de l’Humanité.

Le MRAP en partenariat avec UTOPIA, vous propose un débat sur le thème colonisation/décolonisation à l’issue de la projection:

Avec la présence des Passeurs de Textes

Nous vous accueillerons avec un café !

« Nous ne sommes pas véritablement sortis du colonialisme, que ce soit dans la médecine ou dans l’ensemble de la société. L’œuvre de Frantz Fanon est unique car il a réussi à pointer du doigts les contradictions de la société française. Notamment sur le racisme systémique. Ce n’est pas l’individu qu’il remet en cause, mais les structures de la société qui conditionnent chacun à devenir raciste. « JC Barny

« J’espère avoir réussi à montrer de façon quasi pédagogique les rapports que les Français entretenaient avec leurs anciennes colonies. Et pour comprendre ce qui se joue actuellement en France, je devais aller à la source. » JC Barny 



10h00 Cinéma UTOPIA PONT-SAINTE-MARIE

Sur l’« entrisme » des Frères musulmans



Islamophobie. La fabrique d’un soupçon


L’ouvrage de Hamza Esmili, érudit et percutant, offre une réponse rare et salutaire à la stigmatisation des musulmans en France. Face à l’actualité marquée par une offensive islamophobe du pouvoir contre le prétendu « entrisme » des Frères musulmans, sa réflexion est essentielle.



« Entrisme » : qui veut changer qui ?


Parler de la supposée volonté d’« entrisme », de « communautarisme » ou de « séparatisme »… des autres pour dissimuler sa volonté de soumettre.

Un rapport sur « l’entrisme » des Frères musulmans vient donc de paraître, qui ne peut que susciter la méfiance de ceux qui n’ont cessé de remarquer combien des individus et des organisations qu’il s’agissait de discréditer étaient en France facilement accusés par un monde politique et médiatique des plus douteux de « proximité » avec cette organisation, sans qu’on ne sache jamais bien quel serait le degré de proximité en question ni la nature particulière des liens supposés et dénoncés.



Léna, les paillettes et la charia : autopsie d’un emballement grotesque


Quand une figure de Renaissance brandit un rapport gouvernemental controversé pour accuser une influenceuse de faire le lit de l’islamisme, il ne s’agit plus d’alerter mais de délirer.

Léna Mahfouf, plus connue sous le nom de Léna Situations, aurait donc été prise la main dans le sac du frérisme soft — c’est du moins ce qu’affirme Deborah Abisror-De Lieme, cadre du parti présidentiel, dans un tweet sur sur X (anciennement Twitter) où elle commente deux photos de l’influenceuse. L’une la montre en robe fendue, épaules dégagées. L’autre, vêtue d’une tenue longue et d’un couvre-chef. Deux looks, deux lectures, et le verdict de la Cristina Córdula de la rue du Rocher : « L’entrisme passe d’abord par les codes vestimentaires… »

« Nos associations ne sont pas à vendre » : la Nuit du Bien Commun sous le feu des critiques pour idéologie d’extrême droite



Le milliardaire Pierre-Édouard Stérin a, pour la seconde fois, refusé de se présenter devant une commission d’enquête de l’Assemblée nationale. À la tête d’un projet pour diffuser les idées d’extrême droite, il est aussi à l’initiative de La Nuit du bien Commun. L’événement se tiendra à Toulouse (Haute-Garonne) le 18 juin prochain.



Stérin, l’exilé de l’Assemblée nationale (nouvelle convocation esquivée)


Après s’être dérobé en avril (l’exilé fiscal était en vacances), puis le 14 mai (le milliardaire réac avait fait savoir qu’il craignait pour… sa sécurité, dans l’enceinte même de l’Assemblée!), il devait, enfin, être entendu ce matin. Il a préféré CNews.



Pierre-Edouard Stérin refuse à nouveau de se présenter devant une commission d’enquête parlementaire


Convoqué par la commission d’enquête concernant l’organisation des élections en France de l’Assemblée nationale mardi 20 mai, Pierre-Edouard Stérin a fait savoir qu’il ne s’y présenterait pas, mais qu’il était disponible pour un entretien en visioconférence.

Affaire Bétharram : François Bayrou publie des documents présentés comme les « preuves factuelles de l’inanité » des accusations le visant



Promesse tenue. Le Premier ministre François Bayrou a publié, vendredi 22 mai, sur son site internet, les documents prouvant selon lui la véracité de ses déclarations sur ce qu’il savait des violences commises à Notre-Dame de Betharram. « Nous avons pu, par chance retrouver les preuves factuelles, indiscutables, de l’inanité de ces accusations », explique-t-il.



« Il était obligatoirement au courant, au point qu’il est venu me voir » : quand François Bayrou rendait visite au juge d’instruction en marge d’une enquête pour viol à Bétharram, en 1998


Deux ans après une plainte pour « coups et blessures volontaires » par un surveillant, c’est un scandale plus grave encore qui secoue Notre-Dame de Bétharram : en 1998, un ancien directeur est accusé de viol… et rapidement remis en liberté sous contrôle judiciaire. François Bayrou serait-il intervenu dans cette affaire, comme l’évoque un ancien gendarme ? Un extrait de « Complément d’enquête » sur le scandale Bétharram.

Neuf États européens, dont l’Italie et la Belgique, veulent revoir la Convention européenne des droits de l’Homme



L’Italie et huit autres États européens, dont le Danemark, la Pologne et la Belgique, ont publié jeudi une lettre ouverte appelant à repenser la manière dont la Convention européenne des droits de l’Homme est interprétée, en particulier sur les migrations. Plusieurs pays européens ont été condamnés ces dernières années par la justice européenne sur des affaires liées à l’immigration.

« C’est obscène » : après 11 semaines de blocus, l’aide humanitaire au goutte à goutte dans la bande de Gaza



Depuis lundi, un nombre limité de camions chargés de biens de première nécessité ont été autorisés par les autorités israéliennes à franchir le passage de Kerem Shalom, dans le sud de la bande de Gaza. L’enclave palestinienne était sous blocus total depuis 11 semaines. Humanitaires et habitants dénoncent une aide largement insuffisante, qui n’a pas pu atteindre tous les habitants.



« Rendre inutilisable » : La mission israélienne de destruction urbaine totale 


Alors que les frappes aériennes font de nombreuses victimes, les bulldozers et les explosifs rasent Gaza depuis la terre – ce que les soldats présentent comme une campagne systématique visant à rendre la bande de Gaza invivable, comme le révèle une enquête conjointe



Les actes dans la bande de Gaza « vont dans le sens d’un génocide », alerte le Conseil de l’Europe


Les actes dans la bande de Gaza « vont dans le sens d’un nettoyage ethnique et d’un génocide », a dénoncé vendredi une rapporteure de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), qualifiant « le massacre qui se déroule actuellement » d' » immense tragédie ».



Témoignages

 

Journal d’une Gazaouie : «Parfois, la mort semble plus clémente que la vie à laquelle nous sommes condamnés»


Nour Z. Jarada vit à Gaza depuis toujours. Pour «Libération», cette psychologue de Médecins du monde France raconte son quotidien dans l’enclave palestinienne. Dixième épisode : l’angoisse d’être le seul survivant.



« Réjouissez-vous, habitants de Gaza ! Vous serez tués l’estomac plein »


Nous traduisons cet article tristement ironique d’AHmed Al-Najjar, journaliste et universitaire gazaoui, qui offre une analyse glaçante de l’instrumentalisation de l’aide humanitaire par Israël.

« Le nouveau plan humanitaire américain nous « sauvera », tout comme les précédents.« 



Gaza. Une mémoire contre l’oubli


Dans Pour l’honneur de Gaza, le réalisateur palestinien Iyad Alasttal livre un témoignage poignant sur la vie dans l’enclave depuis le 7 octobre 2023, mettant en lumière celles et ceux qui luttent pour survivre malgré l’horreur et l’indifférence du monde.

Un policier de la Brav-M condamné pour violence volontaire lors d’une manifestation du 1er Mai à Paris



Un policier de la Brav-M a été jugé coupable mardi par le tribunal correctionnel de Paris de violence sur un observateur de la Ligue des droits de l’homme dans le cadre d’une manifestation le 1er mai 2021.

Le policier de 30 ans a été condamné à un stage de citoyenneté pour avoir violemment poussé à terre Daniel B., journaliste retraité qui s’était rendu avec sa caméra, en tant qu’observateur pour la Ligue des droits de l’homme, à une manifestation en soutien aux droits des travailleurs.

Enseignante Suspendue : Une Minute de Silence pour Gaza



Une enseignante suspendue pour une minute de silence pour Gaza : un geste humanitaire ou une faute professionnelle ? Les syndicats s’insurgent, le rectorat reste ferme. Que révèle cette affaire sur l’école ?

Voir aussi la réaction de Pascal

Ouverture du 1er pôle territorial « France Asile » à Cergy-Pontoise : des risques d’atteintes au droit d’asile



Conséquence de la loi Darmanin de janvier 2024, le premier site pilote « France asile » à ouvert hier, lundi 19 mai 2025, dans les locaux de la préfecture de Cergy-Pontoise. Il regroupe les services de la préfecture, pour l’enregistrement de la demande d’asile, et ceux de l’Ofii pour l’attribution des conditions d’accueil et l’évaluation de la vulnérabilité. Nouveauté préoccupante, ces services sont rejoints par l’OFPRA pour l’introduction de la demande d’asile, dans le cadre d’un entretien qui devrait permettre d’établir l’état civil et de récolter les premiers éléments sur lesquels se fonde la demande de protection. 



Migrants: face aux réfugiés, «l’Europe se resserre de plus en plus» et «viole ses propres principes»


Najat Vallaud Belkacem, ancienne ministre française et présidente de l’association France Terre d’Asile et Benjamin Michallet, économiste, juge assesseur à la Cour Nationale du Droit d’Asile sont des grands invités internationaux de RFI ce 21 mai. Dans leur livre « Réfugiés. Ce qu’on ne nous dit pas » (Stock), ils s’emploient à porter un regard différent et informé sur les déplacés forcés. Ils appellent l’Europe à anticiper et à préparer les prochaines migrations.

La loi qui durcit la justice des mineurs adoptée: «La France tourne clairement le dos à ce qu’elle est»



Le 19 mai, le Parlement français a définitivement adopté, après un ultime vote du Sénat, une proposition de loi de Gabriel Attal pour durcir la justice des mineurs et responsabiliser les parents de mineurs délinquants. Le texte de l’ancien Premier ministre, adopté dans les mêmes termes à l’Assemblée nationale la semaine passée, a été approuvé par 223 sénateurs contre 112.



Réforme de la justice pénale des mineurs : le point de vue des juristes


Ce texte, porté par Gabriel Attal, a pour ambition de « responsabiliser davantage les parents » et d’« adapter la réponse de la justice aux actes des mineurs délinquants ». Il a pour volonté de « provoquer un sursaut d’autorité et une prise de conscience ».  

Retrouvez le dossier législatif de la loi ici