343 attaques en 2025 : Israël cible le journalisme palestinien



Un communiqué publié samedi 26 avril par le Syndicat des Journalistes Palestiniens (PJS) alerte à nouveau sur la persécution systématique de la presse à Gaza et en Cisjordanie, répertoriant plus de 343 attaques israéliennes à l’encontre de professionnel·les des médias, de leurs proches ou de leurs locaux en 2025 seulement.

Depuis la reprise fin mars des bombardements israéliens après le cessez-le-feu de deux mois, les journalistes sont à nouveau visé·es par la brutalité de l’armée israélienne. Comme tous et toutes les gazaoui·es, les journalistes font face à des déplacements massifs de populations, ainsi qu’à une famine et une situation sanitaire catastrophique du fait du blocage de l’aide humanitaire. L’électricité est également très rare, ce qui rend difficile pour les journalistes de recharger leur matériel et d’envoyer leur images et textes.

Mais outre les dangers encourus par tous et toutes les gazaoui·es, les journalistes font face à de plus grands dangers encore, car ils et elles sont directement visé·es par l’armée israélienne. Le gilet de presse à Gaza ne garanti en effet plus une protection internationale au nom de la liberté de la presse ; il semble même être devenu une cible.



Interdiction de l’UNRWA : la Cour internationale de justice examine un nouveau recours contre Israël


La Cour internationale de justice a été saisie d’une demande d’avis consultatif sur la légalité des attaques israéliennes contre l’ONU. Voici quelques explications sur cette affaire et son importance.

La Cour internationale de justice (CIJ) a entamé lundi des audiences sur l’obligation d’Israël de garantir l’acheminement de l’aide aux Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée. Depuis mars, Israël bloque toute aide à destination de Gaza et, depuis huit semaines, ni nourriture, ni eau, ni médicaments ne parviennent à ses 2,3 millions d’habitants.



La conférence « Doit-on parler de génocide ? » se tient le 28 et le 29 avril à Bruxelles


Les eurodéputés Verts/ALE Jaume Asens, Benedetta Scuderi, Mounir Satouri et Ana Miranda sont à l’initiative d’une importante conférence, où des experts, des juristes et des représentant·es de la société civile se réuniront pour aborder la situation à Gaza et discuter d’actions concrètes en faveur de la justice.

Inspirée par les Tribunaux Russell, cette conférence vise à aborder la situation à Gaza, à sensibiliser la communauté internationale et à faire pression sur les institutions politiques et sociales afin qu’elles reconnaissent et agissent contre les violations des droits humains.

Le service public de l’information catholique



Les médias de l’audiovisuel public ont accordé une place exceptionnelle à la mort du pape le jour de sa disparition et toute la semaine qui a suivi, avec en point d’orgue la cérémonie dominicale du Vatican. Cet excès de bondieuseries interroge sur leur sens de la hiérarchie de l’information et surtout sur l’application du principe de laïcité du service public. Tribune.

Trois enfants américains, dont un atteint d’un cancer, expulsés des Etats-Unis



Trois enfants américains de deux, quatre et sept ans, dont un atteint d’un cancer, ont été expulsés des Etats-Unis avec leurs mères immigrées clandestines, ont dénoncé samedi des associations de défense des libertés publiques, fustigeant la politique anti-immigration draconienne de Donald Trump.



Une citoyenne américaine de deux ans expulsée vers le Honduras avec sa mère sans « véritable » procédure


La fillette a été arrêtée alors qu’elle accompagnait sa mère et sa sœur à un rendez-vous d’immigration à La Nouvelle-Orléans.

Le père de famille n’a rien pu faire. Malgré le dépôt d’une requête d’urgence, sa fille de deux ans, pourtant citoyenne américaine, a été expulsée vers le Honduras en même temps que sa mère et sa sœur. Dans une ordonnance rendue vendredi, dont le New York Times se fait l’écho, le juge Terry A. Doughty s’inquiète de l’absence de « véritable » procédure dans le cadre de cette expulsion.



La course de Trump pour expulser 1 million de personnes est bien entamée


Il l’avait déjà dit en campagne électorale, promettant « la plus grande opération d’expulsions de l’histoire américaine ». Malgré les difficultés logistiques et financières que cela peut représenter, le président américain, Donald Trump, n’en démord toujours pas. À presque 100 jours du début de son deuxième mandat, son équipe s’active à bâtir une machine à renvoyer de toutes les manières possibles.

Meurtre d’un jeune musulman dans une mosquée du Gard : la gauche dénonce le « deux poids deux mesures » de Retailleau



Après le meurtre d’un jeune Malien vendredi dans une mosquée du Gard, insoumis et écologistes ont notamment renvoyé la responsabilité d’une montée du racisme antimusulman au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.



À Nantes, une lycéenne poignardée, Retailleau en embuscade


Comme si le meurtre d’une lycéenne à Nantes ne se suffisait pas à lui-même, son exhibition médiatique aura servi de support à un emballement populiste dont l’école est la cible habituelle. Et comme à son habitude, Retailleau ne pouvait passer à côté de l’occasion.

Cessez le feu en Palestine !



Hier soir a eu lieu la projection du film NO OTHER LAND au cinéma UTOPIA de PONT-SAINTE-MARIE à l’initiative du Collectif aubois pour la paix.

Réalisé par un collectif palestino-israélien de quatre jeunes militants, comme un acte de résistance créative sur la voie d’une plus grande justice, il raconte la naissance d’une amitié innattendue entre Basel Adra, un activiste palestinien en Cisjordanie, qui filme l’expulsion de sa communauté par l’occupation israélienne détruisant progressivement les villages et en chassant leurs habitants et Yuval, un journaliste israélien, qui le soutient dans ses démarches.

Malgré l’émotion intense suscitée par cette terrible réalité, s’en est suivi entre les participants un débat heureusement serein et clairvoyant, ne laissant pas la place aux positions par trop partisanes, à l’image de cette amitié entre un Israélien et un Palestinien que tout devrait diviser mais qui réussissent à s’unir en une alliance impossible…

Toutes et tous, rejoints par des citoyennes et citoyens aubois se sont retrouvés ce matin place Jean-Jaurès à TROYES pour faire entendre leur voix dans la ville aux cris de « Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine ! »

HB et PD

« Nous sommes entrés dans un processus de fascisation »



Dans Une étrange victoire, écrit avec le sociologue Étienne Ollion, Michaël Fœssel décrit la progression des idées réactionnaires et nationalistes dans les esprits et le débat public, tout en soulignant la singularité de l’extrême-droite actuelle, qui se pare des habits du progressisme.

Michaël Fœssel enseigne la philosophie politique à l’École polytechnique. D’abord spécialiste de Kant, il a donné une dimension plus engagée à son œuvre. Dans Récidive. 1938 (PUF, 2019), tout en refusant le poncif de la « répétition des années 1930 », il avait mis en lumière comment la République française avait « prétendu se défendre en empruntant les armes de ses adversaires les plus acharnés ». Il analyse dans Une étrange victoire (Seuil) comment l’extrême-droite actuelle adopte des postures a priori « progressistes » pour mieux en détourner l’analyse ou les objectifs. Quand le fascisme est capable de changer de visage par souci de coller à l’époque et, surtout, de ne pas perdre des voix.



La propagande nazie au quotidien: appauvrir la langue pour contrôler la pensée


« Hitler a décrété récemment : je ne suis pas un dictateur, j’ai seulement simplifié la démocratie » écrit Victor Klemperer dans son journal. Ce brillant universitaire juif allemand, qui échappa miraculeusement à la Shoah et fut l’observateur méticuleux du quotidien sous le régime nazi, en a décortiqué la langue, ses manipulations, son cynisme et ses mensonges. Il en a aussi observé les effets sur les habitants du Troisième Reich.

Face à l’ampleur des technologies de surveillance en France



En France, les technologies de surveillance deviennent de plus en plus la réponse aux enjeux sécuritaires : reconnaissance faciale à l’entrée des lycées, aux abords des stades, analyse des comportements dans les gares, volonté de prolonger la vidéosurveillance algorithmique des Jeux olympiques… Retour sur ces expérimentations de vidéosurveillance algorithmique et de reconnaissance faciale qui nous inquiètent.



Le Conseil constitutionnel censure la prolongation de la vidéosurveillance algorithmique


Un amendement avait été voté dans le cadre de la loi relative au renforcement de la sûreté dans les transports. Il étendait l’expérimentation de cette technologie controversée jusqu’en mars 2027.

Dans une décision rendue jeudi 24 avril, le Conseil constitutionnel a censuré une disposition controversée, votée récemment, qui prolongeait l’expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) dans l’espace public.



Comment le gouvernement a voulu prolonger la vidéosurveillance algorithmique


Adoptée comme une mesure expérimentale pendant les Jeux olympiques, l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique devait s’achever en mars 2025. Pourtant, le gouvernement a fait voter la prolongation du dispositif jusqu’en 2027. Le Conseil Constitutionnel a censuré cette disposition le 24 avril. Mais l’intérêt des autorités françaises pour ces technologies reste bien présent.

Rafah n’existe plus. C’est une partie du plan d’Israël pour occuper Gaza de manière permanente



Israël a complètement rasé Rafah, transformant un cinquième du territoire de Gaza en une zone tampon géante. Cela fait partie du plan d’Israël pour rester définitivement à Gaza et faciliter le nettoyage ethnique de sa population.

Au cours du mois dernier, l’armée israélienne a méthodiquement vidé Rafah de ses habitants et rasé ce qui restait de ses bâtiments. La ville de Rafah et les localités environnantes ont désormais pratiquement disparu, la plupart des habitants ayant été évacués vers le nord, à Khan Younis et sur la côte de Mawasi, sous les tirs d’artillerie et au son des chars et des bulldozers approchant.



Cisjordanie au jour le jour : Les colons et les forces israéliennes assassinent ensemble


Notre point sur la situation cette semaine en Cisjordanie, où l’armée israélienne poursuit sa brutale opération « mur de fer », assassinant au moins sept Palestinien·nes dont un enfant de 12 ans.

Entre le 15 et le 21 avril, les forces israéliennes ont tué six Palestiniens, dont un enfant, et blessé au moins 32 autres, dont 12 enfants, dans toute la Cisjordanie, selon le dernier rapport de l’OCHA. Au cours de la même période, deux Palestiniens de Cisjordanie sont morts en détention israélienne dans des circonstances peu claires.



Invisibiliser la Palestine. Avec François Ruffin


Dans quelle mesure la cause palestinienne se retrouve-t-elle invisibilisée sur la scène internationale ainsi que dans la sphère médiatique française ? Dans quelle mesure cette invisibilité s’accompagne-t-elle d’un recul du droit international ?





Gaza : la destruction de bulldozers interrompt la recherche de corps sous les décombres



La destruction d’engins lourds essentiels, mardi, suite à des frappes aériennes israéliennes, a paralysé les opérations de secours, rendant encore plus difficile l’accès aux quelque 11.000 corps encore emprisonnés sous les décombres.

Selon les autorités locales, ces frappes ont mis un terme à toutes les opérations d’enlèvement des déchets solides et des débris, a déclaré le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, aux journalistes lors d’un point de presse à New York.

Jusqu’à récemment, des bulldozers et autres engins d’excavation étaient utilisés dans les efforts laborieux pour extraire les corps des décombres.

Un bulldozer conduit par Atif Nasr – qui travaillait avant la guerre à la construction et à la réparation de routes – était devenu indispensable pour extraire les restes de proches des décombres.

Il avait été interviewé par un correspondant d’ONU Info à Gaza avant les frappes, mais son travail, pourtant vital, est désormais interrompu après la destruction de son véhicule.

Le cas Retaillau

Après Darmanin, un clou chasse l’autre




Retailleau attaque la LDH


« La Ligue des droits de l’Homme fait le jeu des narcotrafiquants et des voyous qui vivent de ce commerce de la mort. » C’est à ce genre de propos qu’on reconnaît le courage politique de Retailleau. La LDH s’est opposée au survol de quartiers de Rennes par des drones après les fusillades (17/04) au motif que les libertés individuelles pouvaient en être atteintes. « Complicité de meurtres », a répondu le ministre indisposé par l’État de droit. (Politis 23/04/2025)



Rennes : l’utilisation des drones généralisée



Pour lutter contre le narcotrafic à Rennes, des drones vont pouvoir survoler quatre quartiers


La Ligue des Droits de l‘Homme (LDH) a demandé en urgence au juge des référés du tribunal administratif de Rennes de suspendre les quatre arrêtés du préfet d’Ille-et-Vilaine qui autorisent le survol d’une large partie de la ville de Rennes (Ille-et-Vilaine) par des drones du 4 au 30 avril 2025, notamment dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic. La justice a rejeté la requête de la LDH.



La polémique se poursuit après des accusations de fichage d’étrangers en situation régulière


Ces dernières semaines, dans les préfectures françaises, des circulaires internes font couler beaucoup d’encre. Ces documents demanderaient aux policiers de signaler les étrangers en situation régulière qui auraient été placés en garde à vue. Cette forme de « fichage » dans le département de Seine-Saint-Denis a été révélée la semaine dernière par les médias les Jours et le Parisien. Quatre organisations, dont la Ligue des droits de l’Homme, ont introduit une requête vendredi 18 avril devant le tribunal administratif de Montreuil.administratif de Montreuil.



Circulaire Retailleau sur l’admission exceptionnelle au séjour : une infra-réforme ?


Le 23 janvier 2025, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a diffusé une circulaire portant orientations générales relatives à l’admission exceptionnelle au séjour, procédure connue sous l’acronyme AES, prévue aux articles L. 435-1 et s. du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile. Cette circulaire a suscité de nombreuses réactions des associations défendant les droits des étrangers comme des chefs d’entreprise mettant en avant leurs besoins en main-d’œuvre dans les secteurs en tension.



Bruno Retailleau, nouveau favori des milliardaires d’extrême-droite


Encensé dans les médias de Vincent Bolloré, soutenu par la nébuleuse de Pierre-Édouard Stérin, le ministre de l’intérieur, en campagne pour la présidence du parti LR, bénéficie du patronage des deux hommes d’affaires. Outre la vision d’un catholicisme traditionaliste, il partage avec eux la volonté de gagner « la bataille des esprits ». 



Pauvre droite: condamnée à choisir entre la peste et le choléra… Retaillau vs Wauquiez


ENQUÊTE FRANCE INTER. À trois semaines de l’élection interne chez LR, nous avons recensé le vote de chacun des 105 présidents de fédérations pour savoir qui de Bruno Retailleau ou de Laurent Wauquiez est le plus soutenu. Le ministre de l’Intérieur se détache, mais sans plier le match.



État de droit : le danger s’appelle Wauquiez



Ce week-end, j’ai voulu lire l’interview de Laurent Wauquiez dans le JDNews pour attester par moi-même de l’outrance qu’il y a déversée. Bien au delà de la proposition sur Saint-Pierre-et-Miquelon, le candidat à la présidence de LR a multiplié les coups de canif dans l’État de droit.

Le pape François, pas si cool que ça…

Par Rémy Dufaut




Difficile de passer outre l’événement : Surprises un lundi matin de Pâques, les chaînes d’info se sont mises en mode « breaking-news » pour couvrir, toute la journée, la mort du pape François, 88 ans. Le résultat : un mélange d’informations plus ou moins intéressantes, de petites sorties de route journalistiques et surtout, « beaucoup d’émotion ». 

On retiendra de lui qu’il était proche des pauvres et des opprimés. La fortune immobilière du Vatican est estimée à 3 milliards d’euros auxquels s’ajouteraient 600 milions d’euros en liquidités gérées par la banque du Vatican. D’après le dernier rapport de l’Institut pour les œuvres de la religion (ORI), le Vatican détenait 31,7 millions d’euros d’or en 2022, conservés dans les coffres de la Réserve fédérale américaine. Toutefois, son déficit annuel est estimé entre 50 et 70 millions, en lien avec le financement des retraites. Le pape François ne percevait aucun salaire ni rente et son patrimoine serait estimé à 100 euros.

Il a ouvert la voie à une transformation de la doctrine de l’Église catholique sur plusieurs points centraux, comme l’admission à la communion des divorcés remariés, l’acceptation de prêtres mariés, voire l’admission des femmes dans les ordres mais aucune décision ferme n’a été prise, ce qui a valu au pape François à la fois les attaques des conservateurs et l’accusation d’un manque de clarté.(Source)

Le synode sur l’Amazonie convoqué par le pape François en 2019 avait proposé l’ouverture de la prêtrise aux hommes mariés et l’ordination de femmes diacres. Toutefois, face aux résistances (exprimées notamment dans un ouvrage rédigé par le cardinal guinéen Robert Sarah avec tout un imbroglio autour de la signature conjointe de l’ouvrage par Benoît XVI), le pape François a renoncé à reprendre ces propositions dans son encyclique sur l’Amazonie, Querida Amazonia

Il a, comme tous ses prédécesseurs, apporté son soutien aux migrants et la première visite de son pontificat a été en 2013 sur l’île de Lampedusa, pour attirer l’attention sur la nécessité de secourir et d’accueillir les migrants qui tentent la traversée de la Méditerranée. Cette visite a donné au pape l’occasion de dénoncer la « mondialisation de l’indifférence » (Visite à Lampedusa, homélie du pape François, 8 juillet 2013).

C’est donc d’une manière très logique qu’il a apporté un soutien appuyé au pacte de Marrakech sur les migrations promu par l’ONU en 2018.

Il a fait preuve d’un engagement écologique inédit au coeur de l’église à travers un certain nombre de textes fondateurs (encyclique Laudato Si’, Querida Amazonia («Chère Amazonie»), Laudate Deum, appel à l’action face à la «crise climatique», «adressé à toutes les personnes de bonne volonté»).

Toutefois, il n’apparaît pas aussi « cool » qu’on veut bien le dire puisque auteur de déclarations dignes d’un antiféministe sévère et autoritaire. Pour lui, « Dieu aurait créé la femme pour aider l’homme ». En ce qui concerne la sexualité, le pape François proscrit la contraception, sauf naturelle, et il interdit l’avortement, sans exception, pour la raison que Dieu intervient par action directe au moment de la conception d’un humain. »Ce pape n’a jamais été une bonne nouvelle pour les femmes et pour la critique des hiérarchies. Vivement un prochain pape qui ait le courage de descendre du trône patriarcal ! » concluait Denise Couture, professeure associée à l’Institut d’études religieuses de l’Université de Montréal dans un article en juillet 2022.

A propos de l’avortement, il qualifiait les médecins qui le pratiquent de « tueurs à gages ».

Outre l’avortement, au nom de la dignité humaine, il dénoncait avec force les opérations de changement de sexe, ainsi que la supposée « théorie du genre », qu’il qualifiait de « colonisation idéologique très dangereuse »« Toute intervention de changement de sexe risque, en règle générale, de menacer la dignité unique qu’une personne a reçue dès le moment de la conception ».

S’il approuvait l‘ouverture de la bénédiction aux couples homosexuels, hors liturgie bien entendu, il insistait fortement sur la différence entre la bénédiction et le mariage. L’Eglise pouvait changer sa pratique mais pas sa doctrine.

Enfin, en ce qui concerne les violences sexuelles dans l’Eglise, il semble qu’il n’ait jamais pris la mesure de la gravité du sujet. Le pontife a marqué ses distances à l’égard du rapport de la Ciase, publié début octobre 2021 et qui avait provoqué un énorme choc en France. «Lorsque vous réalisez une étude sur une période aussi longue, vous risquez de confondre la façon de voir le problème il y a soixante-dix ans avec la façon de voir maintenant», déclarait le pape à ce sujet. Malgré la demande des autorités catholiques françaises, le pape n’a jamais reçu les membres de la Ciase qui a publié un rapport de 2500 pages, résultat de plus de deux ans de travaux établissant des faits d’agressions sexuelles ou de viols dans l’Eglise catholique en France depuis les années 1950, évaluant le nombre de victimes à plus de 300 000.

On apprenait aujourd’hui sur les ondes que le cardinal-archevêque de Lyon Philippe Barbarin, condamné très symboliquement à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé les actes pédophiles du père Preynat, finalement « démissionné » par le pape, sera l’un des 5 cardinaux français siégeant au conclave chargé de désigner le nouveau chef de l’Eglise. A la Justice de l’Homme, le pape François préférait celle de Dieu…

«D’une prison à ciel ouvert, à une cage à ciel ouvert»


Khan Younès, le 17 avril 2025. Un garçon récupère de la farine après une frappe israélienne sur un abri de tentes. L’agence de défense civile de Gaza a déclaré le 17 avril que des frappes aériennes israéliennes avaient touché plusieurs campements de civils déplacés, tuant au moins 25 personnes
Eyad BABA / AFP



Mardi 15 avril 2025.

Cela fait plus de 45 jours que nous sommes sous blocus total, hermétique. Rien ne passe, ni importations du secteur privé ni aide humanitaire. Le 18 mars, Benyamin Nétanyahou a violé l’accord de cessez-le-feu et repris la guerre avec des violences et des massacres jamais vus. Je voudrais vous parler de ma vie quotidienne dans cette grande cage avec la continuation de ce génocide.

La bande de Gaza était une prison à ciel ouvert. Aujourd’hui, c’est une cage à ciel ouvert. D’après les déclarations du ministre de la guerre israélien, Israël a annexé à peu près 30 à 35 % de la bande. Chaque jour, l’armée d’occupation annonce de nouvelles zones à évacuer.



Gaza, génération génocidée: la réalité en 1h 41 minutes et 5 secondes

A voir ou revoir ICI





Troyes

Rassemblement et manifestation

Samedi 26 avril 10h30

Place Jean-Jaurès

350 000 personnes sans domicile : l’État français attaqué pour son inaction pour l’hébergement et le logement



Le 13 février 2025, 40 associations, dont France terre d’asile, ont attaqué l’État en justice pour non-assistance à personnes mal logées. Une procédure qui intervient alors que l’État vient déjà d’être condamné par la Cour administrative de Bordeaux pour « carence » dans l’hébergement d’urgence des personnes exilées et que les recours en justice déposés par les villes contre son inaction augmentent.  

Hôpital : « 80 % des mouvements de grève sont cassés par les assignations et réquisitions »



Ces derniers mois, de nombreux soignants se sont mis en grève pour dénoncer leurs difficiles conditions de travail. Mais face aux manques critiques d’effectif, les assignations de personnels et les réquisitions de grévistes réduisent le pouvoir de la grève. Rencontre avec Me Bénédicte Rousseau, avocate en droit public, spécialisée dans la défense des syndicats et des salariés du public. Entretien.

Observatoires bidons, centres de recherches sans chercheurs : l’offensive de l’extrême-droite pour se donner une caution scientifique



Observatoire du journalisme, observatoire de l’immigration et de la démographie, Centre européen de recherches et d’information sur le frérisme… Depuis quelques années, ultraconservateurs et militants d’extrême droite créent une multitude de structures aux noms ronflants leur donnant de fausses apparences de sérieux. Aujourd’hui, un précurseur : l’Observatoire du journalisme.

Voir aussi les épisodes précédents:

Episode 1

Episode 2

Episode 3



Assistants parlementaires: le RN de Marine Le Pen ciblé par de nouvelles révélations


Après la cheffe de file et le président, c’est au tour du porte-parole du Rassemblement national. Pendant la campagne présidentielle de 2022, Andréa Kotarac a cumulé des fonctions dans le parti et son poste d’assistant d’eurodéputé sans demander l’autorisation du Parlement européen. Ces révélations de Mediapart, confirmées par l’AFP, interviennent alors même que Marine Le Pen a été condamnée en première instance pour détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires du RN.

Il y a 50 ans, la chute de Phnom Penh et l’ascension des Khmers rouges



Le 17 avril 1975, de jeunes soldats Khmers rouges, uniforme noir ou kaki poussiéreux et casquette Mao, pénètrent sans un coup de feu dans la capitale Phnom Penh, désertée par les forces du maréchal Lon Nol. Ils entreprennent alors d’évacuer la ville de ses habitants, acte fondateur du régime de terreur que Pol Pot et ses lieutenants vont instaurer dans le pays. « La glorieuse révolution » du Kampuchéa démocratique va, en trois ans, huit mois et vingt jours de pouvoir absolu, décimer près de 20% de la population cambodgienne. 



Khmers rouges : la mémoire d’un génocide sans images


Violence majeure dans l’histoire du 20ᵉ siècle, le génocide perpétré par les Khmers rouges au Cambodge se distingue par un manque d’archives visuelles. Hostiles par principe à la technologie, et à tout ce qui incarnait le « progrès » dans ces années 1970, les Khmers rouges ont produit peu d’images.



Chanmonie Bieliaeff, survivante du génocide Khmer rouge: «Le plus difficile, c’était d’avoir faim»


Chanmonie Bieliaeff avait 25 ans lorsque les Khmers rouges sont entrés dans Phnom Penh, le 17 avril 1975. Dirigés par Pol Pot et Khieu Samphan, ils prennent le pouvoir, instaurent la République du Kampuchéa démocratique et déclenchent un génocide qui fera entre 1,7 et 2 millions de victimes selon les estimations, sur une population totale de 8 millions de personnes. Chanmonie Bieliaeff raconte à RFI comment elle a traversé cette période sombre de l’histoire du Cambodge.

Le Planning se mobilise à l’ONU pour les droits et santé sexuels et reproductifs malgré la forte présence des mouvements anti-genre



Le Planning familial était à la Commission de la condition des femmes (CSW), un événement décisif pour les enjeux de genre.

La Commission de la condition des femmes (CSW) est le principal organe de décision intergouvernementale de l’ONU, exclusivement dédié à la promotion de l’égalité de genre et de l’autonomisation des femmes. Sa session annuelle représente un événement capital pour le droits des femmes, rassemblant l’ensemble des Etats membres de l’ONU.



« C’est s’attaquer au droit à l’avortement » : le planning familial alerte après la fermeture de centres de santé sexuelle


À l’heure où les départements sont invités à réaliser des efforts budgétaires, certaines collectivités choisissent de rogner leurs dépenses en fermant des centres de santé sexuelle et en diminuant leurs subventions au planning familial.



Qui fréquente les centres de santé sexuelle parisiens ?


Une analyse approfondie de 5 130 patients d’un centre de santé sexuelle parisien a identifié 7 groupes distincts, dont 2 présentant des taux élevés de positivité au VIH/IST (15-19 %). L’étude souligne l’importance d’une approche multidimensionnelle de la prévention, adaptée aux différents profils de patients, notamment en termes de connaissances sur le VIH et d’accès aux soins.

Dominer et soumettre : un idéal qui traverse l’histoire des institutions policières



Dans une tribune, Lucas Lévy-Lajeunesse, professeur de philosophie, membre de la LDH et auteur d’un livre sur la Brav-M, revient sur les dérives de ces brigades, alors que s’est ouvert le 3 avril dernier un procès d’agents, pour des violences commises lors d’une manifestation en 2023 contre la réforme des retraites.

Le 3 avril dernier commençait le procès d’agents de la Brav-M, mis en cause par un enregistrement effectué à leur insu en mars 2023, qui révélait leurs pratiques brutales à l’égard de personnes interpellées lors d’une soirée de manifestations. Les policiers s’en étaient particulièrement pris à la seule personne noire du groupe, Monsieur S., qui subissait coups, menaces, propos racistes, homophobes et sexistes. Son avocat, Arié Alimi, a pu faire apparaître les contradictions des agents en les conduisant par ses questions à passer, en l’espace de quelques secondes, d’une version à une autre devant le tribunal.


Tunisie : La détention arbitraire écrase la dissidence



Des dizaines de citoyens ayant critiqué le gouvernement sont derrière les barreaux sur la base d’accusations abusives.

Le gouvernement tunisien a fait de la détention arbitraire une pierre angulaire de sa politique répressive visant à priver les personnes de leurs droits civiques et politiques, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui. Les autorités devraient cesser de réprimer les personnes considérées comme critiques et libérer toutes celles qui sont encore arbitrairement détenues, pour la plupart uniquement pour avoir exercé leurs droits humains.



Bruxelles publie une liste de sept « pays sûrs », limitant le droit d’asile de certains ressortissants, parmi lesquels la Tunisie


Maroc, Kosovo, Bangladesh, Colombie, Egypte, Inde et Tunisie : ces pays sont considérés comme des Etats « sûrs » par Bruxelles. Concrètement, leurs ressortissants n’auraient a priori pas le profil pour être éligibles à l’asile. Cette proposition devra encore être approuvée par le Parlement européen et les Vingt-Sept.

Afin d’accélérer le traitement des demandes d’asile, la Commission européenne a publié, mercredi 16 avril, une liste des pays d’origine dits « sûrs » qui englobe le Kosovo, le Bangladesh, la Colombie, l’Egypte, l’Inde, le Maroc et la Tunisie. Concrètement, les ressortissants de ces pays qui déposeraient une demande d’asile en Europe n’auraient a priori pas le profil pour être éligibles à une protection internationale – puisqu’ils viendraient de ces États considérés comme « sûrs ». 

Guerre au Proche-Orient : 40 morts après des frappes israéliennes sur des tentes de déplacés dans la bande de Gaza



Ces attaques ont eu lieu dans plusieurs endroits de l’enclave palestinienne. L’armée israélienne n’a pas commenté ces informations dans l’immédiat.

Le bilan s’alourdit après les frappes aériennes israéliennes qui ont visé des tentes abritant des personnes déplacées dans plusieurs endroits de la bande de Gaza, jeudi 17 avril. La défense civile palestinienne, qui avait dans un premier temps annoncé 25 morts, avance désormais le chiffre de 40 victimes.



La bande de Gaza « est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide », dénonce Médecins sans frontières


Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars ses bombardements aériens suivis d’une offensive terrestre dans la bande de Gaza.

« Gaza est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide », a dénoncé mercredi 16 avril l’ONG Médecins sans frontières (MSF), à la suite des opérations militaires et du blocus imposé par Israël sur l’aide humanitaire. « Nous assistons en temps réel à la destruction et au déplacement forcé de toute la population de Gaza », a déclaré Amande Bazerolle, coordinatrice d’urgence de MSF à Gaza, dans un communiqué. Elle estime que la réponse humanitaire est « gravement entravée par l’insécurité constante et les pénuries critiques ».



L’aide humanitaire à Gaza « menacée d’un effondrement total »


L’aide humanitaire à Gaza est « menacée d’un effondrement total » en raison du blocus imposé par Israël sur l’entrée de cette aide depuis le 2 mars, alertent jeudi douze importantes ONG dans un communiqué commun. « Laissez-nous faire notre travail », exhortent les représentants de Médecins du Monde, Oxfam et du Norwegian Refugee Council (NRC) et d’autres ONG qui disent faire face à « l’un des pires échecs humanitaires de notre génération ».



Palestine. La santé mentale, un enjeu décolonial


Les Palestinien·ne·s subissent une violence coloniale qui détruit non seulement leurs corps et leurs maisons, mais aussi leur psychisme. Génocide, déplacements forcés, blocus, humiliations quotidiennes constituent autant de traumatismes individuels et collectifs. Il est urgent de repolitiser la santé mentale pour en faire un enjeu de justice.



Le World Press Photo récompense Samar Abu Elouf pour son portrait d’un enfant palestinien amputé


Le cliché du jeune Mahmoud Ajjour, évacué à Doha après qu’une explosion lui a arraché les bras en 2024, dit « le lourd tribut » que les enfants palestiniens payent « aux horreurs qu’ils ont vécues », a déclaré la photographe, originaire de Gaza.

La photo bouleversante d’un garçon palestinien de 9 ans, qui a perdu ses deux bras en fuyant une attaque israélienne à Gaza, a remporté, jeudi 17 avril, le premier prix du World Press Photo 2025. L’image, capturée par la photographe palestinienne Samar Abu Elouf pour le New York Times, est un portrait du jeune Mahmoud Ajjour, évacué à Doha après qu’une explosion lui a arraché un bras et mutilé l’autre l’année dernière.