Nous avons beaucoup parlé des élections américaines et de leurs résultats au cours des dernières semaines. Certains lecteurs du Brief du Jour nous ont envoyé des messages : « Hé, vous savez que le monde ne se résume pas aux États-Unis, n’est-ce pas ? ».
En effet. Alors, aujourd’hui, rappelons-nous ce qui se passe ailleurs dans le monde.
Voici douze autres actualités des droits humains que nous avons couvertes récemment. Plutôt que de se concentrer sur des événements qui retiennent généralement l’attention des médias internationaux – comme les atrocités commises dans le cadre des conflits en expansion au Moyen-Orient et en Europe de l’Est -, il s’agit d’histoires dont on n’entend pas souvent parler dans les médias.
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Après cette quinzaine mouvementée, presque exclusivement consacrée à la France, et en attendant le verdict de demain soir, les doigts croisés, voici quelques nouvelles du monde.
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Iran: la fin des pendaisons en séries et la liberté pour les femmes ?
Bénin-Niger, Mauritanie, Joe Biden, Royaume-Uni… L’actualité vue par les éditorialistes africains
Au sommaire : Le dialogue a repris entre le Bénin et le Niger. Va-t-on vers une normalisation des relations entre les deux pays ? En Mauritanie, retour sur la réélection du président sortant Mohamed Ould Ghazouani. Aux États-Unis, après la prestation ratée de Joe Biden face à son concurrent Donald Trump, ils sont de plus en plus nombreux à demander un retrait du président de la course à la Maison Blanche. Un remplacement est-il réellement envisageable ?
Éthiopie : L’armée attaque le système de santé lors du conflit dans l’Amhara
Les autorités devraient protéger les personnels soignants et les patients, et s’assurer que les forces ayant commis des abus soient tenues responsables.
Au printemps 1994, plus de 800 000 Tutsis ont été massacrés au Rwanda. La France le savait et a laissé faire… Elle a aussi accueilli de nombreux responsables du génocide. Depuis plus de 20 ans, le couple franco-rwandais formé par Alain et Dafroza Gauthier lutte pour faire juger les responsables et reconnaître le rôle de la France dans ce génocide. À l’occasion de la commémoration des 30 ans du génocide, Alain Gauthier dresse le bilan de plus de vingt ans d’action pour la justice. Le combat des Gauthier est le sujet d’une bande dessinée parue aux éditions Steinkis et d’un documentaire télévisé et tous deux intitulés : « Rwanda, à la poursuite des génocidaires ». Rencontre avec Alain Gauthier afin d’évoquer avec lui le combat d’une vie.
En Tunisie, Kaïs Saïed organise sa présidentielle sans opposant
Même s’il n’a pas encore annoncé sa candidature, le chef de l’Etat multiplie les arrestations et les poursuites judiciaires contre les leaders des partis politiques d’opposition.
« C’est le prix de nos vies » : après neuf mois de guerre dans la bande de Gaza, les cagnottes en ligne comme « ultime échappatoire » pour fuir
Pour les civils palestiniens qui ne sont pas en mesure de s’acquitter des montants exorbitants demandés pour traverser la frontière avec l’Egypte, le financement participatif s’impose comme la seule alternative pour un exil forcé.
Ukraine : les soldats russes paient cher la stratégie de la « chair à canon » du Kremlin
Si l’armée russe réussit actuellement à progresser en l’Ukraine, c’est au prix de pertes sans précédent depuis le début du déclenchement de la grande offensive en 2022. La raison : Moscou a intensifié son recours à la stratégie « de la chair à canon », qui consiste à mettre constamment sous pression les défenses ukrainiennes en envoyant à l’assaut des vagues successives de soldats peu entraînés.
Ils ont avancé de quelques centaines de mètres au nord d’Avdiïvka ces derniers jours. Pareil dans les environs de Bakhmout. Les forces russes ont même pris une partie du village de Tchassiv Yar, à quelques kilomètres à l’est de Bakhmout, actuellement considéré comme l’un des points les plus chauds du front en Ukraine.
Ukraine : Poutine ferme sur ses exigences avec Orban à Moscou, vives critiques de l’UE
Présidentielle américaine: Joe Biden persiste à défendre sa candidature en interview
Le président américain Joe Biden a continué à défendre son acuité mentale et sa capacité à gouverner le pays pour un second mandat, lors d’une interview vendredi sur la chaîne ABC.
Le président américain Joe Biden toujours sur la corde raide
« C’est un président dans le déni », accuse d’entrée le Wall Street Journal, après l’interview de Joe Biden sur la chaîne ABC, sa première interview télévisée depuis son débat raté contre Donald Trump, la semaine dernière. « Il a minimisé, nié, rejeté les faits », renchérit le New York Times. Interrogé sur sa capacité à mené à bien la course à la Maison Blanche, le président américain a passé une grande partie de l’interview, qui dure 22 minutes, à « résister à une série de questions (…) sur ses compétences, sur l’éventualité de passer un test cognitif, sur sa position dans les sondages », poursuit le New York Times. Mais il n’a pas changé son discours : « Je suis la personne la plus qualifiée pour battre Trump, et je sais comment faire avancer les choses », a-t-il dit, propos repris par le Wall Street Journal qui ajoute : « Bien que son discours ait été pour l’essentiel convaincant, le président a semblé nier la crise qui s’est abattue sur son parti et s’est fermement engagé à rester dans la course. S’il doit quitter le ticket démocrate, il ne le fera apparemment pas de bon gré ».
Ces dernières 24 heures, les bombardements israéliens ont entraîné la mort de 32 Palestiniens, selon le ministère de la Santé du Hamas. Des frappes aériennes ont visé le centre de Gaza, près du camp de réfugiés de Boureij tandis que des tirs d’artillerie ont touché le camp de Nousseirat. La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock appelle à la libération des otages dans un message publié sur X.
Depuis le début de la guerre qui oppose Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, au moins 34 183 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza.
Réforme de l’assurance-chômage : «À courir comme des poulets sans tête derrière l’emploi, nous sommes condamnés à l’immobilisme»
Le gouvernement vient d’annoncer qu’il durcirait les règles de l’assurance-chômage au 1er juillet. Une mauvaise nouvelle pour les plus précaires. Comme pour le climat.
Le gouvernement fixera de nouvelles règles à partir du 1ᵉʳ juillet
Le ministère du travail rappelle que les organisations patronales et salariales ne se sont pas mises d’accord sur l’emploi des seniors, au terme de trois mois et demi de négociations.
Le gouvernement fixera de nouvelles règles d’indemnisation pour les demandeurs d’emploi à partir du 1er juillet, selon un communiqué du ministère du travail paru lundi 22 avril. Le gouvernement justifie cette décision par l’échec, il y a près de deux semaines, des négociations entre patronat et syndicats sur la vie au travail et l’emploi des seniors. L’exécutif, qui veut durcir les règles d’indemnisation pour inciter à la reprise d’activité, n’a pas encore précisé ce qui allait changer, mais il a d’ores et déjà arrêté la méthode.
« On ne vit pas avec 1 400 euros » : les chômeurs s’agacent d’un nouveau tour de vis possible sur l’attribution des allocations
Alors que le gouvernement fixera de nouvelles règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi à partir du 1er juillet, les chômeurs s’inquiètent de la possibilité d’un nouveau durcissement des conditions pour toucher l’allocation.
« La prison, un système moyenâgeux et archaïque » : un officier de la pénitentiaire raconte
Hervé* a passé près de 15 ans derrière les barreaux au service de l’administration pénitentiaire. Décisions disciplinaires arbitraires, corruption, maltraitances, management toxique : il dénonce un système dysfonctionnel.
Depuis le centre-ville de Moulins (Allier), il faut rouler moins de 15 minutes et longer la zone industrielle avant de voir se dresser le centre pénitentiaire au milieu des champs. Deux bâtiments se font face. Le premier, la maison d’arrêt, est bordé par quelques carrés de plantations entretenues par les détenus inscrits en formation maraîchage. Cette prison-là héberge actuellement 231 détenus condamnés à des peines courtes ou en attente de jugement.Juste derrière, le second bâtiment est à l’image des grands centres pénitentiaires bâtis dans les années 1980.
3 questions sur l’arrêté instaurant un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans à Béziers
Lundi 22 avril, Robert Ménard, maire de Béziers, a pris un arrêté instaurant un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans. Il avait déjà pris un arrêté similaire en 2014, annulé par le Conseil d’Etat en 2018. Avait-il le droit de recommencer ? L’arrêté va-t-il être de nouveau annulé ? Réponses avec une avocate en droit public.
ROBERT MÉNARD INSTAURE UN COUVRE-FEU POUR LES MINEURS À BÉZIERS : LES CONDITIONS POSÉES PAR LE JUGE
Au moins cinq migrants morts lors d’une tentative de traversée de la Manche
Au moins cinq migrants, dont un enfant, sont morts, dans la nuit de lundi à mardi en tentant de traverser la Manche depuis les plages de Wimereux, a indiqué une source policière à l’AFP. Ce drame porte à au moins 15 le nombre de personnes qui ont perdu la vie en tentant de traverser la Manche en 2024.
Le drame a eu lieu après « un mouvement de foule » en mer. Trois hommes et une femme figurent également parmi les personnes décédées et une personne a été légèrement blessée, a indiqué à l’AFP la préfecture du Pas-de-Calais, confirmant une information de La Voix du Nord.
Le Parlement britannique adopte le projet de loi sur l’expulsion des migrants au Rwanda
Le Parlement britannique a approuvé dans la nuit de lundi à mardi le projet de loi permettant l’expulsion vers le Rwanda des demandeurs d’asile entrés de manière irrégulière au Royaume-Uni, après une interminable bataille entre la chambre haute, réticente face à ce texte controversé, et la chambre basse. Une victoire pour le Premier ministre, qui affirme que les premiers vols vers Kigali pourront décoller d’ici 10 à 12 semaines.
Que contient le texte controversé du Royaume-Uni ?
Le parlement britannique a approuvé le projet de loi permettant l’expulsion vers le Rwanda de demandeurs d’asile entrés illégalement au Royaume-Uni. Approuvé en janvier dernier par la Chambre des communes, le texte était depuis lors bloqué à la Chambre des Lords, qui réclamait des protections supplémentaires. France 24 revient sur ce texte controversé.
Argentine: journée de mobilisation en défense de l’université publique
Des manifestations sont prévues à Buenos Aires et à travers tout le pays ce mardi à l’appel des recteurs de 73 universités et des syndicats enseignants et étudiants. En raison du « choc d’austérité » décrété par le président Javier Milei, les universités doivent fonctionner avec le budget de l’année 2023, en dépit d’une inflation annuelle à plus de 288%…
La mobilisation d’aujourd’hui va d’ailleurs ouvrir une séquence de rapport de force entre le gouvernement et la rue, avec une grande manifestation à Buenos Aires le 1er mai, et surtout une grève générale, la deuxième depuis l’élection de Javier Milei, prévue le 9 mai prochain.
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Alors qu’avant-hier, les autorités annonçaient la suspension des activités des partis politiques et des associations à caractère politique, c’est au tour de la presse d’être visée. Hier, la Haute autorité de la communication, la HAC, a annoncé sa décision « d’interdire aux journalistes de couvrir les partis politiques ». Une décision qui provoque la colère deBamada.net, le site d’information malien parle « d’une directive arbitraire et dépourvue de fondement juridique ».
Projet de loi Rwanda : la compagnie nationale RwandAir refuse de participer aux expulsions depuis le Royaume-Uni
« On dit que la France a peur de nous, mais on n’est pas comme vous croyez » : témoignages d’enfants de djihadistes, détenus en Syrie
Lors d’un reportage diffusé sur France 2 jeudi 11 avril dans l’émission Envoyé Spécial, pour la première fois, deux journalistes ont pu pénétrer dans un centre de déradicalisation d’enfants de djihadistes, au Kurdistan syrien. Parmi la centaine de jeunes détenus, Adem Clain et Hamza sont toulousains.
Le 7 avril 1994, commençait sur les vertes collines du Rwanda l’une des plus grandes tueries du vingtième siècle. Ce n’était pas une énième guerre interethnique africaine, mais une extermination planifiée qui a coûté la vie à près de 1 million de personnes. Il s’agissait bel et bien d’un « génocide » répondant au projet politique du pouvoir extrémiste hutu : éliminer tous les Tutsis.
Trente ans après, les efforts pour permettre la justice devraient être accélérés.
(Nairobi) – Human Rights Watch a annoncé aujourd’hui la publication d’une série d’archives témoignant des efforts extraordinaires déployés par des défenseurs des droits humains au Rwanda et à l’étranger pour lancer l’alerte au sujet du génocide planifié de 1994, et tenter d’arrêter les massacres. Les documents illustrent tristement le refus des principaux acteurs étrangers de reconnaître le massacre de plus d’un demi-million de personnes et d’agir pour y mettre fin.
Surmontant une tentative de fronde dans sa majorité, le Premier ministre conservateur britannique Rishi Sunak a obtenu ce mercredi 17 janvier le feu vert des députés à son projet de loi visant à délocaliser le système de demande d’asile au Rwanda.
La Cour suprême britannique a confirmé, mercredi 15 novembre, l’illégalité du projet hautement controversé du gouvernement d’expulser vers le Rwanda les demandeurs d’asile, d’où qu’ils viennent, arrivés illégalement sur le sol britannique.
Le Royaume-Uni n’enverra pas ses demandeurs d’asile au Rwanda. C’était la politique phare de Boris Johnson et de son successeur, Rishi Sunak : sous-traiter son système de demande d’asile au pays d’Afrique de l’Est, une mesure très critiquée par l’opposition et les militants. La justice retoque le projet du gouvernement. Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a annoncé que son gouvernement entendait contester devant la Cour suprême la décision de la cour d’appel.
La légalité du projet de relocalisation des demandeurs d’asile au Rwanda, validé en décembre dernier par la Haute-Cour de Londres, est de nouveau portée devant la justice britannique. En attendant la décision de la cour d’appel, aucun vol ne pourra quitter le Royaume-Uni pour Kigali.
Choisi par le Royaume-Uni pour y transférer ses demandeurs d’asile en attendant le traitement de leur dossier, le Rwanda s’impose, depuis quelques années, comme le pays d’accueil de prédilection des réfugiés du monde entier. Mais derrière les effets d’annonce et les articles élogieux d’une presse locale cadenassée, la réalité est bien différente pour les exilés.
Dans un rapport publié jeudi, l’organisation britannique Medical Justice alerte sur ”les graves répercussions de la menace d’expulsion vers le Rwanda sur la santé mentale” des demandeurs d’asile au Royaume-Uni.
Royaume-Uni : quand les autorités sous-traitent le sauvetage de migrants à des sociétés privées
Ces derniers mois, les autorités britanniques ont sous-traité la surveillance et l’interception des bateaux de migrants dans la Manche à deux sociétés privées, payées au total 2,5 millions de livres. Malgré des mesures dissuasives, les arrivées de migrants au Royaume-Uni sont toujours plus nombreuses.
C’est un nouveau revers pour Boris Johnson. Des réfugiés afghans et iraniens devaient être expulsés hier vers le Rwanda. Mais un recours en justice a cloué leur avion au sol. Les explications de notre correspondante, Marie Billon.
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Prévu mardi soir, le premier vol censé expulser des migrants du Royaume-Uni vers le Rwanda est resté au sol, suite à des recours en justice et, surtout, à une décision de dernière minute de la Cour européenne des droits de l’Homme. Le gouvernement britannique a assuré être déterminé à mener à bien cette politique décriée.
Le gouvernement britannique se prépare à expulser ce mardi soir vers le Rwanda un groupe de sept migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni. Le vol spécialement affrété pour les exilés concernés doit décoller de Londres et atterrir le lendemain matin à Kigali. Les ONG, vent debout contre le projet, comptent poursuivre le combat devant la justice au mois de juillet.
C’est la dernière ligne droite. Alors que le premier vol de migrants depuis le Royaume-Uni vers le Rwanda doit avoir lieu mardi 14 juin, les associations britanniques saisissent encore la justice pour tenter d’empêcher ce premier décollage. Parmi les requérants figure notamment le puissant syndicat de la fonction publique PCS, qui compte dans ses membres des agents des douanes censés mettre en œuvre les expulsions.
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